- roxanneOracle
J'avais la même l'année dernière et mon Dieu, quel ennui. Ils s'étaient installés dans ce fonctionnement, il y avait un gamin complétement blasé qui finissait par me parler. Et, ce n'était pas de la timidité, c'était une façon de montrer qu'ils s'en foutaient en fait et pour moi, à long terme, une forme d'insolence. C'est très long une année à parler toute seule. Je sollicite tous les élèves et j'attends d'eux qu'ils essaient au moins. J'ai renvoyé dans ses cordes une jeune fille quia soupiré en Première lorsque je l'ai interrogée. Et ça a fonctionné car depuis, elle lève la main. Je ne mets pas de note de participation mais lorsque, il y a des élèves qui font vraiment des efforts pour répondre, essayer (et ce sans être hystériques), je leur mets un 10 sur 10 (sans noter les autres) parce que pour moi, c'est un vrai travail. Et je trouve qu'il y a de plus en plus de classes comme ça, amorphes.Clecle78 a écrit:Eh bien moi j'aime bien inviter les discrets à participer et les extravertis à se modérer. Je suis incapable de mettre des notes de participation par contre. Bien sûr, on peut être discret de nature mais c'est bien d'aller contre sa nature aussi. Et je n'hésitais pas à l'indiquer sur les bulletins. Franchement j'avais la seconde de la mort il y a 2 ans et pour la plupart des élèves c'était juste une grosse flemme et c'était pas cool de faire cours toute seule.
- DalvarNiveau 6
En anglais au collège une prof avait un système où on gagnait des cartes à chaque fois qu'on participait, et ensuite elle calculait les notes de participation en mettant 20 à celui qui avait le plus de cartes et pour les autres c'était en proportion, donc donc même en me forçant à participer (très timide) je me tapais des 5.
- OxfordNeoprof expérimenté
roxanne a écrit:J'avais la même l'année dernière et mon Dieu, quel ennui. Ils s'étaient installés dans ce fonctionnement, il y avait un gamin complétement blasé qui finissait par me parler. Et, ce n'était pas de la timidité, c'était une façon de montrer qu'ils s'en foutaient en fait et pour moi, à long terme, une forme d'insolence. C'est très long une année à parler toute seule. Je sollicite tous les élèves et j'attends d'eux qu'ils essaient au moins. J'ai renvoyé dans ses cordes une jeune fille quia soupiré en Première lorsque je l'ai interrogée. Et ça a fonctionné car depuis, elle lève la main. Je ne mets pas de note de participation mais lorsque, il y a des élèves qui font vraiment des efforts pour répondre, essayer (et ce sans être hystériques), je leur mets un 10 sur 10 (sans noter les autres) parce que pour moi, c'est un vrai travail. Et je trouve qu'il y a de plus en plus de classes comme ça, amorphes.Clecle78 a écrit:Eh bien moi j'aime bien inviter les discrets à participer et les extravertis à se modérer. Je suis incapable de mettre des notes de participation par contre. Bien sûr, on peut être discret de nature mais c'est bien d'aller contre sa nature aussi. Et je n'hésitais pas à l'indiquer sur les bulletins. Franchement j'avais la seconde de la mort il y a 2 ans et pour la plupart des élèves c'était juste une grosse flemme et c'était pas cool de faire cours toute seule.
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- ElaïnaDevin
Oxford a écrit:
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
Je répète : oui, une classe amorphe, c'est à mourir d'ennui. Mais c'est le jeu.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- DesolationRowEmpereur
Oxford a écrit:roxanne a écrit:J'avais la même l'année dernière et mon Dieu, quel ennui. Ils s'étaient installés dans ce fonctionnement, il y avait un gamin complétement blasé qui finissait par me parler. Et, ce n'était pas de la timidité, c'était une façon de montrer qu'ils s'en foutaient en fait et pour moi, à long terme, une forme d'insolence. C'est très long une année à parler toute seule. Je sollicite tous les élèves et j'attends d'eux qu'ils essaient au moins. J'ai renvoyé dans ses cordes une jeune fille quia soupiré en Première lorsque je l'ai interrogée. Et ça a fonctionné car depuis, elle lève la main. Je ne mets pas de note de participation mais lorsque, il y a des élèves qui font vraiment des efforts pour répondre, essayer (et ce sans être hystériques), je leur mets un 10 sur 10 (sans noter les autres) parce que pour moi, c'est un vrai travail. Et je trouve qu'il y a de plus en plus de classes comme ça, amorphes.Clecle78 a écrit:Eh bien moi j'aime bien inviter les discrets à participer et les extravertis à se modérer. Je suis incapable de mettre des notes de participation par contre. Bien sûr, on peut être discret de nature mais c'est bien d'aller contre sa nature aussi. Et je n'hésitais pas à l'indiquer sur les bulletins. Franchement j'avais la seconde de la mort il y a 2 ans et pour la plupart des élèves c'était juste une grosse flemme et c'était pas cool de faire cours toute seule.
