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- olive27400Niveau 8
Baldred a écrit:olive27400 a écrit:Baldred a écrit:Non, ni toi ni moi n'avons tout le texte et le contexte. Je trouve l'idée du dernier message par mail pour se soulager, si c'est bien de cela qu'il s'agit, très critiquable. Mais peut-être le contexte le rend-il excusable.
Concernant le recteur, c'est juste pour dire, une fois de plus, que c'est d'abord l'institution qui est responsable de ce qui n'est pas supportable.
Non, tu as un prisme déformant.
Qu'est-ce que la hiérarchie a à avoir avec des élèves pénibles, insolents et qui ne travaillent pas? Il me semble que les fils sont nombreux où l'on voit les collègues en souffrance par des comportements d'élèves ou un harcèlement de parents ?
Ce n'est pas le prof qui a médiatisé son écrit mais un parent vexé qui semble se sentir visé.
C'est de l'ironie ?
Notre métier est difficile juste parce que les gosses sont mal élevès par des parents irresponsables ? C'est ça tonprismeanalyse ?
L'EN merdoie depuis X années et nous en serions les seules victimes ? Et pas les élèves ?
Tu confonds les conséquences et les causes.
Heureusement, tu dois plaisanter.
Il est certain que nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. L'insolence n'est pas une compétence que l'on acquiert ou pas à l'école. C'est une façon dont on perçoit les gens et cela vient de l'éducation des parents.
Et même si tu peux le regretter, ce n'est pas l'Etat qui élève les enfants mais bien les parents. Je ne vois pas en quoi de meilleures conditions de travail pourraient réduire l'insolence qui est souvent le fait d'élèves qui ont de bons résultats scolaires.
Mais quand tu partiras à la retraite, n'hésite pas à t'en prendre à ceux que tu juges responsable. Ce prof lui n'a fait que donner un dernier conseil à ses élèves : respecter ceux qui font leur travail et travailler régulièrement car il a vu le public changer et ses conditions d'enseignement aussi. Son point de vue et le mien ne sont pas moins légitimes que le tien.
- BaldredSage
olive27400 a écrit:Baldred a écrit:olive27400 a écrit:Baldred a écrit:Non, ni toi ni moi n'avons tout le texte et le contexte. Je trouve l'idée du dernier message par mail pour se soulager, si c'est bien de cela qu'il s'agit, très critiquable. Mais peut-être le contexte le rend-il excusable.
Concernant le recteur, c'est juste pour dire, une fois de plus, que c'est d'abord l'institution qui est responsable de ce qui n'est pas supportable.
Non, tu as un prisme déformant.
Qu'est-ce que la hiérarchie a à avoir avec des élèves pénibles, insolents et qui ne travaillent pas? Il me semble que les fils sont nombreux où l'on voit les collègues en souffrance par des comportements d'élèves ou un harcèlement de parents ?
Ce n'est pas le prof qui a médiatisé son écrit mais un parent vexé qui semble se sentir visé.
C'est de l'ironie ?
Notre métier est difficile juste parce que les gosses sont mal élevès par des parents irresponsables ? C'est ça tonprismeanalyse ?
L'EN merdoie depuis X années et nous en serions les seules victimes ? Et pas les élèves ?
Tu confonds les conséquences et les causes.
Heureusement, tu dois plaisanter.
Il est certain que nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. L'insolence n'est pas une compétence que l'on acquiert ou pas à l'école. C'est une façon dont on perçoit les gens et cela vient de l'éducation des parents.
Et même si tu peux le regretter, ce n'est pas l'Etat qui élève les enfants mais bien les parents. Je ne vois pas en quoi de meilleures conditions de travail pourraient réduire l'insolence qui est souvent le fait d'élèves qui ont de bons résultats scolaires.
