Page 1 sur 2 • 1, 2
- SuperCEDNiveau 3
Pourquoi jamais de bonnes nouvelles...
Il ne peuvent pas nous oublier un peu !
https://www.cafepedagogique.net/2023/04/11/le-senat-part-a-lassaut-de-lecole/
Il ne peuvent pas nous oublier un peu !
https://www.cafepedagogique.net/2023/04/11/le-senat-part-a-lassaut-de-lecole/
- HocamSage
Avec Max Brisson dans le coup, ça n'augurait rien de bon de toute façon. Un condensé d'à peu près tous les fantasmes de la droite.
- lilith888Grand sage
On savait que les vannes allaient être ouvertes, mais là, on en est carrément à la destruction des barrages !
- SuperCEDNiveau 3
Il est sur Europe 1 à 12h30 : https://twitter.com/max_brisson/status/1645724651413295104
Et les débats en direct cet après-midi : https://twitter.com/loicbreilloux/status/1645725461824126976
Et les débats en direct cet après-midi : https://twitter.com/loicbreilloux/status/1645725461824126976
- JacqGuide spirituel
"La nouvelle loi « pour l’école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité » [...]
Rien que cela, ça fait rêver.
Rien que cela, ça fait rêver.
- A TuinVénérable
Jacq a écrit:"La nouvelle loi « pour l’école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité » [...]
Rien que cela, ça fait rêver.
Qu'ils commencent déjà par arrêter d'instrumentaliser la laïcité avec des âneries en permanence. Hier c'était le débat sur la statue de Saint Machin (Michel je crois) qui était retirée quelque part, d'un tel qui avait dit Joyeuses Pâques et d'un autre qui avait dit Joyeux Aïd.
Avec tout cela -dont la plupart des gens se fichent comme d'une guigne, on va régler les vrais problèmes de laicité en établissements scolaires, c'est sûr.
- Charles-MauriceNiveau 10
Vivement l'école pour apprendre...Jacq a écrit:"La nouvelle loi « pour l’école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité » [...]
Rien que cela, ça fait rêver.
- marjoDoyen
Mais on n'arrête pas les "réformes", "restructurations" etc. Il y en a tout le temps ! Pourquoi ? C'est pour tout sabrer petit à petit, que ça ne saute pas trop aux yeux ?
- A TuinVénérable
marjo a écrit:Mais on n'arrête pas les "réformes", "restructurations" etc. Il y en a tout le temps ! Pourquoi ? C'est pour tout sabrer petit à petit, que ça ne saute pas trop aux yeux ?
Ah mais je me suis rendue compte que beaucoup de gens n'y connaissant rien se fichent mais totalement de toutes ces réformes et de leurs implications pour l'avenir. Tout ce qu'ils regardent c'est l'immédiat avec leur ou leurs enfants(s) respectif(s), et pour le reste mais ils s'en fichent. Il y a beau leur expliquer, cela ne percute pas.
Maintenant c'est devenu "Ah votre métier, personne ne voudrait plus faire cela" et "on veut des professeurs parfaits pour mon chérimoncoeur qui savent bien s'adapter à monchérimoncoeur" pour "tu comprends lui donner envie d'apprendre, parce que monchérimoncoeur le vaut bien".
Le métier "dont personne ne voudrait", mais une implication sacerdotale souhaitée.
En même temps, c'est à l'image de ce qui vote.
- IphigénieProphète
si je comprends bien, parce que tout cela a l'air très confus, il s'agirait de créer de nouvelles écoles privées, mais payées par l'état, en somme?
puis de recreer des écoles normales et des PEGC mais dont la formation serait totalement différente de celle des professeurs des écoles formés dans ces écoles normales? (du coup on se demande comment ils seraient formés, l'avantage des PEGC étant d'avoir au moins une solide formation d'instituteurs à défaut d'une formation disciplinaire poussée...)
