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- DesolationRowEmpereur
Ce que je trouve insupportable, et symptomatique, dans cet article, c'est la réaction du parent d'élève qui va "consulter son avocate". A quel point de bêtise et d'inconscience faut-il être tombé pour envisager de porter plainte après avoir reçu un tel message ?
- zigmag17Guide spirituel
Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:valle a écrit:Ou il en a[vait] juste marre. Pourquoi dis-tu qu'il était "en difficulté" (dans le jargon, qu'il n'avait pas les compétences pour l'exercice du métier ou qu'il avait des problèmes psycho-psyquiatriques en interférence avec son exercice professionnel) ?
Parce que @valle, tu ne règles pas tes comptes ni de dit ses 4 vérités à quelqu'un par mail, une fois que tu es sûr de ne plus jamais la revoir. Ça soulage sûrement mais ça constate juste que tu n'as pas pu le faire avant. Ce collègue qui semble avoir anticipé son départ en retraite vivait peut- être cette année de trop que je redoute moi-même. Alors oui, je pense qu'il était en difficulté. Pourquoi, ça n'arrive jamais ?
"Etre en difficulté " suppose une faiblesse, une incapacité quasi intrinsèque à faire quelque chose. Je préfère dire " être empêché de travailler" qui produit l'idée d'une force extérieure qui interfère dans notre volonté d'action, comme un rouleau compresseur. Et parfois certains élèves tiennent très bien ce rôle. Je pense en effet que le collègue n'a pas pu s'exprimer avant. Etre inaudible - demander des sanctions qui n'arrivent jamais et s'épuiser dans des classes épouvantables pour s'escrimer à donner le meilleur aux deux ou trois élèves qui sont là pour bosser- est un quotidien répandu dans notre profession.
Que ce moyen soit le seul avant de quitter le théâtre de l'EN pour dire ce qu'on en pense paraît justifié.
Qu'un parent s'en empare pour hurler au scandale et faire bouger les mécanismes bien connus de pression et intimidation avec le fameux " porter plainte " pour du grand n'importe quoi ( "Il a dit que les élèves étaient pas sages. Ouin je porte plainte " donne une idée de ce que le collègue a pu subir.
Ma voisine de classe est une prof qui hurle sur des classes tétanisées, rejeté tout échange en ne quittant pas sa classe et en ne venant pas en salle des profs. Elle n'est pas en difficulté ?
J'ai été un prof en difficulté. Pourquoi pas ?
Je ne remets certes pas en cause les situations, je ne me le permettrais pas. C'est l'expression que je récuse.
Moi aussi je rencontre des difficultés avec certaines classes, ô combien. Mais le jour où un PA nous a sorti en réunion " On sait qu'avec telle classe vous êtes -l'équipe pédagogique- en difficulté " j'ai réagi comme ici. Non nous ne sommes pas en difficulté ( sous-entendu nous ne savons pas faire), nous avons des élèves difficiles et nous cherchons des solutions que vous pourriez sans doute nous aider à trouver ( sous-entendu on nous demande de travailler dans des conditions dantesques mais nous ne sommes qu'humains et dans ces cas précis il faudrait faire en sorte que les élèves comprennent qu'ils n'auront pas le dernier mot).
Je ne me répéterai pas parce que je tourne en boucle parfois. Je joue peut-être sur les mots mais je tiens à cette nuance. "Rencontrer des difficultés " ok, "être en difficulté " non. Il n'y a qu'un pas ensuite avec une hiérarchie qui va nous dire par exemple qu'elle doit nous " protéger " parce que nous ne savons pas faire, et développer des stratégies destructrices. Et quel plus beau terrain d'expérimentation pour cela que le " prof en difficulté".
Non.
- sookieGrand sage
sookie a écrit:Voilà l’article
Il n'est pas autorisé de diffuser entièrement un article de journal quand celui-ci est réservé à ses abonnés, nous devons donc supprimer ton image, Sookie. En revanche, la modération réitère le conseil donné par un autre membre : ce journal est accessible via le site Cafeyn qui est gratuit pour nous quand on passe par Preau.
