Amélie Oudéa-Castéra, notre nouvelle ministre

denis_neoprofs a écrit:

nounours a écrit:Mon esprit logique trouve contradictoire les deux assertions suivantes :

Je me rappelle être passé, par semaine, de 15 h de maths en spé M' à quelques heures en école. J'avais même passé une matrîse de maths pures parallèlement à la deuxième année tellement je me sentais en manque.

Je n'ai jamais mis les pieds à la fac pendant la maîtrise (impossible), je n'ai passé que les partiels (et un mémoire pendant les vacances). Les cours de mon école m'ont servi dans beaucoup  de modules (analyse fonctionelle, statistiques, optimisation, variable complexe). Le seul module que j'ai du travailler moi-même concernait  l'algèbre.

Non, ce que vous ne comprenez pas (où feignez de ne pas comprendre), c'est que le rythme et la façon d'apprendre dans une école d'ingénieurs n'a plus rien à voir, fort heureusement, avec la prépa. (Vous semblez le regretter)
En première année, je devais avoir 2 demi journées de maths par semaine, sous la forme d'un amphi 1h30, suivi de petites classes de 2h. Alors oui, on se sent  un peu perdu, on n'a plus les colles, les dm a rendre toutes les semaines, on a plein de nouveaux champs disciplinaires. Et c'est aux étudiants à se prendre un peu en charge.  J'aimais les maths, comme beaucoup en école, et ce qu'on m'a donné à manger m'a permis de valider ma maitrise sans problème.

Et donc je vous  redis qu'on  apprend beaucoup de choses, et que dans les meilleures écoles (X, mines de paris, ponts, telecom P, ensta P, supaero, espci, ensae), les cursus sont exigeants.

Tiens même Lemonde en a fait un article ... https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/01/les-desillusions-de-certains-eleves-ingenieurs-les-gens-pensent-qu-a-l-x-on-est-une-elite-mais-c-est-le-club-med_6203311_4401467.html

C'est amusant ...

RogerMartin a écrit:On n'est pas sortis des ronces et je m'inquiète grandement de la mise en place de la réforme à venir du capes et du crpe dans ces conditions. Les dingos du ministère n'auront plus aucun cadrage de leur ministre, on va avoir droit aux décisions sans filtre de Brigitte Macron et vu les sornettes récentes (le pacte par ex.), elle ne m'a pas l'air d'avoir une grande prise sur la réalité ni du métier ni des études en fac.
En même temps cette nouvelle ministre a l'air d'avoir à cœur de nous distraire, c'est déjà ça.

Mais sur ce point là, même si c'était quelqu'un d'autre qui avait récupéré le MEN, je suis plus pessimiste : cela ne changerait rien du tout ! Cette “réforme” est annoncée depuis la fin du précédent quinquennat et elle va “dans un certain sens” (j'y mets des guillemets comme on y met des pincettes). Vu la manière dont la précédente a été appliquée à la hussarde dans un mélange de pressions pour aller vite et de retard dans la transmission des documents de cadrage, il serait fort imprudent d'être optimiste ! Depuis un peu plus d'un an qu'on en entend parler (quand on est INSPE, du moins), il paraît clair que cela va se faire par un passage en force — comme d'habitude…

epekeina.tes.ousias a écrit:

RogerMartin a écrit:On n'est pas sortis des ronces et je m'inquiète grandement de la mise en place de la réforme à venir du capes et du crpe dans ces conditions. Les dingos du ministère n'auront plus aucun cadrage de leur ministre, on va avoir droit aux décisions sans filtre de Brigitte Macron et vu les sornettes récentes (le pacte par ex.), elle ne m'a pas l'air d'avoir une grande prise sur la réalité ni du métier ni des études en fac.
En même temps cette nouvelle ministre a l'air d'avoir à cœur de nous distraire, c'est déjà ça.

Mais sur ce point là, même si c'était quelqu'un d'autre qui avait récupéré le MEN, je suis plus pessimiste : cela ne changerait rien du tout ! Cette “réforme” est annoncée depuis la fin du précédent quinquennat et elle va “dans un certain sens” (j'y mets des guillemets comme on y met des pincettes). Vu la manière dont la précédente a été appliquée à la hussarde dans un mélange de pressions pour aller vite et de retard dans la transmission des documents de cadrage, il serait fort imprudent d'être optimiste ! Depuis un peu plus d'un an qu'on en entend parler (quand on est INSPE, du moins), il paraît clair que cela va se faire par un passage en force — comme d'habitude…

