- HalybelÉrudit
DesolationRow a écrit:Ça veut dire quoi "l'entre-soi" ? Refuser que son gosse risque de se faire agresser ?
Hier, j'ai discuté avec mon coiffeur (full disclosure). Il m'a raconté que son gamin s'est fait agresser deux fois dans les toilettes de son collège public ; il l'a retiré du public et mis dans le privé catholique du coin. J'imagine que ce sale type a cherché l'entre-soi.
Suite de la conversation toutefois : il me dit que plusieurs de ses clients ont leurs enfants à Stanislas, et que ça se passe souvent très mal, au point que c'est une souffrance pour les gamins, tant la discipline est stricte et l'ambiance étouffante.
Je suis professeur en REP/REP+ depuis des années et les agressions ne sont pas monnaie courante. Ses enfants peuvent aussi se faire agresser et racketter à la sortie de Stan. Mais mon propos est simple, tu défends l'entre-soi, soit, suffit pour en assumer la position et ne pas se cacher derrière des résultats ou autres.
Comme quoi l'inverse est aussi délétère. Plutôt que de contourner un système si on se bougeait pour l'améliorer ?
Je rejoins Laotzi, on ne peut plus détricoter le privé mais on peut mieux le contrôler et surtout obliger à une mixité. Et là on pourra comparer si on fait mieux en terme de discipline ?
- Reine MargotDemi-dieu
Si son gamin ne se fait pas agresser dans le public, on le laisse dans le public. S'il se fait agresser dans le public et que ça se passe mieux dans le privé, on est dans l'entre-soi?
Note: ce n'est pas parce qu'aucune agression n'est répertoriée qu'elles n'ont pas lieu. Une collègue ayant été scolarisée en REP++++ il y a des années (cité connue des médias de l'époque) notait dans son journal intime quels jours elle n'avait pas été témoin ou victime de violences. Elle remarquait en tant qu'élève davantage les jours sans violence qu'avec violence. Elle n'y scolarisera pas ses enfants.
Note: ce n'est pas parce qu'aucune agression n'est répertoriée qu'elles n'ont pas lieu. Une collègue ayant été scolarisée en REP++++ il y a des années (cité connue des médias de l'époque) notait dans son journal intime quels jours elle n'avait pas été témoin ou victime de violences. Elle remarquait en tant qu'élève davantage les jours sans violence qu'avec violence. Elle n'y scolarisera pas ses enfants.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- BaldredSage
Le choix du privé est légitime, peu importe la raison. Redécouvrir qu'il existe une ségrégation sociale/ géographique/culturelle en France est un peu surprenant.
En revanche, que le public finance le privé ne me parait pas légitime, ce qui ne changerait d'ailleurs rien pour ceux qui peuvent se payer " Les Roches" ou les établissements suisses réservés à l'élite mondiale. La question du privé " de recours" interroge surtout les carences du Public, et non les choix des familles.
En revanche, que le public finance le privé ne me parait pas légitime, ce qui ne changerait d'ailleurs rien pour ceux qui peuvent se payer " Les Roches" ou les établissements suisses réservés à l'élite mondiale. La question du privé " de recours" interroge surtout les carences du Public, et non les choix des familles.
- EmmaliceNiveau 4
Quand on parle de privé, il n'y a pas que Stan ! Il existe une multitude de petits établissements privés en France.
Ma fille a été harcelée à l'école publique. La directrice l'a convoquée en même temps que son harceleur et lui a dit de ne pas exagérer les choses... No comment (plus d'une année à souffrir : elle a été remise dans la même classe alors que nous avions déjà signalé que ce petit personnage était infecte). Difficile de ne pas chercher à scolariser ma fille ailleurs. Mais, on se heurte alors à la carte scolaire !!!! Le privé est le seul recours. On tape dans la tire-lire, on se prive de quelques sorties car on doit aussi payer la psy. Tant pis, c'est notre fille qui compte.
