- WinterfellNiveau 3
On l’appelle aussi infinitif de narration.
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« L’hiver vient. »
2024-2025 : 1 seconde GT, 2 premières technologiques (STI2D et ST2S), BTS travaux publics première et deuxième année.
- NLM76Grand Maître
Tiens, ce serait marrant de regarder si cet infinitif ne dépend pas du "et" initial. D'autre part, je ne me souviens plus très bien. Mais n'est-ce pas une invention lafontainienne, à partir du latin?
Edit, à partir de Grevisse. Tous les exemples de Grevisse sont précédés d'un "et", sauf un dans La Fontaine. Il dit aussi que l'infinitif de narration s'est développé au XIVe siècle. Ce qui infirme mon hypothèse lafontainienne, mais confirme l'hypothèse du latinisme : il est caractéristique du moyen français (que j'étends du XIVe au XVIe siècle) d'employer des formes syntaxiques latines, comme l'infinitive.
Edit, à partir de Grevisse. Tous les exemples de Grevisse sont précédés d'un "et", sauf un dans La Fontaine. Il dit aussi que l'infinitif de narration s'est développé au XIVe siècle. Ce qui infirme mon hypothèse lafontainienne, mais confirme l'hypothèse du latinisme : il est caractéristique du moyen français (que j'étends du XIVe au XVIe siècle) d'employer des formes syntaxiques latines, comme l'infinitive.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- HocamSage
Historique très intéressant, merci NLM.
(L'abus de cet infinitif de narration a le don de m'exaspérer au possible. C'est très personnel, mais je trouve cette forme assez immonde quand elle est employée autrement que très, très, très ponctuellement. Je me souviens d'avoir eu à traduire à l'université un passage d'un roman de Theodore Dreiser où le narrateur n'emploie quasiment que des formes en -ing au lieu des formes temporelles normalement attendues en anglais : notre brave enseignante avait jugé très classe de tout traduire par cet infinitif de narration, et cela donnait le paragraphe le plus imbitable qui soit.)
(L'abus de cet infinitif de narration a le don de m'exaspérer au possible. C'est très personnel, mais je trouve cette forme assez immonde quand elle est employée autrement que très, très, très ponctuellement. Je me souviens d'avoir eu à traduire à l'université un passage d'un roman de Theodore Dreiser où le narrateur n'emploie quasiment que des formes en -ing au lieu des formes temporelles normalement attendues en anglais : notre brave enseignante avait jugé très classe de tout traduire par cet infinitif de narration, et cela donnait le paragraphe le plus imbitable qui soit.)
- faustine62Érudit
D'ailleurs, auriez-vous un vieux livre des années 50 consacré à l'analyse grammaticale et logique ? Celui-ci pourrait-il faire l'affaire ? Je souhaite des explications claires et sans schémas ou arborescences.
https://manuelsanciens.blogspot.com/2014/07/grammont-hamon-analyse-grammaticale-et_31.html?m=1
https://manuelsanciens.blogspot.com/2014/07/grammont-hamon-analyse-grammaticale-et_31.html?m=1
- TournesolÉrudit
Dans le GN « un local où se réunir », comment analyser « où se réunir » ? « où nous puissions nous réunir » est sous-entendu, mais cela ne m’aide pas davantage…
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J'habite près de mon silence
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari.
(G. Perros)
Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours. (Gandhi)
- NLM76Grand Maître
Est-ce qu'il n'y aurait pas un amalgame entre la relative et un complément de but, de destination : "pour que nous ayons cet endroit pour nous réunir" = "pour nous réunir" + "où nous nous réunirons" ?
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- AsarteLilithBon génie
Subordonnée relative, complément de l'antecedent ''local" ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- OudemiaBon génie
On voit que je n'ai plus eu de 3e depuis longtemps, je suis rouillée et ai besoin de réviser.
Je verrais bien une conséquence : "un local tel que nous puissions...", là je n'ai pas de manuel sous la main, mais j'essaierai de penser à regarder demain.
Je verrais bien une conséquence : "un local tel que nous puissions...", là je n'ai pas de manuel sous la main, mais j'essaierai de penser à regarder demain.
- NLM76Grand Maître
En fait, il serait intéressant d'avoir un corpus d'exemples. Peut-être sommes-nous égarés par le fait que l'expression est tirée de son contexte, de sorte que nous avons le sentiment que "où se réunir" est forcément complément de "local". Mais peut-être cette tournure implique-t-elle la présence d'un verbe. "Avoir un local où se réunir serait bien pratique" vs °"Un local où se réunir, ce serait bien pratique".
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- TournesolÉrudit
Ce que je ne saurais dire, c'est la nature de "où se réunir". On dirait "PSR" pour ce genre de groupe avec un verbe à l'infinitif ? Ce n'est pas dans le cadre du cours que je me suis posé la question mais au fil d'une lecture (étant en train de travailler les expansions du nom, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander comment j'analyserais un exemple comme celui-ci...).
