- RandoschtroumfNiveau 10
Il y a plusieurs choses : Maikreeeeesse se fait l'avocat du diable concernant l'animateur : avoir des parents qui se plaignent de tout en mettant en cause systématiquement maîtres et maîtresses, animateurs, ATSEM, c'est du quotidien, et pour un oui ou pour un non. Maikreeeeesse dit donc qu'il est heureux que tous les adultes ne soient pas déplacés ou licenciés à la moindre plainte.
Je ne peux que confirmer les attaques répétées pour des motifs futiles ou inventés contre les adultes travaillant dans les écoles. D'ailleurs, l'enfant a systématiquement raison face à l'enseignant menteur (ou presque) : "mon fils a dit que c'est pas vrai, donc il n'a pas fait ce dont vous l'accusez, d'ailleurs c'est parole contre parole, vous ne pouvez pas le punir".
Résultat : il est souvent plus simple de ne rien faire, de laisser faire, que d'intervenir. C'est ce que j'ai déjà vu faire, hélas.
Et le fait d'écrire des noms au tableau (par exemple ceux des enfants enfreignant une consigne ou une règle de manière répétée, de façon à les garder 3 minutes au début de la récré pour leur ré expliquer les règles...). Dans ce cas, on va appliquer le même fonctionnement pour tous, harcelé ou pas, tout en restant vigilant sur les signaux discrets et les provocations : on ne peut pas accepter par exemple des insultes ou des coups, ou de bavarder pendant une évaluation... harcèlement ou pas. On ne peut pas toujours ne valoriser que les comportements positifs, il faut aussi savoir stopper les comportements négatifs.
Je trouve que Maikreeeeesse est très claire.
Nb on peut aussi garder dans un coin du tableau le nom de ceux qui ne sont pas passés en exposé, qui doivent encore remplir le document pour la sortie, qui ont oublié de déposer leur cahier du jour à corriger... Bref un échange visible et visuel avec les élèves, qui passent la journée avec le même enseignant dans la même classe.
Indépendamment de l'école de G., la fille de Lene75 (où il y a un vrai dysfonctionnement), et également de Roxanne (??), il y a aussi des habitudes dans le primaire, qu'on peut faire évoluer, mais qu'il faut aussi remettre dans le contexte, différent d'une classe de secondaire (à commencer par l'absence de vie scolaire et la présence des mêmes élèves dans les mêmes locaux pour la totalité du temps, y compris accueil et récréation).
Je ne peux que confirmer les attaques répétées pour des motifs futiles ou inventés contre les adultes travaillant dans les écoles. D'ailleurs, l'enfant a systématiquement raison face à l'enseignant menteur (ou presque) : "mon fils a dit que c'est pas vrai, donc il n'a pas fait ce dont vous l'accusez, d'ailleurs c'est parole contre parole, vous ne pouvez pas le punir".
Résultat : il est souvent plus simple de ne rien faire, de laisser faire, que d'intervenir. C'est ce que j'ai déjà vu faire, hélas.
Et le fait d'écrire des noms au tableau (par exemple ceux des enfants enfreignant une consigne ou une règle de manière répétée, de façon à les garder 3 minutes au début de la récré pour leur ré expliquer les règles...). Dans ce cas, on va appliquer le même fonctionnement pour tous, harcelé ou pas, tout en restant vigilant sur les signaux discrets et les provocations : on ne peut pas accepter par exemple des insultes ou des coups, ou de bavarder pendant une évaluation... harcèlement ou pas. On ne peut pas toujours ne valoriser que les comportements positifs, il faut aussi savoir stopper les comportements négatifs.
Je trouve que Maikreeeeesse est très claire.
Nb on peut aussi garder dans un coin du tableau le nom de ceux qui ne sont pas passés en exposé, qui doivent encore remplir le document pour la sortie, qui ont oublié de déposer leur cahier du jour à corriger... Bref un échange visible et visuel avec les élèves, qui passent la journée avec le même enseignant dans la même classe.
Indépendamment de l'école de G., la fille de Lene75 (où il y a un vrai dysfonctionnement), et également de Roxanne (??), il y a aussi des habitudes dans le primaire, qu'on peut faire évoluer, mais qu'il faut aussi remettre dans le contexte, différent d'une classe de secondaire (à commencer par l'absence de vie scolaire et la présence des mêmes élèves dans les mêmes locaux pour la totalité du temps, y compris accueil et récréation).