Bon sur son compte twitter, Max Brisson enchaîne ses félicitations à la foire aux jambons et sa réflexion poussée sur l'école: il a peut-être confondu les deux sujets.
puis de recreer des écoles normales et des PEGC mais dont la formation serait totalement différente de celle des professeurs des écoles formés dans ces écoles normales? (du coup on se demande comment ils seraient formés, l'avantage des PEGC étant d'avoir au moins une solide formation d'instituteurs à défaut d'une formation disciplinaire poussée...)
Bon sur son compte twitter, Max Brisson enchaîne ses félicitations à la foire aux jambons et sa réflexion poussée sur l'école: il a peut-être confondu les deux sujets.
- Estelle60Niveau 5
C'est une attaque supplémentaire contre notre profession, cela ne s'arrêtera donc jamais, je suis écœurée par autant de mépris.
- IphigénieProphète
C'est en fait le paradoxe:
tout le monde est mécontent de l'école, c'est un gros sujet de mécontentement: donc à chaque élection à l'horizon, tout le monde politique part à la pêche aux voix en proposant tout et n'importe quoi d'"d'innovant" comme dirait Brisson, en faisant un micmac de trucs à l'ancienne (faut bien séduire les électeurs du RN, blouse, ordre, laïcité... etc et de Macron: informatique et liberté, contrats et hiérarchie... ) dans un système global totalement absurde, mais qu'importe!-, ce qui contribue à rendre l'école encore plus foutue, et rebelote aux prochaines.
tout le monde est mécontent de l'école, c'est un gros sujet de mécontentement: donc à chaque élection à l'horizon, tout le monde politique part à la pêche aux voix en proposant tout et n'importe quoi d'"d'innovant" comme dirait Brisson, en faisant un micmac de trucs à l'ancienne (faut bien séduire les électeurs du RN, blouse, ordre, laïcité... etc et de Macron: informatique et liberté, contrats et hiérarchie... ) dans un système global totalement absurde, mais qu'importe!-, ce qui contribue à rendre l'école encore plus foutue, et rebelote aux prochaines.
- DeliaEsprit éclairé
Les rédacteurs de ce projet n'y connaissent rien : ils veulent instaurer la bivalence ? Mais elle existe déjà !
Histoire et géographie ;
physique et chimie ;
et même trivalence : français et latin et grec.
Potasse tes dossiers, patate !
Histoire et géographie ;
physique et chimie ;
et même trivalence : français et latin et grec.
Potasse tes dossiers, patate !
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- Ajonc35Sage
Pour histoire et géographie, ajouter le plus souvent EMC.Delia a écrit:Les rédacteurs de ce projet n'y connaissent rien : ils veulent instaurer la bivalence ? Mais elle existe déjà !
Histoire et géographie ;
physique et chimie ;
et même trivalence : français et latin et grec.
Potasse tes dossiers, patate !
Dans les petits collèges elle existe aussi. L'enseignant a une dominante et assure son complément dans une autre discipline proche.
Et ça existe aussi en lycée pro soit de fait comme lettres- histoire ou en complément dans une discipline proche.
Je ne dis pas que c'est bien, mais inventer ce qui existe déjà montre bien le degré de méconnaissance du système.
En rajouter encore pour favoriser la descente aux enfers, pour cela ils connaissent.
Je n'ai pas eu me courage de lire tout l'article. Privatiser pour privatiser....
- LagomorpheFidèle du forum
Delia a écrit:Les rédacteurs de ce projet n'y connaissent rien : ils veulent instaurer la bivalence ? Mais elle existe déjà !
Histoire et géographie ;
physique et chimie ;
et même trivalence : français et latin et grec.
Potasse tes dossiers, patate !
+ SVT(+U+ES): sciences de la Vie, de la Terre et de l'Univers (bah oui c'est ça maintenant), dont les professeurs font également l'enseignement scientifique (dont le programme n'a pas grand chose à voir avec les SVT d'ailleurs, c'est plutôt un prétexte pour y mettre du calcul et prétendre qu'on y fait des maths).
