- chmarmottineGuide spirituel
Ce type est un odieux personnage. On ne sait pas grand chose du dossier.
Le simple fait qu'il accorde un entretien à Francesoir pour évoquer sa suspension est problématique et révélateur.
Le simple fait qu'il accorde un entretien à Francesoir pour évoquer sa suspension est problématique et révélateur.
- ZybulkaHabitué du forum
Non (puisque tu tiens au formalisme ) : c'est le recteur ou la rectrice qui prononce la sanction, la commission paritaire ne rend qu'un avis consultatif (et la hiérarchie squizze de plus en plus souvent la capa quand elle a été trop "clémente" à son goût...).288 a écrit:Et ça donne une idée du personnage, au-delà de la sanction (qui, au passage, est décidée par une instance paritaire).
C'est clair que pour une fois que c'est pas Sud Educ qui prend... TrucOuBidule a cité deux collègues qui ont subi de la répression syndicale, mais il y en a un paquet d'autres (Saint-Denis, Melle...). Heureusement, la jurisprudence commence à être favorable, notamment sur les mutations "dans l'intérêt du service" qui ont été à deux reprises (pour Frédéric Bianic puis pour Hélène Careil) jugées par le TA comme étant des sanctions déguisées et annulées. Cela dit, comme les interdictions de manif en ce moment, qui sont prises de façon systématique par les préfectures et annulées ensuite en référé-liberté, ça fait bien des dégâts quand même...Pat B a écrit:Il y a eu récemment d'autres mesures d'intimidation contre des membres de Sud Solidaires (hélas je ne retrouve plus l'affaire), je me souviens qu'on dénonçait une attaque contre les syndicats. N'est ce pas la même chose ici? Ça y ressemble...
Pour les affaires dont il est question ici, je ne connais pas les tenants et aboutissants donc je ne veux pas trop m'avancer, mais même si je suis, pour dire le moins, fort éloignée des idées d'A&D, solidarité avec les collègues réprimés !
Merci JMB et son article 1 de la loi sur l'école de la "confiance" : la fameuse "exemplarité" est de plus en plus souvent invoquée et sert à museler toute forme de contestation ou même de pensée qui sort de la ligne...Ruthven a écrit:Pour les deux enseignants, pas de faute en classe et pas de condamnation par la justice. A partir de là, une telle sanction administrative est plus que problématique.
- PonocratesExpert spécialisé
Vraie question: y a-t-il des médias plus fréquentables qui lui aient demandé un entretien ? Sinon, il a peut-être choisi de s'exprimer là où il pouvait le faire.chmarmottine a écrit:Ce type est un odieux personnage. On ne sait pas grand chose du dossier.
Le simple fait qu'il accorde un entretien à Francesoir pour évoquer sa suspension est problématique et révélateur.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- LemmyKHabitué du forum
Oui c'est inquiétant. Les syndicalistes vont devoir tourner sept fois leur langue dans la bouche avant d'exprimer des critiques sur ce qui ne va pas dans notre pays, nos académies... Sur ce forum E.Macron et P.Ndiaye sont souvent critiqués sans réserve, c'est le moins que l'on puisse dire. Attendez que l'on retrouve qui est derrière votre pseudo!
- PonocratesExpert spécialisé
Avec le premier quinquennat, j'ai appris à avoir peur pour mon intégrité physique en manifestant. Avec le deuxième, je commence à avoir peur de dire ou écrire ce que je pense. Y a pas à dire, le Président protège tellement nos libertés qu'on ne veut plus les utiliser...
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- Vieux_MongolFidèle du forum
Ponocrates a écrit:Vraie question: y a-t-il des médias plus fréquentables qui lui aient demandé un entretien ? Sinon, il a peut-être choisi de s'exprimer là où il pouvait le faire.chmarmottine a écrit:Ce type est un odieux personnage. On ne sait pas grand chose du dossier.
Le simple fait qu'il accorde un entretien à Francesoir pour évoquer sa suspension est problématique et révélateur.
Aucune idée. Mais il y a des médias qu'on ne fréquente pas sans les cautionner et se salir. Ce n'est donc pas une excuse.
Édit : rappel au cas où. France soir n'est plus un journal mais un site complotiste.
