Neo défi lecture 2024 - Ici, on papote!

Satellite a écrit:

Laugarithme a écrit:" impossible " est assez court et aborde aussi le thème de l'amitié, du pardon , que je n'ai pas évoqué. Chacun des deux interlocuteurs (le jeune magistrat et le vieil anarchiste ) tente de convaincre l'autre. Leurs échanges sont "à fleurets mouchetés" mais permettent de mieux connaître chacun d'entre eux.

Il est assez court oui (160 pages en Folio) et il est sur le dessus de ma pile. Je commence ce soir!

Il me tarde d'avoir ton avIs. J'ai du mal à expliquer ce que je ressens après une lecture. 
Je serais du genre à écrire comme certains élèves que des neos ont évoqués sur un autre fil : " je n'ai pas aimé ce livre parceque tous les personnages sont des affreux " 

36. Pirates ou hors-la-loi. Sea of Tranquility, d'Emily St John Mandel.

Difficile à présenter sans spoiler! Plusieurs époques, plusieurs personnages principaux dont un qui deviendra hors-la-loi. Une grande déception: une seule vraie idée en grande partie téléphonée, et un vrai agacement de lire un roman de 250 pages dont un bon tiers blanches, car certains chapitres font 5 lignes, seules sur une page, et des pages blanches entre les parties. Vraiment peu inspiré, j'ai été surprise de découvrir des critiques dithyrambiques. En plus, j'avais vraiment beaucoup aimé Station Eleven.

45. Quel temps ! Forever War, de Joe Haldeman.

Heureuse de découvrir ce classique de la SF des '70s qui m'avait totalement échappé jusqu'ici. Écrit à la fin de la guerre du Vietnam, une très belle métaphore sur les soldats mobilisés qui se retrouvent en complet décalage avec la société civile, ici parce que des dizaines, voire des centaines d'années s'écoulent tandis qu'ils ne vieillissent que très peu pendant les combats.

48. Faire la paix. The Moon Is Down, de John Steinbeck.

Une armée d'occupation dans une petite ville indéterminée aimerait bien faire la paix, mais les choses vont un peu déraper. Cela m'a fait beaucoup penser au Silence de la mer, ainsi qu'à La Grande Illusion. Très étonnant Steinbeck.

J'ai lu Neuf vies de Peter Swanson chez Gallmeister, appâtée par le côté Dix petits nègres/Ils étaient dix et grosse déception. Ca se lit bien, car on a envie de savoir, mais le mystère est vite résolu et l'ensemble manque de cohérence. Quelqu'un a-t-il lu 8 meurtres parfaits du même auteur qui est apparemment mieux ?

lulucastagnette a écrit:J'ai lu Neuf vies de Peter Swanson chez Gallmeister, appâtée par le côté Dix petits nègres/Ils étaient dix et grosse déception. Ca se lit bien, car on a envie de savoir, mais le mystère est vite résolu et l'ensemble manque de cohérence. Quelqu'un a-t-il lu 8 meurtres parfaits du même auteur qui est apparemment mieux ?

Je l'ai lu pour le défi 2022 ou 2023 et n'en ai pas gardé un grand souvenir. Le début est prometteur mais il me semble que j'ai été déçu de l'ensemble. Quelqu'un la lu cette année,  j'ai vu passer un compte rendu un peu plus haut.

Laugarithme a écrit:

lulucastagnette a écrit:J'ai lu Neuf vies de Peter Swanson chez Gallmeister, appâtée par le côté Dix petits nègres/Ils étaient dix et grosse déception. Ca se lit bien, car on a envie de savoir, mais le mystère est vite résolu et l'ensemble manque de cohérence. Quelqu'un a-t-il lu 8 meurtres parfaits du même auteur qui est apparemment mieux ?

Je l'ai lu pour le défi 2022 ou 2023 et n'en ai pas gardé un grand souvenir. Le début est prometteur mais il me semble que j'ai été déçu de l'ensemble. Quelqu'un la lu cette année,  j'ai vu passer un compte rendu un peu plus haut.

Oui, c'est dans un compte rendu de gluche (avec un avis positif).