Oups désolée (mais c’était une capture d’écran de Préau )
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- BaldredSage
Le problème est donc bien dans la reconnaissance, et le soutien par la hiérarchie et l'institution. C'est bien d'elles dont il faut le plus se méfier. Je ne dis pas autre chose. Le mail final aux élèves me paraît déplacé, la mise en cause de l'institution nécessaire.zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:
Parce que @valle, tu ne règles pas tes comptes ni de dit ses 4 vérités à quelqu'un par mail, une fois que tu es sûr de ne plus jamais la revoir. Ça soulage sûrement mais ça constate juste que tu n'as pas pu le faire avant. Ce collègue qui semble avoir anticipé son départ en retraite vivait peut- être cette année de trop que je redoute moi-même. Alors oui, je pense qu'il était en difficulté. Pourquoi, ça n'arrive jamais ?
"Etre en difficulté " suppose une faiblesse, une incapacité quasi intrinsèque à faire quelque chose. Je préfère dire " être empêché de travailler" qui produit l'idée d'une force extérieure qui interfère dans notre volonté d'action, comme un rouleau compresseur. Et parfois certains élèves tiennent très bien ce rôle. Je pense en effet que le collègue n'a pas pu s'exprimer avant. Etre inaudible - demander des sanctions qui n'arrivent jamais et s'épuiser dans des classes épouvantables pour s'escrimer à donner le meilleur aux deux ou trois élèves qui sont là pour bosser- est un quotidien répandu dans notre profession.
Que ce moyen soit le seul avant de quitter le théâtre de l'EN pour dire ce qu'on en pense paraît justifié.
Qu'un parent s'en empare pour hurler au scandale et faire bouger les mécanismes bien connus de pression et intimidation avec le fameux " porter plainte " pour du grand n'importe quoi ( "Il a dit que les élèves étaient pas sages. Ouin je porte plainte " donne une idée de ce que le collègue a pu subir.
Ma voisine de classe est une prof qui hurle sur des classes tétanisées, rejeté tout échange en ne quittant pas sa classe et en ne venant pas en salle des profs. Elle n'est pas en difficulté ?
J'ai été un prof en difficulté. Pourquoi pas ?
Je ne remets certes pas en cause les situations, je ne me le permettrais pas. C'est l'expression que je récuse.
Moi aussi je rencontre des difficultés avec certaines classes, ô combien. Mais le jour où un PA nous a sorti en réunion " On sait qu'avec telle classe vous êtes -l'équipe pédagogique- en difficulté " j'ai réagi comme ici. Non nous ne sommes pas en difficulté ( sous-entendu nous ne savons pas faire), nous avons des élèves difficiles et nous cherchons des solutions que vous pourriez sans doute nous aider à trouver ( sous-entendu on nous demande de travailler dans des conditions dantesques mais nous ne sommes qu'humains et dans ces cas précis il faudrait faire en sorte que les élèves comprennent qu'ils n'auront pas le dernier mot).
Je ne me répéterai pas parce que je tourne en boucle parfois. Je joue peut-être sur les mots mais je tiens à cette nuance. "Rencontrer des difficultés " ok, "être en difficulté " non. Il n'y a qu'un pas ensuite avec une hiérarchie qui va nous dire par exemple qu'elle doit nous " protéger " parce que nous ne savons pas faire, et développer des stratégies destructrices. Et quel plus beau terrain d'expérimentation pour cela que le " prof en difficulté".
Non.
- nonoHabitué du forum
Oui, je te rejoins sur cette nuance. "Etre en difficulté" est souvent utilisé comme euphémisme pour ne pas dire "être nul(le)"zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:
Parce que @valle, tu ne règles pas tes comptes ni de dit ses 4 vérités à quelqu'un par mail, une fois que tu es sûr de ne plus jamais la revoir. Ça soulage sûrement mais ça constate juste que tu n'as pas pu le faire avant. Ce collègue qui semble avoir anticipé son départ en retraite vivait peut- être cette année de trop que je redoute moi-même. Alors oui, je pense qu'il était en difficulté. Pourquoi, ça n'arrive jamais ?
