- YansoNiveau 6
profdeter a écrit:Certains ne peuvent pas comprendre cela malheureusement, je pense que c'est dû à l'homogamie parmi les profs. Autour de moi, je dirais 30% sont en couple avec un autre prof, et un autre tiers avec un cadre. Quand on est propriétaire et qu'à deux on gagne au moins 5000€, il n'y a pas de problème de fin de mois...Malheureusement, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, et les fins de mois sont difficiles (je prends le cas de Golden). S'ils étaient en difficultés pour nourrir leur gosse, ils ne réfléchiraient pas autant. Il n'y a aucune honte à utiliser le pacte, et "travailler plus pour gagner plus" est parfaitement honorable. Parlez avec des routiers, ils vont rire si vous leur dite que les profs refusent le pacte. Quand aux syndicats, on sait qu'être contre c'est leur gagne-pain. Cela a mis une pression morale à beaucoup de collègues qui hésitent à prendre le pacte, alors qu'il s'agit pour le plus souvent des mêmes missions que d'habitudes mais payées plus. Le vrai Pacte auquel il ne fallait pas adhérer c'était ne pas voter Macron, or une majorité des profs et surtout des syndicats l'ont fait, et après ils se plaignent. Quelle hypocrisie.
Je n'ai pas tout lu, mais pourquoi comparer un routier et un enseignant ?
- profdeterNiveau 1
Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
- BOU74Niveau 9
Comparaison très étrange... Quel rapport entre ces deux métiers, vraiment ? Et quel regard un routier pourrait-il porter sur le corps enseignant (l'inverse est vrai ,aussi...)?Yanso a écrit:profdeter a écrit:Certains ne peuvent pas comprendre cela malheureusement, je pense que c'est dû à l'homogamie parmi les profs. Autour de moi, je dirais 30% sont en couple avec un autre prof, et un autre tiers avec un cadre. Quand on est propriétaire et qu'à deux on gagne au moins 5000€, il n'y a pas de problème de fin de mois...Malheureusement, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, et les fins de mois sont difficiles (je prends le cas de Golden). S'ils étaient en difficultés pour nourrir leur gosse, ils ne réfléchiraient pas autant. Il n'y a aucune honte à utiliser le pacte, et "travailler plus pour gagner plus" est parfaitement honorable. Parlez avec des routiers, ils vont rire si vous leur dite que les profs refusent le pacte. Quand aux syndicats, on sait qu'être contre c'est leur gagne-pain. Cela a mis une pression morale à beaucoup de collègues qui hésitent à prendre le pacte, alors qu'il s'agit pour le plus souvent des mêmes missions que d'habitudes mais payées plus. Le vrai Pacte auquel il ne fallait pas adhérer c'était ne pas voter Macron, or une majorité des profs et surtout des syndicats l'ont fait, et après ils se plaignent. Quelle hypocrisie.
Je n'ai pas tout lu, mais pourquoi comparer un routier et un enseignant ?
- BOU74Niveau 9
Bein oui, les heures de préparation, les copies à corriger (de plus en plus nombreuses avec les effectifs) les rendez-vous et réunions, le travail administratif de plus en plus contraignant... Bref, je pense qu'on passe suffisamment de temps non quantifiable et non rémunéré pour encore s'en rajouter plus... Mais on ne doit pas faire le même travail, visiblement !profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
- YansoNiveau 6
profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
On est censé être statutairement plus proche des magistrats que des routiers quand même
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/12/hausse-de-1-000-euros-pour-les-magistrats-les-ressorts-de-l-annonce-choc-d-eric-dupond-moretti_6141265_3224.html
- profdeterNiveau 1
On s'égare du pacte. Quels sont les arguments contre le pacte ? Si vous attendez d'être simplement augmenté sans contrepartie, vous pouvez attendre les calendes grecques... La grève ? Personne bougera le moindre petit doigt pour l'école. Le sytème n'est pas parfait, mais c'est ce qui nous est proposé. Personnellement je n'ai pas voté pour, contrairement à la majorité des syndics. Enfin, "travailler plus pour gagner plus" est-il mauvais ? Je ne le crois pas.