Oui, je suis le dossier depuis le début. Disons que s'il y avait un capitaine à la roue, on pourrait éviter ce qui nous pend de pire au nez, un concours au printemps de fin de L3 avec zéro temps possible pour mettre un module en place. Sachant que dans la L de mon établissement, il n'y pas plus de 10 ou 15 futurs candidats au capes, sur presque 300 L3

RogerMartin a écrit:Oui, je suis le dossier depuis le début. Disons que s'il y avait un capitaine à la roue, on pourrait éviter ce qui nous pend de pire au nez, un concours au printemps de fin de L3 avec zéro temps possible pour mettre un module en place. Sachant que dans la L de mon établissement, il n'y pas plus de 10 ou 15 futurs candidats au capes, sur presque 300 L3

D'autant qu'il n'est pas dit (du tout) qu'il y aurait à élaborer une prépa concours en licence — au contraire… Ce n'était en tout cas pas le projet du ministre Blanquer, qui estimait préférable de créer des “prépa” dans les lycées : à ma connaissance, cette option n'est pas écartée. Et de plus, je doute qu'il y ait beaucoup d'universités qui aient des moyens à y consacrer. Que ce soit cette ministre là ou quelqu'un d'autre, le plus probable, c'est que cela ne changera rien.

nounours a écrit:

denis_neoprofs a écrit:

nounours a écrit:Mon esprit logique trouve contradictoire les deux assertions suivantes :

Je me rappelle être passé, par semaine, de 15 h de maths en spé M' à quelques heures en école. J'avais même passé une matrîse de maths pures parallèlement à la deuxième année tellement je me sentais en manque.

Je n'ai jamais mis les pieds à la fac pendant la maîtrise (impossible), je n'ai passé que les partiels (et un mémoire pendant les vacances). Les cours de mon école m'ont servi dans beaucoup  de modules (analyse fonctionelle, statistiques, optimisation, variable complexe). Le seul module que j'ai du travailler moi-même concernait  l'algèbre.

Non, ce que vous ne comprenez pas (où feignez de ne pas comprendre), c'est que le rythme et la façon d'apprendre dans une école d'ingénieurs n'a plus rien à voir, fort heureusement, avec la prépa. (Vous semblez le regretter)
En première année, je devais avoir 2 demi journées de maths par semaine, sous la forme d'un amphi 1h30, suivi de petites classes de 2h. Alors oui, on se sent  un peu perdu, on n'a plus les colles, les dm a rendre toutes les semaines, on a plein de nouveaux champs disciplinaires. Et c'est aux étudiants à se prendre un peu en charge.  J'aimais les maths, comme beaucoup en école, et ce qu'on m'a donné à manger m'a permis de valider ma maitrise sans problème.

Et donc je vous  redis qu'on  apprend beaucoup de choses, et que dans les meilleures écoles (X, mines de paris, ponts, telecom P, ensta P, supaero, espci, ensae), les cursus sont exigeants.

Tiens même Lemonde en a fait un article ... https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/01/les-desillusions-de-certains-eleves-ingenieurs-les-gens-pensent-qu-a-l-x-on-est-une-elite-mais-c-est-le-club-med_6203311_4401467.html

C'est amusant ...

Madame, Monsieur, je vous laisse volontiers le dernier mot. Vous êtes un éminent prof de prépa, qui envoie chaque année des dizaines d'élèves à l'X, qui connait toutes les écoles d'ingénieurs, l'industrie, la système éducatif anglais, allemand américain et qui lit le monde, journal connu pour ses positions pro prépa et pro ecole d'ingenieurs.

Bref, comme dit Orgon, tout le savoir du monde est chez vous retiré, et vous êtes le seul sage et le seul éclairé.

Je ne suis qu'un humble mortel,  qui a connu la prépa et une école d'ingenieur, qui a un fils qui fait de même, qui a un frere qui a fait de même, qui a des tas d'amis et de copains qui ont fait de même, qui travaillent dans l'industrie, ou l'enseignement et la recherche académique. Pas grand chose en comparaison.

Je vous souhaite une très bonne journée, et bonne continuation.

denis_neoprofs a écrit:

nounours a écrit:

denis_neoprofs a écrit:

nounours a écrit:Mon esprit logique trouve contradictoire les deux assertions suivantes :

Non, ce que vous ne comprenez pas (où feignez de ne pas comprendre), c'est que le rythme et la façon d'apprendre dans une école d'ingénieurs n'a plus rien à voir, fort heureusement, avec la prépa. (Vous semblez le regretter)
En première année, je devais avoir 2 demi journées de maths par semaine, sous la forme d'un amphi 1h30, suivi de petites classes de 2h. Alors oui, on se sent  un peu perdu, on n'a plus les colles, les dm a rendre toutes les semaines, on a plein de nouveaux champs disciplinaires. Et c'est aux étudiants à se prendre un peu en charge.  J'aimais les maths, comme beaucoup en école, et ce qu'on m'a donné à manger m'a permis de valider ma maitrise sans problème.

