- joebar69Fidèle du forum
M'enfin ! Ne pas voir que le Pacte (RCD) est LA solution trouvée par le ministère pour surtout ne pas mettre en place d'autres solutions plus couteuses, mais plus efficaces pédagogiquement parlant, c'est avoir du caca de mouettes dans les yeux.
C'est sûr que l'idée "originale", d'avoir un quota d'enseignant.e.s de toutes disciplines disponibles et affecté.e.s en zone de remplacement réduite n'était pas envisageable (ça aurait couté un pognon de dingue).
Et puis comme le dit si bien ETO :
C'est sûr que l'idée "originale", d'avoir un quota d'enseignant.e.s de toutes disciplines disponibles et affecté.e.s en zone de remplacement réduite n'était pas envisageable (ça aurait couté un pognon de dingue).
Et puis comme le dit si bien ETO :
epekeina.tes.ousias a écrit: [...] C'est non seulement un moyen frauduleux et mensongers, mais cela contredit radicalement le principe de l'obligation d'instruction ainsi que le principe d'égalité, dont la conséquence est que les élèves ont — au strict minimum ! — tous droit aux horaires entiers d'enseignement dans toutes les disciplines. En instaurant ce régime obscur, à la carte, par improvisation et en aveugle, le pouvoir exécutif a décrété un système qui renonce volontairement (et pour longtemps) à satisfaire à l'un des principes les plus fondamentaux de l'enseignement public. En général, on appelle ce genre de chose une “trahison”. [...]
- profdoctoujoursNiveau 7
sookie a écrit:Mais vous avez vraiment des salles de permanence dans lesquelles les élèves peuvent travailler ? ce n'est vraiment pas le cas dans mon collège.
Et ils ne vont pas au CDI quand ça leur chante (et heureusement), les profs-doc ont aussi des cours à assurer et ne sont pas des surveillants de perm.
Ca dépend des établissements. On fait souvent cours mais pas toute la journée non plus, et comme nous sommes deux au CDI, il nous arrive de laisser des élèves discrets qui nous demandent gentiment s'ils peuvent s'installer à l'autre bout du CDI quand il y a un cours (on a un très grand CDI avec quasiment deux salles distinctes). Bon j'entends que c'est une circonstance qu'on ne rencontre pas dans tous les établissements.
Par contre ils vont rarement en salle de perm, sauf quand ils n'ont pas le choix, apparemment c'est trop bruyant là-bas. Je les retrouve en train de faire leurs devoirs dans le couloir quand je ferme le CDI...
Et comme on dit les autres, quand ils ne bossent pas en perm, c'est sans doute mieux de faire une heure de cours que rien du tout, mais ça n'enlève quand même pas le fond du problème que : une heure de maths ne permettra pas de rattraper une heure de SVT, d'anglais, de français, etc. Certes les élèves ne vont pas se dire "c'était dans quelle discipline ça déjà", il n'empêche que quand on est prof de maths, on est pas prof de français et inversement.
- JennyMédiateur
joebar69 a écrit:C'est sûr que l'idée "originale", d'avoir un quota d'enseignant.e.s de toutes disciplines disponibles et affecté.e.s en zone de remplacement réduite n'était pas envisageable (ça aurait couté un pognon de dingue).
Pour venir me remplacer 2h quand j'ai une réunion, sérieusement ?
Qu'on n'ait pas assez de TZR disponibles pour des remplacements de moyenne et de longue durée est un autre problème. Râler sur les collègues qui compensent une absence très brève par 2h de RCD par ci par là n'y changera rien.
@profdoctoujours : alors je ne sais pas trop pour les collègues, mais il n'est pas rare qu'entre maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/séries de jours fériés le même jour, j'ai 20h qui sautent sur une classe.
Disons que par exemple, si je fais 5h30 au lieu de 3h30 une semaine en TleG, ça ne leur fera pas de mal. (Et je ne fais pas piquer une colère si le collègue de philo fait un RCD sur une journée où je suis absente).