- lene75Prophète
Mais quelle différence faites-vous entre le fait d'inscrire le nom de l'élève fautif au tableau pour qu'il soit visible de tous de façon durable (plutôt que sur votre cahier personnel) et le bonnet d'âne ou le cahier agrafé dans le dos, par exemple ? Sans comparaison avec le secondaire, pourquoi est-ce qu’en primaire on est revenu à ces pratiques dont ma mère a appris à l'école normale d'institutrices (donc pour le primaire) qu'elles étaient à proscrire, pour des raisons qu'on semble redécouvrir aujourd'hui : risque d'être désigné comme tête de turc par les camarades et risque de renforcer le comportement déviant en identifiant l'élève à son comportement ?
Je vous assure que, en tant que parent, quand on entre dans une classe et qu'on voit écrit : "C. de comporte mal en classe" ou quelque chose d'approchant (je ne me souviens plus de la formulation exacte) sur le tableau. Ça fait bizarre.
Je vous assure que, en tant que parent, quand on entre dans une classe et qu'on voit écrit : "C. de comporte mal en classe" ou quelque chose d'approchant (je ne me souviens plus de la formulation exacte) sur le tableau. Ça fait bizarre.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- maikreeeesseGrand sage
La différence pour moi c'est que le bonnet d'âne signalait l'âne, l'enfant âne, ce qu'il serait comme personne et ses aptitudes intellectuelles définitivement. Il est.
Lorsque je mets un nom au tableau je ne signale pas que x est bête ou méchant....mais que x n'a pas de façon répétee respecté une consigne. En d'autres termes je n'inscrit pas X parce qu'il serait bavard mais parce qu'à un moment donné il n'a pas su respecter le silence demandé. Toujours pour moi, il me semble que les enfants comprennent très bien. Le nom reste une journée grand maximum, n'a pas à être montré aux parents sinon cela n'apporte rien.
Le tableau permet à l'élève d'ajuster son comportement (tiens aujourd'hui j'ai 3 croix avant la recrée j'essaie de faire un effort avant 10 h 15 pour ne pas avoir 3 minutes en moins), permet à l'enseignant de réguler le comportement de la classe (tiens, 5 noms inscrits, il faut ajuster mon débit, changer de matière, passer à l'ardoise et dynamiser ou au contraire calmer l'excitation , ou il neige et il y avait un match hier il n'y a rien à faire).
C'est aussi il faut le reconnaître un moyen de ne pas oublier avant la recrée. Je ne suis pour ma part jamais à mon bureau j'aurais du mal à noter sur un cahier mes croix. Comme le signale justement Randoschtroumf j'inscris aussi ceux qui ont progressé en fluence entre 4 semaines (facile tout le monde), ceux qui ont fini l'art plastique, ceux qui n'ont pas terminé un exercice, rendu un papier, à qui je dois dire un truc aux parents le soir, sortir les poussins... Une autre utilité de ces croix, est qu'elles m'empêchent de commette un carnage. Je m'explique : quand pour la 7e fois celui qui est juste devant fait tomber sa trousse pendant le temps calme et qu'on rêve de balancer cette fichue trousse dans les égouts après l'avoir piétinée et brûlée ou qu'un élève nous coupe la parole et commence par "bin, en fait, en fait, bin je m'ai" alors que tout le monde sait que c'est strictement INTERDIT par l'OMS afin de préserver les PE, avant de lui hurler dessus, je me retourne calmement vers le tableau, cache mon visage cramoisi de fureur écris le nom. Tous les élèves ont compris, l'incident est clos, je suis calmée, la classe reprend.
Bref pour moi il n'y a pas de lien entre le nom et une stigmatisation.
En revanche j'essaie de ne jamais enfermer un élève par une étiquette même sous couvert de plaisanterie ou dit gentiment , "toi qui es bonne en math tu pourrais aider tes camarades... le sportif, monsieur piplet...).
Si le nom écrit ne permet pas à l'élève une prise de conscience et un ajustement, la constatation et la récompense des efforts fournis, il ne sert à rien
Enfin l'élève" violent", oui là entre nous je lui colle l'étiquette, qui tape tous les jours 5 fois par jour on en est plus aux 25 croix au tableau. On met autre chose en place.