Et donc je vous  redis qu'on  apprend beaucoup de choses, et que dans les meilleures écoles (X, mines de paris, ponts, telecom P, ensta P, supaero, espci, ensae), les cursus sont exigeants.

Tiens même Lemonde en a fait un article ... https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/01/les-desillusions-de-certains-eleves-ingenieurs-les-gens-pensent-qu-a-l-x-on-est-une-elite-mais-c-est-le-club-med_6203311_4401467.html

C'est amusant ...

Madame, Monsieur, je vous laisse volontiers le dernier mot. Vous êtes un éminent prof de prépa, qui envoie chaque année des dizaines d'élèves à l'X, qui connait toutes les écoles d'ingénieurs, l'industrie, la système éducatif anglais, allemand américain et qui lit le monde, journal connu pour ses positions pro prépa et pro ecole d'ingenieurs.

Bref, comme dit Orgon, tout le savoir du monde est chez vous retiré, et vous êtes le seul sage et le seul éclairé.

Je ne suis qu'un humble mortel,  qui a connu la prépa et une école d'ingenieur, qui a un fils qui fait de même, qui a un frere qui a fait de même, qui a des tas d'amis et de copains qui ont fait de même, qui travaillent dans l'industrie, ou l'enseignement et la recherche académique. Pas grand chose en comparaison.

Je vous souhaite une très bonne journée, et bonne continuation.

De ce que vous avez laissé entrevoir de votre caractère je m'attendais exactement à ce que vous rédigiez ce genre de post conclusif de type "Stratagème Schopenhauerien".

Bonne continuation

Une petite synthèse sur notre bien-aimée ministre de l'Education Nationale et ses nombreux problèmes actuels... Bon visionnage.

Monsieur Eric Dupond-Moretti est toujours ministre de la justice, alors pourquoi madame Amélie Oudéa-Castéra ne resterait pas ? Et pour mettre qui de pire ?

Par contre n'oubliez pas : à jeudi dans la rue avec vos casseroles !

Pourquoi 3,14159 a écrit:Monsieur Eric Dupond-Moretti est toujours ministre de la justice, alors pourquoi madame Amélie Oudéa-Castéra ne resterait pas ?

Parce que son intitulé ministériel suggère qu'elle ne pourra pas faire le travail. Comment être une ministre de l'Education Nationale et être en même temps ministre des sports, ministre de la jeunesse, ministre des Jeux Olympiques et ministre des jeux paralympiques sachant que cet été il y aura les Jeux Olympiques pas très loin de son lieu de travail ? Je suis désolé, ce n'est pas possible.
Maintenant, effectivement, la remplacer par qui ? Cette idée me terrifie.

denis_neoprofs a écrit:

nounours a écrit:

denis_neoprofs a écrit:

nounours a écrit:Mon esprit logique trouve contradictoire les deux assertions suivantes :

Non, ce que vous ne comprenez pas (où feignez de ne pas comprendre), c'est que le rythme et la façon d'apprendre dans une école d'ingénieurs n'a plus rien à voir, fort heureusement, avec la prépa. (Vous semblez le regretter)
En première année, je devais avoir 2 demi journées de maths par semaine, sous la forme d'un amphi 1h30, suivi de petites classes de 2h. Alors oui, on se sent  un peu perdu, on n'a plus les colles, les dm a rendre toutes les semaines, on a plein de nouveaux champs disciplinaires. Et c'est aux étudiants à se prendre un peu en charge.  J'aimais les maths, comme beaucoup en école, et ce qu'on m'a donné à manger m'a permis de valider ma maitrise sans problème.

Et donc je vous  redis qu'on  apprend beaucoup de choses, et que dans les meilleures écoles (X, mines de paris, ponts, telecom P, ensta P, supaero, espci, ensae), les cursus sont exigeants.

Tiens même Lemonde en a fait un article ... https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/01/les-desillusions-de-certains-eleves-ingenieurs-les-gens-pensent-qu-a-l-x-on-est-une-elite-mais-c-est-le-club-med_6203311_4401467.html

C'est amusant ...

Madame, Monsieur, je vous laisse volontiers le dernier mot. Vous êtes un éminent prof de prépa, qui envoie chaque année des dizaines d'élèves à l'X, qui connait toutes les écoles d'ingénieurs, l'industrie, la système éducatif anglais, allemand américain et qui lit le monde, journal connu pour ses positions pro prépa et pro ecole d'ingenieurs.

