- CleroliDoyen
Si tu fais référence à mes propos, je n'ai pas fait de généralités, j'ai parlé de ma situation car je me sens à la limite du burn out et alterner les niveaux enseignés me soulagerait. D'autre part, nous sommes soucieux, en SES, de ne pas faire de service avec le seul niveau de 2de car notre volume horaire est 1,5h par classe, autrement dit ce serait infernal, qu'on soit certifié ou agrégé. Je ne connais d'ailleurs pas de certifié qui pense se la couler douce avec ce seul niveau.Clecle78 a écrit:Oui, et moi je connais aussi des certifiés qui ne veulent que des secondes et que ne fichent rien, si on va par là. Qu'est ce que c'est censé prouver, ces exemples personnels ? Après l'agrégé pas pédagogue on a l'agrégé paresseux. Belle collection de clichés mûs par la jalousie, pour changer.
- Spoiler:
- Je suis heureuse de côtoyer des agrégés en dehors du forum, à commencer par celui qui partage ma vie, car j'aurais une bien mauvaise image d'eux si mes références se limitaient à ce que je peux lire sur ce post puisque toute remarque est vue comme un signe évident de jalousie.
- JennyMédiateur
Je ne parlais évidemment pas d'aller au musée ou de lire régulièrement dans sa discipline, ce qui n'est évidemment pas quantifiable.
Tout ce qu'on fait en plus y compris les HS, est très mal payé. Ca peut être le tutorat, les voyages, celui qui va enchaîner les missions d'examen (vs. celui qui ne s'y pointe jamais et ça, c'est extrêmement fréquent), celui qui bouge tous les ans de bahut car TZR... Par exemple, je n'ai jamais compris pourquoi la pondération en cycle terminal est limité à 1h : 10h ou 20 en cycle terminal, ce n'est pas tout à fait la même charge de travail. La charge de travail est à mon avis très variable d'un collègue à un autre, sans prendre de cas extrêmes et la différence ne se retrouve que très peu dans le salaire.
Tout ce qu'on fait en plus y compris les HS, est très mal payé. Ca peut être le tutorat, les voyages, celui qui va enchaîner les missions d'examen (vs. celui qui ne s'y pointe jamais et ça, c'est extrêmement fréquent), celui qui bouge tous les ans de bahut car TZR... Par exemple, je n'ai jamais compris pourquoi la pondération en cycle terminal est limité à 1h : 10h ou 20 en cycle terminal, ce n'est pas tout à fait la même charge de travail. La charge de travail est à mon avis très variable d'un collègue à un autre, sans prendre de cas extrêmes et la différence ne se retrouve que très peu dans le salaire.
Ah oui, aucune excuse, c'est insupportable. Heureusement que ce n'est pas trop fréquent.Et puis... il y a aussi des agrégés qui jettent de l'huile sur le feu en se montrant très arrogants envers les collègues certifiés et contractuels, ce qui n'est pas très malin de mon point de vue. Pour autant, aucune raison de s'excuser d'être agrégé, c'est une belle réussite dont on peut être fier.
- issoireNiveau 9
Quand on est agrégé(e) on est très souvent « tête de gondole » sans qu’on nous demande notre avis: PP, prof coordonnateur, president de jury et de commission, d’examen tâches chronophage.
Ce projet de gestion déconcentré ne va certainement pas améliorer le statut « des agrėgés » je serais un (e) jeune etudiant ou prof je ne me fatiguerais pas à passer le concours.
Ce projet de gestion déconcentré ne va certainement pas améliorer le statut « des agrėgés » je serais un (e) jeune etudiant ou prof je ne me fatiguerais pas à passer le concours.
- JennyMédiateur
Ah je n’ai pas attendu l’agrégation pour ça. PP, on peut refuser pas le reste. D’un côté, je trouve ça intéressant, de l’autre, ce n’est pas toujours payé ou très peu.
- CleroliDoyen
Ces fonctions ne sont pas obligatoires (la vice-présidence du jury est aussi imposée aux certifiés qui passent HC).issoire a écrit:Quand on est agrégé(e) on est très souvent « tête de gondole » sans qu’on nous demande notre avis: PP, prof coordonnateur, president de jury et de commission, d’examen tâches chronophage.
Ce projet de gestion déconcentré ne va certainement pas améliorer le statut « des agrėgés » je serais un (e) jeune etudiant ou prof je ne me fatiguerais pas à passer le concours.
- CleroliDoyen
Pas pour cela, ça ne rapporte rien (heureusement pour moi, j'ai eu la chance d'être avec des universitaires sympas et soucieux que ça ne traine pas en longueur ).Jenny a écrit:Je vais réclamer la hors-classe.
