- laMissSage
Je me suis sans doute mal exprimée et/ou j'ai mal compris quelque chose.zigmag17 a écrit:Ils réfléchissent avec l'idée d'un profit immédiat, soit se décharger d'une frustration, soit se sentir valorisé ( désigner quelqu'un à un "Caïd " qui les aura remarqués), le tout si c'est pour gagner un petit billet en prime c'est encore mieux.
Je dirais que j'ai en classe 0.5% d'élèves qui ont ce profil.
C'est très peu par rapport à ce que j'ai connu mais c'est beaucoup trop.
Quand j'entends le père dire que cela aurait pu arriver à n'importe quel élève (de désigner Samuel Paty ou de faire le guet), je comprends que selon lui, la plupart des élèves pourraient faire cela. Or, ce n'est pas le cas.
On est d'accord : 0,5%, c'est énorme.
J'ai entendu cette audition également. Je n'ai pas compris ce que ce collègue aurait bien pu dire aux élèves mais le procès permettra peut-être d'éclaircir ce point.Elyas a écrit:
- les élèves qui auraient été chauffés à blanc par le collègue d'HG qui a fait le mail de désolidarisation (la sœur de Samuel Paty évoque cela dans son audition au Sénat, est-ce vrai ? j'ai tendance à le croire).
Je ne m'attends pas non plus à ce qu'un élève rebrousse chemin. Vu le contexte tendu, c'est dommage qu'aucun parent ou élève n'ait fait le 17 par précaution mais c'est facile à dire a posteriori.Elyas a écrit:
- les élèves qui ont pointé du doigt Samuel Paty et ceux qui ont fui ce mec bizarre et en ont parlé à leurs parents (on rappellera que c'était la fin des cours et le début des vacances, je vois mal un élève, même le mieux élevé et le plus gentil du monde, repartir au collège pour dire qu'il y a un type bizarre, ils en ont cependant parler à leurs parents).
Oui. Et je trouve cela très curieux qu'il l'ait eu au téléphone pour qu'elle confirme son mensonge presque à la dernière minute, dans une sorte d'improvisation bizarre, alors que tout était extrêmement prémédité.Elyas a écrit:
Le fait étrange aussi est que la fille à l'origine du mensonge a été en contact avec l'assassin puisque ce dernier a demandé aux élèves qui l'ont aidé à repéré Samuel Paty de l'appeler.
- laMissSage
zigmag17 a écrit:Je n'ai pas encore vu les reportages dont vous parlez.
Mais de mémoire il me semble que la CdE avait reçu l'imam en entretien non?
Et ça elle n'avait pas à le faire.
Apparemment, ce n'était pas un imam.
Quoi qu'l en soit, il n'était pas convié à l'entretien.
Alors oui, s'il s'est présenté en tant qu'imam, l'entretien aurait dû s'arrêter. Mais ce n'est pas évident sur le moment. La CDE a peut-être accepté cela pour ne pas envenimer les choses.
En tout cas, de ce que j'ai compris, dans toute cette affaire, elle a souvent bien réagi.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- OxfordNeoprof expérimenté
Vieux_Mongol a écrit:Oxford a écrit:valle a écrit:D'après ce que j'ai compris, le monsieur n'est pas imam et il ne s'est pas présenté comme imam. Il était là juste pour accompagner le père lorszigmag17 a écrit:Je n'ai pas encore vu les reportages dont vous parlez.
Mais de mémoire il me semble que la CdE avait reçu l'imam en entretien non?
Et ça elle n'avait pas à le faire.du RDVde l'entretien sans rendez-vous. C'est en effet particulier qu'une personne sans lien de parentalité accompagne un parent pour des démarches scolaires, mais on ne peut pas dire que la Pple ait "reçu un imam".
En début d’entretien, l’accompagnateur se présente. Il indique être représentant des imams de France.
file:///C:/Users/vemar/Downloads/igesr-rapport-2020-145-enquete-evenements-college-bois-aulne-conflans-sainte-honorine-pdf-73249_1.pdf
Et là l'entretien doit s'arrêter.
Oui, car on ne reçoit que les parents d'un(e) élève, pas quelqu'un qui n'a pas de lien familial avec lui/elle.
(Et l'accompagnateur n'est pas imam, contrairement à ce qu'il a déclaré).
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Vieux_Mongol a écrit:Oxford a écrit:valle a écrit:D'après ce que j'ai compris, le monsieur n'est pas imam et il ne s'est pas présenté comme imam. Il était là juste pour accompagner le père lorszigmag17 a écrit:Je n'ai pas encore vu les reportages dont vous parlez.
Mais de mémoire il me semble que la CdE avait reçu l'imam en entretien non?
Et ça elle n'avait pas à le faire.du RDVde l'entretien sans rendez-vous. C'est en effet particulier qu'une personne sans lien de parentalité accompagne un parent pour des démarches scolaires, mais on ne peut pas dire que la Pple ait "reçu un imam".
En début d’entretien, l’accompagnateur se présente. Il indique être représentant des imams de France.
file:///C:/Users/vemar/Downloads/igesr-rapport-2020-145-enquete-evenements-college-bois-aulne-conflans-sainte-honorine-pdf-73249_1.pdf
Et là l'entretien doit s'arrêter.
