- BaldredSage
Blinkartica a écrit:*Ombre* a écrit:S'accommoder de cette réforme parce qu'ici ou là, on fait moins pire qu'ailleurs, c'est le piège.
Cela veut dire accepter tout ce que cette réforme a d'inacceptable bien au-delà de la question des groupes de niveau :
- le passage par pertes et profits d'horaires disciplinaires entiers (la techno l'an passé, qui l'an prochain, pour financer le bouzin sur les deux derniers niveaux ?) ;
- la suppression de tous les moyens pour les matières autres que les lettres et les maths, et même pour les lettres et les maths, la fin du soutien, des demi-groupes (désolée, 14 et 22, pour rédiger, c'est pas la même chose) ;
- la fin de la liberté pédagogique ou presque ;
- la transformation de notre métier en métier d'exécutant.
Lutter, oui, je suis d'accord mais il faut reconnaître qu'on est en train de perdre la lutte (pour mille et une raisons). Les parents s'en fichent ou trouvent ça bien, les collègues sont peu concernés et la dernière grève a été à peine relayée dans les médias. Ne pas se résigner, je trouve ça louable mais concrètement, cette réforme va se faire, hélas. Et qu'on ne m'accuse pas de défaitisme : j'ai œuvré comme j'ai pu mais j'ai clairement prêché dans le désert dans mon coin. On peut m'accuser d'avoir mal lutté, sans doute, mais j'ai essayé. Et maintenant, je vois la fin de l'année qui arrive : alors à la rentrée, il faudra s'accommoder ou démissionner. Fondamentalement, j'ai l'impression que c'est le choix qui demeure à ce stade de l'année.
Non, il reste également la voie habituelle : subir, détourner, étouffer. C'est perdant perdant : l'institution passe à autre chose sans évaluer et le ministre écrira un livre ; et perdant pour nous car les heures perdues ne reviennent JAMAIS.
- MyrrhaNiveau 9
Ce n'est pas vrai que les parents trouvent ça bien. Dès qu'on leur en parle un peu, qu'on leur explique, ils sont plutôt d'accord avec nous. Notamment car ils refusent de stigmatiser certains élèves, avec les risques de harcèlement que cela peut générer. D'autres sont convaincus aussi par les résultats des études montrant que les groupes de niveau font baisser le niveau général des élèves.
Comment lutter ?
Le CA peut voter le principe de l'obligation de classes et groupes hétérogènes. Même si le TRMD a déjà été voté, on peut convoquer un CA exceptionnel et choisir l'ordre du jour, à la demande de la moitié au moins des membres du CA.
Comment lutter ?
Le CA peut voter le principe de l'obligation de classes et groupes hétérogènes. Même si le TRMD a déjà été voté, on peut convoquer un CA exceptionnel et choisir l'ordre du jour, à la demande de la moitié au moins des membres du CA.
- MehitabelVénérable
marjo a écrit:Certes mais comment ? Il ne se passe rien ou pas grand-chose, l'année est presque pliée.
+1 exactement : vous faites quoi ? Vous vous enchaînez tout nu à la grille du collège tout seul jusqu'à quoi ? L'arrivée de la police ?
Les collègues s'en fichent, les chefs s'en fichent, les parents s'en fichent, les élèves s'en fichent. Concrètement, on fait quoi ? On ne fait pas corps. On n'est pas uni. Qui s'est offusqué de la fin de la techno l'année dernière, mis à part un fil sur Néoprofs, vous avez entendu ou vu des collègues bouger, dire, faire quelque chose dans vos salles de profs ? Là c'est pareil, personne ne bouge pour les maths et le français : tout le monde s'en moque.
En 2016, on a fait des grèves, des tracts, envoyer des cartes postales, mis dans l'urne de toutes les élections "à bas la réforme du collège 2016" : il s'est passé quoi ? Rien.
La réalité c'est qu'on est face à un raidissement de l'exercice du pouvoir et que l'on ne peut strictement rien faire, sauf ne rien faire. Vous voulez des groupes ? On va les faire. Et on mettra qui on veut dedans. Vous voulez des progressions communes ? Hop, un petit téléchargement et une fois que la porte est fermée chacun fait ce qu'il veut. Des évaluations communes ? On met 20 à tout le monde. Il n'y a plus que ça, la force de l'inertie, la révolution silencieuse. Et il arrivera la même chose qu'au prédicat : poubelle. Réalité du terrain. Mais perdre des journées de salaire pour rien, se faire convoquer pour des opérations collège mort et tancer par un pouvoir autoritaire, non merci pour ma part.
- poutouNiveau 10
Chez nous, nous avions fait une motion l'an dernier au CA pour notre collègue de techno.Mehitabel a écrit:marjo a écrit:Certes mais comment ? Il ne se passe rien ou pas grand-chose, l'année est presque pliée.
+1 exactement : vous faites quoi ? Vous vous enchaînez tout nu à la grille du collège tout seul jusqu'à quoi ? L'arrivée de la police ?
Les collègues s'en fichent, les chefs s'en fichent, les parents s'en fichent, les élèves s'en fichent. Concrètement, on fait quoi ? On ne fait pas corps. On n'est pas uni. Qui s'est offusqué de la fin de la techno l'année dernière, mis à part un fil sur Néoprofs, vous avez entendu ou vu des collègues bouger, dire, faire quelque chose dans vos salles de profs ? Là c'est pareil, personne ne bouge pour les maths et le français : tout le monde s'en moque.
En 2016, on a fait des grèves, des tracts, envoyer des cartes postales, mis dans l'urne de toutes les élections "à bas la réforme du collège 2016" : il s'est passé quoi ? Rien.
La réalité c'est qu'on est face à un raidissement de l'exercice du pouvoir et que l'on ne peut strictement rien faire, sauf ne rien faire. Vous voulez des groupes ? On va les faire. Et on mettra qui on veut dedans. Vous voulez des progressions communes ? Hop, un petit téléchargement et une fois que la porte est fermée chacun fait ce qu'il veut. Des évaluations communes ? On met 20 à tout le monde. Il n'y a plus que ça, la force de l'inertie, la révolution silencieuse. Et il arrivera la même chose qu'au prédicat : poubelle. Réalité du terrain. Mais perdre des journées de salaire pour rien, se faire convoquer pour des opérations collège mort et tancer par un pouvoir autoritaire, non merci pour ma part.
Nous avons fait de même cette année pour les groupes de niveau, et grève massive et collège mort suivi massivement.
Cela ne va pas changer les choses mais au moins, nous aurons dit que nous ne sommes pas d'accord.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mais dans la mesure où l'actuel pouvoir tient à imposer le même système en 4è et 3è à la rentrée 2025, tout ne sera pas joué immédiatement.
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Si tu vales valeo.
- henrietteMédiateur
Juste pour info, il est faux de dire que les chefs s'en fichent : le SNPDEN et ID-FO sont toujours résolument contre.
Par exemple la semaine dernière :
Par exemple la semaine dernière :
https://www.aefinfo.fr/depeche/712664-a-son-congres-le-snpden-unsa-affiche-une-opposition-unanime-au-choc-des-savoirsRéuni en congrès à La Rochelle du 21 au 24 mai 2024, au cours duquel Bruno Bobkiewicz a été réélu secrétaire général, le SNPDEN-Unsa a voté une motion "dénonçant les mesures du choc des savoirs", à la veille d’une nouvelle mobilisation de personnels et parents d’élèves contre ce dispositif. Le syndicat n’exclut pas "une fin d’année houleuse". Plus largement, les personnels de direction sont "ulcérés des successions d’annonces" et sont prêts à se mobiliser, assure Bruno Bobkiewicz. Une de ses prochaines missions sera de "neutraliser au maximum un certain nombre de propositions".
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce qui n'est pas rien, loin de là.
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Si tu vales valeo.
- SaloumHabitué du forum
Je ne dis pas cela pour défendre cette réforme, ni pour encourager à ne rien faire... Mais je rejoins Mehitabel.
D'autant que lors de la "formation" de trois heures par les IPR cette semaine, on nous a glissé à mots couverts, devant nos récriminations, que cette réforme se casserait le nez sur la réalité du terrain. Trop de difficultés de mise en place. C'est une réforme Hors sol.
D'autant que lors de la "formation" de trois heures par les IPR cette semaine, on nous a glissé à mots couverts, devant nos récriminations, que cette réforme se casserait le nez sur la réalité du terrain. Trop de difficultés de mise en place. C'est une réforme Hors sol.
- henrietteMédiateur
Mais bien sûr qu'elle se cassera la figure. Comme les IDD en leur temps. Et comme pour les IDD, on ne reverra jamais la couleur des heures ponctionnées pour les mettre en place.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- MehitabelVénérable
henriette a écrit:Juste pour info, il est faux de dire que les chefs s'en fichent : le SNPDEN et ID-FO sont toujours résolument contre.
Par exemple la semaine dernière :
https://www.aefinfo.fr/depeche/712664-a-son-congres-le-snpden-unsa-affiche-une-opposition-unanime-au-choc-des-savoirsRéuni en congrès à La Rochelle du 21 au 24 mai 2024, au cours duquel Bruno Bobkiewicz a été réélu secrétaire général, le SNPDEN-Unsa a voté une motion "dénonçant les mesures du choc des savoirs", à la veille d’une nouvelle mobilisation de personnels et parents d’élèves contre ce dispositif. Le syndicat n’exclut pas "une fin d’année houleuse". Plus largement, les personnels de direction sont "ulcérés des successions d’annonces" et sont prêts à se mobiliser, assure Bruno Bobkiewicz. Une de ses prochaines missions sera de "neutraliser au maximum un certain nombre de propositions".
Ils ont entre leurs mains le pouvoir de saboter cette réforme : combien le feront ? Combien nous soutiendront ? Mon chef actuel part à la retraite et même là, il a peur que le suivant lui reproche quoi que ce soit. Alors que quoi ? Qu’en a-t-il à faire au fond du fond de ce qu’il pense le suivant ?!
On est dans l’air du bruit, des menaces en l’air, des lignes de motions au CA sans conséquences, à tous ceux qui disent qu’ils vont démissionner mais se fracassent sur la réalité de « pour faire quoi d’autre ? ». Dans les faits, il ne se passe rien.
Ce n’est pas non plus un soutien à la réforme, juste le constat de quelqu’un qui a souvent été la seule à faire des journées et des journées de grève pour rien du tout.
- MajuFidèle du forum
Je ne suis pas d'accord.Blinkartica a écrit:*Ombre* a écrit:S'accommoder de cette réforme parce qu'ici ou là, on fait moins pire qu'ailleurs, c'est le piège.
Cela veut dire accepter tout ce que cette réforme a d'inacceptable bien au-delà de la question des groupes de niveau :
- le passage par pertes et profits d'horaires disciplinaires entiers (la techno l'an passé, qui l'an prochain, pour financer le bouzin sur les deux derniers niveaux ?) ;
- la suppression de tous les moyens pour les matières autres que les lettres et les maths, et même pour les lettres et les maths, la fin du soutien, des demi-groupes (désolée, 14 et 22, pour rédiger, c'est pas la même chose) ;
- la fin de la liberté pédagogique ou presque ;
- la transformation de notre métier en métier d'exécutant.
Lutter, oui, je suis d'accord mais il faut reconnaître qu'on est en train de perdre la lutte (pour mille et une raisons). Les parents s'en fichent ou trouvent ça bien, les collègues sont peu concernés et la dernière grève a été à peine relayée dans les médias. Ne pas se résigner, je trouve ça louable mais concrètement, cette réforme va se faire, hélas. Et qu'on ne m'accuse pas de défaitisme : j'ai œuvré comme j'ai pu mais j'ai clairement prêché dans le désert dans mon coin. On peut m'accuser d'avoir mal lutté, sans doute, mais j'ai essayé. Et maintenant, je vois la fin de l'année qui arrive : alors à la rentrée, il faudra s'accommoder ou démissionner. Fondamentalement, j'ai l'impression que c'est le choix qui demeure à ce stade de l'année.
Il y a encore une tribune dans le Monde de l'éducation aujourd'hui à l'initiative de parents d'élèves, samedi prochain dans mon secteur il y a un rendez vous parents de primaire, du secondaire et enseignants pour continuer à informer, nos actions sont soutenues par de nombreux parents, plusieurs collèges du secteur ne remontent plus leurs résultats d'évaluation dans Pronote et continuent à être soutenus par de nombreux parents, des chefs ont exprimé publiquement leur désaccord, des inspecteurs ont manifesté, les collègues boycottent les "formations" avec les IPR, ce n'est pas rien tout ça. Dans la plupart des établissements de mon secteur, chefs et enseignants font en sorte de vider le plus possible cette réforme de sa substance.
Ça ne résout pas tout, Ombre l'a rappelé, mais ce n'est pas rien. Cette réforme sera mise en place, oui, et sera impossible à maintenir.
Et le fossé entre les chefs, une partie des inspecteurs et le ministere est creusé pour longtemps.
- meevadeborahNiveau 8
Personnellement dire qu'on n'est pas d'accord me semble toujours préférable à faire comme si de rien n'était. Le dire au chef en réunion, le dire au chef, aux parents, à l'administration au CA, le dire au dasen en demandant une audience. On peut le dire aussi à l'opinion en faisant grève, en soutenant collège mort, en étant syndiqué. On peut le dire en refusant de faire ce qui n'est pas obligatoire. On peut sûrement le dire de plein d'autres manières. Et entre tout et rien il y a de la marge quand même..
- pub314Niveau 2
Et pensons aux familles et enfants de 6e qui vont avoir besoin de bac+5 pour comprendre l'emploi du temps et les groupes.
Bonne chance aux pp de 6e pour expliquer ce rajout dans l'usine à gaz qu'est devenu l'emploi du temps au collège...
Alors votre fils est dans le groupe A en sciences et langues pour le lundi matin car il est en début d'alphabet.
En début d'année en français il est avec sa classe. Sauf à partir d'octobre ou il sera dans le groupe 1 2 3 ou 4 suivant ses besoins sur l'item identifié par son professeur. Il peut être dans le groupe 1 en maths et 3 en français.
Non il n'y a pas de groupe C et D en sciences et langues. Ce sont des demi groupes une semaine sur deux et pas des groupes de besoins.
Non ce n'est pas le même groupe que le A des sciences. Il n'est pas non plus avec ses copains de classe il est avec la 6e1 62 et 6e3 mélanges et répartis dans 4 groupes.
Ensuite on fera un point pour voir si suivant le besoin identifié ou le nouveau besoin il ira dans un autre groupe 1 2 3 ou 4.
Pareil en français.
Alors en fait pas tout à fait. Il peut être en groupe 3 en maths et groupe 1 en français suivant les besoins.
Bien sur suivant son groupe il.xhangera de professeur et de méthodes de rravail.
On fait de notre mieux pour ne pas lui changer son emplois du temps.
C'est clair ? Oui ? Alors on va un peu plus loin...
Lors de la constitution des classes on a bien noté que E1 et E2 devaient absolument être séparés sinon on part au conflit. Donc même si E1 et E2 on des besoins identiques en français ils devront être séparés emdans des groupes différents.
Est ce qu'on se rend compte de l'absurdité pour un élève de 6e ??
Surtout pour les "élèves à besoins" qui seront à coup sur ceux qui vont se planter de groupe de salle, de prof, d'emplois du temps, de rang dans la cours etc. Au mieux ils seront perdu au pire ils feront tous pour le faire exprès.
Absurde.
Bonne chance aux pp de 6e pour expliquer ce rajout dans l'usine à gaz qu'est devenu l'emploi du temps au collège...
Alors votre fils est dans le groupe A en sciences et langues pour le lundi matin car il est en début d'alphabet.
En début d'année en français il est avec sa classe. Sauf à partir d'octobre ou il sera dans le groupe 1 2 3 ou 4 suivant ses besoins sur l'item identifié par son professeur. Il peut être dans le groupe 1 en maths et 3 en français.
Non il n'y a pas de groupe C et D en sciences et langues. Ce sont des demi groupes une semaine sur deux et pas des groupes de besoins.
Non ce n'est pas le même groupe que le A des sciences. Il n'est pas non plus avec ses copains de classe il est avec la 6e1 62 et 6e3 mélanges et répartis dans 4 groupes.
Ensuite on fera un point pour voir si suivant le besoin identifié ou le nouveau besoin il ira dans un autre groupe 1 2 3 ou 4.
Pareil en français.
Alors en fait pas tout à fait. Il peut être en groupe 3 en maths et groupe 1 en français suivant les besoins.
Bien sur suivant son groupe il.xhangera de professeur et de méthodes de rravail.
On fait de notre mieux pour ne pas lui changer son emplois du temps.
C'est clair ? Oui ? Alors on va un peu plus loin...
Lors de la constitution des classes on a bien noté que E1 et E2 devaient absolument être séparés sinon on part au conflit. Donc même si E1 et E2 on des besoins identiques en français ils devront être séparés emdans des groupes différents.
Est ce qu'on se rend compte de l'absurdité pour un élève de 6e ??
Surtout pour les "élèves à besoins" qui seront à coup sur ceux qui vont se planter de groupe de salle, de prof, d'emplois du temps, de rang dans la cours etc. Au mieux ils seront perdu au pire ils feront tous pour le faire exprès.
Absurde.
- SoiréeHabitué du forum
Il n'y avait pas que des élèves faibles que j'ai récupérés en pleurs car iels ne savaient pas dans quel groupe de "soutien approfondissement" iels étaient (et parfois mes collègues et moi l'ignorions comme elleux).
Mais ce micmac ne concernait qu'une heure de français par semaine (si j'ose dire). Pas la totalité des heures de la semaine.
Mais ce micmac ne concernait qu'une heure de français par semaine (si j'ose dire). Pas la totalité des heures de la semaine.
- Melyne5Fidèle du forum
Les miens étaient totalement paniqués car ils croyaient que j’étais Mme soutien, ce qui était le cas en début d’année, et ne comprenaient pas ce qu’ils avaient fait pour se retrouver dans ce groupe, après avoir été en approfondissement toute l’année. Gros soulagement et grands sourires quand j’ai dit que c’était le groupe approfondissement .Soirée a écrit:Il n'y avait pas que des élèves faibles que j'ai récupérés en pleurs car iels ne savaient pas dans quel groupe de "soutien approfondissement" iels étaient (et parfois mes collègues et moi l'ignorions comme elleux).
Mais ce micmac ne concernait qu'une heure de français par semaine (si j'ose dire). Pas la totalité des heures de la semaine.
- SoiréeHabitué du forum
Ils ne savaient pas qui tu étais, mais ils savaient qu'ils étaient avec toi. C'est déjà beaucoup ! Bien plus que n'en savent les nôtres - et nous-mêmes !
- LadyOlennaModérateur
Reportage dans le JT d'M6 ce midi : les groupes de niveau, ça marche, la preuve avec un reportage en Suisse où ces groupes existent depuis 20 ans. On découvre un élève du groupe C qui est très content d'avoir de bonnes notes et d'avancer à son rythme.
Certes... Les effectifs sont donnés dans la suite du reportage : 10 dans le groupe C, 17 dans le groupe B et 24 dans le groupe A. Ben oui forcément ça aide Aucune allusion aux effectifs en France, bien sûr.
Puis le reportage évoque les moyens : pas de pénurie de professeurs avec un salaire à 7500€ annonce le journaliste, alors que le salaire moyen en France est de 2500€ (chiffres avancés dans le reportage). Enfin le commentaire se termine en précisant que sur les trois matières principales il n'y a pas de restrictions de moyens
Ce qui me gêne c'est qu'une nouvelle fois, au lieu d'indiquer qu'en France, avec les conditions qui sont les nôtres et complètement à l'opposé de ce qui est présenté, cela ne peut pas marcher, le journaliste en déduit que si si ça fonctionne (et sous-entendu à peine voilé : les professeurs qui râlent en France contre cette réforme sont donc des ronchons).
Ah oui, et le problème de la stigmatisation des élèves du groupe C est évoqué en une phrase à la fin du reportage, comme un aspect mineur de ce mode de fonctionnement.
Certes... Les effectifs sont donnés dans la suite du reportage : 10 dans le groupe C, 17 dans le groupe B et 24 dans le groupe A. Ben oui forcément ça aide Aucune allusion aux effectifs en France, bien sûr.
Puis le reportage évoque les moyens : pas de pénurie de professeurs avec un salaire à 7500€ annonce le journaliste, alors que le salaire moyen en France est de 2500€ (chiffres avancés dans le reportage). Enfin le commentaire se termine en précisant que sur les trois matières principales il n'y a pas de restrictions de moyens
Ce qui me gêne c'est qu'une nouvelle fois, au lieu d'indiquer qu'en France, avec les conditions qui sont les nôtres et complètement à l'opposé de ce qui est présenté, cela ne peut pas marcher, le journaliste en déduit que si si ça fonctionne (et sous-entendu à peine voilé : les professeurs qui râlent en France contre cette réforme sont donc des ronchons).
