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- GariguetteNiveau 4
roxanne a écrit:Ce n'est pas que les deux mois, il y a eu dans beaucoup de lycées du semi-présentiel, puis des absences Covid, des isolements. Franchement, ça n'explique pas toutes les lacunes mais je les trouve fragiles les ados, le rapport à l'école a changé, avec en prime la réforme.Elaïna a écrit:Je suis plus que sceptique sur la question du confinement. Deux mois il y a trois ans, c'est un peu faible pour expliquer des lacunes qui montrent des couches de retard sur un temps bien plus long.
Et pour certains élèves ça aura été fatal. Ces élèves déjà bien fragiles...
- ylmExpert spécialisé
Oui mais on fait du Scratch !Pèp a écrit:urbancyclist a écrit:Dame Jouanne a écrit:
Petite question : est-ce que la partie vecteur a changé au collège dans le programme ou la façon de l'aborder et de le définir ou c'est juste nos élèves qui mémorisent moins? Je trouve que cette notion est devenue cette année très floue dans leurs tête avec beaucoup de problème quand on aborde les vecteurs vitesse instantanés et les forces...
Il n'y plus AUCUNE partie vecteur au collège depuis des années, plus qu'une identité remarquable sur les 3, plus de systèmes de 2 équations à 2 inconnues, plus de droite des milieux, plus triangle rectangle et cercle circonscrit, plus d'angles au centre et d'angles inscrits...
C'est dramatique car les vecteurs par exemple infusaient pendant un an dans la tête de nos 3e avant de les utiliser en seconde, c'était pas de trop.
On peut ajouter : plus de médiane dans un triangle, plus d'inéquation, quasi disparition du raisonnement en géométrie.
La lecture des attendus de fin d'année est affligeante, en particulier en 3ème.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- ElaïnaDevin
Mouais, sur le confinement, j'avoue en avoir un peu soupé. Tu demandes de rédiger 10 lignes en secondes, non, ils ne l'ont jamais vu, et les parents d'élèves "oui mais vous comprenez il y a eu le confinement". Genre, ça va faire cinq ans qu'ils sont dans le secondaire, ils ont jamais eu à rédiger plus de 10 lignes ?
Quand je regarde les anciens bulletins de mes terminales (confinés en troisième, donc), on voit bien que leurs difficultés (liées à un manque de travail et à un comportement inapproprié, en général) étaient déjà visibles dès la sixième (le cas typique de l'élève "mais il est intelligent, il a des capacités hein, il va avoir le déclic", mais qui ne fiche rien, et qui prend un retard monstrueux).
Voilà trois ans donc qu'on répète aux élèves que c'est horrible ce qu'ils ont vécu pendant le confinement (si j'écoute les parents d'élèves, on dirait qu'ils ont été à Léningrad en 1941) et que donc olala faut être gentil, faut les comprendre, faut tout revoir tout le temps et jamais aller en avant. Aucun effort ne doit être demandé.
C'est un peu trop facile de tourner en boucle sur le confinement. Si j'en crois ce que font mes fils à l'école, ça va faire donc trois ans qu'ils refont peu ou prou le programme de CE1 en grammaire parce qu'il y a eu le confinement. Donc j'ai un gamin qui trie les verbes en groupes, encore et toujours, en CM2, quant à les conjuguer, mais vous n'y pensez pas il y a eu le confinement il faut rattraper avant d'aller plus loin. Bref, on fait travailler nos gamins nous-mêmes (et accessoirement ça me gave bien de devoir apprendre la conjugaison à mes gamins, si j'avais voulu enseigner à des petits j'aurais pas passé l'agrégation).
Alors oui, moi, le confinement, j'en ai jusque-là de le voir invoqué.
Quand je regarde les anciens bulletins de mes terminales (confinés en troisième, donc), on voit bien que leurs difficultés (liées à un manque de travail et à un comportement inapproprié, en général) étaient déjà visibles dès la sixième (le cas typique de l'élève "mais il est intelligent, il a des capacités hein, il va avoir le déclic", mais qui ne fiche rien, et qui prend un retard monstrueux).
Voilà trois ans donc qu'on répète aux élèves que c'est horrible ce qu'ils ont vécu pendant le confinement (si j'écoute les parents d'élèves, on dirait qu'ils ont été à Léningrad en 1941) et que donc olala faut être gentil, faut les comprendre, faut tout revoir tout le temps et jamais aller en avant. Aucun effort ne doit être demandé.