- lene75Prophète
Ça n'est pas dans l'air du temps, mais autant je trouve que tout travail supplémentaire devrait être rémunéré alors que beaucoup de choses ne le sont pas, autant je trouve qu'on devrait limiter les HS et les missions supplémentaires, quitte à les décompter du service quand elles sont nécessaires. Par exemple le PP, le coordo, etc., aurait une heure de cours de moins à faire par semaine au lieu de faire ça en plus de son temps plein. Parce qu'à un moment, les tâches en plus ne peuvent se faire qu'au détriment du reste, et autant il est normal de les rémunérer, autant il serait très injuste de favoriser encore la carrière de ceux qui se gavent d'heures sup au détriment des imbéciles qui, faisant leur boulot conscienceusement, ne peuvent pas se rajouter quantité de charges supplémentaires. D'autant plus que ça permet de et encourage à maintenir un faible traitement de base. On ne devrait pas avoir besoin de charger la barque plus que de raison pour avoir un salaire décent, et vouloir récompenser ceux qui font plus que leur temps plein, c'est encore une fois accréditer l'idée que prof n'est pas un job à temps plein et qu'il reste plein de temps pour faire d'autres choses à côté. Par ailleurs, cette limitation des tâches supplémentaires constituerait un progrès social. On sait bien qu’elles sont la raison essentielle des inégalités salariales entre hommes et femmes dans l'EN, que les personnes dans les situations sociales les plus compliquées peuvent plus difficilement se les permettre, et que quand on réduit le temps de travail des hommes, on réduit du même coup la charge domestique des femmes et donc les inégalités. L’État devrait être un modèle en la matière.
Mais on s'éloigne du sujet...
Mais on s'éloigne du sujet...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Non, je dis ça, parce que j’ai déjà été de vice-présidence de jury.
- issoireNiveau 9
Vice président(e) de jury en général il y a peu de volontaires surtout quand pour le bac on termine vers le 10 juillet mais bon il semblerait que cela touche certifies comme agrégés ( lu plus haut).
- MathadorEmpereur
Un petit calcul pour nourrir la réflexion:lene75 a écrit:Ça n'est pas dans l'air du temps, mais autant je trouve que tout travail supplémentaire devrait être rémunéré alors que beaucoup de choses ne le sont pas, autant je trouve qu'on devrait limiter les HS et les missions supplémentaires, quitte à les décompter du service quand elles sont nécessaires. Par exemple le PP, le coordo, etc., aurait une heure de cours de moins à faire par semaine au lieu de faire ça en plus de son temps plein. […]
- un salarié à temps plein ne peut pas travailler plus de 44 heures par semaine (même pour plusieurs employeurs) sur une période donnée de 12 semaines;
- il doit prendre au moins 4 semaines de congés par an.
(lien pour le premier point: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1911).
Il ne peut donc travailler plus de 44×48 = 2112 heures par an, soit 1,31 équivalent temps plein.
Si on faisait une proportionnalité directe sur les services des enseignants, un agrégé n'aurait donc pas le droit d'effectuer un service de 20h, même sans être PP, tout comme un certifié ne pourrait pas effectuer un service de 24h. Les PRCE, PRAG, MCF et PU, quant à eux, ne pourraient pas dépasser 120 HETD en heures complémentaires.
Et certains enseignants en CPGE dépasseraient déjà cette limite avec un service d'une seule classe…
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CleroliDoyen
Rahh, on m'a donc menti pour faire passer la piluleJenny a écrit:Non, je dis ça, parce que j’ai déjà été de vice-présidence de jury.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Sur la vice-présidente de jury je pense qu'il n'y a pas de texte. Dans une réunion préparatoire présidents/vice-présidents de jury dans mon académie la chef du bureau des examens nous avait dit qu'elle faisait au plus simple en nommant le plus gradé des collègues. Ceci dit ce n'est pas un gros boulot, même quand le président n'est pas là.
- valleExpert spécialisé
Le code de l'éducation dit:
Art D334-21 a écrit:
Les membres des jurys mentionnés à l'article D. 334-20 sont désignés par le recteur d'académie .
Les jurys sont présidés par un professeur des universités ou un maître de conférences nommé par le recteur d'académie sur proposition des présidents d'université.
Les présidents de jurys peuvent être assistés ou suppléés par des présidents adjoints choisis par le recteur d'académie parmi les professeurs agrégés ou, à défaut, parmi les professeurs certifiés de l'enseignement du second degré exerçant dans un établissement d'enseignement public.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Merci Valle, effectivement c'est plus précis que ce que je pensais. En tout cas sur la priorité aux agrégés.
- Cléopatra2Guide spirituel
L'an dernier mon collègue certifié (certes HC depuis quelques mois) a été nommé vice-président alors qu'il avait corrigé l'écrit et qu'il n'avait pas fait passer d'oraux. Moi, agrégée, et d'autres collègues agrégés également, dans la même situation, n'avons pas été appelés. Ils ploufent, en fait, pour nommer les gens.
- Nush19Niveau 5
"Dans l'état actuel de la situation, un profilage des postes ne serait pas une absurdité, avec une réelle priorité donnée pour le lycée et le cycle terminal pour les agrégés, et moins de bâtons dans les roues pour les détachements dans le supérieur. Forcer cette répartition reviendrait en revanche à changer les règles du jeu en cours de route, ce que les agrégés qui sont en collège par choix et qui ont passé l'agrégation pour avoir des services moins lourds prendraient sûrement très mal, on les comprend."
