- Fred4Niveau 1
Je tiens à préciser que la victime n'est pas oubliée et prise en charge. Aucune culpabilité lui est imputée.
- MajuFidèle du forum
Il n'y a pas besoin d'imputer à la victime quelque culpabilité que ce soit, elle culpabilise généralement très bien toute seule. Et continuera à le faire si on ne prend pas le temps de déconstruire ça avec elle, et de restaurer sa place dans le groupe.
- JennyMédiateur
somac a écrit:henriette a écrit:J'ai du mal à me représenter la mise en pratique de la 2e mesure :
Il s'agit donc que le CDE d'un établissement X prenne des sanctions disciplinaires pour ce qu'un de ses élèves a fait hors de son établissement et à l'encontre d'un élève d'un établissement Y : comment concrètement un perdir pourra/devra-t-il gérer cela ? Cela sera-t-il traduit dans les règlements intérieurs des EPLE ? N'est-ce pas avant tout du ressort du dépôt de plainte et de la justice ?
«Ensuite, je donnerai la possibilité de prononcer des sanctions disciplinaires à l'encontre d'un élève à l'origine de cyberharcèlement à l'endroit d'un élève d'un autre établissement, ce qui n'est pas possible aujourd'hui»
Pour moi c'est vraiment un effet d'annonce.
En pratique en effet on voit difficilement comment c'est possible.
Et d'ailleurs quel rapport avec le harcèlement "scolaire" ? Le cyberharcèlement c'est pas à l'école et les gamins ne sont pas dans la même école...
Ils peuvent être dans la même classe ou dans le même établissement scolaire lorsque cela prend la forme d'un cyberharcèlement.
LOI n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045287658Article 1
Le code de l'éducation est ainsi modifié :
1° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par un article L. 111-6 ainsi rédigé :
« Art. L. 111-6.-Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage. Ces faits peuvent être constitutifs du délit de harcèlement scolaire prévu à l'article 222-33-2-3 du code pénal. [...]
« Une information sur les risques liés au harcèlement scolaire, notamment au cyberharcèlement, est délivrée chaque année aux élèves et parents d'élèves. »
- Fred4Niveau 1
Nous sommes d'accord là dessus mais dans un de tes messages précédents tu m'as fait clairement comprendre que je rendais la victime responsable de son triste "sort".Maju a écrit:Il n'y a pas besoin d'imputer à la victime quelque culpabilité que ce soit, elle culpabilise généralement très bien toute seule. Et continuera à le faire si on ne prend pas le temps de déconstruire ça avec elle, et de restaurer sa place dans le groupe.
- MajuFidèle du forum
Je maintiens que les procédés de renforcement de la victime font peser sur elle la responsabilité. Il s'agit bien ici de dire que si elle se comporte autrement, si elle se positionne autrement par rapport aux autres, cela se passera mieux la prochaine fois. Cela suppose que si elle avait déjà eu ces capacités, cela ne se serait pas si mal passé la première fois.
- Fred4Niveau 1
Non pas du tout. Lorsque je parle de renforcement, c'est l'aider à être mieux armée face à ce genre de situations si elles se reproduisent. Ça passe par la répartie, la compréhension des émotions, des affects... mais aussi et surtout faire appel aux personnes ressources et ne pas rester dans le mutisme. La répartie, ce n'est pas simple, mais ça s'apprend on peut la travailler en ateliers par exemple.Maju a écrit:Je maintiens que les procédés de renforcement de la victime font peser sur elle la responsabilité. Il s'agit bien ici de dire que si elle se comporte autrement, si elle se positionne autrement par rapport aux autres, cela se passera mieux la prochaine fois. Cela suppose que si elle avait déjà eu ces capacités, cela ne se serait pas si mal passé la première fois.
- MajuFidèle du forum
Si tu parles du travail de la répartie façon "flêches", effectivement, cela ne risque pas de me faire changer d'avis !
