- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
epekeina.tes.ousias a écrit:Mais là, c'est un autre problème. Depuis plus de 20 ans, la gestion des salaires des enseignants consiste à contenir la dépense dans un certain pourcentage du budget, et dans un cadre où la dette s'envole. Mais le peu d'inflation qu'il y avait permettait d'emprunter de quoi rembourser l'intérêt de la dette — à la condition, crise de subprimes oblige, crise du covid (entre autres), de laisser filer cette dette (elle est passée de 2218M d'euros en 2018 à 3013M d'euros en 2023 — elle a triplé depuis le début des années 2000). Sauf que l'inflation est de retour…
Il est assez certain qu'on va nous présenter l'addition…
Mais l'addition normalement c'est celle de la table où on a mangé, non? Je ne vois personne à la table des profs qui a pris plus qu'une Badoit et quelques biscottes.
- TFSFidèle du forum
Quand on sait que 320 000 profs vont partir à la retraite dans les 6 prochaines années, le GVT, ils vont vite le compenser, surtout s'ils compensent avec des contractuels... par contre, je suis convaincu qu'ils vont attaquer sur le mode de calcul des dites retraites.
Par ailleurs les 10 milliards d'austérité de cette année vont augmenter en 2025 du fait des nouvelles règles budgétaires de l'UE qui devraient être adoptées demain...
On va devoir payer une politique menée en dépit du bon sens depuis des années... les dernières ayant été particulièrement agravantes.
C'est sur que dans ce contexte, nos revendications salariales vont faire tâche... et que les préconisations de la Cour des comptes ont un boulevard !
Je ne suis pas du tout optimiste... mais prêt à défendre mon statut et mon bifteck ! Ils nous ont déjà trop pris...
Par ailleurs les 10 milliards d'austérité de cette année vont augmenter en 2025 du fait des nouvelles règles budgétaires de l'UE qui devraient être adoptées demain...
On va devoir payer une politique menée en dépit du bon sens depuis des années... les dernières ayant été particulièrement agravantes.
C'est sur que dans ce contexte, nos revendications salariales vont faire tâche... et que les préconisations de la Cour des comptes ont un boulevard !
Je ne suis pas du tout optimiste... mais prêt à défendre mon statut et mon bifteck ! Ils nous ont déjà trop pris...
- JulHabitué du forum
Il existe en effet une marge de manœuvre ici.Proton a écrit:On supprime la maison des examens et on vide les rectorats et la dgesco de tous les bureaux des responsables bidule truc à la pelle.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aperçu par hasard a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Mais là, c'est un autre problème. Depuis plus de 20 ans, la gestion des salaires des enseignants consiste à contenir la dépense dans un certain pourcentage du budget, et dans un cadre où la dette s'envole. Mais le peu d'inflation qu'il y avait permettait d'emprunter de quoi rembourser l'intérêt de la dette — à la condition, crise de subprimes oblige, crise du covid (entre autres), de laisser filer cette dette (elle est passée de 2218M d'euros en 2018 à 3013M d'euros en 2023 — elle a triplé depuis le début des années 2000). Sauf que l'inflation est de retour…
Il est assez certain qu'on va nous présenter l'addition…
Mais l'addition normalement c'est celle de la table où on a mangé, non? Je ne vois personne à la table des profs qui a pris plus qu'une Badoit et quelques biscottes.
Sans compter qu'au prix de la Badoit et des biscottes, mazette, pas étonnant que l'État soit ruiné, c'est sans rapport. Il me semble bien me rappeler que le gel des rémunérations, c'était juste après la crise des subprimes : en quoi les enseignants avaient-ils le moindre rapport avec cela ? Mystère… Nous vivons une époque où ceux qui paient les additions n'ont rien à voir avec ceux qui les engendrent.
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Si tu vales valeo.
- e-WandererGrand sage
Un intermède tout à fait dans le sujet :
- Spoiler:
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- MathadorEmpereur
Tu anticipes un peu: pour l'instant c'est encore 43 ans.Pourquoi 3,14159 a écrit:Oui ! Et le passage de 37,5 à 44 années pour obtenir sa pension.dandelion a écrit:Ce serait donc lié au vieillissement du corps enseignant? Ce chiffre semble surprenant compte-tenu de la baisse des recrutements, même avec une revalorisation des salaires (il n’y a pas eu une augmentation moyenne de 20%). Quelqu’un pourrait-il expliquer?