- joebar69Fidèle du forum
@Jenny :
Je te parle d'un système qui serait un peu plus efficace que celui des TZR existant (prévu pour des missions plus longues).
Une espèce d'équipe/brigade d'enseignant.e.s affecté.e.s pour du remplacement temporaire (type RCD), sur 2-3 établissements de secteur et qui n'effectuerait que ce type de missions.
Tes 2h de réunion étaient prévisibles, non ?
Quant à mettre dans le même panier maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/jours fériés ...
Je sais qu'on ne se mettra pas d'accord. Donc je laisse tomber.
Je te parle d'un système qui serait un peu plus efficace que celui des TZR existant (prévu pour des missions plus longues).
Une espèce d'équipe/brigade d'enseignant.e.s affecté.e.s pour du remplacement temporaire (type RCD), sur 2-3 établissements de secteur et qui n'effectuerait que ce type de missions.
Tes 2h de réunion étaient prévisibles, non ?
Quant à mettre dans le même panier maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/jours fériés ...
Je sais qu'on ne se mettra pas d'accord. Donc je laisse tomber.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:joebar69 a écrit:C'est sûr que l'idée "originale", d'avoir un quota d'enseignant.e.s de toutes disciplines disponibles et affecté.e.s en zone de remplacement réduite n'était pas envisageable (ça aurait couté un pognon de dingue).
Pour venir me remplacer 2h quand j'ai une réunion, sérieusement ?
Qu'on n'ait pas assez de TZR disponibles pour des remplacements de moyenne et de longue durée est un autre problème. Râler sur les collègues qui compensent une absence très brève par 2h de RCD par ci par là n'y changera rien.
@profdoctoujours : alors je ne sais pas trop pour les collègues, mais il n'est pas rare qu'entre maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/séries de jours fériés le même jour, j'ai 20h qui sautent sur une classe.
Disons que par exemple, si je fais 5h30 au lieu de 3h30 une semaine en TleG, ça ne leur fera pas de mal. (Et je ne fais pas piquer une colère si le collègue de philo fait un RCD sur une journée où je suis absente).
Là-dessus tu as raison : il ne s'agit pas d'incriminer les collègues — ce que je ne ferais jamais dans ce cas précis.
Mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit — dans ce “Pacte” et dans les “RCD” — d'autre chose que d'interventions ponctuelles. Il s'agit d'un système reposant sur deux mécanismes : 1) on supprime progressivement (depuis ~2010) les TZR pour cause de coût (et non, ce n'est pas un autre problème, c'est le même) et 2) on impose de traiter la question des absences à l'échelle singulière de chaque établissement et avec “les moyens du bord”. Le tout dans un fonctionnement qui se garde comme de la peste d'évaluer les “pertes” et les “profits”, c'est-à-dire en rendant définitivement impossible à connaître les manques horaires que subiront les élèves (au prétexte qu'ils auront sur “sur-horaire” dans autre chose).
Je ne vois vraiment pas comment les effets de ce système — dans lequel les enseignants sont désormais embarqués qu'ils le veuillent ou non, puisqu'ils n'ont rien décidé sur ce point, raison pour laquelle je me garderai bien de les critiquer — pourraient ne pas être, à moyen ou long terme, catastrophiques (et plus encore dans les établissements où il y a déjà beaucoup d'élèves en difficulté).
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Si tu vales valeo.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
joebar69 a écrit:@Jenny :
Je te parle d'un système qui serait un peu plus efficace que celui des TZR existant (prévu pour des missions plus longues).
Une espèce d'équipe/brigade d'enseignant.e.s affecté.e.s pour du remplacement temporaire (type RCD), sur 2-3 établissements de secteur et qui n'effectuerait que ce type de missions.
Tes 2h de réunion étaient prévisibles, non ?
Quant à mettre dans le même panier maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/jours fériés ...
Je sais qu'on ne se mettra pas d'accord. Donc je laisse tomber.
Dans les années 80, on pouvait faire ce genre de choses quand on était TZR : ce n'était pas obligatoire, mais on y était invité. Et on était un certain nombre à le faire (ne serait-ce que parce que notre horaire dû était annualisé et que toutes les heures étaient décomptées).