- chmarmottineGuide spirituel
Vieux_Mongol a écrit:Ponocrates a écrit:Vraie question: y a-t-il des médias plus fréquentables qui lui aient demandé un entretien ? Sinon, il a peut-être choisi de s'exprimer là où il pouvait le faire.chmarmottine a écrit:Ce type est un odieux personnage. On ne sait pas grand chose du dossier.
Le simple fait qu'il accorde un entretien à Francesoir pour évoquer sa suspension est problématique et révélateur.
Aucune idée. Mais il y a des médias qu'on ne fréquente pas sans les cautionner et se salir. Ce n'est donc pas une excuse.
Quand on est prof de philo et qu'on affiche ce titre en permanence pour crédibiliser ses propos, on n'accorde pas d'entretien à Francesoir si on a un minimum d'honnêteté intellectuelle.
- chmarmottineGuide spirituel
LemmyK a écrit:Oui c'est inquiétant. Les syndicalistes vont devoir tourner sept fois leur langue dans la bouche avant d'exprimer des critiques sur ce qui ne va pas dans notre pays, nos académies... Sur ce forum E.Macron et P.Ndiaye sont souvent critiqués sans réserve, c'est le moins que l'on puisse dire. Attendez que l'on retrouve qui est derrière votre pseudo!
On va peut-être attendre de connaître le fond de l'affaire. Pour le moment, c'est lui qui avance l'argument des propos syndicalistes ...
- ZybulkaHabitué du forum
Au contraire : la liberté d'expression fait partie de ces droits qui s'usent si on ne s'en sert pas, donc plus on sera nombreux et nombreuses à l'exercer, moins on prendra de risques !LemmyK a écrit:Oui c'est inquiétant. Les syndicalistes vont devoir tourner sept fois leur langue dans la bouche avant d'exprimer des critiques sur ce qui ne va pas dans notre pays, nos académies...
Sur ce, à bas Ndiaye, Macron, et l'état policier !
- PonocratesExpert spécialisé
Je sais biens ce qu'est France soir aujourd'hui.Vieux_Mongol a écrit:Ponocrates a écrit:Vraie question: y a-t-il des médias plus fréquentables qui lui aient demandé un entretien ? Sinon, il a peut-être choisi de s'exprimer là où il pouvait le faire.chmarmottine a écrit:Ce type est un odieux personnage. On ne sait pas grand chose du dossier.
Le simple fait qu'il accorde un entretien à Francesoir pour évoquer sa suspension est problématique et révélateur.
Aucune idée. Mais il y a des médias qu'on ne fréquente pas sans les cautionner et se salir. Ce n'est donc pas une excuse.
Édit : rappel au cas où. France soir n'est plus un journal mais un site complotiste.
Mais il y a aussi beaucoup de médias qui relaient la doxa gouvernementale sans aucun recul ni analyse, et pourtant leur crédit n'est pas entamé. Et si aucun d'eux n'a demandé un autre son de cloche, que doit faire celui qui est mis en accusation, condamné de façon publique et exemplaire ? Se taire, parce qu'il n'a pas l'heur d'intéresser un journal respecté ?
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- SolgaNiveau 6
- chmarmottineGuide spirituel
Oui il a publié un extrait .... seulement un extrait .... d'un document de plusieurs pages.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Ponocrates a écrit:Je sais biens ce qu'est France soir aujourd'hui.Vieux_Mongol a écrit:Ponocrates a écrit:Vraie question: y a-t-il des médias plus fréquentables qui lui aient demandé un entretien ? Sinon, il a peut-être choisi de s'exprimer là où il pouvait le faire.chmarmottine a écrit:Ce type est un odieux personnage. On ne sait pas grand chose du dossier.
Le simple fait qu'il accorde un entretien à Francesoir pour évoquer sa suspension est problématique et révélateur.
Aucune idée. Mais il y a des médias qu'on ne fréquente pas sans les cautionner et se salir. Ce n'est donc pas une excuse.
Édit : rappel au cas où. France soir n'est plus un journal mais un site complotiste.
