Livre par une journaliste en immersion comme professeur

...et de talons coincés dedans.

mimi a écrit:...et de talons coincés dedans.

Ah oui, aussi.

Si je comprends bien ce fil, ce livre sera bien si il ne dit pas du mal des profs ...
Peut-être tout de même que l'on peut aussi avoir notre lot de reproches .
Nous avons peut-être nos torts, et soyons prêt à les entendre aussi d'un oeil extérieur.
A moins que ce soit tabou dans ce forum.

mimi a écrit:Je n'ai jamais connu de professeurs dans ce genre,et je suis pourtant un dinosaure, ayant hanté des classes très dociles.
( Mais oui, certains avaient des estrades...tout comme moi en début de carrière. )

J'ai connu, c'était des cours très bordélisés.
Sinon, on a tous une estrade pour atteindre le haut du tableau,je ne pensais pas que c'était inhabituel.

Et + 1 avec PrCosinus

PrCosinus a écrit:Si je comprends bien ce fil, ce livre sera bien si il ne dit pas du mal des profs ...
Peut-être tout de même que l'on peut aussi avoir notre lot de reproches .
Nous avons peut-être nos torts, et soyons prêt à les entendre aussi d'un oeil extérieur.
A moins que ce soit tabou dans ce forum.

Disons que pour nous tailler des costards pour tous les hivers jusqu'à l'an 3000, il y a déjà du monde. Si elle pouvait déjà donner une vision objective de la dégradation des conditions d'enseignement, conditions déplorables tant pour les enseignants que pour les élèves, ce serait bien.

On est tout de même fort pour atteindre déjà 3 pages sur ce fil pour un livre dont on ignore le contenu.

PrCosinus a écrit:Si je comprends bien ce fil, ce livre sera bien si il ne dit pas du mal des profs ...
Peut-être tout de même que l'on peut aussi avoir notre lot de reproches .
Nous avons peut-être nos torts, et soyons prêt à les entendre aussi d'un oeil extérieur.
A moins que ce soit tabou dans ce forum.

Je suis désolée, je ne comprends pas ton raisonnement. Et "entendre d'un oeil extérieur" : ?
Et qu'est-ce qui serait tabou ici ? Re-

A une lointaine époque le cours magistral de chez magistral était pourtant la règle. Mon père me racontait ses classes à 40 élèves salués par un monsieur ôtant son chapeau et déroulant une heure de Savoir dans un silence de mort.
Mais mon père était né en 32.
J'ai fait mes études secondaires après 68.
Je n'ai jamais croisé de tels spécimens.

henriette a écrit:

PrCosinus a écrit:Si je comprends bien ce fil, ce livre sera bien si il ne dit pas du mal des profs ...
Peut-être tout de même que l'on peut aussi avoir notre lot de reproches .
Nous avons peut-être nos torts, et soyons prêt à les entendre aussi d'un oeil extérieur.
A moins que ce soit tabou dans ce forum.

Je suis désolée, je ne comprends pas ton raisonnement. Et "entendre d'un oeil extérieur" : ?
Et qu'est-ce qui serait tabou ici ? Re-

Pardon la métonymie est peut-être maladroite.
Ce qui serait tabou ici c'est de pouvoir dire aussi du mal des profs . Je ne connais pas assez bien ce forum c'est pour cela que je reste hypothétique.
J'ai juste l'expérience de 20 ans de salle des profs, où l'esprit de corps, qui est au départ tout de même une vertu, se transforme bien trop souvent en biais cognitif collectif. J'espère ne froisser personne.

Fesseur Pro a écrit:On est tout de même fort pour atteindre déjà 3 pages sur ce fil pour un livre dont on ignore le contenu.

Tu en es déjà à deux messages sur ce fil : si chacun fait pareil on va vite atteindre des dizaines de pages.

Fesseur Pro a écrit:On est tout de même fort pour atteindre déjà 3 pages sur ce fil pour un livre dont on ignore le contenu.

C'est comme sur la Mort ! On en a écrit des pages !

PrCosinus a écrit:

Fesseur Pro a écrit:On est tout de même fort pour atteindre déjà 3 pages sur ce fil pour un livre dont on ignore le contenu.

C'est comme sur la Mort ! On en a écrit des pages !