Surtout que c'est en traitement, et en masse budgétaire le traitement compte quasiment double (~75% versés au CAS pensions).epekeina.tes.ousias a écrit:Mécaniquement, les fonctionnaires qui vieillissent finissent par cumuler plus d'échelons, de promotions, hors classe, classe ex. — et surtout ils sont plus nombreux à “durer” plus longtemps dans les derniers échelons : dans l'ensemble, ils coûtent plus cher si l'on ne regarde que la masse salariale, parce que la part de ceux qui ont atteint le sommet de l'échelle de rémunération augmente (ce qui ne veut pas dire que ça leur rapporte plus).
J'ai comparé un vieux bulletin de paye de l'EN et un bulletin de paye de mon administration actuelle, avec le même net à payer à 10 euros près: mon « coût total employeur » était 10% plus élevé dans le bulletin EN, et c'est dû à la différence de répartition entre traitement et indemnités.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- TaumataoraNiveau 4
Pontorson50 a écrit:la masse salariale des seuls enseignants a grimpé de 19,2% en dix ans malgré la perte monumentale de pouvoir d'achat dans la même période.
Question : Les pensions des collègues retraités de l'EN sont-elles prises dans le budget de l'éducation nationale ou cela est-il une caisse à part ?
- Mat'himNiveau 6
Pontorson50 a écrit:Vieux_Mongol a écrit:joebar69 a écrit:LE sujet qui peut mettre l'ensemble des enseignant.e.s d'accord sur une cause commune de "combat" est peut-être actuellement dans les cartons, suite à l'annonce commune du ministre des Finances et de son ministre-délégué aux comptes publics :
https://www.cafepedagogique.net/2024/02/19/lausterite-annoncee-par-bercy-va-concerner-les-enseignants/
Bien pire que simplement de l'austérité, nous en parlions récemment dans un autre fil. A lire.
On apprend entre autres dans cet article tout à fait inquiétant que nous sommes perçus par la Cour des Comptes comme des nababs. Elle arrive ainsi à calculer que par le GVT, la masse salariale des seuls enseignants a grimpé de 19,2% en dix ans malgré la perte monumentale de pouvoir d'achat dans la même période. Ou alors tout le monde est en train de passer à la classe exceptionnelle...
Ceci dit, Bercy est peut-être en train aussi de mesurer le coût astronomique chez nous des prolongations de carrière liées aux durcissements successifs des retraites. Il fallait y penser avant ces réformes plus idéologiques que rigoureuses, mais le nombre des enseignants en fin de carrière va encore grimper, et comme les recrutements ne suivent pas, l'âge moyen des profs va croître encore et avec lui la masse salariale. Une gestion de Gribouille.
Sur 10 ans l'inflation cumulée est de 19,53 % (2013-2023) donc ce n'est pas si choquant que cela que la masse salariale ait suivie le même chemin.
Ce qui ne signifie pas que les salaires des enseignants aient suivi l'inflation d'ailleurs car il y a 10 ans il n'y avait pas autant d'aesh par ex (peu payés d'ailleurs mais le fait d'en avoir plus fait gonfler le budget).
La cour des comptes présente l'augmentation comme un scandale mais je n'en vois pas un ....
- joebar69Fidèle du forum
Ce que je crains, le plus, dans ce contexte à la fois économique, sociétal (le besoin de services publics, mais qui ne coûte rien au contribuable) et professionnel (le "problème" du recrutement - tous personnels confondus de l'EN -), c'est à terme, une modification de nos ORS.
Après l'augmentation des HS obligatoires non-refusables, la route est toute tracée (avec l'expérience règlementaire qui va avec) pour y arriver.
Avantages : réduction de la masse salariale, pour le "même" service rendu / fuite de candidat.e.s potentiel.le.s aux concours et recrutement de contractuel.le.s à la pelle (sous-payé.e.s) / paye au "mérite" pour les titulaires (une primounette par ci, par là) avec suppression du PPCR.
J'avoue avoir du mal à trouver des inconvénients pour ceux-celles qui vont pondre ces trucs (bon, les personnels et les usagers, par contre, eux, les inconvénients vont bien les ressentir).
