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- JennyMédiateur
epekeina.tes.ousias a écrit:Disons que c'est un peu plus compliqué sur le plan de la seule scolarité. D'une part, il est probable que les programmes sont officiellement la base de référence dans cet établissement : on peut toujours demander une inspection générale, mais que trouvera-t-on exactement ? Probablement pas grand-chose qui justifierait de prendre des sanctions. D'autre part, pour ce que j'en sais par des amis (qui y ont inscrit l'un de leurs enfants), le problème n'est pas spécialement côté cours, mais plutôt côté vie de l'établissement. Mais un certain nombre des faits (par ex. sur la mixité ou la plaquette distribuée aux parents) énumérés dans l'article, pour choquant qu'ils puissent être, seront probablement classés dans le registre de l'affichage, légitime s'agissant d'un établissement privé, d'un système d'idées. Il faudrait pouvoir, preuves à l'appui, démontrer que les enseignements et la scolarisation dérogent au droit, ce qui n'est pas simple.
C'est donc ce système d'établissement sous contrat qui pose problème.
- PrezboGrand Maître
Maroussia a écrit:Je ne comprends pas l'objectif de ce fil.
Discuter de la situation du collège Stanislas, établissement d'enseignement, et des possibles abus qui y sont commis. Au delà, discuter de la situation de cet établissement sous contrat d'association avec l'Etat, bénéficiaire de financements publics, ou régne un fort entre-soi, une absence visible de mixité sociale et un discours général très orienté.
Je ne comprends pas ce qui n'est pas compris, à vrai dire.
- TailleventFidèle du forum
C'est aussi mon hypothèse mais ça pose d'autres questions que je résumerai en un "Comment cela se fait-il ?"Floria Tosca a écrit:Taillevent a écrit:
J'aimerais aussi poser une question à propos d'un élément de l'article :
Ces faits me posent une question vu les chiffres évoqués. Est-ce à dire que les classes mixtes ne sont composées que de filles ? Ou alors y a-t-il plus garçons inscrits ?Frédéric Gautier réfute tout enseignement sexiste. Et précise que les seules classes non mixtes concernent les élèves scolarisés entre la 6e et la 3e. « Nous avons cinq classes de garçons, trois classes de filles et deux classes mixtes, ce qui permet aux familles de choisir ce qu’elles préfèrent », détaille le directeur.
Il semble vraisemblable qu'il y ait plus de garçons que de filles inscrits au collège.
- henrietteMédiateur
Moi non plus, @Maroussia, je ne saisis pas l'objectif de ta question.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Disons que c'est un peu plus compliqué sur le plan de la seule scolarité. D'une part, il est probable que les programmes sont officiellement la base de référence dans cet établissement : on peut toujours demander une inspection générale, mais que trouvera-t-on exactement ? Probablement pas grand-chose qui justifierait de prendre des sanctions. D'autre part, pour ce que j'en sais par des amis (qui y ont inscrit l'un de leurs enfants), le problème n'est pas spécialement côté cours, mais plutôt côté vie de l'établissement. Mais un certain nombre des faits (par ex. sur la mixité ou la plaquette distribuée aux parents) énumérés dans l'article, pour choquant qu'ils puissent être, seront probablement classés dans le registre de l'affichage, légitime s'agissant d'un établissement privé, d'un système d'idées. Il faudrait pouvoir, preuves à l'appui, démontrer que les enseignements et la scolarisation dérogent au droit, ce qui n'est pas simple.
C'est donc ce système d'établissement sous contrat qui pose problème.
Je ne partage pas cette opinion, pour une raison qui, n'étant pas immédiate, est souvent très peu entendue face à des exactions qui scandalisent immédiatement. Si l'on supprime la loi Debré, que met-on à la place ? Tenter de supprimer ce système n'est guère envisageable sur le plan pragmatique : la dernière fois que cela a été tenté, il y a environ 40 ans, le résultat ne fut guère probant. D'autre part, faut-il réellement empêcher tout établissement privé d'afficher son système d'idées ? Je ne répondrais certes pas oui sans y regarder de plus près, puisqu'il s'agit de liberté d'opinion et de liberté d'enseignement (soit deux principes qui ne datent pas d'hier).