Spoiler:

mimi a écrit:A une lointaine époque le cours magistral de chez magistral était pourtant la règle.  Mon père me racontait ses classes à 40 élèves salués par un monsieur ôtant son chapeau et déroulant une heure de Savoir dans un silence de mort.
Mais mon père était né en 32.
J'ai fait mes études secondaires après 68.
Je n'ai jamais croisé de tels spécimens.

J'ai fait les miennes dans les années 90 et j'en ai croisé plusieurs, au lycée notamment. J'en garde de très bons souvenirs.

(Je n’ai pas d’estrade et je n’arrive pas en haut du tableau. Dans certaines salles je suis obligée de demander à un·e élève de tirer sur la ficelle pour dérouler l’écran du vidéoprojecteur…)

Je trouve aussi très bien d’aborder la dimension physique du métier, que l’on conçoit aisément en maternelle, mais beaucoup moins pour le lycée, et pourtant c’est souvent la première remarque des personnes qui sortent de leur première journée de cours. (on devrait aussi avoir beaucoup plus de prévention sur la voix).

PrCosinus a écrit:Si je comprends bien ce fil, ce livre sera bien si il ne dit pas du mal des profs ...
Peut-être tout de même que l'on peut aussi avoir notre lot de reproches .
Nous avons peut-être nos torts, et soyons prêt à les entendre aussi d'un oeil extérieur.
A moins que ce soit tabou dans ce forum.

Si je comprends bien le livre parle des conditions de travail et du métier, pas des profs eux-mêmes. Il n'y a lieu ni de décerner des médailles ni des mauvais points. Je ne vois pas l'intérêt d'un livre qui dirait "du bien" ou "du mal" des profs, et alors pardon mais ça me semble parfaitement café du commerce comme idée (c'est quoi le principe, regarder les résultats du PPCR pour faire des statistiques nationales du bien et du mal qu'il y a à dire des profs ? ou on se focalise sur quelques exemples comme la prof de maths du neveu de madame Michu, qui est une mauvaise prof car elle lui mettait de mauvaises notes et c'est bien la preuve ?)

Bref, ce serait bien de parler du contenu réel livre au lieu de fantasmer.

Quoi qu'il en soit, cette journaliste est allée plus loin que l'immense majorité de ses congénères quand il s'agit de se documenter sur son sujet. Elle en saura de fait un peu plus sur les professeurs et la réalité de leur métier. Rien que ça, ce n'est peut-être pas l'idéal, mais ce n'est pas à jeter !

Je l'ai suivie sur le plateau de Quotidien. Ce qu'elle dit est exactement ce que tout le monde ici vit où a vécu dans ce métier. Elle est venue, elle a vu et raconte ce qu'elle a vécu. Elle ne tire pas sur les professeurs. Elle a même souligné l'aide reçue de l'enseignante qu'elle a remplacée. En arrêt maladie, cette dernière est venue l'accueillir... Le reste, il faudra, peut-être, lire le livre pour se faire une opinion.

somac a écrit:

Honchamp a écrit:

artaxerxes a écrit:"Des cours à l'ancienne avec l'enseignant qui lit son manuel assis à une table", ça, ça n'a jamais existé, et il est dommage que cette dame affaiblisse son propos avec de pareilles facilités

Elle dit bien que c'est fini depuis des décennies... Tout est dans le "des".
J'ai souvenir de profs qui faisaient cours assis au bureau, qui était sur une estrade. Ma prof d'HG de seconde. Mon prof d'allemand de 3ème. Ma prof de philo de Terminale.
Ils se levaient de temps en temps pour écrire un mot au tableau. C'était dans des classes très dociles, à l'ancienne !

D'accord avec Honchamps.
Et surtout c'est aussi l'image que beaucoup de gens ont encore des enseignants.
Pour beaucoup, être enseignant, c'est arriver en classe à 8h pile si ton premier cours est à 8 heures, être assis à son bureau, ouvrir un manuel et le lire, page 1, page 2, faire faire des exercices, corriger des copies entre les cours, rentrer chez soi pas tard, et hop la journée est finie...

