- Clecle78Bon génie
Je n'en doute pas à lire tes postsErik a écrit:C'était de l'humour,hein!
- JacqGuide spirituel
beaverforever a écrit:M. Attal a eu une promotion : diriger le ministère avec le plus haut budget de l'État. Maintenant quel est son objectif ? Il est raisonnable de supposer que M. Attal veut utiliser ce poste comme un tremplin pour sa carrière, c'est donc pour lui l'occasion de démontrer ses compétences politiques et administratives. Il doit devenir un grand serviteur de l'État, à l'égal d'un Lemaire ou d'un Darmanin pour s'imposer politiquement.
On peut aussi penser que son capital politique est faible, car il a obtenu un poste dangereux. Le ministère a d'énormes besoins de réformes, mais il n'y a ni financement, ni idée, ni compétence pour une réforme intelligente. Les réformes précédentes consistèrent essentiellement à renommer des éléments administratifs (EPI, spécialités, EMC...), à tripatouiller les programmes, à ajuster des épreuves certificatives (brevet, baccalauréat...), à rajouter de usines à gaz électro-administratives (APB, Parcoursup...) et quelques éléments nouveaux (SNU ou grand oral...). Aucun de ces changements n'est en mesure de résoudre, même partiellement, les pertes d'apprentissage des élèves ou de réduire l'inefficience structurel du système. Par ailleurs, il n'y a pas l'argent pour acheter la clientèle professorale (qui est un électorat de toute façon peu intéressant pour Renaissance). Donc, le ministre, quel qu'il soit, ne pourra pas réformer le système pour l'améliorer, mais doit montrer qu'il réforme pour démontrer publiquement son efficacité, sans mettre le pied sur les mines qui traînent (grève enseignante, colère des parents d'élèves, guerre privé/public ou mouvement lycéen/étudiant).
M. Attal peut chercher l'épreuve de force avec les enseignants. La cible est affaiblie, mais c'est aussi dangereux car on ne sait pas trop comment un mouvement social peut terminer. On peut imaginer un conflit, sur le statut, qui serait techniquement gagné par le ministère, mais où le ministre serait abimé au passage. M. Attal peut aussi chercher une victoire de communication, peut-être sur le SNU, tout en éteignant les braises fumantes qui sont un peu partout dans son ministère. Cela serait plus sûr pour lui.
Alors que M. Blanquer était aveuglé par son sentiment de supériorité et ne doutait pas de terminer premier ministre et que M. Ndiaye n'avait clairement aucun avenir politique, M. Attal a un enjeu au bout de son mandat. À quel point est-il confiant en sa force pour tenter une approche audacieuse/agressive ou au contraire va-t-il jouer l'apaisement ? N'oublions que M. Macron ne pourra pas se représenter, c'est donc un canard boiteux qui ne peut plus servir de véhicule politique, son poids et son influence politique vont diminuer dans la suite du mandat. M. Attal a donc moins d'intérêt que ces prédécesseurs à se borner à un rôle d'exécutant des lubies éducatives présidentielles.
Si je devais parier, je dirais 60% pour une approche agressive sur le statut (car on échappe pas à la surconfiance) et 40% sur la technique du pompier communicant (car peut-être est-il un peu plus malin que les autres).
La technique du pompier communicant. Assez bonne expression. Je l'imaginais déjà à la rentrée nous annoncer quotidiennement (là j'exagère volontairement) le nombre de remplacements effectués un peu comme à l'époque du COVID quand avec son ami Véran ils nous bassinaient tous les soirs à la TV.
Je suis bien d'accord avec presque tout ce que tu écris, notamment sur un poste important comme tremplin dans sa carrière qui est encore largement ouverte pour une personne jeune. En plus rien n'indique que ce gouvernement aura la vie longue, de même pour E. Borne.
Je suis moins d'accord avec toi pour le passage "moins intérêt que ces prédécesseurs à se borner à un rôle d'exécutant des lubies éducatives présidentielles". Il a été secrétaire d'Etat de J.M. Blanquer dont il était proche. Il est dans l'élaboration du projet délirant du SNU. Il est dans les snipers de la Macronie ( https://www.lemonde.fr/la-republique-en-marche/article/2017/10/20/enquete-sur-les-snipers-de-la-macronie_5203537_5126036.html ). Carole Grandjean est confirmée dans sa mission de destruction du LP, donc, que pourrait-il changer ? Ou alors il faudrait qu'il ait une révélation pédagogique et que Macron l'écoute (ce qui n'est pas impossible). Ou alors, comme tu le suggères, qu'il cherche à raccrocher l'électorat enseignant pour les prochaines élections ou.... la sienne dans quelques années ? J'ai un doute. Entre sa servitude zélée au maître et le public enseignant...
