- julilibulleNiveau 10
Danska a écrit:Caspar a écrit:LemmyK a écrit:Un élève peut avoir cours de 12h à 18h?? Mais c'est horrible(et complètement inefficace)!Caspar a écrit:Ça peut monter jusqu'à neuf heures dans mon lycée, par exemple 8h-11h, 12h-18 heures. C'est trop.
Oui ça arrive, c'était le cas pour mes terminales cette année et l'année dernière aussi (pas tous les jours évidemment). Ça peut arriver aux collègues aussi.
Pareil, avec fin des cours à 17h30 dans mon établissement mais une demi-heure pour manger à midi certains jours. C'était le cas pour mes Tles le vendredi cette année, je les récupérais pour les deux dernières heures de la journée après 7h de cours. Inutile de dire qu'on a été très efficaces tout au long de l'année sur ce créneau
Ma fille en 1ère a eu ça les lundis : 8h-11h / 12h-18h, je confirme, l'après-midi était horrible (et pourtant, c'est une bonne élève, investie, qui aime aller en classe)
- Solveig24Niveau 3
Caspar a écrit:Et donc tu serais prête à animer ces vacances apprenantes et autres activités ?Solveig24 a écrit:Jenny a écrit:Les "vacances apprenantes".
Mais oui, le problème est toujours de faire venir les élèves. Ils sont à côté de la plaque.
On peut proposer les "vacances apprenantes" : les élèves font des activités scolaires + loisir, culture, sport, cela n'a jamais été fait dans mon école.
Par contre, il y a la mise en place des "stages de réussite" où les élèves font des révisions en math ou en français par groupes de 6 maximum. Mais effectivement, le premier jour, beaucoup de parents ont oublié qu'ils avaient inscrits leurs enfants ...
Il me semblait que cela avait toujours lieu la dernière semaine des vacances, mais cette année, on nous a dit que les dates possibles pour ces stages sont du 10 au 13 juillet, du 17 au 21 juillet, du 21 au 25 août, du 28 au 31 août...
Sûrement pas !!!
Et je ne fais pas non plus de topo sur les difficultés et les points à travailler pour mes élèves qui y participent.
Ce sont les collègues qui les font qui nous disent qu'il a fallu appeler les familles qui avaient oublié les stages.
- CasparProphète
Reine Margot a écrit:Il fut un temps (les années 90 où j'étais au collège) où on avait 6 ou 7h de cours de français par semaine en 6e.
On finissait fin juin-début-juillet mais on avait plus d'heures de cours aussi, et on faisait cours jusqu'au bout.
Des collègues dans les années 2000 ont eu de bonnes idées pour faire venir les élèves la semaine après le brevet: journée interclasses de sport (au moins on fait de l'EPS), journée "autrement" (tu fais cours sur tout autre chose que ta matière, un collègue d'origine marocaine avait fait de la calligraphie arabe), journée course d'orientation...Il fait beau, chaud, et en plus ça faisait vraiment venir les élèves, le collège était plein jusqu'au dernier jour.
Dans mon ancien collège nous faisions aussi une semaine d'activités en toute fin d'année: cinéma (films choisis par les profs je précise), jeux de société, karaoke...c'était assez sympa.
- frimoussette77Guide spirituel
Ca ne me fait pas rêver. L'école n'est pas un centre aéré.Caspar a écrit:Reine Margot a écrit:Il fut un temps (les années 90 où j'étais au collège) où on avait 6 ou 7h de cours de français par semaine en 6e.
On finissait fin juin-début-juillet mais on avait plus d'heures de cours aussi, et on faisait cours jusqu'au bout.
Des collègues dans les années 2000 ont eu de bonnes idées pour faire venir les élèves la semaine après le brevet: journée interclasses de sport (au moins on fait de l'EPS), journée "autrement" (tu fais cours sur tout autre chose que ta matière, un collègue d'origine marocaine avait fait de la calligraphie arabe), journée course d'orientation...Il fait beau, chaud, et en plus ça faisait vraiment venir les élèves, le collège était plein jusqu'au dernier jour.
Dans mon ancien collège nous faisions aussi une semaine d'activités en toute fin d'année: cinéma (films choisis par les profs je précise), jeux de société, karaoke...c'était assez sympa.