Petit rythme de lecture pour moi quand je vois que certains ont déjà terminé. Bravo à eux !
Je valide l'item 3 : un livre avec un moyen de transport sur la couverture avec le tome 2 de la saga des Cazalet : A rude épreuve. Elisabeth J Howard . Comme pour le tome 1, j'ai eu un peu de mal à démarrer ( encore un moment de fatigue ou autre) et à un moment j'ai accroché mais j'attendrai avant de me lancer dans le tome 3 car je ne pense pas qu'il permette de valider un item et il faut que j'avance dans le défi... Rien d'original avec ce titre déjà évoqué plusieurs fois mais j'avoue que je pioche des idées de lecture ici et je me retrouve avec une longue liste de livres que j'ai envie de lire.

Pour le défi 34 "négritude" j'ai lu Milwaukee Blues de Louis-Philippe Dalembert publié aux éditons Sabine Wespieser. Inspiré par l'assassinat de Georges Floyd, le roman raconte comment un commerçant a appelé le 911 pour signaler qu'un client payait avec de faux billets. La police arrive, l'interpellation se fait dans la violence et l'individu meurt étouffé sous le genou d'un policier. Le roman fonctionne comme un kaléidoscope, à chaque chapitre un nouveau personnage prend la parole pour raconter Emmett, ce jeune homme assassiné, raconte aussi à travers lui ce que c'est qu'être noir dans une société dominée par les blancs, ce que c'est de vivre dans un quartier pauvre. On lit ainsi des personnages comme son institutrice, son amie d'enfance, sa 1ère fiancée, son coach sportif ... J'ai beaucoup aimé ce procédé. Après avoir ainsi raconté l'enfance puis les années d'université d'Emmett, le roman change de perspective et s'intéresse aux personnes qui organisent une marche en sa mémoire mais surtout une marche qui dénonce les violences et les discriminations subies par les noirs. J'ai un peu moins aimé cette dernière partie, pourtant intéressante, mais je serais bien restée encore un peu avec les personnages qui racontent cet homme. Le roman est beau et désespérant ... C'est presqu'un coup de cœur !

J’aime bien ce genre de procédé. C’est l’affaire Emmett Till ?

Jenny a écrit:J’aime bien ce genre de procédé. C’est l’affaire Emmett Till ?

Oui et non : c'est un roman donc un personnage imaginaire mais inspiré de Georges Floyd et avec un prénom qui rend hommage à Emmett Till. Notre personnage est un jeune adulte, il me semble de mémoire qu'Emmett Till était encore adolescent au moment des faits.

Merci pour la précision, je le note. Effectivement, Emmett Till était très jeune.

Oui... Tué à 14 ans, en 1955 (c'est mon livre pour l'item 20).

lagoulue a écrit:Oui... Tué à 14 ans, en 1955 (c'est mon livre pour l'item 20).

J'attends ton retour avec impatience alors. C'est le livre sorti récemment en poche ?

Déjà fait ! (p. 14) Oui je l'ai en poche.

Merci.

Paru chez Sabine Wespieser éditeur (défi 16): Claire Keegan, Les trois étoiles
@Eloah , tu as parlé d'un roman de Claire Keegan (Ce genre de petites choses) duquel je m'étais dit que je le lirais bien. Evidemment je ne l'ai pas trouvé à la bibliothèque mais j'en ai emprunté un autre de cette autrice. Il s'agit d'une longue nouvelle (une centaine de pages) qui raconte la période (sans doute les grandes vacances) que la narratrice, enfant, passe chez un couple qu'elle ne connait pas. Ses parents l'ont placée là parce que c'est l'ainée d'une fratrie déjà nombreuse et que la mère attend encore un autre enfant. Alors qu'elle est plutôt délaissée dans sa famille (son père par exemple, oublie de laisser sa valise et elle se retrouve à porter des vêtements de garçon), elle trouve auprès de ce couple de l'affection, de la tendresse et découvre ce que c'est que la vie de famille. Le temps s'écoule doucement dans les activités quotidiennes.
La quatrième de couverture m'avait donné l'impression qu'il allait se passer quelque chose de très très effrayant ou horrible, mais c'est un roman simple et lumineux que j'ai découvert, un récit de vacances dans la campagne irlandaise, où les sentiments se dévoilent et s'apprivoisent sans parole et dans une écriture pleine de délicatesse.
Ce texte peut aussi valider les items 38 (la narratrice est une enfant) et 39 (Rêve d'enfant)