Mais quand tu partiras à la retraite, n'hésite pas à t'en prendre à ceux que tu juges responsable. Ce prof lui n'a fait que donner un dernier conseil à ses élèves : respecter ceux qui font leur travail et travailler régulièrement car il a vu le public changer et ses conditions d'enseignement aussi. Son point de vue et le mien ne sont pas moins légitimes que le tien.
En effet restons sur nos longueurs d'ondes différentes, ce serait trop long.
Concernant ce fil, tu interprétes à ta façon l'intention de ce prof en y ajoutant ce que toi tu penses.
Pour l'instant, rien ne permet de décider l'intention de ces "dernières paroles". Il ne s'agit donc pas de légitimité de point de vue puisque nous ignorons le sien. Nous l'interprétons simplement différemment.
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- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Panta Rhei a écrit:Lu à l’instant via Cafeyn, édition d’hier. Much ado about nothing.
Oui. Clairement, la meilleure décision qu'aurait pu prendre l'auteur de l'article, c'est de ne pas l'écrire.
Il y a une sorte de paradoxe à médiatiser la réaction indignée d'un parent à un mail d'enseignant qu'on présente dans un premier temps comme potentiellement problématique, pour finalement conclure que le parent s'agite pour rien et que le problème n'existe pas. Mais si le problème n'existe pas et que tout se résume à l'hypersensibilité d'un casse-pied qui fait inutilement monter la mayonnaise, pourquoi en faire un article? Ce paradoxe peut donner l'impression d'une intention sous-jacente plus retorse qu'il n'y paraît lorsque l'on s'en tient à ce que l'article semble dire. En voyant les choses sous cet angle, je suis dans le fond assez d'accord avec ça:
Bladred a écrit:Je trouve au contraire l'article particulièrement vicieux qui rapporte des faits non avérés qui dressent le portrait d'un collègue affaibli tout en paraissant le défendre.
- BaldredSage
Aperçu par hasard a écrit:Panta Rhei a écrit:Lu à l’instant via Cafeyn, édition d’hier. Much ado about nothing.
Oui. Clairement, la meilleure décision qu'aurait pu prendre l'auteur de l'article, c'est de ne pas l'écrire.
Il y a une sorte de paradoxe à médiatiser la réaction indignée d'un parent à un mail d'enseignant qu'on présente dans un premier temps comme potentiellement problématique, pour finalement conclure que le parent s'agite pour rien et que le problème n'existe pas. Mais si le problème n'existe pas et que tout se résume à l'hypersensibilité d'un casse-pied qui fait inutilement monter la mayonnaise, pourquoi en faire un article? Ce paradoxe peut donner l'impression d'une intention sous-jacente plus retorse qu'il n'y paraît lorsque l'on s'en tient à ce que l'article semble dire. En voyant les choses sous cet angle, je suis dans le fond assez d'accord avec ça:Bladred a écrit:Je trouve au contraire l'article particulièrement vicieux qui rapporte des faits non avérés qui dressent le portrait d'un collègue affaibli tout en paraissant le défendre.
- HonchampDoyen
Aperçu par hasard a écrit:Panta Rhei a écrit:Lu à l’instant via Cafeyn, édition d’hier. Much ado about nothing.
Oui. Clairement, la meilleure décision qu'aurait pu prendre l'auteur de l'article, c'est de ne pas l'écrire.
Il y a une sorte de paradoxe à médiatiser la réaction indignée d'un parent à un mail d'enseignant qu'on présente dans un premier temps comme potentiellement problématique, pour finalement conclure que le parent s'agite pour rien et que le problème n'existe pas. Mais si le problème n'existe pas et que tout se résume à l'hypersensibilité d'un casse-pied qui fait inutilement monter la mayonnaise, pourquoi en faire un article? Ce paradoxe peut donner l'impression d'une intention sous-jacente plus retorse qu'il n'y paraît lorsque l'on s'en tient à ce que l'article semble dire. En voyant les choses sous cet angle, je suis dans le fond assez d'accord avec ça:Bladred a écrit:Je trouve au contraire l'article particulièrement vicieux qui rapporte des faits non avérés qui dressent le portrait d'un collègue affaibli tout en paraissant le défendre.