"Etre en difficulté " suppose une faiblesse, une incapacité quasi intrinsèque à faire quelque chose. Je préfère dire " être empêché de travailler" qui produit l'idée d'une force extérieure qui interfère dans notre volonté d'action, comme un rouleau compresseur. Et parfois certains élèves tiennent très bien ce rôle. Je pense en effet que le collègue n'a pas pu s'exprimer avant. Etre inaudible - demander des sanctions qui n'arrivent jamais et s'épuiser dans des classes épouvantables pour s'escrimer à donner le meilleur aux deux ou trois élèves qui sont là pour bosser- est un quotidien répandu dans notre profession.
Que ce moyen soit le seul avant de quitter le théâtre de l'EN pour dire ce qu'on en pense paraît justifié.
Qu'un parent s'en empare pour hurler au scandale et faire bouger les mécanismes bien connus de pression et intimidation avec le fameux " porter plainte " pour du grand n'importe quoi ( "Il a dit que les élèves étaient pas sages. Ouin je porte plainte " donne une idée de ce que le collègue a pu subir.
Ma voisine de classe est une prof qui hurle sur des classes tétanisées, rejeté tout échange en ne quittant pas sa classe et en ne venant pas en salle des profs. Elle n'est pas en difficulté ?
J'ai été un prof en difficulté. Pourquoi pas ?
Je ne remets certes pas en cause les situations, je ne me le permettrais pas. C'est l'expression que je récuse.
Moi aussi je rencontre des difficultés avec certaines classes, ô combien. Mais le jour où un PA nous a sorti en réunion " On sait qu'avec telle classe vous êtes -l'équipe pédagogique- en difficulté " j'ai réagi comme ici. Non nous ne sommes pas en difficulté ( sous-entendu nous ne savons pas faire), nous avons des élèves difficiles et nous cherchons des solutions que vous pourriez sans doute nous aider à trouver ( sous-entendu on nous demande de travailler dans des conditions dantesques mais nous ne sommes qu'humains et dans ces cas précis il faudrait faire en sorte que les élèves comprennent qu'ils n'auront pas le dernier mot).
Je ne me répéterai pas parce que je tourne en boucle parfois. Je joue peut-être sur les mots mais je tiens à cette nuance. "Rencontrer des difficultés " ok, "être en difficulté " non. Il n'y a qu'un pas ensuite avec une hiérarchie qui va nous dire par exemple qu'elle doit nous " protéger " parce que nous ne savons pas faire, et développer des stratégies destructrices. Et quel plus beau terrain d'expérimentation pour cela que le " prof en difficulté".
Non.
Et ça finit par devenir insupportable.
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Prof en LP
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Qu'on rencontre des difficultés ou qu'on soit en difficulté, on mériterait dans tous les cas de l'aide et une protection adaptée pour ne pas en être réduit à envoyer ce genre de mails, qui n'apaise pas la rancœur...
Mais ça aurait quand même dû rester un non-événement, ça me paraît assez inoffensif comme mail, pour les élèves.
Je pense juste au prof derrière qui peut être plein de ressentiment.
Mais ça aurait quand même dû rester un non-événement, ça me paraît assez inoffensif comme mail, pour les élèves.
Je pense juste au prof derrière qui peut être plein de ressentiment.
- nonoHabitué du forum
Bien entendu.Lowpow29 a écrit:Qu'on rencontre des difficultés ou qu'on soit en difficulté, on mériterait dans tous les cas de l'aide et une protection adaptée pour ne pas en être réduit à envoyer ce genre de mails, qui n'apaise pas la rancœur...