Avec les spécialités, c'est même pire, quand je pense à mes collègues bivalents d'histoire-géo (tronc commun), mais trivalents car géopolitique en spé HGGSP, et presque tétravalents car histoire-dans-HLP qui n'est pas la même histoire que le tronc commun ni celle d'HGGSP. Trois niveaux de lycée mais cinq programmes. Six, pour ceux qui font l'option DGEMC en terminale. Je les plains. Ah oui j'ai oublié l'EMC aussi.
- Volo'Neoprof expérimenté
Cette bivalence va parfaitement en accord avec le pacte justement pour faire des remplacements à la volée.
De plus, dans le document du Sénat (Voir l'essentiel), on retrouve tout ce dont on parle depuis un moment :
Ils veulent casser aussi la mobilité par des "contrats de mission" qui permettraient d'avoir des bonifications sur les barèmes. Par contre, étant donné les rapporteurs du texte, il n'est même pas étonnant qu'ils escamotent encore la notion de laïcité.
https://www.senat.fr/travaux-parlementaires/textes-legislatifs/la-loi-en-clair/proposition-de-loi-pour-une-ecole-de-la-liberte-de-legalite-des-chances-et-de-la-laicite.html
De plus, dans le document du Sénat (Voir l'essentiel), on retrouve tout ce dont on parle depuis un moment :
Pour essayer de remédier à un système éducatif qui fonctionne mal du fait d’une politique éducative centralisée, la proposition de loi ouvre la voie à une expérimentation pour une contractualisation entre l’autorité académique, la collectivité locale, si elle le souhaite et des
écoles ou établissements volontaires en vue d’accroitre leurs autonomies (art. 1er). Cet accroissement d’autonomie, en contrepartie duquel des objectifs et une évaluation sont mis en place, peut porter sur le recrutement des élèves, l’affectation des personnels, l’allocation
et l’utilisation des moyens budgétaires, l’organisation pédagogique ainsi que les dispositifs d’accompagnement des élèves. Il doit permettre aux établissements de mieux prendre en compte les spécificités et les besoins de leurs élèves et de renforcer la mixité scolaire.
Ils veulent casser aussi la mobilité par des "contrats de mission" qui permettraient d'avoir des bonifications sur les barèmes. Par contre, étant donné les rapporteurs du texte, il n'est même pas étonnant qu'ils escamotent encore la notion de laïcité.
https://www.senat.fr/travaux-parlementaires/textes-legislatifs/la-loi-en-clair/proposition-de-loi-pour-une-ecole-de-la-liberte-de-legalite-des-chances-et-de-la-laicite.html
- trompettemarineMonarque
C'est constitutionnel de privatiser l'école publique ?
- ProflambdadaHabitué du forum
Jacq a écrit:"La nouvelle loi « pour l’école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité » [...]
Rien que cela, ça fait rêver.
L'égalité des chances... Quel concept fourre-tout... Bientôt, l'école enfin l'instruction va disparaître au nom de "l'égalité des chances.. A force de vouloir que tout le monde ait droit à la même chose, on ne donnera plus rien à personne, comme cela, pas de jaloux..
L'idée était belle mais sa mise en œuvre a tellement mal pensée, excessive qu'elle finit par avoir plus d'effets pervers négatifs qu'autre chose.
- Stel6584Niveau 7
A Tuin a écrit:marjo a écrit:Mais on n'arrête pas les "réformes", "restructurations" etc. Il y en a tout le temps ! Pourquoi ? C'est pour tout sabrer petit à petit, que ça ne saute pas trop aux yeux ?
Ah mais je me suis rendue compte que beaucoup de gens n'y connaissant rien se fichent mais totalement de toutes ces réformes et de leurs implications pour l'avenir. Tout ce qu'ils regardent c'est l'immédiat avec leur ou leurs enfants(s) respectif(s), et pour le reste mais ils s'en fichent. Il y a beau leur expliquer, cela ne percute pas.