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
joebar69 a écrit:@Jenny :
Je te parle d'un système qui serait un peu plus efficace que celui des TZR existant (prévu pour des missions plus longues).
Une espèce d'équipe/brigade d'enseignant.e.s affecté.e.s pour du remplacement temporaire (type RCD), sur 2-3 établissements de secteur et qui n'effectuerait que ce type de missions.
Tes 2h de réunion étaient prévisibles, non ?
Quant à mettre dans le même panier maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/jours fériés ...
Je sais qu'on ne se mettra pas d'accord. Donc je laisse tomber.
Oui.
Je liste simplement le type d'absences que je peux avoir, elles ne sont pas comparables évidemment.
Mais avec ton système, ça demande à ce que je me mette d'accord avec un remplaçant qui viendra 1h pour chaque classe sinon, ça va être de la garderie. Et je n'aurais plus cette possibilité de dire, "tiens, c'est avec la Tle Bidule que j'ai perdu le plus d'heures, je vais regarder si je peux prendre une heure ou deux ces prochaines semaines" (et effectivement toucher une ou deux HSE, parce que je ne bosse pas bénévolement).
Et en tant que TZR, c'est l'angoisse ce système. Si en plus, on revient vers un système annualisé comme le dit ETO, ça pourrit les conditions de travail des TZR.
- EnaecoVénérable
En tête de liste des arguments anti-pacte, on prend souvent l'exemple du prof qui ne connait pas la classe et qui débarque en plein milieu d'un chapitre, sans la moindre concertation.
Vous croyez que ça se passerait différemment avec un TZR qui viendrait pour 2h, (sans clé, sans code photocopieuse, sans session informatique, sans connaissance des logiciels présents), avec des élèves qui vont s'amuser à inverser leur prénom ?
Vous croyez que ça se passerait différemment avec un TZR qui viendrait pour 2h, (sans clé, sans code photocopieuse, sans session informatique, sans connaissance des logiciels présents), avec des élèves qui vont s'amuser à inverser leur prénom ?
- profdoctoujoursNiveau 7
Jenny a écrit:joebar69 a écrit:C'est sûr que l'idée "originale", d'avoir un quota d'enseignant.e.s de toutes disciplines disponibles et affecté.e.s en zone de remplacement réduite n'était pas envisageable (ça aurait couté un pognon de dingue).
Pour venir me remplacer 2h quand j'ai une réunion, sérieusement ?
Qu'on n'ait pas assez de TZR disponibles pour des remplacements de moyenne et de longue durée est un autre problème. Râler sur les collègues qui compensent une absence très brève par 2h de RCD par ci par là n'y changera rien.
@profdoctoujours : alors je ne sais pas trop pour les collègues, mais il n'est pas rare qu'entre maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/séries de jours fériés le même jour, j'ai 20h qui sautent sur une classe.
Disons que par exemple, si je fais 5h30 au lieu de 3h30 une semaine en TleG, ça ne leur fera pas de mal. (Et je ne fais pas piquer une colère si le collègue de philo fait un RCD sur une journée où je suis absente).
Certes, mais cela ne change en rien au fait que le principe sur lequel repose le dispositif est problématique. On entre dans l'inconscient que c'est tout à fait normal qu'on remplace une heure de français par une heure de maths. Si on va par là, mettons que M. Philo soit absent pour un mois parce qu'en congé maladie, pourquoi on envoie pas un prof de maths le remplacer à la place d'un prof de philo ? Ils sont en retard sur les maths. Tiens dans mon lycée, comme le rectorat n'est pas fichu d'anticiper un congé maternité prévu de longue date, des élèves se retrouvent sans prof de physique; pourquoi on abandonne pas l'idée de leur trouver un prof de physique et qu'on ne leur met pas un prof de français sur ces heures-là, vu qu'ils ont tous du retard en orthographe ? Ils ne feront pas physique pendant plusieurs mois, mais bon, c'est pas grave, le français aussi c'est important.