L'article a été écrit par quelqu'un qui le signe, donc à priori un salarié du journal . Il y a vu un coup d'édition en mode local, c'est tout !
Donc un journaliste dans une ville de 10 000 habitants, Rethel, assez prospère, où il ne se passe pas grand chose, sauf les coups de gueule du maire, brouillé avec tout le monde... Ville connue pour l'excellence de son boudin blanc et son foirail...
Le parent a dû appeler le journal. Le journaliste y a donc vu un thème qui le change de son quotidien: les profs, ça fait causer...
Le journaliste a toutefois fait son boulot sérieusement, il s'est informé auprès du principal, a appelé le rectorat. Il aurait pu se contenter de la déclaration du parent.
L'article s'est retrouvé en page "Région". Mais dans une édition locale, et le groupe Rossel n'a pas jugé bon de le passer dans tous ses journaux du Nord-Est et du Nord, je viens de vérifier.
Bref, une satisfaction pour le journaliste de Rethel, mais une tempête dans un verre d'eau.
Ceci dit, ça nous occupe. Et nous amène à nous positionner. Perso, je pense qu'il est bon de dire les choses clairement. Il l'a fait. Il y a tellement de gens qui sont dans le "pas de vagues".
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
@Honchamp C'est pour ça que je disais que l'article "peut donner l'impression" d'une intention assez retorse. Il y a sans doute plus d'opportunisme que de malveillance dans la démarche et en effet dans ce type de presse régionale, l'objectif premier est probablement de remplir du papier. Il n'empêche que le résultat n'est pas bien différent, parce que le journal fait entendre les récriminations du parent sur un bruit de fond déjà bien nourri. "Les profs, ça fait causer", et les problèmes des profs plus encore... et on se demande bien pourquoi ils en ont tant, d'ailleurs...
- MathadorEmpereur
À cause des parents qui consultent leur avocat au lieu d'éduquer leurs enfants, entre autres…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BaldredSage
Honchamp a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Panta Rhei a écrit:Lu à l’instant via Cafeyn, édition d’hier. Much ado about nothing.
Oui. Clairement, la meilleure décision qu'aurait pu prendre l'auteur de l'article, c'est de ne pas l'écrire.
Il y a une sorte de paradoxe à médiatiser la réaction indignée d'un parent à un mail d'enseignant qu'on présente dans un premier temps comme potentiellement problématique, pour finalement conclure que le parent s'agite pour rien et que le problème n'existe pas. Mais si le problème n'existe pas et que tout se résume à l'hypersensibilité d'un casse-pied qui fait inutilement monter la mayonnaise, pourquoi en faire un article? Ce paradoxe peut donner l'impression d'une intention sous-jacente plus retorse qu'il n'y paraît lorsque l'on s'en tient à ce que l'article semble dire. En voyant les choses sous cet angle, je suis dans le fond assez d'accord avec ça:Bladred a écrit:Je trouve au contraire l'article particulièrement vicieux qui rapporte des faits non avérés qui dressent le portrait d'un collègue affaibli tout en paraissant le défendre.
L'article a été écrit par quelqu'un qui le signe, donc à priori un salarié du journal . Il y a vu un coup d'édition en mode local, c'est tout !
Donc un journaliste dans une ville de 10 000 habitants, Rethel, assez prospère, où il ne se passe pas grand chose, sauf les coups de gueule du maire, brouillé avec tout le monde... Ville connue pour l'excellence de son boudin blanc et son foirail...
Le parent a dû appeler le journal. Le journaliste y a donc vu un thème qui le change de son quotidien: les profs, ça fait causer...
Le journaliste a toutefois fait son boulot sérieusement, il s'est informé auprès du principal, a appelé le rectorat. Il aurait pu se contenter de la déclaration du parent.