Certes (il s'est auto-désigné “représentant du Conseil des imams de France”, ce qui suffit).
Cela étant dit, ce n'est pas si simple : la principale avait toutes les raisons de penser à la possibilité d'un incident majeur. Je ne la blâmerai certainement pas de ne pas avoir interrompu l'entretien immédiatement : d'autant que cela ne l'a pas empêchée d'agir ultérieurement.
En revanche, ceux qui ont fait circuler l'idée suivant laquelle la situation était apaisée — dont le missionné des Val-Rép', qui n'a qu'une seule idée en tête, exiger des excuses de la part de S. Paty pour pouvoir dire que tout va bien… Mais d'où cela a-t-il bien pu venir en réalité et quel est le degré de responsabilité ?
_________________
Si tu vales valeo.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Pour moi la démarche d'un CDE devrait être :
- contact avec la famille pour recevoir les doléances/mesurer l'agressivité et le risque de la situation.
- faire le point avec le collègue pour comprendre la situation réelle. Voir avec lui sa position vis à vis d'un éventuel entretien. Estimer s'il peut supporter celui-ci.
- prendre la décision de présence ou pas du collègue.
- Qu'il soit là ou pas être le directeur de l'entretien et en cas de dérapage rappeler la loi et interrompre celui-ci.
- contact avec la famille pour recevoir les doléances/mesurer l'agressivité et le risque de la situation.
- faire le point avec le collègue pour comprendre la situation réelle. Voir avec lui sa position vis à vis d'un éventuel entretien. Estimer s'il peut supporter celui-ci.
- prendre la décision de présence ou pas du collègue.
- Qu'il soit là ou pas être le directeur de l'entretien et en cas de dérapage rappeler la loi et interrompre celui-ci.
- laMissSage
Autre chose :
D'après la sœur de Samuel Paty, la protection fonctionnelle a été retirée car quelqu'un a rempli le formulaire de signalement en mettant le nom de Samuel Paty à côté de la case "coupable(s)" et les élèves à côté de la case "victime(s)".
D'après la sœur de Samuel Paty, la protection fonctionnelle a été retirée car quelqu'un a rempli le formulaire de signalement en mettant le nom de Samuel Paty à côté de la case "coupable(s)" et les élèves à côté de la case "victime(s)".
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Vieux_MongolFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Oxford a écrit:valle a écrit:
D'après ce que j'ai compris, le monsieur n'est pas imam et il ne s'est pas présenté comme imam. Il était là juste pour accompagner le père lorsdu RDVde l'entretien sans rendez-vous. C'est en effet particulier qu'une personne sans lien de parentalité accompagne un parent pour des démarches scolaires, mais on ne peut pas dire que la Pple ait "reçu un imam".
En début d’entretien, l’accompagnateur se présente. Il indique être représentant des imams de France.
file:///C:/Users/vemar/Downloads/igesr-rapport-2020-145-enquete-evenements-college-bois-aulne-conflans-sainte-honorine-pdf-73249_1.pdf
Et là l'entretien doit s'arrêter.
Certes (il s'est auto-désigné “représentant du Conseil des imams de France”, ce qui suffit).
Cela étant dit, ce n'est pas si simple : la principale avait toutes les raisons de penser à la possibilité d'un incident majeur. Je ne la blâmerai certainement pas de ne pas avoir interrompu l'entretien immédiatement : d'autant que cela ne l'a pas empêchée d'agir ultérieurement.
En revanche, ceux qui ont fait circuler l'idée suivant laquelle la situation était apaisée — dont le missionné des Val-Rép', qui n'a qu'une seule idée en tête, exiger des excuses de la part de S. Paty pour pouvoir dire que tout va bien… Mais d'où cela a-t-il bien pu venir en réalité et quel est le degré de responsabilité ?
Effectivement c'est plus facile de raisonner a posteriori pour une CDE qui a dû improviser dans le feu de l'action. Maintenant les choses sont plus claires je pense.
- valleExpert spécialisé
epekeina.tes.ousias a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Oxford a écrit:valle a écrit:
D'après ce que j'ai compris, le monsieur n'est pas imam et il ne s'est pas présenté comme imam. Il était là juste pour accompagner le père lorsdu RDVde l'entretien sans rendez-vous. C'est en effet particulier qu'une personne sans lien de parentalité accompagne un parent pour des démarches scolaires, mais on ne peut pas dire que la Pple ait "reçu un imam".
En début d’entretien, l’accompagnateur se présente. Il indique être représentant des imams de France.
file:///C:/Users/vemar/Downloads/igesr-rapport-2020-145-enquete-evenements-college-bois-aulne-conflans-sainte-honorine-pdf-73249_1.pdf
Et là l'entretien doit s'arrêter.
Certes (il s'est auto-désigné “représentant du Conseil des imams de France”, ce qui suffit).
Cela étant dit, ce n'est pas si simple : la principale avait toutes les raisons de penser à la possibilité d'un incident majeur. Je ne la blâmerai certainement pas de ne pas avoir interrompu l'entretien immédiatement : d'autant que cela ne l'a pas empêchée d'agir ultérieurement.
