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- SallustiusNiveau 9
J'espère que les changements d'établissement pour les élèves harcelé est vraiment efficace car pour mon fils, il y a deux ans, cela n'a absolument pas été pris en compte, la DSDEN n'a même pas daigné nous répondre. Mon fils a dû témoigner en conseil de discipline, face à un harceleur qui avait des victimes multiples, dont il faisait partie. J'avais accepté qu'il témoigne à une condition : qu'il ne soit plus dans l'établissement de cet élève (ils étaient en CM2, je ne voulais pas qu'ils soient dans le même collège de secteur)... C'est le seul à avoir osé faire un courrier pour témoigner, aucun autre enfant ou parent n'a osé. Eh bien malgré nos demandes, le dossier avec tous les documents, ils sont bien dans le même établissement. Alors, il y a certainement des services vertueux, mais ce n'est pas partout !
- MaaaHNiveau 2
Manu7 a écrit:Le privé ne veut pas faire des groupes de niveau pour une seule raison : le ministère ne veut pas donner d'heures nécessaires pour le faire donc c'est tout simplement impossible..
C'est ce que j'avais compris aussi. Je pense que comme dans le public, il y a des profs pour et contre mais ça ne se fera pas par manque de coopération du rectorat (très anti-privé chez nous). Ce qui a pour effet que le mouvement semble bloqué.
J'ai effectué ma scolarité dans le public à option sélective, en partie pour ne pas aller dans le lycée de secteur rural mais dans un lycée de ville avec à mes yeux plus d'opportunités (donc ça reste un entre-soi, pas économique mais culturel au moins) et plus tard j'ai pu fréquenter des personnes d'un lycée parisien public qui est très loin d'accepter tout le monde. Aujourd'hui j'enseigne dans le privé car je ne voulais pas être loin de chez moi (dans mon académie il est simple d'avoir un poste local) et par ailleurs j'aime bien certains projets qui sont menés dans l'optique "catho". Je pense que si je pouvais avoir un poste, certain, dans ma ville dans le public, je l'aurais fait mais ce n'est juste pas la réalité.
Les profs des deux veulent le bien pour leurs élèves et chaque système a ses défauts. Si l'Enseignement Catholique dit qu'il accueille tout le monde, c'est un principe mais à moins d'avoir des places illimités ce n'est évidemment pas le cas donc il y a une sélection. Dans mon idéal, la scolarité serait gratuite pour tous mais je ne suis pas contre une sélection sur certains comportements. Il y a parfois des élèves qui ne se rendent pas compte de leur privilège (social, économique et scolaire) d'être dans un collège privé (je pense que dans ma ville c'est un privilège car il y a une ambiance d'apprentissage meilleure que dans beaucoup d'autres établissements), j'aurai préféré accorder une place à un autre élève qui profiterai davantage de cette position.
- Manu7Expert spécialisé
Que le rectorat soit pour ou contre le privé ne change rien à la situation car ce n'est pas le rectorat qui donne les heures à une aussi grande échelle, cela se négocie au niveau national. quand on parle de faire par exemple 4 groupes avec 3 classes en 6-5 cela suppose de donner 8h de math et 9 h de français pour 3 classes en 6ème et en 5ème, c'est à dire 17 h pour un petit collège, à l'échelon national c'est tout simplement énorme. Les rectorats n'ont pas ce pouvoir. Par contre, ils peuvent accepter que les groupes ne soient pas mis en place. Et quand un rectorat accepte ce compromis je ne crois pas un seul instant que le ministère ne soit pas mis au courant. La négo est simple, la DDEC dit que si les heures n'existent pas alors c'est impossible donc les groupes de niveau ne seront pas possible, le rectorat répond, ok si les heures ne sont pas données alors vous aurez le droit de ne pas suivre la réforme. De toute manière quand j'entends que cela va supprimer des dédoublements, je me dis que des établissements sont bien dotés car chez nous, nous n'avons aucune heure de marge pour dédoubler des classes. Donc sans heure en plus et bien il faudra tout simplement retirer des heures dans les autres matières ce qui serait encore pire que de ne pas effectuer les groupes de niveau. Mais ne soyons pas dupes, dans le public, le nombre d'établissements qui n'auront pas assez de profs de maths pour mettre en place cette réforme sera probablement bien supérieur au nombre de collèges privés sous contrat sur le plan national. Il y a déjà des classes de collèges qui n'ont pas de prof de français ou maths pendant plusieurs mois. On ne va as trouver par miracle des centaines de profs en quelques semaines.