Bien sûr que ces agrégés le prendraient mal, mais honnêtement, à quoi bon travailler avec acharnement le savoir disciplinaire, quand c'est uniquement pour diminuer ses heures de service en collège ? Cette situation existe, elle est même fréquente, et pour moi cela participe du non-sens que certains accordent à l'agrégation, qui se résume à un passe pour "faire moins d'heures", alors que ce n'est pas cela.
- Nush19Niveau 5
Caminante a écrit:Merci, je suis également complètement d accord et vois à regret le métier se transformer en profondeur avec la négation complète du fait que nombre de profs utilisaient leur temps "libre" à se cultiver. Ce temps n existe plus, tout occupé qu il a été par l'augmentation de la charge réelle de travail des enseignants. Mais peu importe, faire cours c est photocopier une fiche trouvée sur internet je crois.. il est certain que l agregation n est pas d une grande utilité pour ce faire. Par ailleurs, je rejoins les témoignages sur la différence abyssale de niveau entre les 2 concours. Resterait à utiliser les compétences des agrégés à bon escient.
En effet. Jeune agrégée (externe) j'ai été nommée sur remplacement collèges REP, 3 ans... Un enfer. C'était il y a 20 ans. J'ai failli démissionner. Ma gestionnaire refusait de me donner des remplacements en lycée, pour d'obscures raisons. Elle considérait que cela m'apprenait la vraie vie d'être en collège. Tout était obscure à l'époque.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas d'agrégé en collège, attention. Je dis en revanche qu'il faut que les agrégés qui le souhaitent soient en lycée, sinon leur rémunération plus importante (et encore) et surtout leurs ORS à 15 h ne se justifient pas.
J'ai passé le CAPES externe à 22 ans, aucun travail, DEA en même temps, j'ai fini 50e sur 1700 (environ).
L'agrégation externe un an plus tard, après une année à 14 heures de travail quotidien. Une descente aux enfers. Rien à voir. Mais j'ai tant appris. Cette année-là reste aussi essentielle à ma formation disciplinaire que mes années de prépa littéraire, pourtant très riches aussi.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi c'est si douloureux à admettre. C'est pour cela que j'ai parlé de haine du savoir.Comment le comprendre autrement ? J'ai dû répondre je ne sais combien de fois dans ma carrière à des collègues, "si tu penses que l'agrégation c'est facile et que je suis une privilégiée, que c'est injuste, alors passe l'agrégation dans ce cas." Ce qui est injuste, c'est de ne pas permettre aux agrégés d'être dans les lycées.
Pour rebondir sur ce qu'a dit une collège précédemment, je ne pense pas avoir perdu mes compétences au fil des ans, même s'il y a eu de sérieux creux, en particulier mes années de maternité où j'ai lâché prise. Mais cela revient assez vite. J'ai été nommée en lycée à 26 ans, après 3 années de collège. Le collège est épuisant, à mon sens, mais pour d'autres raisons que celles qui concernent l'acuité intellectuelle ou la transmission de savoirs strictement disciplinaires . Pour rien au monde je ne voudrais retravailler en collège, surtout en ce moment, même si j'adore les jeunes adolescents. C'est devenu très difficile.
Je persiste à dire que ce sytème n'a de sens que si les agrégés sont nommés prioritairement dans le supérieur ou au lycée. Je suis actuellement dans le supérieur et cela demande un travail énorme de recherche et de construction de cours, avec un programme changeant chaque année. Je n'ai pas l'impression de voler mes ORS réduites.
Je refuse qu'on me dise que c'est le "même travail". Non. Et d'ailleurs, si cela est épuisant du point de vue intellectuel, enseigner dans le supérieur est bien moins éprouvant qu'enseigner en collège. Je tire mon chapeau aux collègues de collège !!! Mais c'est un autre métier.
- Nush19Niveau 5
Aperçu par hasard a écrit:Puisqu’il a été fait allusion plus haut (comme à une chose regrettable) à ma suggestion de supprimer le CAPES pour ne conserver que l’agrégation, je reviens par ici préciser rapidement mon point de vue. Quand il s’agit de construire des ponts, on ne se pose pas la question de savoir s’il vaudrait la peine de recruter, parallèlement aux ingénieurs qui maîtrisent parfaitement la conception de ce type d’ouvrage, d’autres ingénieurs qui en concevraient d’un peu moins fonctionnels et d’un peu moins solides. Or il me semble que le développement des intelligences et la transmission des savoirs de toutes les jeunes personnes de notre beau pays ne devraient pas être considérés comme des enjeux moins cruciaux que la sécurité que doit nous garantir la solidité des ponts dans nos déplacements. C’est pourquoi je pense qu’au même titre que celui d’ingénieur, le métier d’enseignant devrait être considéré comme un métier de haute technicité, requérant par principe un savoir poussé dans la discipline d’exercice et de bonnes aptitudes à penser les modalités de transmission de ce savoir, et qu’il faudrait par conséquent se donner les moyens de ne recruter que ceux qui présentent de telles qualités.
