Amélie Oudéa-Castéra, notre ex-nouvelle ministre

Je le redis c'est une RUMEUR, donc à prendre avec de gigantesques pincettes, mais ma belle-mère (professeure de maths à la retraite) n'en a aucun souvenir, comme vous autres semble-t-il... N'est-ce pas inquiétant ? Certes c'était il y a 3 décennies, mais la mémoire est-elle sélective à ce point ? Je ne sais vraiment pas en quoi en penser si un tel "what if" devait se produire... D'un autre côté, mieux vaut peut-être lui que Valls...

Je dois faire partie des mamies..
Je le considère comme moins incompétent que les précédents. Moins tordu aussi peut-être.
Mais hier soir au JT de France 2 je l'ai trouvé intellectuellement vieilli .

GaliNéo a écrit:Je le redis c'est une RUMEUR, donc à prendre avec de gigantesques pincettes, mais ma belle-mère (professeure de maths à la retraite) n'en a aucun souvenir, comme vous autres semble-t-il... N'est-ce pas inquiétant ? Certes c'était il y a 3 décennies, mais la mémoire est-elle sélective à ce point ? Je ne sais vraiment pas en quoi en penser si un tel "what if" devait se produire... D'un autre côté, mieux vaut peut-être lui que Valls...

Disons que Claude Allègre est passé juste après et là on s'en souvient bien en revanche.

Caspar a écrit:Si je ne me trompe pas il a lui même enseigné et il connaît mieux l'Éducation nationale que notre ministre actuelle...mais pas de souvenir précis de son passage au ministère à l'époque.

Après avoir tenté de déplafonner la loi Falloux pour mieux subventionner l'enseignement privé, un peu calmé par les manifestations, il n'avait pas fait grand-chose à part réformer l'enseignement sup en semestrialisant les études…

Je ne peux pas m'empêcher de bien l'aimer... mais sans pouvoir le crier sur tous les toits !
C'est familial et peu rationnel^^ C'est lié à la ville de Pau avec laquelle j'ai des liens particuliers. Il a été le prof de certains membres de ma famille. Nous portons donc un regard particulier sur lui. Ma grand-mère l'adore bien sûr !

epekeina.tes.ousias a écrit:

Caspar a écrit:Si je ne me trompe pas il a lui même enseigné et il connaît mieux l'Éducation nationale que notre ministre actuelle...mais pas de souvenir précis de son passage au ministère à l'époque.

Après avoir tenté de déplafonner la loi Falloux pour mieux subventionner l'enseignement privé, un peu calmé par les manifestations, il n'avait pas fait grand-chose à part réformer l'enseignement sup en semestrialisant les études…

Et le latin en 5e aussi, si je ne le trompe pas...

epekeina.tes.ousias a écrit:

Caspar a écrit:Si je ne me trompe pas il a lui même enseigné et il connaît mieux l'Éducation nationale que notre ministre actuelle...mais pas de souvenir précis de son passage au ministère à l'époque.

Après avoir tenté de déplafonner la loi Falloux pour mieux subventionner l'enseignement privé, un peu calmé par les manifestations, il n'avait pas fait grand-chose à part réformer l'enseignement sup en semestrialisant les études…

Oui, la tentative de déplafonnement la loi Falloux, l'échec face aux manifestations puis l'immobilisme prudent comme politique. C'était l'époque où les profs obtenaient encore politiquement quelque chose. Le virage laïque et républicain de Bayrou est ultérieur, et probablement opportuniste.

Je me souviens avoir défilé dans la rue en scandant "BAY-ROU RI-POU ! BAL-LA-DUR OR-DURE !". Bon, l'expression par slogan, ce n'est pas toujours fin.

(Bien détacher les syllabes.)

Il n'avait pas déclaré, en partant : “I'll be back !” ? Si ça se trouve, ce sera un mélange du retour de l'empire contrattaque et de la vengeance du vampire de la mort !

epekeina.tes.ousias a écrit:Il n'avait pas déclaré, en partant : “I'll be back !” ? Si ça se trouve, ce sera un mélange du retour de l'empire contrattaque et de la vengeance du vampire de la mort !