À mon avis, le problème est ailleurs et peut se formuler ainsi : comment se fait-il que les corps d'inspection censés visiter les établissements sous contrat, y compris sur le plan de la vie scolaire, le fassent aussi peu ? L'une des conditions de ce système est le contrôle des établissements par ces corps d'inspection. Ces corps d'inspection étant sous tutelle hiérarchique des rectorats et du ministère de l'EN, il suffirait de leur donner ordre de procéder aux inspections nécessaires. Se pourrait-il que ceux qui dirigent cette institution répugnent à aller y voir de plus près ? Je n'ose le croire…
_________________
Si tu vales valeo.
- Floria ToscaNiveau 5
Taillevent a écrit:C'est aussi mon hypothèse mais ça pose d'autres questions que je résumerai en un "Comment cela se fait-il ?"Floria Tosca a écrit:Taillevent a écrit:
J'aimerais aussi poser une question à propos d'un élément de l'article :
Ces faits me posent une question vu les chiffres évoqués. Est-ce à dire que les classes mixtes ne sont composées que de filles ? Ou alors y a-t-il plus garçons inscrits ?Frédéric Gautier réfute tout enseignement sexiste. Et précise que les seules classes non mixtes concernent les élèves scolarisés entre la 6e et la 3e. « Nous avons cinq classes de garçons, trois classes de filles et deux classes mixtes, ce qui permet aux familles de choisir ce qu’elles préfèrent », détaille le directeur.
Il semble vraisemblable qu'il y ait plus de garçons que de filles inscrits au collège.
Il y a dans le même secteur un autre établissement privé, historiquement une école de filles, où il y a, encore aujourd'hui, un peu plus de filles que de garçons au collège.
- User20159Esprit éclairé
Prezbo a écrit:Je ne comprends pas ce qui n'est pas compris, à vrai dire.
Les thuriféraires de l'enseignement privé catholique (et il y en a sur ce forum) ne vont pas tarder à débarquer sur ce fil s'il reste ouvert assez longtemps, y compris pour défendre l'indéfendable.
C'est très bien que le monde (et médiapart) écrivent sur un sujet connu de longue date :
- Ah t'es élève à Stan' ?
- Oui, c'est un lycée d'excellence...
- L'excellence mais à quel prix ?
- ......
- Tu surveilles tes arrières au moins ?
- Mes arrières ?
- Ben des fois qu'il y aurait pas une soutane qui traîne...
Ah oui, nous n'étions pas très fins dans les rades de la rue Saint-André des Arts en cette fin de vingtième siècle. J'en ricane encore, même si le sujet, vu qu'on évoque des abus sexuels sur mineurs de moins et de plus de 15 ans est particulièrement sérieux , de notoriété publique dans une institution qui a pignon sur rue et qui se targue régulièrement de son excellence....
- Vieux_MongolFidèle du forum
Oui, un peu de courage politique et des instructions fermes des recteurs aux corps d'inspection pourraient changer pas mal de choses. Mais ça n'arrivera pas.epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Disons que c'est un peu plus compliqué sur le plan de la seule scolarité. D'une part, il est probable que les programmes sont officiellement la base de référence dans cet établissement : on peut toujours demander une inspection générale, mais que trouvera-t-on exactement ? Probablement pas grand-chose qui justifierait de prendre des sanctions. D'autre part, pour ce que j'en sais par des amis (qui y ont inscrit l'un de leurs enfants), le problème n'est pas spécialement côté cours, mais plutôt côté vie de l'établissement. Mais un certain nombre des faits (par ex. sur la mixité ou la plaquette distribuée aux parents) énumérés dans l'article, pour choquant qu'ils puissent être, seront probablement classés dans le registre de l'affichage, légitime s'agissant d'un établissement privé, d'un système d'idées. Il faudrait pouvoir, preuves à l'appui, démontrer que les enseignements et la scolarisation dérogent au droit, ce qui n'est pas simple.
C'est donc ce système d'établissement sous contrat qui pose problème.
Je ne partage pas cette opinion, pour une raison qui, n'étant pas immédiate, est souvent très peu entendue face à des exactions qui scandalisent immédiatement. Si l'on supprime la loi Debré, que met-on à la place ? Tenter de supprimer ce système n'est guère envisageable sur le plan pragmatique : la dernière fois que cela a été tenté, il y a environ 40 ans, le résultat ne fut guère probant. D'autre part, faut-il réellement empêcher tout établissement privé d'afficher son système d'idées ? Je ne répondrais certes pas oui sans y regarder de plus près, puisqu'il s'agit de liberté d'opinion et de liberté d'enseignement (soit deux principes qui ne datent pas d'hier).