- BOU74Niveau 9
Encore une fois, j'estime que je travaille déjà bien assez et que j'aurais dû gagner plus, sans contrepartie. Impossible pour moi comme pour nombre d'entre nous, d'en ajouter sans aller à l'épuisement. Sans compter que tout cela est très inégalitaire selon les disciplines (charge de travail ), ou le statut familial (contraintes avec les enfants voire avec des parents âgés...). Ma crainte est qu'effectivement nous pâtissions tous de ce qui va devenir à terme une normalité puisque quelques profs absorbent ces heures sans se plaindre, eux, tous peuvent le faire. Moi, clairement, je ne le pourrais pas. Pas avec la conception et l'énergie que j'ai encore (peut-être plus pour bien longtemps, au train où vont les choses).profdeter a écrit:On s'égare du pacte. Quels sont les arguments contre le pacte ? Si vous attendez d'être simplement augmenté sans contrepartie, vous pouvez attendre les calendes grecques... La grève ? Personne bougera le moindre petit doigt pour l'école. Le sytème n'est pas parfait, mais c'est ce qui nous est proposé. Personnellement je n'ai pas voté pour, contrairement à la majorité des syndics. Enfin, "travailler plus pour gagner plus" est-il mauvais ? Je ne le crois pas.
Profdeter, je ne trouve pas ta présentation...
- trompettemarineMonarque
Je suis désolée, mais je suis physiquement et psychologiquement incapable de travailler plus pour quelques miettes.
Et j'en ai assez qu'on nous mette la corde au cou en demandant de dire merci.
Le discours anti-syndicat est un peu facile aussi.
Le fait de toucher au statut avec le.pacte, qui en est la première étape, est gravissime.
Emparez-vous du pacte... et on en reparle dans 10 ans, s il existe encore. Les professeurs seront toujours aussi mal payés.
Il faut en finir aussi avec les missions liées (merci NVB) qui chargent bien notre mule, qui ne sont.pour la plupart qu'un.miroir aux alouettes et engendrent du bullshit job (mal payé en plus).
Tant qu'on ne revalorisera pas les professeurs réellement, tous les dispositifs de nos communicants de l''EN ne serviront à rien.
Grillée par BOU.
Et j'en ai assez qu'on nous mette la corde au cou en demandant de dire merci.
Le discours anti-syndicat est un peu facile aussi.
Le fait de toucher au statut avec le.pacte, qui en est la première étape, est gravissime.
Emparez-vous du pacte... et on en reparle dans 10 ans, s il existe encore. Les professeurs seront toujours aussi mal payés.
Il faut en finir aussi avec les missions liées (merci NVB) qui chargent bien notre mule, qui ne sont.pour la plupart qu'un.miroir aux alouettes et engendrent du bullshit job (mal payé en plus).
Tant qu'on ne revalorisera pas les professeurs réellement, tous les dispositifs de nos communicants de l''EN ne serviront à rien.
Grillée par BOU.
- MaroussiaHabitué du forum
profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
C'est marrant comme exemple car j'ai un voisin routier du même âge que moi et il gagne plus que moi.
Je ne ferais son métier pour rien au monde mais ce n'est pas la profession qui galère le plus .
Je n'ai pas suivi si tu es prof ou non, @profdeter, mais tu as une conception bien étrange et méprisante de notre métier.
Ou alors tu l'exerces par dessus la jambe.
- ProvenceEnchanteur
profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
Quelqu’un du milieu saurait que les 18 heures sont souvent 20 heures…
Quel est, d’après ton expérience personnelle, l’aspect le plus épuisant de notre métier ?
- profdeterNiveau 1
Je comprends tes arguments. L'inquiétude porte sur la normalisation de ce pacte. Pour l'instant tel n'est pas le cas. La formule à la carte est pas mal, puisque cela permet à ceux qui ne souhaitent pas le faire de se désengager, tandis que d'autres ayant davantage de besoins peuvent s'y soumettre. Pourtant, beaucoup de "briques" préexistaient, et il n'y a aucune obligation d'y participer. Concernant le travail jusqu'à l'épuisement, je n'ai jamais ressenti cela, même si je ne suis pas frais après 7h de cours. J'observe aussi que beaucoup de collègues acceptent déjà de bon gré de faire du travail gratuit lors de journées spéciales (rentrée, journée portes ouvertes, autres ...), là ils ne disent rien. En revanche le même nombre d'heure sous la forme d'une brique avec 1250€ à la clé, ils gueulent. La seule chose qui me dérange c'est le ton employé dans certain commentaire qui se prennent pour des Jean Moulin en refusant le pacte et en culpabilisant les collègues qui l'acceptent et doivent sûrement raser les murs en salle des profs.