Mais il y a aussi beaucoup de médias qui relaient la doxa gouvernementale sans aucun recul ni analyse, et pourtant leur crédit n'est pas entamé. Et si aucun d'eux n'a demandé un autre son de cloche, que doit faire celui qui est mis en accusation, condamné de façon publique et exemplaire ? Se taire, parce qu'il n'a pas l'heur d'intéresser un journal respecté ?
On peut aussi considérer qu'un journal "respecté" n'a pas l'obligation d'inviter n'importe quel clampin qui raconte n'importe quoi.
- lene75Prophète
Considérer qu'un type comme Chiche puisse être dangereux ou remettre en cause le bon fonctionnement du service public ou que sais-je, ce serait risible si ce n'était pas inquiétant.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- PonocratesExpert spécialisé
Qui parle d'obligation ? Vous lui faites crime de mal choisir le média dans lequel il s'exprime, je m'interroge seulement sur le choix réel qui était le sien. Ou alors faut-il comprendre que vous cautionnez le fait qu'en tant qu'enseignants nous n'avons plus le droit d'exprimer, en dehors de la salle de classe naturellement, un point de vue divergent de celui de notre employeur ? Peu me chaut si ce qu'il dit sur la guerre en Ukraine, la politique sanitaire et plus largement celle du Président -il précise dans un message sur Twitter que c'est entre autres là-dessus que porte la commission disciplinaire- est un tissu d'âneries: c'est lui qui éventuellement se ridiculise. Je ne pense pas que les déclarations d'un enseignant, fût-il médiatique, sont de nature à décrédibiliser le gouvernement, davantage que les volte-faces (pour ne pas dire mensonges qui serait calomnieux) et les pirouettes de ces dernières années. Sans même évoquer les productions littéraires de ses éminents ministres...
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C'est le livre ? "
- RY08Niveau 2
Quels infos à ton ?
- Vieux_MongolFidèle du forum
Ponocrates a écrit:Qui parle d'obligation ? Vous lui faites crime de mal choisir le média dans lequel il s'exprime, je m'interroge seulement sur le choix réel qui était le sien. Ou alors faut-il comprendre que vous cautionnez le fait qu'en tant qu'enseignants nous n'avons plus le droit d'exprimer, en dehors de la salle de classe naturellement, un point de vue divergent de celui de notre employeur ?
Vous devriez relire mes messages plus haut...
- CondorcetOracle
Aparté : depuis que Le Monde s'est livré à un retitrage et à la soustraction de phrases dans un article consacré à "face à la contestation sociale : l'escalade sécuritaire d'Emmanuel Macron" opportunément renommé "Contestation sociale : police et préfets en première ligne" https://twitter.com/MrPropagande/status/1653342582649368577 , ce quotidien a renié son histoire. Le cas de France soir est encore bien plus accablant.
Derrière ces rappels à l'ordre plus ou moins discrets, la volonté de réduire au silence la parole de ceux qui sont désignés comme des opposants ne peut que préoccuper.
Derrière ces rappels à l'ordre plus ou moins discrets, la volonté de réduire au silence la parole de ceux qui sont désignés comme des opposants ne peut que préoccuper.
- fanetteFidèle du forum
Les publications du syndicat de René Chiche sont les seules auxquelles je me suis désabonnée sur la messagerie acad., suite à ses propos antivax et complotistes pendant la période covid. (Et je considère que c'était irresponsable et dangereux, pas risible du tout...)
J'ai lu quelque part sur Facebook (peut-être sur les Stylos Rouges, mais pas sûr... je ne retrouve pas) une intervention d'une de ces anciennes collègues, qui remettait violemment en cause son comportement professionnel. Il est possible que nous n'ayons que la partie visible de l'iceberg, et que la sanction soit finalement tombée pour l'ensemble de son oeuvre... Peut-être que l'Institution a voulu se faire un emmerd..., peut-être qu'elle avait de vraies raisons...
J'ai lu quelque part sur Facebook (peut-être sur les Stylos Rouges, mais pas sûr... je ne retrouve pas) une intervention d'une de ces anciennes collègues, qui remettait violemment en cause son comportement professionnel. Il est possible que nous n'ayons que la partie visible de l'iceberg, et que la sanction soit finalement tombée pour l'ensemble de son oeuvre... Peut-être que l'Institution a voulu se faire un emmerd..., peut-être qu'elle avait de vraies raisons...