Après l'augmentation des HS obligatoires non-refusables, la route est toute tracée (avec l'expérience règlementaire qui va avec) pour y arriver.
Avantages : réduction de la masse salariale, pour le "même" service rendu / fuite de candidat.e.s potentiel.le.s aux concours et recrutement de contractuel.le.s à la pelle (sous-payé.e.s) / paye au "mérite" pour les titulaires (une primounette par ci, par là) avec suppression du PPCR.
J'avoue avoir du mal à trouver des inconvénients pour ceux-celles qui vont pondre ces trucs (bon, les personnels et les usagers, par contre, eux, les inconvénients vont bien les ressentir).
- PrezboGrand Maître
Il faut lire les chiffres de l'article : supprimer les rectorats, Depp et autre ne suffirait pas, ce n'est pas la même échelle. La seule façon de baisser le budget de L'EN, c'est de baisser la masse salariale, et comme il est difficile de revenir sur la durée des études et le taux d'encadrement, baisser les salaires. La cours des comptes propose de revenir sur le GVT, autrement dire remettre en cause la progression salariale à l'ancienneté.Proton a écrit:On supprime la maison des examens et on vide les rectorats et la dgesco de tous les bureaux des responsables bidule truc à la pelle.
- Ajonc35Sage
A l'hôpital, quand les lits manquent, les médecins passent plus de temps à trouver un service un autre hôpital pour les patients entrés aux urgences. Pour moi, une abbération, car pendant ce temps des malades attendent, etc. Bref, des services qui se mordent la queue.Jul a écrit:Il existe en effet une marge de manœuvre ici.Proton a écrit:On supprime la maison des examens et on vide les rectorats et la dgesco de tous les bureaux des responsables bidule truc à la pelle.
A l'EN, c'est pareil, mais pas tout à fait. Le recrutement ne suit pas les besoins et donc dans les rectorats, il faut payer du monde pour régler le probleme. Enfin quand je dis régler, c'est souvent du court terme en déplaçant les uns et les autres. Sans compter le temps passé par les cde ou leurs adjoints à chercher une solution.
Et je ne parle pas des réformes qui font et défont ce qui est mis en place.
Et si les redoublements coûtent de l'argent sur du long terme, rien n'a été proposé au moment de leur suppression. Agir à partir de la 6eme, c'est trop tard. ON a supprimé, en tout bien diminuer les RASED, supprimer plus de maîtres que d'Ecole et bien d'autres choses. ON s'attaque aux formations et pire aux formations de qualité. Et je vois des classes, des écoles fermer.
L'urgence coûte plus cher que la prévention et en France on est dans l'urgence un peu partout. Les moyens n'ont pas été mis la où c'était nécessaire, il y a longtemps. ON a préféré réformer.
Exemple nouveau. Le ministère supprime les postes d'AED au moment même où il parle enfin de harcèlement, d'insécurité dans les établissements.
Mais parallèlement, l'uniforme fait la Une, le SNU coûte un.pognon de dingue.
La Cour des Comptes, qu'elle se réforme elle- même en évitant les planqués de la politique. Ceux la même qui ont mis bien des services dans la M....
Edit: je rajoute à mes propos la réforme de la voie professionnelle. Ainsi les stages étaient gérés par les enseignants . Maintenant il y a les bureaux des entreprises et donc des personnels nouveaux. Quel est le plus de la voie pro? Quel est le bénéfice aux élèves qui de surcroît seront dédommager par l'Etat durant ces stages?
Et en matière d'apprentissage. La réforme était faite pour les " petits diplômes" et ceux sont les post- bac qui en ont profité. Le budget a explosé dont profitent les entreprises et les centres de formation privés à coup de publicité ronflante. Je les vois se multiplier par ici au milieu de formations plus anciennes qui s'y mettent aussi, pas question de laisser passer le magot.
