- BaldredSage
Baldred a écrit:Laotzi a écrit:Jeudi soir, l'émission Complément d'enquête sur France 2 diffusera un reportage sur Stanislas : https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-stanislas-les-derives-d-une-ecole-d-excellence_6791428.html
Merci de l'info, je vais me régaler
J'ai regardé. Je ne me suis pas régalé.
Il aurait fallu pour cela pouvoir garder une distance, ne serait-ce que celle du temps écoulé. J'ai construit le récit de mon passage à Stan dans ce but, tenir tout cela à distance, à coup d’anticléricalisme goguenard, de folklore de l’éducation chez les « Bons Pères » et de la nécessité de « courir vite »
Qu'est-ce que "tout cela" ?
"Tout cela" est ce que j'espérais disparu, que je savais encore constituer "la culture Stan" mais sous la forme d'un folklore au service de l'argument « d'excellence" et de l’inévitable reproduction des élites, mais que cette enquête montre comme encore actif, peut-être même encore plus. Et ma construction s'effondre.
En regardant l'émission, je suis retourné à Stan, il se trouve que c'était aussi mon enfance et la vision des lieux a fait office de madeleine : j'ai tout retrouvé : l'ambiance, les bruits, les odeurs, les hommes, les méthodes inchangées, et très peu d'enfance.
Et ce n'est pas plaisant.
L'émission présente la partie infime d'un iceberg insondable. Finalement, ils ont trouvé bien peu d'histoires, bien peu de témoins. Assez peu pour qu'on puisse dire que c'est beaucoup de bruit pour rien. Si la partie sur le financement, les atteintes à la laïcité, l’étrange indulgence de l’EN sont bien documentés et rapportées ici par @laotzi, les témoignages d'anciens élèves paraissent rares, subjectifs, fragiles. Des propos de perdants ou d'exclus, malgré les condamnations et les procès des hommes qui font l'esprit Stan.
C'est d'autant plus difficile à approcher que Stan est un système qui apparemment fonctionne : de bonnes personnes sont conduites avec de bonnes méthodes par de bonnes personnes à de bonnes filières qui les mèneront aux bonnes places.
La fabrication des élites n'est pas douce, Stan ne dorlote pas ses élèves, la haute qualité de l'environnement ne doit pas tromper, y réussir demande une adhésion aux « valeurs » traditionnelles et « actuelles » qui y régnent. Stan rétribue ce travail par un sentiment d’appartenance, de normalité et de soumission, et la voie des grandes écoles et des grandes carrières. Pour beaucoup cela restera du folklore anti LGBT, antisémite, anti tout ce qui ne constitue pas le coeur d’un système profitable, le prix à payer pour en faire partie. Les quelques voix recueillies en montre les vrais rouages.
Le prix à payer pour être conforme est à la fois indolore et terrible. M’y retrouver ainsi de nouveau confronté me donne la nausée.
- henrietteMédiateur
Baldred, je suis vraiment désolée de te savoir ainsi touché.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
C'est dur, Baldred. Mais rappelle-toi aussi que, là d'où l'on vient, ce n'est pas forcément là où l'on est ni là où l'on va. Ça n'efface pas, je le sais, mais il y a autre chose.
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Si tu vales valeo.
- BaldredSage
Merci les amis.
Il est stupéfiant de voir raconter par des jeunes gens d'aujourd'hui des choses déjà dépassées il y a 50 ans. Je peux attester de tout ce qu'ils disent :
La confession obligatoire, les listes de péchés dans lequel on piochait des trucs pas trop graves, les questionnaires vicelards sur les choses impures à l'âge où l'impureté n'a pas de sens, les "lectures" de notes devant la classe où il s'agit moins de faire honte que de rappeler qu'il n'y a pas de domaine privé ou intime, les remarques "il est en vacances votre coiffeur"? "vous avez dû vous tromper d'entrée, Notre Dame des Champs (les filles), c'est à côté", la lettre de fin de 3e annonçant qu'au vu de mes résultats je n'étais autorisé ni à passer en seconde ni à redoubler à Stan, être banni, l'inscription dans un établissement "poubelle de Stan", le catéchisme où l'on prouvait Dieu, les hommes directeurs-préfets-censeurs-prêtres si bien rasés, si sanglés dans leur costume, qui parlaient si bien et agissaient si mal, les brutalités physiques. Tout ce que les quelques témoins du reportage disent ne constituent pas des anecdotes exagérées d'élèves trop sensibles, mais la routine de Stan pire, le "système" Stan, invisible à ceux qui y adhèrent, aujourd'hui comme hier "malheur aux vaincus", et c'est désespérant.