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- PonocratesExpert spécialisé
Il y a un devoir de réserve "dans l'exercice de ses fonctions" : pour un enseignant, en classe face à ses élèves ou quand il rencontre les parents. En dehors de cela il y a une obligation d'éviter "les comportements portant atteinte à la considération du service public par les usagers." https://www.fonction-publique.gouv.fr/etre-agent-public/mes-droits-et-obligationsRY08 a écrit:Je vois de l'indignation mais est ce que le fonctionnaire n'a pas un devoir de réserve ? Est ce qu'il y en a qui n'était pas au courant de ce devoir de réserve quand ils sont rentrés dans la fonction publique ?
Sauf que, désolée, je trouve que l'atteinte à la considération du service public est bien plus caractérisée quand une porte-parole ment, que l'on cautionne ensuite son mensonge, quand un ministre trouve le temps de publier un livre avec des passages obscènes, quand le gouvernement après avoir versé plusieurs millions d'aides à un pays tiers, se fait moucher par lui quand on lui demande de reprendre ses ressortissants étrangers dans une opération censée être exemplaire, quand un pwp étique est payé des centaines de milliers d'euros, etc.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- RY08Niveau 2
J'entend ce que tu dis pornocrates et dans cette affaire je ne souhaite pas me positionner pour ou contre du au manque d'infos mais seulement poser des questions générales et des observations.
Donc je dirais en 1) que les manquements de certains n'excuse pas ceux des autres encore une fois de manière de générale sans me positionner sur ce dossier.
2) sur le site service public il est dit :
" L'obligation de réserve s'applique pendant et en dehors du temps de travail. "
" L'obligation de réserve vous impose aussi d'éviter en toutes circonstances les comportements pouvant porter atteinte à la considération du service public par les usagers.
C'est à l'autorité hiérarchique dont vous dépendez de déterminer si vous avez manqué à votre devoir de réserve.
Le non respect de l'obligation de réserve peut justifier qu’une procédure disciplinaire soit engagée à votre encontre. "
Donc je dirais en 1) que les manquements de certains n'excuse pas ceux des autres encore une fois de manière de générale sans me positionner sur ce dossier.
2) sur le site service public il est dit :
" L'obligation de réserve s'applique pendant et en dehors du temps de travail. "
" L'obligation de réserve vous impose aussi d'éviter en toutes circonstances les comportements pouvant porter atteinte à la considération du service public par les usagers.
C'est à l'autorité hiérarchique dont vous dépendez de déterminer si vous avez manqué à votre devoir de réserve.
Le non respect de l'obligation de réserve peut justifier qu’une procédure disciplinaire soit engagée à votre encontre. "
- NLM76Grand Maître
Oui, j'ai vu cela. Mais je ne vois pas de quels textes ou de quelles jurisprudences ces affirmations sont tirées. Ou bien le site "service-public.fr", dont on ne sait pas qui est l'auteur, est une nouvelle source du droit en France ?
[Les articles cités en référence n'évoquent aucun "devoir de réserve", et ils ne citent pas la loi (scélérate ?) Blanquer.]
[Les articles cités en référence n'évoquent aucun "devoir de réserve", et ils ne citent pas la loi (scélérate ?) Blanquer.]
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- dandelionVénérable
Remarque HS: Je ne saurais me prononcer sur les motivations du Monde, mais étant une lectrice assidue du New York Times, qui a réussi à se sortir d’une situation financière difficile en s’investissant dans le numérique, celui-ci pratique le changement de titres de façon très régulière: si un titre ne génère pas suffisamment de clics, on le modifie, d’après ce que j’ai compris.Condorcet a écrit:Aparté : depuis que Le Monde s'est livré à un retitrage et à la soustraction de phrases dans un article consacré à "face à la contestation sociale : l'escalade sécuritaire d'Emmanuel Macron" opportunément renommé "Contestation sociale : police et préfets en première ligne" https://twitter.com/MrPropagande/status/1653342582649368577 , ce quotidien a renié son histoire. Le cas de France soir est encore bien plus accablant.