- joebar69Fidèle du forum
Entendu hier : "L'intervalle entre la rigueur et l'austérité, c'est l'espoir" - P. Mauroy (1983)
- RandoNiveau 2
Bonjour,
pour rappel, ce ne sera pas inédit pour notre ministère ! Par exemple, 75 millions du budget 2021 du ministère de l'EN n'ont pas été utilisés... les proportions ne sont pas certes pas les mêmes mais c'est dans l'air du temps....
pour rappel, ce ne sera pas inédit pour notre ministère ! Par exemple, 75 millions du budget 2021 du ministère de l'EN n'ont pas été utilisés... les proportions ne sont pas certes pas les mêmes mais c'est dans l'air du temps....
- joebar69Fidèle du forum
En même temps si on commence à comptabiliser tout les trucs (notamment récents) financés sur le denier public et qui coûtent un pognon de dingue, rien que dans notre ministère. Entre SNU, Uniforme, stage pro, ... (la liste est longue).
Pour eux, le problème n'est pas là (comme il ne l'est pas non plus dans l'augmentation de recettes fiscales fussent-elles exceptionnelles).
Ils tirent toujours des plans inatteignables sur la comète, au niveau de la croissance (et par des erreurs de 0,1 point de PIB, hein), et pan rigueur sur la dépense publique.
Pour eux, le problème n'est pas là (comme il ne l'est pas non plus dans l'augmentation de recettes fiscales fussent-elles exceptionnelles).
Ils tirent toujours des plans inatteignables sur la comète, au niveau de la croissance (et par des erreurs de 0,1 point de PIB, hein), et pan rigueur sur la dépense publique.
- MathadorEmpereur
Le problème du taux d'encadrement, c'est qu'on a déjà tiré sur la corde avec l'inventaire complet d'un Kiloutou.Prezbo a écrit:Il faut lire les chiffres de l'article : supprimer les rectorats, Depp et autre ne suffirait pas, ce n'est pas la même échelle. La seule façon de baisser le budget de L'EN, c'est de baisser la masse salariale, et comme il est difficile de revenir sur la durée des études et le taux d'encadrement, baisser les salaires. La cours des comptes propose de revenir sur le GVT, autrement dire remettre en cause la progression salariale à l'ancienneté.Proton a écrit:On supprime la maison des examens et on vide les rectorats et la dgesco de tous les bureaux des responsables bidule truc à la pelle.
Quant à la durée des études, ce serait pourtant la seule solution à court terme, non pas pour réduire le budget mais pour rendre un service correct malgré les difficultés de recrutement.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
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- Ajonc35Sage
Au- delà d'un " problème" d'argent, c'est le système éducatif qui est mis à mal. Le ministère dépense de l'argent pour des missions qui ne sont pas les sienne et délaisse son cœur de métier. Aujourd'hui c'est voie pro. Le bac pro était un plus pour nos élèves ( j'étais en lep), 2009 a réduit le temps de formation et donc la qualité de cette formation. Donc EM passe par la et réduit encore de quelques semaines. Cela montre à terme que le système ne fonctionne pas. Prochaine étape, la suppression de la voie pro dans l'EN sauf rares secteurs.joebar69 a écrit:En même temps si on commence à comptabiliser tout les trucs (notamment récents) financés sur le denier public et qui coûtent un pognon de dingue, rien que dans notre ministère. Entre SNU, Uniforme, stage pro, ... (la liste est longue).
Pour eux, le problème n'est pas là (comme il ne l'est pas non plus dans l'augmentation de recettes fiscales fussent-elles exceptionnelles).
Ils tirent toujours des plans inatteignables sur la comète, au niveau de la croissance (et par des erreurs de 0,1 point de PIB, hein), et pan rigueur sur la dépense publique.
Et en fait pas de réduction des coûts. Autrefois bon nombre d'élèves en BEp s'arrêtaient au bout de 2 ans ( ils avaient souvent 18 ans), et seuls les plus jeunes, les plus motivés, ceux qu' on motivait poursuivaient. Cela donnait des bons bacheliers pro qui s'insèrent vite dans l'emploi.
Aujourd'hui des élèves en fin de bac pro ( 3 ans) moins performants que les élèves de BEP ( 2 ans). J'ai pu, la semaine passée, les voir à l'œuvre ( je faisais la cliente pour un oral de vente) et vous auriez vu la tête de mes ex- collègues. Sur 6 élèves, 2 tenaient bien la route et sur les 10 élèves passés cet apres- midi la, c'étaient les deux seuls.
