- CleroliDoyen
Clecle, cette année une de mes collègues a fait un projet autour du cinéma, ce qui était super pour les élèves mais moins pour moi car j'ai un horaire ridicule en 2de (1,5h/semaine) et ses séances avec des professionnels tombaient pendant mes heures de cours. J'ai galéré pour récupérer quelques heures, histoire d'avancer mon cours pour pouvoir faire un DS. J'apprécie ma collègue mais certains projets, très sympas au demeurant, sont une vraie plaie pour les autres collègues.
Edit : du côté des élèves en revanche, l'enthousiasme n'était pas là car ils m'ont dit à plusieurs reprises qu'ils préféraient être en cours avec moi (je soupçonne aussi de la mauvais fois car les interventions tombaient pendant mon cours mais aussi une heure de libre pour les élèves).
Edit : du côté des élèves en revanche, l'enthousiasme n'était pas là car ils m'ont dit à plusieurs reprises qu'ils préféraient être en cours avec moi (je soupçonne aussi de la mauvais fois car les interventions tombaient pendant mon cours mais aussi une heure de libre pour les élèves).
- IphigénieProphète
ça dépend vraiment où...les établissements sont très différents les uns des autres.Clecle78 a écrit:Pourquoi seraient ils jaloux de toi ? Ils s'éclatent dans leur projet au lieu de faire cours ...
Sur le fond je suis tout de même d'accord que trop de projets tuent les projets et que tous ne sont peut-être pas intéressants mais ca reste marginal tout de même .
Il y a des cultures locales pourrait-on dire. Chez nous à côté de projets vraiment intéressants beaucoup de m'"as-tu-vu" destinés à "privatiser" certaines sections, avec l'encouragement de l'administration, qui préfère un article dans le journal à un prof qui fait juste son travail sans alerter les foules. Il faut dire que comme on est excentrés, les chefs d'établissement passent rapidement pour aller vers les grandes villes, il leur faut du court terme. *Résultats, on a perdu pas mal d'élèves (et d'heures de cours) et on se "spécialise" de plus en plus, aux dernières nouvelles...
- JennyMédiateur
J’essaie au maximum de caser mes intervenants sur mes heures, mais parfois c’est compliqué de ne pas déborder si je n’ai pas de créneau de 2h. Sur l’année, ça reste marginal. Et ça ne va peut-être pas plaire, mais il y a des occasions qu’il est dommage de rater… j’estime que mes élèves n’auront pas à nouveau la chance de rencontrer. Ça a dû se produire deux fois sur l’année sur 6 classes (dont une fois pour une visite ministérielle, pas vraiment de mon fait même si c’était lié à un de mes projets et une fois pour une cérémonie qu’on n’allait pas déplacer pour mes élèves + mordillé 10 minutes une 3e fois).
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
X.Y.U. a écrit:Il s'agit des miens. Je les assume : j'ai bien parlé de certains collègues. Et je ne pense pas en être jalouse mais tu as l'air de savoir mieux que moi, je te laisse à tes convictions. Et je ne dénigre pas ceux qui "pourraient" ne pas faire grand chose, mais bien ceux qui n'en foutent pas une et pour lesquels c'est avéré : je ne me permettrais pas de juger les autres sans savoir (même s'il doit y en avoir d'autres). Attention à ne pas déformer ou généraliser ce qui est dit, et peut-être à ne pas se sentir attaqué si ce n'est pas le cas, je ne parle pas des collègues de ton établissement effectivement, dans lequel ça peut être totalement différent.Clecle78 a écrit:Je trouve pas mal de commentaires assez nauséabonds sur ce topic. Jalousie, dénigrement de collègues qui soit disant ne fichent rien, et se jetteront sur le pacte pour s'en foutre plein les poches.à coup de projet innovant. Tout ça est bien caricatural et loin de ce que je vis dans mon établissement.
Quel est alors l'intérêt d'insister sur quelques cas particuliers si ceux-ci n'ont pas de signification générale? Oui, il existe des collègues qui abusent de projets de peu d'intérêt en empiétant sans vergogne sur les heures des autres, mais j'ai l'impression qu'ils sont assez rares, et si tu en côtoies dans ton établissement tu n'as pas de chance.
Je pense que nous devrions plutôt nous demander s'il n'y a pas un lien entre la réforme du lycée, un système qui tout en organisant la concurrence entre disciplines nous met face à des exigences difficiles à satisfaire et en partie contradictoires (traiter un programme hyper dense en un temps très court + pour certaines matières étendre la part des modalités d'enseignement qu'on pourra inscrire dans la catégorie "projet") et ce sentiment que nous avons de plus en plus de nous marcher sur les pieds entre collègues. Le pacte apporte-t-il une solution à ce problème? Non. Il se peut même qu'il l'aggrave pour deux raisons: 1. Il pourrait encourager la multiplication des projets, accentuer les différences entres les approches pédagogiques et l'effet de concurrence; 2. Surtout, en faisant du caractère "innovant" (et non de l'intérêt pédagogique) le critère décisif, il est possible qu'il favorise la mise en œuvre de projets "gadgets", phénomène qui restait jusque là marginal.
Le discours "il y a d'horribles collègues fumistes addicts aux projets qui me prennent mes précieuses heures de vrai cours" peut faire du bien, mais dans la mesure où il contribue à nous diviser et non à interroger les mesures qui nous portent à nous diviser au sujet des "projets", je ne pense pas qu'il nous aide beaucoup à répondre de manière efficace à la mise en place du pacte. Au contraire.
- zigmag17Guide spirituel
Jenny a écrit:J’essaie au maximum de caser mes intervenants sur mes heures, mais parfois c’est compliqué de ne pas déborder si je n’ai pas de créneau de 2h. Sur l’année, ça reste marginal. Et ça ne va peut-être pas plaire, mais il y a des occasions qu’il est dommage de rater… j’estime que mes élèves n’auront pas à nouveau la chance de rencontrer. Ça a dû se produire deux fois sur l’année sur 6 classes (dont une fois pour une visite ministérielle, pas vraiment de mon fait même si c’était lié à un de mes projets et une fois pour une cérémonie qu’on n’allait pas déplacer pour mes élèves + mordillé 10 minutes une 3e fois).