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Prof en LP
- zigmag17Guide spirituel
Baldred a écrit:Le problème est donc bien dans la reconnaissance, et le soutien par la hiérarchie et l'institution. C'est bien d'elles dont il faut le plus se méfier. Je ne dis pas autre chose. Le mail final aux élèves me paraît déplacé, la mise en cause de l'institution nécessaire.zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:
"Etre en difficulté " suppose une faiblesse, une incapacité quasi intrinsèque à faire quelque chose. Je préfère dire " être empêché de travailler" qui produit l'idée d'une force extérieure qui interfère dans notre volonté d'action, comme un rouleau compresseur. Et parfois certains élèves tiennent très bien ce rôle. Je pense en effet que le collègue n'a pas pu s'exprimer avant. Etre inaudible - demander des sanctions qui n'arrivent jamais et s'épuiser dans des classes épouvantables pour s'escrimer à donner le meilleur aux deux ou trois élèves qui sont là pour bosser- est un quotidien répandu dans notre profession.
Que ce moyen soit le seul avant de quitter le théâtre de l'EN pour dire ce qu'on en pense paraît justifié.
Qu'un parent s'en empare pour hurler au scandale et faire bouger les mécanismes bien connus de pression et intimidation avec le fameux " porter plainte " pour du grand n'importe quoi ( "Il a dit que les élèves étaient pas sages. Ouin je porte plainte " donne une idée de ce que le collègue a pu subir.
Ma voisine de classe est une prof qui hurle sur des classes tétanisées, rejeté tout échange en ne quittant pas sa classe et en ne venant pas en salle des profs. Elle n'est pas en difficulté ?
J'ai été un prof en difficulté. Pourquoi pas ?
Je ne remets certes pas en cause les situations, je ne me le permettrais pas. C'est l'expression que je récuse.
Moi aussi je rencontre des difficultés avec certaines classes, ô combien. Mais le jour où un PA nous a sorti en réunion " On sait qu'avec telle classe vous êtes -l'équipe pédagogique- en difficulté " j'ai réagi comme ici. Non nous ne sommes pas en difficulté ( sous-entendu nous ne savons pas faire), nous avons des élèves difficiles et nous cherchons des solutions que vous pourriez sans doute nous aider à trouver ( sous-entendu on nous demande de travailler dans des conditions dantesques mais nous ne sommes qu'humains et dans ces cas précis il faudrait faire en sorte que les élèves comprennent qu'ils n'auront pas le dernier mot).
Je ne me répéterai pas parce que je tourne en boucle parfois. Je joue peut-être sur les mots mais je tiens à cette nuance. "Rencontrer des difficultés " ok, "être en difficulté " non. Il n'y a qu'un pas ensuite avec une hiérarchie qui va nous dire par exemple qu'elle doit nous " protéger " parce que nous ne savons pas faire, et développer des stratégies destructrices. Et quel plus beau terrain d'expérimentation pour cela que le " prof en difficulté".
Non.
Et c'est là ou nous ne sommes pas d'accord et où je vais cesser la discussion parce que tu l'as déjà dit toi-même plus haut sur le fil: la mise en cause de l'institution est nécessaire. Mais cela ne dédouane pas certains élèves de leurs comportements odieux et s'ils peuvent prendre conscience ne serait-ce qu'un peu de ce qu'ils ont pu infliger à leur professeur ce sera très bien. Je trouve que cela fait partie de l'édification des esprits. Cela aura une portée , ou non. Mais qu'ils réfléchissent. Je pense aussi que si ce procédé a été utilisé par le collègue c'est que c'était le seul vraisemblablement envisageable pour lui. Mais sur ce point ce ne sont que spéculations.
- zigmag17Guide spirituel
nono a écrit:Bien entendu.Lowpow29 a écrit:Qu'on rencontre des difficultés ou qu'on soit en difficulté, on mériterait dans tous les cas de l'aide et une protection adaptée pour ne pas en être réduit à envoyer ce genre de mails, qui n'apaise pas la rancœur...
D'accord bien sûr
- lene75Prophète
L'institution est défaillante mais les élèves sont responsables de leurs actes. Ils n'est pas mauvais qu'ils sachent que leurs actes ont des conséquences et que ce n'est pas toujours de la faute des autres.
Édit : grillée par zigmag.