- henrietteMédiateur
Le truc que je ne comprends pas, c'est qu'on n'a pas non plus de moyens en plus donnés pour ces groupes dans le public, sauf la 26e heure de 6e. Cela veut dire que le privé ne recevra pas cette 26e heure ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- SallustiusNiveau 9
Je suis dans le public et nous n'avons pas récupéré la 26e heure.
- henrietteMédiateur
En es-tu sûr ? Tu as vu la DHG ? C'est une annonce du MEN pourtant.
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- Vautrin84Niveau 10
henriette a écrit:En es-tu sûr ? Tu as vu la DHG ? C'est une annonce du MEN pourtant.
Chez moi j'en suis certain, j'ai vu la DHG et siège à la commission permanente : nous avons 25h + 3h par division en 6e pour la rentrée prochaine.
Je suis très intéressé par un lien vers cette annonce du MEN, cela pourrait nous permettre d'étoffer nos demandes au rectorat.
- henrietteMédiateur
On en a déjà parlé, je ne sais plus sur quel fil.
Et de ce que je lis dans cet article, cette 26e heure concerne aussi le privé :
Et en tout cas dans mon collège, nous n'avons reçu aucune "dotation spécifique" - on a même perdu 5 heures sur le panier par rapport à l'an passé alors que nous aurons 2 classes de plus.
Et de ce que je lis dans cet article, cette 26e heure concerne aussi le privé :
https://www.ouest-france.fr/education/dans-les-colleges-prives-la-mise-en-place-des-groupes-de-niveau-compromise-d8869ffc-d629-11ee-96ef-9660257def44
Principal point de blocage, selon l’institution : le financement des groupes de niveau. « Pour le public, ils sont financés de deux façons : la récupération de la 26e heure en 6e (actuellement des cours d’approfondissement en français et en maths, N.D.L.R.), et une dotation spécifique qui leur a été accordée, détaille Philippe Delorme. De notre côté, nous récupérons le financement de la 26e heure, qui correspond à 370 postes à peu près, mais pas la dotation, au prétexte que nous n’avons pas suffisamment d’élèves en difficulté. »
Et en tout cas dans mon collège, nous n'avons reçu aucune "dotation spécifique" - on a même perdu 5 heures sur le panier par rapport à l'an passé alors que nous aurons 2 classes de plus.
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- *Fifi*Modérateur
Ici quelques heures en plus (public), mais on ne peut pas faire 4 groupes pour 3 classes. Ce sera 3 groupes pour 3 classes … donc en soi le privé pourrait bien faire pareil.
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Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- ProvençalLeGauloisExpert
C'est au global départemental voire académique que la 26e heure a été récupérée, ensuite dans la plupart des académies cela a été redistribué aux établissements en fonction de l'estimation de leur nombre de groupes, de leur nombre de divisions et de leurs effectifs.
Ex : un collège avec 64 élèves et 3 divisions peut faire 3 groupes (par exemple 15-22-27) sans moyens supplémentaires donc se voit doter de 28h en 6e et 29h pour les autres niveaux.
Un collège avec 88 élèves et 3 divisions a besoin de faire au moins 4 groupes (par exemple 15-22-22-29) et se voit attribuer une dotation complémentaire en plus du strict réglementaire.
Ex : un collège avec 64 élèves et 3 divisions peut faire 3 groupes (par exemple 15-22-27) sans moyens supplémentaires donc se voit doter de 28h en 6e et 29h pour les autres niveaux.