Avant de juger les gens sur leur choix, il faut aussi voir la raison de leur choix. Dans mon cas, il ne s'agissait pas d'un problème de sous : la directrice n'avait pas à défendre le harceleur, ça ne coûtait rien ... Mais elle a eu peur. Imaginez, si l'inspection avait appris l'existence d'un cas dans son établissement, le qu'en dira-t-on... C'est donc la petite mignonne qui doit changer, c'est mieux comme ça. Evidemment, c'était juste avant la nouvelle loi. Cependant, je reste persuadée que c'est encore comme cela se passe. Les parents protègent leurs enfants et c'est tout naturel. Rien à leur reprocher, me semble-t-il.
Ma fille a été harcelée à l'école publique. La directrice l'a convoquée en même temps que son harceleur et lui a dit de ne pas exagérer les choses... No comment (plus d'une année à souffrir : elle a été remise dans la même classe alors que nous avions déjà signalé que ce petit personnage était infecte). Difficile de ne pas chercher à scolariser ma fille ailleurs. Mais, on se heurte alors à la carte scolaire !!!! Le privé est le seul recours. On tape dans la tire-lire, on se prive de quelques sorties car on doit aussi payer la psy. Tant pis, c'est notre fille qui compte.
Avant de juger les gens sur leur choix, il faut aussi voir la raison de leur choix. Dans mon cas, il ne s'agissait pas d'un problème de sous : la directrice n'avait pas à défendre le harceleur, ça ne coûtait rien ... Mais elle a eu peur. Imaginez, si l'inspection avait appris l'existence d'un cas dans son établissement, le qu'en dira-t-on... C'est donc la petite mignonne qui doit changer, c'est mieux comme ça. Evidemment, c'était juste avant la nouvelle loi. Cependant, je reste persuadée que c'est encore comme cela se passe. Les parents protègent leurs enfants et c'est tout naturel. Rien à leur reprocher, me semble-t-il.
- HalybelÉrudit
Reine Margot a écrit:Si son gamin ne se fait pas agresser dans le public, on le laisse dans le public. S'il se fait agresser dans le public et que ça se passe mieux dans le privé, on est dans l'entre-soi?
Bon vu qu'on est dans la rhétorique basique : tous les enfants du privé sont donc des enfants qui ont été agressé dans le public ?
Baldred a écrit:Le choix du privé est légitime, peu importe la raison. Redécouvrir qu'il existe une ségrégation sociale/ géographique/culturelle en France est un peu surprenant.
En revanche, que le public finance le privé ne me parait pas légitime, ce qui ne changerait d'ailleurs rien pour ceux qui peuvent se payer " Les Roches" ou les établissements suisses réservés à l'élite mondiale. La question du privé " de recours" interroge surtout les carences du Public, et non les choix des familles.
On ne dit pas autre chose en fait, le choix de chacun ne me regarde pas, je veux juste que ce ne soit pas financé sur fond public peu importe les contorsions intellectuelles pour le justifier.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- DesolationRowEmpereur
Halybel a écrit:Reine Margot a écrit:Si son gamin ne se fait pas agresser dans le public, on le laisse dans le public. S'il se fait agresser dans le public et que ça se passe mieux dans le privé, on est dans l'entre-soi?
Bon vu qu'on est dans la rhétorique basique : tous les enfants du privé sont donc des enfants qui ont été agressé dans le public ?
Ce n'est pas ce qu'on dit. Mais que, contrairement à ce que tu répètes ad nauseam, le privé n'est pas forcément un choix de l'"entre-soi".
- Reine MargotDemi-dieu
Halybel a écrit:Reine Margot a écrit:Si son gamin ne se fait pas agresser dans le public, on le laisse dans le public. S'il se fait agresser dans le public et que ça se passe mieux dans le privé, on est dans l'entre-soi?
Bon vu qu'on est dans la rhétorique basique : tous les enfants du privé sont donc des enfants qui ont été agressé dans le public ?
Ce n'est pas ce que j'ai dit, je demande juste si on peut accuser d'entre-soi des parents qui ont juste protégé leurs enfants car ils ont été agressés?
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- HalybelÉrudit
Reine Margot a écrit:Halybel a écrit:Reine Margot a écrit:Si son gamin ne se fait pas agresser dans le public, on le laisse dans le public. S'il se fait agresser dans le public et que ça se passe mieux dans le privé, on est dans l'entre-soi?