Cath a écrit:Mais enfin Erik, Attal a été nommé par Borne elle-même nommée par Macron.
Que pourrait-il faire d'autre que la politique décidée par Borne, politique insufflée par Macron ?
Nommé par Borne, pour appliquer les désirs de Macron (parfois malgré Borne), ancien proche et secrétaire d'Etat de Blanquer qui, rappelons-le, à l'exception de son éclipse sous Hollande-Peillon-NVB, était aux manettes depuis Luc Chatel. A moins qu'Attal ne soit un révolutionnaire, ce sera la ligne droite de ces dernières années, une ligne droitière... et comme l'indiquait un Néo, le risque est une attaque des statuts par des biais détournés (ou non). Fin des concours etc... Je ne vois pas Attal nous défendre, bien au contraire. Il appartient à cette frange qui se croyait de gauche et qui n'est que libérale dans son acception négative.
Manu7 a écrit:Au sujet des améliorations Enaeco m'a devancé en rappelant la défiscalisation des heures sup, mais pour moi c'est loin d'être une amélioration, dans le principe je considère même que c'est encore plus mesquin que le pacte. C'est une idée de droite mis en place par Sarkozy, dans le thème : "travailler plus pour gagner plus. Sauf que finalement certains profs travaillent plus et gagnent plus en payant moins d’impôts qui servent à payer entre autre les profs, donc on peut faire un rapide raccourci en disant que certains profs travaillent plus pour que l'ensemble des profs soit moins payé... Je n'appelle pas cela une amélioration.
Au sujet des maths en première, on supprime les maths pour une grosse partie des élèves de première pour ensuite remettre 1h30 ? Euh ? On ne va tout de même pas applaudir ? Tout comme on ne remercie par le chirurgien qui vous a amputé d'une jambe par erreur, quand il propose une prothèse à moitié prix !!!
Au sujet de De Robien, j'ai lu qu'il n'était pas si mal, pour ma part, il me semble qu'il est à l'origine des quotas d'heures sup et je me souviens avoir fait grève contre ce projet. Et il doit aussi être à l'origine de la mise en place du socle commun et des compétences. Et c'est tout de même un truc qui a été conforté par la gauche avec la réforme du collège sous Vallaud Belkacem, c'est là qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas dans la politique, les partis changent et pourtant on s'enfonce dans la même pente sans aucune remise en cause. Et globalement je n'ai même pas l'impression que les profs soient contre la fin des notes. Est-ce une idée de droite ou de gauche ?
Je me demande bien qui commande vraiment dans ce ministère ? Par exemple, l'idée d'un oral au bac n'était pas mauvaise. Et au final on a obtenu un truc délirant. On ne va pas m'expliquer que c'est le couple Macron qui voulait absolument que des élèves réalisent des oraux de maths sans aucun support.
J'imagine aussi que Pap Ndiaye n'a pas fixé lui-même les dates du DNB ? Et pourquoi personne ne l'a averti que ce choix de dates impliquerait des vacances plus précoces pour les élèves ?
Et le comble dans cette mascarade c'est quand on veut mettre la priorité sur le remplacement des profs absents !!! Alors qu'on devrait plutôt dire qu'on va mettre la priorité sur le remplacement des profs qui sont convoqués par le MEN pour réaliser d'autres tâches. Comme par exemple les 2 jours de corrections pour le Bac en plein mois de mars !!! Ou encore les profs de collège convoqués pour corriger le Bac dans des proportions totalement nouvelles.
L'administration reste alors que les ministres s'en vont. L'administration ne peut admettre ses erreurs et ne fait qu'empirer les choses le coup d'après.
Tu prends l'exemple des maths en lycée. Je te prends un exemple pour le LP. Les élèves de CAP ont trois heures de "chef d’œuvre" par semaine avec deux enseignants, 6h prof, pour à la fin de l'année, un oral totalement bidon ! 6h prof hebdomadaires pour un oral de 15 minutes !