J’entends l’argument selon lequel la suppression du CAPES pourrait faire mécaniquement baisser le recrutement de l’agrégation si celle-ci (par hypothèse fort improbable évidemment) était seule maintenue. Je crois avoir compris qu’il fut un temps où le CAPES n’existait pas. Le niveau des agrégés était-il moindre pour autant ? On me répondra que c’était avant la massification qui a justement motivé la création du CAPES, et que je rêve en imaginant qu’il serait aujourd’hui possible, en ne conservant qu’un seul corps, de recruter autant d’enseignants que nécessaire à un niveau équivalent à l’agrégation dans chaque discipline. Il est bien possible que je rêve, mais il est certain qu’il n’y aura aucune chance d’aller dans ce sens sans 1/ un système scolaire et universitaire qui puisse garantir que bac+5 corresponde à un haut niveau de maîtrise (quand j’ai passé l’agrégation c’était bac+4 soit dit en passant) ; 2/ une amélioration (très) considérable des conditions d’exercice du métier et de la rémunération (au-delà de ce qu’elle est actuellement pour les agrégés), de sorte à rendre le métier attractif pour un grand nombre de ceux qui auraient atteint ce niveau bac+5.
Beaucoup avancent aussi l’argument de la perspective de carrière. Cet argument me semble le plus souvent employé – pour des raisons bien compréhensibles – par des collègues qui ont passé le concours à l’interne, et qui ont de ce fait dû passer deux concours, ou par des certifiés qui ambitionnent de passer l’agrégation. Mais j’ai l’impression que nous sommes limités dans notre réflexion par notre habitude d’un système largement perfectible. La question se poserait-elle si la condition de tous était déjà satisfaisante (y compris dans la possibilité d'une bonne progression de la rémunération au fil de la carrière), et acquise au prix de la vérification d’un haut niveau de maîtrise ?
Les mêmes collègues évoquent souvent le "gouffre" existant dans la maîtrise des contenus disciplinaires entre le CAPES et l’agrégation pour justifier la différence de statut. Je ne nie pas l’existence d’une différence importante, mais je remarque aussi que si l’on applique cet argument avec un maximum d’intransigeance, l’agrégation interne pourrait elle-même être considérée comme un pallier intermédiaire entre les exigences du CAPES et celles de l’agrégation externe. Faudrait-il qu’elle donne accès à un statut également intermédiaire, et, par exemple, qu’elle destine prioritairement à enseigner en seconde, sur le modèle de ce que certains suggèrent pour la répartition CAPES (formation moins poussée) = collège / agrégation = lycée ?
Je ne pose pas la question ci-dessus par pure perfidie. Je pense d’ailleurs que l’agrégation interne est un concours équilibré, qu’un agrégé à l’interne qui a préparé et réussi deux concours différents (dont l'un a bel et bien un niveau proche de l’agrégation externe) a toutes les raisons d’être au moins aussi bon que quelqu’un qui n’a eu que l’agrégation externe. Mais j’ai un peu de mal avec l’idée selon laquelle la hiérarchie des statuts et des rémunération doive s’organiser fondamentalement selon l’importance accordée à l’approfondissement explicite, devant élèves, des contenus. Pour prévenir toute accusation (que je sais pratiquement mortelle) de "pédagogisme", j’insiste sur le fait que je suis pour une maîtrise poussée des contenus à tous les niveaux. Et plus particulièrement, je suis intimement convaincu que le métier de PE – puisque c’est surtout là que je voulais en venir – nécessite des connaissances solides et diverses, et une agilité pédagogique (par la nécessité de transmettre à un public non seulement hétérogène, mais très "à distance" du fonctionnement d’un esprit adulte) qui justifient amplement une rémunération identique à celle des agrégés du secondaire. Et cela d’autant plus qu’ils (elles le plus souvent) œuvrent à poser les fondations. Or chacun sait que lorsque les fondations sont mal posées, ce n’est pas en travaillant sur les derniers étages (même avec le brio d’un bon agrégé bien aguerri) que l’on rattrape l’équilibre. Rien que ce dernier argument devrait à mon sens suffire à convaincre qu’à ce niveau aussi, il faut se donner les moyens de recruter les meilleurs.
Et oui, cela revient quand même à avoir du mal avec une sorte d'élitisme. Le refus d'admettre ce savoir, qui va jusqu'à nier le fait que l'agrégation interne soit très simplifiée en Lettres par rapport à l'externe. Ce qui est difficile avec l'interne, c'est que souvent les professeurs qui la passent sont plus fatigués, ont charge de famille, et parfois même assurent des heures de cours en même temps. Et ça, c'est tout de même moins confortable que de la passer à 23 ans, étudiante sans charge, dans la continuité d'études universitaires.
C'est pour cela que les enseignants qui réussissent l'interne ont toute mon admiration. C'est en ce sens que c'est plus difficile.
Mais 'sił vous plaît ne dites pas que ces deux agrégations sont équivalentes. Du point de vue disciplinaire cela ne l'est pas.
Par exemple, en histoire et géographie, les agrégations ne concernent qu'une seule de ces matières; à l'interne, l'agrégation renvoie à cette double matière "histoire et géographie". et pourtant, c'est moins difficile...
