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- lene75Prophète
henriette a écrit:Mais je crois que personne ici ne dit que le public accueille tout le monde dans les meilleures conditions, Lene, très loin s'en faut.
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
- JennyMédiateur
lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais je crois que personne ici ne dit que le public accueille tout le monde dans les meilleures conditions, Lene, très loin s'en faut.
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Tu sembles idéaliser souvent le privé comme si tous nos élèves étaient sacrifiés et maltraités par l'école publique... et seraient tellement mieux pris en charge et heureux dans le privé. La réalité est plus complexe.
- roxanneOracle
C'est l'idée du privé quand même. Sinon, si tout est pareil, pourquoi existerait-il un privé?lene75 a écrit:Je dis juste que les discours à base de "le public accueille tout le monde" (sous-entendu dans les meilleures conditions, sinon ça n'aurait pas de sens) est mensonger, surtout quand l'exemple pris est celui du privé qui se déchargerait des élèves handicapés sur le public quand on sait quel accueil est fait des enfants handicapés dans le public.
Un établissement public dans lequel on a le droit d'aller, il n'y en a qu'un seul et unique. Or il est complètement impossible qu'un établissement puisse convenir à tous les profils. On fait comment s'il ne convient pas à l'enfant ?
Un élève harcelé dans le privé peut toujours en partir. Dans le public on est prisonnier de la carte scolaire.
Si un directeur d'école privée me dit qu'il ne veut pas de mon enfant et qu'il sera mal accueilli, je mets mon enfant ailleurs. Si ça se passe mal, je peux le retirer. Dans le public ce n'est pas possible.
Effectivement c'est injuste que toutes les familles n'aient pas ce choix parce que beaucoup d'écoles privées sont payantes (mais pas toutes, et souvent il peut y avoir des fonds sociaux, mais je conviens que ça ne soit pas une démarche facile), mais est-ce la faute du privé ? Est-ce que c'est plus juste de déterminer ça en fonction du lieu d'habitation ? Est-ce que vraiment si on supprimait le privé chaque enfant serait accueilli dans des conditions idéales dans le public, alors même que ça générerait un surcoût de devoir financer intégralement la scolarité d'enfants pour lesquels elle n'est actuellement financée que partiellement ?
- Clecle78Bon génie
Qui demande de sacrifier son gamin ? Un peu plus d'équité, simplement. Le privé reçoit des subventions et il doit aussi assumer sa part. Le public marcherait peut-être mieux si les efforts étaient mieux répartis.
Et mes enfants ont fait de très belles études intégralement dans le public de proximité, y compris en ZEP à certains moments. . Il ne faut pas exagérer tout de même. Le public marche parfois tout aussi bien que le privé !
Et mes enfants ont fait de très belles études intégralement dans le public de proximité, y compris en ZEP à certains moments. . Il ne faut pas exagérer tout de même. Le public marche parfois tout aussi bien que le privé !
- roxanneOracle
Tout à fait. Encore une fois, ça dépend de l'endroit, du type d'établissements. Certains établissements privés sont plus ouverts sur la différence car il y a un esprit initié par du personnel qui le permet. Mais, il faut aussi se méfier des "offres". Je sais qu'un collège privé des environs se targue d'avoir un référent "dyslexie" et je comprends que pour des familles, ce soit rassurant. Mais, j'ai eu deux retours de parents différents qui ont inscrit leurs enfants pour cette raison et qui en sont parts parce qu'en fait, il n'y avait aucun accueil spécifique pour les enfants et qui ont trouvé dans le public sans "référent" une écoute et une adaptation bien plus grandes. Mais, l'histoire peut sûrement s'inverser.Jenny a écrit:lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais je crois que personne ici ne dit que le public accueille tout le monde dans les meilleures conditions, Lene, très loin s'en faut.
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Tu sembles idéaliser souvent le privé comme si tous nos élèves étaient sacrifiés et maltraités par l'école publique... et seraient tellement mieux pris en charge et heureux dans le privé. La réalité est plus complexe.