Ils sont 1.5h de co-intervention math-matière pro, deux prof, 3h prof, et ils ont deux heures de math-sciences dans la semaine ! Tu rajoutes 1.5h de co-intervention français-matière pro, encore 3h prof. Nous claquons 12h prof par classe de CAP pour du vide alors qu'ils n'ont que deux heures disciplinaires en math-sciences et deux en lettres-histoire-EMC.
Et selon le diplôme, CAP ou Bac pro, ce "chef d'oeuvre" qui ne sert à rien peut même avoir un coefficient supérieur à celui des math !
Nous savons ou prendre les heures pour redonner du niveau aux élèves, supprimer ces heures gadgets et les rendre en horaire disciplinaire ou dédoubler plus les classes dans les matières où les élèves sont en grande faiblesse (ah ben, lesquelles : les maths et les lettres).
Et pour rejoindre la fin de ton message sur les remplacements qui seraient une priorité... Ces oraux de chef d'oeuvre il faut les faire passer, avant la fin de l'année avec nos classes (donc, des heures qui ne servent plus à rien après l'oral) et avec les candidats des boites à bac privées. Donc nous sommes convoqués, parfois sur nos heures pour aller faire passer ces oraux bidons (j'ai été convoqué trois fois le vendredi, le même jour, alors que j'avais 4h avec mes terminales - j'ai des collègues sympathiques qui ont pris ma place pour aller faire passer les oraux et que je ne manque pas tous mes cours).
Oui, il est simple de revenir à un enseignement d'une certaine qualité en recentrant le métier sur la formation de nos élèves et pas sur les projets, les gadgets chronophages, les nouvelles missions du pacte etc. Et lorsque j'écris cela, je n'ai rien contre les "projets".
Les enseignants en ont toujours fait, volontairement, avec passion... mais là on passe du volontariat à la contrainte (je parle pour le LP notamment de la co-intervention et du chef d’œuvre qui est un gaspillage d'heures retirées au disciplinaire).
Et on nous colle du replâtrage avec le pacte, du renforcement en math, en lettres, alors que, déjà, que l'on commence par renforcer les horaires disciplinaires purs où les enseignants auront le temps, volontairement, de faire des projets pour dynamiser leurs classes).
Qui aurait pu prévoir que les épreuves de spécialités en mars démobiliseraient totalement la plupart des élèves de lycée ? Tout le monde, sauf le ministère !
Et là, nouveau replâtrage avec l'idée de N'Diaye de rajouter du contrôle continu ou je ne sais quoi pour le troisième trimestre et éviter qu'ils ne fichent plus rien ! Ils sont fous et ils sont heureux, entre eux, et cela va continuer.
Les notes. Je suis contre leur suppression. Certains préfèrent les compétences. Deux lignes, aucune n'étant à condamner.
Ligne d'évaluation par compétences plutôt de sensibilité pédagogiste (aucune critique de ma part) et de gauche mais qui est rapidement instrumentalisée par une politique libérale qui peut conduire à la destruction des diplômes.
On le voit poindre avec le LP, surtout qu'il y a une demande d'un certain patronnât :validation de blocs de compétences - c'est très la mode, Borne adore d'ailleurs - et tant pis si l'élève n'a pas son bac pro ! Si l'élève n'a pas son bac pro mais seulement quelques compétences validées il sera embauché et.... payé moins cher. Une idée plutôt séduisante qui vire au cauchemar lorsqu'elle est mise en place par le ministère avec en arrière pensée la destruction du diplôme (voir le destin de "feu le BEP").
Alors il faudrait que Attal soit vraiment révolutionnaire et mette tout ce fatras à plat au lieu de mettre à terre nos statuts et nos établissements avec la politique libérale en place depuis deux décennies.
- henrietteMédiateur
Rappel :
Ce fil est en accès public : pas de politique générale en dehors du restreint.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- EnaecoVénérable
Le discours du président laisse penser à une modification du calendrier du bac.
Je vois bien les spés retourner en juin.
C'est un non-sens pour tout le monde et ça fera plaisir aux profs
Je vois bien les spés retourner en juin.
C'est un non-sens pour tout le monde et ça fera plaisir aux profs
- henrietteMédiateur
Oui, et gros avantage : ça ne coûte pas un centime.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ElyasEsprit sacré
En même temps, garder les jeunes le plus longtemps possible dans les collèges et lycées, ça donne des chances d'avoir moins d'émeutiers en juin.