je ne veux pas faire pleurer, Stan était plutôt la chose la plus normale de cette période de ma vie. J'avais une insouciance de lapin, et donc la vélocité d'un lièvre. Je ressemblais à une illustration des livres de la collection Signe de piste et si j'ai été plusieurs fois une cible, je n'ai jamais été victime, sinon d'une ambiance détestable, sorte de boussole inversée qui m'a été bien utile dans mon métier : il m'a suffi de faire l'inverse de ce que j'avais vu à Stan.
On a raison de critiquer toutes les impunités et avantages dont bénéficie Stan, je voulais juste témoigner que le pire n'est pas là.
Il est stupéfiant de voir raconter par des jeunes gens d'aujourd'hui des choses déjà dépassées il y a 50 ans. Je peux attester de tout ce qu'ils disent :
La confession obligatoire, les listes de péchés dans lequel on piochait des trucs pas trop graves, les questionnaires vicelards sur les choses impures à l'âge où l'impureté n'a pas de sens, les "lectures" de notes devant la classe où il s'agit moins de faire honte que de rappeler qu'il n'y a pas de domaine privé ou intime, les remarques "il est en vacances votre coiffeur"? "vous avez dû vous tromper d'entrée, Notre Dame des Champs (les filles), c'est à côté", la lettre de fin de 3e annonçant qu'au vu de mes résultats je n'étais autorisé ni à passer en seconde ni à redoubler à Stan, être banni, l'inscription dans un établissement "poubelle de Stan", le catéchisme où l'on prouvait Dieu, les hommes directeurs-préfets-censeurs-prêtres si bien rasés, si sanglés dans leur costume, qui parlaient si bien et agissaient si mal, les brutalités physiques. Tout ce que les quelques témoins du reportage disent ne constituent pas des anecdotes exagérées d'élèves trop sensibles, mais la routine de Stan pire, le "système" Stan, invisible à ceux qui y adhèrent, aujourd'hui comme hier "malheur aux vaincus", et c'est désespérant.
je ne veux pas faire pleurer, Stan était plutôt la chose la plus normale de cette période de ma vie. J'avais une insouciance de lapin, et donc la vélocité d'un lièvre. Je ressemblais à une illustration des livres de la collection Signe de piste et si j'ai été plusieurs fois une cible, je n'ai jamais été victime, sinon d'une ambiance détestable, sorte de boussole inversée qui m'a été bien utile dans mon métier : il m'a suffi de faire l'inverse de ce que j'avais vu à Stan.
On a raison de critiquer toutes les impunités et avantages dont bénéficie Stan, je voulais juste témoigner que le pire n'est pas là.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Pas possible de dire mieux qu'ETO. Baldred
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je connais un gamin qui est passé par Stan — tardivement. Lui, il s'était mis à y croire et me sortait des énormités (appelons cela comme ça), qui m'obligeaient à le “réfuter” — et vivement. Ça lui a passé, petit à petit, mais je crois bien qu'il en a gardé de la rancune (c'est un peu ce que j'entends dans son ton de voix quand il lui arrive d'en reparler).
Ce genre d'établissement est en contradiction complète et grave avec les lois. À commencer par celles qui sont centrales dans la laïcité : l'instruction religieuse ne peut qu'être facultative dans le privé — c'est la loi. Qu'une taule pareille ne soit pas fermée et frappée durement au porte-monnaie est un véritable scandale : le minimum serait une fermeture administrative de l'établissement pour un an, puis une mise sous surveillance à réouverture (et d'abord sans contrat). Et l'on dira après ça que le cléricalisme n'existe pas et qu'il n'y a pas de passe-droit pour les religieux.
