- CasparProphète
Philomène87 a écrit:zigmag17 a écrit:Un voyage scolaire innovant ce serait un voyage où les élèves ne partiraient pas. ( idée à creuser)
Et si on considère qu'un projet est innovant et entre dans le pacte... ben l'année prochaine il ne sera plus innovant
L'innovation d'aujourd'hui ne le sera par essence pas demain en effet.
Il faut que ça entre dans "Notre école, faisons-là ensemble".
- joebar69Fidèle du forum
Caspar a écrit:... Il faut que ça entre dans "Notre école, faisons-là ensemble".
Tu oublies la fin de la maxime : "Notre école, faisons-là ensemble ... mais sans les conseils des profs"
- Philomène87Grand sage
J'ai une idée de projet innovant : faire cours.
- joebar69Fidèle du forum
@Philomène87 : Oui cela avait été évoqué, il y a quelques semaines, en faisant un peu d'humour noir.
- CasparProphète
joebar69 a écrit:Caspar a écrit:... Il faut que ça entre dans "Notre école, faisons-là ensemble".
Tu oublies la fin de la maxime : "Notre école, faisons-là ensemble ... mais sans les conseils des profs"
Autrefois chacun faisait son école dans son coin mais bientôt nous la ferons tous ensemble et ça c'est innovant.
- joebar69Fidèle du forum
Caspar a écrit:joebar69 a écrit:Caspar a écrit:... Il faut que ça entre dans "Notre école, faisons-là ensemble".
Tu oublies la fin de la maxime : "Notre école, faisons-là ensemble ... mais sans les conseils des profs"
Autrefois chacun faisait son école dans son coin mais bientôt nous la ferons tous ensemble et ça c'est innovant.
Le problème, c'est que dans le "tous", il y a surtout des personnes qui n'y connaissent rien.
Et ça, ça fait flipper !
- JacqGuide spirituel
Philomène87 a écrit:J'ai une idée de projet innovant : faire cours.
Non, ça c'est "old school", pour citer mon CDE.
Sinon, dans mon LP, 8 pactes signés pour plus de 60 enseignants avec 17 "briques" au total. Certains trustant jusqu'à 4 briques (pas officiel, mais je le sais).
Certaines "briques" correspondent à des projets déjà lancés et avec une réelle volonté de mener ces projets. Mais pour certains projets il est clair (enfin, non, pas du tout, ce n'est pas annoncé) que cela se fera sur des heures de l'emploi du temps des personnes (non enseignantes, suivez mon regard). Et puis je dois avouer qu'il est pénible de voir le montant de la rémunération alors que "faire cours" est moins bien rémunéré.
Après je comprends ceux qui signent. Un ami (pas du tout un collègue actuel, un ami de mon ancienne académie) qui mène depuis des années un projet (alors, est-il innovant ?) vaguement rémunéré en HSE se demande s'il ne va pas signer car sa rémunération risque de se réduire à peau de chagrin. Pourtant, comme moi, il est contre le principe du pacte. Il est tout de même incroyable de voir une rémunération telle pour des projets "annexes" que nous menions déjà et de constater que l'heure de cours est moins payée.
Vous savez [EDIT : en LP] à l'origine l'heure de "co-intervention" était nommée "co-animation". L'expression a été modifiée devant le tollé que soulevait le terme "animation". Mais lorsque l'on voit le taux payé pour des projets "annexes" (qui peuvent être très intéressants, certes, [EDIT 2 : mais devant combien d'élèves VOLONTAIRES et donc TRIES pendant que nous sommes en classe entière pour les cours ?!), nous devrions véritablement nous interroger sur le cœur de notre métier. Ils recherchent des enseignants, des animateurs, ou des surveillants (pour les RDC). Quel concours avons-nous passé et pourquoi ?
- EnaecoVénérable
Qu'appelles-tu "heure de cours" car tu répètes que c'est moins rémunéré qu'une heure de pacte ?
Mathador avait montré que ce n'était pas le cas il me semble.
Mathador avait montré que ce n'était pas le cas il me semble.
- VinZTDoyen
Début de la digression de vieux schnock.