Comme je suis en vacances, je me suis également bien détendue en lisant les deux titres suivants de cosy mistery
- Défi 43, un prénom composé pour l'autrice: S.J. Bennett, Sa majesté enquête: Bain de minuit à Buckingham
J'ai trouvé cette autrice citée dans les récapitulatifs des mois précédents et j'ai trouvé ce titre à la bibliothèque. j'ai trouvé que l'enquête était un emberlificotée mais le roman est amusant.
L'enquête se passe en 2016. La reine découvre qu'on lui a volé un tableau et confie à Rozie, sa secrétaire particulière adjointe, le soin de le récupérer et d'éclaircir cette histoire. Alors qu'Elisabeth revient de vacances, on trouve le cadavre de l'une de ses femmes de chambre, la plus détestée mais aussi la plus compétente. Il y a aussi une histoire de lettres anonymes et de corbeau. Est-ce que tout cela est lié? Mystère et boule de gomme !
Je me demande bien par contre pourquoi le roman en anglais s'intitule A three dog problem. et je ne suis pas sûre de la qualité de la traduction.

- Défi 11, rois, reines et empereurs: Rhys Bowen, Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie.
Cette fois, c'est Georgiana, une nièce de Mary, la grand-mère d'Elisabeth II, qui mène l'enquête. Elle est chargée de représenter la couronne au mariage du Prince de Bulgarie et de la Princesse de Roumanie. Celle-ci a exigé que son mariage se déroule au château de Bran, dont on sait tous qu'il est peuplé de vampires. La veille du mariage, un général meurt et très vite les protagonistes comprennent qu'il s'agit d'un meurtre mais il ne faut surtout pas compromettre la cérémonie. L'intrigue est simple. C'est très amusant et vraiment une bonne lecture de loisirs. Cela m'a bien fait plaisir de le lire.
Tous deux peuvent valider les défis 3, 4, 6, 11, 13, 17, 24 et 50

Eloah a écrit:Pour le défi 34 "négritude" j'ai lu Milwaukee Blues de Louis-Philippe Dalembert publié aux éditons Sabine Wespieser. Inspiré par l'assassinat de Georges Floyd, le roman raconte comment un commerçant a appelé le 911 pour signaler qu'un client payait avec de faux billets. La police arrive, l'interpellation se fait dans la violence et l'individu meurt étouffé sous le genou d'un policier. Le roman fonctionne comme un kaléidoscope, à chaque chapitre un nouveau personnage prend la parole pour raconter Emmett, ce jeune homme assassiné, raconte aussi à travers lui ce que c'est qu'être noir dans une société dominée par les blancs, ce que c'est de vivre dans un quartier pauvre. On lit ainsi des personnages comme son institutrice, son amie d'enfance, sa 1ère fiancée, son coach sportif ... J'ai beaucoup aimé ce procédé. Après avoir ainsi raconté l'enfance puis les années d'université d'Emmett, le roman change de perspective et s'intéresse aux personnes qui organisent une marche en sa mémoire mais surtout une marche qui dénonce les violences et les discriminations subies par les noirs. J'ai un peu moins aimé cette dernière partie, pourtant intéressante, mais je serais bien restée encore un peu avec les personnages qui racontent cet homme. Le roman est beau et désespérant ... C'est presqu'un coup de cœur !

J'ai lu moi aussi ce roman et il figure dans mes coups de coeur de l'année. Je ne serais jamais allée spontanément vers ce roman mais j'ai été prise par la narration et j'ai aussi apprécié ce kaléidoscope qui rend compte de la vie d'un homme.

Pour le défi 8. Hors des sentiers battus, j'ai lu Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson.

Le résumé : l’écrivain revient dans ce livre sur le défi qu’il s’était lancé à lui-même alors qu’il était à l’hôpital, après une chute de 8 mètres qu’il a faite en tombant d’un toit : traverser la France du Sud au Nord, de la frontière italienne à la pointe du Cotentin, mais en prenant les chemins noirs, ces tout petits chemins et en passant par la France hyper-rurale.