Ce genre d'établissement est en contradiction complète et grave avec les lois. À commencer par celles qui sont centrales dans la laïcité : l'instruction religieuse ne peut qu'être facultative dans le privé — c'est la loi. Qu'une taule pareille ne soit pas fermée et frappée durement au porte-monnaie est un véritable scandale : le minimum serait une fermeture administrative de l'établissement pour un an, puis une mise sous surveillance à réouverture (et d'abord sans contrat). Et l'on dira après ça que le cléricalisme n'existe pas et qu'il n'y a pas de passe-droit pour les religieux.
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Baldred :
Désolée que tu aies vécu tout ça. Te percevoir que finalement, rien n’a changé doit être très difficile.
Entièrement d’accord avec ETO.
Désolée que tu aies vécu tout ça. Te percevoir que finalement, rien n’a changé doit être très difficile.
Entièrement d’accord avec ETO.
- BaldredSage
- dandelionVénérable
C’est terrible, tu as les mêmes traumatismes que mon père qui est passé chez les ‘bons pères’ dans les années cinquante. Lui s’en est moins bien sortir que toi, et a eu du mal toute sa vie à faire ‘partie’ de quelque chose, et a reproduit le cycle de la violence.
Quand nous sommes arrivés à Paris, et qu’il est apparu que seule une inscription dans le privé nous assurerait d’avoir une place à la rentrée, j’ai été effarée en parcourant les sites des établissements privés catholiques, dont certains évoquaient, au mieux, les années cinquante. La déconnection entre le monde moderne, les réseaux sociaux et les idées véhiculées sur les sites de ces établissements est sidérante. Se dire qu’ils forment des élites est tout bonnement effrayant tant l’hypocrisie, le secret et son corollaire, la perversion, y semblent régner en maîtres.
Quand nous sommes arrivés à Paris, et qu’il est apparu que seule une inscription dans le privé nous assurerait d’avoir une place à la rentrée, j’ai été effarée en parcourant les sites des établissements privés catholiques, dont certains évoquaient, au mieux, les années cinquante. La déconnection entre le monde moderne, les réseaux sociaux et les idées véhiculées sur les sites de ces établissements est sidérante. Se dire qu’ils forment des élites est tout bonnement effrayant tant l’hypocrisie, le secret et son corollaire, la perversion, y semblent régner en maîtres.
- Mélusine2Niveau 10
Baldred, c'est effroyable... aussi.
Je saisis mal comment on peut choisir de faire subir à son môme de telles infamies. Des gens persuadés d'être forcément du "bon côté", et donc leur progéniture avec eux, je présume ? Drôle de système de production/reproduction des élites.
Je saisis mal comment on peut choisir de faire subir à son môme de telles infamies. Des gens persuadés d'être forcément du "bon côté", et donc leur progéniture avec eux, je présume ? Drôle de système de production/reproduction des élites.
- SisypheHabitué du forum
Des gens qui pensent que la "réussite" est à ce prix, qu'il faut s'endurcir quand on est enfant... Les mêmes qui laissent leurs enfants en chemisette et en short ou en petite robe d'été fin octobre à la messe quand eux ont de gros manteaux. Je pense à cela parce que samedi dernier j'étais à la messe pour une célébration très longue et j'avais froid en manteau. Mes enfants aussi (en manteau également). A côté de moi il y avait de nombreux enfants habillés très légèrement.
- BaldredSage
Mélusine2 a écrit:Baldred, c'est effroyable... aussi.
Je saisis mal comment on peut choisir de faire subir à son môme de telles infamies. Des gens persuadés d'être forcément du "bon côté", et donc leur progéniture avec eux, je présume ? Drôle de système de production/reproduction des élites.
Merci. Ce que j'ai vécu à Stan n'était pas effroyable, mais ce qui l'est c'est que ça dure encore 50 ans après.
La question est en effet celle que tu poses sauf que ce n'est pas considéré comme une infamie, mais comme une éducation. De l'intérieur c'est normal, indolore à force, nécessaire pour faire partie de l'élite. Il ne faudrait pas réduire le cadre religieux à ce qui peux nous choquer aujourd'hui. Ce catholicisme tradi est sacrificiel, doloriste et tout à fait compatible avec un élitisme qui exalte l'effort et la souffrance, pas très loin parfois de la prédestination. Dieu vomit les tièdes et les
Cela a un prix, et une récompense. La récompense efface et justifie le prix.