Bref, comme dit Orgon, tout le savoir du monde est chez vous retiré, et vous êtes le seul sage et le seul éclairé.

Je ne suis qu'un humble mortel,  qui a connu la prépa et une école d'ingenieur, qui a un fils qui fait de même, qui a un frere qui a fait de même, qui a des tas d'amis et de copains qui ont fait de même, qui travaillent dans l'industrie, ou l'enseignement et la recherche académique. Pas grand chose en comparaison.

Je vous souhaite une très bonne journée, et bonne continuation.

Cela est très bien.  Pour connaître également beaucoup de personnes ayant fait des écoles d'ingénieur, cela leur laissait le temps de prendre un boulot à côté et de commencer à gagner leur vie tout en commençant également à cotiser. Plutôt que de rester glander en rêvassant, c'est une opportunité très concrète au contraire.

Pour leur bonheur, cela leur évitera peut-être de devoir bosser jusqu'à 70 ans. Parce que les études c'est bien, mais à la fin, plus longues sont les études, plus grande est la sensation d'être le dindon de la farce en arrivant à l'âge de 50 ans bien usé, et qu'on voit encore la longueur du chemin qui se profile en ayant choisi de faire ce cursus exigeant.

A moins d'être entretenu et d'avoir le temps de constater tout le temps libre qu'on a, en travaillant, on ne trouve pas le temps de s'ennuyer d'avoir moins d'heures. Au contraire on se satisfait des possibilités que cela offre de pouvoir commencer à travailler en parallèle.

Ce débat sur la difficulté/moindre difficulté des écoles d'ingénieur paraît un peu stérile.....

GaliNéo a écrit:

Pourquoi 3,14159 a écrit:Monsieur Eric Dupond-Moretti est toujours ministre de la justice, alors pourquoi madame Amélie Oudéa-Castéra ne resterait pas ?

Parce que son intitulé ministériel suggère qu'elle ne pourra pas faire le travail. Comment être une ministre de l'Education Nationale et être en même temps ministre des sports, ministre de la jeunesse, ministre des Jeux Olympiques et ministre des jeux paralympiques sachant que cet été il y aura les Jeux Olympiques pas très loin de son lieu de travail ? Je suis désolé, ce n'est pas possible.
Maintenant, effectivement, la remplacer par qui ? Cette idée me terrifie.

On est bien d'accord, mais ce n'est pas le point de vue du Président.

Je préfère qu'elle reste, au moins elle nous méprise sans filtre... Peut-être réveillera-t-elle la grenouille avant sa cuisson (quasiment achevée ).

Pour rire un peu, la chanson de Frédéric Fromet.

RogerMartin a écrit:

Oui, je suis le dossier depuis le début. Disons que s'il y avait un capitaine à la roue, on pourrait éviter ce qui nous pend de pire au nez, un concours au printemps de fin de L3 avec zéro temps possible pour mettre un module en place. Sachant que dans la L de mon établissement, il n'y pas plus de 10 ou 15 futurs candidats au capes, sur presque 300 L3

Où peut-on avoir des infos un peu précises sur l'avancée du dossier concours ? Il n'y a, à ma connaissance, aucune info. qui circule sur le sujet dans mon université (je n'ai rien vu dans les compte-rendus du CEVU et du CA).

Isis39 a écrit:Pour rire un peu, la chanson de Frédéric Fromet.

Merci !

Je veux bien être bienveillant mais quand on voit qu'au lieu de 10% d'augmentation on a pouième , que les PRAG/PRCE sont méprisés et quand je lis ça, je perds mon calme :

https://www.francetvinfo.fr/sports/entre-soi-defaillances-systemiques-et-omerta-un-rapport-parlementaire-accable-les-federations-sportives-francaises_6319677.html

Comme disait un collègue plus haut, c'est une festival et ça ne me fait plus rire non plus, ça me révolte.

Ruthven a écrit:

RogerMartin a écrit:

Oui, je suis le dossier depuis le début. Disons que s'il y avait un capitaine à la roue, on pourrait éviter ce qui nous pend de pire au nez, un concours au printemps de fin de L3 avec zéro temps possible pour mettre un module en place. Sachant que dans la L de mon établissement, il n'y pas plus de 10 ou 15 futurs candidats au capes, sur presque 300 L3

Où peut-on avoir des infos un peu précises sur l'avancée du dossier concours ? Il n'y a, à ma connaissance, aucune info. qui circule sur le sujet dans mon université (je n'ai rien vu dans les compte-rendus du CEVU et du CA).