Je suis d'accord. Il y a le fait qu'il s'agit d'exiger de la Pple la "bonne" réaction en cours d'entretien. Mais j'ai aussi des questions sur la bonne réaction.
Vous semblez très sûrs quand vous dites qu'on ne reçoit que les parents d'élèves, mais je ne vois pas d'empêchement majeur à ce qu'un parent se fasse accompagner, non ?
Ensuite, dans ce contexte précis, êtes-vous sûrs qu'arrêter l'entretien dès que le monsieur dit être imam en lui opposant que "je ne reçois pas des imams" (c'est sans doute le résumé que l'autre partie en aurait fait) était à privilégier ?
Je ne sais pas ce que j'aurais fait, même pas ce qui est à faire.
- LadyOlennaModérateur
Je confirme que nous recevons assez souvent des parents accompagnés, par des traducteurs, des travailleurs sociaux, des bénévoles dans des associations d'aide aux réfugiés ou aux personnes vulnérables etc etc
Nous ne sommes pas prévenus de leur présence au RV et ne découvrons à quel titre elles sont présentes que durant celui-ci.
Nous ne sommes pas prévenus de leur présence au RV et ne découvrons à quel titre elles sont présentes que durant celui-ci.
- Pontorson50Fidèle du forum
laMiss a écrit:Autre chose qui me chiffonne (et le mot est faible) :
D'après la sœur de Samuel Paty, la protection fonctionnelle a été retirée car quelqu'un a rempli le formulaire de signalement en mettant le nom de Samuel Paty à côté de la case "coupable(s)" et les élèves à côté de la case "victime(s)".
Je l'ai bien entendue aussi affirmer cela en commission. J'avoue avoir été surpris que les médias et les politiques n'en demandent pas plus. C'est en effet, si c'est le cas (et personne n'a publié de démenti à ma connaissance) une des conditions majeures de l'abandon collectif et institutionnel de notre collègue face à ses agresseurs virtuels puis réels. Il est important de comprendre s'il s'agit d'une erreur tragique due à la routine dans le remplissage d'un formulaire (ce qui serait déjà épouvantable), ou une véritable volonté de faire de Samuel Paty un coupable car gêneur. Dans les deux cas , nul n'est assuré que cela ne se reproduise sans réel travail collectif pour l'éviter.
- roxanneOracle
C'est effectivement incompréhensible.zigmag17 a écrit:Je n'ai pas encore vu les reportages dont vous parlez.
Mais de mémoire il me semble que la CdE avait reçu l'imam en entretien non?
Et ça elle n'avait pas à le faire.
- roxanneOracle
Moi, j'avais compris qu'il n'était pas iman mais qu'il s'était présenté comme tel justement.zigmag17 a écrit:valle a écrit:D'après ce que j'ai compris, le monsieur n'est pas imam et il ne s'est pas présenté comme imam. Il était là juste pour accompagner le père lorszigmag17 a écrit:Je n'ai pas encore vu les reportages dont vous parlez.
Mais de mémoire il me semble que la CdE avait reçu l'imam en entretien non?
Et ça elle n'avait pas à le faire.du RDVde l'entretien sans rendez-vous. C'est en effet particulier qu'une personne sans lien de parentalité accompagne un parent pour des démarches scolaires, mais on ne peut pas dire que la Pple ait "reçu un imam".
Ah je croyais. Il me semblait qu'il était venu au collège en tant que représentant religieux. Au temps pour moi alors.
- SoiréeHabitué du forum
Déjà s'il pouvait y avoir une réflexion et des procédures envisagées en amont plutôt que de laisser les chefs improviser au moment de la crise, soit le moment le moins favorable à une réflexion de fond.Vieux_Mongol a écrit:Pour moi la démarche d'un CDE devrait être :
- contact avec la famille pour recevoir les doléances/mesurer l'agressivité et le risque de la situation.
- faire le point avec le collègue pour comprendre la situation réelle. Voir avec lui sa position vis à vis d'un éventuel entretien. Estimer s'il peut supporter celui-ci.
- prendre la décision de présence ou pas du collègue.
- Qu'il soit là ou pas être le directeur de l'entretien et en cas de dérapage rappeler la loi et interrompre celui-ci.
Ta proposition me semble bonne. Elle associe vraiment le collègue mis en cause, il sait ce qui se passe et n'a pas l'impression que les choses se jouent sans qu'il soit lui aussi acteur.
- lene75Prophète
e-Wanderer a écrit:Les propos de la mère (autour de la 19e minute) sont complètement lunaires : mes enfants sont très très très gentils, le modèle familial, c'est la réussite scolaire, elle a menti pour ne pas décevoir ses parents, et patati et patalote… alors qu'on apprend dans le reportage que la fille a récolté 14 heures de colle (en un mois et demi !!!), s'est signalée par de nombreuses absences et bordélise les cours en balançant des objets sur ses professeurs ! C'est aussi un vrai problème du dossier, cette impuissance chronique de l'institution face à des élèves complètement déscolarisés, avec des parents qui sont dans le déni total et en grave faillite dans leurs devoirs éducatifs.
