Sujet EAF 2024

@trompettemarine en effet, je confirme, j'ai cherché dans Google et c'est sorti tout seul : https://www.mesfichesdefrancais.com/produit/introductions-bac-de-francais/

J'ai même eu "l'anthropocène" dans une de mes deux seules dissertations sur Dorion.

Tout ça me désole. On se le dit tous pour se sentir moins seuls, mais bon sang, les textes de l'oral avec un nombre défini de ligne en dépit de l'unité du texte, le nombre de textes imposé qui nous fait courir, la question de grammaire, les oeuvres imposées qui ont réduit à néant notre liberté pédagogique.. sans parler des injonctions de correction.

Quel dépit.

Tiens, j'apprends que Diafoirus est le médecin d'Argan... Good job, rien à dire.
J'apprends aussi que la Belle Epoque, c'est entre les deux guerres.. Trop fort.
Sans compter le français atroce, les fautes d'orthographe. C'est une blague ?

Je suis allé voir les sujets par curiosité et je les ai trouvés vraiment bien (je ne savais pas à quoi ressemblaient les sujets du nouveau bac). Puis je suis venu ici Quelle tristesse ! C'est vraiment du sabotage généralisé, avec pourtant les meilleures intentions du monde. Peut-être que si j'étais en lycée, je donnerais de beaux polycopiés à apprendre par cœur et je profiterais de ce temps gagné pour travailler la rédaction, l'orthographe, tout ça. En me disant qu'avec un peu de chance les élèves apprendront à penser dans les autres matières.

Lyorane a écrit:@trompettemarine en effet, je confirme, j'ai cherché dans Google et c'est sorti tout seul : https://www.mesfichesdefrancais.com/produit/introductions-bac-de-francais/

J'ai même eu "l'anthropocène" dans une de mes deux seules dissertations sur Dorion.

Tout ça me désole. On se le dit tous pour se sentir moins seuls, mais bon sang, les textes de l'oral avec un nombre défini de ligne en dépit de l'unité du texte, le nombre de textes imposé qui nous fait courir, la question de grammaire, les oeuvres imposées qui ont réduit à néant notre liberté pédagogique.. sans parler des injonctions de correction.

Quel dépit.

Mais qui a publié ça ?
C’est truffé d’erreurs et d’approximations et très mal rédigé !

Par contre, les copies que j'ai corrigées sont plutôt impeccables sur la langue ce qui est aussi un motif d'étonnement.
Et cette prof n'aurait-elle pas eu accès aux sujets ?

Sei a écrit:

Lyorane a écrit:@trompettemarine en effet, je confirme, j'ai cherché dans Google et c'est sorti tout seul : https://www.mesfichesdefrancais.com/produit/introductions-bac-de-francais/

J'ai même eu "l'anthropocène" dans une de mes deux seules dissertations sur Dorion.

Tout ça me désole. On se le dit tous pour se sentir moins seuls, mais bon sang, les textes de l'oral avec un nombre défini de ligne en dépit de l'unité du texte, le nombre de textes imposé qui nous fait courir, la question de grammaire, les oeuvres imposées qui ont réduit à néant notre liberté pédagogique.. sans parler des injonctions de correction.

Quel dépit.

Mais qui a publié ça ?
C’est truffé d’erreurs et d’approximations et très mal rédigé !

« Une équipe de professeurs de français habitués aux cours en ligne ». Pffff. Ça n’engage que ceux qui le croient.
En fait c’est comme une arnaque par mail ou sms : l’orthographe (ici, surtout la syntaxe dégueulasse !) permet de tout de suite flairer l’entourloupe.

Bon, j’ai pas tik tok mais il y a aussi une chaîne YouTube. Pas beaucoup de vues dans l’ensemble, mais je suppose que c’est sur l’autre réseau que ça a bien marché.

@roxanne j’ai voulu aller voir d’autres fiches pour justement creuser. Bon, j’ai trouvé ça : https://www.mesfichesdefrancais.com/produit/citations-et-plans-dissertation-arthur-rimbaud-les-cahiers-de-douai/
Faut déjà réussir à lire entre les bandeaux de pub.