- henrietteMédiateur
Mais qui te parle de faire ça ? Je ne comprends pas.lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais je crois que personne ici ne dit que le public accueille tout le monde dans les meilleures conditions, Lene, très loin s'en faut.
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Je ne vois vraiment plus le rapport. J'ai l'impression que ton expérience très difficile oriente beaucoup ta prise de position dans ce fil.
La situation qui est la tienne n'est pas du tout celle du commun des parents faisant le choix du privé.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- roxanneOracle
C'est quand même, pour une majorité d'établissements, leur argument et la raison pour laquelle les parents y mettent leurs enfants.Jenny a écrit:lene75 a écrit:C'est un beau récit rétrospectif de penser que c'est l'État qui accueille et le privé qui exclut, mais bien souvent c'est dans l'autre sens que les choses apparaissent et le privé vient se placer là où il y a un manque. Il ramasse ceux qui ne trouvent pas leur place ailleurs.
L'accès de l'immense majorité de la population à l'éducation, ce sont les lois Jules Ferry.
C'est marrant, moi, je croise souvent des familles qui nous racontent ne pas trouver de place dans le privé ou que l'établissement privé n'a plus voulu de leur enfant... comme quoi, l'expérience individuelle varie, mais les stats sont révélatrices.
Même avis qu'Henriette, c'est très éloigné de l'enseignement.
- lene75Prophète
henriette a écrit:Mais qui te parle de faire ça ? Je ne comprends pas.lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais je crois que personne ici ne dit que le public accueille tout le monde dans les meilleures conditions, Lene, très loin s'en faut.
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Je ne vois vraiment plus le rapport. J'ai l'impression que ton expérience très difficile oriente beaucoup ta prise de position dans ce fil.
La situation qui est la tienne n'est pas du tout celle du commun des parents faisant le choix du privé.
Quand on dit qu'on veut supprimer le privé tout en reconnaissant que le public est défaillant, ça signifie qu’on veut juste imposer à tous de subir les défaillances du public. Je le comprendrais si les personnes qui défendent cette position pensaient que le public fonctionne très bien pour tout le monde ou fonctionnerait très bien pour tout le monde si le privé était supprimé. Dans le cas contraire, je n'arrive pas à saisir la logique.
Je ne vois pas pourquoi les gens iraient payer le privé s'ils pensaient que leur enfant n'y serait pas mieux que dans l'école de secteur. Tout le monde, à part les rares qui le choisissent pour des raisons religieuses, a donc la même raison de choisir le privé : choisir le mieux pour son enfant, ce qui peut se décliner en plein de choses, le climat, la pédagogie, des options, le niveau, les effectifs, parfois même juste le trajet. Mais c'est toujours choisir ce qui paraît mieux. L’immense majorité des élèves scolarisés dans le privé ne le sont d'ailleurs pas toute leur scolarité, ce qui montre bien que ce n'est pas un choix "du privé", mais de telle école, ou de telle école plutôt que telle autre, dans des circonstances particulières (nombreuses sont aussi les familles qui ne scolarisent pas tous leurs enfants au même endroit).
- roxanneOracle
Pour être "entre soi". Soyons honnêtes, c'est une des grandes raisons, rarement assumées certes.lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais qui te parle de faire ça ? Je ne comprends pas.lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais je crois que personne ici ne dit que le public accueille tout le monde dans les meilleures conditions, Lene, très loin s'en faut.
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Je ne vois vraiment plus le rapport. J'ai l'impression que ton expérience très difficile oriente beaucoup ta prise de position dans ce fil.
La situation qui est la tienne n'est pas du tout celle du commun des parents faisant le choix du privé.
Quand on dit qu'on veut supprimer le privé tout en reconnaissant que le public est défaillant, ça signifie qu’on veut juste imposer à tous de subir les défaillances du public. Je le comprendrais si les personnes qui défendent cette position pensaient que le public fonctionne très bien pour tout le monde ou fonctionnerait très bien pour tout le monde si le privé était supprimé. Dans le cas contraire, je n'arrive pas à saisir la logique.