"I'll be Black!", c'est Arnold Schwarzenegger dans Terminator.

Aperçu par hasard a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Il n'avait pas déclaré, en partant : “I'll be back !” ? Si ça se trouve, ce sera un mélange du retour de l'empire contrattaque et de la vengeance du vampire de la mort !

"I'll be Black!", c'est Arnold Schwarzenegger dans Terminator.

N'empêche qu'il est revenu… Et puis, c'est ça ou “Yippee-ki-yay Mother's feeling”…

epekeina.tes.ousias a écrit:

Caspar a écrit:Si je ne me trompe pas il a lui même enseigné et il connaît mieux l'Éducation nationale que notre ministre actuelle...mais pas de souvenir précis de son passage au ministère à l'époque.

Après avoir tenté de déplafonner la loi Falloux pour mieux subventionner l'enseignement privé, un peu calmé par les manifestations, il n'avait pas fait grand-chose à part réformer l'enseignement sup en semestrialisant les études…

C'est sans doute la raison majeure de l'aspect sympathique a posteriori de son action : il est le dernier à avoir été à ce poste en renonçant à réformer quoi que ce soit après la manifestation anti-Falloux. Il a une bonne image chez nous au bénéfice du doute, (un peu comme avec les magistrats). Après lui, pratiquement tous les ministres (y compris à mon avis J Lang) qui se sont succédé détestaient globalement le fonctionnement traditionnel de l'EN, aucun ministre n'aimait cette institution.
Du coup, je ne pense pas que ça enthousiasmerait Attal ni les Macroniens, réformistes par essence, de remettre le seul conservateur de leur camp à ce poste. Mais Macron use tellement vite ses ministres...

Très a posteriori alors, l'aspect sympathique — et avec une forme d'amnésie rétrograde pour ceux qui l'auraient eu comme ministre. En 93-94, en tout cas, sa popularité n'était pas spécialement élevée…

Aperçu par hasard a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Il n'avait pas déclaré, en partant : “I'll be back !” ? Si ça se trouve, ce sera un mélange du retour de l'empire contrattaque et de la vengeance du vampire de la mort !

"I'll be Black!", c'est Arnold Schwarzenegger dans Terminator.

"Je voudrais être noir", ce n'était pas plutôt une chanson de Nino Ferrer ?

epekeina.tes.ousias a écrit:Très a posteriori alors, l'aspect sympathique — et avec une forme d'amnésie rétrograde pour ceux qui l'auraient eu comme ministre. En 93-94, en tout cas, sa popularité n'était pas spécialement élevée…

C'est vrai, mais il y a eu un "avant" et un "après" la manifestation contre la révision de la loi Falloux. Or sur ses plus de quatre ans au ministère (il part seulement en juin 97 quand Jospin gagne les législatives, ce n'est pas sur un échec personnel), il y en a trois et demi après cette manifestation, et là il ne réforme qu'à la marge (toilettage des séries du bac et introduction de l'anglais à l'école primaire, ça ne fait pas une réforme).
Surtout, nous ne savions pas en 94 à quel point nous pourrions avoir bien pire : sa postérité s'établit ensuite parce que son successeur est un certain Claude...

epekeina.tes.ousias a écrit:Très a posteriori alors, l'aspect sympathique — et avec une forme d'amnésie rétrograde pour ceux qui l'auraient eu comme ministre. En 93-94, en tout cas, sa popularité n'était pas spécialement élevée…

Certes, mais il n'était pas détesté comme l'a été Allègre.
Ni moqué comme l'a été Châtel.
D'abord parce qu'il n'a pas fait grand chose...

