- henrietteMédiateur
Ce serait bien de ne pas faire de procès d'intention à cette journaliste : préjuger de ce qu'elle peut/risque/va sûrement dire et critiquer par principe sans avoir lu le livre, ce n'est pas très honnête intellectuellement, ni constructif.
Quant à imaginer qu'elle va s'enrichir avec ce livre, comment dire : Peu de chance en effet qu'il atteigne le nombre d'exemplaires vendus d'un Musso.
La rancoeur aveugle certains, je pense, et les empêche d'avoir une approche objective des choses, c'est dommage.
Quant à imaginer qu'elle va s'enrichir avec ce livre, comment dire : Peu de chance en effet qu'il atteigne le nombre d'exemplaires vendus d'un Musso.
La rancoeur aveugle certains, je pense, et les empêche d'avoir une approche objective des choses, c'est dommage.
- CasparProphète
mimi a écrit:Pas d'accord.
Ce discours là, que j'ai entendu longtemps est de plus en plus remplacé par des éléments infiniment plus réalistes à l'exception des vacances qui restent la tarte à la crème absolue.
Mais les années covid où ils ont découvert la joie de bosser avec des mômes dans les pattes et de les faire bosser ( le lot de toutes les mères professeurs en fait),plus le pandémonium bac a bien fait évoluer les choses.
Vu de loin il n'y a pas de "pandemonium", même les parents d'élèves ne se rendent pas compte à quel point la réforme a désorganisé les lycées. On a tout au plus droit à "ah oui c'est bizarre ces épreuves en mars" puis les gens passent à autre chose.
- SapotilleEmpereur
J'ai un fils journaliste qui disait, après avoir être sorti de sciences Po et avoir commencé son métier :"C'est un peu parler de tout sans rien connaître" !!!
Ils appellent cela une incompétence large !
Quand son fils aîné est entré au CP, je demandais des nouvelles de son apprentissage de la lecture.
J'ai vite compris que pour lui, concrètement, le monde de l'école était parfait et intouchable !
Je n'ai guère insisté, mais étrangement, en juillet, il m'a demandé de prendre son gamin "pour la lecture" !!!
Ce petiot est arrivé en disant : "je ne comprends rien, je ne sais pas lire !"
J'ai bien sûr remédié au problème !
Le milieu de l'enseignement est la plupart du temps étranger à la plupart des gens, qu'ils soient journalistes ou non !
Enfin, c'est ma toute petite expérience !
Ils appellent cela une incompétence large !
Quand son fils aîné est entré au CP, je demandais des nouvelles de son apprentissage de la lecture.
J'ai vite compris que pour lui, concrètement, le monde de l'école était parfait et intouchable !
Je n'ai guère insisté, mais étrangement, en juillet, il m'a demandé de prendre son gamin "pour la lecture" !!!
Ce petiot est arrivé en disant : "je ne comprends rien, je ne sais pas lire !"
J'ai bien sûr remédié au problème !
Le milieu de l'enseignement est la plupart du temps étranger à la plupart des gens, qu'ils soient journalistes ou non !
Enfin, c'est ma toute petite expérience !
- CasparProphète
Sapotille a écrit:J'ai un fils journaliste qui disait, après avoir être sorti de sciences Po et avoir commencé son métier :"C'est un peu parler de tout sans rien connaître" !!!
Ils appellent cela une incompétence large !
Quand son fils aîné est entré au CP, je demandais des nouvelles de son apprentissage de la lecture.
J'ai vite compris que pour lui, concrètement, le monde de l'école était parfait et intouchable !
Je n'ai guère insisté, mais étrangement, en juillet, il m'a demandé de prendre son gamin "pour la lecture" !!!
Ce petiot est arrivé en disant : "je ne comprends rien, je ne sais pas lire !"
J'ai bien sûr remédié au problème !
Le milieu de l'enseignement est la plupart du temps étranger à la plupart des gens, qu'ils soient journalistes ou non !
Enfin, c'est ma toute petite expérience !
Oui, de même que je ne connais rien au fonctionnement d'un hôpital ou d'une banque.
- Fesseur ProGuide spirituel
Pour nos collègues qui traversent une mauvaise passe...A Tuin a écrit:Sois heureuse, ce pourrait être "le plus vieux métier du monde".....