- profdeterNiveau 1
Provence a écrit:profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
Quelqu’un du milieu saurait que les 18 heures sont souvent 20 heures…
Quel est, d’après ton expérience personnelle, l’aspect le plus épuisant de notre métier ?
La réunionnite, les formations (rares pour ma part), les heures syndicales, les conseils de classe.
- henrietteMédiateur
Alors tu sais quoi ? Je te refile toutes mes corrections : dictées, contrôles de grammaire, et surtout les rédactions.profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
Corrige une fois dans ta vie 4 paquets de 30 rédactions de collégiens (un par classe car un LM a 4 classes en moyenne, 5 si on lui a impisé des HSA) en 15 jours max, avec tout le reste en plus à assurer et on en reparle après.
Et je suis gentille, je ne te propose pas 4 fois 35 dissertations, avec en prime un programme renouvelé en partie tous les ans.
Si je regarde dans mon collège, c'est bizarre mais les collègues les plus consommateurs d'HSA, jusqu'à 6 ou 7, et à présent de pactes, ce ne sont jamais les enseignants de français.
Alors tu seras aimable de ne pas prendre ton cas pour une généralité. Si toi tu passes tellement peu de temps à corriger les copies de tes élèves que tu puisses le négliger totalement dans ton temps de travail, ce n'est absolument pas représentatif de tous les enseignants.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- BOU74Niveau 9
Je trouve la formule que j'ai graissée choquante. Je ne souhaite pas signer : je ne me désengage en l'occurrence de rien du tout... Mais surtout, que tu dises que l'on soit amené à s'y soumettre par besoin... Ce serait par conséquent une forme de contrainte, de pression... Consternant !profdeter a écrit:Je comprends tes arguments. L'inquiétude porte sur la normalisation de ce pacte. Pour l'instant tel n'est pas le cas. La formule à la carte est pas mal, puisque cela permet à ceux qui ne souhaitent pas le faire de se désengager, tandis que d'autres ayant davantage de besoins peuvent s'y soumettre. Pourtant, beaucoup de "briques" préexistaient, et il n'y a aucune obligation d'y participer. Concernant le travail jusqu'à l'épuisement, je n'ai jamais ressenti cela, même si je ne suis pas frais après 7h de cours. J'observe aussi que beaucoup de collègues acceptent déjà de bon gré de faire du travail gratuit lors de journées spéciales (rentrée, journée portes ouvertes, autres ...), là ils ne disent rien. En revanche le même nombre d'heure sous la forme d'une brique avec 1250€ à la clé, ils gueulent. La seule chose qui me dérange c'est le ton employé dans certain commentaire qui se prennent pour des Jean Moulin en refusant le pacte et en culpabilisant les collègues qui l'acceptent et doivent sûrement raser les murs en salle des profs.
- profdeterNiveau 1
Le fait que "l'on soit amené à s'y soumettre par besoin" choque ? J'aurais dû écrire par nécessité alors, je suppose que beaucoup ne le font pas par plaisir mais pour essayer de terminer le mois. D'une façon contrainte oui...cela correspond à une réalité. Il n'y a rien de choquant pour ma part. Ceux qui font cela par nécessité/besoin, vont chercher l'argent où il est. Je dois manquer de sensibilité car je ne vois pas où ça choque. Il se fait tard, et c'est peut-être un tord d'être intervenu ici.
- BolzanoNiveau 5
Dans les années 90, en discutant avec un chauffeur de taxi au Caire, j'ai découvert qu'il était professeur de mathématiques. Ainsi, il était donc aussi chauffeur. En fait, il avait trois emplois m'a-t-il raconté, mais j'ai oublié le dernier. Il gagnait sa vie de cette façon, par une forme de trois-huit où il se succédait à lui-même. Par comparaison avec cet homme à la force de travail extraordinaire, même les plus multipactés sont des petits joueurs. Chers collègues pensez-y, si les fins de mois sont dures, vous pouvez toujours devenir uber après vos cours, les soirées vous sont laissées pour ça. De rien.
- SolovieïNiveau 10
Sans aller jusque-là, un certain nombre d'enseignants font "autre chose" à côté. Cela ne se dit pas, et c'est encore minoritaire, mais cela s'entend dans les conversations... Est-ce motivé par un réel besoin économique ou par un simple désir de gagner plus pour améliorer son confort (ou ses signes extérieurs de richesse), difficile à trancher...
Certains ont une activité professionnelle annexe pour préparer (ou tâter le terrain) une éventuelle reconversion.