Lorsque je mets un nom au tableau je ne signale pas que x est bête ou méchant....mais que x n'a pas de façon répétee respecté une consigne. En d'autres termes je n'inscrit pas X parce qu'il serait bavard mais parce qu'à un moment donné il n'a pas su respecter le silence demandé. Toujours pour moi, il me semble que les enfants comprennent très bien. Le nom reste une journée grand maximum, n'a pas à être montré aux parents sinon cela n'apporte rien.
Le tableau permet à l'élève d'ajuster son comportement (tiens aujourd'hui j'ai 3 croix avant la recrée j'essaie de faire un effort avant 10 h 15 pour ne pas avoir 3 minutes en moins), permet à l'enseignant de réguler le comportement de la classe (tiens, 5 noms inscrits, il faut ajuster mon débit, changer de matière, passer à l'ardoise et dynamiser ou au contraire calmer l'excitation , ou il neige et il y avait un match hier il n'y a rien à faire).
C'est aussi il faut le reconnaître un moyen de ne pas oublier avant la recrée. Je ne suis pour ma part jamais à mon bureau j'aurais du mal à noter sur un cahier mes croix. Comme le signale justement Randoschtroumf j'inscris aussi ceux qui ont progressé en fluence entre 4 semaines (facile tout le monde), ceux qui ont fini l'art plastique, ceux qui n'ont pas terminé un exercice, rendu un papier, à qui je dois dire un truc aux parents le soir, sortir les poussins... Une autre utilité de ces croix, est qu'elles m'empêchent de commette un carnage. Je m'explique : quand pour la 7e fois celui qui est juste devant fait tomber sa trousse pendant le temps calme et qu'on rêve de balancer cette fichue trousse dans les égouts après l'avoir piétinée et brûlée ou qu'un élève nous coupe la parole et commence par "bin, en fait, en fait, bin je m'ai" alors que tout le monde sait que c'est strictement INTERDIT par l'OMS afin de préserver les PE, avant de lui hurler dessus, je me retourne calmement vers le tableau, cache mon visage cramoisi de fureur écris le nom. Tous les élèves ont compris, l'incident est clos, je suis calmée, la classe reprend.
Bref pour moi il n'y a pas de lien entre le nom et une stigmatisation.
En revanche j'essaie de ne jamais enfermer un élève par une étiquette même sous couvert de plaisanterie ou dit gentiment , "toi qui es bonne en math tu pourrais aider tes camarades... le sportif, monsieur piplet...).
Si le nom écrit ne permet pas à l'élève une prise de conscience et un ajustement, la constatation et la récompense des efforts fournis, il ne sert à rien
Enfin l'élève" violent", oui là entre nous je lui colle l'étiquette, qui tape tous les jours 5 fois par jour on en est plus aux 25 croix au tableau. On met autre chose en place.
- faustine62Érudit
Le ministre est intervenu aujourd'hui suite au courrier que le rectorat de Versailles a adressé en mai dernier aux parents du jeune élève harcelé qui s'est suicidé.
https://www.bfmtv.com/paris/suicide-d-un-ado-a-poissy-apres-l-alerte-des-parents-le-rectorat-les-avait-enjoint-a-une-attitude-constructive_AN-202309160129.html
https://www.bfmtv.com/paris/suicide-d-un-ado-a-poissy-apres-l-alerte-des-parents-le-rectorat-les-avait-enjoint-a-une-attitude-constructive_AN-202309160129.html
- Ramanujan974Érudit
faustine62 a écrit:Le ministre est intervenu aujourd'hui suite au courrier que le rectorat de Versailles a adressé en mai dernier aux parents du jeune élève harcelé qui s'est suicidé.
https://www.bfmtv.com/paris/suicide-d-un-ado-a-poissy-apres-l-alerte-des-parents-le-rectorat-les-avait-enjoint-a-une-attitude-constructive_AN-202309160129.html
Le proviseur et la personne signataire du courrier au rectorat sont pénalement responsables. Ca s'appelle un homicide involontaire, selon le code pénal, non ?
Article 221-6 :
Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l'article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.
La 1ere chose que devrait faire Attal est de signer l'acte de suspension immédiate des 2 personnes en question et de demander au procureur de mener l'enquête.
