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- TailleventFidèle du forum
Je ne crois pas que cet évènement ait été évoqué ici.
Un ouvrage actuellement en lice pour le Goncourt des lycéens a été retiré de la bibliothèque d'un lycée breton sur décision de la directrice. Cette dernière évoque la volonté de "protéger les jeunes" de passages "d'une grande violence". Source, avec plus de détails : https://actualitte.com/article/113964/scolarite/triste-tigre-censure-dans-un-lycee-breton-inceste-inquietant
J'avoue que je suis un peu surpris. J'imagine que les ouvrages se trouvant sur la liste de ce prix doivent être sélectionnés avec soin, eu égard au public visé.
Edit : J'ai oublié de préciser l'ouvrage dont il s'agit : Triste Tigre de Neige Sinno.
Un ouvrage actuellement en lice pour le Goncourt des lycéens a été retiré de la bibliothèque d'un lycée breton sur décision de la directrice. Cette dernière évoque la volonté de "protéger les jeunes" de passages "d'une grande violence". Source, avec plus de détails : https://actualitte.com/article/113964/scolarite/triste-tigre-censure-dans-un-lycee-breton-inceste-inquietant
J'avoue que je suis un peu surpris. J'imagine que les ouvrages se trouvant sur la liste de ce prix doivent être sélectionnés avec soin, eu égard au public visé.
Edit : J'ai oublié de préciser l'ouvrage dont il s'agit : Triste Tigre de Neige Sinno.
- JennyMédiateur
Taillevent a écrit:
J'avoue que je suis un peu surpris. J'imagine que les ouvrages se trouvant sur la liste de ce prix doivent être sélectionnés avec soin, eu égard au public visé.
Il faudrait lire les passages en question.
Est ce que ce retrait est pertinent pour des lycéens ? Je ne pense pas qu'il faille faire une sélection édulcorée pour un prix comme le Goncourt des lycéens.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Alors pas du tout, là en l'occurrence je ne sais pas de quel ouvrage il s'agit car je ne l'ai pas lu, mais les lycéens lisent les mêmes œuvres que celles qui ont été sélectionnés pour le Goncourt grand public. À l'époque où je faisais faire à mes élèves le concours de critique - avant toute cette réforme à la noix, il m'est arrivé parfois d'avertir des élèves que certains ouvrages pouvaient être choquants, ils n'étaient pas obligés de les lire tous !J'imagine que les ouvrages se trouvant sur la liste de ce prix doivent être sélectionnés avec soin, eu égard au public visé.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- roxanneOracle
Alors, j'ai lu ce livre et j'avoue que je ne le trouve pas très approprié pour des lycéens. Il y a un passage sur la fellation liée à l'expérience de l'autrice adulte. Je ne suis pas pour la censure par ailleurs.
- TailleventFidèle du forum
Au temps pour moi. Je croyais me rappeler que la liste était différente.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Merci d'avoir alerté, c'est intéressant tout de même... par ailleurs il s'agit d'un lycée privé, peut-être que ceci explique cela
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- roxanneOracle
Je crois que c'st Triste tigre sur l'inceste vécu par l'autrice puis son ressenti adulte.
- TailleventFidèle du forum
Effectivement, j'ai oublié de le préciser. (J'édite le message initial, c'est tout de même une information utile.)
- EdithWGrand sage
Sans vouloir détourner le fil, personne n’a relevé qu’il n’y a pas de bibliothèques dans les établissements scolaires mais des CDI (sauf pour le très regretté JMB qui nous appelait des « bibliothécaires scolaires »). Peut-être que dans certains bahuts privés très catho le vocable demeure mais ça fait quand même plusieurs décennies que les CDI existent et que leur occupant sont certifiés (1989).
En relisant l’article, il est bien question de CDI, à plusieurs reprises, plus bas, sont évoquées les « règles pour les Bibliothèques scolaires » qui indiquent que ça ne doit pas dater d’hier.