Ses parents ne sont pas dans le déni. Ils la poussent à ça, explicitement ou pas. Son père n'est pas un père ordinaire qui aurait cru et défendu sa fille. C'est un militant très actif qui a la haine de la France et qui cherche, voire provoque, des prétextes pour passer à l'acte. Le reportage le montre très clairement. Il envoie donc sa fille à l'école en lui disant tout le mal qu'il pense de cette école et de ses profs. Comment voulez-vous qu'elle réagisse ?
Quant à savoir si le père lui-même est manipulé, c'est le problème de la radicalisation et de la fanatisation. Idem pour l'assassin. L'adepte d'une secte est-il responsable de ses actes ? Oui et non. Et à vrai dire, ce n'est pas la question la plus importante. On peut toujours sanctionner un adepte, il y en aura d'autres après lui. La question, c'est qu'est-ce qu'on fait pour démenteler la secte ? Qu'est-ce qu'on fait pour qu'un jeune de 20 ans, 18 ans, 16 ans pour le dernier arrêté, sûrement plus jeune bientôt, ne devienne pas en un an quelqu'un capable d'égorger de sang froid. Qu'est-ce qu'on fait des gamins qui naissent là-dedans ?
La mère on ne sait pas (encore). Évidemment là maintenant elle essaie de sauver la peau de sa fille. Mais avant, soit elle est comme le père, soit elle est soumise à lui et sauve sa peau, soit les deux à la fois. Une femme n'est pas grand chose dans ces milieux-là. On parle quand même d'une famille qui a de nombreux contacts parmi des salafistes qu'aucune forme de violence n'arrête. Il en est de même pour la fille, d'ailleurs. On ignore quelles pressions et quelles menaces elle a pu subir après son premier mensonge. Peut-être que l'enquête le révélera. Le reportage indique bien que la vidéo tournée devant son collège n'est pas une parole libre. Ses paroles lui sont dictées par le faux imam.
D'après le reportage la CDE a été contrainte de recevoir le faux imam. Une autre proviseure adjointe témoigne avoir été contrainte à la même chose des années auparavant, avec le même faux imam, et avoir reçu des menaces similaires, qui n'ont pas été prises au sérieux par l'institution. J'ignorais cet aspect du dossier. Cette fois-là ça ne s'est pas fini en drame, mais ça aurait aussi bien pu. Et peut-être que si cette première menace avait été prise au sérieux, Samuel Paty serait encore parmi nous aujourd'hui. Je ne suis pas persuadée que la CDE ait eu tort de chercher à apaiser la situation, surtout quand on sait que ses multiples appels à l'aide sont restés sans réponse. C'était le dernier rempart avant un potentiel attentat, dernier rempart qui n'a pas fonctionné, mais est-ce le rempart qu'il faut blâmer ?
- valleExpert spécialisé
Mais vraiment, à chaque fois qu'une famille appelle et demande à parler à la direction parce que Mme Français ne donne pas assez de temps pour lire le bouquin ou que M. EPS est trop méchant et trop raciste, il faudrait entamer toute cette procédure ? Les collègues de certains établissements ne feraient que des rapports à longueur de journée.Soirée a écrit:Déjà s'il pouvait y avoir une réflexion et des procédures envisagées en amont plutôt que de laisser les chefs improviser au moment de la crise, soit le moment le moins favorable à une réflexion de fond.Vieux_Mongol a écrit:Pour moi la démarche d'un CDE devrait être :
- contact avec la famille pour recevoir les doléances/mesurer l'agressivité et le risque de la situation.
- faire le point avec le collègue pour comprendre la situation réelle. Voir avec lui sa position vis à vis d'un éventuel entretien. Estimer s'il peut supporter celui-ci.
- prendre la décision de présence ou pas du collègue.
- Qu'il soit là ou pas être le directeur de l'entretien et en cas de dérapage rappeler la loi et interrompre celui-ci.
Ta proposition me semble bonne. Elle associe vraiment le collègue mis en cause, il sait ce qui se passe et n'a pas l'impression que les choses se jouent sans qu'il soit lui aussi acteur.
Ici, le parent s'est pointé. Il fallait vraiment refuser de le recevoir ? Laisser au secrétariat le soin de le mettre dehors ?
Nous sommes bien placés pour savoir que les belles procédures administratives fonctionnent pour les beaux bureaux, mais que, pour la réalité d'une salle de cours / établissement scolaire, il faut des protocoles plus souples (ce qui n'équivaut pas à "chacun fait comme il veux").
- SoiréeHabitué du forum
Si le chef laisse faire évidemment.Vieux_Mongol a écrit:Soirée a écrit:Penses-tu qu'ils auraient été aussi véhéments face au professeur qu'ils mettaient en cause ?
Je pense que c'est possible. Je l'ai vu, avec en face un chef d'établissement très passif. C'est pour le collègue destructeur et je pèse mes mots. C'est bien ce que j'expliquais dans mon message.
En règle générale la non présence de la personne mise en cause favorise beaucoup la virulence à son égard.