- faustine62Érudit
Totalement d'accord. L'ancienne rectrice, en poste en mai, a-t-elle eu connaissance de cette réponse aux parents ? G. Attal a réagi plus fermement que la Première ministre, qui s'est contentée d'évoquer une réponse "décalée"
- HonchampDoyen
Ramanujan974 a écrit:faustine62 a écrit:Le ministre est intervenu aujourd'hui suite au courrier que le rectorat de Versailles a adressé en mai dernier aux parents du jeune élève harcelé qui s'est suicidé.
https://www.bfmtv.com/paris/suicide-d-un-ado-a-poissy-apres-l-alerte-des-parents-le-rectorat-les-avait-enjoint-a-une-attitude-constructive_AN-202309160129.html
Le proviseur et la personne signataire du courrier au rectorat sont pénalement responsables. Ca s'appelle un homicide involontaire, selon le code pénal, non ?
Article 221-6 :
Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l'article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.
La 1ere chose que devrait faire Attal est de signer l'acte de suspension immédiate des 2 personnes en question et de demander au procureur de mener l'enquête.
J'espère que Attal va secouer le cocotier, parce que voir un gamin mourir parce qu'il ne supportait plus de venir à l'école, à cause des autres, c'est insoutenable.
J'aimerais bien savoir aussi ce qui est préconisé dans les formations de chefs, de CPE, et si les AED y sont sensibilisés.
Mais ces affaires me revulsent. Mourir à cause de l'école.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Manu7Expert spécialisé
Honchamp a écrit:Ramanujan974 a écrit:faustine62 a écrit:Le ministre est intervenu aujourd'hui suite au courrier que le rectorat de Versailles a adressé en mai dernier aux parents du jeune élève harcelé qui s'est suicidé.
https://www.bfmtv.com/paris/suicide-d-un-ado-a-poissy-apres-l-alerte-des-parents-le-rectorat-les-avait-enjoint-a-une-attitude-constructive_AN-202309160129.html
Le proviseur et la personne signataire du courrier au rectorat sont pénalement responsables. Ca s'appelle un homicide involontaire, selon le code pénal, non ?
Article 221-6 :
Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l'article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.
La 1ere chose que devrait faire Attal est de signer l'acte de suspension immédiate des 2 personnes en question et de demander au procureur de mener l'enquête.
J'espère que Attal va secouer le cocotier, parce que voir un gamin mourir parce qu'il ne supportait plus de venir à l'école, à cause des autres, c'est insoutenable.
J'aimerais bien savoir aussi ce qui est préconisé dans les formations de chefs, de CPE, et si les AED y sont sensibilisés.
Mais ces affaires me revulsent. Mourir à cause de l'école.
Je me demande si on ne devrait pas ouvrir un autre fil pour cette affaire dramatique. Cela fait froid dans le dos pour deux raisons.
D'une part, dans les courriers échangés, il y a des choses qui me choquent beaucoup comme l'expression "supposé harcélement" ou dire que le courrier de la famille est une menace alors que c'est une appel au secours. Tout comme le reproche de n'avoir rien dit depuis le dernier entretien alors qu'on devait les tenir informés.
D'autre part, nous ne sommes pas du tout formés. Certains se prolament spécialistes du harcélement après 3 jours de formation et après avoir lu quelques livres... Et ensuite on reçoit des élèves qui veulent bien nous parler mais ils ne veulent plus voir le référent harcélement car depuis c'est pire. Le reflexe de la médiation semble logique mais là encore c'est parfois une fausse bonne idée. Bref, au final queque soit notre réaction on pourra toujours dire que ce n'était pas une bonne idée. C'est normal nous ne sommes pas formés. On ne devient pas psy en 3 jours !!! Donc j'ai froid dans le dos car j'aurai pu être le PP de cet élève et j'aurai pu mal agir !!!
En premier, on ne sait même pas reccueillir la parole de l'élève, j'ai déjà vu des élèves dont je suis PP venir me voir en catastrophe pour me dire que tout était faux. Ils parlaient d'un élève qui était encore en train de tout déballer dans le bureau de la vie scolaire pour la première fois. Il faut être aveugle pour ne pas voir un élève rentrer dans ce bureau avec les yeux rouges... Pour ma part, la plupart du temps, j'écoute les élèves à la fin des cours qui sont suivi par des récrées, là encore je sais très bien que l'élève qui revient discrétement dans le couloir n'a pas vraiment oublié un truc... mas il vient voir qui me parle et si possible écouter ! Et ce n'est pas évident de recueillir la parole d'une victime au premier entretien, elle peut parler d'un mal être pas très clair uniquement pour voir comment le PP va réagir. Et nous, on va être rassurant en disant que cela n'est pas bien grave...