Bon vu qu'on est dans la rhétorique basique : tous les enfants du privé sont donc des enfants qui ont été agressé dans le public ?
Ce n'est pas ce que j'ai dit, je demande juste si on peut accuser d'entre-soi des parents qui ont juste protégé leurs enfants car ils ont été agressés?
Si tu mets ton enfant parce qu'il a été agressé dans le privé, c'est que tu penses que dans le privé, il ne le sera pas pour quelle raison ?
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- EmmaliceNiveau 4
Si le public avait répondu, ma fille ne serait pas dans le privé !!!! C'est une carence du public. Je trouve donc normal que sa scolarité soit prise en charge. De même que j'aurais trouvé normal que les séances de psy aient été remboursées après le préjudice moral qu'elle avait subi en raison de l'incompétence de la directrice.
Si ma fille était dans le public, l'état paierait sa scolarité. Elle est dans le privé, l'état paie sa scolarité. Moi, je paie les bâtiments, le chauffage, les équipement, les livres...
Ne pas oublier, contrairement à ce que certains média très orientés le font croire, les enseignants du privé ne sont pas rémunérés comme les enseignants du public. Leur salaire est inférieur, ils ne sont pas fonctionnaires et leur retraite n'est pas non plus la même (calculée sur le 25 meilleures années). S'ils passaient tous dans le public, l'état devrait aussi les aligner sur nous, construire des bâtiments, des infrastructures. Le bilan dépasserait très largement ce qu'il peut réellement aligner à l'heure actuelle. L'état est donc bien content de payer moins à ce niveau-là. Il y trouve son compte ! Si tel n'était pas le cas, on aurait déjà supprimé depuis longtemps les écoles privées !
Si ma fille était dans le public, l'état paierait sa scolarité. Elle est dans le privé, l'état paie sa scolarité. Moi, je paie les bâtiments, le chauffage, les équipement, les livres...
Ne pas oublier, contrairement à ce que certains média très orientés le font croire, les enseignants du privé ne sont pas rémunérés comme les enseignants du public. Leur salaire est inférieur, ils ne sont pas fonctionnaires et leur retraite n'est pas non plus la même (calculée sur le 25 meilleures années). S'ils passaient tous dans le public, l'état devrait aussi les aligner sur nous, construire des bâtiments, des infrastructures. Le bilan dépasserait très largement ce qu'il peut réellement aligner à l'heure actuelle. L'état est donc bien content de payer moins à ce niveau-là. Il y trouve son compte ! Si tel n'était pas le cas, on aurait déjà supprimé depuis longtemps les écoles privées !
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Si j'avais un enfant, et qu'on me laissait le choix entre un établissement public et un établissement privé bien meilleur, je n'hésiterais pas à l'inscrire dans le privé. Et laisserait qui veut sonder mes intentions. Pour autant, je trouve profondément injuste que le public finance le privé. À la rigueur, qu'il finance des établissements qui demandent aux parents une contribution selon leurs moyens, pourquoi pas. Mais que des établissements soient financièrement inaccessibles alors qu'ils sont en large partie financés par la collectivité, c'est scandaleux. Que la collectivité paie pour des établissements qui ont déjà beaucoup plus de moyens que les établissements publics ne me choque pas moins.
- EmmaliceNiveau 4
Emmalice a écrit:Si le public avait répondu, ma fille ne serait pas dans le privé !!!! C'est une carence du public. Je trouve donc normal que sa scolarité soit prise en charge. De même que j'aurais trouvé normal que les séances de psy aient été remboursées après le préjudice moral qu'elle avait subi en raison de l'incompétence de la directrice.
Si ma fille était dans le public, l'état paierait sa scolarité. Elle est dans le privé, l'état paie sa scolarité. Moi, je paie les bâtiments, le chauffage, les équipements, les livres...