Ce débat sur les motivations à accepter le pacte est vain : les besoins économiques dépendent du train de vie, des habitudes et du caractère de chacun. Nous n'avons pas tous la même perception du "minimum" nécessaire. Il est certain que des enseignants acceptent le pacte en espérant sortir la tête de l'eau et compléter un salaire qui suffit à peine. Il est tout autant certain que d'autres l'acceptent pour des raisons moins urgentes.
@henriette a raison de rappeler que les professeurs demandeurs d'HSA (ou par extension de pacte) se trouvent moins chez les professeurs de français. Je vais plus loin : il faut cesser cette posture consensuelle consistant à affirmer que toutes les matières se valent en charge de travail. Non, ce n'est simplement pas le cas.
@profdeter : tes interventions, volontairement polémiques à peu de frais, me laissent penser que tu ignores (volontairement ?) certaines réalités de notre condition. Par exemple : nous ne voulons pas "être augmenté". Nous voulons être mis à niveau selon tous les indicateurs utilisés dans d'autres corps. Ce n'est pas la même chose. Nous voulons être rémunéré comme les fonctionnaires publics d'État de statut équivalent.
L'argument de la majorité pour justifier un jugement généralisant est très dangereux, en plus d'être statistiquement biaisé. D'abord, le vote enseignant est aujourd'hui beaucoup plus diversifié qu'auparavant. Ensuite, le principe même de majorité sous-entend une minorité. Et tu ne sais pas si le ou les professeur(s) à qui tu t'adresses ont effectivement "voté Macron"... ou non !
Enfin, affirmer que le pacte se résume aux anciennes missions mais mieux rémunérées — et donc le présenter comme une avancée majeure — relève au mieux de l'incompréhension de ses modalités de calcul et d'application, au pire de la communication gouvernementale, ce qui est amusant de la part de quelqu'un rappelant aux enseignants leur supposé "vote Macron" !
Je n'ai pas de tabou avec l'argent et comprend parfaitement les gens qui veulent "travailler plus pour gagner plus". Je n'ai pas voté Macron (pas de spéculation hasardeuse : je n'ai pas voté du tout). Mais réduire le pacte à tout cela, c'est ignorer sa véritable nature et la réalité de la condition enseignante en 2023.
Cela étant dit, je te rejoins en partie sur le manque d'intégrité de ceux ayant soutenu Macron (qui n'a jamais caché ses intentions et son projet) et qui aujourd'hui se lamentent. C'est toutefois une constante de la vie politique française et quel que soit le candidat élu, les contestations seront les mêmes. Mais je le répète, tu ne peux pas t'adresser à un interlocuteur (ou même 3 ou 4 comme ici) en affirmant "vous avez voté Macron" : tu n'en sais rien, et tu pourrais avoir des surprises.
Certains ont une activité professionnelle annexe pour préparer (ou tâter le terrain) une éventuelle reconversion.
Ce débat sur les motivations à accepter le pacte est vain : les besoins économiques dépendent du train de vie, des habitudes et du caractère de chacun. Nous n'avons pas tous la même perception du "minimum" nécessaire. Il est certain que des enseignants acceptent le pacte en espérant sortir la tête de l'eau et compléter un salaire qui suffit à peine. Il est tout autant certain que d'autres l'acceptent pour des raisons moins urgentes.
@henriette a raison de rappeler que les professeurs demandeurs d'HSA (ou par extension de pacte) se trouvent moins chez les professeurs de français. Je vais plus loin : il faut cesser cette posture consensuelle consistant à affirmer que toutes les matières se valent en charge de travail. Non, ce n'est simplement pas le cas.
@profdeter : tes interventions, volontairement polémiques à peu de frais, me laissent penser que tu ignores (volontairement ?) certaines réalités de notre condition. Par exemple : nous ne voulons pas "être augmenté". Nous voulons être mis à niveau selon tous les indicateurs utilisés dans d'autres corps. Ce n'est pas la même chose. Nous voulons être rémunéré comme les fonctionnaires publics d'État de statut équivalent.
L'argument de la majorité pour justifier un jugement généralisant est très dangereux, en plus d'être statistiquement biaisé. D'abord, le vote enseignant est aujourd'hui beaucoup plus diversifié qu'auparavant. Ensuite, le principe même de majorité sous-entend une minorité. Et tu ne sais pas si le ou les professeur(s) à qui tu t'adresses ont effectivement "voté Macron"... ou non !