Je pense qu'un projet par principe devrait être accepté ou mené par l'équipe pédagogique avec l'accord de tous. Un projet qui est mené toute l'année ( ou par semestre), qui engage la manière de faire cours et connecte les connaissances et les apprentissages au résultat final attendu.
Dans ce cadre c'est clair pour tout le monde, c'est consenti, efficace, les élèves comprennent le sens de ce qu'ils font et finalement tout le monde y trouve son compte.
Ce que je pourfends pour ma part c'est ce que l'on nomme "projets" et qui sont plutôt des "mini-actions" qui concernent une matière ou deux , qui nécessitent des sorties ou des interventions en effet, et qui grignotent le temps de cours des autres collègues qui n'ont rien demandé et sont embarqués de force dans cette galère, soit qu'ils doivent céder leurs heures ( et pour reprendre ton expression, il y a des cours qu'il est "dommage de rater" surtout quand on a un volume horaire hebdomadaire proche du néant déjà bien grignoté par les jours fériés par exemple), soient qu'ils doivent suppléer à l'organisation desdites actions par exemple en encadrant l'intervention ou la sortie ( dont aucune des deux je le rappelle n'a été demandée par les collègues en question).
- zigmag17Guide spirituel
Aperçu par hasard a écrit:X.Y.U. a écrit:Il s'agit des miens. Je les assume : j'ai bien parlé de certains collègues. Et je ne pense pas en être jalouse mais tu as l'air de savoir mieux que moi, je te laisse à tes convictions. Et je ne dénigre pas ceux qui "pourraient" ne pas faire grand chose, mais bien ceux qui n'en foutent pas une et pour lesquels c'est avéré : je ne me permettrais pas de juger les autres sans savoir (même s'il doit y en avoir d'autres). Attention à ne pas déformer ou généraliser ce qui est dit, et peut-être à ne pas se sentir attaqué si ce n'est pas le cas, je ne parle pas des collègues de ton établissement effectivement, dans lequel ça peut être totalement différent.Clecle78 a écrit:Je trouve pas mal de commentaires assez nauséabonds sur ce topic. Jalousie, dénigrement de collègues qui soit disant ne fichent rien, et se jetteront sur le pacte pour s'en foutre plein les poches.à coup de projet innovant. Tout ça est bien caricatural et loin de ce que je vis dans mon établissement.
Quel est alors l'intérêt d'insister sur quelques cas particuliers si ceux-ci n'ont pas de signification générale? Oui, il existe des collègues qui abusent de projets de peu d'intérêt en empiétant sans vergogne sur les heures des autres, mais j'ai l'impression qu'ils sont assez rares, et si tu en côtoies dans ton établissement tu n'as pas de chance.
Je pense que devrions plutôt nous demander s'il n'y a pas un lien entre la réforme du lycée, un système qui tout en organisant la concurrence entre disciplines nous met face à des exigences difficiles à satisfaire et en partie contradictoires (traiter un programme hyper dense en un temps très court + pour certaines matières étendre la part des modalités d'enseignement qu'on pourra inscrire dans la catégorie "projet") et ce sentiment que nous avons de plus en plus de nous marcher sur les pieds entre collègues. Le pacte apporte-t-il une solution à ce problème? Non. Il se peut même qu'il l'aggrave pour deux raisons: 1. Il pourrait encourager la multiplication des projets, accentuer les différences entres les approches pédagogiques et l'effet de concurrence; 2. Surtout, en faisant du caractère "innovant" (et non de l'intérêt pédagogique) le critère décisif, il est possible qu'il favorise la mise en œuvre de projets "gadgets", phénomène qui restait jusque là marginal.
Le discours "il y a d'horribles collègues fumistes addicts aux projets qui me prennent mes précieuses heures de vrai cours" peut faire du bien, mais dans la mesure où il contribue à nous diviser et non à interroger les mesures qui nous portent à nous diviser au sujet des "projets", je ne pense pas qu'il nous aide beaucoup à répondre de manière efficace à la mise en place du pacte. Au contraire.
Ton dernier paragraphe est une caricature, mon message précédent que j'écrivais en même temps que toi nuance ton propos.
Le problème n'est pas " boîte à projets = fumistes" , le problème c'est l'impact que peuvent avoir des projets sur le nombre d'heures de cours des collegues qui ne participent pas aux projets.
Est-ce qu'on a dit que les projets en soi c'est le Mal?? Non.
- IphigénieProphète
Il y a aussi le fait que la notion de "projet est elle-même induite d'une conception différente du métier d'enseigner: on est passé du projet vraiment exceptionnel( et marquant, pédagogiquement, justement parce tel) au projet quasi obligé. Cela aussi ca entre dans une vision politique du management de l'EN, et non dans le cadre (vu au niveau indiviuel) d'un dévouement pédagogique.
Comme le dit Zigmag, le projet implique (de gré ou de force) une équipe: si bien qu' on ne peut plus travailler dans son coin comme bon nous semble, il faut faire "avec" les autres, dans l'inderdisciplinarité, et en dehors des "horaires" définis...Avec le fil "projet", on tire les autres fils.
Comme le dit Zigmag, le projet implique (de gré ou de force) une équipe: si bien qu' on ne peut plus travailler dans son coin comme bon nous semble, il faut faire "avec" les autres, dans l'inderdisciplinarité, et en dehors des "horaires" définis...Avec le fil "projet", on tire les autres fils.
- celitianSage
zigmag17 a écrit:
Ton dernier paragraphe est une caricature, mon message précédent que j'écrivais en même temps que toi nuance ton propos.
Le problème n'est pas " boîte à projets = fumistes" , le problème c'est l'impact que peuvent avoir des projets sur le nombre d'heures de cours des collègues qui ne participent pas aux projets.