- HonchampDoyen
Je pense qu'il faut faire passer le message aux élèves que dénoncer du harcèlement, puisque souvent ils sont au courant, n'est pas de la délation, mais du civisme et de la solidarité.
Et systématiquement avertir les parents des harceleurs. Dans la démarche de médiation que certains établissements utilisent, si le harceleurs fait amende honorable, plus ou moins sincèrement, on n'avertit pas les parents du harceleur. Or certains parents ne rigolent pas avec ça.
Enfin, difficile de se confier aux infirmières, il n'y en a plus.
Et systématiquement avertir les parents des harceleurs. Dans la démarche de médiation que certains établissements utilisent, si le harceleurs fait amende honorable, plus ou moins sincèrement, on n'avertit pas les parents du harceleur. Or certains parents ne rigolent pas avec ça.
Enfin, difficile de se confier aux infirmières, il n'y en a plus.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- dandelionVénérable
Le courrier du proviseur montre tout de même que des actions ont été menées, et par différents intervenants. Certes, la lettre du Rectorat semble inappropriée, mais le Rectorat ne savait pas que l’enfant allait se suicider quand il a envoyé la lettre. On peut difficilement reprocher à la communauté éducative de n’avoir rien fait. Ce n’était sans doute pas suffisant, mais ce n’était pas rien. Reprocher aux proviseurs et aux enseignants de ne pas sanctionner fermement les comportements déviants alors que c’est ce qu’on leur demande depuis belle lurette, c’est quand même double-ration d’hypocrisie de la part de nos dirigeants. Dans mon établissement, pas d’infirmière ni de médecin-scolaire, et je sais de source sûre qu’il est extrêmement difficile d’obtenir une consultation de pédiatrie de ville, sans parler des difficultés d’accès à l’aide psychiatrique et psychologique.Honchamp a écrit:Ramanujan974 a écrit:faustine62 a écrit:Le ministre est intervenu aujourd'hui suite au courrier que le rectorat de Versailles a adressé en mai dernier aux parents du jeune élève harcelé qui s'est suicidé.
https://www.bfmtv.com/paris/suicide-d-un-ado-a-poissy-apres-l-alerte-des-parents-le-rectorat-les-avait-enjoint-a-une-attitude-constructive_AN-202309160129.html
Le proviseur et la personne signataire du courrier au rectorat sont pénalement responsables. Ca s'appelle un homicide involontaire, selon le code pénal, non ?
Article 221-6 :
Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l'article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.
La 1ere chose que devrait faire Attal est de signer l'acte de suspension immédiate des 2 personnes en question et de demander au procureur de mener l'enquête.
J'espère que Attal va secouer le cocotier, parce que voir un gamin mourir parce qu'il ne supportait plus de venir à l'école, à cause des autres, c'est insoutenable.
J'aimerais bien savoir aussi ce qui est préconisé dans les formations de chefs, de CPE, et si les AED y sont sensibilisés.
Mais ces affaires me revulsent. Mourir à cause de l'école.
C’est une histoire tragique et on ne peut que souhaiter que son issue ait été différente, mais à la lecture de la lettre du proviseur, il me semble difficile d’affirmer qu’il n’y a pas eu de réaction de sa part. L’accuser d’avoir commis un homicide involontaire, cela me semble vraiment exagéré.
- EuphémiaNiveau 10
Le courrier du proviseur montre que les seules actions ont été le dialogue. Quid des sanctions ?
_________________
L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- Thierry75Niveau 10
C'est la lettre du Rectorat qui est abjecte, immonde, dégueulasse, inhumaine.
_________________
Le moi est haïssable.
- gelthNiveau 2
Ce n'était pas Charline Avenel la rectrice?
- HonchampDoyen
Euphémia a écrit:Le courrier du proviseur montre que les seules actions ont été le dialogue. Quid des sanctions ?
La bienveillance sévit aussi sans ce domaine. Lisez ce que j'ai dit plus haut.
La mise en enpathie du harceleur avec le harcelé, la repentance, sont des méthodes utilisées.
Ça marche quand le harceleur ou la harceleuse sont de gentils gamins qui ont dérape.
