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- DesolationRowEmpereur
Ah oui pardon, ce n’est pas ce que je voulais dire
- roxanneOracle
Je suis d'accord. J'ai moi-même eu du mal à lire certains passages. Et non, tous les élèves de 16 ans ne sont pas avertis de toutDesolationRow a écrit:Honnêtement, je ne suis pas absolument certain de penser que ça a sa place dans un CdI. Mais je ne suis pas documentaliste.
C’est un livre magnifique, mais aussi absolument terrible, et je pense qu’il n’est pas adapté pour un public jeune.
- JennyMédiateur
Tu pourrais nous citer un passage gênant ?
- TailleventFidèle du forum
En lisant vos commentaires et les déclarations de la directrice, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur les éléments ayant conduit à ce choix.
Si les références à la sexualité ont posé problème, je peux considérer qu'il y a là un sujet de débat légitime (sans pour autant être a priori d'accord).
Si le problème est lié au sujet évoqué, je suis beaucoup plus dubitatif. Le but de ce livre (et d'autres) est justement de dénoncer et de faire apparaître une réalité trop souvent tues. La quatrième de couverture me semble assez explicite pour que personne n'ouvre ce livre sans une idée de ce qui s'y trouve. L'avertissement me semble assez net. Vouloir cacher ce genre de livre me semble même participer d'une volonté de taire de faits "déplaisants" qui finit (même si ça n'est évidemment pas le but) par profiter aux agresseurs.
Si les références à la sexualité ont posé problème, je peux considérer qu'il y a là un sujet de débat légitime (sans pour autant être a priori d'accord).
Si le problème est lié au sujet évoqué, je suis beaucoup plus dubitatif. Le but de ce livre (et d'autres) est justement de dénoncer et de faire apparaître une réalité trop souvent tues. La quatrième de couverture me semble assez explicite pour que personne n'ouvre ce livre sans une idée de ce qui s'y trouve. L'avertissement me semble assez net. Vouloir cacher ce genre de livre me semble même participer d'une volonté de taire de faits "déplaisants" qui finit (même si ça n'est évidemment pas le but) par profiter aux agresseurs.
- roxanneOracle
C'est possible ? Il est sur ma liseuse. Je vais essayer de retrouver le passage.
- JennyMédiateur
Si c'est un passage court, ça ne pose pas de souci au niveau du droit d'auteur.
- roxanneOracle
Bon, ce sont surtout ces pages sur la fellation qui a priori pouvaient être "problématiques" :
"J'attends avec une certaine impatience le moment de pouvoir cracher dans ma main ce fluide gluant que personne ne m'oblige plus à avaler."
En fait, elle explique que lorsqu'elle était violée, elle devait avaler le sperme alors qu'après, adulte, dans des relations consenties, elle a le choix et la liberté de ne plus le faire. Il y a plusieurs pages sur la pipe , mot qu'elle emploie volontairement pour se démarquer de son violeur qui parlait de "câlins"..
Bon, en le relisant finalement, c'est bien écrit, mais il faut peut-être être accompagnés.
"J'attends avec une certaine impatience le moment de pouvoir cracher dans ma main ce fluide gluant que personne ne m'oblige plus à avaler."
En fait, elle explique que lorsqu'elle était violée, elle devait avaler le sperme alors qu'après, adulte, dans des relations consenties, elle a le choix et la liberté de ne plus le faire. Il y a plusieurs pages sur la pipe , mot qu'elle emploie volontairement pour se démarquer de son violeur qui parlait de "câlins"..
Bon, en le relisant finalement, c'est bien écrit, mais il faut peut-être être accompagnés.
- roxanneOracle
C'est tout le problème de l'auto fiction ceci dit. Je me suis interrogée aussi sur l'Evénement d'Annie Ernaux où rien ne nous est épargnés (livre sur des listes de bac cette année)
- JennyMédiateur
roxanne a écrit:Bon, ce sont surtout ces pages sur la fellation qui a priori pouvaient être "problématiques" :
"J'attends avec une certaine impatience le moment de pouvoir cracher dans ma main ce fluide gluant que personne ne m'oblige plus à avaler."