Est-ce qu'on a dit que les projets en soi c'est le Mal?? Non.
Autre problème, pourquoi l'EN a-t-elle tendance à considérer que les meneurs d'un projet sont de meilleurs professeurs ?
Dans mon établissement, certains collègues ne se cachent pas de mettre en œuvre des projets dans le but d'avoir l'accélération au niveau du PPCR, la HC plus vite ou la CE (au passage, ça fonctionne).
C'est totalement idiot dans la mesure où cela ne garantit en rien un meilleur niveau, un meilleur apprentissage, une meilleure acquisition du disciplinaire pour les élèves.
Jusqu'à maintenant, les projets où j'ai pu intervenir ne demandaient pas de sous ou très peu donc nous avons toujours mis en place dans notre coin sans en parler, là, nous avons besoin de plus d'argent et nous sommes obligés de faire intervenir les institutions de l'EN, de communiquer dessus et avec mes collègues, ça nous embête déjà car on sent bien que la direction veut le mettre en avant alors que nous, non.
- HélipsProphète
C'est évident que la réforme du lycée a augmenté de sentiment de se marcher sur les pieds : quand Jenny par exemple explique "il y a des occasions à ne pas manquer", "c'est exceptionnel, 2 fois dans l'année maximum", c'est une vision autocentrée, qui fonctionne bien quand on est sur une classe fixe, avec concertation avec l'ensemble de l'équipe pour qu'il n'y a pas 4 profs qui prévoient des occasions à ne pas manquer. En seconde, ça se fait bien, et encore, les groupes de langues sont impactés, mais céder, sans contrepartie, 2h dans l'année pour un projet qui a du sens (et ça, je fais confiance aux collègues), ma foi, je m'en remets et les élèves aussi. En première, entre les voyages, les sorties liées à des projets tous motivés et intéressants, je me suis trouvé avec 4 semaines de suite sans jamais avoir mon effectif complet, chaque collègue ayant l'impression d'impacter une seule classe.Aperçu par hasard a écrit:
Je pense que devrions plutôt nous demander s'il n'y a pas un lien entre la réforme du lycée, un système qui tout en organisant la concurrence entre disciplines nous met face à des exigences difficiles à satisfaire et en partie contradictoires (traiter un programme hyper dense en un temps très court + pour certaines matières étendre la part des modalités d'enseignement qu'on pourra inscrire dans la catégorie "projet") et ce sentiment que nous avons de plus en plus de nous marcher sur les pieds entre collègues.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- MaudNiveau 2
Aperçu par hasard a écrit:
Le discours "il y a d'horribles collègues fumistes addicts aux projets qui me prennent mes précieuses heures de vrai cours" peut faire du bien, mais dans la mesure où il contribue à nous diviser et non à interroger les mesures qui nous portent à nous diviser au sujet des "projets", je ne pense pas qu'il nous aide beaucoup à répondre de manière efficace à la mise en place du pacte. Au contraire.
Complètement d'accord. Blanquer (aux commandes depuis Sarkozy et toujours à la manœuvre aujourd'hui) a enfin réussi à nous diviser. Nous étions assez unis quand on nous a suggéré la prime au mérite. Assez unis (un peu moins) pour les HSA sur la base du volontariat (3 HSA possibles), puis passées à 2 obligatoires. On l'était encore pour la réforme du collège, puis celle du lycée. Pourquoi nous déchirons-nous alors aujourd'hui ? Problème de pouvoir d'achat ? Peut-être...
Sans doute bien plus un programme de plus en plus dense à effectuer avec moins en moins d'heures.
Bientôt, on changera de nom, on s'appellera "Animation socio- culturelle nationale"
Et, avec l'absence de candidats, les démissions, moins de fonctionnaires. Plus de contractuels. Précision : je ne remets pas du tout en cause la qualité d'enseignement des contractuels, je ne parle que statut.
Blanquer y arrive : si les fonctionnaires se tirent dans les pattes, champ libre est laissé pour nous imposer tout ce qu'il veut. Et, à vous lire - ceux et celles qui se reprochent des trucs et des machins, il va y parvenir dans les 3 prochaines années.
- zigmag17Guide spirituel
celitian a écrit:zigmag17 a écrit:
Ton dernier paragraphe est une caricature, mon message précédent que j'écrivais en même temps que toi nuance ton propos.
Le problème n'est pas " boîte à projets = fumistes" , le problème c'est l'impact que peuvent avoir des projets sur le nombre d'heures de cours des collègues qui ne participent pas aux projets.
Est-ce qu'on a dit que les projets en soi c'est le Mal?? Non.
Autre problème, pourquoi l'EN a-t-elle tendance à considérer que les meneurs d'un projet sont de meilleurs professeurs ?
Dans mon établissement, certains collègues ne se cachent pas de mettre en œuvre des projets dans le but d'avoir l'accélération au niveau du PPCR, la HC plus vite ou la CE (au passage, ça fonctionne).
C'est totalement idiot dans la mesure où cela ne garantit en rien un meilleur niveau, un meilleur apprentissage, une meilleure acquisition du disciplinaire pour les élèves.
Jusqu'à maintenant, les projets où j'ai pu intervenir ne demandaient pas de sous ou très peu donc nous avons toujours mis en place dans notre coin sans en parler, là, nous avons besoin de plus d'argent et nous sommes obligés de faire intervenir les institutions de l'EN, de communiquer dessus et avec mes collègues, ça nous embête déjà car on sent bien que la direction veut le mettre en avant alors que nous, non.
Les projets, toujours insérables dans les grands axes du projet d'établissement, répondent aux objectifs fixés par le rectorat et servent de support à l'évaluation des CDE.
Bâtir des projets c'est servir leur avancement de carrière. Ils adorent les porteurs de projets qui font "rayonner l'établissement ", "ouvrent l'établissement sur l'extérieur " et en ce moment les projets estampillés " développement durable" et " vivre-ensemble, lutte contre le harcèlement " ont le vent en poupe.