Un collège avec 88 élèves et 3 divisions a besoin de faire au moins 4 groupes (par exemple 15-22-22-29) et se voit attribuer une dotation complémentaire en plus du strict réglementaire.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- henrietteMédiateur
Chez nous, on est au max d'élèves par classe (240 pour 8 classes ou 209 pour 7 classes) sur 3 des 4 niveaux, on a juste la 26e heure.ProvençalLeGaulois a écrit:C'est au global départemental voire académique que la 26e heure a été récupérée, ensuite dans la plupart des académies cela a été redistribué aux établissements en fonction de l'estimation de leur nombre de groupes, de leur nombre de divisions et de leurs effectifs.
Ex : un collège avec 64 élèves et 3 divisions peut faire 3 groupes (par exemple 15-22-27) sans moyens supplémentaires donc se voit doter de 28h en 6e et 29h pour les autres niveaux.
Un collège avec 88 élèves et 3 divisions a besoin de faire au moins 4 groupes (par exemple 15-22-22-29) et se voit attribuer une dotation complémentaire en plus du strict réglementaire.
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- ProvençalLeGauloisExpert
Et pourtant vous indiquez 5h de moins pour 2 classes en plus.
Chez moi, les seuls collèges qui ont moins d'heures (à nombre de divisions égal) sont ceux pour lesquels le nombre de groupes est égal au nombre de divisions, ils ont 1h en moins par classe de 6e.
Si je ne m'abuse, cela veut dire qu'à la base, vous n'étiez pas au minimum réglementaire (à savoir les 29h par division, les heures statutaires et les dispositifs spécifiques (section internationale, cham, etc.).
Dans mon académie, jusqu'à cette année, un principal de collège pouvait déduire très simplement à l'heure près sa dhg avec ses prévisions d'effectifs, parce qu'il n'y avait rien au-delà du réglementaire.
J'ai l'impression mais je peux me tromper que les académies où il n'y a pas eu de dotations spécifiques sont celles où il subsistait une marge attribuée aux collèges au-delà du réglementaire (du type dotation à l'IPS par exemple).
Chez moi, les seuls collèges qui ont moins d'heures (à nombre de divisions égal) sont ceux pour lesquels le nombre de groupes est égal au nombre de divisions, ils ont 1h en moins par classe de 6e.
Si je ne m'abuse, cela veut dire qu'à la base, vous n'étiez pas au minimum réglementaire (à savoir les 29h par division, les heures statutaires et les dispositifs spécifiques (section internationale, cham, etc.).
Dans mon académie, jusqu'à cette année, un principal de collège pouvait déduire très simplement à l'heure près sa dhg avec ses prévisions d'effectifs, parce qu'il n'y avait rien au-delà du réglementaire.
J'ai l'impression mais je peux me tromper que les académies où il n'y a pas eu de dotations spécifiques sont celles où il subsistait une marge attribuée aux collèges au-delà du réglementaire (du type dotation à l'IPS par exemple).
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- henrietteMédiateur
Pour cette année, nous avions un panier qui comptait un peu plus d'heures que la marge stricto sensu. Pour l'an prochain, ce n'est plus le cas, d'où la perte de ces 5 heures.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- kazamasogetsuNiveau 5
roxanne a écrit:Pour être "entre soi". Soyons honnêtes, c'est une des grandes raisons, rarement assumées certes.lene75 a écrit:henriette a écrit:Mais qui te parle de faire ça ? Je ne comprends pas.lene75 a écrit:
Donc il faudrait accepter de sacrifier son gamin ? Dans quel but ?
Je ne vois vraiment plus le rapport. J'ai l'impression que ton expérience très difficile oriente beaucoup ta prise de position dans ce fil.
La situation qui est la tienne n'est pas du tout celle du commun des parents faisant le choix du privé.
Quand on dit qu'on veut supprimer le privé tout en reconnaissant que le public est défaillant, ça signifie qu’on veut juste imposer à tous de subir les défaillances du public. Je le comprendrais si les personnes qui défendent cette position pensaient que le public fonctionne très bien pour tout le monde ou fonctionnerait très bien pour tout le monde si le privé était supprimé. Dans le cas contraire, je n'arrive pas à saisir la logique.