Tu me diras sans doute que je caricature, mais le pacte, c'est la porte ouverte à ça. Si on commence à dire qu'un prof de maths peut remplacer n'importe quel autre prof de physique parce que lui aussi il est en retard, c'est à ça que ça va mener : à l'idée qu'on se moque bien de ce que l'important est d'avoir un prof devant les élèves, peu importe la matière, avec toutes les inégalités que cela entraînera dans l'enseignement.
S'il s'agit de rattraper ses heures, moyennant HSE, que l'on parle de rattrapage d'heures pas pas de RCD, c'est trompeur.
- JennyMédiateur
Donc autant ne pas faire ses heures même si on a la possibilité de les faire et accessoirement besoin d'argent ?
Je rattrape sur les créneaux de collègues absents pour ne pas modifier l'EDT des élèves, c'est bien du RCD.
Je fais mes RCD en HSE, c'est aussi une possibilité. Rien de trompeur, ça doit faire 8-9 ans que je fais du RCD sur mes classes.profdoctoujours a écrit:S'il s'agit de rattraper ses heures, moyennant HSE, que l'on parle de rattrapage d'heures pas pas de RCD, c'est trompeur.
Je rattrape sur les créneaux de collègues absents pour ne pas modifier l'EDT des élèves, c'est bien du RCD.
- JacqGuide spirituel
Jenny a écrit:Donc autant ne pas faire ses heures même si on a la possibilité de les faire et accessoirement besoin d'argent ?Je fais mes RCD en HSE, c'est aussi une possibilité. Rien de trompeur, ça doit faire 8-9 ans que je fais du RCD sur mes classes.profdoctoujours a écrit:S'il s'agit de rattraper ses heures, moyennant HSE, que l'on parle de rattrapage d'heures pas pas de RCD, c'est trompeur.
Je rattrape sur les créneaux de collègues absents pour ne pas modifier l'EDT des élèves, c'est bien du RCD.
Sauf que, avec le Pacte et mes brillants CDE, on se fait griller par les "pactés". Notre direction privilégie les "pactés", les "pactés" qui ont peur de ne pas avoir leurs heures prennent n'importe quoi et n'importe quelle classe (en LP c'est hallucinant, désolé, un prof de carrosserie qui prend une classe d'ASSP - exemple volontairement faux mais typique de ce qui est fait chez nous avec d'autres sections que celles mentionnées, vous m'expliquez l'intérêt ????), nous arrivons à du délire.
Et notre direction cautionne car, je le répète, n'en déplaise, son seul intérêt ce sont les petits pourcentages à la fin de l'année. Et moi je passe après. On me dit à mots couverts que je n'avais qu'à signer ce fichu "Pacte".
Non, justement, la dérive était prévisible et il n'était pas question que je mette un pied ou un doigt là-dedans.
Je suis désolé, mais lorsque je veux bien prendre des heures avec ma classe de terminale pro pour avancer mes cours et en préparation du bac et qu'on me répond qu'on place un prof pacté qui n'a rien à voir avec la filière pro en question simplement parce que mes chefs préfèrent placer des "pactés" et que le "pacté" en question me dit qu'il n'a rien à faire avec eux mais qu'il a juste peur de ne pas atteindre ses heures de "pacte", cela laisse rêveur pour la "pédagogie" et pour les "finances publiques".
- EnaecoVénérable
profdoctoujours a écrit:Jenny a écrit:joebar69 a écrit:C'est sûr que l'idée "originale", d'avoir un quota d'enseignant.e.s de toutes disciplines disponibles et affecté.e.s en zone de remplacement réduite n'était pas envisageable (ça aurait couté un pognon de dingue).
Pour venir me remplacer 2h quand j'ai une réunion, sérieusement ?
Qu'on n'ait pas assez de TZR disponibles pour des remplacements de moyenne et de longue durée est un autre problème. Râler sur les collègues qui compensent une absence très brève par 2h de RCD par ci par là n'y changera rien.
@profdoctoujours : alors je ne sais pas trop pour les collègues, mais il n'est pas rare qu'entre maladie/grève/interventions/examens blancs/convocations diverses/réunions/séries de jours fériés le même jour, j'ai 20h qui sautent sur une classe.