Maintenant c'est devenu "Ah votre métier, personne ne voudrait plus faire cela" et "on veut des professeurs parfaits pour mon chérimoncoeur qui savent bien s'adapter à monchérimoncoeur" pour "tu comprends lui donner envie d'apprendre, parce que monchérimoncoeur le vaut bien".
Le métier "dont personne ne voudrait", mais une implication sacerdotale souhaitée.
En même temps, c'est à l'image de ce qui vote.
Exactement. Ce week-end, je discutais avec des proches, cadres dans le privé, enfants d'enseignants. Je leur ai appris que les enseignants étaient des cadres A de la fonction publique d’État. Ils ont eu un peu de mal à comprendre pourquoi nous réclamions des hausses de salaire en comparaison à d'autres cadres comme les inspecteurs du travail ou les inspecteurs des impôts, qui seraient pour mes amis de vrais cadres puisqu'ils encadrent des équipes et qu'ils ont des missions plus difficiles que nos missions d'enseignement. Il a fallu que je leur rappelle notre niveau de qualification et notre concours de recrutement, nos différentes missions (conception de cours, différenciation, évaluation, auto-formation, tâches administratifs, projets...), le gel du point d'indice, la rémunération par primes dans certaines branches de la fonction publique, mais l'information avait du mal à passer. Ils n'ont donc pas du tout conscience de ce qui se joue dans l'EN, entre le déclassement des enseignants, les jobs dating, les réformes, l'autonomie des établissements... C'est fini, j'arrête de parler du métier avec mes proches car je finis par perdre patience.
Toutes les réformes en cours, les gens en ont vaguement connaissance parce qu'ils écoutent des flash info à la radio ou en lisant un ou deux articles de la presse régionale. Ils n'ont pas les éléments clés pour comprendre ce qui se joue réellement depuis des dizaines d'années dans l'EN.
Et comme tu le dis, maintenant, les gens voient leur intérêt personnel. Ils ne s'intéressent plus à l’École dans sa globalité mais à l'école du secteur, si leur enfant sera bien dans l'école publique ou l'école privée du secteur. Tant que leur enfant est bien dans l'école du secteur, pour eux, c'est l'essentiel. Pour ce qui est de l'apprentissage, du parcours scolaire et de l'orientation, ils n'ont pas de vue globale.
Si on veut empêcher l’École de s'effondrer, on ne peut que compter sur nous-mêmes pour nous mobiliser. L'opinion publique fera comme pour l'Hôpital : elle regardera l’École s'effondrer.
- Cléopatra2Guide spirituel
Lagomorphe a écrit:Delia a écrit:Les rédacteurs de ce projet n'y connaissent rien : ils veulent instaurer la bivalence ? Mais elle existe déjà !
Histoire et géographie ;
physique et chimie ;
et même trivalence : français et latin et grec.
Potasse tes dossiers, patate !
+ SVT(+U+ES): sciences de la Vie, de la Terre et de l'Univers (bah oui c'est ça maintenant), dont les professeurs font également l'enseignement scientifique (dont le programme n'a pas grand chose à voir avec les SVT d'ailleurs, c'est plutôt un prétexte pour y mettre du calcul et prétendre qu'on y fait des maths).
Avec les spécialités, c'est même pire, quand je pense à mes collègues bivalents d'histoire-géo (tronc commun), mais trivalents car géopolitique en spé HGGSP, et presque tétravalents car histoire-dans-HLP qui n'est pas la même histoire que le tronc commun ni celle d'HGGSP. Trois niveaux de lycée mais cinq programmes. Six, pour ceux qui font l'option DGEMC en terminale. Je les plains. Ah oui j'ai oublié l'EMC aussi.
Il n'y a pas d'histoire en HLP, mais sinon oui, on fait tout, et on passe la serpillère le soir avant de rentrer!
- SisypheHabitué du forum
Stel6584 a écrit: C'est fini, j'arrête de parler du métier avec mes proches car je finis par perdre patience.