- JennyMédiateur
Moi non plus... Effectivement, quand j'étais en collège, ça se faisait.
Je crois que je préfère largement être d'examens.
Je crois que je préfère largement être d'examens.
- Pontorson50Fidèle du forum
Caspar a écrit:gp20 a écrit:Solveig24 a écrit:Maroussia a écrit:Merci mais le timecode n'est pas le bon et je ne retrouve pas , même en me payant les 40 premières minutes .
La discussion :
Bompard : - Qui va faire la prise en charge des élèves au moment des vacances scolaires si on réduit la partie des vacances scolaires ?
Journaliste : - Les profs ! Au lieu d'arrêter le 3 juillet ils arrêteront le 20 juillet [...] Les profs ils sont payés pendant l'été, ils sont payés, ils peuvent être payés pour bosser jusqu'au 20 juillet.
Bompard : - Vous croyez qu'aujourd'hui ils sont payés à rien faire ?
Journaliste : Ben pendant les... Je vous parle pas de l'année, je parle des vacances, oui, à partir de la sortie. Alors les profs travaillent beaucoup pendant l'année, il n'y a pas que le temps scolaire, on est d’accord, mais pendant les vacances, ils sont en vacances.
Vous dites il faut des moyens supplémentaires pour raccourcir les vacances : non. [...]
Pour ça qu'à la TV la grande majorité des émissions "annuelles" finissent le 25 juin et reprennent le 1er septembre. Les journalistes et autres présentateurs pourraient bosser au moins jusqu'au 20 juillet, ils sont payés pendant l'été, non? Et ces mêmes émissions ont les vacances scolaires.
À vérifier mais il me semble que les journalistes ont droit à plus de congés payés que la majorité de la population (neuf semaines ?) grâce à une convention collective.
Non la convention leur octroie seulement un mois et une semaine.
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjwp9aE5ub_AhVXT6QEHTwoBxQQFnoECA0QAw&url=https%3A%2F%2Fwww.legifrance.gouv.fr%2Fconv_coll%2Fid%2FKALIARTI000005786628%2F%3FidConteneur%3DKALICONT000005635444&usg=AOvVaw3SG8ARAAhKbT9Z2_AQfNCD&opi=89978449
Les congés payés des journalistes sont calculés sur la base de 2 jours et demi ouvrables par mois de travail effectif tels que définis par l'article L. 223-4 du code du travail et l'article 33 de la présente convention.
Les congés payés annuels des journalistes ayant effectivement travaillé durant toute la période légale de référence sont fixés à 1 mois de date à date auquel s'ajoute 1 semaine supplémentaire.
Mais c'est pour la valetaille provinciale, la presse parisienne donne en général des congés plus longs, et surtout les éditorialistes, en particulier ceux qui jugent la plupart des Français - dont nous - feignants, sont curieusement les plus fréquemment en congé, et en effet la télévision et la radio sont particulièrement buissonniers. Ce qui explique d'ailleurs qu'au moment même où de nombreux actifs salariés pourraient participer aux débats, par exemple sur les vacances, la plupart des émissions avec participation des auditeurs sont arrêtées, à l'exception notable, qu'il faut saluer quoi qu'on pense de la ligne éditoriale de la station, des débats matinaux de RMC info : les présentateurs des "Grandes gueules" sont deux, et partent un mois seulement et chacun leur tour.
D'où sur l'année une surreprésentation dans les interventions des auditeurs radios de retraités et professions libérales, c'est à dire des personnes ayant en commun souvent de pouvoir fixer le moment où elles appellent une émission. Cette légère sous-représentation des salariés déteint sur certains chroniqueurs qui tendent à aller dans le sens du vent en nous resservant un couplet contre les grandes vacances scolaires, un marronnier, si en plus Macron s'y met à son tour...
Sinon, comme l'a dit un intervenant, il y a surtout un risque réel de voir les formations prises sur le temps de congé ; mais encore faudrait-il convaincre les collègues formateurs, et là je pense que l'inspection traînera les pieds fortement.