J'ai le souvenir d'une prof d'HG au collège qui faisait toujours cours assise au bureau (je ne saurais dire si elle lisait un manuel ou des notes personnelles) et d'une prof de français qui était très souvent assise donc ça a certainement existé même si c'était déjà rare quand j'étais moi-même élève. Il y a toutefois des disciplines pour lesquelles, peu importe l'époque, il me paraît structurellement à peu près impossible de faire cours assis sauf à disposer d'une assistance matérielle conséquente (essayez par exemple de faire un cours de maths tout en restant assis sans avoir des outils permettant au moins de projeter des notes au tableau...).
Hormis peut-être ceux qui sont en âge d'être à la retraite, la plupart des adultes d'aujourd'hui n'ont vraisemblablement rencontré au cours de leur scolarité qu'un tout petit nombre - voire aucun - de ces "enseignants à l'ancienne", cependant ce cliché semble curieusement continuer à se perpétuer dans l'opinion générale quitte à contredire les expériences personnelles majoritaires donc, comme Somac, je trouve que cette citation de la journaliste n'est pas du tout déplacée si on considère que le public visé par son livre n'est pas constitué de professionnels de la profession.

somac a écrit:
Pour beaucoup, être enseignant, c'est arriver en classe à 8h pile si ton premier cours est à 8 heures

Comment te dire que pour celles et ceux n'étant pas du matin, en ayant des enfants à préparer le matin, à amener à leurs écoles, et bien être à 8h devant des élèves à 8 heures pile, c'est juste une gageure en fait. Même pas envisageable d'arriver je ne sais quand encore plus tôt dans ces conditions.

Eh bien, moi, je suis très souvent assise. Ça fait donc visiblement de moi un affreux professeur "à l'ancienne". Bonjour les clichés.

On peut lire quelques pages ici, même sans être abonné : extraits

Clecle78 a écrit:Eh bien, moi, je suis très souvent assise. Ça fait donc visiblement de moi un affreux professeur "à l'ancienne". Bonjour les clichés.

C'est une espèce de croyance tellement ancrée que j'étais persuadée en début de carrière qu'il fallait être en mouvement dans une classe. J'y perdais beaucoup d'énergie, je perturbais les élèves qui me cherchaient un peu partout des yeux et je pense même que j'y perdais en autorité. Aujourd'hui, en lycée, avec des classes de 36 élèves, je suis plus statique, voire même carrément assise à mon bureau (et les 15 années qui vont suivre vont m'y voir encore plus) en tout cas quand je parle. Et c'est bien plus efficace, pour tout le monde.
Sinon, il y a quelques années, les expériences d'immersion des journalistes portaient sur les milieux dangereux ou exotiques, cachés. Rien que ça, ça en dit pas mal sur ce qu'est devenu notre métier..

Je circule également peu en classe. D'abord parce que juchée sur des talons de 12,ceux que je plantais avant dans les estrades,c'est fatigant, ensuite parce qu'assise sur mon bureau,je suis dans la position parfaite pour visualiser ce que font les gamins.
De fait, quand je me déplace c'est pour de l'aide individuelle lors de travaux en autonomie ou parce que je pressens une ânerie.
Je ne vois pas quelle est la valeur ajoutée au fait de se déplacer constamment.
J'imagine qu'il doit y avoir des trucs du genre "occuper l'espace et s'approprier par son rayonnement celui des élèves tout en respectant leur bulle?"

Il n'y a pas de dogme en matière de bureaulogie, ou il ne devrait pas y en avoir. J'ai pu conseiller aux stagiaires aussi bien de quitter leur donjon pour occuper l'espace qu'une classe leur disputait, que de cesser les patrouilles inutiles. En îlots, mon bureau est principalement le support de mon foutoir, un collègue l'a fait enlever pour gagner de la place et utilise un bureau virtuel. J'ai eu un prof qui se couchait dessus. Les bonnes "postures" de l'enseignant ne sont pas liées au bureau et à la position assise ou debout, au mobile ou à l'immobile, ce serait trop facile.

Un bureau purement virtuel?
Mais? Et le foutoir usuel?

Je suis pas mal assise aussi, cela dépend des cours. Quand il faut manipuler Google Earth, ou prendre en note les réponses et phrases des élèves, il faut bien être assis.
A d'autres moment je suis debout.
Pour le bureau virtuel, je ne comprends pas : il n'a pas d'ordinateur ? Il ne corrige jamais de copies ? Jamais de papiers à poser ?