Donc, on forme en 3 ans, des élèves moins performants qu'en 2 ans ( pas forcément plus âgés)
- joebar69Fidèle du forum
@Ajonc35 : Le système éducatif, mis à mal, ça fait, hélas, un paquet d'années qu'on le subit, en effet. Je ne mettrais par forcément en cause les formé.e.s (les élèves), ni les format.eur.rice.s (les enseignant.e.s), mais l'Institution et ses "normes".
Ce qui s'aggrave, désormais, dans ces visions politiques libérales++, c'est qu'il faut en faire encore plus avec toujours moins (travailler plus pour gagner moins, en fait).
Dans le cas particulier que tu évoques, des formations professionnelles diplômantes, on a voulu "en même temps" uniformiser la formation collège + 3ans, pour tou.te.s, mais sans y mettre les moyens humains et financiers (combien de contractuel.le.s dans l'enseignement pro. ? / quelle réforme structurelle des locaux - des formations ?). Sujet, encore et toujours d'actualité avec le bouzin à mettre en place au collège.
Et du coup maintenant, ils veulent refiler le mer...ier qu'ils ont semé aux CFA et autres. Circulez, y'a rien à voir !
Quand à la réduction de l'offre de formations en CAP, pour certain.e.s élèves sortant.e.s du collège qui ne peuvent espérer mieux (ULIS, SEGPA, ...), elle est devenue abyssale.
Donc, oui, du haut du ministère qui nous pilote (le ministère des Finances, hein), nous ne sommes qu'une variable d'ajustement dans un tableur Excel.
Les personnels et les usagers, je crois bien qu'il s'en tartine la prostate au beurre de cacahuètes.
Ce qui s'aggrave, désormais, dans ces visions politiques libérales++, c'est qu'il faut en faire encore plus avec toujours moins (travailler plus pour gagner moins, en fait).
Dans le cas particulier que tu évoques, des formations professionnelles diplômantes, on a voulu "en même temps" uniformiser la formation collège + 3ans, pour tou.te.s, mais sans y mettre les moyens humains et financiers (combien de contractuel.le.s dans l'enseignement pro. ? / quelle réforme structurelle des locaux - des formations ?). Sujet, encore et toujours d'actualité avec le bouzin à mettre en place au collège.
Et du coup maintenant, ils veulent refiler le mer...ier qu'ils ont semé aux CFA et autres. Circulez, y'a rien à voir !
Quand à la réduction de l'offre de formations en CAP, pour certain.e.s élèves sortant.e.s du collège qui ne peuvent espérer mieux (ULIS, SEGPA, ...), elle est devenue abyssale.
Donc, oui, du haut du ministère qui nous pilote (le ministère des Finances, hein), nous ne sommes qu'une variable d'ajustement dans un tableur Excel.
Les personnels et les usagers, je crois bien qu'il s'en tartine la prostate au beurre de cacahuètes.
- Ajonc35Sage
Je ne peux que tout valider. Quand les enseignants le disent, on les taxe de conservateurs alors qu'ils sont des lanceurs d'alerte. Quand j'en parle dans ma famille, autour de moi, j'ai les fatalistes et ceux qui, conscients de la négligence de l'institution la contourne. Et, entre les 2, ceux qui nous tapent dessus comme si l'institution ne suffisait pas.joebar69 a écrit:@Ajonc35 : Le système éducatif, mis à mal, ça fait, hélas, un paquet d'années qu'on le subit, en effet. Je ne mettrais par forcément en cause les formé.e.s (les élèves), ni les format.eur.rice.s (les enseignant.e.s), mais l'Institution et ses "normes".
Ce qui s'aggrave, désormais, dans ces visions politiques libérales++, c'est qu'il faut en faire encore plus avec toujours moins (travailler plus pour gagner moins, en fait).
Dans le cas particulier que tu évoques, des formations professionnelles diplômantes, on a voulu "en même temps" uniformiser la formation collège + 3ans, pour tou.te.s, mais sans y mettre les moyens humains et financiers (combien de contractuel.le.s dans l'enseignement pro. ? / quelle réforme structurelle des locaux - des formations ?). Sujet, encore et toujours d'actualité avec le bouzin à mettre en place au collège.