Même si les filles sont maintenant acceptées à Stan, il s'agit d'une éducation qu'on appelerait aujourd'hui patriacale et viriliste. Et on n'élève pas les garcons dans du coton, c'est bien connu. La bourgoisie qui sort de Stan n'a pas de problème particulier avec
- Mélusine2Niveau 10
C'est ce que je craignais de comprendre. Une vision surgie ou demeurée des années 50 et moins, qui explique sans doute en partie que nos "élites", les vainqueurs dont tu parles, soient généralement de sinistres imbéciles sans âme. (Sisyphe, j'ai nettement vu à te lire des petits gars glacés en culotte courte).
- BaldredSage
Mélusine2 a écrit:C'est ce que je craignais de comprendre. Une vision surgie ou demeurée des années 50 et moins, qui explique sans doute en partie que nos "élites", les vainqueurs dont tu parles, soient généralement de sinistres imbéciles sans âme. (Sisyphe, j'ai nettement vu à te lire des petits gars glacés en culotte courte).
Hélas, s'agissait plutôt des années 60/70.... nos élites actuelles en effet.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je regarde le Complément d’Enquete et je viens de réaliser que cet établissement qui me fascine quand je vais chez Larousse, c’est Stanislas!!
La salle de réunion où je fais les rdv avec mon éditrice et son staff donne sur une salle de classe. Et des fois, quand on fait des pauses café je me mets à la fenêtre et j’observe.
Les locaux sont tellement propres, lumineux, les élèves ont l’air tellement sages… je disais à mon éditrice que pour moi c’est aux frontières du réel! Maintenant elles savent que des fois, je me mets à cette fenêtre pour observer car ça me fascine.
À Noël, j’étais sur le parvis de Larousse entrain de boire un café et fumer une cigarette et j’hallucinais sur la taille du sapin dans le hall en repensant au sapin riquiqui en plastique dans le hall de mon collège en Essonne.
J’idéalisais cet endroit juste parce que je l’observais d’une fenêtre sans savoir ce que c’était. J’avais évidemment entendu parler de Stan mais j’avais jamais cherché où c’était.
La salle de réunion où je fais les rdv avec mon éditrice et son staff donne sur une salle de classe. Et des fois, quand on fait des pauses café je me mets à la fenêtre et j’observe.
Les locaux sont tellement propres, lumineux, les élèves ont l’air tellement sages… je disais à mon éditrice que pour moi c’est aux frontières du réel! Maintenant elles savent que des fois, je me mets à cette fenêtre pour observer car ça me fascine.
À Noël, j’étais sur le parvis de Larousse entrain de boire un café et fumer une cigarette et j’hallucinais sur la taille du sapin dans le hall en repensant au sapin riquiqui en plastique dans le hall de mon collège en Essonne.
J’idéalisais cet endroit juste parce que je l’observais d’une fenêtre sans savoir ce que c’était. J’avais évidemment entendu parler de Stan mais j’avais jamais cherché où c’était.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- BaldredSage
Marcelle Duchamp a écrit:Je regarde le Complément d’Enquete et je viens de réaliser que cet établissement qui me fascine quand je vais chez Larousse, c’est Stanislas!!
La salle de réunion où je fais les rdv avec mon éditrice et son staff donne sur une salle de classe. Et des fois, quand on fait des pauses café je me mets à la fenêtre et j’observe.
Les locaux sont tellement propres, lumineux, les élèves ont l’air tellement sages… je disais à mon éditrice que pour moi c’est aux frontières du réel! Maintenant elles savent que des fois, je me mets à cette fenêtre pour observer car ça me fascine.
À Noël, j’étais sur le parvis de Larousse entrain de boire un café et fumer une cigarette et j’hallucinais sur la taille du sapin dans le hall en repensant au sapin riquiqui en plastique dans le hall de mon collège en Essonne.
J’idéalisais cet endroit juste parce que je l’observais d’une fenêtre sans savoir ce que c’était. J’avais évidemment entendu parler de Stan mais j’avais jamais cherché où c’était.
Le quartier, et la rue du Montparnasse, est en effet très littéraire. Dans le bas de la rue, on peut apercevoir la petite maison de Sainte Beuve. " Petite maison, petit esprit" disait le cruel J Seebacher.