Je viens de retrouver le passage exact (et ce n'est pas "se réunir", mais "se regrouper") : "il serait peut-être plus opportun que les élèves puissent avoir un local où se regrouper".
Je viens de retrouver le passage exact (et ce n'est pas "se réunir", mais "se regrouper") : "il serait peut-être plus opportun que les élèves puissent avoir un local où se regrouper".
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- faustine62Érudit
@Tournesol, nous avons un cours de grammaire cette semaine, si tu veux je pourrai demander à l'enseignante.
Une autre interrogation. Dans la phrase "Vu sa jeunesse, on lui a pardonné". Le participe vu est bien attribut de jeunesse ? Peut-on dire que cette construction absolue est CC de cause ? La construction absolue c'est bien la même chose que proposition participiale ?
Une autre interrogation. Dans la phrase "Vu sa jeunesse, on lui a pardonné". Le participe vu est bien attribut de jeunesse ? Peut-on dire que cette construction absolue est CC de cause ? La construction absolue c'est bien la même chose que proposition participiale ?
- TournesolÉrudit
Merci pour la proposition faustine62.
Quant à ton exemple, j'aurais dit CC de cause sans hésiter, mais je considèrerais "vu" comme une sorte de préposition, et donc l'ensemble comme un GN...
Quant à ton exemple, j'aurais dit CC de cause sans hésiter, mais je considèrerais "vu" comme une sorte de préposition, et donc l'ensemble comme un GN...
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- AsarteLilithBon génie
Pourrait-on l'analyser comme "au vu de" et donc "vu sa jeunesse" comme groupe prépositionnel, CC de cause ?
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- PoméeNiveau 9
C'est une PSR à l'infinitif, épithète de l'antecédent "local", comme "je cherche un ami à qui parler".Tournesol a écrit:Ce que je ne saurais dire, c'est la nature de "où se réunir". On dirait "PSR" pour ce genre de groupe avec un verbe à l'infinitif ? Ce n'est pas dans le cadre du cours que je me suis posé la question mais au fil d'une lecture (étant en train de travailler les expansions du nom, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander comment j'analyserais un exemple comme celui-ci...).
Je viens de retrouver le passage exact (et ce n'est pas "se réunir", mais "se regrouper") : "il serait peut-être plus opportun que les élèves puissent avoir un local où se regrouper".
faustine62 a écrit:
Une autre interrogation. Dans la phrase "Vu sa jeunesse, on lui a pardonné". Le participe vu est bien attribut de jeunesse ? Peut-on dire que cette construction absolue est CC de cause ? La construction absolue c'est bien la même chose que proposition participiale ?
"Vu" est considéré comme une préposition, il est invariable. Ce serait donc un groupe prépositionnel, CC de cause du verbe "a pardonné".
- ValmageNiveau 2
Je me sens bête avec cette question mais j’ai un doute sur la fonction de « partir » dans la phrase suivante : « Je l’ai laissé partir ». Est-ce une proposition infinitive qui est COD ? Mais cela me semble étrange. Je vous remercie pour vos réponses si vous avez une idée plus claire que la mienne.
- DhatturaHabitué du forum
Pour moi :
Je=sujet
Ai laissé partir=périphrase verbale au passé composé
L'=pronom cod
Je=sujet
Ai laissé partir=périphrase verbale au passé composé
L'=pronom cod
- AsarteLilithBon génie
Je dirais '' partir'' COD de ''ai laissé'' mais sans garantie aucune.
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- henrietteMédiateur
C'est une proposition infinitive en effet : pour mieux le voir, remplace le pronom par un nom "J'ai laissé Lucien partir."Valmage a écrit:Je me sens bête avec cette question mais j’ai un doute sur la fonction de « partir » dans la phrase suivante : « Je l’ai laissé partir ». Est-ce une proposition infinitive qui est COD ? Mais cela me semble étrange. Je vous remercie pour vos réponses si vous avez une idée plus claire que la mienne.
- tu constates qu'elle a son sujet propre différent de celui du verbe conjugué : c'est Lucien qui part.
- elle dépend d'un verbe factitif "laisser"
- elle est COD de ce verbe.
(Il doit y avoir une 4e condition qui ne me revient pas, là).
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ValmageNiveau 2
Merci beaucoup pour vos réponses et pour tes explications précises henriette.
- arabeskankyloseNiveau 6
La 4e condition ne serait-elle pas qu’il n’y a pas de mot subordonnant ?henriette a écrit:C'est une proposition infinitive en effet : pour mieux le voir, remplace le pronom par un nom "J'ai laissé Lucien partir."Valmage a écrit:Je me sens bête avec cette question mais j’ai un doute sur la fonction de « partir » dans la phrase suivante : « Je l’ai laissé partir ». Est-ce une proposition infinitive qui est COD ? Mais cela me semble étrange. Je vous remercie pour vos réponses si vous avez une idée plus claire que la mienne.
- tu constates qu'elle a son sujet propre différent de celui du verbe conjugué : c'est Lucien qui part.