À mon avis, le problème est ailleurs et peut se formuler ainsi : comment se fait-il que les corps d'inspection censés visiter les établissements sous contrat, y compris sur le plan de la vie scolaire, le fassent aussi peu ? L'une des conditions de ce système est le contrôle des établissements par ces corps d'inspection. Ces corps d'inspection étant sous tutelle hiérarchique des rectorats et du ministère de l'EN, il suffirait de leur donner ordre de procéder aux inspections nécessaires. Se pourrait-il que ceux qui dirigent cette institution répugnent à aller y voir de plus près ? Je n'ose le croire…
- PrezboGrand Maître
epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Disons que c'est un peu plus compliqué sur le plan de la seule scolarité. D'une part, il est probable que les programmes sont officiellement la base de référence dans cet établissement : on peut toujours demander une inspection générale, mais que trouvera-t-on exactement ? Probablement pas grand-chose qui justifierait de prendre des sanctions. D'autre part, pour ce que j'en sais par des amis (qui y ont inscrit l'un de leurs enfants), le problème n'est pas spécialement côté cours, mais plutôt côté vie de l'établissement. Mais un certain nombre des faits (par ex. sur la mixité ou la plaquette distribuée aux parents) énumérés dans l'article, pour choquant qu'ils puissent être, seront probablement classés dans le registre de l'affichage, légitime s'agissant d'un établissement privé, d'un système d'idées. Il faudrait pouvoir, preuves à l'appui, démontrer que les enseignements et la scolarisation dérogent au droit, ce qui n'est pas simple.
C'est donc ce système d'établissement sous contrat qui pose problème.
Je ne partage pas cette opinion, pour une raison qui, n'étant pas immédiate, est souvent très peu entendue face à des exactions qui scandalisent immédiatement. Si l'on supprime la loi Debré, que met-on à la place ? Tenter de supprimer ce système n'est guère envisageable sur le plan pragmatique : la dernière fois que cela a été tenté, il y a environ 40 ans, le résultat ne fut guère probant. D'autre part, faut-il réellement empêcher tout établissement privé d'afficher son système d'idées ? Je ne répondrais certes pas oui sans y regarder de plus près, puisqu'il s'agit de liberté d'opinion et de liberté d'enseignement (soit deux principes qui ne datent pas d'hier).
À mon avis, le problème est ailleurs et peut se formuler ainsi : comment se fait-il que les corps d'inspection censés visiter les établissements sous contrat, y compris sur le plan de la vie scolaire, le fassent aussi peu ? L'une des conditions de ce système est le contrôle des établissements par ces corps d'inspection. Ces corps d'inspection étant sous tutelle hiérarchique des rectorats et du ministère de l'EN, il suffirait de leur donner ordre de procéder aux inspections nécessaires. Se pourrait-il que ceux qui dirigent cette institution répugnent à aller y voir de plus près ? Je n'ose le croire…
On peut poser la question plus brutalement : Stanislas dispose-t-il d'une forme de protection implicite du fait de la sociologie particulière de ses responsables, ses parents d'élèves et son réseau d'anciens élèves.
- User20159Esprit éclairé
Prezbo a écrit:On peut poser la question plus brutalement : Stanislas dispose-t-il d'une forme de protection implicite du fait de la sociologie particulière de ses responsables, ses parents d'élèves et son réseau d'anciens élèves.
Poser la question c'est y répondre.
Oui, c'est l'un des établissements des riches et des puissants, donc circulez, il n'y a rien à voir.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Comme je l'écrivais : je n'ose y croire !
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
epekeina.tes.ousias a écrit:Comme je l'écrivais : je n'ose y croire !
- LaotziSage
L'enquête ouverte désormais ne l'a été qu'au pris de nombreux articles de presse dans Médiapart donc, mais aussi l'Express ( https://www.lexpress.fr/societe/stanislas-le-college-d-elite-qui-prone-la-pudeur-feminine-face-aux-pulsions-des-garcons_2174704.html ) et d'un reportage dans Brut : https://open.spotify.com/episode/2jb4LKPCe3YMW5aILmsK0w
Médiapart avait fait un autre article encore pour signaler le refus de Pécresse de suspendre les subventions de fonctionnement : https://www.mediapart.fr/journal/france/070722/alertee-sur-les-derives-du-lycee-stanislas-valerie-pecresse-refuse-de-suspendre-ses-subventions
Et la source concernant la subvention d'investissement votée par le CR d'IDF alors même que l'enquête est désormais ouverte :
Médiapart avait fait un autre article encore pour signaler le refus de Pécresse de suspendre les subventions de fonctionnement : https://www.mediapart.fr/journal/france/070722/alertee-sur-les-derives-du-lycee-stanislas-valerie-pecresse-refuse-de-suspendre-ses-subventions
Et la source concernant la subvention d'investissement votée par le CR d'IDF alors même que l'enquête est désormais ouverte :
Malgré une enquête administrative ouverte par le ministère de l'Éducation, Valérie Pécresse et la droite régionale continuent de soutenir le lycée catholique Stanislas.