Tu aurais moins idealisé l'endroit si tu avais croisé les élèves de prépa de Stan, coiffé d'un calot (on en voit un dans l'émission) avec l'insigne " Sexe et Fric", je ne sais plus s'ils préparaient HEC ou médecine...
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Baldred a écrit:Marcelle Duchamp a écrit:Je regarde le Complément d’Enquete et je viens de réaliser que cet établissement qui me fascine quand je vais chez Larousse, c’est Stanislas!!
La salle de réunion où je fais les rdv avec mon éditrice et son staff donne sur une salle de classe. Et des fois, quand on fait des pauses café je me mets à la fenêtre et j’observe.
Les locaux sont tellement propres, lumineux, les élèves ont l’air tellement sages… je disais à mon éditrice que pour moi c’est aux frontières du réel! Maintenant elles savent que des fois, je me mets à cette fenêtre pour observer car ça me fascine.
À Noël, j’étais sur le parvis de Larousse entrain de boire un café et fumer une cigarette et j’hallucinais sur la taille du sapin dans le hall en repensant au sapin riquiqui en plastique dans le hall de mon collège en Essonne.
J’idéalisais cet endroit juste parce que je l’observais d’une fenêtre sans savoir ce que c’était. J’avais évidemment entendu parler de Stan mais j’avais jamais cherché où c’était.
Le quartier, et la rue du Montparnasse, est en effet très littéraire. Dans le bas de la rue, on peut apercevoir la petite maison de Sainte Beuve. " Petite maison, petit esprit" disait le cruel J Seebacher.
Tu aurais moins idealisé l'endroit si tu avais croisé les élèves de prépa de Stan, coiffé d'un calot (on en voit un dans l'émission) avec l'insigne " Sexe et Fric", je ne sais plus s'ils préparaient HEC ou médecine...
Je crois que les élèves que j’aperçois sont des collégiens donc la tranche d’âge où j’ai toujours enseigné.
Ce qui m’impressionne le plus c’est de voir combien ils sont sages comme des images, que le mobilier est propre, pas dépareillés, le TNI (je n’en ai jamais eu!) etc.
Et puis sur le parvis, le look des élèves est aussi une vraie étude sociologique!! Je n’ai jamais vu autant de vêtements chers au m2!
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- CzarNiveau 9
Marcelle Duchamp a écrit:Je regarde le Complément d’Enquete et je viens de réaliser que cet établissement qui me fascine quand je vais chez Larousse, c’est Stanislas!!
La salle de réunion où je fais les rdv avec mon éditrice et son staff donne sur une salle de classe. Et des fois, quand on fait des pauses café je me mets à la fenêtre et j’observe.
Les locaux sont tellement propres, lumineux, les élèves ont l’air tellement sages… je disais à mon éditrice que pour moi c’est aux frontières du réel! Maintenant elles savent que des fois, je me mets à cette fenêtre pour observer car ça me fascine.
À Noël, j’étais sur le parvis de Larousse entrain de boire un café et fumer une cigarette et j’hallucinais sur la taille du sapin dans le hall en repensant au sapin riquiqui en plastique dans le hall de mon collège en Essonne.
J’idéalisais cet endroit juste parce que je l’observais d’une fenêtre sans savoir ce que c’était. J’avais évidemment entendu parler de Stan mais j’avais jamais cherché où c’était.
Je suis déjà allé dans des salles de classes de Terminale de Stanislas lors d'un we événementiel catholique.
Même pour mon établissement qui coche les cases d'un établissement très privilégiés sur (presque) tous les plans, Stanislas c'est une aura.
Il y avait quelques papiers par terre, des affaires qui trainent, quelques gribouillis sur les tables avec un mobilier un peu vieillot (un peu comme dans mon établissement en fait)
- ClpNiveau 3
Bonjour à tous,
Loin de moi de vouloir minimiser la situation, je ne remets pas en cause les vécus et les témoignages, la réalité des dérives auxquelles il faut s'attaquer fermement. J'ai lu des articles, je n'ai pas regardé l'émission, je connais un certain nombre de personnes qui y ont fait leur scolarité, je n'ai de lien personnel avec le lycée, voilà.
Mais :
Je suis assez gêné car j'ai le sentiment que l'attention se focalise excessivement sur un lycée et ses maux, en témoignent la couverture médiatique et les 27 pages de ce fil.