- pseudo-intelloSage
lene75 a écrit:Luciano Poniatowski a écrit:La réflexion sur les vacances scolaires trop longues a été amorcée. Avec cette nomination, j'y vois la confirmation que ce sera une des mesures phares du gouvernement.
Ah non pitié...
C'est le seul point sur lequel je suis optimiste.
Ils ont déjà du mal à recruter malgré les jobs dating, s'ils touchent aux vacances, on sera nombreux à se barrer et il y aura encore moins de monde aux concours.
Même les contractuels vont postuler autre part, si avec leur salaire minable, on leur enlève l'avantage de ne pas avoir à payer de garde pour les vacances de leurs mômes.
Le ministre qui a remué ciel et terre pur faire appliquer des rythmes scolaires qui ont braqué tout le monde, parents élèves, profs et budgets des communes, pour mettre en place des usines à gaz qui ont duré un an dans de nombreuses communes, tellement dépitées du résultats ? Celui si brillant qu'il a pensé que les enfants, avec moins d'heures de cours, auraient des journées plus courtes, comme si leurs parents étaient capables de les chercher à 15h30 chaque après-midi ?Jenny a écrit:Préférence pour Peillon aussi, qui était ministre quand j'ai eu le concours, ça s'est gâté ensuite. Effectivement, c'est dire.
Celui qui a préparé le texte pour Hamon, fossoyeur du statut, qui n'a eu qu'à le signer.
Les Belges ont bien de la chance de passer régulièrement quelques mois sans gouvernement.
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- nonorenoNiveau 9
"remettre les décisions au niveau local" en matière d'éducation... Rien de nouveau sous le soleil.
- Pourquoi 3,14159Expert
Il me reste 8 ans soit 4 ministres au moins. Alors que M. Attal se fasse plaisir dans la destruction de l'EN puisque ce sera son travail.
On peut aussi ne pas reprendre le travail en septembre et faire comme les Anglais, enfin je dis ça je ne dis rien.
Dans 8 ans je quitte le monde civilisé loin de tous médias pour vivre en autarcie.
En attendant direction l'Aveyron pour des vacances reposantes.
Bisous les Néos et même les nouveaux Néos
On peut aussi ne pas reprendre le travail en septembre et faire comme les Anglais, enfin je dis ça je ne dis rien.
Dans 8 ans je quitte le monde civilisé loin de tous médias pour vivre en autarcie.
En attendant direction l'Aveyron pour des vacances reposantes.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- JennyMédiateur
pseudo-intello a écrit:Le ministre qui a remué ciel et terre pur faire appliquer des rythmes scolaires qui ont braqué tout le monde, parents élèves, profs et budgets des communes, pour mettre en place des usines à gaz qui ont duré un an dans de nombreuses communes, tellement dépitées du résultats ? Celui si brillant qu'il a pensé que les enfants, avec moins d'heures de cours, auraient des journées plus courtes, comme si leurs parents étaient capables de les chercher à 15h30 chaque après-midi ?Jenny a écrit:Préférence pour Peillon aussi, qui était ministre quand j'ai eu le concours, ça s'est gâté ensuite. Effectivement, c'est dire.
Celui qui a préparé le texte pour Hamon, fossoyeur du statut, qui n'a eu qu'à le signer.
Disons qu'auprès de ceux qui ont suivi...
Pour le dernier point, j'avoue que ça m'échappe...
- JacqGuide spirituel
Enaeco a écrit:Le discours du président laisse penser à une modification du calendrier du bac.
Je vois bien les spés retourner en juin.
C'est un non-sens pour tout le monde et ça fera plaisir aux profs
Je le souhaite pour vous et les élèves.
Mais attention, dans son grand projet bourré là encore de non-sens, Macron prévoyait la même chose en LP, avec départ en stage ensuite pour les terminales (encore un non-sens, c'est même d'une stupidité incroyable) et un "GRAAANNNDDDDD oral professionnel" en juin... tellement grand que ce sera la même chose que l'oral que les élèves passent actuellement mais avec "grand" en plus.
- VinZTDoyen
Le retour des spés en juin signifierait pratiquement la mort du grantoral, je ne suis pas aussi optimiste que vous sur ce point.
Le « retour » merdique des maths en 1e montre que la technostructure a toujours le don de choisir la pire des solutions.