Je ne vois pas pourquoi les gens iraient payer le privé s'ils pensaient que leur enfant n'y serait pas mieux que dans l'école de secteur. Tout le monde, à part les rares qui le choisissent pour des raisons religieuses, a donc la même raison de choisir le privé : choisir le mieux pour son enfant, ce qui peut se décliner en plein de choses, le climat, la pédagogie, des options, le niveau, les effectifs, parfois même juste le trajet. Mais c'est toujours choisir ce qui paraît mieux. L’immense majorité des élèves scolarisés dans le privé ne le sont d'ailleurs pas toute leur scolarité, ce qui montre bien que ce n'est pas un choix "du privé", mais de telle école, ou de telle école plutôt que telle autre, dans des circonstances particulières (nombreuses sont aussi les familles qui ne scolarisent pas tous leurs enfants au même endroit).
Alors soyons honnêtes comme tu dis. L'entre soi, "l'argument" massue des anti privé n'est rien d'autre que leur propre fantasme. Ca suppose un peu d'honnêteté justement et peut être d'avoir mis les pieds dans un établissement privé, mais les familles qui viennent chez nous ne sont pas là pour éviter de se mélanger ( à de tres rares exceptions près ) mais pour les mille et une raisons qui déjà été évoquées sur ce fil comme dans d'autres. Les "raisons" des anti privé sont aussi bien loin d'être aussi reluisantes qu'ils le prétendent, mais eux ne l'assument pas rarement comme tu dis, c'est jamais.
- BaldredSage
kazamasogetsu a écrit:roxanne a écrit:Pour être "entre soi". Soyons honnêtes, c'est une des grandes raisons, rarement assumées certes.lene75 a écrit:henriette a écrit:
Mais qui te parle de faire ça ? Je ne comprends pas.
Je ne vois vraiment plus le rapport. J'ai l'impression que ton expérience très difficile oriente beaucoup ta prise de position dans ce fil.
La situation qui est la tienne n'est pas du tout celle du commun des parents faisant le choix du privé.
Quand on dit qu'on veut supprimer le privé tout en reconnaissant que le public est défaillant, ça signifie qu’on veut juste imposer à tous de subir les défaillances du public. Je le comprendrais si les personnes qui défendent cette position pensaient que le public fonctionne très bien pour tout le monde ou fonctionnerait très bien pour tout le monde si le privé était supprimé. Dans le cas contraire, je n'arrive pas à saisir la logique.
Je ne vois pas pourquoi les gens iraient payer le privé s'ils pensaient que leur enfant n'y serait pas mieux que dans l'école de secteur. Tout le monde, à part les rares qui le choisissent pour des raisons religieuses, a donc la même raison de choisir le privé : choisir le mieux pour son enfant, ce qui peut se décliner en plein de choses, le climat, la pédagogie, des options, le niveau, les effectifs, parfois même juste le trajet. Mais c'est toujours choisir ce qui paraît mieux. L’immense majorité des élèves scolarisés dans le privé ne le sont d'ailleurs pas toute leur scolarité, ce qui montre bien que ce n'est pas un choix "du privé", mais de telle école, ou de telle école plutôt que telle autre, dans des circonstances particulières (nombreuses sont aussi les familles qui ne scolarisent pas tous leurs enfants au même endroit).
Alors soyons honnêtes comme tu dis. L'entre soi, "l'argument" massue des anti privé n'est rien d'autre que leur propre fantasme. Ca suppose un peu d'honnêteté justement et peut être d'avoir mis les pieds dans un établissement privé, mais les familles qui viennent chez nous ne sont pas là pour éviter de se mélanger ( à de tres rares exceptions près ) mais pour les mille et une raisons qui déjà été évoquées sur ce fil comme dans d'autres. Les "raisons" des anti privé sont aussi bien loin d'être aussi reluisantes qu'ils le prétendent, mais eux ne l'assument pas rarement comme tu dis, c'est jamais.
Non, ce n'est pas un fantasme, ce qui ne veut pas dire que la recherche de l'entre-soi soit condamnable.
Quant aux raisons qui seraient peu reluisantes des anti privé, je ne vois pas bien ce que tu veux dire.