- frecheGrand sage
Ça dépendait des établissements https://www.neoprofs.org/t98927-nombre-d-heures-de-francais-au-lycee-il-y-a-25-ans#3504098Reine Margot a écrit:Il fut un temps (les années 90 où j'étais au collège) où on avait 6 ou 7h de cours de français par semaine en 6e.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
- EdithWGrand sage
Avec les 35 heures (cumul des RTT transformés en congés) et selon les conventions collectives, pas mal de gens ont nettement plus que 5 semaines autour de moi : salarié de la CAF, du logement social, de la fp territoriale (11 semaines pour un médiateur culturel que je connais), du médico-social… pas tout à fait autant que nous mais ça peut quand même chiffrer.
- Madame_ProfEsprit sacré
Cléopatra2 a écrit:Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
Pourquoi ?
Les élèves pourraient, par exemple, avoir 2h30 d'HG par semaine au lieu de 3h, 1h de SVT au lieu de 1h30, mais sur un nombre de semaines plus important.
Notre temps de service hebdo passerait à 15h maximum pour un certifié, mais sur plus de semaines.
Non ?
Tout cela paraît tellement compliqué, étant donné l'impact sur les parents qui travaillent (la majorite) et le tourisme, que nous n'aurons droit qu'à des mesurettes qui ne changeront pas grand chose à mon avis.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- lene75Prophète
Cléopatra2 a écrit:Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
Je ne vois même pas comment ça pourrait se faire sans carrément supprimer des matières. Avec l'empilement des réformes précédentes, beaucoup de matières sont déjà à 1h30 ou 2h, il paraît difficile de réduire plus. Ou alors il faut semestrialiser : anglais au 1er semestre, espagnol au 2e. L'enfer dans tous les cas.
- JennyMédiateur
Madame_Prof a écrit:Notre temps de service hebdo passerait à 15h maximum pour un certifié, mais sur plus de semaines.
Non ? :
On se fera juste avoir en restant à 18h avec plus de classes et plus de semaines de cours dont une partie devant des classes aux 3/4 vides.
- EnaecoVénérable
Cléopatra2 a écrit:Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
Ça ressemble à quoi dans les pays où les journées sont moins longues ?
- joebar69Fidèle du forum
lene75 a écrit:Cléopatra2 a écrit:Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
Je ne vois même pas comment ça pourrait se faire sans carrément supprimer des matières. Avec l'empilement des réformes précédentes, beaucoup de matières sont déjà à 1h30 ou 2h, il paraît difficile de réduire plus. Ou alors il faut semestrialiser : anglais au 1er semestre, espagnol au 2e. L'enfer dans tous les cas.
A l'écoute (fastidieuse) des interventions du Président, il faut, "en même temps" l'établissement scolaire ouvert de 8h à 18h (surtout le 1er degré et le collège - le lycée l'étant déjà quasiment partout), raccourcir les vacances scolaires (Éducation Nationale devient Garderie Nationale ou Centre de loisirs National), tout cela pour éviter que les jeunes ne soient pas "encadrés". Cette intervention, on le rappelle, référente à l’École, s'est produite dans un cadre de discussions sur comment lutter contre la délinquance (à Marseille).
On voit d'une part les raccourcis de raisonnement concernant le problème de lutte contre la délinquance, et d'autre part, un coin supplémentaire enfoncé dans la dégradation de nos missions originelles.
Avec la mise en place du Pacte d'un côté, ces annonces au débotté d'autres part, j'ai du mal à ne pas voir la mise en place prochaine d'une annualisation des services pour les enseignant.e.s, voire une généralisation d'un Pacte "enrichi" intégré au service d'un futur statut.
C'est une recommandation régulière de la cour des comptes pas encore "mise en marche" ...
Au passage, les rythmes scolaires avec toute l'argumentation de spécialistes cliniciens, je pense que les décideurs s'en tamponnent, comme de leur 1ère stock-option.
- EdithWGrand sage
En jouant sur des enseignements par semestre, ou par quinzaine ? Premier semestre maths, deuxième, français.
- IphigénieProphète
Au lieu de charger la barque de l’école avec garderies le soir, occupation pendant les vacances. Que l’on recrée un vrai service de colonies de vacances sociales qui permettent aux enfants de changer d’air et d’avoir ce temps de pause pendant lequel on se forme autrement qu’à l’école et on découvre autre chose: et que l’école revienne à l’essentiel: instruire et non occuper le temps libre…ça ne coûtera pas plus cher que de continuer à tout casser dans l’école.