J'ai arrêté depuis longtemps mais parfois ce sont les proches qui me relancent. Exemple hier avec ma sœur au téléphone qui était indignée parce que le collège où est scolarisée ma nièce n'assure pas la demi-pension certains jours de grève et que "les enfants se retrouvent dehors" sur la pause méridienne parce que la vie scolaire fait grève. Je lui demande si elle a été informée de la fermeture de la demi-pension. Réponse : "Oui mais seulement la veille." Et en plus il y a aussi des profs grévistes dont un qui "se plaint du niveau des élèves en conseil de classe et dit qu'il n'est pas sûr de terminer le programme tant les élèves ont de difficultés dans la classe. Si vraiment il était inquiet pour les élèves, il se déclarerait gréviste mais assurerait les cours !"
- Dame JouanneÉrudit
Ils veulent des écoles privées financées en partie par l'état mais possédées par des groupes avec des actionnaires sur le modèle des Ehpad qu'on pourrait appeler par exemple Orpea...Iphigénie a écrit:si je comprends bien, parce que tout cela a l'air très confus, il s'agirait de créer de nouvelles écoles privées, mais payées par l'état, en somme?
puis de recreer des écoles normales et des PEGC mais dont la formation serait totalement différente de celle des professeurs des écoles formés dans ces écoles normales? (du coup on se demande comment ils seraient formés, l'avantage des PEGC étant d'avoir au moins une solide formation d'instituteurs à défaut d'une formation disciplinaire poussée...)
Bon sur son compte twitter, Max Brisson enchaîne ses félicitations à la foire aux jambons et sa réflexion poussée sur l'école: il a peut-être confondu les deux sujets.
- HocamSage
Stel6584 a écrit:Toutes les réformes en cours, les gens en ont vaguement connaissance parce qu'ils écoutent des flash info à la radio ou en lisant un ou deux articles de la presse régionale. Ils n'ont pas les éléments clés pour comprendre ce qui se joue réellement depuis des dizaines d'années dans l'EN.
Voilà. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire ce qui s'écrit ici sur d'autres professions comme les journalistes (le punching-ball préféré de certains habitués de Néo), les cheminots ou même certains policiers, et d'imaginer la même ignorance à propos de notre métier à nous.
- MitcindyNiveau 10
Stel6584 a écrit:A Tuin a écrit:marjo a écrit:Mais on n'arrête pas les "réformes", "restructurations" etc. Il y en a tout le temps ! Pourquoi ? C'est pour tout sabrer petit à petit, que ça ne saute pas trop aux yeux ?
Ah mais je me suis rendue compte que beaucoup de gens n'y connaissant rien se fichent mais totalement de toutes ces réformes et de leurs implications pour l'avenir. Tout ce qu'ils regardent c'est l'immédiat avec leur ou leurs enfants(s) respectif(s), et pour le reste mais ils s'en fichent. Il y a beau leur expliquer, cela ne percute pas.
Maintenant c'est devenu "Ah votre métier, personne ne voudrait plus faire cela" et "on veut des professeurs parfaits pour mon chérimoncoeur qui savent bien s'adapter à monchérimoncoeur" pour "tu comprends lui donner envie d'apprendre, parce que monchérimoncoeur le vaut bien".
Le métier "dont personne ne voudrait", mais une implication sacerdotale souhaitée.
En même temps, c'est à l'image de ce qui vote.
Exactement. Ce week-end, je discutais avec des proches, cadres dans le privé, enfants d'enseignants. Je leur ai appris que les enseignants étaient des cadres A de la fonction publique d’État. Ils ont eu un peu de mal à comprendre pourquoi nous réclamions des hausses de salaire en comparaison à d'autres cadres comme les inspecteurs du travail ou les inspecteurs des impôts, qui seraient pour mes amis de vrais cadres puisqu'ils encadrent des équipes et qu'ils ont des missions plus difficiles que nos missions d'enseignement. Il a fallu que je leur rappelle notre niveau de qualification et notre concours de recrutement, nos différentes missions (conception de cours, différenciation, évaluation, auto-formation, tâches administratifs, projets...), le gel du point d'indice, la rémunération par primes dans certaines branches de la fonction publique, mais l'information avait du mal à passer. Ils n'ont donc pas du tout conscience de ce qui se joue dans l'EN, entre le déclassement des enseignants, les jobs dating, les réformes, l'autonomie des établissements... C'est fini, j'arrête de parler du métier avec mes proches car je finis par perdre patience.