Parmi les bruits qui courent je n'ai rien entendu de précis sur cette question : on n'en sait rien. L'EN et les rectorat parlent d'un “concours” en fin de l3 pour entrer dans un “master” où les étudiants admis seraient stagiaires de l'EN pendant 2 ans : mais on ne sait pas ce que serait ce “concours” et encore moins sur quel critère ils seraient ensuite titularisés, un autre concours ou autre chose…

J'en ai discuté cet après-midi avec des collègues qui ont eu des réunions avec notre décanat. En gros, on ne sait rien de rien, tout est pire que flou.

Oui : exactement comme à chaque fois que réforme il y a dans la “formation des maîtres” ! Je n'ai jamais vu quoi que ce soit de clairement annoncé dans ce genre de cas en 25 ans. Soit ça tombe directement sans que l'on sache d'où cela vient avec la consigne : vous le faites ou on ne vous habilite pas ; soit on distille des bruits, on laisse le temps filer, puis on donne un ou deux documents en disant qu'il ne reste que 3 semaines.
Une fois cela fait, on clame partout que c'est la faute de la formation et des vilains formateurs. C'est bien normal, puisque tout le monde le croit avant même qu'on le dise.

Ruthven a écrit:

RogerMartin a écrit:

Oui, je suis le dossier depuis le début. Disons que s'il y avait un capitaine à la roue, on pourrait éviter ce qui nous pend de pire au nez, un concours au printemps de fin de L3 avec zéro temps possible pour mettre un module en place. Sachant que dans la L de mon établissement, il n'y pas plus de 10 ou 15 futurs candidats au capes, sur presque 300 L3

Où peut-on avoir des infos un peu précises sur l'avancée du dossier concours ? Il n'y a, à ma connaissance, aucune info. qui circule sur le sujet dans mon université (je n'ai rien vu dans les compte-rendus du CEVU et du CA).

Dans cette hypothèse du pire, "au printemps", ce serait ce printemps ? 2024 ?

Sinon, j'ai vu un mail syndical qui se félicitait que l'enseignement supérieur reste avec un ministère de plein droit (sous-texte : bien contents de ne pas relever d'un grand ministère de l'éducation en ce moment). Pour ce que ça change...

Cela paraît programmé pour la rentrée 2023 — en tout cas, pour l'instant.

epekeina.tes.ousias a écrit:Cela paraît programmé pour la rentrée 2023 — en tout cas, pour l'instant.

Lapsus révélateur!

gluche a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Cela paraît programmé pour la rentrée 2023 — en tout cas, pour l'instant.

Lapsus révélateur!

L'erreur (si c'en était une) figure dans l'un des (rares) documents dont j'ai eu communication, l'an passé… Mais je n'aurais pas dû la répéter. Pour l'instant, on va juste commencer à faire des maquettes (à partir de la fin de ce mois) : pour la rentrée 2024…

Sans rire ! 2024 ?

Mais les étudiants vont découvrir cela au dernier moment (j'en ai pas mal en L3 qui veulent passer les concours).

Ruthven a écrit:Sans rire ! 2024 ?

Mais les étudiants vont découvrir cela au dernier moment (j'en ai pas mal en L3 qui veulent passer les concours).

Ce n'est pas pour rire que j'ai dit plus haut que c'était toujours n'importe quoi, à la va-comme-je-te-pousse, des “calendriers” délirants et tantôt des retards tantôt de la précipitation.
Pour ma part, j'y crois moyennement. Ça me paraît absurde, mais comme ce n'est certainement pas un argument valable du côté des ministères, ce n'est pas exclu. On verra bien, comme je dis à chaque fois — mais ce sera le binz, comme d'habitude. Quand on pense que l'actuel diplôme en est à sa troisième année de mise en œuvre avec seulement deux cohortes faites en juin… Et évidemment, la question se posera de savoir ce que l'on fera avec les étudiants qui auront entamé la première année : comme d'habitude, ce sera entre les mesures à la va-vite et le n'importe quoi.

J'étais jury de mémoire la semaine dernière avec un professeur de l'inspe (philosophie).. Nous avons un peu discuté de la formation, elle était consternée en effet et attendait.

Ce ne sera jamais qu'une réforme de plus dans la formation des profs qui sera entièrement pilotée par le pouvoir exécutif.
Supposons (pure hypothèse bien entendu) que cette réforme échoue : je parie qu'on blâmera les formateurs — unanimement. Et cela fait 40 ans que c'est comme ça…