Édit : grillée par zigmag.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Baldred a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Je trouve que contrairement à ce que laisse craindre le titre, le contenu de l'article n'est pas en défaveur du collègue. C'est finalement le parent d'élève qui apparaît comme un casse-pied, avec la vapeur qui se renverse clairement à partir de "le père de famille croit également savoir...", puis le témoignage d'"Elsa", et enfin les commentaires du principal et des services académiques qui disent bien qu'il n'y a pas de quoi en faire tout un plat.
Je trouve au contraire l'article particulièrement vicieux qui rapporte des faits non avérés qui dressent le portrait d'un collègue affaibli tout en paraissant le défendre. Chaque témoignage de cet article me paraît suspect et biaisé. Cette fausse objectivité est assez répugnante.
Depuis quand tu vois les services " pas de vagues" académiques?
Eh bien, comme dirait notre ministre, ce n'est pas mon ressenti... je me place du point de vue de pas mal de lecteurs non profs, pour qui le témoignage de l'élève sera sans doute considéré comme le plus révélateur, d'autant plus qu'elle n'a a priori aucun intérêt particulier à défendre l'enseignant pour charger d'autres élèves. Or elle dit clairement: "les 3e l'ont bien cherché". Je ne comprends pas ta dernière question. En l'occurrence, faire des vagues, ce serait donner du crédit à la parole du père en mettant le prof sur la sellette, ce qu'on ne peut souhaiter. On peut soupçonner une attitude type "pas de vagues" et un manque de soutien de la part de l'institution vis-à-vis de l'enseignant avant qu'il ne soit arrêté, mais demander à cet article de creuser jusque là, c'est sans doute lui demander plus que ce qu'il est capable de donner.
- Panta RheiExpert
Lu à l’instant via Cafeyn, édition d’hier. Much ado about nothing.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- MathadorEmpereur
Ce n'est pas la faute des élèves… ou plutôt, pour être plus précis, des jeunes que l'administration considère comme des élèves mais qui étaient apparemment plus portés sur la sédition que sur les apprentissages.lene75 a écrit:Il ne fait que dire ce que nous disons (presque) tous ici tous les jours. Il était peut-être "en difficulté", oui, comme à peu près tous les profs que je connais IRL. Mais ce n'est jamais de la faute des élèves, qui ne sont pas responsables de leur comportement, et que les sages comme la gamine de l'article doivent subir en silence, parce que sinon c'est qu'ils sont intolérants.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PrezboGrand Maître
Daphné a écrit:Un parent qui n'apprécie pas qu'on expose les 4 vérités sur le comportement plus que pénible de certains élèves... dont son fils !
De toute façon je ne vois pas bien ce qu'il espère faire à la carrière d'un professeur qui part en retraite.
L'obliger à reprendre le travail.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui... J'ai toujours un peu du mal avec cette argumentation de la "responsabilité individuelle". Le comportement des individus dépend assez lourdement des contraintes sociales. Bien sûr, cela n'explique pas tous les comportements, il y a des variations individuelles, des socialisations différentes, et tout une multiplicité de facteurs. Mais c'est un levier puissant que nous avons, comme producteurs de normes scolaires, à notre disposition.lene75 a écrit:Mais ce n'est jamais de la faute des élèves, qui ne sont pas responsables de leur comportement, et que les sages comme la gamine de l'article doivent subir en silence, parce que sinon c'est qu'ils sont intolérants.
Par exemple, un enseignant qui pose une question à la cantonade se retrouve immédiatement avec une classe majoritairement passive/agressive (les élèves ne répondent pas sans manifester un refus de répondre et attendent que quelqu'un d'autre réponde) et les inévitables cinq élèves qui sont volontaires pour répondre aux questions. Cette situation pédagogique est très frustrante car seulement 20 % des élèves profitent de l'échange.
Il est pourtant facile de changer le comportement des élèves en changeant les règles du jeu : l'enseignant pose une question à toute la classe, laisse une à trois minutes pour chercher et trouver une réponse puis tire au sort un ou plusieurs élèves qui présentent leur réponse.