Toutes les réformes en cours, les gens en ont vaguement connaissance parce qu'ils écoutent des flash info à la radio ou en lisant un ou deux articles de la presse régionale. Ils n'ont pas les éléments clés pour comprendre ce qui se joue réellement depuis des dizaines d'années dans l'EN.
Et comme tu le dis, maintenant, les gens voient leur intérêt personnel. Ils ne s'intéressent plus à l’École dans sa globalité mais à l'école du secteur, si leur enfant sera bien dans l'école publique ou l'école privée du secteur. Tant que leur enfant est bien dans l'école du secteur, pour eux, c'est l'essentiel. Pour ce qui est de l'apprentissage, du parcours scolaire et de l'orientation, ils n'ont pas de vue globale.
Si on veut empêcher l’École de s'effondrer, on ne peut que compter sur nous-mêmes pour nous mobiliser. L'opinion publique fera comme pour l'Hôpital : elle regardera l’École s'effondrer.
Dans mon entourage, tout le monde est très conscient de la difficulté du métier ! En fait, j'ai l'impression que les râleurs, ce sont les parents des élèves qui ont de mauvaises notes ou des mots dans le carnet, certains journalistes ou politiques... Je ne connais personne, qui en face, m'ait dit que mon métier ne valait pas celui d'un cadre !
J'étais cadre "sup" avant de devenir prof et je peux vous dire qu'encadrer des adultes n'a rien à voir ! Encadrer des enfants n'est pas facile non plus, en tous les cas pas plus facile que d'encadrer des adultes.
- Stel6584Niveau 7
Ouch Moi, j'ai vraiment eu du mal avec la discussion que j'ai eue avec mes amis qui sont enfants d'enseignants.Sisyphe a écrit:Stel6584 a écrit: C'est fini, j'arrête de parler du métier avec mes proches car je finis par perdre patience.
J'ai arrêté depuis longtemps mais parfois ce sont les proches qui me relancent. Exemple hier avec ma sœur au téléphone qui était indignée parce que le collège où est scolarisée ma nièce n'assure pas la demi-pension certains jours de grève et que "les enfants se retrouvent dehors" sur la pause méridienne parce que la vie scolaire fait grève. Je lui demande si elle a été informée de la fermeture de la demi-pension. Réponse : "Oui mais seulement la veille." Et en plus il y a aussi des profs grévistes dont un qui "se plaint du niveau des élèves en conseil de classe et dit qu'il n'est pas sûr de terminer le programme tant les élèves ont de difficultés dans la classe. Si vraiment il était inquiet pour les élèves, il se déclarerait gréviste mais assurerait les cours !"
Hocam a écrit:Stel6584 a écrit:Toutes les réformes en cours, les gens en ont vaguement connaissance parce qu'ils écoutent des flash info à la radio ou en lisant un ou deux articles de la presse régionale. Ils n'ont pas les éléments clés pour comprendre ce qui se joue réellement depuis des dizaines d'années dans l'EN.
Voilà. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire ce qui s'écrit ici sur d'autres professions comme les journalistes (le punching-ball préféré de certains habitués de Néo), les cheminots ou même certains policiers, et d'imaginer la même ignorance à propos de notre métier à nous.
Ce n'est pas facile d'imaginer ce que vivent les autres dans leur quotidien, bien entendu, mais par contre, on peut être un peu compréhensif quand on est informé ou on peut creuser les infos pour comprendre les raisons qui mobilisent telle profession.
Mitcindy a écrit:Stel6584 a écrit:A Tuin a écrit:marjo a écrit:Mais on n'arrête pas les "réformes", "restructurations" etc. Il y en a tout le temps ! Pourquoi ? C'est pour tout sabrer petit à petit, que ça ne saute pas trop aux yeux ?