Je ne vois pas pourquoi les gens iraient payer le privé s'ils pensaient que leur enfant n'y serait pas mieux que dans l'école de secteur. Tout le monde, à part les rares qui le choisissent pour des raisons religieuses, a donc la même raison de choisir le privé : choisir le mieux pour son enfant, ce qui peut se décliner en plein de choses, le climat, la pédagogie, des options, le niveau, les effectifs, parfois même juste le trajet. Mais c'est toujours choisir ce qui paraît mieux. L’immense majorité des élèves scolarisés dans le privé ne le sont d'ailleurs pas toute leur scolarité, ce qui montre bien que ce n'est pas un choix "du privé", mais de telle école, ou de telle école plutôt que telle autre, dans des circonstances particulières (nombreuses sont aussi les familles qui ne scolarisent pas tous leurs enfants au même endroit).
- Vincent83Niveau 6
roxanne a écrit:Pour être "entre soi". Soyons honnêtes, c'est une des grandes raisons, rarement assumées certes.lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais qui te parle de faire ça ? Je ne comprends pas.lene75 a écrit:
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Je ne vois vraiment plus le rapport. J'ai l'impression que ton expérience très difficile oriente beaucoup ta prise de position dans ce fil.
La situation qui est la tienne n'est pas du tout celle du commun des parents faisant le choix du privé.
Quand on dit qu'on veut supprimer le privé tout en reconnaissant que le public est défaillant, ça signifie qu’on veut juste imposer à tous de subir les défaillances du public. Je le comprendrais si les personnes qui défendent cette position pensaient que le public fonctionne très bien pour tout le monde ou fonctionnerait très bien pour tout le monde si le privé était supprimé. Dans le cas contraire, je n'arrive pas à saisir la logique.
Je ne vois pas pourquoi les gens iraient payer le privé s'ils pensaient que leur enfant n'y serait pas mieux que dans l'école de secteur. Tout le monde, à part les rares qui le choisissent pour des raisons religieuses, a donc la même raison de choisir le privé : choisir le mieux pour son enfant, ce qui peut se décliner en plein de choses, le climat, la pédagogie, des options, le niveau, les effectifs, parfois même juste le trajet. Mais c'est toujours choisir ce qui paraît mieux. L’immense majorité des élèves scolarisés dans le privé ne le sont d'ailleurs pas toute leur scolarité, ce qui montre bien que ce n'est pas un choix "du privé", mais de telle école, ou de telle école plutôt que telle autre, dans des circonstances particulières (nombreuses sont aussi les familles qui ne scolarisent pas tous leurs enfants au même endroit).
Bof. Peut être dans certains établissement huppés de centre ville bourgeois. Personnellement c'est juste pour éviter le "désolé on ne peut rien faire pour régler le problème des trois monstres qui pourrissent l'année scolaire de votre enfant". C'est aussi simple. Et effectivement le collège accueille des élèves faibles et peut refuser des élèves sans souci d'apprentissage mais pénibles (ce qui se lit entre les lignes dans les appréciations des professeurs des écoles ...)
- henrietteMédiateur
Le fait que le public aille mal ne justifie pas l'existence du privé à mes yeux. Que ce soit pour l'école, pour l'hôpital, pour tous les services publiques ; car si le public va mal, c'est par des années de négligences, voire une volonté du pouvoir de libéraliser les services publics. Le privé est alors une manifestation du problème, certainement pas une solution au problème.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- piescoModérateur
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- lene75Prophète
roxanne a écrit:
Pour être "entre soi". Soyons honnêtes, c'est une des grandes raisons, rarement assumées certes.
C'est assez peu compatible avec le fait qu'une toute petite minorité (5%, il me semble) font toute leur scolarité dans le privé et que beaucoup de familles n'ont qu'une partie de leurs enfants dans le privé. Ou disons que c'est représentatif d'une partie seulement du privé.