- joebar69Fidèle du forum
Iphigénie a écrit:Au lieu de charger la barque de l’école avec garderies le soir, occupation pendant les vacances. Que l’on recrée un vrai service de colonies de vacances sociales qui permettent aux enfants de changer d’air et d’avoir ce temps de pause pendant lequel on se forme autrement qu’à l’école et on découvre autre chose: et que l’école revienne à l’essentiel: instruire et non occuper le temps libre…ça ne coûtera pas plus cher que de continuer à tout casser dans l’école.
La plupart des communes et groupements de communes n'ont plus les moyens financiers pour cela. Les récentes réformes fiscales les ont asséché. On peut le regretter, mais c'est un fait.
- InvitéInvité
joebar69 a écrit:Iphigénie a écrit:Au lieu de charger la barque de l’école avec garderies le soir, occupation pendant les vacances. Que l’on recrée un vrai service de colonies de vacances sociales qui permettent aux enfants de changer d’air et d’avoir ce temps de pause pendant lequel on se forme autrement qu’à l’école et on découvre autre chose: et que l’école revienne à l’essentiel: instruire et non occuper le temps libre…ça ne coûtera pas plus cher que de continuer à tout casser dans l’école.
La plupart des communes, ou groupement de communes, n'ont plus les moyens financiers pour fiancer cela. Les récentes réformes fiscales les ont asséché. On peut le regretter, mais c'est un fait.
Et donc, on ne pourrai pas aller chercher l'argent nécessaire ? Si le pib de la france n'a oas chuté, comment se fait-il que nous n'ayons plus les moyens de rien, ni de loger, ni d'instruire, ni de se soigner ni de nourrir correctement la population ?
- joebar69Fidèle du forum
youpeka a écrit: Et donc, on ne pourrai pas aller chercher l'argent nécessaire ? Si le pib de la france n'a oas chuté, comment se fait-il que nous n'ayons plus les moyens de rien, ni de loger, ni d'instruire, ni de se soigner ni de nourrir correctement la population ?
Faut poser ces questions à B. Le Maire ou notre Président. Bienvenue dans la Start-Up Nation !
- IphigénieProphète
Bien sûr: mais on voit où la start up nation va avec la faillite éducative aussi: c’est à l’état de voir ses priorités. La barque des enseignants est sur le point de couler il serait temps qu’il en prenne conscience: le vieux truc de l’école qui va s’en occuper, et des briques (et des brocs), c’est usé, jusqu’à la corde.
- lene75Prophète
Enaeco a écrit:Cléopatra2 a écrit:Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
Ça ressemble à quoi dans les pays où les journées sont moins longues ?
Il n'y a pas de réponse unique.
D'abord, comme je l'ai dit plus haut, finir plus tôt ne signifie pas forcément moins d'heures de cours. Souvent c'est la pause déjeuner qui est rognée. Pas sûr que ce soit une réforme intelligente en France parce qu'on a beaucoup d'élèves socialement défavorisés pour qui le repas à la cantine est important et le passage à la lunch box fournie par les parents pas un progrès. Et puis il y a une question de culture là-dessus en France.
De façon plus générale, la composition sociologique de la population, et donc les enjeux éducatifs, ne sont pas les mêmes partout. C'est le même problème que de faire des comparaisons avec des pays où le travail des femmes est moins développé.
Ensuite dans beaucoup de pays les profs ont moins d'heures devant élèves. Ce ne sera évidemment pas le cas chez nous alors que la tendance est inverse (cf. les 2 HSA obligatoires, cf. le pacte).
Après dans beaucoup de pays il y a une sélection pour le lycée général, donc pas du tout les mêmes enjeux qu'en France.
Beaucoup de pays ont aussi un système à deux vitesses, public / privé, avec les élites dans un privé très exigeant.
Une fois tout ça posé on trouve encore de tout. Ça peut être des matières qui ne sont pas enseignées ou qui sont optionnelles. Des menus à la carte, parfois par semestres.
Avec, en toile de fond, des universités privées très chères qui opèrent une sélection forte à l'entrée et des élèves qui prennent des cours du soir ou font des stages pour réussir des examens d'entrée.
L'école publique n'est donc pas toujours la seule source d'enseignement. Du moins pour ceux qui ont les moyens.
Il y a aussi des pays dans lesquels une bonne partie des élites ont fait leurs études secondaires à l'étranger, avec une politique d'immigration choisie.