- Fred4Niveau 1
Tu sais ce qu'on dit à propos des personnes qui ne changent pas d'avis... En tout cas, c'est assez enrichissant de pouvoir échanger malgré nos désaccords.Maju a écrit:Si tu parles du travail de la répartie façon "flêches", effectivement, cela ne risque pas de me faire changer d'avis !
À bientôt !
- somacNiveau 7
Jenny a écrit:somac a écrit:henriette a écrit:J'ai du mal à me représenter la mise en pratique de la 2e mesure :
Il s'agit donc que le CDE d'un établissement X prenne des sanctions disciplinaires pour ce qu'un de ses élèves a fait hors de son établissement et à l'encontre d'un élève d'un établissement Y : comment concrètement un perdir pourra/devra-t-il gérer cela ? Cela sera-t-il traduit dans les règlements intérieurs des EPLE ? N'est-ce pas avant tout du ressort du dépôt de plainte et de la justice ?
«Ensuite, je donnerai la possibilité de prononcer des sanctions disciplinaires à l'encontre d'un élève à l'origine de cyberharcèlement à l'endroit d'un élève d'un autre établissement, ce qui n'est pas possible aujourd'hui»
Pour moi c'est vraiment un effet d'annonce.
En pratique en effet on voit difficilement comment c'est possible.
Et d'ailleurs quel rapport avec le harcèlement "scolaire" ? Le cyberharcèlement c'est pas à l'école et les gamins ne sont pas dans la même école...
Ils peuvent être dans la même classe ou dans le même établissement scolaire lorsque cela prend la forme d'un cyberharcèlement.
LOI n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045287658Article 1
Le code de l'éducation est ainsi modifié :
1° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par un article L. 111-6 ainsi rédigé :
« Art. L. 111-6.-Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage. Ces faits peuvent être constitutifs du délit de harcèlement scolaire prévu à l'article 222-33-2-3 du code pénal. [...]
« Une information sur les risques liés au harcèlement scolaire, notamment au cyberharcèlement, est délivrée chaque année aux élèves et parents d'élèves. »
Oui mais la seconde mesure annoncée par G. Attal est justement de sanctionner un élève de l'établissement A qui cyberharcèle un élève de l'établissement B.
- MajuFidèle du forum
Toujours prête à échanger, même quand je me fais traiter d'imbécile, mais je suis sincèrement désolée de voir qu'E.Piquet a encore des adeptes parmi les gens qui interviennent en milieu scolaire. Non que ses outils ne soient envisageables (même si ils me posent problème) à la prise en charge individuelle par des professionnels, mais dans le cadre scolaire, je pensais qu'on en était sorti...
- JennyMédiateur
Somac : merci, j’avais mal lu. Effectivement, la mise en place risque d’être compliquée.
C'est plus du ressort d'un dépôt de plainte ça. Je ne vois pas bien quelles sanctions pertinentes pourraient être prises en plus par l'établissement scolaire.
C'est plus du ressort d'un dépôt de plainte ça. Je ne vois pas bien quelles sanctions pertinentes pourraient être prises en plus par l'établissement scolaire.
- henrietteMédiateur
Oui mais le cas que veut prendre en compte le futur décret edt différent puisqu'il s'agirait d'élèves d'établissements différents.Jenny a écrit:somac a écrit:henriette a écrit:J'ai du mal à me représenter la mise en pratique de la 2e mesure :
Il s'agit donc que le CDE d'un établissement X prenne des sanctions disciplinaires pour ce qu'un de ses élèves a fait hors de son établissement et à l'encontre d'un élève d'un établissement Y : comment concrètement un perdir pourra/devra-t-il gérer cela ? Cela sera-t-il traduit dans les règlements intérieurs des EPLE ? N'est-ce pas avant tout du ressort du dépôt de plainte et de la justice ?
«Ensuite, je donnerai la possibilité de prononcer des sanctions disciplinaires à l'encontre d'un élève à l'origine de cyberharcèlement à l'endroit d'un élève d'un autre établissement, ce qui n'est pas possible aujourd'hui»
Pour moi c'est vraiment un effet d'annonce.