Après ça dépend ce qu'on appelle "entre-soi". Si derrière ça on entend des motifs scolaires (discipline, travail, etc.), c'est en effet le motif le plus courant... et encore là aussi ça dépend des établissements privés.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- DesquestionsNiveau 6
C'est une question de moyens mis.
Je connais une assez grosse commune qui possède trois collèges : un public, un autre public REP, un privé.
Il y a 15 ans, le privé avait des contacts avec l'ANPEIP et récupérait tous les élèves HPI (qui étaient, il est vrai, fort mal reçus dans le système public, les enfants d'une amie en ont fait les frais).
Puis, les équipes ont changé, des formations ont été faites, etc., dans le collège public (le non REP), et ces élèves ont été mieux pris en charge dans le système public. La fuite a été atténuée, ils se sont alors répartis dans les deux systèmes, privé et public.
Puis, le collège privé a ouvert une ULIS, la seule existante dans le coin.
Toujours dans la même commune, le collège public (non REP) avait une classe à option rare qui attire plutôt des IPS élevés (plus culturellement qu'économiquement, ce qui en faisait une classe très performante). Bien que les autres classes de ce collège n'aient pas d'aussi bons résultats, par une sorte de rayonnement, l'établissement avait une excellente réputation.
Cette option a été supprimée, par décision du Rectorat, mais pas par manque de candidats. Depuis, le collège privé voisin a ouvert cette option (il paraît que c'est la contre-partie offerte pour le maintien de l'ULIS, mais je ne sais pas si c'est vrai). Le collège privé a vu son IPS monter et le collège public a perdu en réputation.
Bilan :
Rien n'a changé dans le collège public REP.
Le collège public est devenu un établissement "ni... ni...". Ses IPS élevés et ses quelques HPI récupérés filent désormais vers le privé car ils sont attirés par l'option rare.
Le privé a une ULIS, des classes lambdas, une classe d'excellents élèves avec l'option rare.
La démographie a changé (plus d'élèves), seul le collège privé a grossi.
En effet, mais lorsqu'un enfant scolarisé dans une école publique est harcelé et que les parents voient comme un solution de le scolariser ailleurs, c'est alors impossible car ils sont prisonniers de la carte scolaire. Passer au privé devient alors la voie à suivre pour échapper aux harceleurs. C'est en ce sens que l'on peut voir le privé comme une solution. Cela fonctionne pour certains élèves.
Mais tu as raison, le harcèlement est un problème bien partagé en tous lieux, aucun établissement n'est à l'abri.
Je connais une assez grosse commune qui possède trois collèges : un public, un autre public REP, un privé.
Il y a 15 ans, le privé avait des contacts avec l'ANPEIP et récupérait tous les élèves HPI (qui étaient, il est vrai, fort mal reçus dans le système public, les enfants d'une amie en ont fait les frais).
Puis, les équipes ont changé, des formations ont été faites, etc., dans le collège public (le non REP), et ces élèves ont été mieux pris en charge dans le système public. La fuite a été atténuée, ils se sont alors répartis dans les deux systèmes, privé et public.
Puis, le collège privé a ouvert une ULIS, la seule existante dans le coin.
Toujours dans la même commune, le collège public (non REP) avait une classe à option rare qui attire plutôt des IPS élevés (plus culturellement qu'économiquement, ce qui en faisait une classe très performante). Bien que les autres classes de ce collège n'aient pas d'aussi bons résultats, par une sorte de rayonnement, l'établissement avait une excellente réputation.
Cette option a été supprimée, par décision du Rectorat, mais pas par manque de candidats. Depuis, le collège privé voisin a ouvert cette option (il paraît que c'est la contre-partie offerte pour le maintien de l'ULIS, mais je ne sais pas si c'est vrai). Le collège privé a vu son IPS monter et le collège public a perdu en réputation.
Bilan :
Rien n'a changé dans le collège public REP.
Le collège public est devenu un établissement "ni... ni...". Ses IPS élevés et ses quelques HPI récupérés filent désormais vers le privé car ils sont attirés par l'option rare.