Beaucoup de jalousie dans tout ça je pense, et je le dis sans animosité et en essayant de comprendre, et une difficulté à admettre la complexité du travail purement disciplinaire, hors champs des "sciences de l'éducation". Je ne sais pas pourquoi les profs dans leur immense majorité refusent d'admettre ce travail différent, des "compétences disciplinaires" plus profondes. Qui ne suffisent pas à faire de vous un bon enseignant. En ce qui me concerne, c'est après des années d'exercice que je pense être devenue une bonne prof. Je trouve que cela s'apprend sur le terrain, ainsi je ne suis pas du tout favorable à ces sciences de l'éducation.
Peur et refus d'un certain élitisme (que moi j'assume aujourd'hui après avoir longtemps caché que j'étais agrégée externe...n'importe quoi quand j'y pense; mais je recevais trop de coups de bâton )
Sujet épineux et sensible.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Nush19 a écrit:
Et oui, cela revient quand même à avoir du mal avec une sorte d'élitisme. Le refus d'admettre ce savoir, qui va jusqu'à nier le fait que l'agrégation interne soit très simplifiée en Lettres par rapport à l'externe. Ce qui est difficile avec l'interne, c'est que souvent les professeurs qui la passent sont plus fatigués, ont charge de famille, et parfois même assurent des heures de cours en même temps. Et ça, c'est tout de même moins confortable que de la passer à 23 ans, étudiante sans charge, dans la continuité d'études universitaires.
C'est pour cela que les enseignants qui réussissent l'interne ont toute mon admiration. C'est en ce sens que c'est plus difficile.
Mais 'sił vous plaît ne dites pas que ces deux agrégations sont équivalentes. Du point de vue disciplinaire cela ne l'est pas.
Par exemple, en histoire et géographie, les agrégations ne concernent qu'une seule de ces matières; à l'interne, l'agrégation renvoie à cette double matière "histoire et géographie". et pourtant, c'est moins difficile...
Beaucoup de jalousie dans tout ça je pense, et je le dis sans animosité et en essayant de comprendre, et une difficulté à admettre la complexité du travail purement disciplinaire, hors champs des "sciences de l'éducation". Je ne sais pas pourquoi les profs dans leur immense majorité refusent d'admettre ce travail différent, des "compétences disciplinaires" plus profondes. Qui ne suffisent pas à faire de vous un bon enseignant. En ce qui me concerne, c'est après des années d'exercice que je pense être devenue une bonne prof. Je trouve que cela s'apprend sur le terrain, ainsi je ne suis pas du tout favorable à ces sciences de l'éducation.
Peur et refus d'un certain élitisme (que moi j'assume aujourd'hui après avoir longtemps caché que j'étais agrégée externe...n'importe quoi quand j'y pense; mais je recevais trop de coups de bâton )
Sujet épineux et sensible.
Honnêtement, je crois que c'est s'égarer un peu, que de se focaliser sur une différence de niveau entre interne et externe. Non seulement parce que tout ce qui nous divise nous affaiblit, mais aussi parce que je ne crois pas que ce soit là un motif de division bien fondé. Il me semble du moins que c'est le cas en arts plastiques, mais il ne m'étonnerait pas que ça le soit également ailleurs. Pour rester sur l'exemple de ma matière (je m'en tiens à ce que je connais), en plus de l'épreuve de pratique, l'admissibilité de l'externe comporte deux dissertations à réaliser en six heures, l'une en histoire de l'art (avec deux programmes différents à préparer, dont l'un seulement tombera), l'autre en esthétique (philosophie de l'art, avec un programme unique). L'écrit de l'interne pourrait paraître plus abordable avec, en plus d'une épreuve pédagogique, une seule épreuve de culture artistique. Mais c'est une sorte d'épreuve de la mort dans laquelle il faut analyser quantité de documents pour développer une réflexion poussée sur la base d'un sujet, tout en mobilisant parallèlement des références laissées au choix du candidat, et cela en seulement cinq heures. Il y a quelques années, quand j'ai donné un coup de main pour la préparation de cette épreuve à l'interne, je me suis dit que pour rien au monde je ne voudrais la passer, et que j'avais été bien plus à l'aise pour rédiger mes deux dissertes en disposant de six heures à chaque fois - même s'il m'avait sans doute fallu travailler beaucoup plus sur les programmes en amont. Les collègues qui brillent à l'écrit de l'interne sont-ils moins bons que moi? En tout cas, ils sont sans doute plus rapides et plus agiles, et pas forcément moins cultivés.
Nush19 a écrit:
Je ne dis pas qu'il ne faut pas d'agrégé en collège, attention. Je dis en revanche qu'il faut que les agrégés qui le souhaitent soient en lycée, sinon leur rémunération plus importante (et encore) et surtout leurs ORS à 15 h ne se justifient pas.