Tout ça étant posé, reste la question de l’efficacité d'un système. Le modèle nordique, longtemps posé en exemple par nos politiques s'effondre, malgré des caractéristiques sociologiques plus favorables que les nôtres. Ils sont aussi confrontés à un grand mal-être de leurs jeunes, pas seulement lié au manque de lumière comme on a pu longtemps le dire. Dans le même temps, en Allemagne, on réfléchit à allonger les journées et j'ai discuté avec des profs allemands qui m'ont dit que l'Allemagne, qui a peu de ressources naturelles, a sacrifié sa seule richesse en prenant de mauvaises décisions en matière éducative. Comme quoi tous ne considèrent pas leur organisation scolaire comme un modèle à suivre. Dans le même temps, les pays asiatiques, qui ont un modèle complètement opposé, arrivent sur le devant de la scène. Pas que ce soit un modèle enviable pour nous, mais si on réfléchit en termes de performances, c'est plutôt de ce côté qu'il faut regarder, avec des élèves de lycée dont les journées sont très longues, notamment parce que souvent s’y ajoutent des cours du soir privés.
Bref, comparer des systèmes éducatifs sans prendre en compte l'ensemble de la société n'a pas grand sens, surtout quand on ne prend qu'un élément du système éducatif. Nous ferions mieux de regarder quoi faire chez nous compte-tenu de nos spécificités et de notre culture propre plutôt que de toujours lorgner chez les voisins où par définition l'herbe est toujours plus verte. La France a longtemps eu un système éducatif performant sans imiter ses voisins. Elle est capable de trouver des solutions toute seule.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- joebar69Fidèle du forum
Iphigénie a écrit:Bien sûr: mais on voit où la start up nation va avec la faillite éducative aussi: c’est à l’état de voir ses priorités. La barque des enseignants est sur le point de couler il serait temps qu’il en prenne conscience: le vieux truc de l’école qui va s’en occuper, et des briques (et des brocs), c’est usé, jusqu’à la corde.
Quand on lit le fil de discussion "Qui signerait le Pacte ?", on peut douter de l'usure de certain.e.s de nos collègues.
"Linteretdeszenfants" est encore chevillé au corps pour une grande partie également.
La barque est sur le point de couler, comme vous dites, mais il y a toujours des soutiers prêts à boucher les trous de fond de coque !
Désabusé, je suis ...
- Lisak40Expert spécialisé
lene75 a écrit:Enaeco a écrit:Cléopatra2 a écrit:Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
Ça ressemble à quoi dans les pays où les journées sont moins longues ?
Il n'y a pas de réponse unique.
D'abord, comme je l'ai dit plus haut, finir plus tôt ne signifie pas forcément moins d'heures de cours. Souvent c'est la pause déjeuner qui est rognée. Pas sûr que ce soit une réforme intelligente en France parce qu'on a beaucoup d'élèves socialement défavorisés pour qui le repas à la cantine est important et le passage à la lunch box fournie par les parents pas un progrès. Et puis il y a une question de culture là-dessus en France.
De façon plus générale, la composition sociologique de la population, et donc les enjeux éducatifs, ne sont pas les mêmes partout. C'est le même problème que de faire des comparaisons avec des pays où le travail des femmes est moins développé.
Ensuite dans beaucoup de pays les profs ont moins d'heures devant élèves. Ce ne sera évidemment pas le cas chez nous alors que la tendance est inverse (cf. les 2 HSA obligatoires, cf. le pacte).
Après dans beaucoup de pays il y a une sélection pour le lycée général, donc pas du tout les mêmes enjeux qu'en France.
Beaucoup de pays ont aussi un système à deux vitesses, public / privé, avec les élites dans un privé très exigeant.
Une fois tout ça posé on trouve encore de tout. Ça peut être des matières qui ne sont pas enseignées ou qui sont optionnelles. Des menus à la carte, parfois par semestres.
Avec, en toile de fond, des universités privées très chères qui opèrent une sélection forte à l'entrée et des élèves qui prennent des cours du soir ou font des stages pour réussir des examens d'entrée.
L'école publique n'est donc pas toujours la seule source d'enseignement. Du moins pour ceux qui ont les moyens.