S'agissant du service public que nous sommes, cette idéologie du projet m'a toujours paru saugrenue (quand j'étais jeune dans le métier) puis suspecte et dangereuse (en vieillissant), quand bien même les collègues qui s'y investissent sont de bonne foi (ce qui n'est pas toujours le cas). Cette façon de toujours chercher à se démarquer du collègue ou de l'établissement voisin, cette pompe à énergie et au temps (y compris pour ceux qui n'y participent pas) tout cela instille l'idée que, finalement, enseigner et respecter un programme (quoi qu'on pense dudit par ailleurs) c'est presque secondaire.
Je me demande d'ailleurs si, dans d'autres administrations, on demande aux fonctionnaires de faire des projets à tout va. Il y a des projets à l'hôpital, aux impôts, à la police, à la justice (vraie question) ?
Fin de la digression de vieux schnock.
S'agissant du service public que nous sommes, cette idéologie du projet m'a toujours paru saugrenue (quand j'étais jeune dans le métier) puis suspecte et dangereuse (en vieillissant), quand bien même les collègues qui s'y investissent sont de bonne foi (ce qui n'est pas toujours le cas). Cette façon de toujours chercher à se démarquer du collègue ou de l'établissement voisin, cette pompe à énergie et au temps (y compris pour ceux qui n'y participent pas) tout cela instille l'idée que, finalement, enseigner et respecter un programme (quoi qu'on pense dudit par ailleurs) c'est presque secondaire.
Je me demande d'ailleurs si, dans d'autres administrations, on demande aux fonctionnaires de faire des projets à tout va. Il y a des projets à l'hôpital, aux impôts, à la police, à la justice (vraie question) ?
Fin de la digression de vieux schnock.
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- joebar69Fidèle du forum
VinZT a écrit:... Il y a des projets à l'hôpital, aux impôts, à la police, à la justice (vraie question) ? ...
Celui de notre Président : C'est mon projeeeeeeeeeeeeet ! (de casser le service public).
- EnaecoVénérable
VinZT a écrit:Début de la digression de vieux schnock.
S'agissant du service public que nous sommes, cette idéologie du projet m'a toujours paru saugrenue (quand j'étais jeune dans le métier) puis suspecte et dangereuse (en vieillissant), quand bien même les collègues qui s'y investissent sont de bonne foi (ce qui n'est pas toujours le cas). Cette façon de toujours chercher à se démarquer du collègue ou de l'établissement voisin, cette pompe à énergie et au temps (y compris pour ceux qui n'y participent pas) tout cela instille l'idée que, finalement, enseigner et respecter un programme (quoi qu'on pense dudit par ailleurs) c'est presque secondaire.
Je me demande d'ailleurs si, dans d'autres administrations, on demande aux fonctionnaires de faire des projets à tout va. Il y a des projets à l'hôpital, aux impôts, à la police, à la justice (vraie question) ?
Fin de la digression de vieux schnock.
On fixe des objectifs et on pousse certains fonctionnaires territoriaux à proposer l'équivalent de nos projets innovants.
En médiathèque par exemple.
L’hôpital et la police semblent aussi valoriser les projets et expérimentations.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
VinZT a écrit:Début de la digression de vieux schnock.
S'agissant du service public que nous sommes, cette idéologie du projet m'a toujours paru saugrenue (quand j'étais jeune dans le métier) puis suspecte et dangereuse (en vieillissant), quand bien même les collègues qui s'y investissent sont de bonne foi (ce qui n'est pas toujours le cas). Cette façon de toujours chercher à se démarquer du collègue ou de l'établissement voisin, cette pompe à énergie et au temps (y compris pour ceux qui n'y participent pas) tout cela instille l'idée que, finalement, enseigner et respecter un programme (quoi qu'on pense dudit par ailleurs) c'est presque secondaire.
Je me demande d'ailleurs si, dans d'autres administrations, on demande aux fonctionnaires de faire des projets à tout va. Il y a des projets à l'hôpital, aux impôts, à la police, à la justice (vraie question) ?
Fin de la digression de vieux schnock.
J'ai un peu de mal avec cette expression "idéologie du projet". On peut aussi élargir le panorama, considérer qu'il est possible que toutes les matières ne fonctionnent pas comme les maths, pour lesquelles une équation dans un bouquin ou écrite au tableau est toujours une équation "en vrai". Et qu'il pourrait même y avoir des matières dans lesquelles on ne cesse pas d'enseigner - et, qui sait, on enseigne peut-être même un peu mieux - en sortant parfois de la salle de classe, en faisant des visites, des voyages et des rencontres.