- Reine MargotDemi-dieu
Je crois que ça dépend beaucoup de la réputation de l'établissement public de secteur, aussi. Quand on vit dans un secteur REP ou REP+, beaucoup de gens n'y mettent pas leur enfant car ils anticipent, à tort ou à raison, un certain nombre de problèmes. Si j'avais un enfant, je le mettrais actuellement dans son école primaire et son collège publics de secteur, mais parce que je sais que le quartier est tranquille et plutôt aisé.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- roxanneOracle
Encore qu'il faille se méfier des réputations (sauf ZEP violence ++). A mon petit niveau (petite ville de province relativement tranquille), mon fils a fait trois établissements (maternelle, primaire et collège) publics, la maternelle et le collège ont une réputation moyenne tandis que l'école primaire est plutôt côtée car ancienne école Freinet. Et bien, j'ai été enchantée de la maternelle et suis pou l'instant très contente du collège alors que je reste mitigée sur la primaire. Le privé fait le plein, y compris chez certains collègues, j'avoue que je ne sais pas trop pourquoi sauf justement cet "entre soi" certes relatif puisqu'on n'est pas non pus dans la grande bourgeoisie.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Baldred a écrit:kazamasogetsu a écrit:roxanne a écrit:Pour être "entre soi". Soyons honnêtes, c'est une des grandes raisons, rarement assumées certes.lene75 a écrit:
Quand on dit qu'on veut supprimer le privé tout en reconnaissant que le public est défaillant, ça signifie qu’on veut juste imposer à tous de subir les défaillances du public. Je le comprendrais si les personnes qui défendent cette position pensaient que le public fonctionne très bien pour tout le monde ou fonctionnerait très bien pour tout le monde si le privé était supprimé. Dans le cas contraire, je n'arrive pas à saisir la logique.
Je ne vois pas pourquoi les gens iraient payer le privé s'ils pensaient que leur enfant n'y serait pas mieux que dans l'école de secteur. Tout le monde, à part les rares qui le choisissent pour des raisons religieuses, a donc la même raison de choisir le privé : choisir le mieux pour son enfant, ce qui peut se décliner en plein de choses, le climat, la pédagogie, des options, le niveau, les effectifs, parfois même juste le trajet. Mais c'est toujours choisir ce qui paraît mieux. L’immense majorité des élèves scolarisés dans le privé ne le sont d'ailleurs pas toute leur scolarité, ce qui montre bien que ce n'est pas un choix "du privé", mais de telle école, ou de telle école plutôt que telle autre, dans des circonstances particulières (nombreuses sont aussi les familles qui ne scolarisent pas tous leurs enfants au même endroit).
Alors soyons honnêtes comme tu dis. L'entre soi, "l'argument" massue des anti privé n'est rien d'autre que leur propre fantasme. Ca suppose un peu d'honnêteté justement et peut être d'avoir mis les pieds dans un établissement privé, mais les familles qui viennent chez nous ne sont pas là pour éviter de se mélanger ( à de tres rares exceptions près ) mais pour les mille et une raisons qui déjà été évoquées sur ce fil comme dans d'autres. Les "raisons" des anti privé sont aussi bien loin d'être aussi reluisantes qu'ils le prétendent, mais eux ne l'assument pas rarement comme tu dis, c'est jamais.
Non, ce n'est pas un fantasme, ce qui ne veut pas dire que la recherche de l'entre-soi soit condamnable.
Quant aux raisons qui seraient peu reluisantes des anti privé, je ne vois pas bien ce que tu veux dire.
Il suffit de ne pas dire “entre-soi” : la langue journalistique est toujours critiquable en raison de son manque de précision qui n'a d'égal que son sensationnalisme.
Il suffit de dire : “concentration de privilégiés”. La chose a été établi factuellement et rappelée plus haut. Public : PCS en moyenne ~100 — Privé : PCS en moyenne ~120…
Évidemment, cela n'empêchera pas ceux qui y tiennent excessivement à dire que le fait statistique n'est qu'un fantasme.
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Si tu vales valeo.