Tous ne sont pas comme ça mais la plupart, si.
Tous ces thèmes, le bon sens veut qu'on s'y intéresse mais sous forme d'injonctions ou de "projets innovants" ca fait mieux.
Faire cours dans une salle de classe n'est inscrit dans rien du tout, c'est comme si l'on n'existait pas et en terme d'avancement de carrière pour un chef d'établissement ca ne rapporte rien.
Voula pourquoi les meneurs de projets sont considérés comme de "bons professeurs ": ils ne se contentent pas de rester dans leur salle de classe.
( Je tourne en boucle mais je répète que je participe à des projets en CAP, et pendant les heures d'AP, co-inter et CO. Pour le reste je veux encore avoir l'impression de bosser pour les élèves et pas pour la carrière de quelqu'un d'autre, le tout sans empiéter sur les cours des autres collègues)
- zigmag17Guide spirituel
Maud a écrit:Aperçu par hasard a écrit:
Le discours "il y a d'horribles collègues fumistes addicts aux projets qui me prennent mes précieuses heures de vrai cours" peut faire du bien, mais dans la mesure où il contribue à nous diviser et non à interroger les mesures qui nous portent à nous diviser au sujet des "projets", je ne pense pas qu'il nous aide beaucoup à répondre de manière efficace à la mise en place du pacte. Au contraire.
Complètement d'accord. Blanquer (aux commandes depuis Sarkozy et toujours à la manœuvre aujourd'hui) a enfin réussi à nous diviser. Nous étions assez unis quand on nous a suggéré la prime au mérite. Assez unis (un peu moins) pour les HSA sur la base du volontariat (3 HSA possibles), puis passées à 2 obligatoires. On l'était encore pour la réforme du collège, puis celle du lycée. Pourquoi nous déchirons-nous alors aujourd'hui ? Problème de pouvoir d'achat ? Peut-être...
Sans doute bien plus un programme de plus en plus dense à effectuer avec moins en moins d'heures.
Bientôt, on changera de nom, on s'appellera "Animation socio- culturelle nationale"
Et, avec l'absence de candidats, les démissions, moins de fonctionnaires. Plus de contractuels. Précision : je ne remets pas du tout en cause la qualité d'enseignement des contractuels, je ne parle que statut.
Blanquer y arrive : si les fonctionnaires se tirent dans les pattes, champ libre est laissé pour nous imposer tout ce qu'il veut. Et, à vous lire - ceux et celles qui se reprochent des trucs et des machins, il va y parvenir dans les 3 prochaines années.
Si nous étions unis dans l'EN, intrinsèquement et depuis le début, unis vent debout face à toutes les réformes, nous n'en serions pas là. Le pacte est un symptôme, pas une cause.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
zigmag17 a écrit:Aperçu par hasard a écrit:X.Y.U. a écrit:Il s'agit des miens. Je les assume : j'ai bien parlé de certains collègues. Et je ne pense pas en être jalouse mais tu as l'air de savoir mieux que moi, je te laisse à tes convictions. Et je ne dénigre pas ceux qui "pourraient" ne pas faire grand chose, mais bien ceux qui n'en foutent pas une et pour lesquels c'est avéré : je ne me permettrais pas de juger les autres sans savoir (même s'il doit y en avoir d'autres). Attention à ne pas déformer ou généraliser ce qui est dit, et peut-être à ne pas se sentir attaqué si ce n'est pas le cas, je ne parle pas des collègues de ton établissement effectivement, dans lequel ça peut être totalement différent.Clecle78 a écrit:Je trouve pas mal de commentaires assez nauséabonds sur ce topic. Jalousie, dénigrement de collègues qui soit disant ne fichent rien, et se jetteront sur le pacte pour s'en foutre plein les poches.à coup de projet innovant. Tout ça est bien caricatural et loin de ce que je vis dans mon établissement.
Quel est alors l'intérêt d'insister sur quelques cas particuliers si ceux-ci n'ont pas de signification générale? Oui, il existe des collègues qui abusent de projets de peu d'intérêt en empiétant sans vergogne sur les heures des autres, mais j'ai l'impression qu'ils sont assez rares, et si tu en côtoies dans ton établissement tu n'as pas de chance.
Je pense que devrions plutôt nous demander s'il n'y a pas un lien entre la réforme du lycée, un système qui tout en organisant la concurrence entre disciplines nous met face à des exigences difficiles à satisfaire et en partie contradictoires (traiter un programme hyper dense en un temps très court + pour certaines matières étendre la part des modalités d'enseignement qu'on pourra inscrire dans la catégorie "projet") et ce sentiment que nous avons de plus en plus de nous marcher sur les pieds entre collègues. Le pacte apporte-t-il une solution à ce problème? Non. Il se peut même qu'il l'aggrave pour deux raisons: 1. Il pourrait encourager la multiplication des projets, accentuer les différences entres les approches pédagogiques et l'effet de concurrence; 2. Surtout, en faisant du caractère "innovant" (et non de l'intérêt pédagogique) le critère décisif, il est possible qu'il favorise la mise en œuvre de projets "gadgets", phénomène qui restait jusque là marginal.
Le discours "il y a d'horribles collègues fumistes addicts aux projets qui me prennent mes précieuses heures de vrai cours" peut faire du bien, mais dans la mesure où il contribue à nous diviser et non à interroger les mesures qui nous portent à nous diviser au sujet des "projets", je ne pense pas qu'il nous aide beaucoup à répondre de manière efficace à la mise en place du pacte. Au contraire.
Ton dernier paragraphe est une caricature, mon message précédent que j'écrivais en même temps que toi nuance ton propos.
Le problème n'est pas " boîte à projets = fumistes" , le problème c'est l'impact que peuvent avoir des projets sur le nombre d'heures de cours des collegues qui ne participent pas aux projets.
Est-ce qu'on a dit que les projets en soi c'est le Mal?? Non.