Il faudrait en tout cas préciser ce qui est entendu là par "projet". Mais à mon sens la coloration idéologique de la mesure pacte (et son absurdité) apparaît plutôt dans le qualificatif "innovant", qui voudrait nous faire croire qu'un projet est comme une lessive, la nouvelle formule lavant toujours mieux que l'ancienne.
- JennyMédiateur
Aperçu par hasard a écrit:Et qu'il pourrait même y avoir des matières dans lesquelles on ne cesse pas d'enseigner - et, qui sait, on enseigne peut-être même un peu mieux - en sortant parfois de la salle de classe, en faisant des visites, des voyages et des rencontres.
- zigmag17Guide spirituel
Toujours pareil: le projet comme moyen ça peut être très bien, le projet comme fin c'est pénible.
- JennyMédiateur
Et le dénigrement systématique des collègues qui en font, c’est pénible aussi.
- zigmag17Guide spirituel
La politique du "tout-projet" est critiquable car elle peut vite s'avérer malfaisante. Il ne s'agit pas de vilipender systématiquement tous les collègues qui participent à des projets. Mais quand un lycée devient le Club Med où le travail d'apprentissage qui se pratique à bas bruit dans les cours dits "à l'ancienne" n'est même pas mentionné mais où sont mis en avant les sorties, les voyages, les "activités " considérés comme la panacée, il y a un problème je trouve.
- DicloniaExpert
Je suis d'accord avec toi, Jenny.
Faire des projets n'empêche pas de bien enseigner, ou "faire cours".
Que ceux qui veulent en faire, en fassent, mais pas la peine de leur jeter des cailloux...
J'ai des collègues qui "font des projets" très péda ! et ils méritent une rémunération pour ça, quand on voit le temps passé à tout préparer !
Faire des projets n'empêche pas de bien enseigner, ou "faire cours".
Que ceux qui veulent en faire, en fassent, mais pas la peine de leur jeter des cailloux...
J'ai des collègues qui "font des projets" très péda ! et ils méritent une rémunération pour ça, quand on voit le temps passé à tout préparer !
- JennyMédiateur
C’est vrai que quand on fait un projet, on est systématiquement soutenus… Je crois que vous n’imaginez pas le boulot qu’il peut y avoir derrière et parfois les difficultés avec certaines directions. Je me souviens de cette CDE qui m’a dit qu’ « emmener les élèves au musée était ringard » et que « mes projets étaient déprimants ». Impossible de faire valider quoique ce soit dans l’année.
Je ne sais pas ce que c’est moi un « cours à l’ancienne », je fais cours. Je n’oblige personne à faire cours comme moi, mais les critiques systématiques en particulier dès qu’on touche quelques HSE me gonflent. Et oui, il arrive qu’on se fasse payer quand on y passe du temps.
Je ne sais pas ce que c’est moi un « cours à l’ancienne », je fais cours. Je n’oblige personne à faire cours comme moi, mais les critiques systématiques en particulier dès qu’on touche quelques HSE me gonflent. Et oui, il arrive qu’on se fasse payer quand on y passe du temps.
- EdithWGrand sage
Beaucoup de projets au collège (c'est moi qui "sonde" et interroge les collègues longuement avant de proposer)... mais ils sont tous basés sur les envies disciplinaires et tournent autour des matières : par exemple, la prof de français veut travailler sur L'œil du Loup de Pennac, du coup, j'ai conçu un "projet loup" pour les 6e, inscrit sur Adage qui permettra, éventuellement (si on a le financement), de faire venir un comédien pour faire faire de la lecture expressive de textes sur le loup, de visiter la Microfolie locale sur les heures d'arts plastiques, de travailler Pierre et le Loup en musique, la biodiversité en SVT et aussi de faire le lien avec les CM de l'école à côté. Pas de sortie, pas de déplacement, le travail sera entièrement "utile" en cours. Les collègues ne perdront pas une minute. Pareil pour chaque classe. La CDE est contente, elle peut dire qu'on est très dynamiques, on a des projets, Adage est rempli et les collègues font des projets sans perdre de temps. Donc ça dépend vraiment des organisateurs...