Il y a aussi des pays dans lesquels une bonne partie des élites ont fait leurs études secondaires à l'étranger, avec une politique d'immigration choisie.
Tout ça étant posé, reste la question de l’efficacité d'un système. Le modèle nordique, longtemps posé en exemple par nos politiques s'effondre, malgré des caractéristiques sociologiques plus favorables que les nôtres. Ils sont aussi confrontés à un grand mal-être de leurs jeunes, pas seulement lié au manque de lumière comme on a pu longtemps le dire. Dans le même temps, en Allemagne, on réfléchit à allonger les journées et j'ai discuté avec des profs allemands qui m'ont dit que l'Allemagne, qui a peu de ressources naturelles, a sacrifié sa seule richesse en prenant de mauvaises décisions en matière éducative. Comme quoi tous ne considèrent pas leur organisation scolaire comme un modèle à suivre. Dans le même temps, les pays asiatiques, qui ont un modèle complètement opposé, arrivent sur le devant de la scène. Pas que ce soit un modèle enviable pour nous, mais si on réfléchit en termes de performances, c'est plutôt de ce côté qu'il faut regarder, avec des élèves de lycée dont les journées sont très longues, notamment parce que souvent s’y ajoutent des cours du soir privés.
Bref, comparer des systèmes éducatifs sans prendre en compte l'ensemble de la société n'a pas grand sens, surtout quand on ne prend qu'un élément du système éducatif. Nous ferions mieux de regarder quoi faire chez nous compte-tenu de nos spécificités et de notre culture propre plutôt que de toujours lorgner chez les voisins où par définition l'herbe est toujours plus verte. La France a longtemps eu un système éducatif performant sans imiter ses voisins. Elle est capable de trouver des solutions toute seule.
+100. Sur tout.
- A TuinVénérable
joebar69 a écrit:lene75 a écrit:Cléopatra2 a écrit:Pour ceux qui sont favorables aux journées plus courtes, donc aux semaines moins longues en terme d'heures de cours, pensons qu'il faudra revoir les programmes et le nombre d'heures par semaine de chaque matière... Cela augmenterait de facto le nombre de classes de chaque enseignant. L'enfer.
Je ne vois même pas comment ça pourrait se faire sans carrément supprimer des matières. Avec l'empilement des réformes précédentes, beaucoup de matières sont déjà à 1h30 ou 2h, il paraît difficile de réduire plus. Ou alors il faut semestrialiser : anglais au 1er semestre, espagnol au 2e. L'enfer dans tous les cas.
A l'écoute (fastidieuse) des interventions du Président, il faut, "en même temps" l'établissement scolaire ouvert de 8h à 18h (surtout le 1er degré et le collège - le lycée l'étant déjà quasiment partout), raccourcir les vacances scolaires (Éducation Nationale devient Garderie Nationale ou Centre de loisirs National), tout cela pour éviter que les jeunes ne soient pas "encadrés". Cette intervention, on le rappelle, référente à l’École, s'est produite dans un cadre de discussions sur comment lutter contre la délinquance (à Marseille).
On voit d'une part les raccourcis de raisonnement concernant le problème de lutte contre la délinquance, et d'autre part, un coin supplémentaire enfoncé dans la dégradation de nos missions originelles.
Avec la mise en place du Pacte d'un côté, ces annonces au débotté d'autres part, j'ai du mal à ne pas voir la mise en place prochaine d'une annualisation des services pour les enseignant.e.s, voire une généralisation d'un Pacte "enrichi" intégré au service d'un futur statut.
C'est une recommandation régulière de la cour des comptes pas encore "mise en marche" ...
Au passage, les rythmes scolaires avec toute l'argumentation de spécialistes cliniciens, je pense que les décideurs s'en tamponnent, comme de leur 1ère stock-option.
Hier des reportages expliquaient doctement que les enfants des classes défavorisées sont soit désœuvrés, trainent, ne sont pas stimulés comme il le faudrait pendant leurs vacances, chez eux, avec leurs parents, et donc que l'école à partir de deux ans et pouvoir passer le maximum de temps y compris pendant les vacances pour ces enfants, serait bénéfique et leur profiterait plus que de rester chez eux, dans les conditions précitées.
Ce n'est pas une annonce en lien avec les rythmes scolaires....
On a signé pour un certain type de conditions.