L'article s'est retrouvé en page "Région". Mais dans une édition locale, et le groupe Rossel n'a pas jugé bon de le passer dans tous ses journaux du Nord-Est et du Nord, je viens de vérifier.
Bref, une satisfaction pour le journaliste de Rethel, mais une tempête dans un verre d'eau.
Ceci dit, ça nous occupe. Et nous amène à nous positionner. Perso, je pense qu'il est bon de dire les choses clairement. Il l'a fait. Il y a tellement de gens qui sont dans le "pas de vagues".
Oui, il est bon de dire les choses clairement.
Non, il ne l'a pas dit clairement dans un mail après son départ en retraite.
- DaphnéDemi-dieu
roxanne a écrit:Oui, mais il ne remettra pas en cause l'attitude de son gamin.
Maintenant c'est SON problème, c'est lui qui devra se démerd... avec si son gamin fait des conn.. ou tourne mal.
- lene75Prophète
En attendant, il y a une gamine qui s'est sentie valorisée parce que le prof a encouragé les sérieux et qu'elle a compris que s'il était parti, ce n'était pas de sa faute à elle mais de celle des emm*. Je sais que ces élèves sérieux n'intéressent pas grand monde à l' EN, mais c'est aussi un élément important de l'histoire. Et le journaliste lui a donné la parole, pour une fois. C'est pas si mal déjà.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- zigmag17Guide spirituel
Absolument. Ca s'appelle remettre les pendules à l'heure.
- BaldredSage
zigmag17 a écrit:Absolument. Ca s'appelle remettre les pendules à l'heure.
J'imagine que les positions étant claires, et la vôtre majoritaire, il n'est plus utile de remettre une pièce dans la machine.
Peut-être dire quand même, au delà de ce cas, que la question de l'année ou des années de trop, se pose et risque de se poser de plus en plus à mesure que le départ est retardé. Cette question, pour avoir vu très vite des profs qui me servaient de modèles souffrir de ne plus être après avoir été, me préoccupe puisque l'année prochaine sera ma dernière. De même que le burn-out, l'impression de perte d'énergie et de pouvoir touche peut-être d'abord les plus engagés d'entre nous et il est difficile de l'anticiper, ce que nous avons pu faire de satisfaisant ne protège pas du doute, de l'usure. Ce mail amer matérialise, ce que je redoute le plus, mal fermer la porte derrière moi, au risque d'entacher la suite.
- roxanneOracle
C'est très vrai.Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Absolument. Ca s'appelle remettre les pendules à l'heure.
J'imagine que les positions étant claires, et la vôtre majoritaire, il n'est plus utile de remettre une pièce dans la machine.
Peut-être dire quand même, au delà de ce cas, que la question de l'année ou des années de trop, se pose et risque de se poser de plus en plus à mesure que le départ est retardé. Cette question, pour avoir vu très vite des profs qui me servaient de modèles souffrir de ne plus être après avoir été, me préoccupe puisque l'année prochaine sera ma dernière. De même que le burn-out, l'impression de perte d'énergie et de pouvoir touche peut-être d'abord les plus engagés d'entre nous et il est difficile de l'anticiper, ce que nous avons pu faire de satisfaisant ne protège pas du doute, de l'usure. Ce mail amer matérialise, ce que je redoute le plus, mal fermer la porte derrière moi, au risque d'entacher la suite.
- AsarteLilithEsprit sacré
C'est très juste, ce que tu dis. Je suis dans ma 16e année de carrière, et ce sentiment d'usure, de ne pas pouvoir être fière de ce que je peux faire de bien, de douter en permanence (crise d'angoisse de novembre à Décembre en général, voire plus) me pèse et me fait craindre de finir soit très aigrie, soit dépressive.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- nonoHabitué du forum
Peut-être se faire accompagner lors de cette dernière année.Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Absolument. Ca s'appelle remettre les pendules à l'heure.
J'imagine que les positions étant claires, et la vôtre majoritaire, il n'est plus utile de remettre une pièce dans la machine.