Le privé a une ULIS, des classes lambdas, une classe d'excellents élèves avec l'option rare.
La démographie a changé (plus d'élèves), seul le collège privé a grossi.
Clecle78 a écrit:Alors ma sœur est directrice d'un collège privé réputé et elle n'en peut plus des problèmes de harcèlement dans son établissement. C'est incessant et je t'assure qu'elle est épuisée moralement par les menaces des familles. La meilleure amie de ma fille a été harcelée dans le privé et c'est allé assez loin. Une jeune fille qui s'est suicidée il y a quelques années était scolarisée au collège Notre dame de la paix à Lille.
S'imaginer que son gamin échappera au harcèlement grâce au privé est illusoire.
En effet, mais lorsqu'un enfant scolarisé dans une école publique est harcelé et que les parents voient comme un solution de le scolariser ailleurs, c'est alors impossible car ils sont prisonniers de la carte scolaire. Passer au privé devient alors la voie à suivre pour échapper aux harceleurs. C'est en ce sens que l'on peut voir le privé comme une solution. Cela fonctionne pour certains élèves.
Mais tu as raison, le harcèlement est un problème bien partagé en tous lieux, aucun établissement n'est à l'abri.
- BaldredSage
Le "privé" est dans doute réducteur. Il y a le privé de choix, le privé d'évitement et le privé de recours. Les stratégies ne sont pas les mêmes. Stan ne se nourrit pas des carences du public, mais de nombreux établissements privés viennent combler un manque, un défaut du public. Les différents choix peuvent se combiner ou pas. Le débat public privé comme choix ne mène nulle part, on en a fait ici le constat plusieurs fois. En revanche la coexistence des 2 systèmes peu poser un problème d'égalité, certains établissements recevant plus qu'ils ne le devraient sans réel contrôle et avec des marges de négociation interdites au Public.
Le Public, et non ses enseignants, est en déshérence, est ne peut garantir la meilleure formation à tous. Le choix du Privé est alors logique, et légitime. Le Privé, et non ses enseignants, abuse parfois. Il peut assurer une vraie mission de service public, ou la détourner. PAP Ndiaye s'est fait fermer la porte au nez sèchement sur la question de la mixité sociale sans que Macron le soutienne.
Le gouvernement pour diverses raisons se satisfait de la situation, il reste tant à privatiser dans le système éducatif.
Le Public, et non ses enseignants, est en déshérence, est ne peut garantir la meilleure formation à tous. Le choix du Privé est alors logique, et légitime. Le Privé, et non ses enseignants, abuse parfois. Il peut assurer une vraie mission de service public, ou la détourner. PAP Ndiaye s'est fait fermer la porte au nez sèchement sur la question de la mixité sociale sans que Macron le soutienne.
Le gouvernement pour diverses raisons se satisfait de la situation, il reste tant à privatiser dans le système éducatif.
- DesquestionsNiveau 6
lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais qui te parle de faire ça ? Je ne comprends pas.lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais je crois que personne ici ne dit que le public accueille tout le monde dans les meilleures conditions, Lene, très loin s'en faut.
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Je ne vois vraiment plus le rapport. J'ai l'impression que ton expérience très difficile oriente beaucoup ta prise de position dans ce fil.
La situation qui est la tienne n'est pas du tout celle du commun des parents faisant le choix du privé.
Quand on dit qu'on veut supprimer le privé tout en reconnaissant que le public est défaillant, ça signifie qu’on veut juste imposer à tous de subir les défaillances du public. Je le comprendrais si les personnes qui défendent cette position pensaient que le public fonctionne très bien pour tout le monde ou fonctionnerait très bien pour tout le monde si le privé était supprimé. Dans le cas contraire, je n'arrive pas à saisir la logique.