Mon avis : j’aime beaucoup les récits de voyage de Sylvain Tesson, la façon dont il décrit, les paysages, les gens, ses réflexions. Certaines pages, certaines réflexions sont drôles (la description du bivouac avec sa soeur est très réussie), la plupart font réfléchir et ce livre donne envie de partir, de cheminer. La seule chose que je n’ai pas aimé sont son point de vue sur la modernité, les villes, la périurbanisation que je trouve un peu méprisantes.


Pour le défi 18. Accusé à tort, j'ai lu Tous précoces, tous hyperactifs, vraiment ? de Louis Vera.

Le résumé : cet essai, écrit par le Dr Louis Vera, pédopsychiatre, revient sur le nombre de plus en plus importants d’enfants diagnostiqués hyperactifs ou précoces. Il remet clairement en cause cette « épidémie » et explique selon lui quelles en sont les causes.

Mon avis : un essai intéressant notamment dans les deux premières parties qui reviennent sur ce qu’est un enfant précoce et un enfant hyperactif d’un point de vue scientifique. Ensuite, le docteur propose quelques solutions de bon sens pour aider les enfants en difficulté (car son métier le fait rencontrer évidemment des enfants qui ont des difficultés). La fin est moins intéressante, selon moi, car il explique ensuite ce que devrait être l’école et là, on a un festival de clichés (arrêter les cours magistraux, les redoublements) sans lien avec ce qu’est l’école aujourd’hui.

Je le place donc dans ce défi car selon ce docteur, l'hyperactivité et la précocité sont accusées à tort de nombreux maux.

Amaliah a écrit:

Eloah a écrit:Pour le défi 34 "négritude" j'ai lu Milwaukee Blues de Louis-Philippe Dalembert publié aux éditons Sabine Wespieser. Inspiré par l'assassinat de Georges Floyd, le roman raconte comment un commerçant a appelé le 911 pour signaler qu'un client payait avec de faux billets. La police arrive, l'interpellation se fait dans la violence et l'individu meurt étouffé sous le genou d'un policier. Le roman fonctionne comme un kaléidoscope, à chaque chapitre un nouveau personnage prend la parole pour raconter Emmett, ce jeune homme assassiné, raconte aussi à travers lui ce que c'est qu'être noir dans une société dominée par les blancs, ce que c'est de vivre dans un quartier pauvre. On lit ainsi des personnages comme son institutrice, son amie d'enfance, sa 1ère fiancée, son coach sportif ... J'ai beaucoup aimé ce procédé. Après avoir ainsi raconté l'enfance puis les années d'université d'Emmett, le roman change de perspective et s'intéresse aux personnes qui organisent une marche en sa mémoire mais surtout une marche qui dénonce les violences et les discriminations subies par les noirs. J'ai un peu moins aimé cette dernière partie, pourtant intéressante, mais je serais bien restée encore un peu avec les personnages qui racontent cet homme. Le roman est beau et désespérant ... C'est presqu'un coup de cœur !

J'ai lu moi aussi ce roman et il figure dans mes coups de coeur de l'année. Je ne serais jamais allée spontanément vers ce roman mais j'ai été prise par la narration et j'ai aussi apprécié ce kaléidoscope qui rend compte de la vie d'un homme.

J'avais beaucoup aimé également !

lulucastagnette a écrit:

Amaliah a écrit:

Eloah a écrit:Pour le défi 34 "négritude" j'ai lu Milwaukee Blues de Louis-Philippe Dalembert publié aux éditons Sabine Wespieser. Inspiré par l'assassinat de Georges Floyd, le roman raconte comment un commerçant a appelé le 911 pour signaler qu'un client payait avec de faux billets. La police arrive, l'interpellation se fait dans la violence et l'individu meurt étouffé sous le genou d'un policier. Le roman fonctionne comme un kaléidoscope, à chaque chapitre un nouveau personnage prend la parole pour raconter Emmett, ce jeune homme assassiné, raconte aussi à travers lui ce que c'est qu'être noir dans une société dominée par les blancs, ce que c'est de vivre dans un quartier pauvre. On lit ainsi des personnages comme son institutrice, son amie d'enfance, sa 1ère fiancée, son coach sportif ... J'ai beaucoup aimé ce procédé. Après avoir ainsi raconté l'enfance puis les années d'université d'Emmett, le roman change de perspective et s'intéresse aux personnes qui organisent une marche en sa mémoire mais surtout une marche qui dénonce les violences et les discriminations subies par les noirs. J'ai un peu moins aimé cette dernière partie, pourtant intéressante, mais je serais bien restée encore un peu avec les personnages qui racontent cet homme. Le roman est beau et désespérant ... C'est presqu'un coup de cœur !