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors (ou alors), c'est un élève qui n'a pas envie de participer, mais prend des notes, réfléchit, apprend, et considère que ce n'est pas son travail de faire "avancer le cours". Je trouve cette obligation moralisante qu'on fait porter sur les élèves extrêmement déplacée.
- IridianeFidèle du forum
Elaïna a écrit:Oxford a écrit:
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
- DesolationRowEmpereur
Elaïna a écrit:Oxford a écrit:
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
Je répète : oui, une classe amorphe, c'est à mourir d'ennui. Mais c'est le jeu.
Très exactement.
- ElaïnaDevin
beaverforever a écrit:Euh... ???Elaïna a écrit:bah écoute coco si t'as besoin des élèves pour faire ton cours, c'est ton cours qui a un problème hein
(...)
C'est particulièrement utile pour faire participer les élèves sous-mariniers.
Ben, oui. Comme dit DR, le travail d'un élève c'est d'apprendre. Le travail du prof c'est de faire cours. Parler tout seul c'est d'un ennui abyssal, le magistral c'est pas top, mais vous êtes là pour faire cours et apprendre des trucs aux élèves, pas pour les "faire sortir de leur zone de confort" ou je ne sais quelle fadaise.
Quant à parler d'un élève qui se tait (= se comporte comme un élève) de "sous marinier" comme s'il s'agissait d'un infâme profiteur social-traître, comment dire ? A quel moment c'est devenu mal de se taire en classe ?
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DesolationRow a écrit:Oxford a écrit:roxanne a écrit:J'avais la même l'année dernière et mon Dieu, quel ennui. Ils s'étaient installés dans ce fonctionnement, il y avait un gamin complétement blasé qui finissait par me parler. Et, ce n'était pas de la timidité, c'était une façon de montrer qu'ils s'en foutaient en fait et pour moi, à long terme, une forme d'insolence. C'est très long une année à parler toute seule. Je sollicite tous les élèves et j'attends d'eux qu'ils essaient au moins. J'ai renvoyé dans ses cordes une jeune fille quia soupiré en Première lorsque je l'ai interrogée. Et ça a fonctionné car depuis, elle lève la main. Je ne mets pas de note de participation mais lorsque, il y a des élèves qui font vraiment des efforts pour répondre, essayer (et ce sans être hystériques), je leur mets un 10 sur 10 (sans noter les autres) parce que pour moi, c'est un vrai travail. Et je trouve qu'il y a de plus en plus de classes comme ça, amorphes.Clecle78 a écrit:Eh bien moi j'aime bien inviter les discrets à participer et les extravertis à se modérer. Je suis incapable de mettre des notes de participation par contre. Bien sûr, on peut être discret de nature mais c'est bien d'aller contre sa nature aussi. Et je n'hésitais pas à l'indiquer sur les bulletins. Franchement j'avais la seconde de la mort il y a 2 ans et pour la plupart des élèves c'était juste une grosse flemme et c'était pas cool de faire cours toute seule.
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors (ou alors), c'est un élève qui n'a pas envie de participer, mais prend des notes, réfléchit, apprend, et considère que ce n'est pas son travail de faire "avancer le cours". Je trouve cette obligation moralisante qu'on fait porter sur les élèves extrêmement déplacée.
Ah mais, si on commence à privilégier ce dont l'élève "a envie", c'est un terrain glissant
Les élèves qui réfléchissent ne sont pas ceux qui ne participent jamais.
Je ne vois pas "d'obligation moralisante", simplement je n'ai pas le don de lire dans les cerveaux.