- EnaecoVénérable
Oui il y a le bon projet et le mauvais projet
- zigmag17Guide spirituel
Jenny a écrit:C’est vrai que quand on fait un projet, on est systématiquement soutenus… Je crois que vous n’imaginez pas le boulot qu’il peut y avoir derrière et parfois les difficultés avec certaines directions. Je me souviens de cette CDE qui m’a dit qu’ « emmener les élèves au musée était ringard » et que « mes projets étaient déprimants ». Impossible de faire valider quoique ce soit dans l’année.
Je ne sais pas ce que c’est moi un « cours à l’ancienne », je fais cours. Je n’oblige personne à faire cours comme moi, mais les critiques systématiques en particulier dès qu’on touche quelques HSE me gonflent. Et oui, il arrive qu’on se fasse payer quand on y passe du temps.
Non mais pas de problème hein, des projets j'en fais aussi. En LP d'ailleurs avec certaines classes je ne vois pas comment faire autrement, en particulier en CAP. Ce sont des projets montés par des profs de pro, auxquels on s'associe et qui la plupart du temps surtout depuis la réforme qui nous a sucré un maximum d'heures d'enseignement pur de spécialité, ont lieu pendant les heures de co-inter, chef-d-oeuvre...
Mais tout est une question de dosage. Pour préparer les term bac pro à l'examen national ponctuel du mois de juin par exemple ( pour faire court: un programme à tenir, pas d'impasse possible, de la méthodologie à acquérir fissa), avec 1h30 de francais par semaine, eh bien pour moi les projets c'était niet. Et ce que j'appelle cours " à l'ancienne" c'est un cours disons classique, in situ, formaté avec entrainement à l'examen, découverte de textes, de notions, rédactions... tout cela à l'intérieur de la classe, la découverte des auteurs, sculpteurs... se faisant par le biais de films ou autres documents diffusés en classe, parce que les visites à l'extérieur auraient été trop chronophages.
Je ne critique pas les projets en soi, je critique le fait que ce soit monté en épingle systématiquement et considéré comme la condition sine qua non pour qu'un élève se cultive, se réalise, s'épanouisse et réussisse, alors que faire passer des connaissances dans une classe et permettre aux élèves de s'améliorer dans leur écriture par exemple tout en apprenant est aussi un projet en soi.
Je déplore toujours que les parents au début de l'année demandent s'il y aura des voyages mais se fichent complètement de savoir que les heures de francais soient passées de 4h hebdo à 1h 30 en bac pro par exemple.
Je m'élève juste contre le fait que je "projet" soit érigé en modèle absolu de la pédagogie. Parfois c'est pertinent parfois non.
Et surtout je préfère que cela ne devienne pas obligatoire.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
La question de la place à accorder aux projets est délicate parce que toutes les disciplines et toutes les méthodes pédagogiques ne se prêtent pas de la même manière à l'intégration de projets, et qu'en même temps, dans un système où les établissements sont plus ou moins en concurrence pour attirer le chaland, les projets sont souvent mis en avant dans une logique d'affichage.
Pour prendre un exemple simple, il est moins "vendeur" de dire que Mme Cosinus a fait ce matin un cours de maths brillant sur les probabilités conditionnelles, que de communiquer sur le fait que M. Aperçu a fait pendant son cours une sortie au musée (durant laquelle les élèves ont pu voir "en vrai" une statue de Rodin qui leur aura permis d'appréhender concrètement comment ce sculpteur fait varier les profils selon l'angle de vue, comment il laisse apparaître le processus de création dans le travail du modelé, etc... détails qu'on aura d'ailleurs nullement besoin de donner pour que l'information fasse bien dans la vitrine de la page d'accueil du site du lycée). Le cours de maths reste dans l'ombre (et pourtant les élèves ont pris plaisir à y apprendre quelque chose), tandis que la sortie au musée clignote dans la vitrine (de quoi, en allant un peu vite, on pourrait déduire qu'on s'y est surtout fait plaisir et qu'on n'y a pas appris grand chose).
Le problème avec le pacte, c'est qu'il vient appuyer ce biais publicitaire dans la valorisation des cours en en faisant très artificiellement un marqueur de la valeur pédagogique. Considéré comme une sorte de nec plus ultra, le projet "innovant" ajoute un étage inutile et néfaste à la fusée pédagogique, en partant du principe que ce qui clignote le plus fort est nécessairement ce qui la fera monter le plus haut (pardon si je tisse maladroitement les métaphores, mais je n'ai pas le temps de reformuler).