Je ne vois pas pourquoi les gens iraient payer le privé s'ils pensaient que leur enfant n'y serait pas mieux que dans l'école de secteur. Tout le monde, à part les rares qui le choisissent pour des raisons religieuses, a donc la même raison de choisir le privé : choisir le mieux pour son enfant, ce qui peut se décliner en plein de choses, le climat, la pédagogie, des options, le niveau, les effectifs, parfois même juste le trajet. Mais c'est toujours choisir ce qui paraît mieux. L’immense majorité des élèves scolarisés dans le privé ne le sont d'ailleurs pas toute leur scolarité, ce qui montre bien que ce n'est pas un choix "du privé", mais de telle école, ou de telle école plutôt que telle autre, dans des circonstances particulières (nombreuses sont aussi les familles qui ne scolarisent pas tous leurs enfants au même endroit).
Ils sont rares, mais le sont-ils tant que cela ?
La poussée des écoles hors-contrat s'explique en partie par ces profils, qui pour les uns sont extrémistes, pour les autres non, mais regrettent que le privé sous contrat offre moins d'éducation religieuse qu'ils le souhaiteraient. Car non, tous les établissements privés ne sont pas des forcenés du catéchisme, et cela déçoit parfois les ouailles.
- JennyMédiateur
Baldred a écrit:En revanche la coexistence des 2 systèmes peut poser un problème d'égalité, certains établissements recevant plus qu'ils ne le devraient sans réel contrôle et avec des marges de négociation interdites au Public.
C'est effectivement le noeud du problème ici.
Tu évoques Pap N'Diaye. Sur le sujet, il me semblait pas si mal, je pense que c'est pour ça qu'il a été éjecté.
Il m'est arrivé, avec le chef d'établissement, de faire une demande au Rectorat. Les élèves concernés ont fini par avoir une réaffectation et dans des établissements plus calmes et très demandés. Je pense que ce n'est pas que dans mon académie.Desquestions a écrit:En effet, mais lorsqu'un enfant scolarisé dans une école publique est harcelé et que les parents voient comme un solution de le scolariser ailleurs, c'est alors impossible car ils sont prisonniers de la carte scolaire. Passer au privé devient alors la voie à suivre pour échapper aux harceleurs. C'est en ce sens que l'on peut voir le privé comme une solution. Cela fonctionne pour certains élèves.
Il semble d'ailleurs que c'était la pratique habituelle vu le discours récent sur le harcèlement... où on dit qu'il faut bouger les harceleurs en s'insurgeant qu'on déplace les victimes.
- BaldredSage
Jenny a écrit:Baldred a écrit:En revanche la coexistence des 2 systèmes peut poser un problème d'égalité, certains établissements recevant plus qu'ils ne le devraient sans réel contrôle et avec des marges de négociation interdites au Public.
C'est effectivement le noeud du problème ici.
Tu évoques Pap N'Diaye. Sur le sujet, il me semblait pas si mal, je pense que c'est pour ça qu'il a été éjecté.Il m'est arrivé, avec le chef d'établissement, de faire une demande au Rectorat. Les élèves concernés ont fini par avoir une réaffectation et dans des établissements plus calmes et très demandés. Je pense que ce n'est pas que dans mon académie.Desquestions a écrit:En effet, mais lorsqu'un enfant scolarisé dans une école publique est harcelé et que les parents voient comme un solution de le scolariser ailleurs, c'est alors impossible car ils sont prisonniers de la carte scolaire. Passer au privé devient alors la voie à suivre pour échapper aux harceleurs. C'est en ce sens que l'on peut voir le privé comme une solution. Cela fonctionne pour certains élèves.
C'est le problème avec Papa Ndiaye que l'on suppose intelligent, il a fait la sale besogne du Pacte au prix de son grand projet de mise à contribution du privé pour la mixité sociale. Échec total. Lâché en rase campagne. Exfiltré.
- ProvençalLeGauloisExpert
Réaffecter un gamin victime de harcèlement, que le harcèlement ait été géré ou non d'ailleurs, c'est le quotidien de la division des élèves en DSDEN.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- JennyMédiateur
ProvençalLeGaulois a écrit:Réaffecter un gamin victime de harcèlement, que le harcèlement ait été géré ou non d'ailleurs, c'est le quotidien de la division des élèves en DSDEN.