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- ElaïnaDevin
Non, mais de lire dans leurs copies.
Un élève qui la boucle et fait de bons travaux, on lui fiche la paix. Il n'est pas là pour jouer les assistants du prof.
Un élève qui la boucle et fait de bons travaux, on lui fiche la paix. Il n'est pas là pour jouer les assistants du prof.
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- OxfordNeoprof expérimenté
Iridiane a écrit:Elaïna a écrit:Oxford a écrit:
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
Ces expressions sont caricaturales et personne n'a écrit ça.
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- roxanneOracle
Ce n'est pas caricatural du tout. Ce n'est pas ce que j'observe. Les grandes gueules, quand il faut répondre un truc sensé et un peu réfléchir, on ne les entend plus et moi j'arrête tout de suite les amuseurs professionnels qui se prennent la bonne remarque qui les calmer. C'est aussi à l'enseignant à veiller à la prise de parole. Donc ceux qui participent, dans mon cours, ce sont des gamins à qui on laisse la parole, bien contents d'ailleurs qu'ils s'y collent. Et, souvent, des gamins pas fortiches à l'écrit mais qui comprennent vite et qui ont une sensibilité sur les textes permettent au cours d'avancer. Je mets un 10, non annoncé en début d'année, pas comme une carotte, mais comme un juste retour de l'investissement qu'ils fournissent. Ca ne pénalise personne d'ailleurs puisque les autres ne sont pas notés (et qu'en fait un 10 sur 10 change la moyenne à la marge mais peut aider dans la confiance en soi).Elaïna a écrit:Oxford a écrit:
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
Je répète : oui, une classe amorphe, c'est à mourir d'ennui. Mais c'est le jeu.
- DesolationRowEmpereur
roxanne a écrit:Ce n'est pas caricatural du tout. Ce n'est pas ce que j'observe. Les grandes gueules, quand il faut répondre un truc sensé et un peu réfléchir, on ne les entend plus et moi j'arrête tout de suite les amuseurs professionnels qui se prennent la bonne remarque qui les calmer. C'est aussi à l'enseignant à veiller à la prise de parole. Donc ceux qui participent, dans mon cours, ce sont des gamins à qui on laisse la parole, bien contents d'ailleurs qu'ils s'y collent. Et, souvent, des gamins pas fortiches à l'écrit mais qui comprennent vite et qui ont une sensibilité sur les textes permettent au cours d'avancer. Je mets un 10, non annoncé en début d'année, pas comme une carotte, mais comme un juste retour de l'investissement qu'ils fournissent. Ca ne pénalise personne d'ailleurs puisque les autres ne sont pas notés (et qu'en fait un 10 sur 10 change la moyenne à la marge mais peut aider dans la confiance en soi).Elaïna a écrit:Oxford a écrit:
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
Je répète : oui, une classe amorphe, c'est à mourir d'ennui. Mais c'est le jeu.
Mais cette méthode me paraît très bien : ça encourage ceux qui n'osent pas participer à prendre la parole, et ça fiche la paix à ceux qui préfèrent travailler en silence.
- HélipsProphète
Oxford a écrit:Iridiane a écrit:Elaïna a écrit:Oxford a écrit:
Bien d'accord avec vous. En français un élève qui ne participe jamais c'est surtout la flemme de réfléchir, la facilité de se "reposer" sur les élèves qui, en prenant la parole, font avancer le cours. On ne retient bien que ce sur quoi l'on a réfléchi un tantinet. Un élève muet c'est souvent celui qui regarde par la fenêtre, fait répéter quand il faut prendre des notes, voire n'écrit rien.
Et bien sûr s'il se ramasse une tôle aux EAF, ce n'est pas sa faute...
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
Ces expressions sont caricaturales et personne n'a écrit ça.
