Assassinat de notre collègue Samuel Paty

Tellement imbu que le gars s’est dit que ça serait une bonne idée de témoigner ds ce reportage. Je ne sais pas si cette personne enseigne encore mais je plains ses collègues actuels.

Et un autre truc qui me dépasse: comment ça se fait que personne ne se soit assuré de la présence de l’élève à ce fameux cours? Son absence notifiée noir sur blanc aurait dû faire taire ses mensonges immédiatement.

Mais ça ne suffit pas à faire taire une rumeur. Pour le reste, on peut se refaire l'histoire sur ce qui aurait pu l'empêcher ce soir -là. Mais, en face on a quand même un terroriste qui vient tuer et déterminé.

Ma chronique parue dans la Dépêche du midi pic.twitter.com/c2jElXDZ2O

— Fatiha Agag-Boudjahlat (@AgagBoudjahlat) October 22, 2023

chmarmottine a écrit:

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Merci pour ce partage

chmarmottine a écrit:

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Merci beaucoup chmarmottine

Mais je ne comprends pas : quel est exactement le rôle de la principale qu'on accuse ou encense selon les publications ?

Marcelle Duchamp a écrit:Et un autre truc qui me dépasse: comment ça se fait que personne ne se soit assuré de la présence de l’élève à ce fameux cours? Son absence notifiée noir sur blanc aurait dû faire taire ses mensonges immédiatement.

Le rapport dit bien que la principale a expliqué au père, lorsqu'il est venu accompagné par le militant islamiste Sefrioui, les motifs réels de l'éviction de sa fille. Donc il savait que sa fille était absente (puisque c'était la mesure conservatoire).

Il est probable qu'ils n'en ont pas cru un mot (dans l'éducation nationale, ils se couvrent, etc.).

Quant à détromper des réseaux sociaux, qui ont servi ici de moyen d'organisation d'une meute... C'est tout simplement impossible : une meute ne se détrompe pas.

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Elle accuse beaucoup, en généralisant — et pour ma part, je ne trouve pas que toutes ses accusations reposent sur des preuves évidentes.

Du "printemps républicain" lu mille fois, sous sa plume ou celle de Fourest. Pas plus pertinent que les mille autres fois, en effet.

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Cochonou a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Elle accuse beaucoup, en généralisant — et pour ma part, je ne trouve pas que toutes ses accusations reposent sur des preuves évidentes.

Elle accuse ce qui mérite d'être accusé, et malheureusement l'actualité récente et moins récente constitue une preuve évidente de ce qu'elle écrit.  

Non, lorsqu'elle écrit que “les collègues se sont retournés” contre Samuel Paty, on sait que c'est objectivement faux : des collègues et pas le plus grand nombre.
De même les accusations lancées contre la principale ne cadrent pas avec ce que l'on peut savoir (via le rapport, cf. ce que j'ai posté plus haut) et sont excessives.
Il ne suffit pas qu'elle écrive quelque chose pour que cela devienne vrai : elle confond la responsabilité de l'administration en général, qui a été en dessous de tout, avec des accusations ciblées désignant certaines personnes (ce qu'elle ne soutient avec aucun fait).

ipomee a écrit:Mais je ne comprends pas : quel est exactement le rôle de la principale qu'on accuse ou encense selon les publications ?

Individuellement elle a fait quasiment le maximum de ce qui était en son pouvoir dès qu'elle a compris la gravité de la situation pour Samuel Paty et elle l'a compris plus rapidement que nombre d'acteurs.

Effectivement son appréciation initiale a accrédité la mise en cause de Samuel Paty. Et pour ma part je trouve qu'elle a agi en fonction du formatage habituel des perdir en tenant notre collègue trop à l'écart du traitement d'une affaire qui le concernait au premier chef. Et peut-être aussi en n'accordant pas assez d'importance aux acteurs minorés du système scolaire que sont les AEd, et plus généralement les non profs (ce qui lui aurait permis de mieux apprécier la situation et plus rapidement). Mais c'est un élément lié à une culture professionnelle et on est plutôt dans du structurel que de l'individuel. De même pour la gestion des entretiens selon ma perception.