En fait, elle explique que lorsqu'elle était violée, elle devait avaler le sperme alors qu'après, adulte, dans des relations consenties, elle a le choix et la liberté de ne plus le faire. Il y a plusieurs pages sur la pipe , mot qu'elle emploie volontairement pour se démarquer de son violeur qui parlait de "câlins"..
Bon, en le relisant finalement, c'est bien écrit, mais il faut peut-être être accompagnés.
C'est ce que proposaient les collègues justement :
https://www.leparisien.fr/morbihan-56/inceste-le-livre-triste-tigre-de-neige-sinno-trop-sensible-pour-les-lyceens-bretons-18-10-2023-TDCH2LESW5BTJGPUYMBFQMT7DY.phpConsidérant qu’il était important de « permettre une parole libre sur ce fléau », des professeurs avaient proposé la création d’un comité de lecture pour accompagner les élèves. Une suggestion restée lettre morte.
Le passage cité ne me choque pas particulièrement pour des lycéens à vrai dire. La 4e de couverture est explicite, des lycéens sensibles ne vont pas l'emprunter.
A partir du moment où on propose des livres sur l'inceste, sur la pédophilie, il y a forcément des passages crus, mais je pense que c'est aussi une littérature nécessaire. Si ça peut libérer la parole...
- DesolationRowEmpereur
A vrai dire, ce n'est pas tant le passage sur la fellation et le fait d'avaler ou pas le sperme qui me fait dire que ce n'est pas un ouvrage approprié (quoique, je suis entré au lycée à treize ans, et je pense que je n'étais pas prêt à lire ce genre de choses - mais je conçois qu'on ne puisse pas tirer une règle générale d'un cas particulier). C'est le ton d'ensemble de l'ouvrage, sa brutalité et sa crudité (qui en font, à mon avis, un très bon, voire un grand livre). Je pense (mais je sais que tout le monde n'est pas d'accord là-dessus) qu'il y a des livres qui ne sont pas faits pour des jeunes gens de quatorze, seize ans - et celui-là me semble en être un.
- JennyMédiateur
Je crois que c'est très différent d'un individu à un autre. Lycée à 13 ans aussi et ça faisait un moment que je lisais des livres "pas de mon âge".
Le passage cité ne m'aurait franchement pas traumatisée à cet âge, ni le thème a priori. (Mais tu me donnes envie de lire par ailleurs).
Le passage cité ne m'aurait franchement pas traumatisée à cet âge, ni le thème a priori. (Mais tu me donnes envie de lire par ailleurs).
- DesolationRowEmpereur
Ah ça, je pense que c'est un livre important, et magnifique (même si ce n'est sans doute pas le bon adjectif), c'est sûr
- TailleventFidèle du forum
J'avais lancé ce fil avec une position de principe mais sans arriver totalement à me décider sur le cas précis de cet ouvrage. En lisant les extraits et commentaires de ceux qui l'ont lu, j'aurais tendance à dire que je pense que je n'aurais pas proposé ce livre en lecture en classe. Par contre, je ne vois pas la raison de le retirer du CDI où des élèves choisissent de le lire.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Le prix Goncourt des lycéens se déroule de plusieurs façons, soit il s'agit du concours de critique et dans ces cas-là les élèves ne sont pas obligés de lire toute la liste, soit c'est la participation au Goncourt des lycéens lui-même, quelques classes sont sélectionnées pour y participer mais peu nombreuses. Dans ce cas les élèves doivent chercher à lire le plus d'ouvrages possible, mais évidemment il ne lisent pas toute la liste et on ne peut rien imposer. Et par ailleurs il y a bien un suivi puisque c'est une action qui est menée avec une classe, qu'il y a des débats, que les classes votent pour leur livre préféré etc. Ensuite la plupart des romans intègrent en effet le fonds du CDI.
Ceci pour préciser les circonstances.
Donc en effet on est loin d'une prescription systématique et on peut supposer que les élèves qui se sentent trop sensibles sur le sujet n'iront pas le lire...éventuellement en tant que documentaliste j'aurais peut-être tendance à mettre une petite pastille pour avertir(les jeunes sont familiers du "trigger warning".)
Le fait de retirer l'ouvrage du CDI même si celui-ci peut poser problème est à mon sens clairement un retour en arrière, à l'époque de mes parents il était strictement interdit d'introduire par exemple les poèmes de Rimbaud dans l'établissement !
Et sinon en ce qui concerne Triste tigre, j'aurais envie de dire de façon peut-être un peu provocatrice,que des enfants bien plus jeunes que les lycéens vivent ce genre de chose...et que c'est plus choquant que n'importe quel roman.
Ceci pour préciser les circonstances.
Donc en effet on est loin d'une prescription systématique et on peut supposer que les élèves qui se sentent trop sensibles sur le sujet n'iront pas le lire...éventuellement en tant que documentaliste j'aurais peut-être tendance à mettre une petite pastille pour avertir(les jeunes sont familiers du "trigger warning".)
Le fait de retirer l'ouvrage du CDI même si celui-ci peut poser problème est à mon sens clairement un retour en arrière, à l'époque de mes parents il était strictement interdit d'introduire par exemple les poèmes de Rimbaud dans l'établissement !
Et sinon en ce qui concerne Triste tigre, j'aurais envie de dire de façon peut-être un peu provocatrice,que des enfants bien plus jeunes que les lycéens vivent ce genre de chose...et que c'est plus choquant que n'importe quel roman.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- DesolationRowEmpereur
Écusette de Noireuil a écrit:Le prix Goncourt des lycéens se déroule de plusieurs façons, soit il s'agit du concours de critique et dans ces cas-là les élèves ne sont pas obligés de lire toute la liste, soit c'est la participation au Goncourt des lycéens lui-même, quelques classes sont sélectionnées pour y participer mais peu nombreuses. Dans ce cas les élèves doivent chercher à lire le plus d'ouvrages possible, mais évidemment il ne lisent pas toute la liste et on ne peut rien imposer. Et par ailleurs il y a bien un suivi puisque c'est une action qui est menée avec une classe, qu'il y a des débats, que les classes votent pour leur livre préféré etc. Ensuite la plupart des romans intègrent en effet le fonds du CDI.
Ceci pour préciser les circonstances.
Donc en effet on est loin d'une prescription systématique et on peut supposer que les élèves qui se sentent trop sensibles sur le sujet n'iront pas le lire...éventuellement en tant que documentaliste j'aurais peut-être tendance à mettre une petite pastille pour avertir(les jeunes sont familiers du "trigger warning".)
Le fait de retirer l'ouvrage du CDI même si celui-ci peut poser problème est à mon sens clairement un retour en arrière, à l'époque de mes parents il était strictement interdit d'introduire par exemple les poèmes de Rimbaud dans l'établissement !
Et sinon en ce qui concerne Triste tigre, j'aurais envie de dire de façon peut-être un peu provocatrice,que des enfants bien plus jeunes que les lycéens vivent ce genre de chose...et que c'est plus choquant que n'importe quel roman.
Je ne vois pas qui a dit le contraire.
- Lord StevenExpert
Au programme de terminales figure "The Buddha of Suburbia" de Kureishi. Dieu sait que je ne suis pas prude mais je m'auto-censure sur certains passages parce que je ne me sens pas à l'aise à aborder certaines scènes graphiques avec les élèves. Et pourtant le livre a été choisi au niveau ministériel. Du coup je me demande si dans les lycées évoqués précédemment, on demande expressément aux enseignants de spécialité de ne pas choisir cet ouvrage figurant sur la (courte) liste.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Concernant les choix ministériels, je pense qu'ils ne sont pas très éclairés! Je sors un peu du sujet mais des collègues de spécialités espagnol m'avaient expliqué qu'il y a une année où l'ouvrage proposé n'était même plus édité, et en ce qui me concerne en spécialité théâtre il y avait des passages très problématiques sur l'islam dans le Soulier de satin de Claudel... je me demande si l'ouvrage avait vraiment été relu avant d'être programmé !
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
DesolationRow a écrit:Écusette de Noireuil a écrit:
Et sinon en ce qui concerne Triste tigre, j'aurais envie de dire de façon peut-être un peu provocatrice,que des enfants bien plus jeunes que les lycéens vivent ce genre de chose...et que c'est plus choquant que n'importe quel roman.
Je ne vois pas qui a dit le contraire.
Sur ce fil personne, c'est plutôt par rapport aux censeurs de tout poil que je réagissais.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Reine MargotDemi-dieu
Je n'ai pas lu ce livre mais ça me rappelle la polémique il y a très longtemps -j'étais à la fac-autour d'un prof qui avait fait étudier "le grand cahier" d'Agota Kristof à des 4e, et donc avait été sanctionné (simple rappel à l'ordre si je me souviens bien). Les réactions autour de moi, notamment de certains profs de fac étaient de trouver ridicule d'empêcher d'enseigner ce livre. Genre "trop coincés les parents qui se sont plaints".
Et puis j'ai lu ce fameux bouquin, moi-même il m'a choquée alors que j'étais presque prof (c'est sans doute l'effet escompté)...Je ne l'aurais pas fait étudier, ni choisi comme ouvrage du CDI au collège.
Ici, ce qui complexifie la chose, c'est que c'est un livre du Goncourt des lycéens.
Et puis j'ai lu ce fameux bouquin, moi-même il m'a choquée alors que j'étais presque prof (c'est sans doute l'effet escompté)...Je ne l'aurais pas fait étudier, ni choisi comme ouvrage du CDI au collège.
Ici, ce qui complexifie la chose, c'est que c'est un livre du Goncourt des lycéens.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- TailleventFidèle du forum
@Reine Margot C'est intéressant que tu mentionnes ce livre, la discussion m'y avait fait penser.
C'est une lecture qui se pratique assez souvent par chez moi vu que c'est une auteure locale. Par contre, ça se pratique plutôt au lycée. Ceci dit, il suscite passablement de réactions, que ça soit chez les élèves ou chez les collègues.
À titre personnel, je ne le ferai pas en classe, plus par manque de goût qu'autre chose. Par contre, je ne vois pas le moindre problème à le trouver dans la bibliothèque (ici je m'autorise le terme, vu que je parle de chez moi ) de mon établissement.
C'est une lecture qui se pratique assez souvent par chez moi vu que c'est une auteure locale. Par contre, ça se pratique plutôt au lycée. Ceci dit, il suscite passablement de réactions, que ça soit chez les élèves ou chez les collègues.
À titre personnel, je ne le ferai pas en classe, plus par manque de goût qu'autre chose. Par contre, je ne vois pas le moindre problème à le trouver dans la bibliothèque (ici je m'autorise le terme, vu que je parle de chez moi ) de mon établissement.
- CasparProphète
Il est déjà arrivé que des œuvres très difficiles à se procurer soient au programme de l'agrégation d'anglais (et c'était en plis avant les librairies d'occasion en ligne), et le programme de LLCER anglais n'a ni queue ni tête, surtout en terminale: les IG ont du faire une liste des ouvrages sur lesquels ils ont fait leur mémoire de maîtrise je pense.Écusette de Noireuil a écrit:Concernant les choix ministériels, je pense qu'ils ne sont pas très éclairés! Je sors un peu du sujet mais des collègues de spécialités espagnol m'avaient expliqué qu'il y a une année où l'ouvrage proposé n'était même plus édité, et en ce qui me concerne en spécialité théâtre il y avait des passages très problématiques sur l'islam dans le Soulier de satin de Claudel... je me demande si l'ouvrage avait vraiment été relu avant d'être programmé !
Cette histoire me rappelle évidemment les banned books aux États-Unis: livres bannis (par des comités de parents d'élèves) parce que considérés comme "woke", avec des thèmes LGBT etc
À l'inverse on a eu des livres sur les peuples autochtones du Canada brûlés rituellement, leurs cendres étant ensuite enterrées, parce que considérés comme racistes, ce qui était sûrement le cas, mais ils auraient pu être conservés pour montrer aux élèves à quel point la représentation des peuples autochtones à évolué depuis les années 50 ou 60.
- ElaïnaDevin
Je suis un peu comme DR, je m'étonne un peu de ce choix pour des lycéens (et moi en seconde je ne savais même pas ce que c'était qu'une fellation et ça ne me serait pas venu à l'idée qu'une telle chose était possible... Oui j'étais extrêmement innocente) et sur la place de ce livre dans un CDI. Mais bon je ne sais pas si la censure est une bonne idée non plus.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- IrulanHabitué du forum
Le Grand cahier avait été proposé à des collégiens de troisième. Quant au livre de Neige Sinno il relate des faits qui ont touché l'autrice lorsqu'elle était enfant et adolescente. Un adolescent victime d'abus trouvera dans ce récit une prise de conscience qui pourrait bien lui sauver la vie. À part quelques passages, qui sont insignifiants en comparaison d'extraits de livres tels que Captive et d'autres bouquins de dark romance, Triste tigre n'a en outre rien de bien choquant. En revanche, il est d'une grande valeur littéraire, émaillé de citations et d'analyses (de Lolita, notamment).