Oui, c'est une caricature, qui toutefois force à peine le trait par rapport à certains discours que j'ai pu lire. Mon propos n'est pas de dire que tous les collègues qui se plaignent des "projets" (gros ou petits) tiennent ce type de discours, mais simplement que le cadre dans lequel on nous impose de travailler favorise la concurrence entre disciplines et l'opposition entre ceux qui font des projets et ceux qui n'en font pas - d'où certains agacements dont ces discours sont en quelque sorte les symptômes. On peut se focaliser sur l'aspect individuel et reprocher aux collègues qui font des "projets" leur manière de procéder (ou au contraire reprocher aux collègues qui se plaignent de perdre des heures à cause des projets leur manque de souplesse), mais il est sans doute plus juste à mon avis de questionner la manière dont les décisions institutionnelles contribuent à accentuer les différences entre les approches pédagogiques tout en les rendant de moins en moins compatibles entre elles.
Iphigénie a écrit:Il y a aussi le fait que la notion de "projet est elle-même induite d'une conception différente du métier d'enseigner: on est passé du projet vraiment exceptionnel( et marquant, pédagogiquement, justement parce tel) au projet quasi obligé. Cela aussi ca entre dans une vision politique du management de l'EN, et non dans le cadre (vu au niveau indiviuel) d'un dévouement pédagogique.
Comme le dit Zigmag, le projet implique (de gré ou de force) une équipe: si bien qu' on ne peut plus travailler dans son coin comme bon nous semble, il faut faire "avec" les autres, dans l'inderdisciplinarité, et en dehors des "horaires" définis...Avec le fil "projet", on tire les autres fils.
Je suis d'accord, mais as-tu l'impression que la réforme du lycée et le pacte contribuent à renforcer l'esprit d'équipe? Dans mon lycée la solidarité entre collègue de disciplines différentes est au plus bas. Et cependant les collègues ne sont pas plus "égoïstes" qu'avant. On nous donne toutes les raisons de nous diviser pour ensuite nous demander de travailler main dans la main...
- JennyMédiateur
Hélips : autocentrée si tu veux, je l’assume parce que tu vois, une des interventions ne pourra pas se refaire l’an prochain… Ça aura été son dernier témoignage, filmé pour en garder une trace. (Un élève a loupé deux heures de cours avec la bénédiction du collègue, qui lui a dit qu’il avait beaucoup de chance).
Mais effectivement avant la réforme du lycée, j’arrivais globalement à ne pas déborder sur les cours des collègues, là c’est périlleux voire impossible.
Mais effectivement avant la réforme du lycée, j’arrivais globalement à ne pas déborder sur les cours des collègues, là c’est périlleux voire impossible.
- PrezboGrand Maître
Hélips a écrit:C'est évident que la réforme du lycée a augmenté de sentiment de se marcher sur les pieds : quand Jenny par exemple explique "il y a des occasions à ne pas manquer", "c'est exceptionnel, 2 fois dans l'année maximum", c'est une vision autocentrée, qui fonctionne bien quand on est sur une classe fixe, avec concertation avec l'ensemble de l'équipe pour qu'il n'y a pas 4 profs qui prévoient des occasions à ne pas manquer. En seconde, ça se fait bien, et encore, les groupes de langues sont impactés, mais céder, sans contrepartie, 2h dans l'année pour un projet qui a du sens (et ça, je fais confiance aux collègues), ma foi, je m'en remets et les élèves aussi. En première, entre les voyages, les sorties liées à des projets tous motivés et intéressants, je me suis trouvé avec 4 semaines de suite sans jamais avoir mon effectif complet, chaque collègue ayant l'impression d'impacter une seule classe.Aperçu par hasard a écrit:
Je pense que devrions plutôt nous demander s'il n'y a pas un lien entre la réforme du lycée, un système qui tout en organisant la concurrence entre disciplines nous met face à des exigences difficiles à satisfaire et en partie contradictoires (traiter un programme hyper dense en un temps très court + pour certaines matières étendre la part des modalités d'enseignement qu'on pourra inscrire dans la catégorie "projet") et ce sentiment que nous avons de plus en plus de nous marcher sur les pieds entre collègues.
C'est actuellement un des noeux du problème. Je suis dans un lycée avec des filières linguistiques (et les projets/sorties associées) des filières sportives (avec des élèves qui partent en compétition ou en stage avec les sélections nationales), plus quelques projets types lycéens au cinéma...et bien nous sommes quelques profs de maths à avoir constaté qu'au troisième trimestre, nous n'avons quasiment eu aucune séance en classe pleine, ce qui rend compliqué ne serait-ce que le choix des créneaux où placer les devoirs. D'autant que l'information circule de manière assez chaotique par plusieurs canaux, nous sommes toujours prévenu un peu à l'avance (avec des délais variables et parfois courts), mais nous n'avons plus de planning de synthèse en début d'année.
Effectivement, chaque collègue concerné pense à l'intérêt de son projet pour la filière, et de son point de vue ne perturbe les cours que deux ou trois fois dans l'année, mais en l'absence de vision globale et de groupe classe stable, cela finit par renforcer le sentiment de cours à la carte, ou qui viennent après tout le reste.
- HélipsProphète
Mais encore une fois, je ne doute pas de l'intérêt du truc, je demande juste que les collègues organisateurs comprennent que si, ils empêchent les autres de bosser quand ils sont nombreux.Jenny a écrit:Hélips : autocentrée si tu veux, je l’assume parce que tu vois, une des interventions ne pourra pas se refaire l’an prochain… Ça aura été son dernier témoignage, filmé pour en garder une trace. (Un élève a loupé deux heures de cours avec la bénédiction du collègue, qui lui a dit qu’il avait beaucoup de chance).
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- JennyMédiateur
Est ce que ce sont les projets qui perturbent le plus les cours (hormis éventuellement pour les spés artistiques) ?