En arts plastiques - comme en musique - il est impossible que ce souhait se réalise pour l'immense majorité des agrégés dans l'état actuel des choses. Vingt personnes sont admises rien qu'à l'agrégation externe d'arts plastiques chaque année, sans qu'il y ait aucune chance qu'autant de postes se libèrent en lycée - postes qui sont tous "à profil", qui plus est. Alors, si l'on décide qu'à partir de maintenant tous les agrégés qui le souhaitent pourront vraiment enseigner en lycée, comment faire? Dire "ah ben nan... eux c'est pas pareil, c'est pas bien grave..." (ce qui revient plus ou moins à entériner la situation actuelle)? Réduire à un ou deux le nombre de postes offerts chaque année à l'agrégation d'arts plastiques, comme pour le polonais ou le chinois? Supprimer purement et simplement cette agrégation? Ou alors, ou alors - soyons déraisonnables, soyons même fous... - introduire cette discipline dans chaque lycée (ou presque), si ce n'est dans le tronc commun, du moins comme un choix possible entre plusieurs enseignements artistiques, un peu comme cela se fait avec les langues autres que l'anglais. Mais quand on voit la perception la plus répandue de ce qui relève du domaine artistique en France (une sorte de délassement qui permet de perdre son temps en faisant de jolies choses sans trop réfléchir, au mieux - pour la culture artistique - un hobby raffiné et assez nettement surérogatoire dont l'une des principales utilités demeure qu'il peut donner l'occasion de briller en société ou de se distinguer dans l'oral d'entrée d'une grande école), je me dis que ce n'est pas tout à fait gagné.
Mais bon, je m'éloigne du sujet de ce fil...
- Clecle78Bon génie
Il nous manquait l'agrégation interne vs l'agrégation externe. Décidément ... On attend l'agrégation sur liste d'aptitutde vs les deux autres et on aura fait le tour en attendant la prochaine polémique.
- JennyMédiateur
Je préférerais qu’on augmente le nombre de places à l’interne et le nombre de congés formation plutôt qu’on supprime une de nos rares possibilités de promotion.
- kazamasogetsuNiveau 5
Nush19 a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Puisqu’il a été fait allusion plus haut (comme à une chose regrettable) à ma suggestion de supprimer le CAPES pour ne conserver que l’agrégation, je reviens par ici préciser rapidement mon point de vue. Quand il s’agit de construire des ponts, on ne se pose pas la question de savoir s’il vaudrait la peine de recruter, parallèlement aux ingénieurs qui maîtrisent parfaitement la conception de ce type d’ouvrage, d’autres ingénieurs qui en concevraient d’un peu moins fonctionnels et d’un peu moins solides. Or il me semble que le développement des intelligences et la transmission des savoirs de toutes les jeunes personnes de notre beau pays ne devraient pas être considérés comme des enjeux moins cruciaux que la sécurité que doit nous garantir la solidité des ponts dans nos déplacements. C’est pourquoi je pense qu’au même titre que celui d’ingénieur, le métier d’enseignant devrait être considéré comme un métier de haute technicité, requérant par principe un savoir poussé dans la discipline d’exercice et de bonnes aptitudes à penser les modalités de transmission de ce savoir, et qu’il faudrait par conséquent se donner les moyens de ne recruter que ceux qui présentent de telles qualités.
J’entends l’argument selon lequel la suppression du CAPES pourrait faire mécaniquement baisser le recrutement de l’agrégation si celle-ci (par hypothèse fort improbable évidemment) était seule maintenue. Je crois avoir compris qu’il fut un temps où le CAPES n’existait pas. Le niveau des agrégés était-il moindre pour autant ? On me répondra que c’était avant la massification qui a justement motivé la création du CAPES, et que je rêve en imaginant qu’il serait aujourd’hui possible, en ne conservant qu’un seul corps, de recruter autant d’enseignants que nécessaire à un niveau équivalent à l’agrégation dans chaque discipline. Il est bien possible que je rêve, mais il est certain qu’il n’y aura aucune chance d’aller dans ce sens sans 1/ un système scolaire et universitaire qui puisse garantir que bac+5 corresponde à un haut niveau de maîtrise (quand j’ai passé l’agrégation c’était bac+4 soit dit en passant) ; 2/ une amélioration (très) considérable des conditions d’exercice du métier et de la rémunération (au-delà de ce qu’elle est actuellement pour les agrégés), de sorte à rendre le métier attractif pour un grand nombre de ceux qui auraient atteint ce niveau bac+5.
Beaucoup avancent aussi l’argument de la perspective de carrière. Cet argument me semble le plus souvent employé – pour des raisons bien compréhensibles – par des collègues qui ont passé le concours à l’interne, et qui ont de ce fait dû passer deux concours, ou par des certifiés qui ambitionnent de passer l’agrégation. Mais j’ai l’impression que nous sommes limités dans notre réflexion par notre habitude d’un système largement perfectible. La question se poserait-elle si la condition de tous était déjà satisfaisante (y compris dans la possibilité d'une bonne progression de la rémunération au fil de la carrière), et acquise au prix de la vérification d’un haut niveau de maîtrise ?
Les mêmes collègues évoquent souvent le "gouffre" existant dans la maîtrise des contenus disciplinaires entre le CAPES et l’agrégation pour justifier la différence de statut. Je ne nie pas l’existence d’une différence importante, mais je remarque aussi que si l’on applique cet argument avec un maximum d’intransigeance, l’agrégation interne pourrait elle-même être considérée comme un pallier intermédiaire entre les exigences du CAPES et celles de l’agrégation externe. Faudrait-il qu’elle donne accès à un statut également intermédiaire, et, par exemple, qu’elle destine prioritairement à enseigner en seconde, sur le modèle de ce que certains suggèrent pour la répartition CAPES (formation moins poussée) = collège / agrégation = lycée ?