Peut-être dire quand même, au delà de ce cas, que la question de l'année ou des années de trop, se pose et risque de se poser de plus en plus à mesure que le départ est retardé. Cette question, pour avoir vu très vite des profs qui me servaient de modèles souffrir de ne plus être après avoir été, me préoccupe puisque l'année prochaine sera ma dernière. De même que le burn-out, l'impression de perte d'énergie et de pouvoir touche peut-être d'abord les plus engagés d'entre nous et il est difficile de l'anticiper, ce que nous avons pu faire de satisfaisant ne protège pas du doute, de l'usure. Ce mail amer matérialise, ce que je redoute le plus, mal fermer la porte derrière moi, au risque d'entacher la suite.
C'est ce que je compte faire pour ma dernière année (dans 2 ans environ).
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Prof en LP
- zigmag17Guide spirituel
Je ressens cela aussi. Six ans avant la retraite. J'ai pris de la distance avec ce métier depuis quelques années pour différentes raisons et suite à divers événements . Le problème étant qu'en dépit de cette posture nous travaillons avec de l'humain et distance ou pas on ne peut pas faire l'économie des échanges et des interactions avec les groupes et la hiérarchie. Je ne terminerai pas dans l'aigreur pure mais dans le le sentiment d'être désabusée oui ( c'est déjà fait) et dans la colère de voir la violence que l'on nous fait subir à nous et aux élèves ( fait aussi).
- BaldredSage
zigmag17 a écrit:Je ressens cela aussi. Six ans avant la retraite. J'ai pris de la distance avec ce métier depuis quelques années pour différentes raisons et suite à divers événements . Le problème étant qu'en dépit de cette posture nous travaillons avec de l'humain et distance ou pas on ne peut pas faire l'économie des échanges et des interactions avec les groupes et la hiérarchie. Je ne terminerai pas dans l'aigreur pure mais dans le le sentiment d'être désabusée oui ( c'est déjà fait) et dans la colère de voir la violence que l'on nous fait subir à nous et aux élèves ( fait aussi).
Heureux qu'on se retrouve sur ce point.
- mathmaxExpert spécialisé
nono a écrit:Peut-être se faire accompagner lors de cette dernière année.Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Absolument. Ca s'appelle remettre les pendules à l'heure.
J'imagine que les positions étant claires, et la vôtre majoritaire, il n'est plus utile de remettre une pièce dans la machine.
Peut-être dire quand même, au delà de ce cas, que la question de l'année ou des années de trop, se pose et risque de se poser de plus en plus à mesure que le départ est retardé. Cette question, pour avoir vu très vite des profs qui me servaient de modèles souffrir de ne plus être après avoir été, me préoccupe puisque l'année prochaine sera ma dernière. De même que le burn-out, l'impression de perte d'énergie et de pouvoir touche peut-être d'abord les plus engagés d'entre nous et il est difficile de l'anticiper, ce que nous avons pu faire de satisfaisant ne protège pas du doute, de l'usure. Ce mail amer matérialise, ce que je redoute le plus, mal fermer la porte derrière moi, au risque d'entacher la suite.
C'est ce que je compte faire pour ma dernière année (dans 2 ans environ).
Qu’entends-tu par ”se faire accompagner” ? Je suis sans doute à 2 ans de la retraite et vous commencez à me faire peur ! Tout ce que j’ai envisagé pour l’instant c’est un 80% pour la rentrée prochaine, puis peut-être 50% pour les quelques mois qui resteront à tirer.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- lene75Prophète
AsarteLilith a écrit:C'est très juste, ce que tu dis. Je suis dans ma 16e année de carrière, et ce sentiment d'usure, de ne pas pouvoir être fière de ce que je peux faire de bien, de douter en permanence (crise d'angoisse de novembre à Décembre en général, voire plus) me pèse et me fait craindre de finir soit très aigrie, soit dépressive.