Note bien que ça aussi :
c'est caricatural. Je suis contente que mon fils ait eu des professeurs qui n'ont pas cette vision aussi tranchée.Oxford a écrit:
Les élèves qui réfléchissent ne sont pas ceux qui ne participent jamais.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- roxanneOracle
Le problème, c'est que souvent , une bonne partie de ceux qui ne participent jamais, ne travaillent pas, ils attendent juste.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je ne doute pas qu'il y a un pourcentage d'élèves suradaptés au système scolaire, qui sont fortement engagés dans le travail par la prise de note, qui ne consiste pas chez eux à écrire des mots sur une feuille mais à un bouillonnement intellectuel et à une mise à jour de leurs représentations. Mais quel est le pourcentage de ces élèves dans une classe de collège ou de lycée ? C'est, nous le savons, une petite minorité d'élèves. Pour la majorité des élèves silencieux, ce sont des sous-mariniers, des élèves qui choisissent la discrétion pour éviter le travail, qui laissent les quatre ou cinq élèves qui prennent spontanément la parole dominer les échanges et qui en profitent pour être inattentifs, ne pas encoder les informations nouvelles et donc n'apprennent pas. Les sous-mariniers, c'est un gros problème pédagogique.Iridiane a écrit:+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
Par contre il faut aussi s'interroger sur les causes de ses comportements silencieux (des suradaptés comme des sous-mariniers), parce que ces comportements d'évitement social et scolaire trouvent leur cause dans les contraintes qu'on fait peser sur les élèves. Il y a d'abord le statut de l'erreur : si un élève qui prend la parole et se trompe, recueille des moqueries des autres élèves voire de l'enseignant, c'est une puissante désincitation à prendre la parole; si les questions sont toujours posées à la cantonade avec une réponse instantanée attendue, c'est couper la parole à ceux qui ont besoin de quelques secondes pour réfléchir à la question; s'il n'y a pas de discussion de classe, alors cela réduit les occasions d'une réflexion authentique à l'oral... C'est tout le cours dialogué classique qui incite la majorité des élèves à éviter la prise de parole.
- HélipsProphète
Ah mais dès que la phrase ne comporte pas "tout" mais "une bonne partie", là, je suis d'accord ! Et autant je fiche la paix à ceux qui suivent en silence, autant je réveille ceux qui prétendent profiter de mon cours pour finir leur nuit.roxanne a écrit:Le problème, c'est que souvent , une bonne partie de ceux qui ne participent jamais, ne travaillent pas, ils attendent juste.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- OxfordNeoprof expérimenté
Hélips a écrit:Oxford a écrit:Iridiane a écrit:Elaïna a écrit:
Ou alors l'excellent élève, harcelé tout son collège parce que "haaaaaan sale intello" dès qu'il ouvrait la bouche en sixième. Ou juste qui aime apprendre tranquillement.
Mais enfin dans une société où l'on préfère les grandes gueules qui brassent du vent, en effet, il est l'ennemi.
+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
Ces expressions sont caricaturales et personne n'a écrit ça.
Note bien que ça aussi :c'est caricatural. Je suis contente que mon fils ait eu des professeurs qui n'ont pas cette vision aussi tranchée.Oxford a écrit:
Les élèves qui réfléchissent ne sont pas ceux qui ne participent jamais.
Je n'ai pas encore rencontré d'élève qui réfléchit et ne prend jamais la parole dans aucun cours. C'est la vérité.
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- ElaïnaDevin
roxanne a écrit:Le problème, c'est que souvent , une bonne partie de ceux qui ne participent jamais, ne travaillent pas, ils attendent juste.
Ma foi au niveau lycée, c'est leur problème, au bout d'un moment.
Et je trouve très bien de donner des petites carottes aux élèves qui participent sans brasser du vent, tout en fichant la paix aux autres.
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- DesolationRowEmpereur
Oxford a écrit:Hélips a écrit:Oxford a écrit:Iridiane a écrit:
+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
Ces expressions sont caricaturales et personne n'a écrit ça.
Note bien que ça aussi :c'est caricatural. Je suis contente que mon fils ait eu des professeurs qui n'ont pas cette vision aussi tranchée.Oxford a écrit:
Les élèves qui réfléchissent ne sont pas ceux qui ne participent jamais.
Je n'ai pas encore rencontré d'élève qui réfléchit et ne prend jamais la parole dans aucun cours. C'est la vérité.
Je vais prendre un exemple que je connais bien : le mien
Je crois n'avoir pas pris la parole une fois spontanément pendant mes deux années de prépa.
Au lycée je n'intervenais quasiment jamais spontanément, précisément pour la raison qu'Elaïna a évoquée plus haut. Cela a posé problème avec un seul enseignant, qui en a pris ombrage stupidement parce qu'elle pensait que c'était une marque de mépris.