Et du coup maintenant, ils veulent refiler le mer...ier qu'ils ont semé aux CFA et autres. Circulez, y'a rien à voir !
Quand à la réduction de l'offre de formations en CAP, pour certain.e.s élèves sortant.e.s du collège qui ne peuvent espérer mieux (ULIS, SEGPA, ...), elle est devenue abyssale.
Donc, oui, du haut du ministère qui nous pilote (le ministère des Finances, hein), nous ne sommes qu'une variable d'ajustement dans un tableur Excel.
Les personnels et les usagers, je crois bien qu'il s'en tartine la prostate au beurre de cacahuètes.
- joebar69Fidèle du forum
@Ajonc35 : Je pense quand même, qu'une partie (bon, une petite partie) de l'opinion publique commence à réaliser la déstructuration en marche de nos services publics, y compris celle de l’École. Par contre, pas sûr que leur bulletin de vote fasse basculer les choses du bon côté. C'est encore plus cela qui m'effraie.
- Ajonc35Sage
Justement je parle d'eux en utilisant le mot " conscients". Derrière ce mot des publics variés. Ma fille en est très consciente et chez elle met en place beaucoup de choses pour stimuler, aider ses enfants et aider l'école de sa petite commune ( à son niveau). Mon fils beaucoup moins, ma belle- fille commence.joebar69 a écrit:@Ajonc35 : Je pense quand même, qu'une partie (bon, une petite partie) de l'opinion publique commence à réaliser la déstructuration en marche de nos services publics, y compris celle de l’École. Par contre, pas sûr que leur bulletin de vote fasse basculer les choses du bon côté. C'est encore plus cela qui m'effraie.
- mathmaxExpert spécialisé
Quelques chiffres pour analyser ces données :
Soit une augmentation de 4,3%.
Si les salaires avaient suivi l’inflation ( 19,5%) elle aurait donc augmenté de 24,6% et non 19,2%.
On constate donc bien une baisse de pouvoir d’achat des enseignants
Sur la même période le SMIC a augmenté de 28%.
- Nombre d’enseignants en 2013 : 855 000 (source INSEE)
- En 2023 : 892 000
Soit une augmentation de 4,3%.
Si les salaires avaient suivi l’inflation ( 19,5%) elle aurait donc augmenté de 24,6% et non 19,2%.
On constate donc bien une baisse de pouvoir d’achat des enseignants
Sur la même période le SMIC a augmenté de 28%.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
De toute façon, ce sont tous les services publics qui se cassent la gueule.
Pour l’école, j’en étais consciente depuis un bail mais j’ai découvert ça dans la santé (alors que je pensais connaître le sujet ayant de la famille et des amis soignants).
Quand tu débarques à l’hôpital et qu’on t’hospitalise dans un secteur qui ne concerne pas ta maladie, qu’on te met sur liste d’attente pour une place en centre de rééducation et que tu obtiens une place dans le privé car tu as une bonne mutuelle et que tu es jeune (j’ai culpabilisé de savoir que je prenais sûrement la place de quelqu’un d’autre).
Que tu mets plus d’un an et demi à ce que ton dossier MDPH soit traité et que la personne t’explique qu’elle est désormais seule pour faire un travail où elles étaient 4 avant.
Que pour le retour à l’emploi, tout se passe de manière dematerialisee sans pouvoir avoir un interlocuteur en cas de souci et que ceux que tu arrives à joindre ne savent pas eux même car eux même découvrent les soucis. Et que ça change tous les ans!
Mon conjoint a eu besoin de faire changer l’adresse de son entreprise, tout se passe sur le net et c’est incompréhensible. Il se déplace dans les locaux de l’organisme où on lui annonce que pour répondre à sa question c’est 62€ de frais de dossier supplémentaires…
Tout ceci devient catastrophique et inégalitaire.
J’ai été auditionnée il y a quelques mois à la Cour des comptes pour dresser un bilan de la prise en charge AVC sur le territoire. Les différences de traitement entre régions sont ahurissants. Certaines victimes se retrouvent sans soin faute de structures, de places, de soignants formés… Plus on échangeait entre pairs, plus je me figeais en mesurant ma propre chance.
Pour l’école, j’en étais consciente depuis un bail mais j’ai découvert ça dans la santé (alors que je pensais connaître le sujet ayant de la famille et des amis soignants).