En pratique en effet on voit difficilement comment c'est possible.
Et d'ailleurs quel rapport avec le harcèlement "scolaire" ? Le cyberharcèlement c'est pas à l'école et les gamins ne sont pas dans la même école...
Ils peuvent être dans la même classe ou dans le même établissement scolaire lorsque cela prend la forme d'un cyberharcèlement.
LOI n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045287658Article 1
Le code de l'éducation est ainsi modifié :
1° Le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier est complété par un article L. 111-6 ainsi rédigé :
« Art. L. 111-6.-Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage. Ces faits peuvent être constitutifs du délit de harcèlement scolaire prévu à l'article 222-33-2-3 du code pénal. [...]
« Une information sur les risques liés au harcèlement scolaire, notamment au cyberharcèlement, est délivrée chaque année aux élèves et parents d'élèves. »
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mafalda16Modérateur
Fred4 a écrit:Je tiens à préciser que la victime n'est pas oubliée et prise en charge. Aucune culpabilité lui est imputée.
Il y avait eu un reportage : Les indiens contrattaquent, où justement différents intervenants, dont une PE, donnaient des astuces pour contrer un harceleur.
Je crois qu’il doit pouvoir se trouver en replay.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Fred4Niveau 1
Il s'agissait de second degré Maju... Je respecte ton point de vue. Je suis désolé à mon tour.Maju a écrit:Toujours prête à échanger, même quand je me fais traiter d'imbécile, mais je suis sincèrement désolée de voir qu'E.Piquet a encore des adeptes parmi les gens qui interviennent en milieu scolaire. Non que ses outils ne soient envisageables (même si ils me posent problème) à la prise en charge individuelle par des professionnels, mais dans le cadre scolaire, je pensais qu'on en était sorti...
Je te souhaite d'agréables vacances
- G'zNiveau 6
Et le harcèlement voire l'acharnement scolaire que subissent certains enseignants ou personnels de l'éducation dans les établissements scolaires ... ?
A quand une vraie réflexion globale sur ce système éducatif actuel qui " manage " plus qu'il n'éduque, accompagne et favorise les réussites individuelles et collectives en tenant compte des singularités, des rythmes et des besoins ?
C'est quoi encore le titre de la circulaire de rentrée 2023 ??? ah oui, ... " une Ecole qui instruit, émancipe et protège " ...
Ça semble bien magique tout cela, comme si l'Ecole était une entité doté d'une personnalité... . Et là dedans, on voudrait que les profs et les autres acteurs de l'éducation soient des robots avec une âme d'état, sans état d'âme ! on touche le fond
A quand une vraie réflexion globale sur ce système éducatif actuel qui " manage " plus qu'il n'éduque, accompagne et favorise les réussites individuelles et collectives en tenant compte des singularités, des rythmes et des besoins ?
C'est quoi encore le titre de la circulaire de rentrée 2023 ??? ah oui, ... " une Ecole qui instruit, émancipe et protège " ...
Ça semble bien magique tout cela, comme si l'Ecole était une entité doté d'une personnalité... . Et là dedans, on voudrait que les profs et les autres acteurs de l'éducation soient des robots avec une âme d'état, sans état d'âme ! on touche le fond
- henrietteMédiateur
Très certes, mais ce n'est pas l'objet de ce fil. Il y en a d'autres consacrés à ce problème, réel et grave. Autant ne pas tout mélanger.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- G'zNiveau 6
henriette a écrit:Très certes, mais ce n'est pas l'objet de ce fil. Il y en a d'autres consacrés à ce problème, réel et grave. Autant ne pas tout mélanger.