Je ne pose pas la question ci-dessus par pure perfidie. Je pense d’ailleurs que l’agrégation interne est un concours équilibré, qu’un agrégé à l’interne qui a préparé et réussi deux concours différents (dont l'un a bel et bien un niveau proche de l’agrégation externe) a toutes les raisons d’être au moins aussi bon que quelqu’un qui n’a eu que l’agrégation externe. Mais j’ai un peu de mal avec l’idée selon laquelle la hiérarchie des statuts et des rémunération doive s’organiser fondamentalement selon l’importance accordée à l’approfondissement explicite, devant élèves, des contenus. Pour prévenir toute accusation (que je sais pratiquement mortelle) de "pédagogisme", j’insiste sur le fait que je suis pour une maîtrise poussée des contenus à tous les niveaux. Et plus particulièrement, je suis intimement convaincu que le métier de PE – puisque c’est surtout là que je voulais en venir – nécessite des connaissances solides et diverses, et une agilité pédagogique (par la nécessité de transmettre à un public non seulement hétérogène, mais très "à distance" du fonctionnement d’un esprit adulte) qui justifient amplement une rémunération identique à celle des agrégés du secondaire. Et cela d’autant plus qu’ils (elles le plus souvent) œuvrent à poser les fondations. Or chacun sait que lorsque les fondations sont mal posées, ce n’est pas en travaillant sur les derniers étages (même avec le brio d’un bon agrégé bien aguerri) que l’on rattrape l’équilibre. Rien que ce dernier argument devrait à mon sens suffire à convaincre qu’à ce niveau aussi, il faut se donner les moyens de recruter les meilleurs.
Et oui, cela revient quand même à avoir du mal avec une sorte d'élitisme. Le refus d'admettre ce savoir, qui va jusqu'à nier le fait que l'agrégation interne soit très simplifiée en Lettres par rapport à l'externe. Ce qui est difficile avec l'interne, c'est que souvent les professeurs qui la passent sont plus fatigués, ont charge de famille, et parfois même assurent des heures de cours en même temps. Et ça, c'est tout de même moins confortable que de la passer à 23 ans, étudiante sans charge, dans la continuité d'études universitaires.
C'est pour cela que les enseignants qui réussissent l'interne ont toute mon admiration. C'est en ce sens que c'est plus difficile.
Mais 'sił vous plaît ne dites pas que ces deux agrégations sont équivalentes. Du point de vue disciplinaire cela ne l'est pas.
Par exemple, en histoire et géographie, les agrégations ne concernent qu'une seule de ces matières; à l'interne, l'agrégation renvoie à cette double matière "histoire et géographie". et pourtant, c'est moins difficile...
Beaucoup de jalousie dans tout ça je pense, et je le dis sans animosité et en essayant de comprendre, et une difficulté à admettre la complexité du travail purement disciplinaire, hors champs des "sciences de l'éducation". Je ne sais pas pourquoi les profs dans leur immense majorité refusent d'admettre ce travail différent, des "compétences disciplinaires" plus profondes. Qui ne suffisent pas à faire de vous un bon enseignant. En ce qui me concerne, c'est après des années d'exercice que je pense être devenue une bonne prof. Je trouve que cela s'apprend sur le terrain, ainsi je ne suis pas du tout favorable à ces sciences de l'éducation.
Peur et refus d'un certain élitisme (que moi j'assume aujourd'hui après avoir longtemps caché que j'étais agrégée externe...n'importe quoi quand j'y pense; mais je recevais trop de coups de bâton )
Sujet épineux et sensible.
Tu soulèves ici des points très intéressants. La jalousie pas assumée qu'"on" essaie toujours de planquer sous des prétextes fallacieux en est un.
Mais les sciences de l'educ et leur haine de tout ce qu'ils ne peuvent contrôler/formater est aussi un problème. Pendant longtemps les agrégés n'allaient pas à l'IUFM. J'ignore comment ça se passe aujourd'hui. Mais les agrégés ne sont pas en odeur de sainteté : avoir des gens trop bons dans le sens d'une maîtrise très avancée dans leur discipline révèle aussi l'extrême vacuité quand ce n'est pas la nocivité des concepts de la secte. La majorité des certifiés le voit aussi bien sur, mais comme, eux, ils n'ont pas le choix que de se soumettre à ces parasites qui ont toujours plus la mainmise sur le ministère.
Enfin le problème du nivellement par le bas comme toujours. A toujours tenter de la cacher sous le refus de l'élitisme ( on se demande d'ailleurs pourquoi c'est plus acceptable ) bien que personne n'y croit, pas même ses promoteurs...
- CleroliDoyen
Bizarre, j'étais à l'IUFM en 1995 et l'une de mes collègues était agrégée externe (passée par l'ENS, et pour faire écho aux propos d'un autre participant, qui nous avait expliqué avoir raté l'admissibilité au Capes, histoire sûrement de ne pas paraître pédante, ce qu'elle n'était -et n'est- toujours pas). Les agrégés étaient en revanche dispensés du mémoire de fin d'année.kazamasogetsu a écrit:Pendant longtemps les agrégés n'allaient pas à l'IUFM.