J'ai lu moi aussi ce roman et il figure dans mes coups de coeur de l'année. Je ne serais jamais allée spontanément vers ce roman mais j'ai été prise par la narration et j'ai aussi apprécié ce kaléidoscope qui rend compte de la vie d'un homme.

J'avais beaucoup aimé également !

C'est toi qui me l'as conseillé, Lulu!

Après deux gros pavés, j'enchaîne avec Mission divine de Stéphane Durand-Souffland pour l'item 8 Hors des sentiers battus. On suit la longue errance, de ville en ville, d'un couple marginal et un peu délirant. Hélas, leur chemin va croiser celui d'un petit garçon sur un vélo rouge.  
L'auteur nous plonge dans les rouages de la Justice et nous dévoile les dessous d'une affaire criminelle du début de l'enquête jusqu'à la délibération des jurés.
J'ai été happée par l'histoire de ce roman au style efficace et concis et une fois le livre refermé, on se retrouve face à la question : Peut-on accepter qu'un criminel échappe à la prison car la folie lui ôte la raison ?

12. Une région française au cœur d'un récit: Lettres de mon moulin, Alphonse Daudet

Je ne m'étends pas trop sur ce recueil de contes et nouvelles que beaucoup d'entre nous avons étudié au collège (j'ai également été marqué par "La chèvre de Monsieur Seguin" racontée par Fernandel). Des récits charmants mais parfois un peu anodins, qui nous plongent dans une Provence disparue, avec quelques escapades en Algérie.

Alphonse Daudet n'a pas écrit ces lettres tout seul, mais avec l'aide de sa femme Julia et surtout de son collaborateur Paul Arène, mais impossible de savoir à quel point exactement. Il n'a pas vécu non plus dans le moulin visité aujourd'hui par les touristes. Bref, un parfum de Provence un peu éventé mais qui me permet quand même de valider le numéro 12 et qui m'a replongé dans quelques souvenirs d'enfance: "Le sous préfet aux champs", "Le secret de Maître Cornille", "Le curé de Cucugnan" etc

Pour l'item Diable, j'ai finalement trouvé un roman jeunesse à la médiathèque hier, que j'ai donc lu vite fait bien fait. Il s'agit de Le passage du diable d'Ann Fine. C'est un joli roman gothique, avec tous les clichés du genre (la maison en ruine, la famille éteinte, l'orphelin menacé, la maison de poupées), mais c'est bien écrit, on passe un bon moment, on peut même frissonner!
Daniel a vécu toute sa vie enfermé avec sa mère, qui lui fait croire qu'il est malade. Sa seule échappatoire? Une maison de poupées magnifique. Un jour, il est secouru par le Dr Marlowe qui l'accueille dans sa famille pendant que sa mère est envoyée à l'hôpital psychiatrique. Pourquoi le gardait-elle sous clé? Pourquoi refuse-t-elle à présent de le voir? Et où est High Gates, la magnifique demeure dont la maison de poupées est la reproduction fidèle?

Alors, pour l'item "Ascension" j'ai terminé Impossible d'Erri de Luca (idée empruntée à Laugarithme, que je remercie au passage car elle m'a permis de lire mon premier livre de cet auteur pourtant pas du tout confidentiel).
J'ai bien aimé suivre ces deux dialogues séparés: le premier sous forme d'interrogatoire entre un magistrat et un ancien partisan des brigades rouges pendant les années de plomb en Italie, ce dernier soupçonné d'avoir déguisé une vengeance politique en accident, et le second, sous la forme des lettres que ce vieil homme adresse depuis sa cellule à sa compagne lointaine. Rien d'autre que cela dans ce récit qui fait la part belle aux réflexions profondes sur le sens de la vie, l'engagement, le "pardon", l'amitié, la politique... Autant de sujets qui sont abordés subtilement, de façon intelligente et jamais manichéenne. Finalement, j'ai commandé Montedidio du même auteur, que je lirai une fois le défi terminé, afin de poursuivre ma découverte.