Avec la même ancienneté, j’étais dans cet état l'an dernier. Mais pas cette année avec des classes moins difficiles, un meilleur emploi du temps et une ambiance moins pesante, même si je crains les années à venir, parce que je sais que les classes difficiles reviendront. J'en déduis que c'est quand même très contextuel et qu'il n'est pas exclu que les raisons données dans le mail soient les bonnes : insolence, absence de travail, absence de soutien de la hiérarchie, c'est usant, et pas seulement en fin de carrière. Les profs en larmes ou au bord des larmes en salle des profs à cause de ça, c'est tous les jours ou presque, des jeunes, des vieux, des débutants, des aguerris. Ça touche tout le monde. Il faut arrêter de penser que c'est lié aux fragilités des uns et des autres.
- BaldredSage
mathmax a écrit:nono a écrit:Peut-être se faire accompagner lors de cette dernière année.Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Absolument. Ca s'appelle remettre les pendules à l'heure.
J'imagine que les positions étant claires, et la vôtre majoritaire, il n'est plus utile de remettre une pièce dans la machine.
Peut-être dire quand même, au delà de ce cas, que la question de l'année ou des années de trop, se pose et risque de se poser de plus en plus à mesure que le départ est retardé. Cette question, pour avoir vu très vite des profs qui me servaient de modèles souffrir de ne plus être après avoir été, me préoccupe puisque l'année prochaine sera ma dernière. De même que le burn-out, l'impression de perte d'énergie et de pouvoir touche peut-être d'abord les plus engagés d'entre nous et il est difficile de l'anticiper, ce que nous avons pu faire de satisfaisant ne protège pas du doute, de l'usure. Ce mail amer matérialise, ce que je redoute le plus, mal fermer la porte derrière moi, au risque d'entacher la suite.
C'est ce que je compte faire pour ma dernière année (dans 2 ans environ).
Qu’entends-tu par ”se faire accompagner” ? Je suis sans doute à 2 ans de la retraite et vous commencez à me faire peur ! Tout ce que j’ai envisagé pour l’instant c’est un 80% pour la rentrée prochaine, puis peut-être 50% pour les quelques mois qui resteront à tirer.
C'est ce que je fais 80% cette année puis 6O% l'année prochaine. L'après travail ne me pose pas de problème, la retraite c'est la continuation de la vie par d'autres moyens. En revanche, passer avec l'agreg de 20 heures à 15, puis à 13 m'a fait découvrir que je ferai sans doute beaucoup moins de choses à 9 que quand j'en faisais 22.
C'est peut-être un tropisme personnel, mais plus j'ai de temps moins j'en ai. Je ne suis plus dans l'épuisante dépense d'énergie perpétuelle, je suis dans l'épuisante recherche d'énergie perpétuelle. Cela s'en ressent en cours, je suis moins attentif, moins réactif, je joue moins, m'amuse moins et je me retrouve tout surpris à régler dans l'énervement ce que je réglais par l'humour et l'instinct. Pour cela oui, sans doute, j'envisage de bavarder avec un psy l'année prochaine.
La difficulté de vieillir, c'est qu'on s'est soigneusement préparé à ne pas vieillir. On confond volontiers la fin et l'apogée.
Je sais exactement quel genre de prof je ne veux pas être, mais c'est mon ombre, je fais un peu attention à ce qu'elle ne me devance pas.
- nonoHabitué du forum
Voir un psy la dernière année. Je ne cherche en aucune façon à te faire peur. Chacun fait bien ce qu'il veut et ce qu'il peut.mathmax a écrit:nono a écrit:Peut-être se faire accompagner lors de cette dernière année.Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Absolument. Ca s'appelle remettre les pendules à l'heure.
J'imagine que les positions étant claires, et la vôtre majoritaire, il n'est plus utile de remettre une pièce dans la machine.