- lene75Prophète
roxanne a écrit:Encore qu'il faille se méfier des réputations (sauf ZEP violence ++). A mon petit niveau (petite ville de province relativement tranquille), mon fils a fait trois établissements (maternelle, primaire et collège) publics, la maternelle et le collège ont une réputation moyenne tandis que l'école primaire est plutôt côtée car ancienne école Freinet. Et bien, j'ai été enchantée de la maternelle et suis pou l'instant très contente du collège alors que je reste mitigée sur la primaire. Le privé fait le plein, y compris chez certains collègues, j'avoue que je ne sais pas trop pourquoi sauf justement cet "entre soi" certes relatif puisqu'on n'est pas non pus dans la grande bourgeoisie.
La défaillance de l'école primaire est une bonne explication. Chat échaudé craint l'eau froide.
Pour l'IPS on tourne en rond : dans la mesure où l'IPS mesure essentiellement l'importance accordée par les parents à la culture et à la scolarité (et non la richesse ni la réussite professionnelle future) et où une inscription en école privée demande une démarche active (ici les inscriptions sont closes presque un an à l'avance, en particulier dans les écoles qui sélectionnent le moins sur les résultats scolaires, qui fonctionnent sur le mode du "premier arrivé, premier servi"), il est évident et inévitable qu'il y ait essentiellement des IPS élevés qui se tournent vers le privé. Comme pour les options, les bilangues, les classes à horaires aménagés, etc. Si le latin est considéré comme socialement discriminant, ce qui justifie sa mise à mort, c'est d'abord parce que c'est une option : c'est le serpent qui se mord la queue.
J'ai enfin réussi à trouver l’IPS couplé d'un couple de profs. C'est l'IPS le plus élevé qui existe : 180. Quand des profs inscrivent leur enfant dans le privé, il faut plus de 3 gamins à 75 d’IPS pour compenser et retomber à la moyenne. Et peu importe s'ils n'ont inscrit dans le privé que le gamin le plus en difficulté de la fratrie : il n'est tenu aucun compte de ce genre de critères puisque seule la profession des parents est prise en compte dans cet indice.
- EdithWGrand sage
Par curiosité, j'ai regardé les IPS des établissements autour de moi : public-privé sont dans un mouchoir de poche, autour de 110, selon les villes, trois points de plus ou de moins, le privé est bien en dessous dans deux établissements car LP avec formations type CAP/bac pro. La guerre selon le milieu familial n'aura donc pas lieu, les gens mettent leurs enfants là où la formation les intéresse (entente privé/public pour ne pas proposer les mêmes spé par exemple), ou, en primaire et collège, où ils sont allés, et leurs parents et grands-parents avant eux (on reste ici, ou on y revient... ce qui explique les difficultés à s'intégrer des étrangers - dès le département voisin).
Je suis curieuse de voir comment cette histoire de groupes de niveaux va se finir dans le privé... dans les établissements que je connais, pas une heure supplémentaire et même pas mal de baisse de la DGH. 15 ETP dans mon académie, c'est énorme... On a l'habitude de faire plus avec moins mais là il ne suffira pas de fermer quelques classes primaires en écoles rurales... Les prochaines commissions de l'emploi vont être tendues.
Je suis curieuse de voir comment cette histoire de groupes de niveaux va se finir dans le privé... dans les établissements que je connais, pas une heure supplémentaire et même pas mal de baisse de la DGH. 15 ETP dans mon académie, c'est énorme... On a l'habitude de faire plus avec moins mais là il ne suffira pas de fermer quelques classes primaires en écoles rurales... Les prochaines commissions de l'emploi vont être tendues.