J'ai commencé hier La Maison des Hollandais d'Ann Patchett, recommandé chaudement par plusieurs participants au défi (pour l'item avec "trois a dans le titre").

Trois lectures pour moi en ce début du mois de mai, ce qui m’amène à 19 défis.

item 7 : Femme réelle qui a marqué son temps  :  Olympe de Gouges, de Catel et Bocquet
Un roman graphique bien développé, qui a été une manière très agréable d’aborder la vie de cette femme et de son époque. Les dessins, en noir et blanc, m’ont plu, et souvent je me suis dit que telle ou telle planche serait intéressante à utiliser avec des élèves (pour les habits, les lieux, les scènes de rue, les décors de l’époque).

item 49 :  Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?    Le Lièvre aux yeux d’ambre, de Edmund de Waal
Je craignais un peu cet item au départ, dans le sens où je ne voyais pas d’emblée quel livre allait faire sens avec cette proposition, et aussi car je craignais une lecture un peu ennuyeuse.
Finalement le titre pour lequel j’ai opté a contourné ces deux écueils.
L’auteur est un céramiste (a priori « de renom » selon la 4e de couverture mais j’avoue ne pas m’y connaître), qui reçoit en 1994 un précieux héritage de son grand-oncle Iggie, qui vivait au Japon : il s’agit d’une vitrine pleine de netsukes (il y en a 264, dont  le lièvre aux yeux d’ambre qui donne son titre au livre, alors qu’il n’est pas particulièrement question de celui-là dans le récit). Face à ce legs, Edmund de Waal se dit alors :  « C’est donc moi le prochain. » En effet, il s’inscrit dans une lignée, celle des propriétaires de cette collection (Edmund en est le 4e).
De retour à Londres après les funérailles, il se promène avec un netsuke dans sa poche et ressent une forte admiration pour le fait de  « créer pour le toucher un objet si doux à partir d’un matériau si dur ». Il prend conscience de l’importance de cet objet, de sa survivance, et souhaite alors fortement « trouver le moyen de démêler les fils de son histoire. » C’est ainsi qu’il  retrace l’arrivée de cette collection dans la famille et qu’il évoque dans le même temps les histoires particulières des membres de sa famille (qui vont rejoindre la grande Histoire avec le 2e propriétaire de la collection).
L’acquéreur de la collection est Charles von Ephrussi, qui a vécu à Paris à partir de 1871 (et qui inspire à Proust le personnage de Swann).
C’est un livre intéressant, qui nous fait suivre l’ascension de cette famille juive (tout commence à Odessa), son arrivée en France et à Vienne.
Les remarques concernant les objets, ce qu’ils représentent, sont vraiment nombreuses, mais sans que cela soit indigeste car c’est bien articulé avec la narration des événements ou les portraits des personnages. Il y a vraiment beaucoup de pistes de réflexion autour des objets. Ce thème n’est absolument pas artificiel ou superficiel. Cela commence par le métier même de l’auteur, qui lui donne une sensibilité et un regard particuliers sur les objets – ou bien c’est cette sensibilité qui l’a mené à ce métier - , puis passe par le fait d’être collectionneur (ce qu’était Charles). Ensuite, avec les deux guerres, les objets prennent d’autres significations …
C’est vraiment un livre riche (parfois un peu éparpillé peut-être) que je vais reprendre en diagonale pour en garder quelques éléments en notes je pense.