Hélips : clairement dans ce cas de figure, je demande au collègue. Si c’est non, l’élève va en cours normalement. J’essaie de toujours trouver une solution…
Hélips : clairement dans ce cas de figure, je demande au collègue. Si c’est non, l’élève va en cours normalement. J’essaie de toujours trouver une solution…
- chmarmottineGuide spirituel
zigmag17 a écrit:Aperçu par hasard a écrit:X.Y.U. a écrit:Il s'agit des miens. Je les assume : j'ai bien parlé de certains collègues. Et je ne pense pas en être jalouse mais tu as l'air de savoir mieux que moi, je te laisse à tes convictions. Et je ne dénigre pas ceux qui "pourraient" ne pas faire grand chose, mais bien ceux qui n'en foutent pas une et pour lesquels c'est avéré : je ne me permettrais pas de juger les autres sans savoir (même s'il doit y en avoir d'autres). Attention à ne pas déformer ou généraliser ce qui est dit, et peut-être à ne pas se sentir attaqué si ce n'est pas le cas, je ne parle pas des collègues de ton établissement effectivement, dans lequel ça peut être totalement différent.Clecle78 a écrit:Je trouve pas mal de commentaires assez nauséabonds sur ce topic. Jalousie, dénigrement de collègues qui soit disant ne fichent rien, et se jetteront sur le pacte pour s'en foutre plein les poches.à coup de projet innovant. Tout ça est bien caricatural et loin de ce que je vis dans mon établissement.
Quel est alors l'intérêt d'insister sur quelques cas particuliers si ceux-ci n'ont pas de signification générale? Oui, il existe des collègues qui abusent de projets de peu d'intérêt en empiétant sans vergogne sur les heures des autres, mais j'ai l'impression qu'ils sont assez rares, et si tu en côtoies dans ton établissement tu n'as pas de chance.
Je pense que devrions plutôt nous demander s'il n'y a pas un lien entre la réforme du lycée, un système qui tout en organisant la concurrence entre disciplines nous met face à des exigences difficiles à satisfaire et en partie contradictoires (traiter un programme hyper dense en un temps très court + pour certaines matières étendre la part des modalités d'enseignement qu'on pourra inscrire dans la catégorie "projet") et ce sentiment que nous avons de plus en plus de nous marcher sur les pieds entre collègues. Le pacte apporte-t-il une solution à ce problème? Non. Il se peut même qu'il l'aggrave pour deux raisons: 1. Il pourrait encourager la multiplication des projets, accentuer les différences entres les approches pédagogiques et l'effet de concurrence; 2. Surtout, en faisant du caractère "innovant" (et non de l'intérêt pédagogique) le critère décisif, il est possible qu'il favorise la mise en œuvre de projets "gadgets", phénomène qui restait jusque là marginal.
Le discours "il y a d'horribles collègues fumistes addicts aux projets qui me prennent mes précieuses heures de vrai cours" peut faire du bien, mais dans la mesure où il contribue à nous diviser et non à interroger les mesures qui nous portent à nous diviser au sujet des "projets", je ne pense pas qu'il nous aide beaucoup à répondre de manière efficace à la mise en place du pacte. Au contraire.
Ton dernier paragraphe est une caricature, mon message précédent que j'écrivais en même temps que toi nuance ton propos.
Le problème n'est pas " boîte à projets = fumistes" , le problème c'est l'impact que peuvent avoir des projets sur le nombre d'heures de cours des collegues qui ne participent pas aux projets.
Est-ce qu'on a dit que les projets en soi c'est le Mal?? Non.
Certes, mais, ces dernières années, cette tendance aux projets nous éloigne de plus en plus du coeur de notre métier ...et oui ça me met mal à l'aise ...
On est dans un fil sur le pacte, pacte dont le but essentiel est les RCD .... ce qui fait repenser à l'origine du problème : les profs absents ... et au fait que PapaMaman de Choupinouchéri va pester parce que le prof de maths est malade et pas remplacé mais ne va jamais s'offusquer que des cours de maths sautent parce que la classe est conviée à je ne sais quel projet dont personne ne cherche à en connaître l'intérêt .... Donc, oui, les projets, ça me gonfle, même si parmi eux, quelques uns sont intéressants.
Cela me fait penser à l'école de mes filles quand elles étaient petites. Les PE n'y faisaient aucun projet. Un nombre non négligeable de parents ont fini par mettre leur enfants dans l'école privée voisine car ils entendaient parler de projets .... jusqu'à ce qu'ils touchent du doigt la médiocre qualité de l'enseignement dispensé ...
- zigmag17Guide spirituel
chmarmottine a écrit:zigmag17 a écrit:Aperçu par hasard a écrit:X.Y.U. a écrit:
Il s'agit des miens. Je les assume : j'ai bien parlé de certains collègues. Et je ne pense pas en être jalouse mais tu as l'air de savoir mieux que moi, je te laisse à tes convictions. Et je ne dénigre pas ceux qui "pourraient" ne pas faire grand chose, mais bien ceux qui n'en foutent pas une et pour lesquels c'est avéré : je ne me permettrais pas de juger les autres sans savoir (même s'il doit y en avoir d'autres). Attention à ne pas déformer ou généraliser ce qui est dit, et peut-être à ne pas se sentir attaqué si ce n'est pas le cas, je ne parle pas des collègues de ton établissement effectivement, dans lequel ça peut être totalement différent.
Quel est alors l'intérêt d'insister sur quelques cas particuliers si ceux-ci n'ont pas de signification générale? Oui, il existe des collègues qui abusent de projets de peu d'intérêt en empiétant sans vergogne sur les heures des autres, mais j'ai l'impression qu'ils sont assez rares, et si tu en côtoies dans ton établissement tu n'as pas de chance.