Quand ce sont des malins hypocrites, je doute.
Effectivement, quid des punitions ou des sanctions...
- Ramanujan974Érudit
dandelion a écrit:
C’est une histoire tragique et on ne peut que souhaiter que son issue ait été différente, mais à la lecture de la lettre du proviseur, il me semble difficile d’affirmer qu’il n’y a pas eu de réaction de sa part. L’accuser d’avoir commis un homicide involontaire, cela me semble vraiment exagéré.
Le problème, c'est que ce genre d'histoire tragique se produit plusieurs fois par an, avec à chaque fois la même dose d'indignation mais rien derrière. Personne n'est responsable, tout le monde prétend avoir fait le maximum. Foutaises...
Le dialogue, ce n'est pas une mesure. Un signalement au procureur ou aux services sociaux, si. Article 40 du code de procédure pénale.
Pour finir, non seulement je ne trouve pas exagérée l'accusation d'homicide involontaire, mais j'estime que les circonstances aggravantes de la 2e ligne s'appliquent. En tous cas, une enquête doit être faite. En attendant, je ne comprends pas que les personnes incriminées puissent encore exercer leurs fonctions. Les policiers sont suspendus lors des enquêtes, il me semble.
- LadyOlennaModérateur
Je trouve certaines remarques ici dégueulasses. En tant que chefs d'établissement, on n'a pas d'outils magiques, on est démuni, tout comme les enseignants. On mène les entretiens, on convoque les familles (familles des auteurs qui souvent ne nous croient pas, minimisent les faits, voire nous menacent, disent que c'est la victime qui a commencé en faisant ceci ou cela, des trucs parfois impossibles à démêler...), on remplit un fait établissement pour transmission à la Dsden, puis on attend les consignes. L'an dernier la Dsden m'a demandé de faire un signalement au procureur. Pendant ces quelques jours durant lesquels nous avons traité la situation, le même drame aurait pu se produire. Aurais-je été sur la sellette, sur le banc des accusés, aurait-on demandé ma suspension ici même ?
- valleExpert spécialisé
@Ramanujan974, c'est un sujet très sensible, mais la seule façon d'éviter ce que tu dis est de virer du système scolaire un élève à chaque fois qu'un autre élève ou une famille prononcent le mot "harcèlement" ou communiquent sur un mal-être de l'élève à l'école.
Nous ne savons pas grand-chose des faits, des réactions ; sauf le terrible final. C'est sûr qu'il fallait éviter d'en arriver là, mais il n'est jamais possible de deviner l'avenir. C'est comme lorsqu'un violeur en attente de procès reprend des comportements criminels : oui, c'est sûr que c'est terrible ; non, ce n'est pas pour ça que le juge, le procureur ou qui sais-je sont automatiquement coupables, et ce n'est pas pour ça qu'il faut mettre en prison les gens à la tout-va.
Le seul point qui me semble manifestement hors lieu est la lettre du rectorat où ils essayent d'empêcher la famille de vouloir porter plainte, avec des arguments farfelus et qui émanent de l'administration publique. Là, dans cette volonté de "renfermer" la situation dans l'ÉN comme si c'était une secte dont il fallait maintenir les secrets, je vois un problème de taille. Je ne peux m'empêcher de dire que j'ai pu lire des néos considérer qu'il convient de dissuader des parents de porter plainte avec ces mêmes arguments (calomnies, etc).
Nous ne savons pas grand-chose des faits, des réactions ; sauf le terrible final. C'est sûr qu'il fallait éviter d'en arriver là, mais il n'est jamais possible de deviner l'avenir. C'est comme lorsqu'un violeur en attente de procès reprend des comportements criminels : oui, c'est sûr que c'est terrible ; non, ce n'est pas pour ça que le juge, le procureur ou qui sais-je sont automatiquement coupables, et ce n'est pas pour ça qu'il faut mettre en prison les gens à la tout-va.
Le seul point qui me semble manifestement hors lieu est la lettre du rectorat où ils essayent d'empêcher la famille de vouloir porter plainte, avec des arguments farfelus et qui émanent de l'administration publique. Là, dans cette volonté de "renfermer" la situation dans l'ÉN comme si c'était une secte dont il fallait maintenir les secrets, je vois un problème de taille. Je ne peux m'empêcher de dire que j'ai pu lire des néos considérer qu'il convient de dissuader des parents de porter plainte avec ces mêmes arguments (calomnies, etc).