Le « retour » merdique des maths en 1e montre que la technostructure a toujours le don de choisir la pire des solutions.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- ErikNiveau 2
Plein de remarques tres justes et pleines de bon sens. Il y a tant à faire que je sais pas par quel bout il faudrait prendre le chantier ...
Le plus gros pb selon moi c'est quand même le recrutement. Notre métier n'intéresse plus grand monde et le virage que prend la société n'est pas de nature à le rendre plus attractif. Il faut se rendre à l'évidence: on est une espèce en voie de disparition. La différence avec d'autres métiers dits en tension, c'est que la pénurie chez nous ne conduit pas à une hausse des salaires ni à des avantages supplémentaires. Dans tous les autres boulots, on fait ce qu'il faut pour recruter.
Le plus gros pb selon moi c'est quand même le recrutement. Notre métier n'intéresse plus grand monde et le virage que prend la société n'est pas de nature à le rendre plus attractif. Il faut se rendre à l'évidence: on est une espèce en voie de disparition. La différence avec d'autres métiers dits en tension, c'est que la pénurie chez nous ne conduit pas à une hausse des salaires ni à des avantages supplémentaires. Dans tous les autres boulots, on fait ce qu'il faut pour recruter.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je ne suis pas sûr qu'on fasse ce qu'il faut pour recruter des médecins dans les hôpitaux — des magistrats, mettons (même si cela reste très insuffisant). De même des gardiens de prison, des éducateurs, etc. dans les prisons (dont l'infrastructure est nettement insuffisante. Même trouver des conducteurs de bus relève parfois du défi. C'est tout le problème du principe de rentabilité : lorsqu'il s'agit de métier comme la médecine, l'éducation, les transports publics, le carcéral, etc., on ne se rend compte de leur caractère indispensable que lorsqu'on en manque. Et encore, il y a tous ceux qui restent persuadés que, s'il y a “un marché”, il y aura “de l'offre”…
_________________
Si tu vales valeo.
- ErikNiveau 2
C'est aussi le pb du service public qui n'est pas soumis àdesregles de rentabilité. Avec tout ce que ça entraîne de positif et de négatif
- Novis 1909Niveau 1
Erik a écrit:C'est aussi le pb du service public qui n'est pas soumis àdesregles de rentabilité. Avec tout ce que ça entraîne de positif et de négatif
C'est inquiétant.
Pouvez-vous expliquer ce que signifie un professeur "rentable"?
- BerserkNiveau 1
Enaeco a écrit:Le discours du président laisse penser à une modification du calendrier du bac.
Je vois bien les spés retourner en juin.
C'est un non-sens pour tout le monde et ça fera plaisir aux profs
Je n'ai pas suivi. Qu'a-t-il dit exactement qui te laisse penser ça ?
- ErikNiveau 2
Novis 1909 a écrit:Erik a écrit:C'est aussi le pb du service public qui n'est pas soumis àdesregles de rentabilité. Avec tout ce que ça entraîne de positif et de négatif
C'est inquiétant.
Pouvez-vous expliquer ce que signifie un professeur "rentable"?
Est ce que j'ai dit qu'un prof devait l'être?? J'ai juste dit que nous ne sommes pas soumis à des règles de rentabilité donc le principe de l.offre et de la demande s'applique pas pour nous
- ProtonExpert
Qu'est ce qu'il a dit notre président sur le calendrier du bac ?
- HocamSage
Mais il faudra dire combien de fois sur ce forum que les phrases qui commencent par « dans tous les autres boulots... » ou « y a que dans l'Education nationale / qu'en France que... » et autres variantes ont 99% de chance d'être profondément fausses voire complètement idiotes ? Marre ! Sortez un peu de votre bulle et informez-vous sérieusement sur ce qui se passe ailleurs.Erik a écrit:Dans tous les autres boulots, on fait ce qu'il faut pour recruter.
- JennyMédiateur
Hocam : tu exagères, il suffit de regarder la restauration, les transports publics… où il n y a aucun manque de main d’œuvre.
- HocamSage
Mince, je ne prends pas assez le bus et je ne vais pas assez au resto ! Je m'en vais de ce pas réserver une table pour ce soir.
- Ajonc35Sage
C'est dommage que les grandsElyas a écrit:Pour les classes dédoublées en REP+ et REP, je peux en parler. Cela a été fait à Mantes-la-Jolie. Les collègues des niveaux dédoublés sont contents mais cela se paie cher ailleurs : 30 gamins en Ce2, CM1, CM2 pour compenser le dédoublement.