En raison de sa littérarité plus que d'autre chose, seuls les lycéens les plus avertis et matures pourront pleinement l'apprécier.
Pour moi, empêcher l'emprunt de cet ouvrage relève de la censure, sans fondement autre qu'une pruderie excessive.
Bien sûr, certains ne savent rien de ces choses-là à l'adolescence. Bien sûr, certains (pas forcément les mêmes) seront choqués.
Mais qui a dit que la littérature ne devait pas choquer ? Sous prétexte que certains passages auraient pu nous choquer à l'adolescence (autres temps,...), peut-on conclure qu'une telle œuvre ne devrait pas être disponible dans un CDI ?
Ça me parait un peu faible.
Il me semble plus pertinent d'offrir la possibilité de lire une œuvre littéraire qui traite d'un sujet qui touche trop d'adolescents dans leur chair. C'est simplement mon avis, et je comprends que je ne réussirai probablement pas à changer l'opinion de quiconque. Cependant, j'ai l'impression que mon point de vue est minoritaire sur ce fil alors je tiens à l'exprimer comme je peux, avec maladresse sans doute.
En raison de sa littérarité plus que d'autre chose, seuls les lycéens les plus avertis et matures pourront pleinement l'apprécier.
Pour moi, empêcher l'emprunt de cet ouvrage relève de la censure, sans fondement autre qu'une pruderie excessive.
Bien sûr, certains ne savent rien de ces choses-là à l'adolescence. Bien sûr, certains (pas forcément les mêmes) seront choqués.
Mais qui a dit que la littérature ne devait pas choquer ? Sous prétexte que certains passages auraient pu nous choquer à l'adolescence (autres temps,...), peut-on conclure qu'une telle œuvre ne devrait pas être disponible dans un CDI ?
Ça me parait un peu faible.
Il me semble plus pertinent d'offrir la possibilité de lire une œuvre littéraire qui traite d'un sujet qui touche trop d'adolescents dans leur chair. C'est simplement mon avis, et je comprends que je ne réussirai probablement pas à changer l'opinion de quiconque. Cependant, j'ai l'impression que mon point de vue est minoritaire sur ce fil alors je tiens à l'exprimer comme je peux, avec maladresse sans doute.
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Ad augusta per angusta.
- JennyMédiateur
Entièrement d’accord avec toi, Irulan.
- CasparProphète
Je n'ai pas lu le livre mais je suis plutôt d'accord avec Irulan aussi. Il me semble que le ou la prof-doc peut prévenir l'élève qu'il s'agit d'un sujet sensible...
- EloahExpert spécialisé
Je n'ai pas encore lu ce livre mais j'ai au CDI quelques ouvrages que je ne prête pas à tous et cela n'a jamais posé problème. En effet, entre les "petits" CAP qui arrivent à 14 ans et les Terminales qui ont 18 voire 19 ans, il y a une sacrée différence de maturité ! Pour ma part je ne me fie pas tellement à l'âge, plutôt au tempérament, à la maturité à nouveau des élèves pour leur (dé) conseiller tel ou tel livre / film.
Au sujet des films il y a quelques années Incendie était au programme de Lycéens au cinéma et nous avions bataillé pour que certains élèves, primo arrivants, ne soient pas obligés de voir ce film dans lequel il y a des scènes de guerre (attentat dans un bus par ex, viol). Il n'était pas question de confronter ces élèves à des scènes leur rappelant un passé proche et traumatique.
Au sujet des films il y a quelques années Incendie était au programme de Lycéens au cinéma et nous avions bataillé pour que certains élèves, primo arrivants, ne soient pas obligés de voir ce film dans lequel il y a des scènes de guerre (attentat dans un bus par ex, viol). Il n'était pas question de confronter ces élèves à des scènes leur rappelant un passé proche et traumatique.
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