- MédéeÉrudit
Oxford a écrit:Hélips a écrit:Oxford a écrit:Iridiane a écrit:
+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
Ces expressions sont caricaturales et personne n'a écrit ça.
Note bien que ça aussi :c'est caricatural. Je suis contente que mon fils ait eu des professeurs qui n'ont pas cette vision aussi tranchée.Oxford a écrit:
Les élèves qui réfléchissent ne sont pas ceux qui ne participent jamais.
Je n'ai pas encore rencontré d'élève qui réfléchit et ne prend jamais la parole dans aucun cours. C'est la vérité.
Je ne participais jamais à l'école, étant terrorisée à l'idée de prendre la parole en public (ma gorge se nouait et j'en tremblais). Et pourtant, je t'assure que je réfléchissais et même au point d'avoir souvent la bonne réponse, incroyable !
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- HélipsProphète
JJe te crois, mais crois-moi, j'en rencontre régulièrement en maths, et j'en ai élevé un. Je cite sa prof de lettres de première : "ton fils ne prendra jamais la parole, je ne l'entends pas, mais quand on est bloqué parce que personne ne trouve, je l'interroge, et à chaque fois, il a la réflexion que j'attendais". Il ne participe spontanément dans aucun cours, tant que c'est en frontal, en groupe complet. En lv, un travail en petit groupe avec restitution à l'ensemble de la classe : il mène le petit groupe, mais ne fera jamais spontanément la restitution.Oxford a écrit:Hélips a écrit:Oxford a écrit:Iridiane a écrit:
+ 10000. Franchement je ne comprends pas cette haine de certains contre les élèves qui ne souhaitent pas l’ouvrir à tout bout de champ. Et ce n’est pas de la flemme ou de la passivité : on peut avoir une écoute très active. Rien à voir évidemment avec les classes où des élèves refusent insolemment de répondre quand on les interroge. Mais ça n’a rien à voir.
Ces expressions sont caricaturales et personne n'a écrit ça.
Note bien que ça aussi :c'est caricatural. Je suis contente que mon fils ait eu des professeurs qui n'ont pas cette vision aussi tranchée.Oxford a écrit:
Les élèves qui réfléchissent ne sont pas ceux qui ne participent jamais.
Je n'ai pas encore rencontré d'élève qui réfléchit et ne prend jamais la parole dans aucun cours. C'est la vérité.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ElaïnaDevin
Idem pour moi, quatre ans de harcèlement m'ont définitivement vaccinée de la participation spontanée. Des profs idiots ont mis sur le bulletin "doit faire profiter la classe de ses connaissances". Heu, pourquoi ? C'est pas le boulot du prof ça ?
Et ça ne m'a pas empêchée de très bien m'en sortir en colles en prépa et d'intégrer en carré, puis de devenir professeur moi-même, alors les leçons sur "ouiiiiii mais sinon ils ne sauront pas parler", bof. On peut peut-être admettre que des élèves n'ont pas envie de parler spontanément à certaines personnes.
Et ça ne m'a pas empêchée de très bien m'en sortir en colles en prépa et d'intégrer en carré, puis de devenir professeur moi-même, alors les leçons sur "ouiiiiii mais sinon ils ne sauront pas parler", bof. On peut peut-être admettre que des élèves n'ont pas envie de parler spontanément à certaines personnes.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- nicole 86Expert spécialisé
DesolationRow a écrit:Oxford a écrit:Hélips a écrit:Oxford a écrit:
Ces expressions sont caricaturales et personne n'a écrit ça.
Note bien que ça aussi :c'est caricatural. Je suis contente que mon fils ait eu des professeurs qui n'ont pas cette vision aussi tranchée.Oxford a écrit:
Les élèves qui réfléchissent ne sont pas ceux qui ne participent jamais.
Je n'ai pas encore rencontré d'élève qui réfléchit et ne prend jamais la parole dans aucun cours. C'est la vérité.
Je vais prendre un exemple que je connais bien : le mien
Je crois n'avoir pas pris la parole une fois spontanément pendant mes deux années de prépa.