Peut-être dire quand même, au delà de ce cas, que la question de l'année ou des années de trop, se pose et risque de se poser de plus en plus à mesure que le départ est retardé. Cette question, pour avoir vu très vite des profs qui me servaient de modèles souffrir de ne plus être après avoir été, me préoccupe puisque l'année prochaine sera ma dernière. De même que le burn-out, l'impression de perte d'énergie et de pouvoir touche peut-être d'abord les plus engagés d'entre nous et il est difficile de l'anticiper, ce que nous avons pu faire de satisfaisant ne protège pas du doute, de l'usure. Ce mail amer matérialise, ce que je redoute le plus, mal fermer la porte derrière moi, au risque d'entacher la suite.
C'est ce que je compte faire pour ma dernière année (dans 2 ans environ).
Qu’entends-tu par ”se faire accompagner” ? Je suis sans doute à 2 ans de la retraite et vous commencez à me faire peur ! Tout ce que j’ai envisagé pour l’instant c’est un 80% pour la rentrée prochaine, puis peut-être 50% pour les quelques mois qui resteront à tirer.
Dans les moments importants de ma vie, j'ai eu besoin de cet accompagnement. C'est un choix personnel, d'autres n'en auront pas besoin.
_________________
Prof en LP
- mathmaxExpert spécialisé
Merci de vos réponses, c’est vrai que c’est un tournant important, mais j’avais tendance à appréhender plus la première année de retraite que la dernière de travail.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- nonoHabitué du forum
Et peut-être que ces années se passeront bien pour toi. Je te le souhaite.mathmax a écrit:Merci de vos réponses, c’est vrai que c’est un tournant important, mais j’avais tendance à appréhender plus la première année de retraite que la dernière de travail.
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Prof en LP
- BaldredSage
C'est une transition, chacun selon son caractère, sa vie nous pouvons considérer ce moment comme une fin et/ou un début. C'est en général le passage auquel on est le moins préparé..nono a écrit:Et peut-être que ces années se passeront bien pour toi. Je te le souhaite.mathmax a écrit:Merci de vos réponses, c’est vrai que c’est un tournant important, mais j’avais tendance à appréhender plus la première année de retraite que la dernière de travail.
- mathmaxExpert spécialisé
Baldred a écrit:C'est une transition, chacun selon son caractère, sa vie nous pouvons considérer ce moment comme une fin et/ou un début. C'est en général le passage auquel on est le moins préparé..nono a écrit:Et peut-être que ces années se passeront bien pour toi. Je te le souhaite.mathmax a écrit:Merci de vos réponses, c’est vrai que c’est un tournant important, mais j’avais tendance à appréhender plus la première année de retraite que la dernière de travail.
Avec le tout dernier...
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- GanbatteHabitué du forum
Baldred a écrit:C'est ce que je fais 80% cette année puis 6O% l'année prochaine. L'après travail ne me pose pas de problème, la retraite c'est la continuation de la vie par d'autres moyens. En revanche, passer avec l'agreg de 20 heures à 15, puis à 13 m'a fait découvrir que je ferai sans doute beaucoup moins de choses à 9 que quand j'en faisais 22.
C'est peut-être un tropisme personnel, mais plus j'ai de temps moins j'en ai. Je ne suis plus dans l'épuisante dépense d'énergie perpétuelle, je suis dans l'épuisante recherche d'énergie perpétuelle. Cela s'en ressent en cours, je suis moins attentif, moins réactif, je joue moins, m'amuse moins et je me retrouve tout surpris à régler dans l'énervement ce que je réglais par l'humour et l'instinct. Pour cela oui, sans doute, j'envisage de bavarder avec un psy l'année prochaine.
La difficulté de vieillir, c'est qu'on s'est soigneusement préparé à ne pas vieillir. On confond volontiers la fin et l'apogée.
Je sais exactement quel genre de prof je ne veux pas être, mais c'est mon ombre, je fais un peu attention à ce qu'elle ne me devance pas.
Toute mon admiration pour cette lucidité, et cette vigilance.
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