Alors moi j'ai massivement " le siècle des révolutions" mais après pas d'analyse de la citation de Rimbaud, pas de progression de la réflexion à partir de la citation et beaucoup de copie sui me présente le recueil comme renouvelant la poésie et un catalogue des formes d'émancipation. Ils ont peut-être appris des fiches mais ça ne fait pas une dissertation.
Les collègues en réunion ont demandé si les copies étaient brassées parce qu'on avait la même prose et les mêmes exemples et l'ipr à répondu qu'il y avait brassage mais que les élèves travaillaient avec internet d'où la similitude entre les copies donc je ne pense pas qu'ils sanctionnent le plagiat.

Mais je ne sanctionne pas, ça fait de bonnes notes pas d'excellentes.

Pour le plagiat, je répondais à la personne qui disait que c'était passible de sanction.

Bonjour, je prends votre discussion en cours de route. L'année dernière dans mon établissement un élève a été sanctionné pour plagiat au bac parce que son intro était un "copier-coller" d'un quelconque corrigé en ligne. C'était en philo je crois, mais cela revient au même. Je crois qu'il faut signaler et sanctionner ce type de pratiques (surtout si on en a la preuve), car cela réduit à néant tous nos efforts en tant qu'enseignants.

Il faudrait un cadre clair et commun dit dès le départ. Là, c'est "cachez ce sein que je ne saurais voir".

myz a écrit:Bonjour, je prends votre discussion en cours de route. L'année dernière dans mon établissement un élève a été sanctionné pour plagiat au bac parce que son intro était un "copier-coller" d'un quelconque corrigé en ligne. C'était en philo je crois, mais cela revient au même. Je crois qu'il faut signaler et sanctionner ce type de pratiques (surtout si on en a la preuve), car cela réduit à néant tous nos efforts en tant qu'enseignants.

punaise! malheur aux élèves qui apprennent par cœur: c'est sûrement regrettable mais sanctionner cela (non pas "copier" mais "apprendre par coeur") comme plagiat c'est ouvrir la porte à bien des dérives encore pire, il me semble.
Ce phénomène n'est pas nouveau: on pouvait faire la même chose avec les annales papiers, les livres de corrigés etc: le vrai problème n'est à mon avis ni dans les programmes, si mal fagotés soient-ils, ni dans internet: il est dans le décrochage (désormais ancien) entre une formule d'examen et un niveau réel (construit -ou déconstruit- année après année depuis la maternelle) de capacités et connaissances littéraires qui amène forcément aux trucs et palliatifs.
relisez les CR de l'EAF sur néoprofs avec les autres programmes (avec plus ou moins de "liberté pédagogique") et vous verrez que les plaintes sont très récurrentes: les élèves cherchent désormais non plus à comprendre encore moins à apprécier la littérature mais à y travailler comme on travaille un exercice à trou, avec trucs et méthode .
La seule chose qui change étant bien sûr l'envahissement d'internet: mais ça, une pizza gratuite à qui trouve une solution.

Dans la mesure où on intro n'était pas de son cru, elle a été considérée comme plagiat. L'élève a dû repasser l'épreuve en septembre, et entre temps il a dû bien angoisser (sans compter les conséquences sur Parcoursup). Depuis, ma direction dit et répète aux élèves qu'ils ne doivent pas apprendre par coeur et réciter des corrigés à l'examen.

myz a écrit:Dans la mesure où on intro n'était pas de son cru, elle a été considérée comme plagiat. L'élève a dû repasser l'épreuve en septembre, et entre temps il a dû bien angoisser (sans compter les conséquences sur Parcoursup). Depuis, ma direction dit et répète aux élèves qu'ils ne doivent pas apprendre par coeur et réciter des corrigés à l'examen.

mouais.... Je ne suis pas bien sûre que cet extrémisme  soit une bonne méthode ... Surtout appliquée dans un seul établissement: cela me semble, (pardon mais) relever d'une application de  "justice" bien aléatoire et locale ( enfin vu comme ça en généralité et en dehors de toutes précisions spécifiques ) Et dangereuse: le par cœur n'est pas "ignoble" lorsqu'il est accompagné d'un raisonnement: c'est l'absence de raisonnement qu'il faudrait sanctionner. Et là, bonjour!