Enfin, affirmer que le pacte se résume aux anciennes missions mais mieux rémunérées — et donc le présenter comme une avancée majeure — relève au mieux de l'incompréhension de ses modalités de calcul et d'application, au pire de la communication gouvernementale, ce qui est amusant de la part de quelqu'un rappelant aux enseignants leur supposé "vote Macron" !
Je n'ai pas de tabou avec l'argent et comprend parfaitement les gens qui veulent "travailler plus pour gagner plus". Je n'ai pas voté Macron (pas de spéculation hasardeuse : je n'ai pas voté du tout). Mais réduire le pacte à tout cela, c'est ignorer sa véritable nature et la réalité de la condition enseignante en 2023.
Cela étant dit, je te rejoins en partie sur le manque d'intégrité de ceux ayant soutenu Macron (qui n'a jamais caché ses intentions et son projet) et qui aujourd'hui se lamentent. C'est toutefois une constante de la vie politique française et quel que soit le candidat élu, les contestations seront les mêmes. Mais je le répète, tu ne peux pas t'adresser à un interlocuteur (ou même 3 ou 4 comme ici) en affirmant "vous avez voté Macron" : tu n'en sais rien, et tu pourrais avoir des surprises.
- profdeterNiveau 1
C'est ce que la majorité des profs veulent puisqu'ils ont voté deux fois Macron, ou se sont abstenus (et ont laissé passer Macron). Faut pas voter Macron et venir pleurer après. Les syndicats également ont bien appelé à voter Macron par deux fois. Quelle ironie. Et vous voulez un scoop ? Tout ce petit monde ira voter Attal, Darmamin ou même Macron pourquoi pas en 2027, pour aller se plaindre de l'uberisation de la société après coup.
- ProvenceEnchanteur
profdeter a écrit:Provence a écrit:profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
Quelqu’un du milieu saurait que les 18 heures sont souvent 20 heures…
Quel est, d’après ton expérience personnelle, l’aspect le plus épuisant de notre métier ?
La réunionnite, les formations (rares pour ma part), les heures syndicales, les conseils de classe.
Comment des HIS, qui n’ont rien d’obligatoire, pourraient-elles être épuisantes?
- ProvenceEnchanteur
profdeter a écrit:C'est ce que la majorité des profs veulent puisqu'ils ont voté deux fois Macron, ou se sont abstenus (et ont laissé passer Macron). Faut pas voter Macron et venir pleurer après. Les syndicats également ont bien appelé à voter Macron par deux fois. Quelle ironie. Et vous voulez un scoop ? Tout ce petit monde ira voter Attal, Darmamin ou même Macron pourquoi pas en 2027, pour aller se plaindre de l'uberisation de la société après coup.
Tu n’étais pas dans l’isoloir pour savoir pour qui ont voté les enseignants.
Quels syndicats ont appelé à voter Macron?
- profdeterNiveau 1
Provence a écrit:profdeter a écrit:C'est ce que la majorité des profs veulent puisqu'ils ont voté deux fois Macron, ou se sont abstenus (et ont laissé passer Macron). Faut pas voter Macron et venir pleurer après. Les syndicats également ont bien appelé à voter Macron par deux fois. Quelle ironie. Et vous voulez un scoop ? Tout ce petit monde ira voter Attal, Darmamin ou même Macron pourquoi pas en 2027, pour aller se plaindre de l'uberisation de la société après coup.
Tu n’étais pas dans l’isoloir pour savoir pour qui ont voté les enseignants.
Quels syndicats ont appelé à voter Macron?
La CFDT par exemple, la CGT a demandé de faire barrage contre Le Pen, ce qui revient au même. La vraie question est quel syndicat n'a pas appelé à voter Macron au deuxième tour ?
Toutes les enquêtes d'opinion montrent qu'ils ont voté majoritairement par deux fois pour lui. Et ça pleure sur l'ubérisation après. Il faut être cohérent.
- ProvenceEnchanteur
Tu parles de syndicats enseignants ou des syndicats de façon générale ? Les syndicats, c’est deux syndicats ? Je n’ai pas trouvé d’appel au vote Macron. Je veux bien un lien.
Une enquête d’opinion ne dit rien du secret de l’isoloir. Et quand bien même…
Une enquête d’opinion ne dit rien du secret de l’isoloir. Et quand bien même…
- henrietteMédiateur
Pas de politique générale en dehors de la partie en accès restreint du forum.