Merci de donner un point de vue d’administratif.
Pour le coup, ça me semble être une contre-vérité totale sur le fonctionnement de l’école publique. Mais j’ai juste un point de vue de PP.
Ça peut ne pas être fait parce que les incidents ne sont pas signalés, parce que le PP et la direction ne conseillent pas la famille dans ce sens… mais la possibilité existe (et me semble courante en cas de harcèlement). Ça n’empêche pas des ratés et des drames.
- DesquestionsNiveau 6
Jenny a écrit:ProvençalLeGaulois a écrit:Réaffecter un gamin victime de harcèlement, que le harcèlement ait été géré ou non d'ailleurs, c'est le quotidien de la division des élèves en DSDEN.
Merci de donner un point de vue d’administratif.
Pour le coup, ça me semble être une contre-vérité totale sur le fonctionnement de l’école publique. Mais j’ai juste un point de vue de PP.
Ça peut ne pas être fait parce que les incidents ne sont pas signalés, parce que le PP et la direction ne conseillent pas la famille dans ce sens… mais la possibilité existe (et me semble courante en cas de harcèlement). Ça n’empêche pas des ratés et des drames.
Je crois que cela existe.
Y compris de la part des parents, qui ne remontent pas forcément ce que vit leur enfant. Sans doute parce que, sur le moment, cela leur paraît trop lourd et/ou qu'ils craignent de ne pas être entendus.
- JennyMédiateur
Évidemment, et de la part des élèves aussi. On passe à côté de beaucoup de choses, que ça soit dans le public ou le privé.
Mais la démarche existe et n’est pas du tout marginale. Il faut cependant, pour l’expérience que j’en ai, discuter longuement avec les familles qui viennent de se prendre en pleine figure des mauvaises nouvelles et qui ont du mal à voir les possibilités, parfois à prendre conscience de la gravité. Un enfant ou un adolescent harcelé est parfois capable de masquer beaucoup de choses. Ils ont parfois essayé d’en parler sans qu’il y ait d’écoute et de prise en charge aussi. Et ça, je ne pense pas que ça soit une question public/privé, vraiment.
Mais la démarche existe et n’est pas du tout marginale. Il faut cependant, pour l’expérience que j’en ai, discuter longuement avec les familles qui viennent de se prendre en pleine figure des mauvaises nouvelles et qui ont du mal à voir les possibilités, parfois à prendre conscience de la gravité. Un enfant ou un adolescent harcelé est parfois capable de masquer beaucoup de choses. Ils ont parfois essayé d’en parler sans qu’il y ait d’écoute et de prise en charge aussi. Et ça, je ne pense pas que ça soit une question public/privé, vraiment.
- lene75Prophète
Non seulement la proposition peut ne pas être faite si le harcèlement n'est pas bien repéré ou repéré mais pas correctement traité (mon académie est tristement célèbre pour des courriers bien sentis de l'administration aux parents d'élèves harcelés), mais en plus, même quand elle est faite, elle peut être totalement aberrante (cas de mon neveu à qui on a proposé un établissement non accessible en transports en commun alors qu'il avait 11 ans). Enfin il n'y a pas toujours de personne bien formée ou suffisamment disponible pour assurer l'accueil dans le nouvel établissement. Mais peut-être que les choses ont évolué depuis que notre éphémère ministre en a fait une cause personnelle et que ces élèves ne sont désormais plus traités de la même manière que des élèves exclus par conseil de discipline, alors qu'ils sont censés être victimes et pas coupables. Je le souhaite, en tout cas.
- henrietteMédiateur
Dans mon établissement, le principal problème pour accueillir un élève qui changerait d'établissement, c'est que toutes nos classes sont à 30 ou 31 sur 3 niveaux sur 4. C'est une volonté du rectorat de ne pas ouvrir de classes. On crée volontairement des situations intenables pour les gens.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Manu7Expert spécialisé
Le privé ne veut pas faire des groupes de niveau pour une seule raison : le ministère ne veut pas donner d'heures nécessaires pour le faire donc c'est tout simplement impossible.