— David Perrotin (@davidperrotin) July 5, 2023
Une subvention d'investissement de 487 028€ vient d'être votée aujourd'hui. https://t.co/NI97wkMEdV
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- TailleventFidèle du forum
Il me semble tout de même qu'il y a un paradoxe dans ce que tu dis : d'un côté, tu défends la liberté d'opinion et d'enseignement ; de l'autre, tu appelles à des inspections plus poussées. C'est donc bien la preuve que cette liberté est une source de problèmes potentiels et doit être bien encadrée, ce qui n'est apparemment, en tout cas dans ce cas spécifique, pas fait correctement. Vu de l'étranger, ce système d'établissements sous contrat m'a toujours semblé au mieux étonnant, au pire douteux. Je comprends donc totalement ceux qui envisagent de s'en passer ; il existe évidemment d'autres pistes d'action.epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:C'est donc ce système d'établissement sous contrat qui pose problème.
Je ne partage pas cette opinion, pour une raison qui, n'étant pas immédiate, est souvent très peu entendue face à des exactions qui scandalisent immédiatement. Si l'on supprime la loi Debré, que met-on à la place ? Tenter de supprimer ce système n'est guère envisageable sur le plan pragmatique : la dernière fois que cela a été tenté, il y a environ 40 ans, le résultat ne fut guère probant. D'autre part, faut-il réellement empêcher tout établissement privé d'afficher son système d'idées ? Je ne répondrais certes pas oui sans y regarder de plus près, puisqu'il s'agit de liberté d'opinion et de liberté d'enseignement (soit deux principes qui ne datent pas d'hier).
À mon avis, le problème est ailleurs et peut se formuler ainsi : comment se fait-il que les corps d'inspection censés visiter les établissements sous contrat, y compris sur le plan de la vie scolaire, le fassent aussi peu ? L'une des conditions de ce système est le contrôle des établissements par ces corps d'inspection. Ces corps d'inspection étant sous tutelle hiérarchique des rectorats et du ministère de l'EN, il suffirait de leur donner ordre de procéder aux inspections nécessaires. Se pourrait-il que ceux qui dirigent cette institution répugnent à aller y voir de plus près ? Je n'ose le croire…
Ça se tient. Merci pour l'information.Floria Tosca a écrit:Taillevent a écrit:C'est aussi mon hypothèse mais ça pose d'autres questions que je résumerai en un "Comment cela se fait-il ?"Floria Tosca a écrit:Taillevent a écrit:
J'aimerais aussi poser une question à propos d'un élément de l'article :
Ces faits me posent une question vu les chiffres évoqués. Est-ce à dire que les classes mixtes ne sont composées que de filles ? Ou alors y a-t-il plus garçons inscrits ?
Il semble vraisemblable qu'il y ait plus de garçons que de filles inscrits au collège.
Il y a dans le même secteur un autre établissement privé, historiquement une école de filles, où il y a, encore aujourd'hui, un peu plus de filles que de garçons au collège.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
On peut trouver sur Wikipédia une liste d'anciens élèves. Du beau monde, dont un certain Jean-Michel Blanquer.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:%C3%89l%C3%A8ve_du_coll%C3%A8ge_Stanislas_de_Paris
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:%C3%89l%C3%A8ve_du_coll%C3%A8ge_Stanislas_de_Paris
- Fabrice25Habitué du forum
Ha@_x a écrit:Pour avoir été lycéen (dans le public, le choix est vite limité) dans le 6e arrondo' de Paris, l'éxécrable réputation de Stan' (pour toutes les raisons citées dans l'article du monde et les posts de @Baldred ou d'@EdithW) n'est absolument pas usurpée. C'était même un motif de blagues récurrent entre élèves du quartier.
Et à côté de Stan' , l'Alsacienne, pour ne citer qu'elle, c'estle monde de bisounours, un établissement éclairé progressiste et ouvert sur le monde...
Et oui, nos impôts financent aussi ça....
Tout pareil que toi...