Ne pas oublier, contrairement à ce que certains média très orientés le font croire, les enseignants du privé ne sont pas rémunérés comme les enseignants du public. Leur salaire est inférieur, ils ne sont pas fonctionnaires et leur retraite n'est pas non plus la même (calculée sur le 25 meilleures années). S'ils passaient tous dans le public, l'état devrait aussi les aligner sur nous, construire des bâtiments, des infrastructures. Le bilan dépasserait très largement ce qu'il peut réellement aligner à l'heure actuelle. L'état est donc bien content de payer moins à ce niveau-là. Il y trouve son compte ! Si tel n'était pas le cas, on aurait déjà supprimé depuis longtemps les écoles privées !
- HalybelÉrudit
Emmalice a écrit:Si le public avait répondu, ma fille ne serait pas dans le privé !!!! C'est une carence du public. Je trouve donc normal que sa scolarité soit prise en charge. De même que j'aurais trouvé normal que les séances de psy aient été remboursées après le préjudice moral qu'elle avait subi en raison de l'incompétence de la directrice.
Si ma fille était dans le public, l'état paierait sa scolarité. Elle est dans le privé, l'état paie sa scolarité. Moi, je paie les bâtiments, le chauffage, les équipement, les livres...
Ne pas oublier, contrairement à ce que certains média très orientés le font croire, les enseignants du privé ne sont pas rémunérés comme les enseignants du public. Leur salaire est inférieur, ils ne sont pas fonctionnaires et leur retraite n'est pas non plus la même (calculée sur le 25 meilleures années). S'ils passaient tous dans le public, l'état devrait aussi les aligner sur nous, construire des bâtiments, des infrastructures. Le bilan dépasserait très largement ce qu'il peut réellement aligner à l'heure actuelle. L'état est donc bien content de payer moins à ce niveau-là. Il y trouve son compte ! Si tel n'était pas le cas, on aurait déjà supprimé depuis longtemps les écoles privées !
Pourquoi construire ce qui existe déjà ? Moi je veux bien que tu mettes ton enfant dans le privé mais tu paies, sinon tu te bats pour améliorer le public comme n'importe quel service ... Tu es mal traité à l'hopital public ? Va en clinique privée et paies... Ou alors soutiens les soignants quand ils alertent, tout comme les profs alertent.
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- Clecle78Bon génie
Ma soeur dirige un collège privé réputé et elle passe son temps à gérer des problèmes de harcèlement entre élèves dès la sixième et avec des parents extrêmement agressifs et procéduriers. Elle a aussi plusieurs cas d'insultes contre ses professeurs sur les réseaux. Pas vraiment plus simple que dans le public et pas toujours facile de gérer ça face àdes injonctions contradictoires (le pas de vague fonctionne aussi dans le privé. On ne veut pas perdre d'élèves). Une amie de ma fille avait aussi subi harcèlement et mise à l'écart dans son collège privé parce qu'elle n'allait pas à la messe ni aux scouts d'Europe.
- EmmaliceNiveau 4
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Si j'avais un enfant, et qu'on me laissait le choix entre un établissement public et un établissement privé bien meilleur, je n'hésiterais pas à l'inscrire dans le privé. Et laisserait qui veut sonder mes intentions. Pour autant, je trouve profondément injuste que le public finance le privé. À la rigueur, qu'il finance des établissements qui demandent aux parents une contribution selon leurs moyens, pourquoi pas. Mais que des établissements soient financièrement inaccessibles alors qu'ils sont en large partie financés par la collectivité, c'est scandaleux.
Les établissements privés n'ont pas tous des tarifs inaccessibles.
- EmmaliceNiveau 4
Halybel a écrit:Emmalice a écrit:Si le public avait répondu, ma fille ne serait pas dans le privé !!!! C'est une carence du public. Je trouve donc normal que sa scolarité soit prise en charge. De même que j'aurais trouvé normal que les séances de psy aient été remboursées après le préjudice moral qu'elle avait subi en raison de l'incompétence de la directrice.
Si ma fille était dans le public, l'état paierait sa scolarité. Elle est dans le privé, l'état paie sa scolarité. Moi, je paie les bâtiments, le chauffage, les équipement, les livres...
Ne pas oublier, contrairement à ce que certains média très orientés le font croire, les enseignants du privé ne sont pas rémunérés comme les enseignants du public. Leur salaire est inférieur, ils ne sont pas fonctionnaires et leur retraite n'est pas non plus la même (calculée sur le 25 meilleures années). S'ils passaient tous dans le public, l'état devrait aussi les aligner sur nous, construire des bâtiments, des infrastructures. Le bilan dépasserait très largement ce qu'il peut réellement aligner à l'heure actuelle. L'état est donc bien content de payer moins à ce niveau-là. Il y trouve son compte ! Si tel n'était pas le cas, on aurait déjà supprimé depuis longtemps les écoles privées !
Pourquoi construire ce qui existe déjà ? Moi je veux bien que tu mettes ton enfant dans le privé mais tu paies, sinon tu te bats pour améliorer le public comme n'importe quel service ... Tu es mal traité à l'hopital public ? Va en clinique privée et paies... Ou alors soutiens les soignants quand ils alertent, tout comme les profs alertent.
Fais sortir tous les élèves du privé. Où les mets-tu ? Dans les lycées où il n'y a déjà plus de place ? On assoit déjà trois élèves sur une table de deux, on ajoute des chaises au fond d'une salle.
Dans le public, je me bats pour améliorer les conditions d'enseignement mais on se heurte à l'administration : on ne peut pas contrarier les parents, on ne doit pas exclure un cancre qui brodélise un cours... Pourquoi le privé y parvient-il ? Dans le public, il y a une complicité autour du laxisme : ce n'est pas bien de faire mettre une classe en rang, de demander aux élèves de rester debout au début de l'heure, d'exiger de rester une casquette ou une capuche, d'exiger une tenue correcte (désolée je me répète..).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Emmalice a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Si j'avais un enfant, et qu'on me laissait le choix entre un établissement public et un établissement privé bien meilleur, je n'hésiterais pas à l'inscrire dans le privé. Et laisserait qui veut sonder mes intentions. Pour autant, je trouve profondément injuste que le public finance le privé. À la rigueur, qu'il finance des établissements qui demandent aux parents une contribution selon leurs moyens, pourquoi pas. Mais que des établissements soient financièrement inaccessibles alors qu'ils sont en large partie financés par la collectivité, c'est scandaleux.
Les établissements privés n'ont pas tous des tarifs inaccessibles.
Je n'ai dit nulle part qu'ils l'étaient tous. Quant à ceux qui ne sont pas accessibles à tout le monde : tu trouves donc juste que tout le monde paie pour eux ?
- profs(Niveau 9
Bien souvent c'est la cantine qui rend le privé inaccessible à des parents vu que les repas sont payés à 100% par eux. Cela fait un budget à la fin du mois.
Sans cela, le privé serait probablement davantage sollicité. Il resterait toujours à 18-20% mais il y aurait davantage de demandes partout en France.
Sans cela, le privé serait probablement davantage sollicité. Il resterait toujours à 18-20% mais il y aurait davantage de demandes partout en France.
- Reine MargotDemi-dieu
Halybel a écrit:Reine Margot a écrit:Halybel a écrit:Reine Margot a écrit:Si son gamin ne se fait pas agresser dans le public, on le laisse dans le public. S'il se fait agresser dans le public et que ça se passe mieux dans le privé, on est dans l'entre-soi?
Bon vu qu'on est dans la rhétorique basique : tous les enfants du privé sont donc des enfants qui ont été agressé dans le public ?
Ce n'est pas ce que j'ai dit, je demande juste si on peut accuser d'entre-soi des parents qui ont juste protégé leurs enfants car ils ont été agressés?
Si tu mets ton enfant parce qu'il a été agressé dans le privé, c'est que tu penses que dans le privé, il ne le sera pas pour quelle raison ?
C'est surtout que tu l'enlèves de là où il est agressé, et comme expliqué, la carte scolaire ne permet pas forcément de trouver un autre établissement public.
Alors, il reste le privé.
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La famille Bélier
- ProvenceEnchanteur
Emmalice a écrit:
Dans le public, je me bats pour améliorer les conditions d'enseignement mais on se heurte à l'administration : on ne peut pas contrarier les parents, on ne doit pas exclure un cancre qui brodélise un cours... Pourquoi le privé y parvient-il ? Dans le public, il y a une complicité autour du laxisme : ce n'est pas bien de faire mettre une classe en rang, de demander aux élèves de rester debout au début de l'heure, d'exiger de rester une casquette ou une capuche, d'exiger une tenue correcte (désolée je me répète..).
N’importe quoi…
- AustrucheerranteHabitué du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Si j'avais un enfant, et qu'on me laissait le choix entre un établissement public et un établissement privé bien meilleur, je n'hésiterais pas à l'inscrire dans le privé. Et laisserait qui veut sonder mes intentions. Pour autant, je trouve profondément injuste que le public finance le privé. À la rigueur, qu'il finance des établissements qui demandent aux parents une contribution selon leurs moyens, pourquoi pas. Mais que des établissements soient financièrement inaccessibles alors qu'ils sont en large partie financés par la collectivité, c'est scandaleux. Que la collectivité paie pour des établissements qui ont déjà beaucoup plus de moyens que les établissements publics ne me choque pas moins.
Je suis parfaitement d'accord avec ce message (et j'ai des enfants, que j'espère ne pas avoir à mettre dans le privé, mais que, si j'ai de bonnes raisons de croire que c'est la meilleure solution pour eux, je mettrai dans le privé sans une once de remords (et, par contre, une bonne dose de colère contre les politiques publiques d'éducations successives depuis de nombreuses années)).
- EmmaliceNiveau 4
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Emmalice a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Si j'avais un enfant, et qu'on me laissait le choix entre un établissement public et un établissement privé bien meilleur, je n'hésiterais pas à l'inscrire dans le privé. Et laisserait qui veut sonder mes intentions. Pour autant, je trouve profondément injuste que le public finance le privé. À la rigueur, qu'il finance des établissements qui demandent aux parents une contribution selon leurs moyens, pourquoi pas. Mais que des établissements soient financièrement inaccessibles alors qu'ils sont en large partie financés par la collectivité, c'est scandaleux.
Les établissements privés n'ont pas tous des tarifs inaccessibles.
Je n'ai dit nulle part qu'ils l'étaient tous. Quant à ceux qui ne sont pas accessibles à tout le monde : tu trouves donc juste que tout le monde paie pour eux ?
Dans ce cas, il faut regarder les déclarations d'impôts des parents... Problème : ces parents-là ont le secret des crédit d'impôts (employés de maison, de ménage, garde d'enfants,..) et ne paient in fine que très peu d'impôts. C'est le petit prof milieu de carrière qui aura retiré sa fille harcelée du public qui paiera le plus.
Je l'ai déjà dit, mais je pense que la guerre public / privé n'a aucun sens. Il ne faut pas oublier que Henri IV ou Louis Le Grand sont tout aussi élitistes que des établissements privés. Et pourtant, ils sont publics. Personne ne trouve cela anormal.
- Reine MargotDemi-dieu
Emmalice a écrit:
Dans le public, je me bats pour améliorer les conditions d'enseignement mais on se heurte à l'administration : on ne peut pas contrarier les parents, on ne doit pas exclure un cancre qui brodélise un cours... Pourquoi le privé y parvient-il ? Dans le public, il y a une complicité autour du laxisme : ce n'est pas bien de faire mettre une classe en rang, de demander aux élèves de rester debout au début de l'heure, d'exiger de rester une casquette ou une capuche, d'exiger une tenue correcte (désolée je me répète..).
Ce que tu décris existe dans certains établissements privés aussi; pas de vagues, ne pas perdre d'élèves et donc ne pas contrarier certains parents...
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La famille Bélier
- LaotziSage
Le débat dérive toujours sur la question des choix individuels, alors que ce n'est pas la question. Qu'un parent lambda veuille le meilleur (ou ce qu'il croit être le meilleur) pour son enfant, c'est évident.
Mais il n'empêche que les chiffres sont clairs : les 200 collèges possédant les plus grands écarts-types, donc la plus grande mixité sociale, sont à 97,5 % des établissements publics. A l’inverse, les 200 collèges possédant les plus faibles écarts-types (donc la plus grande homogénéité sociale), ne sont des établissements publics qu’à 61 %. Et surtout, cette mixité sociale régresse constamment dans le privé avec une forte augmentation des IPS et une diminution des écarts-types. Sur les 695 collèges avec l’IPS le plus faible (10 % du nombre total de collège), ils étaient une quarantaine a être privé en 2016-2017, ils ne sont plus que 23 en 2021-2022. Voir ici par exemple : https://www.snes.edu/article/ips-en-college-et-mixite-sociale/
Donc la question est : comment changer cet état de fait ? (je sais que pour certains, il ne faut pas le changer) Autrement dit, comment forcer les établissements privés à accueillir vraiment tous les élèves ? Les intégrer dans la carte scolaire me semble la seule solution viable. Et cela n'empêche pas de prévoir des solutions individuelles lorsqu'il y a volonté de sortir un élève parce qu'il est victime de harcèlement ou de violence.
Mais il n'empêche que les chiffres sont clairs : les 200 collèges possédant les plus grands écarts-types, donc la plus grande mixité sociale, sont à 97,5 % des établissements publics. A l’inverse, les 200 collèges possédant les plus faibles écarts-types (donc la plus grande homogénéité sociale), ne sont des établissements publics qu’à 61 %. Et surtout, cette mixité sociale régresse constamment dans le privé avec une forte augmentation des IPS et une diminution des écarts-types. Sur les 695 collèges avec l’IPS le plus faible (10 % du nombre total de collège), ils étaient une quarantaine a être privé en 2016-2017, ils ne sont plus que 23 en 2021-2022. Voir ici par exemple : https://www.snes.edu/article/ips-en-college-et-mixite-sociale/
Donc la question est : comment changer cet état de fait ? (je sais que pour certains, il ne faut pas le changer) Autrement dit, comment forcer les établissements privés à accueillir vraiment tous les élèves ? Les intégrer dans la carte scolaire me semble la seule solution viable. Et cela n'empêche pas de prévoir des solutions individuelles lorsqu'il y a volonté de sortir un élève parce qu'il est victime de harcèlement ou de violence.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- Reine MargotDemi-dieu
Laotzi a écrit:Le débat dérive toujours sur la question des choix individuels, alors que ce n'est pas la question. Qu'un parent lambda veuille le meilleur (ou ce qu'il croit être le meilleur) pour son enfant, c'est évident.
Mais il n'empêche que les chiffres sont clairs : les 200 collèges possédant les plus grands écarts-types, donc la plus grande mixité sociale, sont à 97,5 % des établissements publics. A l’inverse, les 200 collèges possédant les plus faibles écarts-types (donc la plus grande homogénéité sociale), ne sont des établissements publics qu’à 61 %. Et surtout, cette mixité sociale régresse constamment dans le privé avec une forte augmentation des IPS et une diminution des écarts-types. Sur les 695 collèges avec l’IPS le plus faible (10 % du nombre total de collège), ils étaient une quarantaine a être privé en 2016-2017, ils ne sont plus que 23 en 2021-2022. Voir ici par exemple : https://www.snes.edu/article/ips-en-college-et-mixite-sociale/
Donc la question est : comment changer cet état de fait ? (je sais que pour certains, il ne faut pas le changer) Autrement dit, comment forcer les établissements privés à accueillir vraiment tous les élèves ? Les intégrer dans la carte scolaire me semble la seule solution viable. Et cela n'empêche pas de prévoir des solutions individuelles lorsqu'il y a volonté de sortir un élève parce qu'il est victime de harcèlement ou de violence.
Certes. D'un autre côté il y aurait bien des choses à améliorer dans le public, qui expliquent aussi pourquoi des gens pourtant convaincus du bien -fondé du service public n'y mettent plus leurs enfants alors que c'était encore le cas il y a quelques décennies, pourquoi le métier n'attire plus, etc.
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- HalybelÉrudit
Reine Margot a écrit:Laotzi a écrit:Le débat dérive toujours sur la question des choix individuels, alors que ce n'est pas la question. Qu'un parent lambda veuille le meilleur (ou ce qu'il croit être le meilleur) pour son enfant, c'est évident.
Mais il n'empêche que les chiffres sont clairs : les 200 collèges possédant les plus grands écarts-types, donc la plus grande mixité sociale, sont à 97,5 % des établissements publics. A l’inverse, les 200 collèges possédant les plus faibles écarts-types (donc la plus grande homogénéité sociale), ne sont des établissements publics qu’à 61 %. Et surtout, cette mixité sociale régresse constamment dans le privé avec une forte augmentation des IPS et une diminution des écarts-types. Sur les 695 collèges avec l’IPS le plus faible (10 % du nombre total de collège), ils étaient une quarantaine a être privé en 2016-2017, ils ne sont plus que 23 en 2021-2022. Voir ici par exemple : https://www.snes.edu/article/ips-en-college-et-mixite-sociale/
Donc la question est : comment changer cet état de fait ? (je sais que pour certains, il ne faut pas le changer) Autrement dit, comment forcer les établissements privés à accueillir vraiment tous les élèves ? Les intégrer dans la carte scolaire me semble la seule solution viable. Et cela n'empêche pas de prévoir des solutions individuelles lorsqu'il y a volonté de sortir un élève parce qu'il est victime de harcèlement ou de violence.
Certes. D'un autre côté il y aurait bien des choses à améliorer dans le public, qui expliquent aussi pourquoi des gens pourtant convaincus du bien -fondé du service public n'y mettent plus leurs enfants alors que c'était encore le cas il y a quelques décennies, pourquoi le métier n'attire plus, etc.
Oui sauf que cet état de fait n'est meme pas clair pour la population lambda qui pense que les professeurs sont des feignasses surpayés. Alors qu'intégrer les établissements privés à la carte scolaire serait une solution facile et peu couteuse. Ceux qui s'opposent à cela sont ceux en faveur d'un entre-soi et qu'on ne me dise plus le contraire...
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- profs(Niveau 9
Encore une fois, cette volonté de mixité découle de choix politiques qui ne sont pas voulus par tous les Français.
Alors, ils ne disent rien pour à peu près tout. Mais par contre, pour leurs gosses ils sont prêts à des sacrifices, à aller contre leurs convictions intimes de mixité.
Personnellement, c'est à eux que j'en veux davantage car ils votent en faveur de cela et s'en extirpent par l'immobilier, le privé...
D'autres ne sont pas spécialement pour la mixité en général et ils n'ont pas envie de venir à la rescousse d'un système qui ne fonctionne pas (ou très mal) et cela d'autant plus que c'est très loin de faire consensus aujourd'hui.
Des faits divers apparaissent aujourd'hui dans des petites villes de campagne et les demandes dans le privé augmentent alors qu'elles diminuaient depuis de longues années.
Oui je pense aussi que cela peut être souvent un entre soi sauf quelques cas comme des séries qui n'existent pas ailleurs (et encore là ce sont peut etre des choix de series d'entre soi), la proximité géographique (et encore là il y aurait de l'entre soi puisque cela peut être lié au prix de l'immobilier)
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Alors, ils ne disent rien pour à peu près tout. Mais par contre, pour leurs gosses ils sont prêts à des sacrifices, à aller contre leurs convictions intimes de mixité.
Personnellement, c'est à eux que j'en veux davantage car ils votent en faveur de cela et s'en extirpent par l'immobilier, le privé...
D'autres ne sont pas spécialement pour la mixité en général et ils n'ont pas envie de venir à la rescousse d'un système qui ne fonctionne pas (ou très mal) et cela d'autant plus que c'est très loin de faire consensus aujourd'hui.
Des faits divers apparaissent aujourd'hui dans des petites villes de campagne et les demandes dans le privé augmentent alors qu'elles diminuaient depuis de longues années.
Oui je pense aussi que cela peut être souvent un entre soi sauf quelques cas comme des séries qui n'existent pas ailleurs (et encore là ce sont peut etre des choix de series d'entre soi), la proximité géographique (et encore là il y aurait de l'entre soi puisque cela peut être lié au prix de l'immobilier)
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