- elle dépend d'un verbe factitif "laisser"
- elle est COD de ce verbe.
(Il doit y avoir une 4e condition qui ne me revient pas, là).
- henrietteMédiateur
Ah ben oui, bien sûr !arabeskankylose a écrit:La 4e condition ne serait-elle pas qu’il n’y a pas de mot subordonnant ?henriette a écrit:C'est une proposition infinitive en effet : pour mieux le voir, remplace le pronom par un nom "J'ai laissé Lucien partir."Valmage a écrit:Je me sens bête avec cette question mais j’ai un doute sur la fonction de « partir » dans la phrase suivante : « Je l’ai laissé partir ». Est-ce une proposition infinitive qui est COD ? Mais cela me semble étrange. Je vous remercie pour vos réponses si vous avez une idée plus claire que la mienne.
- tu constates qu'elle a son sujet propre différent de celui du verbe conjugué : c'est Lucien qui part.
- elle dépend d'un verbe factitif "laisser"
- elle est COD de ce verbe.
(Il doit y avoir une 4e condition qui ne me revient pas, là).
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- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
henriette a écrit:C'est une proposition infinitive en effet : pour mieux le voir, remplace le pronom par un nom "J'ai laissé Lucien partir."Valmage a écrit:Je me sens bête avec cette question mais j’ai un doute sur la fonction de « partir » dans la phrase suivante : « Je l’ai laissé partir ». Est-ce une proposition infinitive qui est COD ? Mais cela me semble étrange. Je vous remercie pour vos réponses si vous avez une idée plus claire que la mienne.
- tu constates qu'elle a son sujet propre différent de celui du verbe conjugué : c'est Lucien qui part.
- elle dépend d'un verbe factitif "laisser"
- elle est COD de ce verbe.
(Il doit y avoir une 4e condition qui ne me revient pas, là).
C'est intéressant, mais en béotien je ne suis pas sûr de comprendre.
Pardon si ma question semble bête, mais est-ce que cela veut dire que si c'est Lucienne qui part (et puisque "l'" = Lucienne n'est pas COD) on n'écrit pas "Je l'ai laissée partir" (ce que j'aurais fait spontanément)?
- henrietteMédiateur
Si. Lorsque le pronom COD anteposé est le sujet de la proposition infinitive, alors le pp "laissé" s'accorde avec lui.
Par contre si le pronom COD est COD du verbe à l'infinitif, alors le pp "laissé" ne s'accorde pas avec lui.
Ex : Les gémissements qu'il a laissé entendre/il les a laissé entendre --> il a laissé entendre des gémissements : les gémissements = COD d'entendre
vs
Quant aux enfants, ils les a laissés entendre la fin de l'émission --> il a laissé les enfants entendre = sujet d'entendre
Par contre si le pronom COD est COD du verbe à l'infinitif, alors le pp "laissé" ne s'accorde pas avec lui.
Ex : Les gémissements qu'il a laissé entendre/il les a laissé entendre --> il a laissé entendre des gémissements : les gémissements = COD d'entendre
vs
Quant aux enfants, ils les a laissés entendre la fin de l'émission --> il a laissé les enfants entendre = sujet d'entendre
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- BOU74Niveau 9
Et encore :henriette a écrit:Si. Lorsque le pronom COD anteposé est le sujet de la proposition infinitive, alors le pp "laissé" s'accorde avec lui.
Par contre si le pronom COD est COD du verbe à l'infinitif, alors le pp "laissé" ne s'accorde pas avec lui.
Ex : Les gémissements qu'il a laissé entendre/il les a laissé entendre --> il a laissé entendre des gémissements : les gémissements = COD d'entendre
vs
Quant aux enfants, ils les a laissés entendre la fin de l'émission --> il a laissé les enfants entendre = sujet d'entendre
Dans le 1 er exemple, il ne s'agit pas d'une proposition infinitive, mais d'un simple groupe infinitif COD.
Dans le 2 ème, l'ensemble de la proposition est COD.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
C'est compliqué!
Je ne dois pas bien comprendre, parce que dans "Je l'ai laissé partir", si dans "l'" c'est de Lucienne qu'il est question, j'ai bien l'impression que c'est Lucienne qui part (tout comme ce sont les enfants qui entendent dans ton exemple @henriette). Ce pourquoi j'aurais écrit "Je l'ai laissée partir". Et du coup je ne vois pas pourquoi il faudrait plutôt écrire "Je l'ai laissé partir" (Lucienne)...
Je ne dois pas bien comprendre, parce que dans "Je l'ai laissé partir", si dans "l'" c'est de Lucienne qu'il est question, j'ai bien l'impression que c'est Lucienne qui part (tout comme ce sont les enfants qui entendent dans ton exemple @henriette). Ce pourquoi j'aurais écrit "Je l'ai laissée partir". Et du coup je ne vois pas pourquoi il faudrait plutôt écrire "Je l'ai laissé partir" (Lucienne)...
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