Derrière ces rappels à l'ordre plus ou moins discrets, la volonté de réduire au silence la parole de ceux qui sont désignés comme des opposants ne peut que préoccuper.
A toutes fins utiles, je rappelle que le principe de la liberté d’expression est d’autoriser des expressions qui nous déplaisent. Un des avantages de la liberté d’expression étant, pour le pouvoir, qu’une interdiction amène souvent une publicité plus grande qu’une autorisation. Il n’est guère judicieux de fabriquer des martyres.
- RY08Niveau 2
Pas assez d'infos pour prendre position
- CondorcetOracle
Le contenu de l'article du "Monde" a aussi été changé en conséquence.
Anicet Le Pors rappelait toujours que le "devoir de réserve" découlait d'une construction de jurisprudence et non de la loi.
https://www.neoprofs.org/post?p=5599129&mode=editpost
Anicet Le Pors rappelait toujours que le "devoir de réserve" découlait d'une construction de jurisprudence et non de la loi.
https://www.neoprofs.org/post?p=5599129&mode=editpost
Non, l’obligation de réserve ne figure pas dans le statut général des fonctionnaires. Ce n’est pas un oubli, mais une décision réfléchie prise en 1983. Pour la première fois nous avons écrit la liberté d’opinion des fonctionnaires dans le statut. S’est aussitôt posée la question de savoir s’il fallait la compléter par la liberté d’expression. Mais on comprend bien que cette dernière, si elle doit être conçue de la plus large façon, ne peut être illimitée. D’aucuns ont alors soutenu que si l’on inscrivait la liberté d’expression dans le statut, il fallait aussi fixer sa limite : l’obligation de réserve. J’ai estimé qu’il y avait plus de risques que d’avantages à retenir cette solution, d’autant plus que si la liberté d’opinion est de caractère général, la liberté d’expression prend différentes significations en fonction des circonstances, de la place du fonctionnaire dans la hiérarchie et qu’il revenait au juge, par la jurisprudence progressivement établie de trancher tous les cas d’espèce.
- KeaFidèle du forum
RY08 a écrit:J'entend ce que tu dis pornocrates et dans cette affaire je ne souhaite pas me positionner pour ou contre du au manque d'infos mais seulement poser des questions générales et des observations.
Donc je dirais en 1) que les manquements de certains n'excuse pas ceux des autres encore une fois de manière de générale sans me positionner sur ce dossier.
2) sur le site service public il est dit :
" L'obligation de réserve s'applique pendant et en dehors du temps de travail. "
" L'obligation de réserve vous impose aussi d'éviter en toutes circonstances les comportements pouvant porter atteinte à la considération du service public par les usagers.
C'est à l'autorité hiérarchique dont vous dépendez de déterminer si vous avez manqué à votre devoir de réserve.
Le non respect de l'obligation de réserve peut justifier qu’une procédure disciplinaire soit engagée à votre encontre. "
NLM76 a écrit:Oui, j'ai vu cela. Mais je ne vois pas de quels textes ou de quelles jurisprudences ces affirmations sont tirées. Ou bien le site "service-public.fr", dont on ne sait pas qui est l'auteur, est une nouvelle source du droit en France ?
[Les articles cités en référence n'évoquent aucun "devoir de réserve", et ils ne citent pas la loi (scélérate ?) Blanquer.]
L’obligation de discrétion professionnelle est inscrite dans la loi. Le devoir de réserve ne l’est pas : c’est une jurisprudence (arrêts du Conseil d’Etat : Bouzanquet, Tessier, Rouve...). Le site service-public.fr présente les deux obligations sur le même plan et met un lien vers la loi qui ne parle que de l’obligation de discrétion professionnelle, forcément...
Il est bien précisé que les responsables syndicaux ont une plus grande latitude dans leur expression, dans le cadre de leur mandat (c’est peut-être là que le bât blesse concernant René Chiche).
Je suis choquée de voir s’aligner les sanctions contre ceux qui expriment une pensée différente du pouvoir, depuis plusieurs années, bien que je ne sois pas toujours d'accord avec leurs propos (euphémisme concernant René Chiche). Je sens un durcissement sur le sujet, c’est effrayant.
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