Pour aller dans le sens de @zigmag17, il me semble d'ailleurs constater un paradoxe: c'est que les programmes et le calendrier de la réforme du lycée imposent un rythme qui rend si difficile l'intégration de projets dans la progression (et ce même dans une matière comme la mienne où les projets peuvent très utilement servir l'enseignement) que la pratique d'un cours "traditionnel" dans lequel on parviendrait à traiter l'ensemble de la méthodologie et des notions devient pratiquement un défi et un "projet" en soi.
Pour prendre un exemple simple, il est moins "vendeur" de dire que Mme Cosinus a fait ce matin un cours de maths brillant sur les probabilités conditionnelles, que de communiquer sur le fait que M. Aperçu a fait pendant son cours une sortie au musée (durant laquelle les élèves ont pu voir "en vrai" une statue de Rodin qui leur aura permis d'appréhender concrètement comment ce sculpteur fait varier les profils selon l'angle de vue, comment il laisse apparaître le processus de création dans le travail du modelé, etc... détails qu'on aura d'ailleurs nullement besoin de donner pour que l'information fasse bien dans la vitrine de la page d'accueil du site du lycée). Le cours de maths reste dans l'ombre (et pourtant les élèves ont pris plaisir à y apprendre quelque chose), tandis que la sortie au musée clignote dans la vitrine (de quoi, en allant un peu vite, on pourrait déduire qu'on s'y est surtout fait plaisir et qu'on n'y a pas appris grand chose).
Le problème avec le pacte, c'est qu'il vient appuyer ce biais publicitaire dans la valorisation des cours en en faisant très artificiellement un marqueur de la valeur pédagogique. Considéré comme une sorte de nec plus ultra, le projet "innovant" ajoute un étage inutile et néfaste à la fusée pédagogique, en partant du principe que ce qui clignote le plus fort est nécessairement ce qui la fera monter le plus haut (pardon si je tisse maladroitement les métaphores, mais je n'ai pas le temps de reformuler).
Pour aller dans le sens de @zigmag17, il me semble d'ailleurs constater un paradoxe: c'est que les programmes et le calendrier de la réforme du lycée imposent un rythme qui rend si difficile l'intégration de projets dans la progression (et ce même dans une matière comme la mienne où les projets peuvent très utilement servir l'enseignement) que la pratique d'un cours "traditionnel" dans lequel on parviendrait à traiter l'ensemble de la méthodologie et des notions devient pratiquement un défi et un "projet" en soi.
- MathadorEmpereur
Je participe à ce qu'on pourrait appeler des projets: migrer le parc informatique de la version A à la version B, permettre de configurer le logiciel X avec l'outil Y, modifier les mots de passe avec l'outil Z, etc.VinZT a écrit:Je me demande d'ailleurs si, dans d'autres administrations, on demande aux fonctionnaires de faire des projets à tout va. Il y a des projets à l'hôpital, aux impôts, à la police, à la justice (vraie question) ?
Mais c'est juste une façon de structurer le travail de mon service et des services connexes.
Dans l'EN le travail est (était ?) déjà structuré: emplois du temps, programmes nationaux, règlement intérieur. Le reste de l'organisation est du fait de l'enseignant (qui est donc, en langage projet, le maître d'ouvrage des apprentissages de ses élèves dans sa matière): c'est la liberté pédagogique et c'est très bien comme ça. Inutile donc de rajouter une couche de projets par dessus, sauf si l'enseignant-maître d'ouvrage le juge utile aux apprentissages.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- kai002Niveau 9
Philomène87 a écrit:zigmag17 a écrit:Un voyage scolaire innovant ce serait un voyage où les élèves ne partiraient pas. ( idée à creuser)
Et si on considère qu'un projet est innovant et entre dans le pacte... ben l'année prochaine il ne sera plus innovant
Je propose un voyage scolaire à l'aide de lunettes de réalité virtuelle! Ca c'est de l'innovation!
- kai002Niveau 9
henriette a écrit:Peux-tu donner la source ?
notre chef qui nous l'a dit hier
- slynopHabitué du forum
Enaeco a écrit:Oui il y a le bon projet et le mauvais projet
Comme les chasseurs ?
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum