Public et privé

Attention, il y a un gros biais à considérer, le nombre d'élève et les options ou filières spécifiques.
Je suis dans un tout petit LGT (8 classes et 10 classes de BTS) et le résultat affiché est énorme 2,4 h/e contre 1,1 en moyenne pour les LG classique.

En BTS mais aussi en STI2D, de nombreux sont en co-enseignement comme etlv ou les ateliers donc. 2 enseignants d'office par groupe, quelquefois pour 12 ou 15 étudiants en BTS en fonctions des sections donc oui, les chiffres sont à prendre avec des pincettes.

Dans le privé, le chef d'établissement peut choisir son taux de remplissage, choisir 36 voir 38 élèves par classes pour "gagner" plus pour l Ogec ou au contraire privilèger la qualité d'enseignement en plafonnant à 28 ou 30 élèves par classe,
Dans le public, vous n'avez pas cette possibilité là.

Pour résumer l'article, l'enseignement catholique fait le choix historique de surdoter en DHG les lycées au détriment des collèges.
Dans le collège public aura moins d élève par classe et les lycées privés peuvent garder des dédoublements ou des options spécifiques avec des moyens pour "faire bonne pub"

Je ne comprends pas bien la différence. On a un nombre d'heures qu'on répartit. C'est juste que le privé a plus d'heures...

C'est parce qu'on est dans le public qu'on ne peut pas avoir des options, du co-enseignement ou des effectifs réduits, mais parce qu'on n'a pas les heures. D'ailleurs, certains lycées ont des options, des classes à 24 et du co-enseignement dans le public mais c'est parce qu'il y a des moyens (et en général on a des moyens quand c'est extrêmement compliqué !).

Je prends mon académie :
Collèges : 1,14 dans le privé / 1,15 dans le privé, on peut dire que c'est équivalent.
Lycées : 1,27 dans le privé / 1,18 dans le public.
Sachant que certains établissements publics sont en éducation prioritaire et sont bien au delà de ces chiffres, je pense que si on exclut REP/REP+/Sensible/UP2A/ULIS/Dispositifs variés, l'écart est colossal.

Il existe aussi des petits lycées publics avec la structure que tu décris, même avec un public difficile, c'est en dessous de 2.

Mathador a écrit:Supposons par exemple que les nouveaux postes à Versailles soient redéployés depuis Toulouse, on se retrouverait avec (par exemple) une barre inter pour Toulouse à 900 points au lieu de 600. Et ceux qui ont 700 points pour muter à Toulouse n'auront pas forcément la patience d'attendre encore alors que ça fait déjà une éternité qu'ils cherchent à muter… donc le risque est de se retrouver avec moins de titulaires à Toulouse et pas plus à Versailles. Notamment si on tient compte du fait que les aspirants potentiels provinciaux au métier se diront qu'ils devront subir encore plus longtemps la RP, et que certains d'entre eux se reporteront sur le premier degré ou une carrière hors enseignement.

Si on raisonne à moyens fixes, c'est sûr, mais l'idée n'était pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

dandelion a écrit:On peut aussi rechercher par établissement via le même site: https://www.francetvinfo.fr/france/rentree/info-franceinfo-rentree-scolaire-de-quels-moyens-dispose-le-college-ou-le-lycee-de-votre-enfant-consultez-ces-donnees-inedites-dans-notre-moteur-de-recherche_6753646.html
Par contre, ils indiquent qu’il s’agit des montants alloués par l’Etat,  

Montants auxquels s'ajoutent les subventions facultatives, en plus des subventions obligatoires pour les frais de fonctionnement, versées par les régions (de l'argent public donc) : 1,2 milliard de 2016 à 2023 en tout. Voilà voilà https://www.mediapart.fr/journal/france/260824/lycees-prives-revelations-sur-une-rallonge-de-12-milliard-d-euros-d-argent-public

Il y a une exception française pour le privé  qui est financé à hauteur de 73% par l'état en France contre 59% en moyenne dans les pays de l'OCDE si on en croit cet article du café pédagogique qui reprend le rapport annuel de l'OCDE.
https://cafepedagogique.net/2024/09/11/etre-prof-en-france-travailler-plus-pour-gagner-moins/
Clairement, en France,  on ne cherche pas à favoriser l'éducation publique, mais encore mieux on lui met des boulets aux pieds.Et comme en plus on investit globalement moins dans l'éducation que les autres pays...

L'IPS de l'année scolaire 2023-24 a été publié récemment en open data par le ministère : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/ips-colleges-a-partir-de-2023/

Le Progrès en a fait une synthèse assez nette, en termes d'écart privé/public : https://www.leprogres.fr/education/2024/11/17/votre-enfant-est-il-scolarise-dans-un-college-plus-ou-moins-favorise Dans tous les départements (sauf Mayotte ou la Creuse qui n'ont pas d'établissements privés et à l'exception du Jura), c'est un collège privé qui a l'IPS le plus élevé. Dans les régions où il est anciennement, traditionnellement et largement implanté, comme en Bretagne, l'écart existe toujours mais est moins fort que dans d'autres départements.

Dans le Calvados, c'est un collège public du centre ville qui a l'ips le plus haut devant 5 collèges privés

Hans a écrit:Dans le Calvados, c'est un collège public du centre ville qui a l'ips le plus haut devant 5 collèges privés

L'exception qui confirme, etc ...

Dans les Yvelines, il y a toujours l’indéboulonnable lycée public franco-allemand en tête avec son fameux examen d'entrée en 6e élaboré en lien avec le rectorat.