- roxanneOracle
Non, ça tient essentiellement à la directrice. Ceci dit, c'st vrai que je connais au moins une famille qui a enlevé ses enfants à cause d'elle pour les mettre dans le privé. En lycée, ils reviennent souvent chez nous. Et le collège est en centre ville, avec une vraie mixité sociale.lene75 a écrit:roxanne a écrit:Encore qu'il faille se méfier des réputations (sauf ZEP violence ++). A mon petit niveau (petite ville de province relativement tranquille), mon fils a fait trois établissements (maternelle, primaire et collège) publics, la maternelle et le collège ont une réputation moyenne tandis que l'école primaire est plutôt côtée car ancienne école Freinet. Et bien, j'ai été enchantée de la maternelle et suis pou l'instant très contente du collège alors que je reste mitigée sur la primaire. Le privé fait le plein, y compris chez certains collègues, j'avoue que je ne sais pas trop pourquoi sauf justement cet "entre soi" certes relatif puisqu'on n'est pas non pus dans la grande bourgeoisie.
La défaillance de l'école primaire est une bonne explication. Chat échaudé craint l'eau froide.
Pour l'IPS on tourne en rond : dans la mesure où l'IPS mesure essentiellement l'importance accordée par les parents à la culture et à la scolarité (et non la richesse ni la réussite professionnelle future) et où une inscription en école privée demande une démarche active (ici les inscriptions sont closes presque un an à l'avance, en particulier dans les écoles qui sélectionnent le moins sur les résultats scolaires, qui fonctionnent sur le mode du "premier arrivé, premier servi"), il est évident et inévitable qu'il y ait essentiellement des IPS élevés qui se tournent vers le privé. Comme pour les options, les bilangues, les classes à horaires aménagés, etc. Si le latin est considéré comme socialement discriminant, ce qui justifie sa mise à mort, c'est d'abord parce que c'est une option : c'est le serpent qui se mord la queue.
J'ai enfin réussi à trouver l’IPS couplé d'un couple de profs. C'est l'IPS le plus élevé qui existe : 180. Quand des profs inscrivent leur enfant dans le privé, il faut plus de 3 gamins à 75 d’IPS pour compenser et retomber à la moyenne. Et peu importe s'ils n'ont inscrit dans le privé que le gamin le plus en difficulté de la fratrie : il n'est tenu aucun compte de ce genre de critères puisque seule la profession des parents est prise en compte dans cet indice.
- roxanneOracle
Les raisons sont multiples, mais quand tu creuses un peu, franchement celle-là existe, même quand l'entre-soi est relatif.epekeina.tes.ousias a écrit:Baldred a écrit:kazamasogetsu a écrit:roxanne a écrit:
Pour être "entre soi". Soyons honnêtes, c'est une des grandes raisons, rarement assumées certes.
Alors soyons honnêtes comme tu dis. L'entre soi, "l'argument" massue des anti privé n'est rien d'autre que leur propre fantasme. Ca suppose un peu d'honnêteté justement et peut être d'avoir mis les pieds dans un établissement privé, mais les familles qui viennent chez nous ne sont pas là pour éviter de se mélanger ( à de tres rares exceptions près ) mais pour les mille et une raisons qui déjà été évoquées sur ce fil comme dans d'autres. Les "raisons" des anti privé sont aussi bien loin d'être aussi reluisantes qu'ils le prétendent, mais eux ne l'assument pas rarement comme tu dis, c'est jamais.
Non, ce n'est pas un fantasme, ce qui ne veut pas dire que la recherche de l'entre-soi soit condamnable.
Quant aux raisons qui seraient peu reluisantes des anti privé, je ne vois pas bien ce que tu veux dire.
Il suffit de ne pas dire “entre-soi” : la langue journalistique est toujours critiquable en raison de son manque de précision qui n'a d'égal que son sensationnalisme.
Il suffit de dire : “concentration de privilégiés”. La chose a été établi factuellement et rappelée plus haut. Public : PCS en moyenne ~100 — Privé : PCS en moyenne ~120…
Évidemment, cela n'empêchera pas ceux qui y tiennent excessivement à dire que le fait statistique n'est qu'un fantasme.
Ca me fait penser à ce couplet de la chanson les "bobos" de Renaud:
"Ont des enfants bien élevés
Qui ont lu le Petit Prince à six ans
Qui vont dans des écoles privées
Privées de racaille, je me comprends"
On avait des amis, elle avançait toutes les raisons pour expliquer pourquoi leurs enfants étaient dans le privé (je ne leur demandais rien) : la proximité (le collège public est en face), l'étude..jusqu'à ce que lui finisse par dire que la vérité c'était pour qu'ils ne soient pas avec les "racailles".