Au lycée je n'intervenais quasiment jamais spontanément, précisément pour la raison qu'Elaïna a évoquée plus haut. Cela a posé problème avec un seul enseignant, qui en a pris ombrage stupidement parce qu'elle pensait que c'était une marque de mépris.
Exemple tout aussi personnel : Bulletin du troisième trimestre le professeur d'italien a écrit "Inexistante" en noir et en bleu "à l'oral. Bien à l'écrit". J'avais la deuxième note (oui, à l'époque il y avait les classements étaient visibles. L'appréciation a clairement été complétée en conseil de classe. C'est la seule appréciation fixée dans ma mémoire !
- roxanneOracle
Cette année, dans ma classe de seconde, j'ai un élève annoncé multi dys avec force PAP. En attendant, il est devant, prend la parole régulièrement, de manière réfléchie, essaie (et souvent trouve), et toujours avec le sourire en plus. L'année dernière, j'avais une gamine (et elles étaient plusieurs dans ce cas) qui faisait la gueule en permanence et qui ne participait jamais et surtout répondait systématiquement r d'un air qui faisait bien comprendre combien je l'ennuyais "je ne sais pas" chaque fois que je l'interrogeais (et j'ai continué à le faire pourtant) . Mais à l'écrit, elle avait minimum 15 ou 16 à chaque devoir. Bon, alors, je veux bien qu'elle ait le droit de "travailler en silence" mais moi, désolée, je vais valoriser le premier. Donc, non il n'y a pas que des "grandes gueules" d'un côté et des "pauvres élèves timides et harcelés parce qu'un intellos" de l'autre.
D'autre part, surtout en Première, il y a une tendance à être consommateurs de cours, d'attendre la lecture linéaire toute faite pour ses notes de bac et Parcours supp. Et cette attitude vient plus souvent d'élèves en réussite on va dire. Mes STI2D de l'année dernière n'ont pas bossé, n'avaient pas un super niveau et n'ont pas percé le plafond de de verre au bac. Mais, on a passé une année de cours ensemble, à fond, toujours quelqu'un qui participe, propose, interroge. Ils étaient acteurs du cours. Je fais aussi et même surtout ce métier pour ça.
D'autre part, surtout en Première, il y a une tendance à être consommateurs de cours, d'attendre la lecture linéaire toute faite pour ses notes de bac et Parcours supp. Et cette attitude vient plus souvent d'élèves en réussite on va dire. Mes STI2D de l'année dernière n'ont pas bossé, n'avaient pas un super niveau et n'ont pas percé le plafond de de verre au bac. Mais, on a passé une année de cours ensemble, à fond, toujours quelqu'un qui participe, propose, interroge. Ils étaient acteurs du cours. Je fais aussi et même surtout ce métier pour ça.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Quand se taire est une stratégie délibérée pour éviter l'apprentissage.Elaïna a écrit:A quel moment c'est devenu mal de se taire en classe ?
Je vois bien que certains ici, on mal vécu des pratiques professionnelles de collègues dans leur scolarité. J'en suis désolé pour eux. Mais je suis un enseignant d'aujourd'hui, et l'institution me demande de former les élèves à l'expression orale devant un public et quand je lis les publications sociologiques, je suis bien obligé de constater que c'est une demande raisonnable. On peut regretter que les relations sociales survalorisent cette capacité, mais je ne peux pas changer la société.
Donc aujourd'hui, je forme explicitement les élèves à prendre la parole en public, comme je les forme à écrire de façon simple et claire, parce qu'ils en ont besoin pour les exercices scolaires et qu'ils en auront besoin plus tard dans leur vie de citoyen, de patron ou de salarié.
Ensuite, c'est plus ou moins difficile pour les élèves, plus ou moins anxiogène... Il faut donc adapter l'enseignement à ceux qui ne peuvent pas, dans l'immédiat, parler en public, et évidemment, le premier objectif avec ces élèves est d'éviter de les faire souffrir.
Enfin, je suis enseignant, j'ai une relation pédagogique avec mes élèves, qui est une relation d'apprentissage et de travail. Dans cette relation, il y a les communications à l'oral pendant les cours, je refuse une pseudo-transaction "Je suis attentif, donc j'ai le droit de me taire". De toute façon, la question ne se pose dans mes cours puisque la participation est aléatoire et obligatoire.
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