Pour ce qui est de l'agression physique, c'est toujours une possibilité bien entendu. Si on en est à redouter cela il faut envisager des mesures de protection qui n'ont pas été prises pour notre collègue.
@Valle : au rectorat ensuite le même schéma s'est reproduit. A un moment donné il faudra réaliser que c'était très maladroit.
- Vieux_MongolFidèle du forum
valle a écrit:
Je suis d'accord. Il y a le fait qu'il s'agit d'exiger de la Pple la "bonne" réaction en cours d'entretien. Mais j'ai aussi des questions sur la bonne réaction.
Vous semblez très sûrs quand vous dites qu'on ne reçoit que les parents d'élèves, mais je ne vois pas d'empêchement majeur à ce qu'un parent se fasse accompagner, non ?
Ensuite, dans ce contexte précis, êtes-vous sûrs qu'arrêter l'entretien dès que le monsieur dit être imam en lui opposant que "je ne reçois pas des imams" (c'est sans doute le résumé que l'autre partie en aurait fait) était à privilégier ?
Je ne sais pas ce que j'aurais fait, même pas ce qui est à faire.
Comme le dit Lady Olenna les accompagnants ça existe. Mais des accompagnants aidants, traducteurs, handicap, association à but social... Ici on a affaire à un accompagnant religieux. Que ce soit un vrai imam ou pas on s'en fiche tant qu'il se présente comme cela. Là effectivement il y a l'effet de surprise. Je doute que s'il s'était annoncé comme cela avant la visite il aurait été reçu. Imaginons aussi qu'un gars arrive avec un "copain", c'est admissible de laisser rentrer "paulo mon poto" ? Et si dans une république laïque on ne sent pas d'expliquer qu'un représentant religieux n'a pas sa place dans une affaire scolaire de de ce type je suis très inquiet.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
valle a écrit:Ensuite, dans ce contexte précis, êtes-vous sûrs qu'arrêter l'entretien dès que le monsieur dit être imam en lui opposant que "je ne reçois pas des imams" (c'est sans doute le résumé que l'autre partie en aurait fait) était à privilégier ?
Je ne sais pas ce que j'aurais fait, même pas ce qui est à faire.
Pour avoir participé à des formations (continues) avec des perdirs (jusqu'à il y a 2 ans), j'ai des doutes sur et la possibilité et la pertinence d'interrompre un entretien ainsi. Certes, on se “fait avoir” et “cela ne devrait pas être” : on peut toujours dire cela. À ma connaissance, au moins 99% des responsables d'établissement que j'ai pu croiser le savent pertinemment. Mais ils savent aussi qu'il est nécessaire d'éviter de durcir le conflit dans l'instant : en cas d'incident grave, quelle ressource auraient-ils immédiatement sous la main ?
Ils sont parfois directement confrontés aux parents, voire à des élèves (qui, dans certains cas peuvent s'avérer ultra-violents — j'ai discuté vendredi par téléphone avec un principal que je connais qui m'a raconté un incident grave de cet ordre), face auxquels “il n'y a pas moyen”. Et cela arrive aussi, pour le dire en passant, à des PE, directrice ou pas, qui sont nécessairement présentes aux entrées/sorties quatre fois par jour : et n'ont pas grand recours.
Dans le moment même, c'est à mon avis probablement ce que la principale a fait : garder son sang froid. Ensuite, oui, il y a à agir : mais là encore, pour ce que j'en sais, les responsables d'établissement le savent et le font. De plus, avec tout ce que l'on sait maintenant, cela n'a nullement ralenti les réactions ni l'action de la principale du Collège de Conflans. On me dira que ses actions n'ont pas été suivies d'effets : mais de cela, je doute infiniment qu'on puisse l'en accuser. À quoi exactement aurait-elle “cédé” ? En réalité vu ce que j'en sais et même si je peux évidemment me tromper, je suis plutôt admiratif devant la qualité de cette personne et, franchement, je trouve qu'elle mérite notre respect.
_________________
Si tu vales valeo.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Plus que d'une procédure c'est d'une démarche intellectuelle du chef d'établissement. Et tu extrapoles ce que dis. Le recueil de la doléance du parent peut se faire sur le coup. Le CDE peut simplement demander au collège ce qu'il en est à l'oral etc.valle a écrit:Mais vraiment, à chaque fois qu'une famille appelle et demande à parler à la direction parce que Mme Français ne donne pas assez de temps pour lire le bouquin ou que M. EPS est trop méchant et trop raciste, il faudrait entamer toute cette procédure ? Les collègues de certains établissements ne feraient que des rapports à longueur de journée.Soirée a écrit:Déjà s'il pouvait y avoir une réflexion et des procédures envisagées en amont plutôt que de laisser les chefs improviser au moment de la crise, soit le moment le moins favorable à une réflexion de fond.Vieux_Mongol a écrit:Pour moi la démarche d'un CDE devrait être :
- contact avec la famille pour recevoir les doléances/mesurer l'agressivité et le risque de la situation.
- faire le point avec le collègue pour comprendre la situation réelle. Voir avec lui sa position vis à vis d'un éventuel entretien. Estimer s'il peut supporter celui-ci.
- prendre la décision de présence ou pas du collègue.