Disons que par exemple, si je fais 5h30 au lieu de 3h30 une semaine en TleG, ça ne leur fera pas de mal. (Et je ne fais pas piquer une colère si le collègue de philo fait un RCD sur une journée où je suis absente).
Certes, mais cela ne change en rien au fait que le principe sur lequel repose le dispositif est problématique. On entre dans l'inconscient que c'est tout à fait normal qu'on remplace une heure de français par une heure de maths. Si on va par là, mettons que M. Philo soit absent pour un mois parce qu'en congé maladie, pourquoi on envoie pas un prof de maths le remplacer à la place d'un prof de philo ? Ils sont en retard sur les maths. Tiens dans mon lycée, comme le rectorat n'est pas fichu d'anticiper un congé maternité prévu de longue date, des élèves se retrouvent sans prof de physique; pourquoi on abandonne pas l'idée de leur trouver un prof de physique et qu'on ne leur met pas un prof de français sur ces heures-là, vu qu'ils ont tous du retard en orthographe ? Ils ne feront pas physique pendant plusieurs mois, mais bon, c'est pas grave, le français aussi c'est important.
Tu me diras sans doute que je caricature, mais le pacte, c'est la porte ouverte à ça. Si on commence à dire qu'un prof de maths peut remplacer n'importe quel autre prof de physique parce que lui aussi il est en retard, c'est à ça que ça va mener : à l'idée qu'on se moque bien de ce que l'important est d'avoir un prof devant les élèves, peu importe la matière, avec toutes les inégalités que cela entraînera dans l'enseignement.
S'il s'agit de rattraper ses heures, moyennant HSE, que l'on parle de rattrapage d'heures pas pas de RCD, c'est trompeur.
Il n'y a pas de portes ouvertes tant qu'on parle de RCD : on distingue les absences de courtes durées des absences moyennes et longues.
Sachant qu'actuellement, un remplacement court ne déclenche absolument rien : les établissements sont livrés à eux-mêmes.
Pour ce qui est de la spéculation sur le long terme, je rappelle quand même que le pacte vient remplacer un dispositif légalement bien plus incisif puisqu'un CDE avait la possibilité de forcer ses enseignants à effectuer un nombre non-négligeable de RCD en HSE. Beaucoup de collègues n'étaient même pas au courant mais le cadre légal était bien là.
- JennyMédiateur
Mais ça, on est d’accord, Jacq et c’est absurde.
Mais ça me paraît aussi ridicule de critiquer un collègue de maths qui a profité d’une absence de collègue pour prendre un peu plus sa 6e sur une semaine donnée. Et en lui reprochant de se faire de l’argent comme si être payé pour des heures faites, c’était mal.
Mais ça me paraît aussi ridicule de critiquer un collègue de maths qui a profité d’une absence de collègue pour prendre un peu plus sa 6e sur une semaine donnée. Et en lui reprochant de se faire de l’argent comme si être payé pour des heures faites, c’était mal.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
À ceci près que je connais au moins 2 établissements (et ce, alors que je ne suis pas prof dans le secondaire) dans lesquels d'ores et déjà les “portes sont ouvertes” : sur une absence de 3 semaines et sur une autre d'un mois (sans remplacement faute de TZR disponibles, tous étant déjà employés), et dont une a ensuite été prolongée, les deux directions ont décidé de coller du RCD en Pacte, indépendamment de la discipline (et pour cause), pour “réduire” le “déficit”…
Et je doute infiniment qu'il ne s'agirait-là que de 2 cas tout à fait isolés et qui ne représenteraient rien. À mon avis, les paris sont ouverts : il faudra combien de temps pour systématiser cette façon de “gérer la pénurie” ? Et pour la “gérer” là où elle sévit déjà gravement — et c'est rarement le cas dans les zones les plus riches et les mieux dotées…
Et je doute infiniment qu'il ne s'agirait-là que de 2 cas tout à fait isolés et qui ne représenteraient rien. À mon avis, les paris sont ouverts : il faudra combien de temps pour systématiser cette façon de “gérer la pénurie” ? Et pour la “gérer” là où elle sévit déjà gravement — et c'est rarement le cas dans les zones les plus riches et les mieux dotées…
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- EnaecoVénérable
Le problème dans ce cas précis, c'est le manque de TZR. C'est un tout autre problème, qui devrait être prioritaire devant celui des RCD.