Pendant les vacances, si on a à préparer nos cours on peut s'agencer au mieux.
On peut aussi choisir de profiter de ce temps pour garder et éduquer nos propres enfants plutôt que de devoir payer un centre de loisir pour aller garder les enfants désœuvrés et mal éduqués des autres, puisqu'apparemment c'est là le projet.
- joebar69Fidèle du forum
@A_Tuin : Quand on voit ce qui se passe avec les "vacances apprenantes". Le public visé au départ n'est pas celui qui y participe !
Faire venir des gamin.e.s en "difficulté scolaire" (et on peut y mettre tous les cas de figures) sur des vacances scolaires pour travailler en groupes réduits, alors que ces dernier.e.s ont souvent des problèmes de motivation pour venir en classe (de 30 ou +) tout court, bon ... Faut vraiment être déconnecté des problèmes d'apprentissage, notamment en REP.
Et, là, on propose grosso modo la même chose, avec, si j'extrapole sur une journée type : le petit déj et le gouter offerts, et des activités d'éveil et de loisirs avant/après les cours et pendant la pause méridienne. Et hop !
Edit : Du Pain et des Jeux, en somme.
Faire venir des gamin.e.s en "difficulté scolaire" (et on peut y mettre tous les cas de figures) sur des vacances scolaires pour travailler en groupes réduits, alors que ces dernier.e.s ont souvent des problèmes de motivation pour venir en classe (de 30 ou +) tout court, bon ... Faut vraiment être déconnecté des problèmes d'apprentissage, notamment en REP.
Et, là, on propose grosso modo la même chose, avec, si j'extrapole sur une journée type : le petit déj et le gouter offerts, et des activités d'éveil et de loisirs avant/après les cours et pendant la pause méridienne. Et hop !
Edit : Du Pain et des Jeux, en somme.
- lene75Prophète
joebar69 a écrit:Iphigénie a écrit:Bien sûr: mais on voit où la start up nation va avec la faillite éducative aussi: c’est à l’état de voir ses priorités. La barque des enseignants est sur le point de couler il serait temps qu’il en prenne conscience: le vieux truc de l’école qui va s’en occuper, et des briques (et des brocs), c’est usé, jusqu’à la corde.
Quand on lit le fil de discussion "Qui signerait le Pacte ?", on peut douter de l'usure de certain.e.s de nos collègues.
"Linteretdeszenfants" est encore chevillé au corps pour une grande partie également.
La barque est sur le point de couler, comme vous dites, mais il y a toujours des soutiers prêts à boucher les trous de fond de coque !
Désabusé, je suis ...
Les gens votent avec les pieds. Les concours se vident et de plus en plus de collègues quittent le navire. Sans compter ceux, de plus en plus nombreux, désabusés, qui se désengagent tout en restant là en apparence. Les soutiers seront-ils assez nombreux pour écoper ?
Ce que j'ai appris de nos dernières réunions, durant lesquelles, pour la première fois, il y a eu des votes à main levée, c'est que la voix majoritaire n'est pas toujours celle qu'on entend. Par acquit de conscience, vote à main levée pour confirmer la décision qui a été prise en réunion plénière suite aux débats : 4 voix pour, 30 contre. La décision "majoritaire" quand il n'y a pas vote, est donc celle d'une ultra-minorité très "investie" dans l'établissement et donc à la grande bouche, qui parvient, à force d'occuper le terrain, à faire croire qu'elle représente la voix de la majorité. Même vote pour le pacte. Toute la question, c'est la capacité des 4 à diriger l'établissement et l'inertie des 30 qui n'osent pas résister aux décisions des 4, qu'ils croient représenter l'opinion majoritaire. Les 30 vont-ils finalement signer sous la pression des 4 qui anticipent les choix gouvernementaux ? Typiquement ce sont des gens qui, si on leur annonce un raccourcissement des vacances, vont réfléchir aux "projets" à mettre en place pendant ces temps de non vacances, en annulant la parole de ceux qui s'opposent au raccourcissement au motif que "on n'aura pas le choix, ce sera de toute façon mis en place", et quand on leur répond que si personne ne signe ça ne pourra pas être mis en place, ils répondent qu'il y aura toujours des gens qui signeront. Donc ils signent par anticipation du fait que d'autres le feront. On est en plein dilemme du prisonnier.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
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