- Qu'il soit là ou pas être le directeur de l'entretien et en cas de dérapage rappeler la loi et interrompre celui-ci.
Ta proposition me semble bonne. Elle associe vraiment le collègue mis en cause, il sait ce qui se passe et n'a pas l'impression que les choses se jouent sans qu'il soit lui aussi acteur.
Ici, le parent s'est pointé. Il fallait vraiment refuser de le recevoir ? Laisser au secrétariat le soin de le mettre dehors ?
Nous sommes bien placés pour savoir que les belles procédures administratives fonctionnent pour les beaux bureaux, mais que, pour la réalité d'une salle de cours / établissement scolaire, il faut des protocoles plus souples (ce qui n'équivaut pas à "chacun fait comme il veux").
Mais je maintiens que quand on s'éloigne de cette démarche on augmente forcément les risques.
- lene75Prophète
À partir du moment où la CDE est prise de cours et n'a pas le temps d'appeler la police (qui de toute façon mettra du temps à arriver), je ne vois pas trop ce qu'elle peut faire d'autre que d'essayer d’apaiser la situation. Plus d'une fois notre CDE a été obligée d'appeler la police pour faire évacuer des parents menaçants. Il est également arrivé que notre secrétaire doive se réfugier et s'enfermer à clé avec la CDE dans son bureau pour échapper à un parent qui la poursuivait. Croire qu'il suffit de dire "non merci" à des gens comme ça, c'est un peu du même ordre que de croire qu'un AED pourra interdire l'accès à l'établissement à un homme armé d'une khalachnikov en lui signifiant qu'elle est interdite dans l'enceinte de l'établissement.
J'ai beaucoup d'admiration pour cette proviseure qui a essayé de faire face seule.
J'ai beaucoup d'admiration pour cette proviseure qui a essayé de faire face seule.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Vieux_Mongol a écrit:valle a écrit:
Je suis d'accord. Il y a le fait qu'il s'agit d'exiger de la Pple la "bonne" réaction en cours d'entretien. Mais j'ai aussi des questions sur la bonne réaction.
Vous semblez très sûrs quand vous dites qu'on ne reçoit que les parents d'élèves, mais je ne vois pas d'empêchement majeur à ce qu'un parent se fasse accompagner, non ?
Ensuite, dans ce contexte précis, êtes-vous sûrs qu'arrêter l'entretien dès que le monsieur dit être imam en lui opposant que "je ne reçois pas des imams" (c'est sans doute le résumé que l'autre partie en aurait fait) était à privilégier ?
Je ne sais pas ce que j'aurais fait, même pas ce qui est à faire.
Comme le dit Lady Olenna les accompagnants ça existe. Mais des accompagnants aidants, traducteurs, handicap, association à but social... Ici on a affaire à un accompagnant religieux. Que ce soit un vrai imam ou pas on s'en fiche tant qu'il se présente comme cela. Là effectivement il y a l'effet de surprise. Je doute que s'il s'était annoncé comme cela avant la visite il aurait été reçu. Imaginons aussi qu'un gars arrive avec un "copain", c'est admissible de laisser rentrer "paulo mon poto" ? Et si dans une république laïque on ne sent pas d'expliquer qu'un représentant religieux n'a pas sa place dans une affaire scolaire de de ce type je suis très inquiet.
Oui, certes. Mais même à lire le “rapport” de l'IG “sur les incidents etc.”, on voit qu'étant venus sans prévenir personne, déjà à l'extérieur, ils étaient particulièrement virulents — cf. p.12 :
Dès le début de l’entretien le père se montre virulent. Il considère que lui et son accompagnateur ont été traités « comme des chiens » précisant que « s’ils avaient été juifs ils auraient pu rentrer sans attendre ».
La principale était alors avec un CPE : elle tient bon à ce moment en précisant (dit le rapport) les véritables raisons de l'exclusion de la jeune fille. Ce que le père refuse d'entendre.
Au fil de l’entretien, le père semblant un peu moins virulent, la principale le convie à la réunion organisée le lendemain avec les deux mères d’élèves qui ont exprimé leur émotion face au déroulement du cours. L’invitation est refusée par le père qui ne veut pas rencontrer ce « voyou ». L’accompagnateur menace d’organiser un rassemblement des musulmans devant le collège. […/…]
S’ils sont avérés, les termes confirment la volonté d’instrumentalisation de faits dont le déroulement et la nature sont détournés.
Et la principale a rendu compte et signalé (une deuxième fois : son mail “au conseiller technique départemental établissement et vie scolaire” était resté sans réponse) cela. On était le jeudi 8 octobre, si j'ai bien lu : d'où vient que personne n'ait réagi ?
cf. p.14 :
À ce stade sa [la principale] crainte se porte sur un risque de manifestations voire d’intrusions au sein du collège et de réactions d’insultes ou de manifestations hostiles à l’égard de Samuel Paty.