Quand je lis que dans le public on va demander aux profs de faire des HSA pour que la réforme passe, vous oubliez que des HSA ce sont des heures en plus, donc cela suppose là aussi des moyens. Mais le gros problème du privé c'est que les moyens ont été calculés sans les groupes de niveaux donc on peut tourner le problème dans tous les sens, c'est strictement impossible, car quand on ferme des classes et que des profs perdent leur poste ce qui est plutôt une généralité dans le privé au niveau national (surtout dans le rural), et bien on ne peut pas dire à un prof de math en mars qu'il doit partir et en juin qu'il doit revenir. La situation est très chaude actuellement. Et en théorie vu les moyens que cela demande elle devrait l'être encore bien davantage dans le public. Sauf que dans le public, c'est presque devenu une habitude d'avoir moins de profs que d'heures donc les heures ne sont pas payées puisque personne ne les fait.
Dans le privé, si on donne les heures alors elles seront effectuées d'une manière ou d'une autre, certains profs ne refuseront pas 5 HSA et les profs de techno seront très contents d'éviter un déménagement en prenant des groupes de 15 en math (6ème-5ème). Donc trouver des profs n'est pas un problème, le vrai problème c'est que les heures n'existent pas et si jamais dans le public on fait cette réforme réellement alors cela va coûter un pognon de dingue !!! Mais en vrai cela ne coûtera pas grand chose...
Ce n'est pas étonnant que certains rectorat aient négocié avec le privé car si les heures n'existent pas, et bien le rectorat ne peut pas les inventer.
Quand je lis que dans le public on va demander aux profs de faire des HSA pour que la réforme passe, vous oubliez que des HSA ce sont des heures en plus, donc cela suppose là aussi des moyens. Mais le gros problème du privé c'est que les moyens ont été calculés sans les groupes de niveaux donc on peut tourner le problème dans tous les sens, c'est strictement impossible, car quand on ferme des classes et que des profs perdent leur poste ce qui est plutôt une généralité dans le privé au niveau national (surtout dans le rural), et bien on ne peut pas dire à un prof de math en mars qu'il doit partir et en juin qu'il doit revenir. La situation est très chaude actuellement. Et en théorie vu les moyens que cela demande elle devrait l'être encore bien davantage dans le public. Sauf que dans le public, c'est presque devenu une habitude d'avoir moins de profs que d'heures donc les heures ne sont pas payées puisque personne ne les fait.
Dans le privé, si on donne les heures alors elles seront effectuées d'une manière ou d'une autre, certains profs ne refuseront pas 5 HSA et les profs de techno seront très contents d'éviter un déménagement en prenant des groupes de 15 en math (6ème-5ème). Donc trouver des profs n'est pas un problème, le vrai problème c'est que les heures n'existent pas et si jamais dans le public on fait cette réforme réellement alors cela va coûter un pognon de dingue !!! Mais en vrai cela ne coûtera pas grand chose...
Ce n'est pas étonnant que certains rectorat aient négocié avec le privé car si les heures n'existent pas, et bien le rectorat ne peut pas les inventer.
- SallustiusNiveau 9
J'espère que les changements d'établissement pour les élèves harcelé est vraiment efficace car pour mon fils, il y a deux ans, cela n'a absolument pas été pris en compte, la DSDEN n'a même pas daigné nous répondre. Mon fils a dû témoigner en conseil de discipline, face à un harceleur qui avait des victimes multiples, dont il faisait partie. J'avais accepté qu'il témoigne à une condition : qu'il ne soit plus dans l'établissement de cet élève (ils étaient en CM2, je ne voulais pas qu'ils soient dans le même collège de secteur)... C'est le seul à avoir osé faire un courrier pour témoigner, aucun autre enfant ou parent n'a osé. Eh bien malgré nos demandes, le dossier avec tous les documents, ils sont bien dans le même établissement. Alors, il y a certainement des services vertueux, mais ce n'est pas partout !
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