Edit : ma mémoire ne me trompe presque pas : le mémoire de fin d'année était obligatoire et non facultatif.
SourcePetit mémo Normale Sup a écrit:La validation s'effectue normalement par une année de formation à l'IUFM, mais les normaliens ont droit à des reports automatiques pour finir leur scolarité. Ensuite, deux possibilités : soit valider via une thèse et deux ans de monitorat agrémentés de stages CIES, soit passer par l'IUFM. L'année de formation IUFM est constituée d'un stage en responsabilité (une classe à enseigner, la plupart du temps en seconde pour les agrégés, soit 6H de cours par semaine, avec l'aide d'un tuteur pédagogique), de divers autres stages (notamment un peu d'enseignement en collège si le stage en responsabilité s'effectue en lycée), d'enseignements théoriques à l'IUFM et de la rédaction d'un mémoire pédagogique (certaines sources vous prétendront peut-être qu'il est facultatif pour les agrégés, il n'en est rien en pratique). La formation est sujette à validation par l'IUFM pour les certifités, mais pour pas pour les agrégés, pour lesquels elle s'effectue sous forme d'une inspection par un IPR (inspecteur régional).
Mais alors, comment comprendre la présence d'agrégés formateurs ? Ce sont donc des traites qui aident à répandre les "concepts nocifs de la secte".kazamasogetsu a écrit:Mais les agrégés ne sont pas en odeur de sainteté : avoir des gens trop bons dans le sens d'une maîtrise très avancée dans leur discipline révèle aussi l'extrême vacuité quand ce n'est pas la nocivité des concepts de la secte.
Ce fil devient collector !
- ZetitcheurHabitué du forum
J’y étais en 94 après l’agreg externe. Effectivement on était dispensés du mémoire. Et face à certains certifiés (une poignée heureusement) de mon secteur, j’avais l’impression de devoir raser les murs car ils y allaient de leurs réflexions acerbes sur les agrégés… L’un d’eux m’avait déclaré qu’il ne m’aurait jamais adressé la parole au départ s’il avait su que j’étais agrégée .Cleroli a écrit:Bizarre, j'étais à l'IUFM en 1995 et l'une de mes collègues était agrégée externe (passée par l'ENS, et pour faire écho aux propos d'un autre participant, qui nous avait expliqué avoir raté l'admissibilité au Capes, histoire sûrement de ne pas paraître pédante). Les agrégés étaient en revanche dispensés du mémoire de fin d'année.kazamasogetsu a écrit:Pendant longtemps les agrégés n'allaient pas à l'IUFM.
Bon. La majorité de mes amis profs sont certifiés, je n’ai jamais mis en avant mon concours et ces querelles/commentaires sur nos statuts m’ont toujours semblé bien creux. Mes copines de fac ont toutes tenté le CAPES plusieurs fois et je les trouvais très courageuses, tout en me disant que peut-être que je ne l’aurais pas eu moi-même au même instant T.
Ceci n’enlève rien à la fierté d’avoir eu le concours avec les sacrifices et les efforts que ça représentait.
- RuthvenGuide spirituel
Cleroli a écrit:Bizarre, j'étais à l'IUFM en 1995 et l'une de mes collègues était agrégée externe (passée par l'ENS, et pour faire écho aux propos d'un autre participant, qui nous avait expliqué avoir raté l'admissibilité au Capes, histoire sûrement de ne pas paraître pédante). Les agrégés étaient en revanche dispensés du mémoire de fin d'année.kazamasogetsu a écrit:Pendant longtemps les agrégés n'allaient pas à l'IUFM.
Edit : ma mémoire ne me trompe presque pas : le mémoire de fin d'année était obligatoire et non facultatif.SourcePetit mémo Normale Sup a écrit:La validation s'effectue normalement par une année de formation à l'IUFM, mais les normaliens ont droit à des reports automatiques pour finir leur scolarité. Ensuite, deux possibilités : soit valider via une thèse et deux ans de monitorat agrémentés de stages CIES, soit passer par l'IUFM. L'année de formation IUFM est constituée d'un stage en responsabilité (une classe à enseigner, la plupart du temps en seconde pour les agrégés, soit 6H de cours par semaine, avec l'aide d'un tuteur pédagogique), de divers autres stages (notamment un peu d'enseignement en collège si le stage en responsabilité s'effectue en lycée), d'enseignements théoriques à l'IUFM et de la rédaction d'un mémoire pédagogique (certaines sources vous prétendront peut-être qu'il est facultatif pour les agrégés, il n'en est rien en pratique). La formation est sujette à validation par l'IUFM pour les certifités, mais pour pas pour les agrégés, pour lesquels elle s'effectue sous forme d'une inspection par un IPR (inspecteur régional).
Le mémoire était bien facultatif ; c'est la première chose que m'a dite l'IPR en début d'année :"Vous n'avez pas à faire de mémoire".
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