En l’absence de réponse au message adressé au conseiller technique départemental établissement et vie scolaire, dès la fin de l’entretien avec le père de l’élève, la principale décide d’appeler directement le DAASEN. Il lui indique percevoir des éléments sous-jacents et potentiellement à risques. Il lui demande un écrit (immédiatement envoyé par la principale) et lui indique qu’il convient de :
– Faire une remontée dans l’application « Faits établissements » ;
– Prévenir le référent police de l’établissement de façon à ce qu’une présence policière autour du collège puisse être organisée et prendre contact avec le renseignement territorial des Yvelines (cet interlocuteur local précisera à la principale que l’accompagnateur est connu et repéré comme un activiste) ;
– Se mettre en relation avec le référent académique laïcité (par ailleurs IA-IPR EVS) afin, notamment, de préparer les éléments de langage à destination des familles.
[…/…]
Le DAASEN provoque une réunion téléphonique avec le directeur de cabinet de la rectrice et le référent académique laïcité.
Au cours de cet échange il est convenu que :
– le problème concerne avant tout le fait que les élèves de confession musulmane aient été invités à sortir du cours ;
– le sujet pédagogique sera traité ultérieurement, lors de la réunion de la cellule laïcité du 3 novembre à laquelle la principale sera conviée ;
– l’urgence justifie une intervention immédiate et doit se porter sur la nature et l’enchainement des réactions, les risques qu’ils induisent.
La suite est… à l'avenant…
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Si tu vales valeo.
- OxfordNeoprof expérimenté
laMiss a écrit:Autre chose :
D'après la sœur de Samuel Paty, la protection fonctionnelle a été retirée car quelqu'un a rempli le formulaire de signalement en mettant le nom de Samuel Paty à côté de la case "coupable(s)" et les élèves à côté de la case "victime(s)".
Le "quelqu'un" est la principale :
la principale indique comme « victimes signalées » « groupes d’élèves » et comme « auteur présumé » « personnel de l’établissement ».
https://www.education.gouv.fr/enquete-sur-les-evenements-survenus-au-college-du-bois-d-aulne-conflans-sainte-honorine-307615
Que la principale ait pu écrire ça, .... mieux vaut ne pas dire ce que j'en pense.
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- Clecle78Bon génie
Un de mes collègues accusé par un élève, pourtant déjà connu pour des accusations sans fondement, d'homophobie et de racisme s'est vu refuser la protection fonctionnelle. Il a au contraire reçu une lettre de remontrance sans aucune enquête préalable. Ça a été extrêmement douloureux pour lui, après une carrière exemplaire, de voir que sa parole ne comptait pour rien. Honnêtement je me demande qui peut avoir droit à cette aide si elle ne fonctionne pas dès que le collègue est en position d'accusé.laMiss a écrit:Autre chose :
D'après la sœur de Samuel Paty, la protection fonctionnelle a été retirée car quelqu'un a rempli le formulaire de signalement en mettant le nom de Samuel Paty à côté de la case "coupable(s)" et les élèves à côté de la case "victime(s)".
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oxford a écrit:laMiss a écrit:Autre chose :
D'après la sœur de Samuel Paty, la protection fonctionnelle a été retirée car quelqu'un a rempli le formulaire de signalement en mettant le nom de Samuel Paty à côté de la case "coupable(s)" et les élèves à côté de la case "victime(s)".
Le "quelqu'un" est la principale :
la principale indique comme « victimes signalées » « groupes d’élèves » et comme « auteur présumé » « personnel de l’établissement ».
file:///C:/Users/vemar/Downloads/igesr-rapport-2020-145-enquete-evenements-college-bois-aulne-conflans-sainte-honorine-pdf-73249_1.pdf
Que la principale ait pu écrire ça, .... mieux vaut ne pas dire ce que j'en pense.
Mais, en la matière, la chronologie compte. Même “Rapport”, p.10 :
Le récit fait par Samuel Paty à la principale le mardi 8, qu’elle a relaté à la mission, évoque l’annonce de la présentation d’une caricature « trash », par rapport à laquelle, à l’invitation du professeur, tous les élèves qui craignaient d’être choqués auraient eu la possibilité de sortir quelques minutes en étant accompagnés dans le couloir par l’AESH.
De son côté, l’AESH indique qu’à un moment donné du cours, Samuel Paty a dit aux élèves qu’il allait leur montrer une caricature violente qui pourrait choquer les élèves de confession musulmane et leur a dit qu’ils pouvaient sortir, s’ils le voulaient. Cinq élèves ont levé la main et sont sortis avec l’accord du professeur. L’AESH les a accompagnés.
Visiblement, personne n'a cherché à savoir laquelle des deux versions était la bonne, dans ce rapport (à moins qu'ordre ait été donné de ne pas interférer dans un rapport public avec une enquête en cours, ce qui ne serait pas absurde)…
p.12 :
1.2. Mardi 6 octobre
La mère d’une élève de 4ème 5 [donc pas la 4ème 4, classe de l'adolescente qui a menti] appelle la principale. Elle explique que Samuel Paty a demandé aux élèves musulmans de lever la main pour les faire ensuite sortir de la classe le temps de la présentation d’une caricature. Sa fille s’est sentie discriminée. La principale la rassure, elle s’engage à voir le professeur et à revenir vers elle pour lui donner une explication.