Pour en revenir au fil, ça ne m’étonne pas. Vague de réaction au sein de l’EN. Les parents prennent de plus en plus de pouvoir (parents contribuables et électeurs ) et l’administration est de plus en plus frileuse. Je n’ai pas lu ce livre, mais ça me choque qu’un titre du Goncourt des lycéens (qui est un vrai beau prix) soit ainsi censuré. Le prescrire en cours est une chose, le laisser à disposition sur les étagères, éventuellement sur demande auprès du doc (j’en ai quelques uns sous le coude que je propose aux élèves de 4e ou 3e avec qui j’ai créé une relation de confiance et que je connais bien), une autre. Une collègue avait dû retirer un recueil de nouvelles d’ Anna Gavalda… à cause de la couverture qui montrait une écuyère en maillot. Lycée privé de jeunes filles, il y a quelques années.
Il faut dire que certains élèves sont très forts pour se déclarer choqués… et détourner ainsi l’attention d’autres choses moins reluisantes les concernant. Exemple : un élève de seconde, habitué des sites X (j’avais un tas de saisies d’écran - listes de noms de sites - pour le prouver, je n’aimais pas ça - espionner - son pp m’avait demandé de le garder à l’œil - avec plusieurs avertissements affichés sur l’écran, on peut estimer qu’il était averti), convoqué avec sa mère par le CPE, le jeune homme s’est quasiment mis à pleurer qu’il était traumatisé parce qu’il y avait des livres pornographiques au CDI. La mère se met à hurler qu’on pervertit son cher ange, etc. Enquête faite, un vague bout de sein dans une BD de fantasy type Thorgal. Bd non enregistrée dans la base donc ce fut facile au CDE de dire à la mère que ça avait dû être apporté par un élève. Bonne rigolade en SDP sur ce petit tartuffe.
Mais ça arrive régulièrement : un mot grossier dans un roman jeunesse par exemple, peut nous (profs de français et docs) revenir en pleine poire car c’est un bon moyen pour un élève de nous mettre en difficulté et que la plupart des parents montent direct dans les tours.
Forcément, leur chéri d’amour de 4e est un angelot innocent qui ne connaît rien de la vie…
D’où, à mon avis, les censures du type de celle évoquée dans ce fil. Trouille des procès, des parents, des groupes de pression de tout type… Les problèmes suite à l’affaire des ABC de l’égalité ont vacciné l’institution pour un bon moment. Et la société se referme, se radicalise (dans tous les sens). Il va sans dire que tout ça est bien plus présent dans le privé, où les parents se sentent les « employeurs » et donc sont plus exigeants.
Bon courage à tous!!
En relisant l’article, il est bien question de CDI, à plusieurs reprises, plus bas, sont évoquées les « règles pour les Bibliothèques scolaires » qui indiquent que ça ne doit pas dater d’hier.
Pour en revenir au fil, ça ne m’étonne pas. Vague de réaction au sein de l’EN. Les parents prennent de plus en plus de pouvoir (parents contribuables et électeurs ) et l’administration est de plus en plus frileuse. Je n’ai pas lu ce livre, mais ça me choque qu’un titre du Goncourt des lycéens (qui est un vrai beau prix) soit ainsi censuré. Le prescrire en cours est une chose, le laisser à disposition sur les étagères, éventuellement sur demande auprès du doc (j’en ai quelques uns sous le coude que je propose aux élèves de 4e ou 3e avec qui j’ai créé une relation de confiance et que je connais bien), une autre. Une collègue avait dû retirer un recueil de nouvelles d’ Anna Gavalda… à cause de la couverture qui montrait une écuyère en maillot. Lycée privé de jeunes filles, il y a quelques années.
Il faut dire que certains élèves sont très forts pour se déclarer choqués… et détourner ainsi l’attention d’autres choses moins reluisantes les concernant. Exemple : un élève de seconde, habitué des sites X (j’avais un tas de saisies d’écran - listes de noms de sites - pour le prouver, je n’aimais pas ça - espionner - son pp m’avait demandé de le garder à l’œil - avec plusieurs avertissements affichés sur l’écran, on peut estimer qu’il était averti), convoqué avec sa mère par le CPE, le jeune homme s’est quasiment mis à pleurer qu’il était traumatisé parce qu’il y avait des livres pornographiques au CDI. La mère se met à hurler qu’on pervertit son cher ange, etc. Enquête faite, un vague bout de sein dans une BD de fantasy type Thorgal. Bd non enregistrée dans la base donc ce fut facile au CDE de dire à la mère que ça avait dû être apporté par un élève. Bonne rigolade en SDP sur ce petit tartuffe.