- Isis39Enchanteur
ProvençalLeGaulois a écrit:C'est au global départemental voire académique que la 26e heure a été récupérée, ensuite dans la plupart des académies cela a été redistribué aux établissements en fonction de l'estimation de leur nombre de groupes, de leur nombre de divisions et de leurs effectifs.
Ex : un collège avec 64 élèves et 3 divisions peut faire 3 groupes (par exemple 15-22-27) sans moyens supplémentaires donc se voit doter de 28h en 6e et 29h pour les autres niveaux.
Un collège avec 88 élèves et 3 divisions a besoin de faire au moins 4 groupes (par exemple 15-22-22-29) et se voit attribuer une dotation complémentaire en plus du strict réglementaire.
Pas forcément. on nous supprime une classe ici et toutes les heures (marge comprise) qui vont avec. Rien pour les groupes de niveaux.
Certains collèges (les gens parlent) ont eu des heures en plus pour les groupes de niveaux, mais seulement quelques uns. Et pas les moins favorisés.
- lene75Prophète
roxanne a écrit:Les raisons sont multiples, mais quand tu creuses un peu, franchement celle-là existe, même quand l'entre-soi est relatif.epekeina.tes.ousias a écrit:Baldred a écrit:kazamasogetsu a écrit:
Alors soyons honnêtes comme tu dis. L'entre soi, "l'argument" massue des anti privé n'est rien d'autre que leur propre fantasme. Ca suppose un peu d'honnêteté justement et peut être d'avoir mis les pieds dans un établissement privé, mais les familles qui viennent chez nous ne sont pas là pour éviter de se mélanger ( à de tres rares exceptions près ) mais pour les mille et une raisons qui déjà été évoquées sur ce fil comme dans d'autres. Les "raisons" des anti privé sont aussi bien loin d'être aussi reluisantes qu'ils le prétendent, mais eux ne l'assument pas rarement comme tu dis, c'est jamais.
Non, ce n'est pas un fantasme, ce qui ne veut pas dire que la recherche de l'entre-soi soit condamnable.
Quant aux raisons qui seraient peu reluisantes des anti privé, je ne vois pas bien ce que tu veux dire.
Il suffit de ne pas dire “entre-soi” : la langue journalistique est toujours critiquable en raison de son manque de précision qui n'a d'égal que son sensationnalisme.
Il suffit de dire : “concentration de privilégiés”. La chose a été établi factuellement et rappelée plus haut. Public : PCS en moyenne ~100 — Privé : PCS en moyenne ~120…
Évidemment, cela n'empêchera pas ceux qui y tiennent excessivement à dire que le fait statistique n'est qu'un fantasme.
Ca me fait penser à ce couplet de la chanson les "bobos" de Renaud:
"Ont des enfants bien élevés
Qui ont lu le Petit Prince à six ans
Qui vont dans des écoles privées
Privées de racaille, je me comprends"
On avait des amis, elle avançait toutes les raisons pour expliquer pourquoi leurs enfants étaient dans le privé (je ne leur demandais rien) : la proximité (le collège public est en face), l'étude..jusqu'à ce que lui finisse par dire que la vérité c'était pour qu'ils ne soient pas avec les "racailles".
Encore une fois, ça dépend de ce qu'on appelle "entre-soi". Oui, personne ne le nie, éviter les problèmes de discipline ou donner un "cadre" à son gosse qui en a besoin est une des raisons qui revient souvent de mettre ses enfants dans le privé. Mais, sauf à supposer qu’appartenir à telle ou telle catégorie sociale équivaut automatiquement à être une "racaille", ça n'est pas ce qu'on laisse entendre quand on parle d’entre-soi. L'entre-soi au sens où on l'entend généralement, c'est refuser de se mélanger y compris avec les enfants sages et sérieux d'autres catégories sociales, et ça, je ne dis pas que ça n'existe pas, mais ça me paraît ultra-minoritaire comme motivation pour aller dans le privé.
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