Eh oui, je confirme, L'alsacienne passerait presque pour un établissement à l'ouverture d'esprit inégalée.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Taillevent a écrit:Il me semble tout de même qu'il y a un paradoxe dans ce que tu dis : d'un côté, tu défends la liberté d'opinion et d'enseignement ; de l'autre, tu appelles à des inspections plus poussées. C'est donc bien la preuve que cette liberté est une source de problèmes potentiels et doit être bien encadrée, ce qui n'est apparemment, en tout cas dans ce cas spécifique, pas fait correctement. Vu de l'étranger, ce système d'établissements sous contrat m'a toujours semblé au mieux étonnant, au pire douteux. Je comprends donc totalement ceux qui envisagent de s'en passer ; il existe évidemment d'autres pistes d'action.
Ce n'est pas vraiment un paradoxe — c'est une tension qui existe réellement dans le droit. La liberté d'opinion n'est pas illimitée, mais suppose le respect de l'ordre public (à la différence de la liberté de conscience qui, elle, est illimitée : c'est d'ailleurs le fait de la confondre avec la liberté d'opinion qui fait le fond de commerce de pas mal d'extrémistes, de toutes obédiences). De même, la liberté d'enseignement suppose d'une part le respect général des lois (dont celles qui donnent un droit, aux enfants, à l'instruction), d'autre part, le respect d'obligations de conformité plus grandes : d'où le contrôle (c'était déjà le cas dans la loi de mars 1882 fixant l'obligation d'instruction).
Ce que je dénonce, c'est la tendance à vouloir soit supprimer entièrement la liberté d'enseignement et la liberté d'opinion (dans certains cas où cela nous “arrangerait), soit ne rien contrôler du tout sous prétexte de “liberté” : les deux positions sont tout aussi liberticides les unes que les autres.
Je sais fort bien qu'une loi n'est ni une vérité ni un principe éternel : c'est une institution humaine, qui reste très rarement identique à elle-même plus de quelques années. On peut toujours réformer, abroger, abolir, amender : et, dans les faits, c'est qu'il se passe. Reste que d'une part, abroger la liberté d'enseignement porte atteinte aux libertés : d'une part en interdisant à tout enseignement “privé”, y compris non confessionnel, d'exister, au profit d'une éducation entièrement contrôlée par un État (je ne suis pas certain de pouvoir croire à la bonté de l'État…), d'autre part en se prononçant non pas seulement sur des faits d'abus, d'infraction, de délit ou de crime, mais en proscrivant des doctrines en tant que telles (ce qui n'est guère neutre, pour le dire en passant, mais surtout, je ne suis pas certain de pouvoir croire à la vérité de l'État…). Enfin, mettons que l'on supprime l'enseignement privé sous contrat par association : s'agit-il seulement de supprimer le financement public ou de supprimer même le droit de créer une école non publique ? Car, dans le premier cas, cela n'éliminerait certainement pas, bien au contraire, la question du contrôle de ce qui se passerait dans les écoles privées. La preuve en est que les écoles privés sans contrat sont largement aussi difficiles à contrôler que les autres : et ce faute, probablement, de volonté de contrôle. D'où ma conclusion sur le point du contrôle.
D'autres pistes d'actions que la loi Debré : mais alors quoi ? Revenir sur les lois Barangé de 51 et leur aménagement vers 75 ? Pourquoi pas, mais pour mettre quoi à la place ? C'est dans le “donnant-donnant” des lois Debré (et des autres) qu'il vaut mieux aller regarder : financement public, qui favorise la liberté d'enseignement et les écoles privées, y compris “confessionnelles”, à la condition d'un contrôle public qui donne droit de regard et de sanction sur ce qui se passe dans le privé.
Et évidemment, l'équilibre entre la liberté et l'ordre public est toujours le lieu même des conflits. C'est même prévisible et tout à fait normal : si l'on tient, comme on le fait dans un régime “démocratique” que la liberté est première (disons, en France, l'arrêt Baldu de 1917), on le comprend mieux :
« Pour déterminer l’étendue du pouvoir de police dans un cas particulier, il faut toujours se rappeler que les pouvoirs de police sont toujours des restrictions aux libertés des particuliers, que le point de départ de notre droit public est dans l’ensemble les libertés des citoyens, que la Déclaration des droits de l’homme est, implicitement ou explicitement au frontispice des constitutions républicaines, et que toute controverse de droit public doit, pour se calquer sur les principes généraux, partir de ce point de vue que la liberté est la règle et la restriction de police l’exception »
Si la liberté est première, il s'ensuit nécessairement qu'il y a toujours des cas d'abus : ce sont ces abus que les lois sanctionnent. Encore faut-il que les abus ait d'abord été commis : dès que l'on se met à “prévenir” des abus potentiels au nom de la prudence, de la précaution, etc., on ouvre la possibilité d'autres abus — comme par ex. la possibilité d'arrestations préventives ou de sanctions préventives avant commission de fait justifiant l'arrestation ou les sanctions. Et que l'on ne me dise pas que “c'est un exemple qui n'a rien à voir” : en droit, les principes sont à portée (extension) générale, surtout lorsqu'il s'agit de normes prioritaires et fondamentales, et à application particulière (intention) — et non pas l'inverse : l'inverse, c'est le fait d'un pouvoir arbitraire, qui sanctionne les circonstances particulières quand ça l'arrange, en s'asseyant sur les principes généraux au passage.