Mais les RCD ne suffiront pas à gérer la pénurie. Parce que ça demande de l'argent, des pactes, une organisation qui convienne. Ca commence à faire beaucoup pour que ça fonctionne. Il n'y a qu'à voir le budget alloué pour voir que ça ne peut pas être une solution viable (d'autant plus qu'elle se fait au détriment des RCD)
Mais les RCD ne suffiront pas à gérer la pénurie. Parce que ça demande de l'argent, des pactes, une organisation qui convienne. Ca commence à faire beaucoup pour que ça fonctionne. Il n'y a qu'à voir le budget alloué pour voir que ça ne peut pas être une solution viable (d'autant plus qu'elle se fait au détriment des RCD)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Enaeco a écrit:Le problème dans ce cas précis, c'est le manque de TZR. C'est un tout autre problème, qui devrait être prioritaire devant celui des RCD.
Mais les RCD ne suffiront pas à gérer la pénurie. Parce que ça demande de l'argent, des pactes, une organisation qui convienne. Ca commence à faire beaucoup pour que ça fonctionne. Il n'y a qu'à voir le budget alloué pour voir que ça ne peut pas être une solution viable (d'autant plus qu'elle se fait au détriment des RCD)
Et comme ma main droite ne sait pas ce que fait ma gauche, rien n'a à voir avec rien… Cela “devrait être prioritaire” : au conditionnel, tout est possible — mais curieusement, au présent de l'indicatif, rien ne se fait, rien n'est possible. Et de même, qui dit que l'expression “gérer la pénurie” signifie “résoudre le problème du manque de prof” : il y a pénurie, et comme il y a “du pacte”, on saupoudre avec ce que l'on a sous la main — et tout le reste est à l'avenant. Je sais que la manie de maintenant est de dire “gérer” à propos de tout — mais la signification du terme relève, neuf fois sur dix, du pigeonnage en règle…
Avec ce genre de procédé dont le but n'est pas de résoudre les problèmes, mais de prétendre qu'on “fait quelque chose” (à coût constant, voire à budget en régression, mais chhhut ne le disons pas…), il serait infiniment surprenant d'obtenir un résultat positif. Autant jeter en l'air les lettres de centaines de milliers de jeux de scrabble en espérant qu'en retombant, elles donneront la Recherche du temps perdu…
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- JacqGuide spirituel
Jenny a écrit:Mais ça, on est d’accord, Jacq et c’est absurde.
Mais ça me paraît aussi ridicule de critiquer un collègue de maths qui a profité d’une absence de collègue pour prendre un peu plus sa 6e sur une semaine donnée. Et en lui reprochant de se faire de l’argent comme si être payé pour des heures faites, c’était mal.
Je ne critique pas le collègue de maths que tu évoques.
Si je peux récupérer des heures sur celles d'un collègue de maths qui serait absent temporairement pour avancer avec mes élèves mon programme, je trouve cela très bien et je le fais aussi si besoin (je dis bien, si besoin).
Au contraire, je reproche de ne plus pouvoir le faire en HSE pour privilégier des personnes qui n'ont rien à faire avec ma classe (n'enseignant aucune discipline de la classe en question) et je reproche à certains collègues enseignants et certains personnels de direction de cautionner cette dérive qui était largement prévisible et qui n'aura aucun contrôle.
- JennyMédiateur
C’était un peu plus haut sur le fil, d’où ma réaction. Dans ce cas de figure, je l’ai souvent fait et je trouve ça très bien.
Ça devrait être le fonctionnement normal du RCD et ça fonctionne comme ça dans certains établissements.
Je crains en revanche que la possibilité de le faire en fonction des besoins et de ses dispo ne s’amenuise.