- SoiréeHabitué du forum
Disons qu'ici ce qui me frappe c'est à nouveau (je pense à la gestion de l'incident initial pour Samuel Paty) l'incompétence crasse du rectorat. La lettre émanant du DRH est non seulement honteuse sur la forme mais surtout la marque d'une incompétence effrayante sur le fond.
Et qu'on n'aille pas me dire que ces parents sont procéduriers, même si cela était (oui ça existe), ça ne rend pas le courrier adapté même pour calmer une situation qui s'envenime (même en supposant des parents agressifs sans raison légitime).
J'ai lu je ne sais où une phrase du style : "même si elle est fausse, la perception du client est la réalité". l'Education nationale n'a pas de client mais on gagnerait à considérer la perception des usagers comme une réalité.
A la fin ce sont des élèves ou des collègues qui payent la note, et ils la paient très cher.
Et qu'on n'aille pas me dire que ces parents sont procéduriers, même si cela était (oui ça existe), ça ne rend pas le courrier adapté même pour calmer une situation qui s'envenime (même en supposant des parents agressifs sans raison légitime).
J'ai lu je ne sais où une phrase du style : "même si elle est fausse, la perception du client est la réalité". l'Education nationale n'a pas de client mais on gagnerait à considérer la perception des usagers comme une réalité.
A la fin ce sont des élèves ou des collègues qui payent la note, et ils la paient très cher.
- faustine62Érudit
Le courrier du rectorat est clairement dans l'intimidation lorsqu'il mentionne les "risques pénaux d'une dénonciation calomnieuse." Comme dit plus haut, cela révèle une incompétence choquante à ce niveau. Depuis quand est-ce le rôle d'une administration d'adopter une posture d'intimidation ? Par ailleurs, G. Attal souhaite lancer un audit dès lundi dans tous les rectorats. Il serait bienvenu aussi que les suspensions au rectorat de Versailles soient effectives et que la rectrice soit entendue sur le sujet. Elle était en poste au moment des échanges de courriers.
- zigmag17Guide spirituel
Cette lettre du rectorat est une abomination.
- eauderoseNiveau 10
LadyOlenna a écrit:Je trouve certaines remarques ici dégueulasses. En tant que chefs d'établissement, on n'a pas d'outils magiques, on est démuni, tout comme les enseignants. On mène les entretiens, on convoque les familles (familles des auteurs qui souvent ne nous croient pas, minimisent les faits, voire nous menacent, disent que c'est la victime qui a commencé en faisant ceci ou cela, des trucs parfois impossibles à démêler...), on remplit un fait établissement pour transmission à la Dsden, puis on attend les consignes. L'an dernier la Dsden m'a demandé de faire un signalement au procureur. Pendant ces quelques jours durant lesquels nous avons traité la situation, le même drame aurait pu se produire. Aurais-je été sur la sellette, sur le banc des accusés, aurait-on demandé ma suspension ici même ?
C'est exactement ça. Un imbroglio. Des problèmes personnels qui se greffent là dessus. Et en général, les parents des présumés harceleurs qui accusent le présumé harcelé de harcèlement. On y passe un temps fou, tout le monde en veut à l'adjointe et on n'a rien résolu...
- Clecle78Bon génie
Chez nous on a eu le cas de harcelé harceleur finalement. Effectivement rien n'est simple et c'est facile de s'en prendre à une direction qui essaie souvent de faire au mieux avec les moyens du bord. On ne connait pas tout sur l'affaire en question et pour l'instant je m'abstiendrais de tout jugement définitif..eauderose a écrit:LadyOlenna a écrit:Je trouve certaines remarques ici dégueulasses. En tant que chefs d'établissement, on n'a pas d'outils magiques, on est démuni, tout comme les enseignants. On mène les entretiens, on convoque les familles (familles des auteurs qui souvent ne nous croient pas, minimisent les faits, voire nous menacent, disent que c'est la victime qui a commencé en faisant ceci ou cela, des trucs parfois impossibles à démêler...), on remplit un fait établissement pour transmission à la Dsden, puis on attend les consignes. L'an dernier la Dsden m'a demandé de faire un signalement au procureur. Pendant ces quelques jours durant lesquels nous avons traité la situation, le même drame aurait pu se produire. Aurais-je été sur la sellette, sur le banc des accusés, aurait-on demandé ma suspension ici même ?