Et au moment des présidentielles de 2007, cela s'était beaucoup interrogé dans la salle des profs de mon lycée pour savoir s'il était préférable de voter Royal (qui fera 25 % ), ou Bayrou (qui fera 18 %), parce que Ségolène Royal faisait d'ors et déja douter beaucoup de gens. Ailleurs, autres salles des profs, je ne sais pas.

Bref, s'il était nommé à l'Ed Nat, j'imagine plutôt les quolibets sur un ministre né en 1989 (Attal) remplacé par un ministre nommé en 1951... 34 ans / 72 ans, que parce que Bayrou serait mal aimé des profs .
(AOC ne devenant qu'une parenthèse du type Peillon ou Hamon).

Mais il se lit partout que Emmanuel Macron n'aime pas se déjuger...

Honchamp a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Très a posteriori alors, l'aspect sympathique — et avec une forme d'amnésie rétrograde pour ceux qui l'auraient eu comme ministre. En 93-94, en tout cas, sa popularité n'était pas spécialement élevée…

Certes, mais il n'était pas détesté comme l'a été Allègre.
Ni moqué comme l'a été Châtel.
D'abord parce qu'il n'a pas fait grand chose...

Et au moment des présidentielles de 2007, cela s'était beaucoup interrogé dans la salle des profs de mon lycée pour savoir s'il était préférable de voter Royal (qui fera 25 % ), ou Bayrou (qui fera 18 %), parce que Ségolène Royal faisait d'ors et déja douter beaucoup de gens. Ailleurs, autres salles des profs, je ne sais pas.

Bref, s'il était nommé à l'Ed Nat, j'imagine plutôt les quolibets sur un ministre né en 1989 (Attal) remplacé par un ministre nommé en 1951... 34 ans / 72 ans, que parce que Bayrou serait mal aimé des profs .
(AOC ne devenant qu'une parenthèse du type Peillon ou Hamon).

Mais il se lit partout que Emmanuel Macron n'aime pas se déjuger...

Ségolène Royal avait déjà un côté AOC, avec son expérience de maman.

Honchamp a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Très a posteriori alors, l'aspect sympathique — et avec une forme d'amnésie rétrograde pour ceux qui l'auraient eu comme ministre. En 93-94, en tout cas, sa popularité n'était pas spécialement élevée…

Certes, mais il n'était pas détesté comme l'a été Allègre.
Ni moqué comme l'a été Châtel.
D'abord parce qu'il n'a pas fait grand chose...

Méprisé, je dirais… Quant à Châtel, sa DEGESCO et lui ont beaucoup fait.
Allègre, j'étais déjà parti quand il est arrivé : mais pas mal de mes collèges l'attendaient avec espérance — ils sont tombés de haut.
En réalité, si on a un peu plus de mémoire, on est obligé de se dire que très peu de ministres de l'EN, sinon aucun, n'ont été “appréciés” à l'usage…

Prezbo a écrit:
Ségolène Royal avait déjà un côté AOC, avec son expérience de maman.

Les enfants qui sont bons et généreux et qu'il suffit de canaliser… Redoutable !

Bayrou ou AOC ou un autre, peu importe, ce sera la politique de Macron/Attal. La seule raison pour laquelle je préférerais Bayrou, c'est que les journalistes / le public ne penserait plus qu'on manifeste "passque lui/elle on l'aime pas, on en veut un aut'", mais pour des raisons un chouïa plus profondes. Enfin, peut-être même pas.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Honchamp a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Très a posteriori alors, l'aspect sympathique — et avec une forme d'amnésie rétrograde pour ceux qui l'auraient eu comme ministre. En 93-94, en tout cas, sa popularité n'était pas spécialement élevée…

Certes, mais il n'était pas détesté comme l'a été Allègre.
Ni moqué comme l'a été Châtel.
D'abord parce qu'il n'a pas fait grand chose...

Méprisé, je dirais… Quant à Châtel, sa DEGESCO et lui ont beaucoup fait.
Allègre, j'étais déjà parti quand il est arrivé : mais pas mal de mes collèges l'attendaient avec espérance — ils sont tombés de haut.
En réalité, si on a un peu plus de mémoire, on est obligé de se dire que très peu de ministres de l'EN, sinon aucun, n'ont été “appréciés” à l'usage…

Effectivement, lequel a été apprécié  à l'usage ?