La principale voit Samuel Paty dans son bureau à la récréation. Il lui explique le déroulé du cours. La principale lui demande d’appeler la mère de l’élève de 4ème5 et de fixer un rendez-vous avec elle en fin de semaine pour en parler.
Samuel Paty appelle la mère de l’élève de 4ème5 dans la journée. Selon ce que la mère a rapporté à la principale, il lui a présenté des excuses, qu’elle a acceptées. Elle indique par ailleurs que plusieurs mères d’élèves ont évoqué le cours à la sortie de l’école primaire.
La principale ne reçoit aucun autre retour de parent ce jour-là.
À 12 h 50, Samuel Paty retrouve la 4ème 4 pour la séance d’enseignement moral et civique inscrite à l’emploi du temps. L’élève est absente.
Comme la veille avec la 4ème 5, il traite le point III de son cours « Situation Dilemme : être ou ne pas être Charlie ». Toutefois, lors de cette séance où le professeur à la différence de celle de la veille est le seul adulte avec les élèves, il n’est pas proposé aux élèves qui pourraient être choqués de sortir, ils sont avertis du caractère potentiellement choquant de la caricature et possibilité leur est donnée de fermer les yeux ou de détourner le regard s’ils le souhaitent.
Le “premier” incident ne concernait pas l'adolescente ou sa famille. Et celui-là a été réglé “à l'amiable” semble-t-il (du moins, c'est ce que dit le rapport). Mais si l'on relit de près le rapport, on note plusieurs contradictions et la rédaction elliptique (on chercherait en vain une “chronologie succincte des faits et des actes administratifs). Toujours est-il que c'est dans la classe de 5ème 5, dit le rapport, dont il est prof principal qu'il a autorisé les élèves à sortir, puisque dans cette classe il y avait une AESH — et pas dans la classe de 4ème 4, dont l'adolescente était de toute façon absente vu son exclusion.
C'est le mercredi 7 que la mère de l'adolescente en question est contactée pour discuter des problèmes de comportement : la mère refuse de venir et une mesure d'exclusion temporaire de deux jours est prise (“Les motifs sont explicités : « retenues non faites, non-respect du port du masque, non-respect des adultes, plusieurs croix dans le carnet »”).
La rumeur existait avant que l'adolescente s'en serve pour mentir et que le père s'en saisisse. Et un premier incident existe avant les autres, qui n'ont eu lieu qu'ensuite. Dans ce premier incident, la principale a estimé que Samuel Paty n'aurait pas dû inviter les élèves à sortir : mais à ce moment là elle ignorait entièrement ce qui se passerait dans les jours suivants.
En revanche, que du côté du Rectorat personne n'ait été capable de comprendre ce qui se passait ensuite, ni de distinguer les faits — et pas même dans le Rapport : car il faut vraiment prendre un papier et un crayon pour reconstituer la chronologie —, ça en dit long, à mon avis, sur l'habitude, devenue une spontanéité naturelle ou seconde nature, qui a été prise de traiter les enseignants en prévenus et les prévenus en coupables.
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Si tu vales valeo.
- chmarmottineGuide spirituel
laMiss a écrit:Autre chose :
D'après la sœur de Samuel Paty, la protection fonctionnelle a été retirée car quelqu'un a rempli le formulaire de signalement en mettant le nom de Samuel Paty à côté de la case "coupable(s)" et les élèves à côté de la case "victime(s)".
Oui, j'ai été sidérée d'entendre ça.
Comme si une situation si complexe pouvait être résumée en deux cases ... avec de telles conséquences !
- chmarmottineGuide spirituel
epekeina.tes.ousias a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Oxford a écrit:valle a écrit:
D'après ce que j'ai compris, le monsieur n'est pas imam et il ne s'est pas présenté comme imam. Il était là juste pour accompagner le père lorsdu RDVde l'entretien sans rendez-vous. C'est en effet particulier qu'une personne sans lien de parentalité accompagne un parent pour des démarches scolaires, mais on ne peut pas dire que la Pple ait "reçu un imam".
En début d’entretien, l’accompagnateur se présente. Il indique être représentant des imams de France.
file:///C:/Users/vemar/Downloads/igesr-rapport-2020-145-enquete-evenements-college-bois-aulne-conflans-sainte-honorine-pdf-73249_1.pdf
Et là l'entretien doit s'arrêter.
Certes (il s'est auto-désigné “représentant du Conseil des imams de France”, ce qui suffit).
Cela étant dit, ce n'est pas si simple : la principale avait toutes les raisons de penser à la possibilité d'un incident majeur. Je ne la blâmerai certainement pas de ne pas avoir interrompu l'entretien immédiatement : d'autant que cela ne l'a pas empêchée d'agir ultérieurement.
En revanche, ceux qui ont fait circuler l'idée suivant laquelle la situation était apaisée — dont le missionné des Val-Rép', qui n'a qu'une seule idée en tête, exiger des excuses de la part de S. Paty pour pouvoir dire que tout va bien… Mais d'où cela a-t-il bien pu venir en réalité et quel est le degré de responsabilité ?
Sans compter la configuration de la salle lorsqu'il est intervenu ... en mode procès de Samuel Paty ....
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