Ah mais je me suis rendue compte que beaucoup de gens n'y connaissant rien se fichent mais totalement de toutes ces réformes et de leurs implications pour l'avenir. Tout ce qu'ils regardent c'est l'immédiat avec leur ou leurs enfants(s) respectif(s), et pour le reste mais ils s'en fichent. Il y a beau leur expliquer, cela ne percute pas.
Maintenant c'est devenu "Ah votre métier, personne ne voudrait plus faire cela" et "on veut des professeurs parfaits pour mon chérimoncoeur qui savent bien s'adapter à monchérimoncoeur" pour "tu comprends lui donner envie d'apprendre, parce que monchérimoncoeur le vaut bien".
Le métier "dont personne ne voudrait", mais une implication sacerdotale souhaitée.
En même temps, c'est à l'image de ce qui vote.
Exactement. Ce week-end, je discutais avec des proches, cadres dans le privé, enfants d'enseignants. Je leur ai appris que les enseignants étaient des cadres A de la fonction publique d’État. Ils ont eu un peu de mal à comprendre pourquoi nous réclamions des hausses de salaire en comparaison à d'autres cadres comme les inspecteurs du travail ou les inspecteurs des impôts, qui seraient pour mes amis de vrais cadres puisqu'ils encadrent des équipes et qu'ils ont des missions plus difficiles que nos missions d'enseignement. Il a fallu que je leur rappelle notre niveau de qualification et notre concours de recrutement, nos différentes missions (conception de cours, différenciation, évaluation, auto-formation, tâches administratifs, projets...), le gel du point d'indice, la rémunération par primes dans certaines branches de la fonction publique, mais l'information avait du mal à passer. Ils n'ont donc pas du tout conscience de ce qui se joue dans l'EN, entre le déclassement des enseignants, les jobs dating, les réformes, l'autonomie des établissements... C'est fini, j'arrête de parler du métier avec mes proches car je finis par perdre patience.
Toutes les réformes en cours, les gens en ont vaguement connaissance parce qu'ils écoutent des flash info à la radio ou en lisant un ou deux articles de la presse régionale. Ils n'ont pas les éléments clés pour comprendre ce qui se joue réellement depuis des dizaines d'années dans l'EN.
Et comme tu le dis, maintenant, les gens voient leur intérêt personnel. Ils ne s'intéressent plus à l’École dans sa globalité mais à l'école du secteur, si leur enfant sera bien dans l'école publique ou l'école privée du secteur. Tant que leur enfant est bien dans l'école du secteur, pour eux, c'est l'essentiel. Pour ce qui est de l'apprentissage, du parcours scolaire et de l'orientation, ils n'ont pas de vue globale.
Si on veut empêcher l’École de s'effondrer, on ne peut que compter sur nous-mêmes pour nous mobiliser. L'opinion publique fera comme pour l'Hôpital : elle regardera l’École s'effondrer.
Dans mon entourage, tout le monde est très conscient de la difficulté du métier ! En fait, j'ai l'impression que les râleurs, ce sont les parents des élèves qui ont de mauvaises notes ou des mots dans le carnet, certains journalistes ou politiques... Je ne connais personne, qui en face, m'ait dit que mon métier ne valait pas celui d'un cadre !
J'étais cadre "sup" avant de devenir prof et je peux vous dire qu'encadrer des adultes n'a rien à voir ! Encadrer des enfants n'est pas facile non plus, en tous les cas pas plus facile que d'encadrer des adultes.
En effet, encadrer une équipe d'adulte c'est une grosse responsabilité. Je ne le nie absolument pas.
Page 1 sur 2 • 1, 2
- Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires
- [Le Café pédagogique] Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant
- café pédagogique : Un rapport du Sénat demande une autre gestion des enseignants
- Le traitement des enseignants évoqué au sénat par l'opposition (source café pédagogique)
- Le Café pédagogique est en colère !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum