- BartleboothNiveau 7
Clecle78 a écrit:Explication ici
https://www.lesinrocks.com/arts-et-scenes/le-talent-proteiforme-de-la-dessinatrice-catherine-meurisse-expose-a-la-bpi-187237-02-11-2020/
Rien à voir avec l'enseignement !
Voilà : l’article spoile l’explication!
C’est l’un des passages comiques de l’album, qui joue aussi souvent sur l’émotion.
- julilibulleNiveau 10
Dernières mises à jour :
8 - Hors des sentiers battus : Le vagabond américain en voie de disparition de Jack Kerouac . Un petit livre (folio 2 euros) qui m'a d'abord un peu effrayé par son aspect décousu (je pense que l'auteur avait pris quelque chose pour écrire les premières lignes ) mais qui m'a ensuite transportée. Jack Kerouac y aborde sa façon de voyager, qui peut nous sembler commune aujourd'hui mais qui ne l'était pas à l'époque. Et c'est donc hors des sentiers traditionnels qu'il voyage en Afrique du Nord et en Europe, sac sur le dos, empruntant tous les modes de transport possibles. Je n'en garderai pas un grand souvenir à mon avis mais c'était une lecture plaisante.
20 - Un livre dont le titre évoque un personnage décédé dans le livre : La princesse de Montpensier de Madame de Lafayette. Je n'avais jamais lu ce classique, très très court d'ailleurs. Une histoire d'amour impossible au temps d'Henri III et de ses frères entre la princesse de Montpensier et le duc de Guise. Bon, vu l'item choisi, vous aurez deviné que la princesse meurt à la fin ... Un livre agréable, lu d'une traite en 2 heures.
50 - Trompeuses apparences : frère d'âme de David Diop . J'ai pas mal hésité sur l'item car il aurait pu rentrer dans plusieurs catégories. Je l'ai mis dans celle-ci parce que d'un, ça m'arrangeait et de deux, je trouve que ça peut s'y ranger (ouf ! ). C'est l'histoire d'un soldat tirailleur sénégalais pendant la 1ère guerre mondiale, qui se retrouve en plein milieu des tranchées, à tuer des soldats allemands et leur couper une main. Un fou aux yeux des autres qui le fuient très rapidement et l'envoient se reposer à l'arrière. Finalement, au fil de la lecture, les pensées de celui qu'on croit fou et sauvage sont les plus humaines et les plus pertinentes sur l'horreur de cette guerre.
8 - Hors des sentiers battus : Le vagabond américain en voie de disparition de Jack Kerouac . Un petit livre (folio 2 euros) qui m'a d'abord un peu effrayé par son aspect décousu (je pense que l'auteur avait pris quelque chose pour écrire les premières lignes ) mais qui m'a ensuite transportée. Jack Kerouac y aborde sa façon de voyager, qui peut nous sembler commune aujourd'hui mais qui ne l'était pas à l'époque. Et c'est donc hors des sentiers traditionnels qu'il voyage en Afrique du Nord et en Europe, sac sur le dos, empruntant tous les modes de transport possibles. Je n'en garderai pas un grand souvenir à mon avis mais c'était une lecture plaisante.
20 - Un livre dont le titre évoque un personnage décédé dans le livre : La princesse de Montpensier de Madame de Lafayette. Je n'avais jamais lu ce classique, très très court d'ailleurs. Une histoire d'amour impossible au temps d'Henri III et de ses frères entre la princesse de Montpensier et le duc de Guise. Bon, vu l'item choisi, vous aurez deviné que la princesse meurt à la fin ... Un livre agréable, lu d'une traite en 2 heures.
50 - Trompeuses apparences : frère d'âme de David Diop . J'ai pas mal hésité sur l'item car il aurait pu rentrer dans plusieurs catégories. Je l'ai mis dans celle-ci parce que d'un, ça m'arrangeait et de deux, je trouve que ça peut s'y ranger (ouf ! ). C'est l'histoire d'un soldat tirailleur sénégalais pendant la 1ère guerre mondiale, qui se retrouve en plein milieu des tranchées, à tuer des soldats allemands et leur couper une main. Un fou aux yeux des autres qui le fuient très rapidement et l'envoient se reposer à l'arrière. Finalement, au fil de la lecture, les pensées de celui qu'on croit fou et sauvage sont les plus humaines et les plus pertinentes sur l'horreur de cette guerre.
- EloahExpert spécialisé
Petite question du jour : pour le défi 41, considérez-vous Christian Jacq comme un historien ?
- cavatineNiveau 9
Il a fait des études d'égyptologie, donc, a priori, je dirais que oui.Eloah a écrit:Petite question du jour : pour le défi 41, considérez-vous Christian Jacq comme un historien ?
Sur sa fiche du catalogue BnF, en tout cas, il est considéré comme tel :
Docteur en égyptologie, historien et romancier.
Edit : Après, sur les différents genres répertoriés pour son oeuvre (voir cette page), on ne trouve pas de catégorie "histoire", la chose qui s'en rapproche le plus est : « Littérature sapientiale égyptienne ancienne » (c'est une jolie catégorie d'ailleurs !).
- LaugarithmeFidèle du forum
Un écrivain historien de formation peut très bien écrire seulement des romans sentimentaux pour se changer les idées .cavatine a écrit:Il a fait des études d'égyptologie, donc, a priori, je dirais que oui.Eloah a écrit:Petite question du jour : pour le défi 41, considérez-vous Christian Jacq comme un historien ?
Sur sa fiche du catalogue BnF, en tout cas, il est considéré comme tel :
Docteur en égyptologie, historien et romancier.
Edit : Après, sur les différents genres répertoriés pour son oeuvre (voir cette page), on ne trouve pas de catégorie "histoire", la chose qui s'en rapproche le plus est : « Littérature sapientiale égyptienne ancienne » (c'est une jolie catégorie d'ailleurs !).
Un de ses roman validerait alors le défi.
C'est une hypothèse d'école, bien sûr.
Je ne connais aucun historien qui ait écrit dans la collection Harlequin.
- MathadorEmpereur
Par contre, un ministre en exercice…
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- AphrodissiaMonarque
Mathador a écrit:Par contre, un ministre en exercice…
_________________
Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- EloahExpert spécialisé
Merci pour vos réponses ! J'ai emprunté un roman de Christian Jacq à la médiathèque aujourd'hui, je verrai bien ce qu'il en est.
- miss sophieExpert spécialisé
Bonjour, voici mes lectures des trois dernières semaines :
Je fais entrer La sagesse de l’idiot de Marto Pariente (2019) dans le défi 15 (un livre dont le titre repose sur une antithèse ou un oxymore), ce qui me permet de basculer L'esclave libre sur l'item 25 (Guerre civile). Il convient aussi aux défis 3 (un moyen de transport sur la couverture) et 36 (hors la loi). Le héros, Toni Trinidad, constitue à lui tout seul les forces de police du village d’Ascuas. Il est, de plus, un peu lent à la comprenelle et s’évanouit à la vue du sang. Il va néanmoins tâcher de sauver sa sœur de ses ennuis avec un trafiquant de drogue et de déjouer les plans d’un promoteur immobilier. Avec son sympathique anti-héros et ses personnages de méchants très méchants, ce roman policier léger offre un moment de lecture agréable.
Pour les défis 8 (hors des sentiers battus), 19 (le personnage principal est danseur) et 32 (Automne) : La vie dure trois minutes d’Agnès Laroche (2018). Automne s’apprête à retourner au lycée après un été qui n’a pas suffi à digérer un drame sur lequel elle n’arrive pas à s’exprimer. Alors, elle décide de confier à un cahier ce qui s’est passé après que ses parents ont accepté d’héberger la fille d’amis, Chloé, pendant son année de Terminale : leur amitié, la découverte du tango qu’Automne se met à pratiquer avec Mehdi… Un bon roman pour la jeunesse.
Emprunté pour le défi 42 (géométrie) en raison de son thème et de sa couverture : Flatland d’Edwin Abbott (1884), qui convient aussi aux défis 8 (hors des sentiers battus), 47 (publié une année bissextile) et 50 (trompeuses apparences).
Sorte de conte philosophique, Flatland met en scène des figures géométriques ; le narrateur est un carré vivant dans un monde en deux dimensions, mais la « visite » d’un être différent, une sphère, va lui révéler l’existence d’une troisième dimension… La première moitié de l’ouvrage est un exposé de l’organisation de ce monde plat, très hiérarchisé, et des croyances de ses habitants ; c’est très ennuyeux. Dans la seconde moitié, le héros est confronté à d’autres mondes, d’abord en rêve Lineland, où on ne le croit pas quand il essaie d’expliquer la deuxième dimension de son monde, puis Spaceland où l’emmène la sphère étrangère pour le convaincre d’une réalité qui ne lui était pas perceptible jusque là. Abbott a écrit ce récit pour défendre l’idée d’une quatrième dimension ; l’allégorie illustre bien son propos mais garde la lourdeur des démonstrations didactiques. La structure de l’œuvre évoque les contes du XVIIIe siècle et leurs chapitres aux longs titres (« Comment je m’efforçai en vain d’expliquer la nature de Flatland »…), mais sans le talent de Swift, par exemple.
Pour le défi 37 (le titre contient le mot "homme") mais aussi les 38 (un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n'appartient pas à la littérature jeunesse) et 47 (publié une année bissextile) : Ainsi mentent les hommes de Kressmann Taylor (2004).
Ce recueil de quatre nouvelles (concernant pour trois d’entre elles des enfants ou adolescents) met en scène des personnages confrontés à l’humiliation et en proie au sentiment de culpabilité. Kressmann Taylor (l’auteur d’Inconnu à cette adresse) explore nos tourments intimes et fait la part belle aussi à la sensualité dans le rapport des jeunes personnages à la nature qui les entoure. La première nouvelle, « Humiliation », huis clos entre un petit garçon, son père tyrannique et sa mère protectrice, est très marquante.
Pour le défi 16 (livre publié chez Sabine Wespieser Éditeur) et le 50 (trompeuses apparences) : Point cardinal de Léonor de Récondo (2017).
Laurent se sent femme, se travestit pour être au plus près de son identité profonde et réfléchit à opérer une véritable transition, mais comment le dire à sa femme et à ses enfants ? Le thème aurait pu faire craindre un roman déprimant, mais non : le personnage, touchant, est aussi lumineux.
Enfin, je recommande Le sang des innocents de S.A. Cosby (2023) que je place en 34 (négritude) et qui convient aussi pour les défis 13 (à la recherche de), 33 (le diable), 40 (un roman noir) et 50 (trompeuses apparences).
Titus Crown, premier shérif noir élu à Charon, où il est revenu vivre après plusieurs années à travailler au FBI, a à cœur de remplir sa mission en assurant sécurité et justice aux citoyens de son comté, malgré quelques tensions dues aux nostalgiques du Sud confédéré. Quand un professeur très populaire du lycée local est assassiné par un jeune Noir déséquilibré, cet équilibre fragile se fissure. Mais des vidéos retrouvées chez ce professeur révèlent qu’il a participé à des crimes monstrueux dont l’un des auteurs court toujours…
C’est un excellent roman policier, un thriller qu’on ne lâche pas doublé d’un roman noir ancré dans une réalité sociale où les mentalités peinent à évoluer. Conscient de la complexité de sa tâche et de ses responsabilités, le héros est un personnage attachant, dont la vie personnelle occupe une place importante dans le récit : son entourage (son père dont il s’occupe, son frère qui s’est éloigné de lui, sa relation récente avec une petite amie aimante), ses traumatismes (la mort de sa mère, sa dernière affaire au FBI), avec une réflexion sur la culpabilité.
Je fais entrer La sagesse de l’idiot de Marto Pariente (2019) dans le défi 15 (un livre dont le titre repose sur une antithèse ou un oxymore), ce qui me permet de basculer L'esclave libre sur l'item 25 (Guerre civile). Il convient aussi aux défis 3 (un moyen de transport sur la couverture) et 36 (hors la loi). Le héros, Toni Trinidad, constitue à lui tout seul les forces de police du village d’Ascuas. Il est, de plus, un peu lent à la comprenelle et s’évanouit à la vue du sang. Il va néanmoins tâcher de sauver sa sœur de ses ennuis avec un trafiquant de drogue et de déjouer les plans d’un promoteur immobilier. Avec son sympathique anti-héros et ses personnages de méchants très méchants, ce roman policier léger offre un moment de lecture agréable.
Pour les défis 8 (hors des sentiers battus), 19 (le personnage principal est danseur) et 32 (Automne) : La vie dure trois minutes d’Agnès Laroche (2018). Automne s’apprête à retourner au lycée après un été qui n’a pas suffi à digérer un drame sur lequel elle n’arrive pas à s’exprimer. Alors, elle décide de confier à un cahier ce qui s’est passé après que ses parents ont accepté d’héberger la fille d’amis, Chloé, pendant son année de Terminale : leur amitié, la découverte du tango qu’Automne se met à pratiquer avec Mehdi… Un bon roman pour la jeunesse.
Emprunté pour le défi 42 (géométrie) en raison de son thème et de sa couverture : Flatland d’Edwin Abbott (1884), qui convient aussi aux défis 8 (hors des sentiers battus), 47 (publié une année bissextile) et 50 (trompeuses apparences).
Sorte de conte philosophique, Flatland met en scène des figures géométriques ; le narrateur est un carré vivant dans un monde en deux dimensions, mais la « visite » d’un être différent, une sphère, va lui révéler l’existence d’une troisième dimension… La première moitié de l’ouvrage est un exposé de l’organisation de ce monde plat, très hiérarchisé, et des croyances de ses habitants ; c’est très ennuyeux. Dans la seconde moitié, le héros est confronté à d’autres mondes, d’abord en rêve Lineland, où on ne le croit pas quand il essaie d’expliquer la deuxième dimension de son monde, puis Spaceland où l’emmène la sphère étrangère pour le convaincre d’une réalité qui ne lui était pas perceptible jusque là. Abbott a écrit ce récit pour défendre l’idée d’une quatrième dimension ; l’allégorie illustre bien son propos mais garde la lourdeur des démonstrations didactiques. La structure de l’œuvre évoque les contes du XVIIIe siècle et leurs chapitres aux longs titres (« Comment je m’efforçai en vain d’expliquer la nature de Flatland »…), mais sans le talent de Swift, par exemple.
Pour le défi 37 (le titre contient le mot "homme") mais aussi les 38 (un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n'appartient pas à la littérature jeunesse) et 47 (publié une année bissextile) : Ainsi mentent les hommes de Kressmann Taylor (2004).
Ce recueil de quatre nouvelles (concernant pour trois d’entre elles des enfants ou adolescents) met en scène des personnages confrontés à l’humiliation et en proie au sentiment de culpabilité. Kressmann Taylor (l’auteur d’Inconnu à cette adresse) explore nos tourments intimes et fait la part belle aussi à la sensualité dans le rapport des jeunes personnages à la nature qui les entoure. La première nouvelle, « Humiliation », huis clos entre un petit garçon, son père tyrannique et sa mère protectrice, est très marquante.
Pour le défi 16 (livre publié chez Sabine Wespieser Éditeur) et le 50 (trompeuses apparences) : Point cardinal de Léonor de Récondo (2017).
Laurent se sent femme, se travestit pour être au plus près de son identité profonde et réfléchit à opérer une véritable transition, mais comment le dire à sa femme et à ses enfants ? Le thème aurait pu faire craindre un roman déprimant, mais non : le personnage, touchant, est aussi lumineux.
Enfin, je recommande Le sang des innocents de S.A. Cosby (2023) que je place en 34 (négritude) et qui convient aussi pour les défis 13 (à la recherche de), 33 (le diable), 40 (un roman noir) et 50 (trompeuses apparences).
Titus Crown, premier shérif noir élu à Charon, où il est revenu vivre après plusieurs années à travailler au FBI, a à cœur de remplir sa mission en assurant sécurité et justice aux citoyens de son comté, malgré quelques tensions dues aux nostalgiques du Sud confédéré. Quand un professeur très populaire du lycée local est assassiné par un jeune Noir déséquilibré, cet équilibre fragile se fissure. Mais des vidéos retrouvées chez ce professeur révèlent qu’il a participé à des crimes monstrueux dont l’un des auteurs court toujours…
C’est un excellent roman policier, un thriller qu’on ne lâche pas doublé d’un roman noir ancré dans une réalité sociale où les mentalités peinent à évoluer. Conscient de la complexité de sa tâche et de ses responsabilités, le héros est un personnage attachant, dont la vie personnelle occupe une place importante dans le récit : son entourage (son père dont il s’occupe, son frère qui s’est éloigné de lui, sa relation récente avec une petite amie aimante), ses traumatismes (la mort de sa mère, sa dernière affaire au FBI), avec une réflexion sur la culpabilité.
- cavatineNiveau 9
miss sophie a écrit:Enfin, je recommande Le sang des innocents de S.A. Cosby (2023) que je place en 34 (négritude) et qui convient aussi pour les défis 13 (à la recherche de), 33 (le diable), 40 (un roman noir) et 50 (trompeuses apparences).
Titus Crown, premier shérif noir élu à Charon, où il est revenu vivre après plusieurs années à travailler au FBI, a à cœur de remplir sa mission en assurant sécurité et justice aux citoyens de son comté, malgré quelques tensions dues aux nostalgiques du Sud confédéré. Quand un professeur très populaire du lycée local est assassiné par un jeune Noir déséquilibré, cet équilibre fragile se fissure. Mais des vidéos retrouvées chez ce professeur révèlent qu’il a participé à des crimes monstrueux dont l’un des auteurs court toujours…
C’est un excellent roman policier, un thriller qu’on ne lâche pas doublé d’un roman noir ancré dans une réalité sociale où les mentalités peinent à évoluer. Conscient de la complexité de sa tâche et de ses responsabilités, le héros est un personnage attachant, dont la vie personnelle occupe une place importante dans le récit : son entourage (son père dont il s’occupe, son frère qui s’est éloigné de lui, sa relation récente avec une petite amie aimante), ses traumatismes (la mort de sa mère, sa dernière affaire au FBI), avec une réflexion sur la culpabilité.
Ah, c'est le deuxième compte rendu sur cet auteur (que je ne connaissais pas) qui donne envie (le premier était sur Les routes oubliées) ! - et qui donne des idées pour l'item, pas évident, du roman noir.
Pour ma part, après une lecture en demi-teinte des Petites reines de Clémentine Beauvais, je voulais tout de même lire quelque chose d'assez court mais qui me plairait et me détendrait. Ayant beaucoup aimé Clara lit Proust, je me suis dit que le dernier roman de Stéphane Carlier, La vie n'est pas un roman de Susan Cooper, pourrait facilement remplir le contrat (et qu'il y aurait bien moyen de remplir un défi avec).
Erreur sur toute la ligne (et je ne peux même pas valider de défi, flûte) !
Le synopsis était pourtant sympathique
- Spoiler:
- - une reine du polar anglais, vivant en France, reçoit un jour un message privé sur les réseaux sociaux : « je l'ai tué, qu'est-ce que je fais ? ». La romancière, qui s'apprête à aller à un salon du livre à Monaco, finit par contacter l'autrice du message, et à in fine la conseiller sur comment gérer le cadavre et la suite -
L'idée révélée à la fin du roman n'est pas mal et permet de faire tenir un peu le tout, mais ça ne relève pas à mes yeux l'ensemble de l'ouvrage. Ce qui a peut-être encore ajouté à ma déception est le fait de savoir que l'auteur est capable de faire cent fois mieux (l'ironie et l'humour dans Clara lit Proust, avec des touches d'émotion et de sensibilité - comme en reflet de ce que l'on peut lire chez Proust justement -, sont bien présents et ont fonctionné à merveille sur moi).
Bref, peut-être que d'autres lecteurs auront des avis inverses au mien (trouvant Clara lit Proust insipide et au contraire s'amusant des tribulations de Susan Cooper)...
Si malgré mon avis vous avez envie de le tenter, le roman peut valider les items 9. Un "book about books" (livre parlant de livres, de lecture, de lecteurs, de bibliothèques ou de librairies...) et 50. Trompeuses apparences.
En tout cas, ça fait du bien de râler juste après une lecture décevante.
Du coup, hier, en étant encore à la moitié de ce bouquin, je me suis mise au tome 3 de Kushiel, qui est devenu une valeur « refuge-lecture » sûre ! (et tant pis si ce pavé ne rentre pas non plus dans un item, au moins, je sais que je prendrai du plaisir sans souffrir dans ma lecture )
- EloahExpert spécialisé
Bonjour ! Petit point sur mes dernières lectures et des changements de défis :
* Je me suis rendue compte qu'il y a quelques semaines j'ai oublié de vous dire que j'ai placé Brume rouge de Nicolas Feuz dans le défi 13 "à la recherche de" de car on y suit un père parti aux îles Féroé à la recherche de sa fille disparue lors de vacances avec son fiancé. Très vite il découvre qu'en fait de vacances sa fille était surtout en mission avec un groupe écologiste qui défend les baleines contre la tradition de la pêche. Il y a des scènes de pêche à la baleine très dures mais qui témoignent d'une certaine réalité, j'ai bien aimé finalement que ce roman policier se double d'une fable écologique, j'ai trouvé ça original et efficace.
* Suite à mon écoute en audio de Madame Bovary (lu par des sociétaires de la Comédie française, je vous recommande cette version !), je place le roman de Flaubert dans le défi 17 "3 a dans le titre" et je décale La Papeterie Tsubaki d'ito Ogawa dans le défi 14 "cité dans un top 5 d'une année précédente".
* Pour le défi 25 "guerre civile" j'ai lu un roman jeunesse que j'ai au CDI : Vestine, une légende noire de V. Jouannet Roussel qui est le très beau récit d'une jeune femme de 27 ans vivant en Alsace et qui tente de se reconstruire après les traumatismes vécus l'année de ses 11 ans alors qu'elle vivait au Rwanda. Un très beau récit, dur et nécessaire.
* Aujourd'hui pour le défi 29 "un livre qui concerne un auteur, un artiste", j'ai lu une belle BD empruntée à la médiathèque : Anaïs Nin sur la mer des mensonges de Léonie Bischoff. Cette BD a été primée à Angoulême et ça se comprend, j'ai beaucoup aimé la délicatesse des illustrations juste crayonnées avec quelques couleurs, c'est fin et sensuel à l'image du récit qui raconte les multiples relations amoureuses dont Anaïs Nin avait besoin de se nourrir pour écrire.
* Je me suis rendue compte qu'il y a quelques semaines j'ai oublié de vous dire que j'ai placé Brume rouge de Nicolas Feuz dans le défi 13 "à la recherche de" de car on y suit un père parti aux îles Féroé à la recherche de sa fille disparue lors de vacances avec son fiancé. Très vite il découvre qu'en fait de vacances sa fille était surtout en mission avec un groupe écologiste qui défend les baleines contre la tradition de la pêche. Il y a des scènes de pêche à la baleine très dures mais qui témoignent d'une certaine réalité, j'ai bien aimé finalement que ce roman policier se double d'une fable écologique, j'ai trouvé ça original et efficace.
* Suite à mon écoute en audio de Madame Bovary (lu par des sociétaires de la Comédie française, je vous recommande cette version !), je place le roman de Flaubert dans le défi 17 "3 a dans le titre" et je décale La Papeterie Tsubaki d'ito Ogawa dans le défi 14 "cité dans un top 5 d'une année précédente".
* Pour le défi 25 "guerre civile" j'ai lu un roman jeunesse que j'ai au CDI : Vestine, une légende noire de V. Jouannet Roussel qui est le très beau récit d'une jeune femme de 27 ans vivant en Alsace et qui tente de se reconstruire après les traumatismes vécus l'année de ses 11 ans alors qu'elle vivait au Rwanda. Un très beau récit, dur et nécessaire.
* Aujourd'hui pour le défi 29 "un livre qui concerne un auteur, un artiste", j'ai lu une belle BD empruntée à la médiathèque : Anaïs Nin sur la mer des mensonges de Léonie Bischoff. Cette BD a été primée à Angoulême et ça se comprend, j'ai beaucoup aimé la délicatesse des illustrations juste crayonnées avec quelques couleurs, c'est fin et sensuel à l'image du récit qui raconte les multiples relations amoureuses dont Anaïs Nin avait besoin de se nourrir pour écrire.
- edelweis62Niveau 5
Bonsoir,
Je rééquilibre un peu ma liste, qui par le hasard des items manquait d'autrices :
Pour le défi 17 "Un livre avec trois « a » dans le titre" (mais aussi "A la recherche de") : Le Marin de Gibraltar de Marguerite Duras. Le narrateur s'ennuie dans un travail qu'il n'aime pas, et dans sa relation amoureuse avec une femme qu'il n'aime pas. En pleine crise existentielle au cours de vacances en Italie, il prend le parti de changer radicalement de vie. Il s'embarque sur un bateau conduit par une femme qui va de port en port à la recherche du "marin de Gibraltar", un ancien amant qu'elle aime toujours et qui a disparu. La recherche se poursuit de l'Italie à l'Afrique, ponctuée de longues conversations et de quelques aventures, et cela malgré l'histoire d'amour qui se noue entre notre narrateur et la femme mystérieuse. Un Marguerite Duras dont je n'avais jamais entendu parler avant de l'avoir entre les mains, et ma foi, c'est du Marguerite Duras, donc tout va bien.
Pour le défi 23 "Archéologie" : Hiver au Proche-Orient d'Annemarie Schwarzenbach.
Voilà quelque temps que je souhaitais découvrir les écrits d'Annemarie Schwarzenbach, - figure féminine de l'émancipation par le voyage, amie des enfants terribles, Erika et Klaus Mann, et future compagne d'Ella Maillart dans son célèbre périple vers l'Afghanistan, raconté dans La voie cruelle. Dans ce récit de (relative) jeunesse (elle est morte jeune, dans tous les cas), elle accompagne un groupe d'archéologues et visite les principaux sites de fouille en Syrie, au Liban, en Irak, en Perse... Le contexte d'écriture est intéressant, nous sommes en 1933, la démocratie s'effondre et la famille d'Annemarie Schwazenbarch est proche des milieux d'extrême-droite, tandis qu'elle-même épouse la lutte antifasciste. Alors, elle fuit, d'une certaine manière, lutter contre le racisme en plongeant dans le passé et exhumant de terre l'histoire des hommes dans cet Orient de tous les fantasmes (dixit l'introduction). Étrange récit qui donne à sentir la fascination de l'Orient et l'âge d'or de l'archéologie coloniale, récit d'une objectivité surprenante (chronique journalistique oblige) qui ne laisse transparaître qu'en de rares moments les impressions et doutes de la narratrice. Les quelques pages sur ce qui n'est encore que la Palestine résonnent étrangement aujourd'hui, et il est intéressant de voir que déjà à cette époque s'exprime le regret de la voyageuse face aux sites envahis de touristes "ignares".
Pour le défi 5 "Séduction" : Lady Susan de Jane Austen.
Dans ce court roman épistolaire, Jane Austen met en scène une Lady Susan aux remarquables "pouvoirs de séduction". Maîtresse en l'art de la duplicité et de la manipulation, celle-ci parvient à tromper Reginald mais non sa belle-sœur, et au gré des lettres et des différents destinataires, le personnage change de visage. L'enjeu du mariage est bien sûr au cœur de l'intrigue.
Je rééquilibre un peu ma liste, qui par le hasard des items manquait d'autrices :
Pour le défi 17 "Un livre avec trois « a » dans le titre" (mais aussi "A la recherche de") : Le Marin de Gibraltar de Marguerite Duras. Le narrateur s'ennuie dans un travail qu'il n'aime pas, et dans sa relation amoureuse avec une femme qu'il n'aime pas. En pleine crise existentielle au cours de vacances en Italie, il prend le parti de changer radicalement de vie. Il s'embarque sur un bateau conduit par une femme qui va de port en port à la recherche du "marin de Gibraltar", un ancien amant qu'elle aime toujours et qui a disparu. La recherche se poursuit de l'Italie à l'Afrique, ponctuée de longues conversations et de quelques aventures, et cela malgré l'histoire d'amour qui se noue entre notre narrateur et la femme mystérieuse. Un Marguerite Duras dont je n'avais jamais entendu parler avant de l'avoir entre les mains, et ma foi, c'est du Marguerite Duras, donc tout va bien.
Pour le défi 23 "Archéologie" : Hiver au Proche-Orient d'Annemarie Schwarzenbach.
Voilà quelque temps que je souhaitais découvrir les écrits d'Annemarie Schwarzenbach, - figure féminine de l'émancipation par le voyage, amie des enfants terribles, Erika et Klaus Mann, et future compagne d'Ella Maillart dans son célèbre périple vers l'Afghanistan, raconté dans La voie cruelle. Dans ce récit de (relative) jeunesse (elle est morte jeune, dans tous les cas), elle accompagne un groupe d'archéologues et visite les principaux sites de fouille en Syrie, au Liban, en Irak, en Perse... Le contexte d'écriture est intéressant, nous sommes en 1933, la démocratie s'effondre et la famille d'Annemarie Schwazenbarch est proche des milieux d'extrême-droite, tandis qu'elle-même épouse la lutte antifasciste. Alors, elle fuit, d'une certaine manière, lutter contre le racisme en plongeant dans le passé et exhumant de terre l'histoire des hommes dans cet Orient de tous les fantasmes (dixit l'introduction). Étrange récit qui donne à sentir la fascination de l'Orient et l'âge d'or de l'archéologie coloniale, récit d'une objectivité surprenante (chronique journalistique oblige) qui ne laisse transparaître qu'en de rares moments les impressions et doutes de la narratrice. Les quelques pages sur ce qui n'est encore que la Palestine résonnent étrangement aujourd'hui, et il est intéressant de voir que déjà à cette époque s'exprime le regret de la voyageuse face aux sites envahis de touristes "ignares".
Pour le défi 5 "Séduction" : Lady Susan de Jane Austen.
Dans ce court roman épistolaire, Jane Austen met en scène une Lady Susan aux remarquables "pouvoirs de séduction". Maîtresse en l'art de la duplicité et de la manipulation, celle-ci parvient à tromper Reginald mais non sa belle-sœur, et au gré des lettres et des différents destinataires, le personnage change de visage. L'enjeu du mariage est bien sûr au cœur de l'intrigue.
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- RyuzakiNiveau 9
J'avance tranquillement dans le défi avec Apeirogon de Colum McCann, que je mets dans le défi 48, Faire la paix. Un livre plus que jamais d'actualité, puisqu'il met en scène un Israélien et un Palestinien, qui ont chacun perdu une fille, se lient d'amitié et s'engagent pour défendre la paix. Le livre est composé d'une série de chapitres très courts, qui traitent de sujets qui semblent parfois sans rapport avec l'histoire principale, mais qui forment comme une mosaïque dont on comprend progressivement la cohérence. C'est un bon livre, qui redonne de l'espoir et permet de croire que la paix est possible.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour le défi livre qui se passe en Russie, j'ai lu La fille dans la tour de Katherine Arden (et je décale donc L'ours et le rossignol dans livre issu d'un top 5). Le roman s'ouvre sur la soeur de Vassia, Olga, princesse moscovite, qui vit enfermée dans le terem, tour d'un palais où ne vivent que les femmes. Sa fille, Maria, a les mêmes visions que Vassia. On suit également Sacha, le frère de Vassia, qui accompagne le Grand-Prince Dimitri à la recherche de pillards qui brûlent les villages et enlèvent les filles. Vassia et Sacha finissent par se retrouver et on a un flash-back pour expliquer l'arrivée de Vassia. Ensuite, déguisée en garçon (ce qui pose problème à son frère qui doit mentir au Grand-Prince), elle accompagne le prince et sa suite à Moscou, après les avoir aidés à défaire les pilleurs. Là, elle va devoir faire triplement attention... Parallèlement, le père Konstantin, par qui le malheur était arrivé à la campagne, prend de l'influence à Moscou et l'ambassadeur Tatar arrive pour réclamer le tribut non versé depuis 2 ans...
C'est un récit assez épique, et très réussi. Il y a quelques alternances de points de vue qui ne nuisent pas à l'histoire et qui éclairent la société moscovite. On découvre de nouveaux opposants, et Vassia se montre parfois plus anti-héroïne qu'héroïne à mon sens (elle fait de mauvais choix souvent sciemment). On découvre la vie à Moscou, surtout celle de ces femmes, recluses, il faut bien le dire, à la fois prisonnières et maîtresses de leur maison. J'ai beaucoup aimé et je finis actuellement la trilogie, que je ne pourrai pas mettre dans le défi.
C'est un récit assez épique, et très réussi. Il y a quelques alternances de points de vue qui ne nuisent pas à l'histoire et qui éclairent la société moscovite. On découvre de nouveaux opposants, et Vassia se montre parfois plus anti-héroïne qu'héroïne à mon sens (elle fait de mauvais choix souvent sciemment). On découvre la vie à Moscou, surtout celle de ces femmes, recluses, il faut bien le dire, à la fois prisonnières et maîtresses de leur maison. J'ai beaucoup aimé et je finis actuellement la trilogie, que je ne pourrai pas mettre dans le défi.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
J'avais vraiment bien aimé cette trilogie l'année dernière aussi! On est plusieurs à l'avoir dans notre top 5 je crois.
Encore 3 comptes-rendus:
7. Un livre féministe ou sur une femme (réelle) qui a marqué son temps. Vieille peau (Les femmes, leur corps, leur âge) de Fiona Schmitt. Comme le titre l'indique, il s'agit d'un essai autour du corps des femmes et de son vieillissement. Ce qui est très réussi c'est que ce n'est pas du tout déprimant, en tout cas pas pour moi qui quand même suis avertie de pas mal de choses vu tout ce que j'écoute et que je lis comme podcasts et comme comptes féministes ! L'autrice alterne entre des éléments de son parcours personnel et des apports plus théoriques, c'est de la très bonne vulgarisation et ce qui est vraiment intéressant c'est la mise en perspective de tout ça. Elle a aussi un art de la métaphore décalée qui est assez drôle et qui permet d'alléger le sujet, lequel n'est pas toujours facile. Une lecture très intéressante et que je recommande !
11. Rois, reines, empereurs et impératrices et autres chefs d'État. Queen’s gambit, Elisabeth Fremantle .J'ai beaucoup apprécié cette lecture, un roman historique très bien mené sur une période que finalement je ne connais que de réputation, et une reine dont je n'avais pas beaucoup entendu parler, qui est Katherine Parr, la dernière épouse de Henri VIII. Elizabeth Fremantle a choisi de croiser plusieurs points de vue sur la cour, celui de son héroïne bien sûr mais aussi celui de Huicke, son médecin, et surtout celui de Dot, diminutif de Dorothy, qui est une femme de chambre à laquelle elle est très attachée et dont le point de vue plus ordinaire sur la cour est très intéressant aussi. On suit avec beaucoup d'intérêt les intrigues de cour et l'autrice arrive à donner de la chair à tous ces personnages. Le roman est semble-t-il bien documenté, mais bien sûr il y a une part de fiction qui rend l'ensemble tout à fait digeste malgré l'épaisseur ! Il y a notamment un travail sur les sensations qui est tout à fait intéressant. Beaucoup de réflexion religieuses aussi, je me disais ne connaissant pas bien le sujet que l'Angleterre avait définitivement coupé les ponts avec le catholicisme sous Henri VIII mais visiblement ça a été plus compliqué que cela et c'est très bien montré, il y a tout un jeu d'influence pour essayer de ramener le roi dans le giron du catholicisme. Katherine Parr est une femme intéressante et cultivée, j'ai plaisir à faire sa connaissance et visiblement l'autrice s'est appuyée sur plusieurs biographies donc on peut penser qu'il y a une grande part de véridique dans ce qui est raconté. Le portrait d'Henri VIII est tout simplement effrayant !
36. Pirates ou hors-la-loi. Comme un empire dans un empire, Alice Zéniter. Je vais compter cette lecture (audio) pour "Pirates et hors-la-loi", car un des deux personnages, L..., est une hackeuse et qu'il est beaucoup question de ce qui est légal ou pas dans le roman (avec aussi les passages sur les gilets jaunes). J'ai bien aimé ce roman avec les deux trajectoires, celle de Antoine, attaché parlementaire, et celle de L.., ébranlée par l'arrestation de son compagnon. La partie finale où L... est dans une communauté alternative en Bretagne est bien rendue, je connais ce type d’environnement car mon fils et pas mal de ses amis ont ce mode de vie. Ce qui est intéressant c'est que c'est un récit qui par certains aspects démarre comme un thriller mais qui en fait refuse le spectaculaire, et dont les énigmes trouvent une explication mais de façon assez rationnelle. Deux tranches de vie, simplement.
Encore 3 comptes-rendus:
7. Un livre féministe ou sur une femme (réelle) qui a marqué son temps. Vieille peau (Les femmes, leur corps, leur âge) de Fiona Schmitt. Comme le titre l'indique, il s'agit d'un essai autour du corps des femmes et de son vieillissement. Ce qui est très réussi c'est que ce n'est pas du tout déprimant, en tout cas pas pour moi qui quand même suis avertie de pas mal de choses vu tout ce que j'écoute et que je lis comme podcasts et comme comptes féministes ! L'autrice alterne entre des éléments de son parcours personnel et des apports plus théoriques, c'est de la très bonne vulgarisation et ce qui est vraiment intéressant c'est la mise en perspective de tout ça. Elle a aussi un art de la métaphore décalée qui est assez drôle et qui permet d'alléger le sujet, lequel n'est pas toujours facile. Une lecture très intéressante et que je recommande !
11. Rois, reines, empereurs et impératrices et autres chefs d'État. Queen’s gambit, Elisabeth Fremantle .J'ai beaucoup apprécié cette lecture, un roman historique très bien mené sur une période que finalement je ne connais que de réputation, et une reine dont je n'avais pas beaucoup entendu parler, qui est Katherine Parr, la dernière épouse de Henri VIII. Elizabeth Fremantle a choisi de croiser plusieurs points de vue sur la cour, celui de son héroïne bien sûr mais aussi celui de Huicke, son médecin, et surtout celui de Dot, diminutif de Dorothy, qui est une femme de chambre à laquelle elle est très attachée et dont le point de vue plus ordinaire sur la cour est très intéressant aussi. On suit avec beaucoup d'intérêt les intrigues de cour et l'autrice arrive à donner de la chair à tous ces personnages. Le roman est semble-t-il bien documenté, mais bien sûr il y a une part de fiction qui rend l'ensemble tout à fait digeste malgré l'épaisseur ! Il y a notamment un travail sur les sensations qui est tout à fait intéressant. Beaucoup de réflexion religieuses aussi, je me disais ne connaissant pas bien le sujet que l'Angleterre avait définitivement coupé les ponts avec le catholicisme sous Henri VIII mais visiblement ça a été plus compliqué que cela et c'est très bien montré, il y a tout un jeu d'influence pour essayer de ramener le roi dans le giron du catholicisme. Katherine Parr est une femme intéressante et cultivée, j'ai plaisir à faire sa connaissance et visiblement l'autrice s'est appuyée sur plusieurs biographies donc on peut penser qu'il y a une grande part de véridique dans ce qui est raconté. Le portrait d'Henri VIII est tout simplement effrayant !
36. Pirates ou hors-la-loi. Comme un empire dans un empire, Alice Zéniter. Je vais compter cette lecture (audio) pour "Pirates et hors-la-loi", car un des deux personnages, L..., est une hackeuse et qu'il est beaucoup question de ce qui est légal ou pas dans le roman (avec aussi les passages sur les gilets jaunes). J'ai bien aimé ce roman avec les deux trajectoires, celle de Antoine, attaché parlementaire, et celle de L.., ébranlée par l'arrestation de son compagnon. La partie finale où L... est dans une communauté alternative en Bretagne est bien rendue, je connais ce type d’environnement car mon fils et pas mal de ses amis ont ce mode de vie. Ce qui est intéressant c'est que c'est un récit qui par certains aspects démarre comme un thriller mais qui en fait refuse le spectaculaire, et dont les énigmes trouvent une explication mais de façon assez rationnelle. Deux tranches de vie, simplement.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Cléopatra2Guide spirituel
Ecusette, j'ai lu Vieille peau l'an dernier, et Le jeu de la reine pour le défi de cette année
- JennyMédiateur
Je rattrape partiellement le retard dans les comptes-rendus.
Défi 17. Un livre avec trois « a » dans le titre. - Marceline Loridan-Ivens, On arrive dans la nuit
Retranscription d'un entretien réalisé pour le Mémorial de la Shoah, On arrive dans la nuit raconte la vie de Marceline Loridan-Ivens, de son enfance à l'âge adulte. Issue d'une famille d'origine polonaise qui a fui les pogroms, elle grandit dans une famille de résistants. Elle est raflée avec son père, qui ne reviendra pas de déportation. Elle raconte les conditions de vie à Auschwitz, les rivalités dans le camp où une hiérarchie se met en place entre les communistes et les juifs. Elle se souvient de Malka Zimetbaum, déportée qui avait réussi à s'évader du camp avant d'être reprise et qui résiste jusqu'à son exécution, tenant un discours d'encouragement aux déportées assistant à sa mise à mort.
Le retour est marqué par une relation compliquée avec sa mère, par le manque d'échanges sur les traumatismes même au sein de sa famille. Elle choisit de ne pas avoir d'enfants, devient cinéaste. Un voyage en Pologne l'incite à raconter enfin son histoire...
Défi 6. Déplacement. - Beata Umubyeyi Mairesse - Le convoi
Un livre passionnant où Beata Umubyeyi Mairesse laisse de côté la fiction pour raconter son histoire qui est celle d'un sauvetage. Elle a pu échapper au génocide des Tutsi en embarquant avec sa mère à bord d'un convoi d'enfants. Elle raconte les caches successives, la peur, les morts, le stratagème qui lui permet de survivre. C'est un bel hommage à ses sauveteurs, parfois controversés pour avoir négocié le départ des convois avec un gouvernement génocidaire.
Cette histoire est aussi celle de la quête d'images de ce convoi, puis celle des enfants sauvés par Terre des hommes. La réflexion sur les images du génocide est particulièrement intéressante : quels droits ont les victimes sur les images du conflit ? comment se réapproprier ces images et l'histoire du génocide ? La mise au point sur l'exploitation des images et sur le fait qu'Hutu et Tutsi sont souvent confondus sur celles-ci est aussi un point essentiel.
Sa quête est aussi parsemée de belles rencontres. Des liens se tissent au fil de ses recherches : avec Hélène Dumas, spécialiste du génocide des Tutsi, avec d'autres rescapés de ce génocide ou de la Shoah. Les points communs entre les deux génocides ont contribué à sa compréhension des mécanismes du génocide.
Défi 17. Un livre avec trois « a » dans le titre. - Marceline Loridan-Ivens, On arrive dans la nuit
Retranscription d'un entretien réalisé pour le Mémorial de la Shoah, On arrive dans la nuit raconte la vie de Marceline Loridan-Ivens, de son enfance à l'âge adulte. Issue d'une famille d'origine polonaise qui a fui les pogroms, elle grandit dans une famille de résistants. Elle est raflée avec son père, qui ne reviendra pas de déportation. Elle raconte les conditions de vie à Auschwitz, les rivalités dans le camp où une hiérarchie se met en place entre les communistes et les juifs. Elle se souvient de Malka Zimetbaum, déportée qui avait réussi à s'évader du camp avant d'être reprise et qui résiste jusqu'à son exécution, tenant un discours d'encouragement aux déportées assistant à sa mise à mort.
Le retour est marqué par une relation compliquée avec sa mère, par le manque d'échanges sur les traumatismes même au sein de sa famille. Elle choisit de ne pas avoir d'enfants, devient cinéaste. Un voyage en Pologne l'incite à raconter enfin son histoire...
Défi 6. Déplacement. - Beata Umubyeyi Mairesse - Le convoi
Un livre passionnant où Beata Umubyeyi Mairesse laisse de côté la fiction pour raconter son histoire qui est celle d'un sauvetage. Elle a pu échapper au génocide des Tutsi en embarquant avec sa mère à bord d'un convoi d'enfants. Elle raconte les caches successives, la peur, les morts, le stratagème qui lui permet de survivre. C'est un bel hommage à ses sauveteurs, parfois controversés pour avoir négocié le départ des convois avec un gouvernement génocidaire.
Cette histoire est aussi celle de la quête d'images de ce convoi, puis celle des enfants sauvés par Terre des hommes. La réflexion sur les images du génocide est particulièrement intéressante : quels droits ont les victimes sur les images du conflit ? comment se réapproprier ces images et l'histoire du génocide ? La mise au point sur l'exploitation des images et sur le fait qu'Hutu et Tutsi sont souvent confondus sur celles-ci est aussi un point essentiel.
Sa quête est aussi parsemée de belles rencontres. Des liens se tissent au fil de ses recherches : avec Hélène Dumas, spécialiste du génocide des Tutsi, avec d'autres rescapés de ce génocide ou de la Shoah. Les points communs entre les deux génocides ont contribué à sa compréhension des mécanismes du génocide.
- cavatineNiveau 9
edelweis62 a écrit:Bonsoir,
Pour le défi 5 "Séduction" : Lady Susan de Jane Austen.
Dans ce court roman épistolaire, Jane Austen met en scène une Lady Susan aux remarquables "pouvoirs de séduction". Maîtresse en l'art de la duplicité et de la manipulation, celle-ci parvient à tromper Reginald mais non sa belle-sœur, et au gré des lettres et des différents destinataires, le personnage change de visage. L'enjeu du mariage est bien sûr au cœur de l'intrigue.
J'avais vu, à sa sortie (2016), le film adapté de ce roman épistolaire (que je n'ai jamais lu, ce serait une bonne occasion !), et qui s'intitule Love & Friendship. J'avais beaucoup apprécié le film.
- Spoiler:
- En allant vérifier son titre, j'ai découvert qu'il était disponible jusqu'à fin juillet sur France.tv. (en VOSTFR).
- edelweis62Niveau 5
cavatine a écrit:edelweis62 a écrit:Bonsoir,
Pour le défi 5 "Séduction" : Lady Susan de Jane Austen.
Dans ce court roman épistolaire, Jane Austen met en scène une Lady Susan aux remarquables "pouvoirs de séduction". Maîtresse en l'art de la duplicité et de la manipulation, celle-ci parvient à tromper Reginald mais non sa belle-sœur, et au gré des lettres et des différents destinataires, le personnage change de visage. L'enjeu du mariage est bien sûr au cœur de l'intrigue.
J'avais vu, à sa sortie (2016), le film adapté de ce roman épistolaire (que je n'ai jamais lu, ce serait une bonne occasion !), et qui s'intitule Love & Friendship. J'avais beaucoup apprécié le film.
- Spoiler:
En allant vérifier son titre, j'ai découvert qu'il était disponible jusqu'à fin juillet sur France.tv. (en VOSTFR).
J'ignorais l'existence de ce film, et je suis étonnée qu'un si court roman ait donné lieu à adaptation. Tu as donc attisé ma curiosité et je vais le visionner, merci beaucoup pour la référence, et le lien !
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Cléopatra2 a écrit:Ecusette, j'ai lu Vieille peau l'an dernier, et Le jeu de la reine pour le défi de cette année
Pour le 2nd je pense que c'est toi qui m'as donné l'idée !
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- OudemiaBon génie
Merci pour ce document très intéressant : beaucoup commencent et peu finissent, le ratio est édifiant certaines années !miss sophie a écrit:Caspar a écrit:Bravo Danska... Je me trompe ou vous êtes toutes très rapides cette année ?
Les finalistes précoces sont plus nombreuses que d'habitude, oui. Pour preuve le fichier joint avec la liste pour chaque année (j'aime bien garder une trace ).
Et la constance de certains est admirable
La suite de ma deuxième série :
La chanson d’Haiganouch de Ian Manook : on retrouve les personnages arméniens du livre précédent, mais après la guerre, quand l’occasion est donnée par l’URSS de s’installer en Arménie soviétique. J’avais vaguement entendu parler de cette affaire, qui est très clairement expliquée ici.
C’est l’occasion d’un récit plein d’aventures, que je mets en 6 Déplacement car les héros ne cessent d’aller d’un endroit à un autre.
- pour en savoir plus :
un résumé https://www.liberation.fr/tribune/2004/04/27/franco-armeniens-retour-sur-un-leurre_477478/
une étude https://books.openedition.org/pufr/13629?lang=fr
Nuit sur la neige, de Laurence Cossé, va sans hésiter en 50 Trompeuses apparences. D’abord parce que j’ai fait une ou deux fausses hypothèses sur la suite des événements : le narrateur revient sur la lointaine année de sa jeunesse, dans les années 30, quand il était dans une prépa prestigieuse aux environs de Paris (on comprend très bien laquelle est visée, mais c’est sans grand intérêt, sauf à vouloir régler des comptes) ; il revient aussi sur le début de la pratique du ski alpin et la création des stations. L’apparence trompeuse est aussi celle d’un des personnages, je n’en dis pas plus.
Le chapeau de Mitterrand, d’Antoine Laurain convient parfaitement pour l’item 48 Objets inanimés, et pas seulement parce que c’est un objet… Je l’avais lu il y a longtemps et en me souvenais que du début : tout réussit à un homme depuis qu’il a pris par hasard le chapeau du président ; mais il le perd, la femme qui l’a trouvé prend une décision qui change sa vie et abandonne exprès le chapeau, ramassé sous ses yeux par un troisième larron. Je ne développe pas davantage, mais ça ne se borne pas à une suite de possesseurs, et la fin est tout à fait plaisante.
Le mobilier national, de Laurence Cossé va pour l’item 8 Hors des sentiers battus car le héros, directeur du patrimoine, décide de détruire la centaine de cathédrales qui ne méritent pas d’être sauvegardées et coûtent de l’argent qui serait mieux employé pour d’autres monuments… C’est très drôle.
Ma fille, qui m’avait pris les Cormoran Strike empruntés à la bibliothèque, n’a pas résisté à l’achat du dernier tome de Robert Galbraith, Sang d'encre, qu’elle m’a prêté. C’est long, très long, avec des tas de détails, dont des transcriptions de tweets et de conversations simultanées sur un forum, assez pénibles mais amusantes quand même. À côté de l’intrigue policière -qui me fait le ranger en 12 À la recherche de , l’intérêt est surtout dans la poursuite du portrait des deux héros, si attachants : si j’ai bien compris, ce tome est l'avant-dernier, le dernier est paru en septembre, on peut espérer avoir sa traduction au prochain printemps
- AdrenFidèle du forum
Bonsoir à tous,
comme convenu, je viens vous faire part de quelques lectures récentes qui pourraient aussi convenir pour certains items du défi. Je n'ai plus du tout la liste des items en tête, seulement de certains qui m'ont davantage marquée.
Pour le défi 37 "homme" dans le titre, j'ai lu Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (Goncourt 2019)
Paul est en prison. Il nous raconte son quotidien, enfermé avec un Hells Angel qui vaut un homme et demi, qui peine à bâtir des phrases, mais avec lequel il se sent en sécurité dans l'exiguïté de leur cellule. La réclusion est propice à l'introspection et Paul revient peu à peu sur son histoire et ce qui l'a conduit derrière les barreaux, lui le fils de pasteur qui a passé sa vie à rendre service, à accompagner les autres et à leur tenir la main, depuis son poste d'homme à tout faire dans une grande résidence avec pelouses et piscine. A ses côtés, trois fantômes aimés lui font paraître le temps moins long.
On pourrait penser s'ennuyer auprès de Paul, ou bien ressasser la noirceur du monde, ce n'est pas le cas.
Pour le défi 8 "livre féministe" Madame Einstein de Marie Benedict.
En 1886, Mileva Maric est la cinquième femme a pouvoir étudier à l'Institut polytechnique de Zurich. Physicienne brillante, elle fait la promesse de ne jamais se marier pour se consacrer entièrement à la science. Née aux confins de l'empire austro-hongrois, méprisée parce que femme et serbe, elle doit à son intelligence et au soutien sans faille de son père d'échapper à sa condition. Elle force l'admiration de ses condisciples qui l'intègrent à leurs discussions. Parmi eux, le jeune Albert Einstein devient son binôme de travail et s'éprend d'elle.
Toujours en livre féministe, j'ai eu l'occasion de lire la BD Meuf de Marie Dubois que je conseille à toutes les ados et même à tous les ados. L'autrice donne des pistes pour répondre à la question "Mais au fait, c'est quoi être une femme ?"
En livre féministe encore, j'ai aussi enfin ouvert et apprécié La fille d'avril d'Annelise Heurtier, roman jeunesse qui raconte l'adolescence, à la fin des années 1960, de Catherine, fille d'ouvrier, entrée avec une bourse dans un collège tenu par des religieuses et qui découvre qu'elle se sent bien mieux quand elle peut courir le plus longtemps possible. Mais les préjugés ont la vie dure et elle se demande quel punition elle risque pour cela. Je pense que ce qui est raconté ressemble beaucoup à la jeunesse de ma mère, la course à pied en moins.
Défi n°20 "le titre évoque un personnage décédé dans le livre" Le bâtard de Nazareth, Metin Arditi. Cette lecture m'a bien plu et je sais que l'auteur a des adeptes ici, parmi lesquels je figure aussi Je ne pense pas qu'il soit utile de revenir sur l'histoire, sinon pour dire qu'elle est envisagée sous un angle original et intéressant, et sans rien divulgâcher, je peux confirmer que le bâtard du titre y meurt aussi.
Défi n°12 "région française" Périlleuses Pyrénées de Dominique Sylvain, cosy mystery assez dispensable (je n'aime pas trop ce genre, sauf pour lire dans un train) avec des personnages sympathiques mais peu vraisemblables.
Dans la série je lis pour mes élèves les spécimen qui traînent dans ma bibliothèque L'Apache aux yeux bleus de Christel Mouchard peut convenir pour le défi n°17 " trois A dans le titre". Inspiré d'une histoire vraie, celle d'un enfant blanc enlevé par des Indiens pour être offert en esclave à la femme de leur chef. Peu à peu, il s'habitue à leurs coutumes jusqu'à devenir l'un des leurs, quand arrive le moment de se battre.
Je crois que c'est tout, mes autres lectures récentes ne rentrent dans aucune catégorie.
Amusez-vous bien et j'espère à bientôt.
comme convenu, je viens vous faire part de quelques lectures récentes qui pourraient aussi convenir pour certains items du défi. Je n'ai plus du tout la liste des items en tête, seulement de certains qui m'ont davantage marquée.
Pour le défi 37 "homme" dans le titre, j'ai lu Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (Goncourt 2019)
Paul est en prison. Il nous raconte son quotidien, enfermé avec un Hells Angel qui vaut un homme et demi, qui peine à bâtir des phrases, mais avec lequel il se sent en sécurité dans l'exiguïté de leur cellule. La réclusion est propice à l'introspection et Paul revient peu à peu sur son histoire et ce qui l'a conduit derrière les barreaux, lui le fils de pasteur qui a passé sa vie à rendre service, à accompagner les autres et à leur tenir la main, depuis son poste d'homme à tout faire dans une grande résidence avec pelouses et piscine. A ses côtés, trois fantômes aimés lui font paraître le temps moins long.
On pourrait penser s'ennuyer auprès de Paul, ou bien ressasser la noirceur du monde, ce n'est pas le cas.
Pour le défi 8 "livre féministe" Madame Einstein de Marie Benedict.
En 1886, Mileva Maric est la cinquième femme a pouvoir étudier à l'Institut polytechnique de Zurich. Physicienne brillante, elle fait la promesse de ne jamais se marier pour se consacrer entièrement à la science. Née aux confins de l'empire austro-hongrois, méprisée parce que femme et serbe, elle doit à son intelligence et au soutien sans faille de son père d'échapper à sa condition. Elle force l'admiration de ses condisciples qui l'intègrent à leurs discussions. Parmi eux, le jeune Albert Einstein devient son binôme de travail et s'éprend d'elle.
Toujours en livre féministe, j'ai eu l'occasion de lire la BD Meuf de Marie Dubois que je conseille à toutes les ados et même à tous les ados. L'autrice donne des pistes pour répondre à la question "Mais au fait, c'est quoi être une femme ?"
En livre féministe encore, j'ai aussi enfin ouvert et apprécié La fille d'avril d'Annelise Heurtier, roman jeunesse qui raconte l'adolescence, à la fin des années 1960, de Catherine, fille d'ouvrier, entrée avec une bourse dans un collège tenu par des religieuses et qui découvre qu'elle se sent bien mieux quand elle peut courir le plus longtemps possible. Mais les préjugés ont la vie dure et elle se demande quel punition elle risque pour cela. Je pense que ce qui est raconté ressemble beaucoup à la jeunesse de ma mère, la course à pied en moins.
Défi n°20 "le titre évoque un personnage décédé dans le livre" Le bâtard de Nazareth, Metin Arditi. Cette lecture m'a bien plu et je sais que l'auteur a des adeptes ici, parmi lesquels je figure aussi Je ne pense pas qu'il soit utile de revenir sur l'histoire, sinon pour dire qu'elle est envisagée sous un angle original et intéressant, et sans rien divulgâcher, je peux confirmer que le bâtard du titre y meurt aussi.
Défi n°12 "région française" Périlleuses Pyrénées de Dominique Sylvain, cosy mystery assez dispensable (je n'aime pas trop ce genre, sauf pour lire dans un train) avec des personnages sympathiques mais peu vraisemblables.
Dans la série je lis pour mes élèves les spécimen qui traînent dans ma bibliothèque L'Apache aux yeux bleus de Christel Mouchard peut convenir pour le défi n°17 " trois A dans le titre". Inspiré d'une histoire vraie, celle d'un enfant blanc enlevé par des Indiens pour être offert en esclave à la femme de leur chef. Peu à peu, il s'habitue à leurs coutumes jusqu'à devenir l'un des leurs, quand arrive le moment de se battre.
Je crois que c'est tout, mes autres lectures récentes ne rentrent dans aucune catégorie.
Amusez-vous bien et j'espère à bientôt.
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai lu La fille d'avril l'an dernier ou cette année. Ma fille l'a bien apprécié aussi.
- *Ombre*Grand sage
Deux nouveaux défi validé par ici :
- Pour le défi XVIe siècle, j'ai repris un titre cité par un Néo : Les Simples, de Yannick Grannec, une histoire qui gravite autour de religieuses qui, au XVIe siècle, fabriquent des remèdes, tiennent un hôpital, et se placent sous le patronage de Sainte Vérane qui accomplirait des miracles. Au fil des événements, elles sont vues commes des saintes femmes, puis comme des sorcières. À travers cette histoire plaisante, le récit interroge le rapport du religieux au corps et les différentes formes de folies qui animent les hommes. J'ai beaucoup aimé.
- Lu aussi Le Dieu du carnage, de Yasmina Réza, que je place dans l'item guerre civile, car cette réunion de deux couples venus régler de façon civile un différend entre leurs enfants tourne à la guerre ouverte, non seulement entre les deux familles, mais à l'intérieur de chaque couple. Comme souvent chez Réza, c'est drôle et grinçant.
- Pour le défi XVIe siècle, j'ai repris un titre cité par un Néo : Les Simples, de Yannick Grannec, une histoire qui gravite autour de religieuses qui, au XVIe siècle, fabriquent des remèdes, tiennent un hôpital, et se placent sous le patronage de Sainte Vérane qui accomplirait des miracles. Au fil des événements, elles sont vues commes des saintes femmes, puis comme des sorcières. À travers cette histoire plaisante, le récit interroge le rapport du religieux au corps et les différentes formes de folies qui animent les hommes. J'ai beaucoup aimé.
- Lu aussi Le Dieu du carnage, de Yasmina Réza, que je place dans l'item guerre civile, car cette réunion de deux couples venus régler de façon civile un différend entre leurs enfants tourne à la guerre ouverte, non seulement entre les deux familles, mais à l'intérieur de chaque couple. Comme souvent chez Réza, c'est drôle et grinçant.
- cavatineNiveau 9
Je t'en prie, j'espère que tu apprécieras !edelweis62 a écrit:cavatine a écrit:edelweis62 a écrit:Bonsoir,
Pour le défi 5 "Séduction" : Lady Susan de Jane Austen.
Dans ce court roman épistolaire, Jane Austen met en scène une Lady Susan aux remarquables "pouvoirs de séduction". Maîtresse en l'art de la duplicité et de la manipulation, celle-ci parvient à tromper Reginald mais non sa belle-sœur, et au gré des lettres et des différents destinataires, le personnage change de visage. L'enjeu du mariage est bien sûr au cœur de l'intrigue.
J'avais vu, à sa sortie (2016), le film adapté de ce roman épistolaire (que je n'ai jamais lu, ce serait une bonne occasion !), et qui s'intitule Love & Friendship. J'avais beaucoup apprécié le film.
- Spoiler:
En allant vérifier son titre, j'ai découvert qu'il était disponible jusqu'à fin juillet sur France.tv. (en VOSTFR).
J'ignorais l'existence de ce film, et je suis étonnée qu'un si court roman ait donné lieu à adaptation. Tu as donc attisé ma curiosité et je vais le visionner, merci beaucoup pour la référence, et le lien !
Bravo à tous ceux qui avancent bien ! (et mention spéciale à Oudemia qui refait le défi )
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