Et enfin… item 32 (Automne)  :  Quatuor d’automne, de Barbara Pym  (le retour !!!)
Comme je l’ai écrit auparavant j’ai fini par céder à la tentation et à la vague Barbara Pym. J’en avais acheté deux et ai profité d’un petit séjour hors de chez moi pendant ce pont pour lire celui cité ci-dessus.
Quatre personnes (au moins car je n’ai peut-être pas tout recensé – en tout cas les récapitulatifs du mois s’avèrent vraiment intéressants quand on veut trouver ou retrouver des idées -) ont déjà évoqué ce roman et le sens figuré, symbolique, du titre.
Ce fut une belle lecture… C’est un livre « calme », et qui pourtant m’a assez profondément remuée je dois l’avouer. La vie de ces personnes, leur solitude, leur banalité, sont des éléments extrêmement touchants. Je trouve ce regard sur le quotidien très intéressant car il évoque, j’en suis sûre, une réalité très présente et peu regardée à la loupe. Moi-même je me dis que j’aurais pu ressembler à ça si certains hasards de la vie, certaines rencontres, n’avaient changé la donne.
J’ai aussi apprécié le côté satirique du livre (j’ai trouvé un petit côté « Mr Bean », pardonnez-moi l’expression, à un des personnages – celui qui se rend à une cérémonie commémorative ; je ne mets pas en spoiler car je n’en dis quand même pas beaucoup).
Je suis donc contente d’avoir suivi vos conseils. (L’autre que j’ai pris et lirai plus tard est Des femmes remarquables. Le choix m’a semblé restreint de toute façon, certaines œuvres n’étant plus éditées non?)

Cavatine avait suggéré, en spoiler, "Maintenant, il faut refaire le défi une deuxième fois ! Non ? ".
Ma foi... L'avantage c'est que comme ça j'ai une trace de mes lectures, je me sens plus contrainte de la laisser ici que sur un cahier comme mon mari a la constance de le faire depuis ses 22 ans (il a changé de cahier plusieurs fois...).


Donc voici le début de ma liste bis :
 
 J'ai commencé avec  L’Amour de Mitia, d’Ivan  Bounine, le deuxième livre pour moi de cet auteur (et son dernier), après Le Village, qui était son premier roman et m’avait fortement marquée (mis dans le Top 5). C’est très  différent, mais tout  aussi fort : l’amour fou d’un tout jeune homme pour une jeune fille délurée, apprentie comédienne. J’ai été un peu gênée au début parce que dans ce livre, paru en 1925, je ne retrouvais rien de contemporain, et peu à peu s’est dessinée une Russie d’avant la Révolution, sans que ce soit vraiment daté, une Russie intemporelle de la fin du XIXe s.
Mitia quitte Moscou et Katia pour un temps, et revenu  chez sa mère, dans un petit domaine du gouvernement d’Orel, ne pense qu’à Katia, voit ce qui l’entoure à travers son amour pour elle, ce qui vaut de magnifiques  descriptions. C’est un roman court, avec de nombreux petits chapitres, pour l’item  Russie bien sûr.

Une demoiselle comme il faut, de Barbara Pym, pour So british, car l’héroïne est un parfait modèle de jeune Anglaise, sa maison est pleine de meubles typiques qui font l’admiration et l’envie de son collègue, tout dans sa vie décrite est conforme aux clichés sur une certaine façon de vivre.

 Adam et Cassandra, encore de Barbara Pym, un a de trop pour l’item 17, je le mets donc en 5 Séduction, car il y a une vieille fille qui ne pense qu’à séduire, comme aussi  l’étranger arrivé au village,  et d’autres personnages peuvent se laisser séduire… C’est par ce côté que ce livre se démarque des autres, je trouve.

La Maison des Hollandais, d’Ann Pratchett (déjà cité ici) convient pour cet item 17 : c’est l’histoire, sur des dizaines d’années, d’un jeune garçon et de sa sœur, bien plus âgée. Leur mère est morte, leur belle-mère leur veut du mal, mais ils sont comme des superhéros qui réussissent dans ce qu’ils entreprennent. On les suit pendant des années, en découvrant au fil de fréquents retours en arrière la personnalité de leur père, leur enfance, la véritable histoire de la maison, qu’ils découvrent eux aussi. Il y a un côté saga très plaisant, c’est une lecture agréable.