C'est exactement ça. Un imbroglio. Des problèmes personnels qui se greffent là dessus. Et en général, les parents des présumés harceleurs qui accusent le présumé harcelé de harcèlement. On y passe un temps fou, tout le monde en veut à l'adjointe et on n'a rien résolu...
- JennyMédiateur
La lettre de l'établissement montre bien que beaucoup de choses ont été faites. Je ne pense pas qu'on puisse reprocher quoique ce soit à l'équipe.
- dandelionVénérable
Est-ce qu’ils pouvaient faire quelque chose de plus avec les moyens qu’ils avaient? Vraie question.
Des interactions entre l’établissement et les parents, nous ne voyons que ces lettres, qui ne sont sans doute qu’une petite partie de l’histoire. Ce qui a pu manquer, c’est une aide psy professionnelle (sans doute utile pour les harceleurs aussi), mais, d’une part, je ne pense pas que ça soit du ressort du proviseur, et d’autre part, vu l’état de la psychiatrie en France, ce n’est pas facile à obtenir.
Il faut attendre que l’enquête apporte des réponses.
Des interactions entre l’établissement et les parents, nous ne voyons que ces lettres, qui ne sont sans doute qu’une petite partie de l’histoire. Ce qui a pu manquer, c’est une aide psy professionnelle (sans doute utile pour les harceleurs aussi), mais, d’une part, je ne pense pas que ça soit du ressort du proviseur, et d’autre part, vu l’état de la psychiatrie en France, ce n’est pas facile à obtenir.
Il faut attendre que l’enquête apporte des réponses.
- MajuFidèle du forum
Les courriers publiés montrent que l'établissement a pris en compte la situation, qu'il y a eu un suivi. Les faits de harcèlement ont ils continué, comme le disent les parents, sans remonter jusqu'à l'équipe éducative, peut être.
On ne sait pas non plus ce qui a déclenché le courrier du Rectorat, qui semble avoir soutenu les personnels dans une situation conflictuelle avec les parents (ce qui est demandé à longueur de posts sur ce forum).
Je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne sais pas s'il y a eu défaillance et où, mais ça, c'est à l'enquête de le dire. On n'a certainement pas les éléments pour répondre à ces questions là, et condamner qui que ce soit.
Edit: j'ajoute que j'ai une pensée pour tous les chefs d'établissements qui essaient de faire leur boulot au mieux et se trouvent aujourd'hui dans le même état d'esprit que Lady Olenna, à se dire que cela aurait pu ou pourrait être eux, et qu'on leur tomberait dessus de cette manière.
On ne sait pas non plus ce qui a déclenché le courrier du Rectorat, qui semble avoir soutenu les personnels dans une situation conflictuelle avec les parents (ce qui est demandé à longueur de posts sur ce forum).
Je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne sais pas s'il y a eu défaillance et où, mais ça, c'est à l'enquête de le dire. On n'a certainement pas les éléments pour répondre à ces questions là, et condamner qui que ce soit.
Edit: j'ajoute que j'ai une pensée pour tous les chefs d'établissements qui essaient de faire leur boulot au mieux et se trouvent aujourd'hui dans le même état d'esprit que Lady Olenna, à se dire que cela aurait pu ou pourrait être eux, et qu'on leur tomberait dessus de cette manière.
- valleExpert spécialisé
Il peut toujours y avoir des éléments cachés qui donnent une lumière toute différente à une situation, mais le courrier du rectorat me semble difficile à expliquerMaju a écrit:Les courriers publiés montrent que l'établissement a pris en compte la situation, qu'il y a eu un suivi. Les faits de harcèlement ont ils continué, comme le disent les parents, sans remonter jusqu'à l'équipe éducative, peut être.
On ne sait pas non plus ce qui a déclenché le courrier du Rectorat, qui semble avoir soutenu les personnels dans une situation conflictuelle avec les parents (ce qui est demandé à longueur de posts sur ce forum).
Je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne sais pas s'il y a eu défaillance et où, mais ça, c'est à l'enquête de le dire. On n'a certainement pas les éléments pour répondre à ces questions là, et condamner qui que ce soit.
L'administration ne peut pas dissuader les citoyens de porter plainte parce qu'elle n'est pas d'accord avec la qualification juridique qu'ils utilisent.
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