On ne dit sûrement pas assez qu'il y a malgré cela plein de gens qui y ont vécu une scolarité épanouie, et quelques-uns pour qui le cadre disciplinaire strict s'est révélé salutaire. Est-il permis de penser que ce qui agace tant, c'est qu'en dépit des travers constatés cela reste un lycée dont le modèle éducatif a fait sur le plan scolaire la preuve de son efficacité ?
Que les détracteurs d'un modèle de toute façon en voie d'extinction et que d'aucuns aimeraient voir disparaître ont trouvé dans des dérives un moyen peu périlleux de cristalliser leurs critiques dont l'objet est en réalité bien plus général, jetant l'opprobre sur un établissement et ceux qui y scolarisent leurs enfants, et que les médias se font le relais de cette opinion auprès du plus grand nombre ?
Et que pendant ce temps-là, on ne veut pas voir — ni donner à voir — qu'il y a des centaines d'établissements qui sombrent dans l'indifférence la plus totale ?
Loin de moi de vouloir minimiser la situation, je ne remets pas en cause les vécus et les témoignages, la réalité des dérives auxquelles il faut s'attaquer fermement. J'ai lu des articles, je n'ai pas regardé l'émission, je connais un certain nombre de personnes qui y ont fait leur scolarité, je n'ai de lien personnel avec le lycée, voilà.
Mais :
Je suis assez gêné car j'ai le sentiment que l'attention se focalise excessivement sur un lycée et ses maux, en témoignent la couverture médiatique et les 27 pages de ce fil.
On ne dit sûrement pas assez qu'il y a malgré cela plein de gens qui y ont vécu une scolarité épanouie, et quelques-uns pour qui le cadre disciplinaire strict s'est révélé salutaire. Est-il permis de penser que ce qui agace tant, c'est qu'en dépit des travers constatés cela reste un lycée dont le modèle éducatif a fait sur le plan scolaire la preuve de son efficacité ?
Que les détracteurs d'un modèle de toute façon en voie d'extinction et que d'aucuns aimeraient voir disparaître ont trouvé dans des dérives un moyen peu périlleux de cristalliser leurs critiques dont l'objet est en réalité bien plus général, jetant l'opprobre sur un établissement et ceux qui y scolarisent leurs enfants, et que les médias se font le relais de cette opinion auprès du plus grand nombre ?
Et que pendant ce temps-là, on ne veut pas voir — ni donner à voir — qu'il y a des centaines d'établissements qui sombrent dans l'indifférence la plus totale ?
- roxanneOracle
Disons qu'avec les moyens dont ils disposent et le public accueilli et trié, encore heureux que ça donne des résultats. Seulement, est-ce à l'état de financer ?
- MalagaModérateur
roxanne a écrit:Disons qu'avec les moyens dont ils disposent et le public accueilli et trié, encore heureux que ça donne des résultats. Seulement, est-ce à l'état de financer ?
Exactement. Je reste persuadée qu'un lycée public qui accueillerait les mêmes élèves aurait d'aussi bons résultats. Et que si Stan devait accueillir le public massivement défavorisé de certains lycées parisiens, les résultats seraient loin d'être aussi bons.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je pense comme Malaga et Roxanne.
Quand on a autant de moyens, on ne peut que réussir!
Pourquoi cet établissement a autant de moyens de l’Etat? Rien que le fait qu’ils disposent de leur piscine privé me hérisse car pendant ce temps, à d’autres endroits en France, certains élèves ne peuvent pas faire leur cycle de natation obligatoire car il n’y a pas assez d’infrastructures et que le coût en bus pour y aller en bus est trop élevé.
Dans le reportage, ils annoncent un total de subventions diverses et variées à hauteur de 12 millions d’euros, c’est colossal!
Quand on a autant de moyens, on ne peut que réussir!
Pourquoi cet établissement a autant de moyens de l’Etat? Rien que le fait qu’ils disposent de leur piscine privé me hérisse car pendant ce temps, à d’autres endroits en France, certains élèves ne peuvent pas faire leur cycle de natation obligatoire car il n’y a pas assez d’infrastructures et que le coût en bus pour y aller en bus est trop élevé.
Dans le reportage, ils annoncent un total de subventions diverses et variées à hauteur de 12 millions d’euros, c’est colossal!
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
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