Mais ça arrive régulièrement : un mot grossier dans un roman jeunesse par exemple, peut nous (profs de français et docs) revenir en pleine poire car c’est un bon moyen pour un élève de nous mettre en difficulté et que la plupart des parents montent direct dans les tours.
Forcément, leur chéri d’amour de 4e est un angelot innocent qui ne connaît rien de la vie…
D’où, à mon avis, les censures du type de celle évoquée dans ce fil. Trouille des procès, des parents, des groupes de pression de tout type… Les problèmes suite à l’affaire des ABC de l’égalité ont vacciné l’institution pour un bon moment. Et la société se referme, se radicalise (dans tous les sens). Il va sans dire que tout ça est bien plus présent dans le privé, où les parents se sentent les « employeurs » et donc sont plus exigeants.
Bon courage à tous!!
- JennyMédiateur
EdithW a écrit: La mère se met à hurler qu’on pervertit son cher ange, etc. Enquête faite, un vague bout de sein dans une BD de fantasy type Thorgal. Bd non enregistrée dans la base donc ce fut facile au CDE de dire à la mère que ça avait dû être apporté par un élève. Bonne rigolade en SDP sur ce petit tartuffe.
Moi, j'ai emmené mes 1re voir un "film porno".
- Spoiler:
- La leçon de piano...
- TailleventFidèle du forum
Je précise que l'usage de ce terme est de mon fait, l'article parle bien de "CDI" mais je confesse une résistance aux acronymes français, me trouvant dans un autre territoire. Il n'y a de ma part aucun jugement des fonctions et personnels impliqués, pour lesquels j'ai une immense estime.EdithW a écrit:Sans vouloir détourner le fil, personne n’a relevé qu’il n’y a pas de bibliothèques dans les établissements scolaires mais des CDI (sauf pour le très regretté JMB qui nous appelait des « bibliothécaires scolaires »). Peut-être que dans certains bahuts privés très catho le vocable demeure mais ça fait quand même plusieurs décennies que les CDI existent et que leur occupant sont certifiés (1989).
- CzarNiveau 9
Je n'ai pas lu le livre, mais c'est une décision que je peux comprendre d'après les témoignages ci-dessus.
Les lectures doivent être adapté aux tranches d'age et à la maturité maturités de chacun. Proposer ce genre de lecture à des lycées, dont certains sont des secondes en début d'année, je trouve cela violent.
Je suis personnellement surpris que la lecture de ce genre d'ouvrage soit proposé aux élèves par l'académie Goncourt et encore plus que l'établissement soit affiché pour cela.
Quelle va être la conclusion d'un chef d'établissement qui veut éviter de proposer ce genre de lecture aux élèves qui sont sous sa responsabilité et qui veut éviter de se faire afficher dans la presse: surpression de la participation au prix Goncourt des lycées.
Surtout que l'article ets particulièrement malveillant:
- "Une justification qui rappelle la censure appliquée outre-Atlantique par la droite réactionnaire."-->Chapeau de l'article
"Dans les faits, les élèves pourront se procurer le livre ailleurs, mais le geste n'en reste pas moins inquiétant."
"L'éditeur de l'ouvrage, paru au sein de la respectable maison P.O.L" (ce qui ne veut absolument rien dire )
Je connais pas cette "respectable maison", mais en tant qu'enseignant, après une brève recherche, quand je lis ce genre de description je me permets d'être dubitatif
https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-1951-1
--
« Pornographique », la vie de Perrin l’est fort peu dans sa dimension sexuelle – l’héroïne, qu’il prise avec entrain, s’avérant le « meilleur aphrodisiaque pour l’impuissance ». Elle I’est, en revanche, par la lucidité obscène avec laquelle ce maître de conférences à I’université en vient a percevoir l’existence, comme une grande suite de commerces où les affects sont presque absents – si l’on excepte, et encore, son « amitié opiacée » avec un artiste, Lusiau, et ses amours compliquées, toujours entravées par la drogue et par les mensonges auxquels elle oblige, avec Kei et Benassir.
--
Je ne suis pas sûr que Une vie pornographique publiée par cette "respectable maison" soit accueilli avec joie par les collègues de lettre, les CDI et les chefs d'établissement du public ou du privé.
"« Nous sommes fiers de l’avoir publié. Je suis d’autant plus surpris que c’est un livre, bien que traitant de l’abus sexuel sur les enfants, d’une grande intelligence, d’une grande sensibilité. Neige Sinno respecte son lecteur en écrivant sous la forme d’une conversation », rappelle Frédéric Boyer à Ouest-France."
J'ai tendance à faire confiance aux collègues présents ici et à une chef d'établissement plutôt qu'a l'éditeur pour savoir ce qui est peut peut être violent./ déconseillé pour des lycées sans se prendre des critiques pour censures avec comparaisons sur l’extrême droite américaine.
-
Je ne connais aucun collègue de l'enseignement catholique sous contrat dans cet établissement mais quand je lis "« J'aime trop ce bahut, c'est un lycée ouvert d'esprit, il y a un vivier de choses magnifiques. Mais là, cette décision n'a pas de sens. Elle est totalement en décalage avec ce qui est réalisé dans l'établissement », lâche pour sa part une professeure de lettres."
Je n'ai jamais rencontré de collègues s'exprimant de cette manière, mais ça doit effectivement exister.
Les lectures doivent être adapté aux tranches d'age et à la maturité maturités de chacun. Proposer ce genre de lecture à des lycées, dont certains sont des secondes en début d'année, je trouve cela violent.
Je suis personnellement surpris que la lecture de ce genre d'ouvrage soit proposé aux élèves par l'académie Goncourt et encore plus que l'établissement soit affiché pour cela.
Quelle va être la conclusion d'un chef d'établissement qui veut éviter de proposer ce genre de lecture aux élèves qui sont sous sa responsabilité et qui veut éviter de se faire afficher dans la presse: surpression de la participation au prix Goncourt des lycées.
Surtout que l'article ets particulièrement malveillant:
- "Une justification qui rappelle la censure appliquée outre-Atlantique par la droite réactionnaire."-->Chapeau de l'article
"Dans les faits, les élèves pourront se procurer le livre ailleurs, mais le geste n'en reste pas moins inquiétant."
"L'éditeur de l'ouvrage, paru au sein de la respectable maison P.O.L" (ce qui ne veut absolument rien dire )
Je connais pas cette "respectable maison", mais en tant qu'enseignant, après une brève recherche, quand je lis ce genre de description je me permets d'être dubitatif
https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-1951-1
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« Pornographique », la vie de Perrin l’est fort peu dans sa dimension sexuelle – l’héroïne, qu’il prise avec entrain, s’avérant le « meilleur aphrodisiaque pour l’impuissance ». Elle I’est, en revanche, par la lucidité obscène avec laquelle ce maître de conférences à I’université en vient a percevoir l’existence, comme une grande suite de commerces où les affects sont presque absents – si l’on excepte, et encore, son « amitié opiacée » avec un artiste, Lusiau, et ses amours compliquées, toujours entravées par la drogue et par les mensonges auxquels elle oblige, avec Kei et Benassir.
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Je ne suis pas sûr que Une vie pornographique publiée par cette "respectable maison" soit accueilli avec joie par les collègues de lettre, les CDI et les chefs d'établissement du public ou du privé.
"« Nous sommes fiers de l’avoir publié. Je suis d’autant plus surpris que c’est un livre, bien que traitant de l’abus sexuel sur les enfants, d’une grande intelligence, d’une grande sensibilité. Neige Sinno respecte son lecteur en écrivant sous la forme d’une conversation », rappelle Frédéric Boyer à Ouest-France."
J'ai tendance à faire confiance aux collègues présents ici et à une chef d'établissement plutôt qu'a l'éditeur pour savoir ce qui est peut peut être violent./ déconseillé pour des lycées sans se prendre des critiques pour censures avec comparaisons sur l’extrême droite américaine.
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Je ne connais aucun collègue de l'enseignement catholique sous contrat dans cet établissement mais quand je lis "« J'aime trop ce bahut, c'est un lycée ouvert d'esprit, il y a un vivier de choses magnifiques. Mais là, cette décision n'a pas de sens. Elle est totalement en décalage avec ce qui est réalisé dans l'établissement », lâche pour sa part une professeure de lettres."
Je n'ai jamais rencontré de collègues s'exprimant de cette manière, mais ça doit effectivement exister.
- EdithWGrand sage
Le problème est que nous ne sommes vraiment pas des bibliothécaires, et qu’un CDI n’a rien d’une bibliothèque. Je comprends ton aversion pour les sigles mais aurais-tu l’idée d’appeler un collègue de SVT « prof de sciences naturelles » par exemple ? Ce terme nous renvoie à l’époque, heureusement révolue, des vieilles profs grincheuses qu’on mettait « à la bibliothèque » pour qu’elles soient le moins possible au contact des élèves, et qui passaient leurs journées à rédiger des fiches carton et à découper des articles de journaux.
J’adore les bibliothèques mais mon centre de documentation n’en est clairement pas une.
J’adore les bibliothèques mais mon centre de documentation n’en est clairement pas une.
- BartleboothNiveau 7
J’ai fait pire : il y a quelques années j’ai déclenché un tollé en première avec... Louise en hiver (film d’animation français dans lequel une vieille dame reste dans une station balnéaire à la saison morte: on la voit deux secondes se doucher sur la plage, dans un plan super large...)
J’ai l’impression que les choses sont plus difficiles dans le privé que dans le public, effectivement. Une copine m’a rapporté le cas d’un lycée où les parents étaient monté au créneau pour que les profs n’aient plus le droit de faire lire Du domaine des murmures de Martinez (qui serait trop critique à l’égard de la religion) puis Corniche Kennedy de Kérangal (encore un passage de fellation je crois).
J’ai l’impression que les choses sont plus difficiles dans le privé que dans le public, effectivement. Une copine m’a rapporté le cas d’un lycée où les parents étaient monté au créneau pour que les profs n’aient plus le droit de faire lire Du domaine des murmures de Martinez (qui serait trop critique à l’égard de la religion) puis Corniche Kennedy de Kérangal (encore un passage de fellation je crois).
- TailleventFidèle du forum
@Czar Je précise que j'ai mis en lien l'article d'Actualitté parce qu'il était en libre accès (et aussi, je l'avoue, parce que je l'ai trouvé en premier), c'est effectivement un site avec un point de vue assez marqué. Peut-être aurais-je pu en trouver un plus neutre.
Concernant la comparaison avec ce qui se passe outre-Atlantique, elle me semble se baser sur le fait que le processus et le discours le justifiant sont effectivement très proches de ce qu'on constate abondamment dans les établissements scolaires des États-Unis. Indépendamment de mon avis à propos de la décision de la directrice, la comparaison ne me semble donc pas absurde.
@EdithW Comme je l'ai dit, je ne travaille pas en France. Ça n'est donc pas juste une question de rejet : je ne maîtrise souvent pas les termes issus de l'administration française. J'ai simplement usé d'un terme se trouvant dans le dictionnaire, sans aucun jugement. Si cela peut apaiser les choses, je ne vois aucun problème à ce que la modération modifie le titre du fil.
Concernant la comparaison avec ce qui se passe outre-Atlantique, elle me semble se baser sur le fait que le processus et le discours le justifiant sont effectivement très proches de ce qu'on constate abondamment dans les établissements scolaires des États-Unis. Indépendamment de mon avis à propos de la décision de la directrice, la comparaison ne me semble donc pas absurde.
@EdithW Comme je l'ai dit, je ne travaille pas en France. Ça n'est donc pas juste une question de rejet : je ne maîtrise souvent pas les termes issus de l'administration française. J'ai simplement usé d'un terme se trouvant dans le dictionnaire, sans aucun jugement. Si cela peut apaiser les choses, je ne vois aucun problème à ce que la modération modifie le titre du fil.
- JennyMédiateur
Niveau hiérarchie sûrement, pour les parents, j'en suis moins sûre.Bartlebooth a écrit:J’ai fait pire : il y a quelques années j’ai déclenché un tollé en première avec... Louise en hiver (film d’animation français dans lequel une vieille dame reste dans une station balnéaire à la saison morte: on la voit deux secondes se doucher sur la plage, dans un plan super large...)
J’ai l’impression que les choses sont plus difficiles dans le privé que dans le public, effectivement. Une copine m’a rapporté le cas d’un lycée où les parents étaient monté au créneau pour que les profs n’aient plus le droit de faire lire Du domaine des murmures de Martinez (qui serait trop critique à l’égard de la religion) puis Corniche Kennedy de Kérangal (encore un passage de fellation je crois).
Pour la comparaison avec les Etats-Unis, il faut reconnaître que c'est inhabituel en France et fréquent aux USA.
Censurer un livre, j'y suis a priori défavorable.
Je crois qu'au lycée, on peut lire un livre où une fellation est décrite sans être traumatisé.
- JennyMédiateur
J’ai édité le titre puisque tu le proposais, Taillevent. C’est plus conforme à la réalité.
- DesolationRowEmpereur
Triste tigre, c’est vraiment extrêmement violent. Je ne le ferais pas lire à un lycéen.
- valleExpert spécialisé
Il y a une différence essentielle entre dire "Je ne le ferais pas lire à un lycéen" (choix professionnel personnel) et le retirer d'un CDI.DesolationRow a écrit:Triste tigre, c’est vraiment extrêmement violent. Je ne le ferais pas lire à un lycéen.
J'avoue que je ne suis pas contre la "censure" parmi les œuvres à la disposition des élèves dans un CDI, collège ou lycée : d'une, le fait de les proposer suppose un certain "aval" de l'institution ; de deux, il y a une différence importante entre travailler une œuvre en cours, qui sera donc contextualisée, analysée, etc., et la proposer à la lecture libre.
Mais comme d'habitude, ce sont les CDE qui doivent faire les choix chacun dans son coin, sachant que, quoi qu'ils décident, cela pourra leur être reproché... Personnellement, j'ai du mal à me positionner quant aux critères de "censure" : c'est vrai que, au lycée, la violence, même le sexe (du moment où ce n'est pas un texte pornographique), dans un écrit semblent possibles à priori.
- JennyMédiateur
DesolationRow a écrit:Triste tigre, c’est vraiment extrêmement violent. Je ne le ferais pas lire à un lycéen.
Il ne s’agit pas de le faire lire aux lycéens. Faut-il essayer de les empêcher de le lire ?
Sans compter que la censure donne souvent envie de lire.
- valleExpert spécialisé
Si ça se connait, peut-être Mais en général, je pense qu'un livre qui n'est pas présent au CDI a moins de chances d'être lu qu'un livre proposé au CDI; et les élèves qui le liront seront plus lecteurs, donc avec plus de références, de distance, etc.Jenny a écrit:DesolationRow a écrit:Triste tigre, c’est vraiment extrêmement violent. Je ne le ferais pas lire à un lycéen.
Il ne s’agit pas de le faire lire aux lycéens. Faut-il essayer de les empêcher de le lire ?
Sans compter que la censure donne souvent envie de lire.
(Ceci n'est qu'une réflexion abstraite.)
- DesolationRowEmpereur
Honnêtement, je ne suis pas absolument certain de penser que ça a sa place dans un CdI. Mais je ne suis pas documentaliste.
C’est un livre magnifique, mais aussi absolument terrible, et je pense qu’il n’est pas adapté pour un public jeune.
C’est un livre magnifique, mais aussi absolument terrible, et je pense qu’il n’est pas adapté pour un public jeune.
- valleExpert spécialisé
Je comprends, je réagissais juste à la formulation "Je ne ferais pas ça", avec laquelle on se place souvent (au niveau du langage utilisé) en mesure des gestes professionnels des autres ;-)DesolationRow a écrit:Honnêtement, je ne suis pas absolument certain de penser que ça a sa place dans un CdI. Mais je ne suis pas documentaliste.
C’est un livre magnifique, mais aussi absolument terrible, et je pense qu’il n’est pas adapté pour un public jeune.
- DesolationRowEmpereur
Ah oui pardon, ce n’est pas ce que je voulais dire
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