Elle disposait de leviers d'action qu'elle n'a pas actionnés (ASA, mesure d'éloignement) mais cela se comprend. On peut se demander si ses demandes de protection auraient  été davantage prises au sérieux, spécialement par les services de police, si elle avait été un chef d'établissement et non une cheffe d'établissement. Ces biais existent et peuvent avoir un effet très négatif sur la prise en charge des signalements.

Je ne crois pas qu'elle soit vouée aux gémonies ici. En tout cas ce n'est pas du tout mon propos et si cela a pu en donner l'impression c'est le signe d'une maladresse de mon expression en lien probable avec le format écrit relativement bref.

Soirée a écrit:

ipomee a écrit:Mais je ne comprends pas : quel est exactement le rôle de la principale qu'on accuse ou encense selon les publications ?

Individuellement elle a fait quasiment le maximum de ce qui était en son pouvoir dès qu'elle a compris la gravité de la situation pour Samuel Paty et elle l'a compris plus rapidement que nombre d'acteurs.

Effectivement son appréciation initiale a accrédité la mise en cause de Samuel Paty. Et pour ma part je trouve qu'elle a agi en fonction du formatage habituel des perdir en tenant notre collègue trop à l'écart du traitement d'une affaire qui le concernait au premier chef. Et peut-être aussi en n'accordant pas assez d'importance aux acteurs minorés du système scolaire que sont les AEd, et plus généralement les non profs (ce qui lui aurait permis de mieux apprécier la situation et plus rapidement). Mais c'est un élément lié à une culture professionnelle et on est plutôt dans du structurel que de l'individuel. De même pour la gestion des entretiens selon ma perception.

Elle disposait de leviers d'action qu'elle n'a pas actionnés (ASA, mesure d'éloignement) mais cela se comprend. On peut se demander si ses demandes de protection auraient  été davantage prises au sérieux, spécialement par les services de police, si elle avait été un chef d'établissement et non une cheffe d'établissement. Ces biais existent et peuvent avoir un effet très négatif sur la prise en charge des signalements.

Je ne crois pas qu'elle soit vouée aux gémonies ici. En tout cas ce n'est pas du tout mon propos et si cela a pu en donner l'impression c'est le signe d'une maladresse de mon expression en lien probable avec le format écrit relativement bref.

Non, je ne faisais pas allusion à tes propos, pas du tout, mais à ceux de Fatiha Agag-Boudjahlat dans l'article cité plus haut.
Merci cependant pour ces précisions.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Et un autre truc qui me dépasse: comment ça se fait que personne ne se soit assuré de la présence de l’élève à ce fameux cours? Son absence notifiée noir sur blanc aurait dû faire taire ses mensonges immédiatement.

Le rapport dit bien que la principale a expliqué au père, lorsqu'il est venu accompagné par le militant islamiste Sefrioui, les motifs réels de l'éviction de sa fille. Donc il savait que sa fille était absente (puisque c'était la mesure conservatoire).

Il est probable qu'ils n'en ont pas cru un mot (dans l'éducation nationale, ils se couvrent, etc.).

Quant à détromper des réseaux sociaux, qui ont servi ici de moyen d'organisation d'une meute... C'est tout simplement impossible : une meute ne se détrompe pas.

Il y a tout de même une elve qui témoigne dans le documentaire de France 2 qui dit qu'elle a entendu plusieurs rumeurs contradictoires et que quelque chose ne collait pas, mais il est vrai que les élèves interrogées semblent particulièrement mûres et futées...ce qui n'est pas le cas de tous les collégiens.

Et puis, dans un collège, une rumeur chasse l'autre. Ce sont des collégiens, ils ont entendu ça et puis le lendemain autre chose sur tel ou tel prof ou AED.

Caspar a écrit:Il y a tout de même une elve qui témoigne dans le documentaire de France 2 qui dit qu'elle a entendu plusieurs rumeurs contradictoires et que quelque chose ne collait pas, mais il est vrai que les élèves interrogées semblent particulièrement mûres et futées...ce qui n'est pas le cas de tous les collégiens.

Ah, mais qu'il y ait eu un grand nombre de rumeurs, je n'en doute pas : cela paraît établi. Cela n'implique pourtant pas que la principale puisse être mise en accusation. Je pense plus probable ce que j'ai dit plus haut, d'une confusion entre deux incidents (dont le premier a été réglé) — le second étant un élément déterminant et fortement entouré de rumeurs, mais aussi de messages de propagande, d'incitations à la haine et de menaces.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Et un autre truc qui me dépasse: comment ça se fait que personne ne se soit assuré de la présence de l’élève à ce fameux cours? Son absence notifiée noir sur blanc aurait dû faire taire ses mensonges immédiatement.

Le rapport dit bien que la principale a expliqué au père, lorsqu'il est venu accompagné par le militant islamiste Sefrioui, les motifs réels de l'éviction de sa fille. Donc il savait que sa fille était absente (puisque c'était la mesure conservatoire).

Il est probable qu'ils n'en ont pas cru un mot (dans l'éducation nationale, ils se couvrent, etc.).

Quant à détromper des réseaux sociaux, qui ont servi ici de moyen d'organisation d'une meute... C'est tout simplement impossible : une meute ne se détrompe pas.

Oui c’est vrai.
J’avais omis ce détail.

C’est quand même dingue quand on y pense. À quel moment on a basculé dans la croyance totale de la parole des enfants sans chercher à savoir s’il y a un mensonge dessous?
Je ne pense pas être si vieille que ça, j’ai fini le collège en 2000 mais j’ai l’impression qu’un fossé terrible s’est creusé entre les collégiens d’aujourd’hui et la génération.

J'ai regardé les deux reportages et écouté l'audition de la soeur de Samuel Paty.
C'est glaçant et pourtant, je crois que j'en avais besoin.
Voilà, j'avais juste besoin de l'écrire quelque part. J'ai du mal à m'exprimer sur ce sujet, comme sur celui de Dominique Bernard et d'Agnès Lasalle.
Question de pudeur sans doute vis à vis de leurs proches et leurs familles qui sont touchés bien plus profondément.
La seule chose dont j'arrive malheureusement à être persuadée, c'est que nous ne sommes pas protégés par notre institution, et que je n'ai aucune impression que ça va changer.
Et j'ai mal, profondément mal aux tripes.

Désolée si je suis maladroite, je poste très peu ici, et ne suis pas certaine d'avoir les "codes"

Stephie a écrit:J'ai regardé les deux reportages et écouté l'audition de la soeur de Samuel Paty.
C'est glaçant et pourtant, je crois que j'en avais besoin.
Voilà, j'avais juste besoin de l'écrire quelque part. J'ai du mal à m'exprimer sur ce sujet, comme sur celui de Dominique Bernard et d'Agnès Lasalle.
Question de pudeur sans doute vis à vis de leurs proches et leurs familles qui sont touchés bien plus profondément.
La seule chose dont j'arrive malheureusement à être persuadée, c'est que nous ne sommes pas protégés par notre institution, et que je n'ai aucune impression que ça va changer.
Et j'ai mal, profondément mal aux tripes.

Désolée si je suis maladroite, je poste très peu ici, et ne suis pas certaine d'avoir les "codes"

Je ressens la même chose que toi, code ou pas code

Marcelle Duchamp a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Et un autre truc qui me dépasse: comment ça se fait que personne ne se soit assuré de la présence de l’élève à ce fameux cours? Son absence notifiée noir sur blanc aurait dû faire taire ses mensonges immédiatement.

Le rapport dit bien que la principale a expliqué au père, lorsqu'il est venu accompagné par le militant islamiste Sefrioui, les motifs réels de l'éviction de sa fille. Donc il savait que sa fille était absente (puisque c'était la mesure conservatoire).