Je pense que devrions plutôt nous demander s'il n'y a pas un lien entre la réforme du lycée, un système qui tout en organisant la concurrence entre disciplines nous met face à des exigences difficiles à satisfaire et en partie contradictoires (traiter un programme hyper dense en un temps très court + pour certaines matières étendre la part des modalités d'enseignement qu'on pourra inscrire dans la catégorie "projet") et ce sentiment que nous avons de plus en plus de nous marcher sur les pieds entre collègues. Le pacte apporte-t-il une solution à ce problème? Non. Il se peut même qu'il l'aggrave pour deux raisons: 1. Il pourrait encourager la multiplication des projets, accentuer les différences entres les approches pédagogiques et l'effet de concurrence; 2. Surtout, en faisant du caractère "innovant" (et non de l'intérêt pédagogique) le critère décisif, il est possible qu'il favorise la mise en œuvre de projets "gadgets", phénomène qui restait jusque là marginal.
Le discours "il y a d'horribles collègues fumistes addicts aux projets qui me prennent mes précieuses heures de vrai cours" peut faire du bien, mais dans la mesure où il contribue à nous diviser et non à interroger les mesures qui nous portent à nous diviser au sujet des "projets", je ne pense pas qu'il nous aide beaucoup à répondre de manière efficace à la mise en place du pacte. Au contraire.
Ton dernier paragraphe est une caricature, mon message précédent que j'écrivais en même temps que toi nuance ton propos.
Le problème n'est pas " boîte à projets = fumistes" , le problème c'est l'impact que peuvent avoir des projets sur le nombre d'heures de cours des collegues qui ne participent pas aux projets.
Est-ce qu'on a dit que les projets en soi c'est le Mal?? Non.
Certes, mais, ces dernières années, cette tendance aux projets nous éloigne de plus en plus du coeur de notre métier ...et oui ça me met mal à l'aise ...
On est dans un fil sur le pacte, pacte dont le but essentiel est les RCD .... ce qui fait repenser à l'origine du problème : les profs absents ... et au fait que PapaMaman de Choupinouchéri va pester parce que le prof de maths est malade et pas remplacé mais ne va jamais s'offusquer que des cours de maths sautent parce que la classe est conviée à je ne sais quel projet dont personne ne cherche à en connaître l'intérêt .... Donc, oui, les projets, ça me gonfle, même si parmi eux, quelques uns sont intéressants.
Cela me fait penser à l'école de mes filles quand elles étaient petites. Les PE n'y faisaient aucun projet. Un nombre non négligeable de parents ont fini par mettre leur enfants dans l'école privée voisine car ils entendaient parler de projets .... jusqu'à ce qu'ils touchent du doigt la médiocre qualité de l'enseignement dispensé ...
Tu as isolé ma phrase qui en fait appartient à un contexte évoqué dans d'autres messages.
Cela dit je travaille en LP où la culture du projet est bien installée ( et pourquoi pas quand c'est bien mené, par équipe et avec une finalité intéressante pour les élèves, à la fois dans le domaine pro et dans les matières générales) et où la course aux projets va bon train ( et c'est là que les futurs pactés vont se régaler en se fichant totalement des autres collègues qui perdront des heures à cause de ça, c'est cela que je fustige)
Edit: fautes corrigées
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
J'insiste un peu lourdement peut-être, mais je crois vraiment que c'est le cadre qu'il faut questionner. C'est frustrant parce qu'on n'a pas de prise évidente: la réforme du lycée est passée malgré les protestations de nombreux collègues (j'en étais), le pacte sera mis en place lui aussi. Et nous n'avons malheureusement pas fini de nous prendre le chou, alors même qu'en toute bonne foi nous nous efforçons chacun de faire notre métier le mieux possible dans un cadre qui tend de plus en plus à nous le rendre impossible.
Je donne peut-être l'impression d'être un défenseur du "projet coûte que coûte" dans cette discussion, mais il m'arrive aussi d'être dans la position de celui dont l'enseignement est perturbé par les projets des collègues. Depuis la réforme, il est devenu à ce point difficile de faire assimiler aux élèves toute la méthodologie, les références et les notions utiles pour les épreuves écrites du bac entre septembre et mars en terminale, que je ne peux plus faire aucun projet (voyage, résidence d'artiste, exposition collective ou autre) à ce niveau. Et je me retrouve le plus souvent moi aussi dans la position de celui qui est gêné parce qu'un certain nombre d'élèves sont "empruntés" par des collègues pendant mes cours.
Je donne peut-être l'impression d'être un défenseur du "projet coûte que coûte" dans cette discussion, mais il m'arrive aussi d'être dans la position de celui dont l'enseignement est perturbé par les projets des collègues. Depuis la réforme, il est devenu à ce point difficile de faire assimiler aux élèves toute la méthodologie, les références et les notions utiles pour les épreuves écrites du bac entre septembre et mars en terminale, que je ne peux plus faire aucun projet (voyage, résidence d'artiste, exposition collective ou autre) à ce niveau. Et je me retrouve le plus souvent moi aussi dans la position de celui qui est gêné parce qu'un certain nombre d'élèves sont "empruntés" par des collègues pendant mes cours.
- YouNiveau 5
Bonjour, je suivais ce fil pour me renseigner sur le Pacte. La discussion sur les projets est pour moi aussi intéressante. Prendre des heures d'enseignement d'une autre discipline pour mener à bien un projet peut nuire gravement à la apprentissage des élèves. Je ne le ferai jamais
Si des élèves s'absentent de mon enseignement pour un projet, ils doivent assumer . Ils rattrapent les cours. Je mettrai à leurs disposition les documents en ligne. S'il sont en voyage scolaire, les collègues accompagnateurs doivent garantir qu'ils ont bien réservé un moment pour le travail. Pour ce type de projets il est souhaitable qu'ils se réalisent pendant les vacances scolaires. La priorité doit être donnée aux projets de soutien scolaire pour les élèves éprouvant de difficultés. Il fait leur apprendre aussi le goût de l'effort. Pour les meilleurs, les amener à l'excellence : concours, défis...... Pour les élèves irrespectueux, des stages leur apprenant le respect et leur transmettant les valeurs de l'école et de la citoyenneté. Je pense que ça doit la priorité des projets .