Ça devrait être le fonctionnement normal du RCD et ça fonctionne comme ça dans certains établissements.
Je crains en revanche que la possibilité de le faire en fonction des besoins et de ses dispo ne s’amenuise.
- JacqGuide spirituel
"Les compétences « agir en fonctionnaire » attendues sont énumérées par l’arrêté de 2010 reprend très exactement les éléments de définition qui figuraient en annexe de l’arrêté du 19 décembre 2006. Voici la listes des connaissances, attitudes et compétences attendues :
« Tout professeur contribue à la formation sociale et civique des élèves. En tant qu'agent public, il fait preuve de conscience professionnelle et suit des principes déontologiques : il respecte [... le reste est sans rapport ...]"
http://sections.se-unsa.org/31/IMG/pdf/Agir_de_facon_ethique.pdf
Je suis désolé. Ce que je constate dans mon établissement est bien loin de tout cela, de la part d'une partie des enseignants (dixit : "je profite du système...") ou de la direction. Bon nombre sont là pour se gaver, d'autres parce qu'ils crèvent la dalle.
Le pire, je ne sais si je l'ai déjà écrit, c'est mon chef d'établissement, tout content de voir une collègue, mère célibataire, père qui ne finance rien, venir vers lui à la rentrée pour accepter, la corde au coup de prendre un pacte (qu'elle refusait), lui dire tout sourire : "je savais que vous alliez signer".
Et hop, un ou une de plus dans l'escarcelle.
Sinon, la revalorisation ?
« Tout professeur contribue à la formation sociale et civique des élèves. En tant qu'agent public, il fait preuve de conscience professionnelle et suit des principes déontologiques : il respecte [... le reste est sans rapport ...]"
http://sections.se-unsa.org/31/IMG/pdf/Agir_de_facon_ethique.pdf
Je suis désolé. Ce que je constate dans mon établissement est bien loin de tout cela, de la part d'une partie des enseignants (dixit : "je profite du système...") ou de la direction. Bon nombre sont là pour se gaver, d'autres parce qu'ils crèvent la dalle.
Le pire, je ne sais si je l'ai déjà écrit, c'est mon chef d'établissement, tout content de voir une collègue, mère célibataire, père qui ne finance rien, venir vers lui à la rentrée pour accepter, la corde au coup de prendre un pacte (qu'elle refusait), lui dire tout sourire : "je savais que vous alliez signer".
Et hop, un ou une de plus dans l'escarcelle.
Sinon, la revalorisation ?
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Depuis que j'ai su que mon collègue (contractuel - au passage, aucun des 2 titulaires ne sommes pactés), donc en technologie collège, fait du RCD en 6è ...
alors qu'on nous a retiré toutes les heures 6è de techno l'an passé, je ne peux que vouloir personnellement gerber sur ce pacte (et un peu sur ceux qui le prennent même si c'est pas bien).
alors qu'on nous a retiré toutes les heures 6è de techno l'an passé, je ne peux que vouloir personnellement gerber sur ce pacte (et un peu sur ceux qui le prennent même si c'est pas bien).
- EnaecoVénérable
epekeina.tes.ousias a écrit:Enaeco a écrit:Le problème dans ce cas précis, c'est le manque de TZR. C'est un tout autre problème, qui devrait être prioritaire devant celui des RCD.