Je ne fais que témoigner de ce qui s'est passé pour un de nos élèves. Peu importe ce qu'on en pense, la décision a été prise par le jury, indépendamment de mon établissement. Quoi qu'il en soit, nous sommes maintenant très vigilants sur ce point dans mon lycée car le cas nous a semblé en quelque sorte "faire jurisprudence" et nous ne souhaitons pas que cela se reproduise pour d'autres élèves.

myz a écrit:Je ne fais que témoigner de ce qui s'est passé pour un de nos élèves. Peu importe ce qu'on en pense, la décision a été prise par le jury, indépendamment de mon établissement. Quoi qu'il en soit, nous sommes maintenant très vigilants sur ce point dans mon lycée car le cas nous a semblé en quelque sorte "faire jurisprudence" et nous ne souhaitons pas que cela se reproduise pour d'autres élèves.

Oui bien sûr et je ne polémique pas contre toi évidemment. Je ne fais qu’exprimer mon avis C'est juste que depuis Sirius, les causes des problèmes paraissent si nombreuses, si anciennes, si complexes que chaque fois que l'on pointe un point ou un autre je ne peux m'empêcher de penser que ce n'est qu'une tête d'épingle...

Moi je suis content de ce que je corrige pour le bac général, en particulier pour les commentaires et je me réjouis plutôt de mettre des notes convenables à des candidats qui ont manifestement travaillé pour préparer la dissertation ou qui ont assez bien compris les enjeux du texte pour proposer quelques jolies interprétations. Personnellement, c'est le genre de texte qui m'a plutôt fait aimer la littérature et je suis content qu'une romancière majeure du premier XIXème soit mise à l'honneur. J'ai en tout cas, plus de plaisir que d'habitude à corriger et, étant donné mon état d'épuisement (comme nous tous, évidemment), ce n'est pas rien ! Et mes élèves étaient très heureux de ces sujets (ils avaient étudié Ponge, sujet sans surprise non, mais clair).

PS : j'ajoute qu'une chose qui m'a fait relativiser une partie de mon exigence ces dernières années, ça a été de retrouver mes copies de lycée) J'avais de bonnes notes, dans un lycée considéré comme rigoureux dans sa notation, j'ai eu de bons résultats aux EAF et à l'épreuve de littérature française en term', mais en fait ça n'était factuellement pas meilleur qu'une copie à laquelle je mettrai aujourd'hui une note similaire. Il y a une meilleure maîtrise de la rhétorique, la langue est plus fluide, mais ça n'est pas plus "intelligent" et guère plus personnel. Pour la question de littérature de terminale, c'est un cours digéré et compris, mais ça reste de la récitation. Après, je me dis que je suis peut-être exceptionnellement médiocre parmi les profs de français aujourd'hui (ouich, ça fait mal).

J'aime beaucoup votre propos !

Je corrige des commentaires mauvais (erreurs de lecture) et mal écrits. C'est pénible. On nous a demandé d'annoter précisément et avec Santorin, c'est une plaie !

Ici on demande de ne surtout pas annoter.

Dans quelle académie ? En ile de France, on nous a rappelé que l'annotation n'était pas obligatoire et devait être une aide pour nous, alors que l'appréciation était essentielle.

Dans plusieurs académies, c'est obligatoire et on passe un temps fou à le faire sur Santorin. Les consignes ne sont pas les mêmes d'une académie à l'autre. Nous l'avions déjà soulevé sur un autre fil.

Nous, surtout pas d'annotations, on peut souligner éventuellement et une appréciation "neutre" et non stigmatisante.

J'ai une montagne de dissertations bien écrites, bien construites, très riches en citations et en analyses... Et qui ne tiennent aucun compte du sujet (souvent, le mot "loin" n'apparaît même pas dans la dissertation...). Quel gâchis.

Je viens d'avoir un bon commentaire que j'ai valorisé. Au moins, c'est personnel.