Cerise sur le gâteau, 10 classes supprimées dans le primaire à Mantes (mais le dédoublement est conservé). L'enfer sur terre pour ceux qui n'ont pas de dédoublement.
Cette mesure est problématique parce qu'elle fait perdre aux enfants ce qu'ils ont gagné dans les classes surpeuplées des années suivantes.
C'est juste un coup politique et pas une politique réfléchie pour la réussite maximale du plus grand nombre.
- Ajonc35Sage
Tu es trop optimiste " une idée qui ne coûte rien". J'ai mieux " une idée qui permet des économies et même mieux de grosses économies". J'en ai une : Supprimons le SNU , entre 1 et 2 milliards d'économies.Enaeco a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Elyas a écrit:Pour les classes dédoublées en REP+ et REP, je peux en parler. Cela a été fait à Mantes-la-Jolie. Les collègues des niveaux dédoublés sont contents mais cela se paie cher ailleurs : 30 gamins en Ce2, CM1, CM2 pour compenser le dédoublement.
Cerise sur le gâteau, 10 classes supprimées dans le primaire à Mantes (mais le dédoublement est conservé). L'enfer sur terre pour ceux qui n'ont pas de dédoublement.
Cette mesure est problématique parce qu'elle fait perdre aux enfants ce qu'ils ont gagné dans les classes surpeuplées des années suivantes.
C'est juste un coup politique et pas une politique réfléchie pour la réussite maximale du plus grand nombre.
C'est peut-être pire que simplement un coup politique.
“Sur le principe”, comme on dit, c'est une excellente idée — mais mise en œuvre de manière catastrophique, en oubliant de continuer l'effort dans les classes suivantes, sans le nombre de profs nécessaires, parfois même sans l'infrastructure en salles de classe : résultat, c'est pire que mieux. C'est à mon avis, l'exemple type d'une bonne idée totalement gâchée par le fait de vouloir que ce soit fait du jour au lendemain, de manière ponctuelle (sur une seule classe) et sans se soucier des questions matérielles. Il se pourrait bien que, dans le responsable politique, se télescopent parfois la bonne idée et l'ambition, et que le mélange des deux soit une vraie plaie. Si tel est le cas, il y a de quoi être pessimiste : même quand l'idée est réellement d'améliorer le système, ils sont incapables de passer aux actes, par un défaut de méthode qui en dit long sur leur incompétence (laquelle est souvent plus extrême que ce que l'on croit).
Oui, il y a de quoi être pessimiste.
Un ministre qui n'y connait rien doit trouver une idée qui en jette, qu'on peut mettre en place dans l'année qui suit et qui ne coûte rien.
Le plus gênant chez un ministre, c'est son attitude (accepter un tel poste, tenir un discours trompeur voire mensonger et faire comme si tout allait bien/mieux)
- ProtonExpert
Proton a écrit:Qu'est ce qu'il a dit notre président sur le calendrier du bac ?
Je m'auto cite, car j'ai trouvé le "discours" de Macron.
"La rentrée va permettre d'avancer avec entre autre aussi des aménagements que j'ai demandé pour l'organisation du baccalauréat et l'amélioration de parcoursup, deux sujets essentiels dont nous avons encore vu l'importance ces dernières semaines"
Source : https://www.youtube.com/watch?v=KEovTrpbZYw
Il ne laisse pas du tout entendre que toutes les épreuves seront en juin.
Dans les déclarations de Pap Ndiaye, plusieurs scénarios étaient étudiés.
Notamment celui-ci :
Les Echos a écrit:Quant à la solution la plus simple qui consisterait à décaler dans le temps les dates des épreuves, « c'est une possibilité, mais il y en a d'autres que nous examinons », a encore indiqué Pap Ndiaye. Lesquelles ? Le ministre est resté discret se contentant d'en évoquer une seule : celle de mettre en place un système inspiré de ce qui se passe outre-Manche. Concrètement, l'admission dans un établissement supérieur pourrait être conditionnée à l'assiduité au troisième trimestre, une fois les épreuves passées. Mais ce n'est qu'une piste, laisse entendre le ministre.
Source : https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/bac-nouvelle-formule-pap-ndiaye-promet-des-adaptations-a-la-rentree-1955411
Donc il ne faut pas s'enflammer en pensant qu'ils vont faire preuve de bon sens !!
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