Qui a voté qui, ou pas, et pourquoi, cela n'a en aucun cas sa place sur ce fil.
Il est donc verrouillé en attente de ménage.
Qui a voté qui, ou pas, et pourquoi, cela n'a en aucun cas sa place sur ce fil.
Il est donc verrouillé en attente de ménage.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mafalda16Modérateur
profdeter a écrit:Provence a écrit:profdeter a écrit:Parce qu'avec 18h de cours (je sais il y a les préparations aussi), ce n'est pas quelques heures en plus rémunérées qui vont nous faire passer l'arme à gauche. En sortant un peu plus de notre salle de classe, on verrait que beaucoup de gens galèrent davantage (dont les routiers) et travaillent beaucoup plus sans se plaindre.
Quelqu’un du milieu saurait que les 18 heures sont souvent 20 heures…
Quel est, d’après ton expérience personnelle, l’aspect le plus épuisant de notre métier ?
La réunionnite, les formations (rares pour ma part), les heures syndicales, les conseils de classe.
Te force pas trop pour les heures syndicales, elles ne sont en rien obligatoires !
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- henrietteMédiateur
Les pactes, c'est fini pour cette année : sans crier gare le MEN a donné ordre aux rectorats de récupérer ce matin les crédits non utilisés à ce jour. Il ne sera donc plus possible pour les CDE d'en (re)donner pour le 3e trimestre. Autant dire que la méthode suscite une forte colère.
https://www.cafepedagogique.net/2024/04/05/le-ministere-recupere-les-enveloppes-budgetaires-des-pactes-non-consommes/
https://www.cafepedagogique.net/2024/04/05/le-ministere-recupere-les-enveloppes-budgetaires-des-pactes-non-consommes/
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JacqGuide spirituel
henriette a écrit:Les pactes, c'est fini pour cette année : sans crier gare le MEN a donné ordre aux rectorats de récupérer ce matin les crédits non utilisés à ce jour. Il ne sera donc plus possible pour les CDE d'en (re)donner pour le 3e trimestre. Autant dire que la méthode suscite une forte colère.
https://www.cafepedagogique.net/2024/04/05/le-ministere-recupere-les-enveloppes-budgetaires-des-pactes-non-consommes/
Extrait du Café péda :
"Interrogé, le ministère assure que le « pacte est victime de son succès » et que les recteurs ont juste alerté sur le fait de ne pas anticiper de nouvelles dépenses. Une version démentie par les syndicats de chefs d’établissement. Pourtant, sur le terrain, c’est loin d’être la réalité. Dans un établissement, 27 pactes étaient alloués, seulement 7 ont été utilisés au 4 avril. Le 5 avril, il ne lui en restait plus.
[...]
Le snU.pden-FSU, syndicat des chefs d’établissements, qui continue de dénoncer « les principes des pactes », dit ne pouvoir accepter « la soudaineté de l’annonce sans qu’aucune alerte n’ait été faite au préalable », « la rupture d’égalité entre académies, puisque certains rectorats ont informé hier les PERDIR, leur laissant la possibilité de procéder à des attributions de pactes de dernière minute » ainsi que « le fait que vous considéreriez que l’année scolaire se termine le 4 avril : oui, les établissements scolaires continuent à fonctionner jusqu’en juillet, oui, ils ont des besoins qui ne seront pas couverts faute de moyens (devoirs faits, RCD, projets divers) ». Même colère chez ID-FO. « Dans plusieurs académies les collègues ont découvert qu’il n’avait plus d’enveloppe pour le pacte ce matin, sans en avoir été informé avant », s’exaspère la secrétaire générale. « Tout cela au moment où l’on doit mettre en place les stages de seconde. C’est une charge de travail importante pour les professeurs, ça mérite une rémunération »."
Donc, le syndicat majoritaire des PERDIR est contre, mais se plaint que de nouvelles attributions ne puissent être possibles... Il faudrait savoir. Lorsque je vois le zèle de certains PERDIR à fourguer n'importe comment des PACTES et des heures qui ne riment à rien,, là encore, il faudrait savoir. Donc collectivement, on est contre, mais individuellement on fait du zèle et n'importe quoi pour cocher les petites cases, pour les statistiques etc.
Quant aux collègues qui veulent mettre en place les stages de seconde, et bien ne le faites pas. Laissez le ministère se débrouiller avec cette escroquerie qui n'est que la poursuite de la politique du chiffre et de la garderie honteuse.
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