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Pourvu que ça dure...
- BartleboothNiveau 7
En résumé, l’article Télérama dit:
- que les contractuels sont balancés sans formation dans la cage aux lions, que c’est très angoissant et que pour se sentir prête elle devait consacrer presque quatre heures de préparation à chaque heure de cours
- que chaque prof a beaucoup d’élèves, certains avec des problèmes particuliers à gérer, et que ça représente une charge mentale incroyable
- que le métier est en outre épuisant physiquement,
- que nombre de jeunes profs se retrouvent loin de leur région d’origine, complètement isolés,
-qu’on se sent parfois complètement impuissant face aux difficultés de certains élèves
- que la seule chose qui permet de surmonter toutes ces difficultés, c’est la solidarité et l’engagement des collègues
Bref, rien de nouveau pour nous, mais si l’on en croit l’article le livre ne tire pas du tout sur les professeurs.
- que les contractuels sont balancés sans formation dans la cage aux lions, que c’est très angoissant et que pour se sentir prête elle devait consacrer presque quatre heures de préparation à chaque heure de cours
- que chaque prof a beaucoup d’élèves, certains avec des problèmes particuliers à gérer, et que ça représente une charge mentale incroyable
- que le métier est en outre épuisant physiquement,
- que nombre de jeunes profs se retrouvent loin de leur région d’origine, complètement isolés,
-qu’on se sent parfois complètement impuissant face aux difficultés de certains élèves
- que la seule chose qui permet de surmonter toutes ces difficultés, c’est la solidarité et l’engagement des collègues
Bref, rien de nouveau pour nous, mais si l’on en croit l’article le livre ne tire pas du tout sur les professeurs.
- mimiNiveau 9
Je ne pense pas une seconde que l'article tire sur les professeurs, pas plus que le bouquin. Ce n'est plus dans l'air du temps et 6 mois d'enseignement suffisent à prendre la mesure du terrain.
Je pense juste qu'écrire un livre entier là dessus ne sert à rien. Cela fait 30 ans que nous hurlons que tout part en capilotade. Ce n'est certes pas la parole d'une journaliste qui va changer quoi que ce soit.
Je pense juste qu'écrire un livre entier là dessus ne sert à rien. Cela fait 30 ans que nous hurlons que tout part en capilotade. Ce n'est certes pas la parole d'une journaliste qui va changer quoi que ce soit.
- henrietteMédiateur
Je ne suis pas d'accord du tout. À mon sens, toute parole révélant sans a priori la réalité de ce qu'est le métier d'enseignant, surtout si cette parole est fondée sur une expérience réelle de celui qui la formule, est importante : pas prise isolément sans doute, mais par effet d'accumulation avec toutes les autres paroles qui montrent au grand nombre cette réalité.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mimiNiveau 9
Mais, Henriette, depuis le scandale des job datings voire depuis les levées de bouclier contre Blanquer, je lis régulièrement des articles à charge contre l'EN.
Concrètement, ça donne quoi?
Le pacte.
Et justement, le grand nombre a changé son discours sur les profs, je le maintiens, parce qu'à force ça finit par se voir tout ce que nous avons dénoncé et annoncé par le passé.
Mais ça n'a aucune incidence sur une quelconque amélioration de notre métier.
Concrètement, ça donne quoi?
Le pacte.
Et justement, le grand nombre a changé son discours sur les profs, je le maintiens, parce qu'à force ça finit par se voir tout ce que nous avons dénoncé et annoncé par le passé.
Mais ça n'a aucune incidence sur une quelconque amélioration de notre métier.
- LemmyKHabitué du forum
Evidemment, ce n'est pas la parution d'un livre qui va nous procurer un rattrapage de salaire mais au moins cette journaliste connaîtra son sujet quand elle en parlera! C'est quand même préférable, non?
- henrietteMédiateur
L'objectif d'un tel livre n'est pas de faire prendre conscience de la réalité du métier au MEN : il est parfaitement au courant, et s'en contrefiche, étant dans une logique purement comptable et de casse du statut.
Un tel livre, comme ces articles, cela s'adresse à la société, pour que les gens commencent à prendre conscience de la situation et entrevoir l'ampleur des mensonges du MEN dans sa communication.
Un tel livre, comme ces articles, cela s'adresse à la société, pour que les gens commencent à prendre conscience de la situation et entrevoir l'ampleur des mensonges du MEN dans sa communication.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mimiNiveau 9
Je pense que la prise de conscience est bien là. Les discours crétins voire agressifs que nous avons tous connus ont sacrément diminué.
Mais,si elle a lieu,ce n'est pas grâce à des articles de journaux,c'est juste parce que les gens sont de plus en plus confrontés sur le terrain à ce que le MEN ne peut plus cacher,ce qui n'empêche pas ce même MEN de continuer à creuser.
Mais,si elle a lieu,ce n'est pas grâce à des articles de journaux,c'est juste parce que les gens sont de plus en plus confrontés sur le terrain à ce que le MEN ne peut plus cacher,ce qui n'empêche pas ce même MEN de continuer à creuser.
- CasparProphète
mimi a écrit:Je pense que la prise de conscience est bien là. Les discours crétins voire agressifs que nous avons tous connus ont sacrément diminué.
Mais,si elle a lieu,ce n'est pas grâce à des articles de journaux,c'est juste parce que les gens sont de plus en plus confrontés sur le terrain à ce que le MEN ne peut plus cacher,ce qui n'empêche pas ce même MEN de continuer à creuser.
Ça y contribue aussi, sinon on arrête d'écrire des articles et des livres (que personne n'est obligé de lire, ni même d'en parler, s'il n'en a pas envie).
- Charles-MauriceNiveau 10
Les pages publiées par telerama sont très réalistes, mais c'est sûr qu'elles ne risquent pas de susciter des vocations, je hais ce mot mais on l'entend de moins en moins, bizarrement.Bartlebooth a écrit:En résumé, l’article Télérama dit:
- que les contractuels sont balancés sans formation dans la cage aux lions, que c’est très angoissant et que pour se sentir prête elle devait consacrer presque quatre heures de préparation à chaque heure de cours
- que chaque prof a beaucoup d’élèves, certains avec des problèmes particuliers à gérer, et que ça représente une charge mentale incroyable
- que le métier est en outre épuisant physiquement,
- que nombre de jeunes profs se retrouvent loin de leur région d’origine, complètement isolés,
-qu’on se sent parfois complètement impuissant face aux difficultés de certains élèves
- que la seule chose qui permet de surmonter toutes ces difficultés, c’est la solidarité et l’engagement des collègues
Bref, rien de nouveau pour nous, mais si l’on en croit l’article le livre ne tire pas du tout sur les professeurs.
- bénouNiveau 10
Charles-Maurice a écrit:Les pages publiées par telerama sont très réalistes, mais c'est sûr qu'elles ne risquent pas de susciter des vocations, je hais ce mot mais on l'entend de moins en moins, bizarrement.Bartlebooth a écrit:En résumé, l’article Télérama dit:
- que les contractuels sont balancés sans formation dans la cage aux lions, que c’est très angoissant et que pour se sentir prête elle devait consacrer presque quatre heures de préparation à chaque heure de cours
- que chaque prof a beaucoup d’élèves, certains avec des problèmes particuliers à gérer, et que ça représente une charge mentale incroyable
- que le métier est en outre épuisant physiquement,
- que nombre de jeunes profs se retrouvent loin de leur région d’origine, complètement isolés,
-qu’on se sent parfois complètement impuissant face aux difficultés de certains élèves
- que la seule chose qui permet de surmonter toutes ces difficultés, c’est la solidarité et l’engagement des collègues
Bref, rien de nouveau pour nous, mais si l’on en croit l’article le livre ne tire pas du tout sur les professeurs.
Rien que hier, je l'ai entendu dans le film Les enfants des autres (discours d'une prof partant à la retraite), malheureusement...
- somacNiveau 7
Je ne sais pas s'il est possible de poster l'article (normalement réservé aux abonnés) ici... ?
- CatalunyaExpert spécialisé
Elle sera dans Quotidien ce soir.
- JennyMédiateur
somac a écrit:Je ne sais pas s'il est possible de poster l'article (normalement réservé aux abonnés) ici... ?
Non. Eventuellement un court extrait, mais pas en entier ni un extrait trop long.
- somacNiveau 7
D'accord Jenny.
La journaliste a été embauchée comme contractuelle pour 6 mois.
Pour compléter ce qu'a dit plus haut Bartlebooth, elle évoque
- les salaires faibles,
- les tâches invisibles pour le grand public (préparation cours, copies...),
- l'absence de reconnaissance de l'institution...
Un extrait :
« On parle beaucoup du cerveau des profs et l’on oublie leur corps, qui est pourtant indispensable. La leçon à l’ancienne avec l’enseignant qui lit son manuel assis à une table, c’est fini depuis des décennies. La classe est une scène de théâtre. Tous les matins, on met son costume de prof, qui, au départ, est un peu difficile à enfiler. [...] Si ce corps lâche, on ne peut rien faire."
Je trouve ça bien qu'au moins elle puisse témoigner autour d'elle de cette expérience.
La journaliste a été embauchée comme contractuelle pour 6 mois.
Pour compléter ce qu'a dit plus haut Bartlebooth, elle évoque
- les salaires faibles,
- les tâches invisibles pour le grand public (préparation cours, copies...),
- l'absence de reconnaissance de l'institution...
Un extrait :
« On parle beaucoup du cerveau des profs et l’on oublie leur corps, qui est pourtant indispensable. La leçon à l’ancienne avec l’enseignant qui lit son manuel assis à une table, c’est fini depuis des décennies. La classe est une scène de théâtre. Tous les matins, on met son costume de prof, qui, au départ, est un peu difficile à enfiler. [...] Si ce corps lâche, on ne peut rien faire."
Je trouve ça bien qu'au moins elle puisse témoigner autour d'elle de cette expérience.
- artaxerxesNiveau 6
"Des cours à l'ancienne avec l'enseignant qui lit son manuel assis à une table", ça, ça n'a jamais existé, et il est dommage que cette dame affaiblisse son propos avec de pareilles facilités
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L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges.
- HonchampDoyen
artaxerxes a écrit:"Des cours à l'ancienne avec l'enseignant qui lit son manuel assis à une table", ça, ça n'a jamais existé, et il est dommage que cette dame affaiblisse son propos avec de pareilles facilités
Elle dit bien que c'est fini depuis des décennies... Tout est dans le "des".
J'ai souvenir de profs qui faisaient cours assis au bureau, qui était sur une estrade. Ma prof d'HG de seconde. Mon prof d'allemand de 3ème. Ma prof de philo de Terminale.
Ils se levaient de temps en temps pour écrire un mot au tableau. C'était dans des classes très dociles, à l'ancienne !
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- almuixeNeoprof expérimenté
Mon père, au lycée dans les années 60, avait des enseignants qui lisaient leur livre assis à table.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- mimiNiveau 9
Je n'ai jamais connu de professeurs dans ce genre,et je suis pourtant un dinosaure, ayant hanté des classes très dociles.
( Mais oui, certains avaient des estrades...tout comme moi en début de carrière. )
( Mais oui, certains avaient des estrades...tout comme moi en début de carrière. )
- somacNiveau 7
D'accord avec Honchamps.
Et surtout c'est aussi l'image que beaucoup de gens ont encore des enseignants.
Pour beaucoup, être enseignant, c'est arriver en classe à 8h pile si ton premier cours est à 8 heures, être assis à son bureau, ouvrir un manuel et le lire, page 1, page 2, faire faire des exercices, corriger des copies entre les cours, rentrer chez soi pas tard, et hop la journée est finie...
Et surtout c'est aussi l'image que beaucoup de gens ont encore des enseignants.
Pour beaucoup, être enseignant, c'est arriver en classe à 8h pile si ton premier cours est à 8 heures, être assis à son bureau, ouvrir un manuel et le lire, page 1, page 2, faire faire des exercices, corriger des copies entre les cours, rentrer chez soi pas tard, et hop la journée est finie...
- JennyMédiateur
Certains font toujours cours sur des estrades (source inépuisable de chutes ! D’où le cours à faire assis. Je n’avais pas compris ça !).
Sérieusement, je trouve très bien qu’elle parle du corps, très peu de monde considère notre métier comme physique.
Sérieusement, je trouve très bien qu’elle parle du corps, très peu de monde considère notre métier comme physique.
- mimiNiveau 9
...et de talons coincés dedans.
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