Ce qui est amusant, c'est la vitesse à laquelle les individus changent de comportement. J'utilise la participation aléatoire quasiment tout le temps, mais il y a quelques jours, j'ai posé une question à la cantonade par mégarde et d'un coup tous les élèves sont devenus silencieux et passifs/agressifs, je pouvais presque sentir une hostilité implicite. Après quelques secondes de silence, je réalise que c'est moi qui organise leur non réponse. Je leur dis "Attendez, on en profite pour faire une expérience anthropologique, regardez comment votre comportement va changer quand je modifie les règles". Je repose la même question, mais avec le temps de réflexion et le tirage aléatoire et hop, tous les élèves se sont mis à réfléchir à la question. Le changement de comportement n'a pris que quelques secondes.
- HonchampDoyen
Ce collègue assène quelques vérités au moment de son départ à la retraite.
Des parents d'élèves s'en offusquent et s'épanchent dans la presse locale, PQR, presse quotidienne régionale, qui n'a pas toujours de quoi se mettre sous la dent...
Ce genre de parents "tondeuse", qui ne veulent pas d'obstacles et de contrariétés pour leurs chérubins.
L'argument que ces parents auraient pu utiliser à charge contre le collègue, s'ils étaient finauds, est d'avoir utilisé "le mail interne à l'établissement".
J'imagine qu'il s'agit de pronote...
Au dessous de l'article, la réaction du principal, et celle du service de presse du rectorat :
- le principal : "un seul parent s'est plaint", et pas de problèmes ou de remontées particuliers avec cet enseignant.
- Le rectorat : extrait :
Bref, l'administration fait plus que calmer le jeu ; en gros, elle s'en fiche un peu...
Des parents d'élèves s'en offusquent et s'épanchent dans la presse locale, PQR, presse quotidienne régionale, qui n'a pas toujours de quoi se mettre sous la dent...
Ce genre de parents "tondeuse", qui ne veulent pas d'obstacles et de contrariétés pour leurs chérubins.
L'argument que ces parents auraient pu utiliser à charge contre le collègue, s'ils étaient finauds, est d'avoir utilisé "le mail interne à l'établissement".
J'imagine qu'il s'agit de pronote...
Au dessous de l'article, la réaction du principal, et celle du service de presse du rectorat :
- le principal : "un seul parent s'est plaint", et pas de problèmes ou de remontées particuliers avec cet enseignant.
- Le rectorat : extrait :
Bref, l'administration fait plus que calmer le jeu ; en gros, elle s'en fiche un peu...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HocamSage
Pour le coup, on peut dire que l'administration a bien résumé la chose. Pas besoin d'alimenter encore plus la machine idiote lancée par ce parent.
Next !
Next !
- roxanneOracle
Par contre, ce genre de messages, ça fait du bien à celui qui l'écrit sûrement et c'est déjà ça mais c'est la plupart du temps contre productif, la preuve avec la plainte.
- OudemiaBon génie
roxanne a écrit:Par contre, ce genre de messages, ça fait du bien à celui qui l'écrit sûrement et c'est déjà ça mais c'est la plupart du temps contre productif, la preuve avec la plainte.
Je ne pense pas : entre les communiqués du chef d'établissement et du rectorat, et l'avis de l'avocat qui sera certainement qu'il n'y a pas matière à plainte, ce parent enquiquineur va se retrouver bien isolé.
- roxanneOracle
Oui, mais il ne remettra pas en cause l'attitude de son gamin.
- olive27400Niveau 8
Baldred a écrit:Non, ni toi ni moi n'avons tout le texte et le contexte. Je trouve l'idée du dernier message par mail pour se soulager, si c'est bien de cela qu'il s'agit, très critiquable. Mais peut-être le contexte le rend-il excusable.
Concernant le recteur, c'est juste pour dire, une fois de plus, que c'est d'abord l'institution qui est responsable de ce qui n'est pas supportable.
Non, tu as un prisme déformant.