Quand on a commencé à être vraiment malmenés (réformes, réformes, réformes, comme aurait pu le chanter Dalida),  il y a eu pas mal d'attentes sur certains , parce qu'ils étaient "de la maison" . L'idée qu'ils ne nous trahiraient pas.

Xavier Darcos, par exemple.
Vincent Peillon, dont le départ après 3 mois, a été ressenti comme un lâchage.
Peut-être même Blanquer.
En fait, ce sont d'abord des politiques, au service de la politique de leur mentor. Et qui ne s'étaient guère frottés au terrain, même s'ils étaient professeurs.

Sinon, Bayrou reste comme le gars qui a mis une claque à un gamin mal élevé qui lui faisait les poches lors d'un déplacement.
Cela n'avait pas soulevé de grosses protestations à l'époque. Je dirais même que cela a contribué positivement à son image.
Qu'en serait-il aujourd'hui ?

@Lédissé : tout à fait d'accord.

D’accord aussi avec Lédissé.

Bayrou, c’est en effet le latin en 5ème (je suis passée en 4ème juste avant on dirait), mais il me semble me souvenir de collègues de LC qui ne trouvaient pas cela fantastique (pas d’avis là-dessus pour ma part, si ce n’est que mes 5èmes latinistes étaient insupportables ).

Honchamp a écrit:
Cela n'avait pas soulevé de grosses protestations à l'époque. Je dirais même que cela a contribué positivement à son image.

Je n'ai pas le même souvenir : ça a tourné en boucle dans les médias. Évidemment, les abonnés du Figaro l'ont trouvé formidable, mais les protestations ont été nombreuses.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Honchamp a écrit:
Cela n'avait pas soulevé de grosses protestations à l'époque. Je dirais même que cela a contribué positivement à son image.

Je n'ai pas le même souvenir : ça a tourné en boucle dans les médias. Évidemment, les abonnés du Figaro l'ont trouvé formidable, mais les protestations ont été nombreuses.

Je ne suis pas abonnée au Figaro même si je le lis grâce à mon bouquet numérique.
Dans les salles des profs du secondaire, nous étions un certain nombre à nous en amuser, et même à envier le geste ! Je ne me rappelle pas de cris d'orfraies. Sacrée liberté qu'il avait prise... Rien que pour ça, chapeau !

Les salles des profs et les médias, ce n'est pas la même chose — surtout pendant une campagne électorale.
Mais il n'est peut-être pas faux d'imaginer que c'était peut-être la seule fois dans sa vie, ou Bayrou a agi de manière vigoureuse…

epekeina.tes.ousias a écrit:

Honchamp a écrit:
Cela n'avait pas soulevé de grosses protestations à l'époque. Je dirais même que cela a contribué positivement à son image.

Je n'ai pas le même souvenir : ça a tourné en boucle dans les médias. Évidemment, les abonnés du Figaro l'ont trouvé formidable, mais les protestations ont été nombreuses.

Dans mon souvenir, la gifle avait fait décoller Bayrou dans les sondages. Elle avait été largement approuvée autour de moi, y compris par les enseignants et professions intellectuelles, preuve déjà de l'exaspération de l'opinion publique face à ce qui était perçu comme une impunité de la petite délinquance.

Lédissé a écrit:Bayrou ou AOC ou un autre, peu importe, ce sera la politique de Macron/Attal. La seule raison pour laquelle je préférerais Bayrou, c'est que les journalistes / le public ne penserait plus qu'on manifeste "passque lui/elle on l'aime pas, on en veut un aut'", mais pour des raisons un chouïa plus profondes. Enfin, peut-être même pas.

Comment disait De Gaule déjà? Ah oui:" changement d'herbage réjouit les veaux"