Aucun souci. C'était juste pour attirer l'attention. Sujet clos ! ;-)
- scot69Modérateur
Maju a écrit:Je suis profondément en désaccord avec cela. Qu'il y ait généralement un meneur, oui, mais il arrive qu'ils soient plusieurs. Mais c'est l'attitude du reste du groupe qui fera qu'une situation de harcèlement se met en place ou pas. S'ils ne suivent pas, s'ils ne laissent pas faire ou s'ils s'opposent, il n'y aura pas de harcèlement. C'est important que les élèves s'en aperçoivent, notamment ceux qui voient ce qui se passe, sont en désaccord mais n'osent pas réagir et peuvent culpabiliser profondément ensuite. Les aider à voir qu'ils sont nombreux dans ce cas et que leur attitude peut changer la donne, c'est un levier essentiel.Elyas a écrit:
Le harcèlement a toujours une personne, une seule, en origine.
Tout à fait, j'ai le souvenir d'un élève ignoblement harceleur qui, une fois séparé de ses suiveurs, n'a pas réussi à se trouver de nouveaux collaborateurs et s'est senti bien isolé et bien seul dans la classe. Personne ne rentrait dans son jeu, quand il se trouvait une nouvelle victime, il passait pour un crétin à s'acharner tout seul, mais après plusieurs échanges avec lui, harceler était une forme d'addiction, un besoin pathologique.
- ElaïnaDevin
Je crois qu'il est un peu naïf de penser qu'il suffit de déplacer LE harceleur. Des harceleurs, il y en a rarement un seul, d'ailleurs autour de moi je remarque beaucoup d'histoires qui commencent par un groupe de copines/copains où l'un des gamins se retrouve brutalement ostracisé et harcelé par les deux-trois autres. Et inversement, même si j'ai longtemps pensé qu'il était scandaleux que ça soit à la victime de changer, je constate que dans toutes les situations de harcèlement autour de moi, le déplacement de la victime a permis aussi une respiration pour elle. Dans l'établissement, la victime restait en effet "une balance" et de nouveaux bourreaux surgissaient très vite pour venger leur pote exclu (ou juste se défouler parce que Machin/Machine on peut s'en prendre à lui, c'est rigolo).
Pour le reste, également, je crois que le châtiment implacable, c'est joli sur le papier, mais on sait tous qu'en matière de justice, ce n'est pas la nature de la sanction qui importe, mais la crainte (ou pas) d'être pris. Le problème du harcèlement réside en grande partie dans le sentiment d'impunité des harceleurs, parce que les établissements scolaires comportent des zones de non-droit (manque de personnel, lieux mal configurés etc).
Pour le reste, également, je crois que le châtiment implacable, c'est joli sur le papier, mais on sait tous qu'en matière de justice, ce n'est pas la nature de la sanction qui importe, mais la crainte (ou pas) d'être pris. Le problème du harcèlement réside en grande partie dans le sentiment d'impunité des harceleurs, parce que les établissements scolaires comportent des zones de non-droit (manque de personnel, lieux mal configurés etc).
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- JennyMédiateur
Je te rejoins entièrement Elaïna.
- mafalda16Modérateur
L’exclusion du harceleur peut aussi fonctionner. Cette année dans mon collège 1 un 5e a été exclu pour du harcèlement lourd. Il a été inscrit dans mon collège 2, je l’ai donc retrouvé en cours et j’ai pu suivre son évolution. Quand j’ai su qu’il arrivait j’ai parlé ouvertement avec la classe et en particulier avec les filles vu que jusqu’à présent il s’en était pris exclusivement à des filles timides. Je leur ai dit qu’il arrivait suite à une exclusion, et qu’à ce titre il venait ici pour un nouveau départ et une seconde chance mais qu’en même temps je leur demandais une vigilance accrue, et que si elles étaient victimes ou témoins d’agissements désagréables il fallait venir en parler à un adulte au plus vite. Le harceleur a tenté mais il s’est pris en face un mur de filles solidaires et on n’a plus entendu parler de lui.
Je ne crie pas victoire, nouvelle classe l’année prochaine, la 4e l’année de beaucoup de dangers, mais au moins pour 6 mois il n’a embêté personne.
Je ne crie pas victoire, nouvelle classe l’année prochaine, la 4e l’année de beaucoup de dangers, mais au moins pour 6 mois il n’a embêté personne.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- bénouNiveau 10
Fred4 a écrit:Non pas du tout. Lorsque je parle de renforcement, c'est l'aider à être mieux armée face à ce genre de situations si elles se reproduisent. Ça passe par la répartie, la compréhension des émotions, des affects... mais aussi et surtout faire appel aux personnes ressources et ne pas rester dans le mutisme. La répartie, ce n'est pas simple, mais ça s'apprend on peut la travailler en ateliers par exemple.Maju a écrit:Je maintiens que les procédés de renforcement de la victime font peser sur elle la responsabilité. Il s'agit bien ici de dire que si elle se comporte autrement, si elle se positionne autrement par rapport aux autres, cela se passera mieux la prochaine fois. Cela suppose que si elle avait déjà eu ces capacités, cela ne se serait pas si mal passé la première fois.
Je suis d'accord avec toi, Fred4. En tant qu'ancienne élève harcelée, j'aurais aimé bénéficier de ce type de conseils et je ne pense pas que cela m'aurait fait me sentir plus responsable de ce qui m'arrivait. De toute façon, quand on est harcelé, on se sent déjà non pas coupable mais misérable et nul, cela ne peut pas tellement être pire...
Il me semble qu'il y a tout de même des "profils" de harcelés, de jeunes qui paraissent vulnérables, trop sensibles... J'ai été harcelée par des personnes différentes à des endroits différents, cela n'est pas un hasard. Je pense que c'est bien si on peut les aider à se défendre.
- Fred4Niveau 1
Merci pour ton témoignage Bénou. Qui mieux qu'une personne qui a vécu des épisodes de harcèlement pour en parler. Je tiens quand même à préciser qu'un accompagnement par une personne bien formée est indispensable. Lors de mes interventions, je mets en avant l'importance de ne pas être isolé et d'en parler aux personnes compétentes ( ± numéros verts) car bien souvent la victime n'ose pas en parler. Quant aux harceleurs, la sanction peut fonctionner avec certains mais pas avec d'autres. Il y a parmi eux de véritables petits tyrans qui parviennent à se constituer une cour et qui n'ont que faire des "menaces" de sanction ou d'exclusion. J'apprends d'ailleurs énormément d'informations et de liens de cause à effet lorsque j'échange avec les parents des enfants harceleurs.
Je ne prétends pas trouver la solution et c'est un travail de longue haleine... je fais mon possible pour apporter un appui aux équipes pédagogiques face à ces situations.
Je ne prétends pas trouver la solution et c'est un travail de longue haleine... je fais mon possible pour apporter un appui aux équipes pédagogiques face à ces situations.
- LaotziSage
A noter que les deux décrets annoncés par Attal sont des projets élaborés sous Ndiaye et présentés au CSE qui a donné un avis négatif. D'après ce qu'en dit le compte suivant, il créerait une inégalité entre élèves selon qu'il y ait une ou plusieurs écoles dans la commune : https://twitter.com/jeromef212/status/1684906344405491712?s=20
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- pseudo-intelloSage
Je pense que si nu enfant naît dans nu environnement toxique et macho, il a de bonnes chances d'épouser les idées fachos et toxiques de ses parents (ou des personnes les plus influentes dans la famille) dès le plus jeune âge.Matteo a écrit:Je suis absolument effondré de voir que le féminicide et ce qui y mène peut commencer dès la 6eme...
Elyas a écrit:Fred4 a écrit:Il y a un autre paramètre dont il faut tenir compte, c'est l'émergence des réseaux sociaux. Il y a quelques années, le harcèlement s'arrêtait (parfois) une fois sorti de l'école mais avec le cyberharcèlement, la cible ne peut plus respirer. Il y a également la question de l'anonymat... D'autre part, la méthode Phare est intéressante mais il manque un point important : le renforcement de la cible... Il faut l'aider à être moins vulnérable et cela lui servira toute sa vie. Quant aux intimidateurs, on doit les amener à réparer leurs fautes, les amener à réfléchir. Encore une fois, il s'agit d'impliquer fortement les parents qui bien souvent ne véhiculent pas les bons messages.
J'ai un souci avec cet argument parce qu'il sert souvent, de mon expérience, à justifier que la victime le cherche un peu. Il faut avant tout éduquer les gens à ne pas harceler, tout le monde n'est pas une force de la nature question émotion et sensibilité.
Quand je lis "il faut l'aider à être moins vulnérable", je comprends simplement qu'une personne harcelée en ressort plus vulnérable, et qu'il ne faut pas oublier de la rassurer, d'enrayer les potentiels sentiments de culpabilité (tous les harcelés n'en éprouvent pas, mais apparemment, une bonne partie en a), et s'assurer qu'elle connaisse la démarche à suivre en cas de récidive.
Si et seulement si il s'avère que l'élève harcelé est fragile psychologiquement (les harceleurs sont des lâches et choisissent la facilité), ou ressort particulièrement abîmé de la séquence, un soutien plus soutenu (suivi psy ?) est à envisager, mais ce n'est à mon sens pas forcément nécessaire.
_________________
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- lene75Prophète
arunner a écrit:Et on fait comment dans une classe de 36 où 35 s'en prennent au 36ème ? Il est regrettable que ce soit aussi souvent le harcelé qui change d'établissement, mais c'est aussi parce que le harcèlement, ce n'est pas du un contre un...
Certains cas de harcèlement ne sont pas du un contre un. Ce n'est pas une généralité, surtout quand on agit tôt. Si la mesure peut résoudre certains cas à défaut de tous, ce sera déjà un progrès.
Mon neveu a subi du harcèlement un contre un en 6e, avec parfois quelques suiveurs, mais qui ont regretté de s'être laissé embarquer, pour la plupart d'entre eux parce qu'ils avaient peur du harceleur. Le harceleur, dénoncé par un camarade courageux auprès de l'administration, était connu de tous, élèves comme adultes. Mon neveu a changé d'établissement. Comme on pouvait s'y attendre, le harceleur s'est choisi une autre victime (et d'autres suiveurs) l'année suivante, puis encore une autre, et ce jusqu'en 3e. Tout le monde était au courant. Ce collège est connu dans le coin pour sa gestion calamiteuse du harcèlement. La mesure 1 pourrait être efficace dans ce genre de cas.
Dans le même registre, je suis restée sur le c* un jour où une CPE de mon établissement m'a expliqué, à propos d'une élève de terminale qui avait pêté un câble pendant mon cours : "Il ne faut pas lui en vouloir, elle est harcelée par unetelle, qui lui fait vivre un enfer depuis la seconde." So what ?
Autre cas plus récent dans l'école primaire de ma fille qui adhère au projet Phare. Un élève harcelé par 3 élèves identifiés. La cellule harcèlement a conclu à l'absence de harcèlement, requalifié en "violences répétées", au motif que la victime principale (traces de coups et de strangulation constatées par les gendarmes) n'était pas l'unique victime, une vingtaine d'élèves, parfois croisés au hasard dans la cour, ayant reconnu (non sans mal) avoir fait les frais de ces 3 terreurs à un degré ou à un autre. Dans la mesure où l'appellation "harcèlement" n'a pas été retenue, je ne sais pas si la mesure 1 pourrait s'appliquer dans ce cas et éviter que ce ne soit la victime qui soit isolée, au sein de l'école, cette fois (création d'une classe à double niveau CP-CM1 pour que les CM1 de ladite classe, dont la victime, n'aient pas les mêmes récrés que les autres), les parents de la victime ayant refusé le changement d'école.
Il me semble qu'il y a aussi un aspect psychologique dans ces affaires : même si le harcèlement s'arrête grâce aux mesures d'isolement de la victime qui sont prises, c'est psychologiquement destructeur pour la victime de savoir qu'elle continue à en subir durablement des conséquences alors que les harceleurs, eux, continuent à vivre leur vie sans aucune sanction.
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