Mais les RCD ne suffiront pas à gérer la pénurie. Parce que ça demande de l'argent, des pactes, une organisation qui convienne. Ca commence à faire beaucoup pour que ça fonctionne. Il n'y a qu'à voir le budget alloué pour voir que ça ne peut pas être une solution viable (d'autant plus qu'elle se fait au détriment des RCD)
Et comme ma main droite ne sait pas ce que fait ma gauche, rien n'a à voir avec rien… Cela “devrait être prioritaire” : au conditionnel, tout est possible — mais curieusement, au présent de l'indicatif, rien ne se fait, rien n'est possible. Et de même, qui dit que l'expression “gérer la pénurie” signifie “résoudre le problème du manque de prof” : il y a pénurie, et comme il y a “du pacte”, on saupoudre avec ce que l'on a sous la main — et tout le reste est à l'avenant. Je sais que la manie de maintenant est de dire “gérer” à propos de tout — mais la signification du terme relève, neuf fois sur dix, du pigeonnage en règle…
Avec ce genre de procédé dont le but n'est pas de résoudre les problèmes, mais de prétendre qu'on “fait quelque chose” (à coût constant, voire à budget en régression, mais chhhut ne le disons pas…), il serait infiniment surprenant d'obtenir un résultat positif. Autant jeter en l'air les lettres de centaines de milliers de jeux de scrabble en espérant qu'en retombant, elles donneront la Recherche du temps perdu…
Quand je mets le conditionnel sur ce qui est prioritaire c'est parce que c'est un avis personnel et que je n'ai aucun pouvoir décisionnaire sur la politique qui est menée. Je peux bien écrire "le problème des TZR doit être prioritaire", ça ne fait aucune différence.
Je doute que le procédé qui consiste à utiliser des pactes RCD à la place des TZR qu'on n'a pas soit une solution qui contente qui que ce soit. Elle pourrait plaire aux parents si ça n'avait pas pour conséquence d'être pris sur un dispositif qui visait à réduire le nombre d'heures loupées pour des absences de courtes durées qui sont probablement les plus visibles parce qu'elles concernent tous les élèves tous les ans.
- LaotziSage
En tout cas, le ministère s'autofélicite : https://www.education.gouv.fr/dispositif-de-remuneration-de-missions-complementaires-du-pacte-enseignant-nicole-belloubet-salue-un-414153
Pour sa première année de mise en œuvre le Pacte a atteint très largement ses objectifs et mobilisé les personnels sur les priorités fixées. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a ainsi consacré plus de 700 millions d’euros au Pacte pour l’année scolaire 2023-2024, avec un gain moyen annuel brut de 2 408 € par enseignant adhérent. L’année scolaire 2024-2025 permettra de progresser encore en termes de mobilisation des personnels au travers de ce dispositif.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- joebar69Fidèle du forum
Pour la partie graissée, c'est là qu'on voit qu'ils-elles ne doutent de rien !Laotzi a écrit:En tout cas, le ministère s'autofélicite : https://www.education.gouv.fr/dispositif-de-remuneration-de-missions-complementaires-du-pacte-enseignant-nicole-belloubet-salue-un-414153
Pour sa première année de mise en œuvre le Pacte a atteint très largement ses objectifs et mobilisé les personnels sur les priorités fixées. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a ainsi consacré plus de 700 millions d’euros au Pacte pour l’année scolaire 2023-2024, avec un gain moyen annuel brut de 2 408 € par enseignant adhérent. L’année scolaire 2024-2025 permettra de progresser encore en termes de mobilisation des personnels au travers de ce dispositif.
Bon, si c'est B. Le Maire qui fait les pronostiques, ... sont dans la purée
- LaotziSage
Ils ont déjà annoncé augmenter l'argent destiné au pacte et réduire le nombre de HSE. Donc il est bien possible que cela fonctionne effectivement. Et cela s'emboitera parfaitement avec les prochaines modifications du statut de la fonction publique, avec une contractualisation à tous les niveaux.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Enaeco a écrit:
Quand je mets le conditionnel sur ce qui est prioritaire c'est parce que c'est un avis personnel et que je n'ai aucun pouvoir décisionnaire sur la politique qui est menée. Je peux bien écrire "le problème des TZR doit être prioritaire", ça ne fait aucune différence.
Quel que soit le temps, cela reste un vœux pieux — mais qui te permet de dire que “ça n'a rien à voir” et qu'il ne faut regarder les choses que séparément les unes des autres et ne surtout pas le relier entre elles. Surtout d'ailleurs, quand on n'a soi-même aucun pouvoir de décision, comme si cela interdisait toute critique. Et pourquoi pas en chantonnant “Tout va très bien, Madame la Marquise” ? car, au fond, ce serait bien plus agréable encore.
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Si tu vales valeo.
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