Qu'est-ce que la hiérarchie a à avoir avec des élèves pénibles, insolents et qui ne travaillent pas? Il me semble que les fils sont nombreux où l'on voit les collègues en souffrance par des comportements d'élèves ou un harcèlement de parents ?
Ce n'est pas le prof qui a médiatisé son écrit mais un parent vexé qui semble se sentir visé.
- Fabrice25Habitué du forum
@Roxane Peu importe, son « coup d’éclat » donne à réfléchir et en dit bien long sur l’état de notre École. C’est ce qu’il faut retenir.
- MathadorEmpereur
Ce qu'on peut retenir aussi, c'est que le rectorat a essentiellement désavoué un emmerdreur de première.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
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- AsarteLilithEsprit sacré
roxanne a écrit:Oui, mais il ne remettra pas en cause l'attitude de son gamin.
Non mais au moins ça devrait le calmer un peu.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- BaldredSage
olive27400 a écrit:Baldred a écrit:Non, ni toi ni moi n'avons tout le texte et le contexte. Je trouve l'idée du dernier message par mail pour se soulager, si c'est bien de cela qu'il s'agit, très critiquable. Mais peut-être le contexte le rend-il excusable.
Concernant le recteur, c'est juste pour dire, une fois de plus, que c'est d'abord l'institution qui est responsable de ce qui n'est pas supportable.
Non, tu as un prisme déformant.
Qu'est-ce que la hiérarchie a à avoir avec des élèves pénibles, insolents et qui ne travaillent pas? Il me semble que les fils sont nombreux où l'on voit les collègues en souffrance par des comportements d'élèves ou un harcèlement de parents ?
Ce n'est pas le prof qui a médiatisé son écrit mais un parent vexé qui semble se sentir visé.
C'est de l'ironie ?
Notre métier est difficile juste parce que les gosses sont mal élevès par des parents irresponsables ? C'est ça ton
L'EN merdoie depuis X années et nous en serions les seules victimes ? Et pas les élèves ?
Tu confonds les conséquences et les causes.
Heureusement, tu dois plaisanter.
- olive27400Niveau 8
Baldred a écrit:olive27400 a écrit:Baldred a écrit:Non, ni toi ni moi n'avons tout le texte et le contexte. Je trouve l'idée du dernier message par mail pour se soulager, si c'est bien de cela qu'il s'agit, très critiquable. Mais peut-être le contexte le rend-il excusable.
Concernant le recteur, c'est juste pour dire, une fois de plus, que c'est d'abord l'institution qui est responsable de ce qui n'est pas supportable.
Non, tu as un prisme déformant.
Qu'est-ce que la hiérarchie a à avoir avec des élèves pénibles, insolents et qui ne travaillent pas? Il me semble que les fils sont nombreux où l'on voit les collègues en souffrance par des comportements d'élèves ou un harcèlement de parents ?
Ce n'est pas le prof qui a médiatisé son écrit mais un parent vexé qui semble se sentir visé.
C'est de l'ironie ?
Notre métier est difficile juste parce que les gosses sont mal élevès par des parents irresponsables ? C'est ça tonprismeanalyse ?
L'EN merdoie depuis X années et nous en serions les seules victimes ? Et pas les élèves ?
Tu confonds les conséquences et les causes.
Heureusement, tu dois plaisanter.
Il est certain que nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. L'insolence n'est pas une compétence que l'on acquiert ou pas à l'école. C'est une façon dont on perçoit les gens et cela vient de l'éducation des parents.
Et même si tu peux le regretter, ce n'est pas l'Etat qui élève les enfants mais bien les parents. Je ne vois pas en quoi de meilleures conditions de travail pourraient réduire l'insolence qui est souvent le fait d'élèves qui ont de bons résultats scolaires.
Mais quand tu partiras à la retraite, n'hésite pas à t'en prendre à ceux que tu juges responsable. Ce prof lui n'a fait que donner un dernier conseil à ses élèves : respecter ceux qui font leur travail et travailler régulièrement car il a vu le public changer et ses conditions d'enseignement aussi. Son point de vue et le mien ne sont pas moins légitimes que le tien.
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