Quant à un pouvoir qui laisse dériver l'état de fait en n'appliquant pas les lois ni les contrôles qu'elles prévoient, que cherche-t-il exactement ? Je serais étonné qu'il s'agisse de faire respecter les droits et les libertés publiques. Au “mieux”, cela irrite l'opinion publique et la rend perméable aux discours les plus répressifs et les moins démocratiques qui soient…
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- Belette18Niveau 2
Il est toujours plus facile de taper sur les écoles cathos que sur les écoles coraniques subventionnées par l'Etat français, où prévalent homophobie, sexisme, antisémitisme et racisme anti-blanc...
- User20159Esprit éclairé
Il est toujours plus facile de taper sur les écoles cathos que sur les écoles coraniques subventionnées par l'Etat français, où prévalent homophobie, sexisme, antisémitisme et racisme anti-blanc...
ça y est !!!!! ils sont arrivés !!!!!
- henrietteMédiateur
Ah bon, tu trouves vraiment qu'il y a une complaisance de l'Etat vis à vis de ce type d'établissements ? Tu as des exemples ? Et tu connais beaucoup d'exemples d'écoles coraniques subventionnées par l'Etat dans des proportions similaires ?Belette18 a écrit:Il est toujours plus facile de taper sur les écoles cathos que sur les écoles coraniques subventionnées par l'Etat français, où prévalent homophobie, sexisme, antisémitisme et racisme anti-blanc...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Et c'est toujours le même sophisme : personne ne “tape” sur des écoles de telle ou telle obédience.
En revanche, le code pénal réprime l'homophobie, le sexisme, l'antisémitisme et le racisme (et bien d'autres choses encore) parce qu'il s'agit de délit (et plus si affinité) et ce en contexte scolaire ou ailleurs.
En revanche, le code pénal réprime l'homophobie, le sexisme, l'antisémitisme et le racisme (et bien d'autres choses encore) parce qu'il s'agit de délit (et plus si affinité) et ce en contexte scolaire ou ailleurs.
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- User20159Esprit éclairé
Des établissements musulmans sous contrat en France, il y en a moins de 10...voire moins de 5. Les 2 que j'ai en tête c'est Averroès à Lille et Al Kindi à Décines.
T'as oublié les agressions sexuelles sur mineurs il me semble....on parlait de Stan et d'un certain clergé catholique hein....
ETO a écrit:En revanche, le code pénal réprime l'homophobie, le sexisme, l'antisémitisme et le racisme (et bien d'autres choses encore) parce qu'il s'agit de délit (et plus si affinité) et ce en contexte scolaire ou ailleurs.
T'as oublié les agressions sexuelles sur mineurs il me semble....on parlait de Stan et d'un certain clergé catholique hein....
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Belette18 a écrit:Il est toujours plus facile de taper sur les écoles cathos que sur les écoles coraniques subventionnées par l'Etat français, où prévalent homophobie, sexisme, antisémitisme et racisme anti-blanc...
On pouvait espérer une défense plus subtile.
- User20159Esprit éclairé
@Aperçu par hasard
Ah bon ? Il y a quoi à défendre ?
Ah bon ? Il y a quoi à défendre ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ha@_x a écrit:@Aperçu par hasard
Ah bon ? Il y a quoi à défendre ?
Interdirais-tu une école privée Freinet sous contrat ?
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- SamScholesNiveau 2
Belette18 a écrit:Il est toujours plus facile de taper sur les écoles cathos que sur les écoles coraniques subventionnées par l'Etat français, où prévalent homophobie, sexisme, antisémitisme et racisme anti-blanc...
Tu as oublié l’apologie du terrorisme et les cours de fabrication de bombe artisanale en cours de physique-chimie.
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