Si des élèves s'absentent de mon enseignement pour un projet, ils doivent assumer . Ils rattrapent les cours. Je mettrai à leurs disposition les documents en ligne. S'il sont en voyage scolaire, les collègues accompagnateurs doivent garantir qu'ils ont bien réservé un moment pour le travail. Pour ce type de projets il est souhaitable qu'ils se réalisent pendant les vacances scolaires. La priorité doit être donnée aux projets de soutien scolaire pour les élèves éprouvant de difficultés. Il fait leur apprendre aussi le goût de l'effort. Pour les meilleurs, les amener à l'excellence : concours, défis...... Pour les élèves irrespectueux, des stages leur apprenant le respect et leur transmettant les valeurs de l'école et de la citoyenneté. Je pense que ça doit la priorité des projets .
- CasparProphète
You a écrit:Bonjour, je suivais ce fil pour me renseigner sur le Pacte. La discussion sur les projets est pour moi aussi intéressante. Prendre des heures d'enseignement d'une autre discipline pour mener à bien un projet peut nuire gravement à la apprentissage des élèves. Je ne le ferai jamais
Si des élèves s'absentent de mon enseignement pour un projet, ils doivent assumer . Ils rattrapent les cours. Je mettrai à leurs disposition les documents en ligne. S'il sont en voyage scolaire, les collègues accompagnateurs doivent garantir qu'ils ont bien réservé un moment pour le travail. Pour ce type de projets il est souhaitable qu'ils se réalisent pendant les vacances scolaires. La priorité doit être donnée aux projets de soutien scolaire pour les élèves éprouvant de difficultés. Il fait leur apprendre aussi le goût de l'effort. Pour les meilleurs, les amener à l'excellence : concours, défis...... Pour les élèves irrespectueux, des stages leur apprenant le respect et leur transmettant les valeurs de l'école et de la citoyenneté. Je pense que ça doit la priorité des projets .
Ce n'est pas vraiment possible, en tout cas pour les voyages à l'étranger: trajets en bus, visites (souvent départ assez tôt le matin et retour en toute fin d'après-midi, soirées chez les familles hôtesses) il n'y a pas vraiment de place pour le travail scolaire.
- MaudNiveau 2
zigmag17 a écrit:
Si nous étions unis dans l'EN, intrinsèquement et depuis le début, unis vent debout face à toutes les réformes, nous n'en serions pas là. Le pacte est un symptôme, pas une cause.
Je ne dis pas que le pacte est la cause de notre division, je dis que ce pacte (et puis ce nom, franchement !! Que des connotations négatives !) est le symbole de notre division, amplifiée par les différentes réformes de ces 10 (voire plus) dernières années. Et que, depuis au moins Sarkozy, l'Etat cherche à déglinguer notre statut de fonctionnaire. Ceux et celles qui refusent de signer ce machin subiront un discours culpabilisateur de la part de l'institution, seront très grognons envers ceux qui le signeront. Et ça deviendra obligatoire à terme, dans l'esprit de la "pédagogie de projets" avec des "groupes de besoins".
Et hop ! Plus besoin de concours pour être prof, suffira de bien savoir se vendre...
- zigmag17Guide spirituel
Maud a écrit:zigmag17 a écrit:
Si nous étions unis dans l'EN, intrinsèquement et depuis le début, unis vent debout face à toutes les réformes, nous n'en serions pas là. Le pacte est un symptôme, pas une cause.
Je ne dis pas que le pacte est la cause de notre division, je dis que ce pacte (et puis ce nom, franchement !! Que des connotations négatives !) est le symbole de notre division, amplifiée par les différentes réformes de ces 10 (voire plus) dernières années. Et que, depuis au moins Sarkozy, l'Etat cherche à déglinguer notre statut de fonctionnaire. Ceux et celles qui refusent de signer ce machin subiront un discours culpabilisateur de la part de l'institution, seront très grognons envers ceux qui le signeront. Et ça deviendra obligatoire à terme, dans l'esprit de la "pédagogie de projets" avec des "groupes de besoins".
Et hop ! Plus besoin de concours pour être prof, suffira de bien savoir se vendre...
C'est évident et je suis bien d'accord avec ça.
- henrietteMédiateur
Si la question de la rémunération des projets par le pacte, ou celle du remplacement des enseignants absents pour projets par les RCD prévus par le pacte, peuvent encore être dans le sujet du fil (même si la guerre pro-projet vs anti-projet n'a pas grand chose à voir avec le pacte car elle existe depuis belle lurette), la question de l'absence des élèves et des problèmes engendrés, elle, fait définitivement perdre de vue le sujet du fil. Cette question est pour le coup totalement indépendante du pacte et existe déjà sans lui.
Merci donc, si vous souhaitez poursuivre cette partie de la discussion sur les projets et leurs conséquences bonnes ou mauvaises, de le faire dans un autre fil, de façon à ce que celui-ci puisse se recentrer sur son sujet fondamental : le pacte, ses modalités de mise en oeuvre possibles, les textes existants ou pas, ses avantages et inconvénients, ses dangers potentiels au regard des statuts, des rémunérations, etc.
Merci donc, si vous souhaitez poursuivre cette partie de la discussion sur les projets et leurs conséquences bonnes ou mauvaises, de le faire dans un autre fil, de façon à ce que celui-ci puisse se recentrer sur son sujet fondamental : le pacte, ses modalités de mise en oeuvre possibles, les textes existants ou pas, ses avantages et inconvénients, ses dangers potentiels au regard des statuts, des rémunérations, etc.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- henrietteMédiateur
Fil rouvert après suppression d'un message poursuivant le hors-sujet.
Pour continuer le débat sur les projets, c'est ici :
https://www.neoprofs.org/t141212-projets-priorites-et-fonctionnement#5632460
(Merci à @You pour l'ouverture du fil)
Pour continuer le débat sur les projets, c'est ici :
https://www.neoprofs.org/t141212-projets-priorites-et-fonctionnement#5632460
(Merci à @You pour l'ouverture du fil)
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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