Quand tu débarques à l’hôpital et qu’on t’hospitalise dans un secteur qui ne concerne pas ta maladie, qu’on te met sur liste d’attente pour une place en centre de rééducation et que tu obtiens une place dans le privé car tu as une bonne mutuelle et que tu es jeune (j’ai culpabilisé de savoir que je prenais sûrement la place de quelqu’un d’autre).
Que tu mets plus d’un an et demi à ce que ton dossier MDPH soit traité et que la personne t’explique qu’elle est désormais seule pour faire un travail où elles étaient 4 avant.
Que pour le retour à l’emploi, tout se passe de manière dematerialisee sans pouvoir avoir un interlocuteur en cas de souci et que ceux que tu arrives à joindre ne savent pas eux même car eux même découvrent les soucis. Et que ça change tous les ans!
Mon conjoint a eu besoin de faire changer l’adresse de son entreprise, tout se passe sur le net et c’est incompréhensible. Il se déplace dans les locaux de l’organisme où on lui annonce que pour répondre à sa question c’est 62€ de frais de dossier supplémentaires…
Tout ceci devient catastrophique et inégalitaire.
J’ai été auditionnée il y a quelques mois à la Cour des comptes pour dresser un bilan de la prise en charge AVC sur le territoire. Les différences de traitement entre régions sont ahurissants. Certaines victimes se retrouvent sans soin faute de structures, de places, de soignants formés… Plus on échangeait entre pairs, plus je me figeais en mesurant ma propre chance.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Ajonc35Sage
Attention, quand on parle d'emplois et ici de postes, il faudrait un chiffre fiable sur les ETP, équivalents temps plein.mathmax a écrit:Quelques chiffres pour analyser ces données :
- Nombre d’enseignants en 2013 : 855 000 (source INSEE)
- En 2023 : 892 000
Soit une augmentation de 4,3%.
Si les salaires avaient suivi l’inflation ( 19,5%) elle aurait donc augmenté de 24,6% et non 19,2%.
On constate donc bien une baisse de pouvoir d’achat des enseignants
Sur la même période le SMIC a augmenté de 28%.
Quand le gouvernement parle emplois, il met tout, y compris les " emplois" d'apprentis.
Je ne remets
pas en cause tes propos mais ce que l'INSEE appelle postes. J'ai des doutes sur l'augmentation.
( Dans la petite école de ma fille, sur 4 enseignantes de maternelle, 3 sont à temps partiel ( 75%), la 4ème est la directrice de l'ensemble scolaire.
Ne pas oublier aussi qu'en fin de carrière, il est possible de prendre un temps partiel si on a l'âge et les trimestres.
Ne pas oublier que l'âge de la retraite est passé à 62 ans puis à 64 ans ( avec un effet temps partiel)
- mathmaxExpert spécialisé
L’INSEE ne parle pas de postes, mais d’enseignants. Je ne comprends pas bien ton objection.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- joebar69Fidèle du forum
mathmax a écrit:L’INSEE ne parle pas de postes, mais d’enseignants. Je ne comprends pas bien ton objection.
Je pense que @Ajonc35 voulait indiquer que le nombre d'enseignant.e.s en "brut" dans l'augmentation citée, sans tenir compte des personnes passées à temps partiel et celles qui se retrouvent à devoir réaliser des trimestres supplémentaires liées à la dernière réforme des retraites est à prendre en compte. Si, on double le nombre de personnes physiques dans un service, mais que toutes sont à temps partiel, la masse salariale peut rester la même (globalement).
- MathadorEmpereur
Et surtout, il est possible de percevoir une pension partielle via la retraite progressive.Ajonc35 a écrit:Ne pas oublier aussi qu'en fin de carrière, il est possible de prendre un temps partiel si on a l'âge et les trimestres.
Le temps partiel seul ne nécessite pas d'avoir un âge ou nombre de trimestres donné.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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- Peut-on ne pas se rendre à une convocation pour être jury?
- Intempéries : Perd-on des jours de salaire si on ne peut se rendre à son établissement ?
- Ils ont gagné des millions : 21 millions d'euros d'investissement, dont 10 millions d'aides publiques, pour 10 projets privés en "E-education"
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