Ah oui, et le problème de la stigmatisation des élèves du groupe C est évoqué en une phrase à la fin du reportage, comme un aspect mineur de ce mode de fonctionnement.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il oublie également de mentionner la structure (générale : ça varie un peu suivant les Cantons) du système éducatif en Suisse : après le secondaire I (fin de l'obligation à 15 ans, sauf Genève), le secondaire II est généralement clivé entre plusieurs “maturités”, gymnasiale, professionnelle et spécialisée (qui donnent des accès différenciés aux formations dites supérieures). De même, de mentionner les effets de la scolarité antécédente sur la suivante.
D'ailleurs, à mon avis, sans le dire évidemment, généraliser ces “groupes de *” (*niveau, besoin ?) jusqu'en 3è, installer une 2nde “prépa” à l'entrée du lycée, refaire du brevet un rouage d'orientation, c'est aller vers ce type de système.
D'ailleurs, à mon avis, sans le dire évidemment, généraliser ces “groupes de *” (*niveau, besoin ?) jusqu'en 3è, installer une 2nde “prépa” à l'entrée du lycée, refaire du brevet un rouage d'orientation, c'est aller vers ce type de système.
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Si tu vales valeo.
- Elle aimeExpert
Melyne5 a écrit:Les miens étaient totalement paniqués car ils croyaient que j’étais Mme soutien, ce qui était le cas en début d’année, et ne comprenaient pas ce qu’ils avaient fait pour se retrouver dans ce groupe, après avoir été en approfondissement toute l’année. Gros soulagement et grands sourires quand j’ai dit que c’était le groupe approfondissement .Soirée a écrit:Il n'y avait pas que des élèves faibles que j'ai récupérés en pleurs car iels ne savaient pas dans quel groupe de "soutien approfondissement" iels étaient (et parfois mes collègues et moi l'ignorions comme elleux).
Mais ce micmac ne concernait qu'une heure de français par semaine (si j'ose dire). Pas la totalité des heures de la semaine.
Tout est dit sur la cruauté de cette réforme. Je comprends tout à fait car j'ai longtemps été "Mme Soutien".
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- ylmExpert spécialisé
Il y a 5/6 ans j'ai fait un voyage organisé auquel participait aussi un enseignant suisse. Quand je lui ai dit mon salaire il ne me croyait pas, il pensait que je me moquais de lui, il a fallu que je lui prouve par A+B que je gagnais vraiment aussi peu. Il y avait 2 suisses dans ce voyage, leur impression première n'était déjà pas bonne, mais ça n'a fait qu'ajouter à leur impression première que la France est un pays sous-développé.LadyOlenna a écrit:Puis le reportage évoque les moyens : pas de pénurie de professeurs avec un salaire à 7500€ annonce le journaliste, alors que le salaire moyen en France est de 2500€ (chiffres avancés dans le reportage).
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- IlseÉrudit
On doit se partager 2 classes à 4 enseignants (pas le choix, on est à 17 ou 18h sinon...). Comment faites vous ?
- AnguaGrand sage
Saloum a écrit:Je ne dis pas cela pour défendre cette réforme, ni pour encourager à ne rien faire... Mais je rejoins Mehitabel.
D'autant que lors de la "formation" de trois heures par les IPR cette semaine, on nous a glissé à mots couverts, devant nos récriminations, que cette réforme se casserait le nez sur la réalité du terrain. Trop de difficultés de mise en place. C'est une réforme Hors sol.
C'est exactement là-dessus que nous comptons, mes collègues et moi. Je ne compte sur rien d'autre. A la manif de samedi, nous étions 3 pelés, 2 tondus et un parent d'élève (reconnaissable à son drapeau FCPE), pour une capitale de région, franchement... c'était déprimant.
- Iwiwon46Niveau 5
Je ne sais pas si ça a été déjà posté.