Pierre Louÿs, une vie secrète 1870-1925, de Jean-Paul Goujon, pour l'item 29 Livre sur un auteur ayant existé . Paru en  1988, donc à revoir sur certains points (la correspondance avec Gide semble avoir été éditée maintenant, mais est-ce en totalité ? idem pour celle avec Paul Valéry),  c’est une étude fouillée de la vie et de l’œuvre de cet auteur surtout connu pour sa liaison avec Marie de Heredia, Les Chansons de Bilitis, et Les Aventures du roi Pausole. Tant de talents et d’érudition, une fin de vie tellement triste…

 La pelouse de camomille, de Mary Wesley. L’histoire d’une bande de cousins, de grands jeunes gens sauf la petite dernière, seulement  dix ans, qui se retrouvent chaque année dans la maison où l’épouse de leur oncle a planté cette pelouse, mais cette fois c’est l’été 39...  C’est, en partie, un roman du blitz, dont certains épisodes sont commentés une quarantaine d’années plus tard par certains personnages, qui sont dans deux voitures avec leurs enfants, ou petits-cousins,  pour aller, on le comprend assez vite, à un enterrement.
C’est une relecture pour moi, j’avais oublié beaucoup de choses mais j’ai retrouvé l’atmosphère des romans de Mary Wesley, son goût pour les jumeaux (j’avais publié ceux-là, il y en a d’autres) et, l’âge étant venu, je me sens proche des jeunes personnages vieillis…  Il est paru en 1984, année bissextile, donc  va en  47.

 L’oiseau bleu d’Erzeroum, de Ian Mook, dont le vrai nom est Patrick Manoukian,  et les massacres qu’il raconte au début de ce livre,  il les a bien connus par les récits de sa grand-mère (mais en a omis ici les plus affreux à la demande de son  éditeur). On suit cette fillette et sa sœur  dans leurs tristes aventures, qui rappellent celles de la mère de David Kherdian dans l’excellent Loin de chez moi, mais il y a davantage de roman ici, l’auteur ayant manifestement regroupé  autour de son héroïne des récits d’autres survivants. Il montre la volonté turque d’extermination, la planification de celle-ci : pour qui ne connaitrait pas les faits (que j’ai découverts il y a bien, bien longtemps dans la bibliothèque de mon mari) c’est instructif.  Sinon, c’est une bonne histoire,  pleine de rebondissements, qui se lit facilement, et que je  mets en 25 Guerre civile à cause du début.

Je n’aurais pas dû le lire ce livre, acheté pour 3€ dans une braderie : en lisant la 4e de couverture j’avais vu que c’était le premier roman de Kate Atkinson,  dont j’avais lu d’autres livres, sans me souvenir de celui-ci. J’ai donc commencé l’histoire de la mort d’un petit garçon renversé par un chauffard qui a pris la fuite. Au bout d’un moment j’ai trouvé un brin bizarre que l’enquêtrice ait le même prénom que l’auteur, et je me suis aperçue que j’avais dû lire la couverture dans un état second, l’auteur de Te laisser partir étant Clare Mackintosh…
C’est très bien ficelé, jusqu’au dernier moment où il y a un coup de théâtre, si bien que je le mets en 18 Accusé à tort.

Alors moi je suis bien embêtée. Je viens de lire En vérité, Alice de Tiffany Tavernier, et je ne peux pas le caser... Je voulais le mettre en joker, mais il est paru cette année!!!!! Donc année bissextile, c'est pas de bol.
Je vous fais le compte-rendu. Alice est amoureuse de son compagnon. Très amoureuse. Tellement amoureuse qu'elle ne voit plus personne. Elle est sous emprise. Le couple déménage à Paris et son compagnon la somme de trouver un emploi. Elle va trouver, par hasard, un poste comme assistante d'un évêque pour le promotorat des saints.
La narration alterne des monologues intérieurs d'Alice, le récit de son point de vue, et des sortes de libelles sur la vie de certains saints dont il est question.
C'est un peu un OVNI, ce roman. Moi qui ne lis pas beaucoup de littérature contemporaine (enfin beaucoup plus avec le défi), je suis déroutée. Je ne pense pas qu'il m'ait plu. Je l'ai lu d'un coup (ça se lit vite mais je voulais connaître la fin, il y a un côté thriller), mais je n'ai pas aimé les ressorts de l'histoire in fine. Et puis à la fin

Spoiler:

Je pense que j'ai mieux aimé le roman que L'Ami, mais je reste dubitative. Si quelqu'un d'autre l'a lu, je veux bien une analyse!
Donc je pense que cette histoire n'entre que dans année bissextile, car je ne vois pas vraiment où le caser d'autre, en tout cas pas dans les catégories qui me restent.
Plus que 10 livres pour moi!