Il est probable qu'ils n'en ont pas cru un mot (dans l'éducation nationale, ils se couvrent, etc.).

Quant à détromper des réseaux sociaux, qui ont servi ici de moyen d'organisation d'une meute... C'est tout simplement impossible : une meute ne se détrompe pas.

Oui c’est vrai.
J’avais omis ce détail.

C’est quand même dingue quand on y pense. À quel moment on a basculé dans la croyance totale de la parole des enfants sans chercher à savoir s’il y a un mensonge dessous?
Je ne pense pas être si vieille que ça, j’ai fini le collège en 2000 mais j’ai l’impression qu’un fossé terrible s’est creusé entre les collégiens d’aujourd’hui et la génération.

Une question qui peut sembler hors-sujet mais pas tellement: les mensonges des élèves sont -ils réellement punis dans les établissements scolaires?
Dans mon établissement, les élèves ne sont pas punis et lancent de graves accusations contre les adultes. La semaine dernière, un élève m'a accusé d'être raciste car j'ai refusé de l'envoyer à l'infirmerie. L'année dernière, une de mes collègues a été accusée aussi de quelque chose de grave et le CDE lui a demandé de s'excuser alors qu'elle n'avait rien fait. C'est les témoignages d'une AESH et des élèves de la classe qui ont permis d'innocenter la collègue mais j'ai trouvé cela humiliant.

@Cassandrine : Dans ces cas-là, je pense qu'il faut faire un rapport d'incident et demander une sanction.

Je remonte ce fil car, la semaine dernière, de nombreux articles signalaient l'ouverture du procès des adolescents dont les actes et/ou les mensonges ont conduit à l'assassinat de Samuel Paty. Et depuis... Plus rien. Le procès se déroule à huis clos car les accusés sont mineurs. Mais on dirait que le monde médiatique se désintéresse complètement de la chose. Est-ce que quelqu'un sait si le procès est toujours en cours ? Si des peines ont été prononcées ?

Huis-clos ça semble normal. Il faudra attendre le verdict. Par contre aucune communication sur l'avancée de l'enquête bientôt deux mois après l'assassinat de notre collègue Dominique Bernard. Il y a le secret de l'instruction mais là c'est vraiment le blackout complet du parquet.

Le procès est à huis clos, je ne sais pas quel est l'intérêt que le monde médiatique pourrait y porter.
Il sera sans doute possible de connaître l'issue du procès en temps voulu.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/assassinat-de-samuel-paty-prison-avec-sursis-et-peine-de-prison-amenageable-pour-les-six-collegiens-20231208

Des peines de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme - aménagés sous bracelet électronique - ont été prononcées vendredi à Paris à l'encontre de six ex-collégiens jugés pour leur implication dans l'assassinat du professeur Samuel Paty par un jeune djihadiste en 2020.
Des peines ordonnées au regard «de la gravité des faits», de leur «personnalité» et «évolution», et alors que les infractions sont «parfaitement établies», a déclaré le tribunal pour enfants dans son jugement, lu en audience publique après deux semaines d'un procès à huis clos.

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/assassinat-de-samuel-paty-six-anciens-collegiens-condamnes-a-des-peines-allant-jusqua-six-mois-ferme-20231208_GCBBBSDPGRGZFISRAEXL56X574/

Des peines de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme - aménagés sous bracelet électronique - ont été prononcées ce vendredi 8 décembre à Paris à l’encontre de six ex-collégiens jugés pour leur implication dans l’assassinat du professeur Samuel Paty par un jeune jihadiste en 2020. Des peines ordonnées au regard «de la gravité des faits», de leur «personnalité» et «évolution», et alors que les infractions sont «parfaitement établies», a déclaré le tribunal pour enfants dans son jugement, lu en audience publique après deux semaines d’un procès à huis clos.

Pour l'instant, on n'a au fond comme info “brute” qu'une seule et même dépêche.