Pour ceux qui veulent agir au CA (demander un CA extraordinaire et faire voter une proposition visant à rappeler la hiérarchie des normes et la volonté de l'établissement de la prendre en compte, sans suivre bêtement une simple circulaire) le SNES FSU a fait un doc que je poste, il est très synthétique, très clair, et il suffit de le reprendre pour agir. Je le poste ici.
https://www.aix.snes.edu/IMG/pdf/agir_en_ca_avec_des_groupes_heterogenes_et_non_flexibles.pdf
Je sais qu'on a envie de baisser les bras, mais il faut continuer de lutter. Même si d'ici deux ans des pans entiers de cette réforme sont abandonnés, ne doutez pas que la destruction de notre métier et la dégradation de nos conditions d'enseignement,elles, vont perdurer: les dispositifs qu'on vous contraint d'abandonner, les matières qu'on supprime ou qu'on va supprimer, les classes supplémentaires qu'on vous demande d'absorber, l'injonction à travailler en équipe selon une méthode unique, les évaluations communes standardisées, tout ça va rester. On a déjà eu un précédent avec la réforme de 2016: ils n'ont jamais supprimé ce qui est le plus néfaste, la marge et les horaires planchers.
Pour ceux qui veulent agir au CA (demander un CA extraordinaire et faire voter une proposition visant à rappeler la hiérarchie des normes et la volonté de l'établissement de la prendre en compte, sans suivre bêtement une simple circulaire) le SNES FSU a fait un doc que je poste, il est très synthétique, très clair, et il suffit de le reprendre pour agir. Je le poste ici.
https://www.aix.snes.edu/IMG/pdf/agir_en_ca_avec_des_groupes_heterogenes_et_non_flexibles.pdf
Je sais qu'on a envie de baisser les bras, mais il faut continuer de lutter. Même si d'ici deux ans des pans entiers de cette réforme sont abandonnés, ne doutez pas que la destruction de notre métier et la dégradation de nos conditions d'enseignement,elles, vont perdurer: les dispositifs qu'on vous contraint d'abandonner, les matières qu'on supprime ou qu'on va supprimer, les classes supplémentaires qu'on vous demande d'absorber, l'injonction à travailler en équipe selon une méthode unique, les évaluations communes standardisées, tout ça va rester. On a déjà eu un précédent avec la réforme de 2016: ils n'ont jamais supprimé ce qui est le plus néfaste, la marge et les horaires planchers.
- vyneilNiveau 5
Dire: "non".Ilse a écrit:On doit se partager 2 classes à 4 enseignants (pas le choix, on est à 17 ou 18h sinon...). Comment faites vous ?
Si c'est imposé, alors faire cours pendant 2 heures (ou 2,5 heures) au lieu de 4,5 mais ne pas se concerter (certaines disciplines ont des heures de labo, de vaisselle ou de coordination - nous, nada).
Prévenir / informer les parents de l'injustice de traitement des élèves des classes partagées par rapport aux élèves des autres classes ; transmettre également votre désapprobation.
Faire des cours (forcément) moins bons et mettre des notes moins bonnes en conséquence, justifiant que vous aviez raison de dire "non". Cqfd.
P.S: 18 heures c'est un service complet, donc il y a le choix.
- SaltaojosHabitué du forum
On a réussi à avoir 3h pour faire du co-enseignement sur un niveau, et malgré ça il restait une prof à 17,5h. Le chef a proposé de lui-même de rajouter une heure (une HSA je crois) pour arriver à 18,5, parce que selon lui on ne doit pas rester à 17,5h.
- IlseÉrudit
18h est un service complet, mais on ne peut pas refuser 2 hsa... et nous sommes 2 à 17h et une à 17h30...
pas du tout de mrge possible (ou on supprime le latin..) car il n'y a plus aucune marge
donc couper en 2, dire aux parents que c'est moins bien, .. bien sûr; mais couper lecture écriture / langue ? chacune une séquence ? et sur quel niveau ?
Pour l'instant on bloque... et on l'a dit au chef
pas du tout de mrge possible (ou on supprime le latin..) car il n'y a plus aucune marge
donc couper en 2, dire aux parents que c'est moins bien, .. bien sûr; mais couper lecture écriture / langue ? chacune une séquence ? et sur quel niveau ?
Pour l'instant on bloque... et on l'a dit au chef
- Collège : groupes de niveaux maths et français, 2 scénarios
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- Qui a déjà expérimenté les groupes de compétences en français, maths, HG, LV1 en collège?
- Classe de 3eme "prepa-pro", évaluations en 5eme en maths et en français... La rentrée 2011 menace-t-elle le collège unique ?
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