C'est un peu trop facile de tourner en boucle sur le confinement. Si j'en crois ce que font mes fils à l'école, ça va faire donc trois ans qu'ils refont peu ou prou le programme de CE1 en grammaire parce qu'il y a eu le confinement. Donc j'ai un gamin qui trie les verbes en groupes, encore et toujours, en CM2, quant à les conjuguer, mais vous n'y pensez pas il y a eu le confinement il faut rattraper avant d'aller plus loin. Bref, on fait travailler nos gamins nous-mêmes (et accessoirement ça me gave bien de devoir apprendre la conjugaison à mes gamins, si j'avais voulu enseigner à des petits j'aurais pas passé l'agrégation).
Alors oui, moi, le confinement, j'en ai jusque-là de le voir invoqué.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- SeismiMineNiveau 5
Pat B a écrit:Peut-être qu'il faut voir aussi les effets du covid et des confinements dans cette difficulté à travailler et à avoir des automatismes?
Ceux qui sont en première année de prepa ont eu des confinements en seconde et première et ont pu manquer quelques marches ?
Nous on constate un gros déficit d'automatismes de calcul numérique et littéral (bases de 4ème-3eme) chez nos élèves de première cette année, et on fait le lien avec les confinements. C'est peut-être le même phénomène ?
Si l'on liste des choses qui ont pu être nuisibles à la progression des élèves on a au moins :
- Réforme récente du collège
- Brevet sans enjeu
- Confinement (quoi qu'on en dise les cours à distance sont moins efficaces)
- Manque de profs et de remplaçants (un peu plus qu'avant)
- Réforme du lycée Blanquer
- Bac Blanquer sans enjeu
- En maths, programmes assez vidés de technicité au collège (beaucoup de notions remises à plus tard, comme en ont parlé les collègues)
- Absence de redoublement (au secondaire ils passent les années du moment qu'ils n'ont pas d'énormes soucis scolaires)
- Tiktok et autres applications pompeuses d'attention (basées sur ce modèle pour toucher les gosses et leur donner une forme d'addiction)
- Éventuellement des problèmes au primaire ? (Là je ne m'y connais pas assez sur les changements récents, sur les soucis de recrutement, etc)
Pour moi ce n'est pas une chose qui a provoqué un basculement, mais une accumulation de mauvaises choses. À un moment donné quand il y a trop d'éléments qui poussent à ne pas trop se fouler, qui enlèvent enjeu et motivation, et bien cela se répercutera fortement sur les élèves.
La surprise c'est qu'effectivement il n'y a pas eu de changement majeur entre ce qu'ont subi les 2 dernières promotions, alors que dans les performances on a des différences majeures.
La prochaine promotion aura connu en plus de tout cela le "3e trimestre Blanquer" en terminale.
Nous verrons bien ce que cela donne à la rentrée, mais rien n'est là pour nous donner un à priori positif.
Sur ce cumul de choses, ce que je constate d'assez néfaste c'est la non-maitrise de certains automatismes/certaines bases.
Un élève qui ne maîtrise pas un automatisme de 6e, c'est un élève qui aura passé 7-8 ans en classe à effectuer de temps en temps la chose, à ne pas le réussir, à avoir un corrigé, mais à ne pas progresser.
En prépa c'est rebelote j'ai envie de dire. On voit le manque, on le signale, mais l'élève a tellement l'habitude de vivre avec, d'éviter le travail en profondeur, qu'il fait "oui oui" avec son corps mais que rien ne se passe ensuite.
C'est peut-être cet aspect qui, passé un certain seuil (s'il y a trop de lacunes trop anciennes), fait drastiquement diminuer les capacités de progression et de résolution de questions en mathématiques (et dans les autres sciences par répercussion).
- HonchampDoyen
SeismiMine a écrit:Pat B a écrit:Peut-être qu'il faut voir aussi les effets du covid et des confinements dans cette difficulté à travailler et à avoir des automatismes?
Ceux qui sont en première année de prepa ont eu des confinements en seconde et première et ont pu manquer quelques marches ?
Nous on constate un gros déficit d'automatismes de calcul numérique et littéral (bases de 4ème-3eme) chez nos élèves de première cette année, et on fait le lien avec les confinements. C'est peut-être le même phénomène ?
Si l'on liste des choses qui ont pu être nuisibles à la progression des élèves on a au moins :
- Réforme récente du collège
- Brevet sans enjeu
- Confinement (quoi qu'on en dise les cours à distance sont moins efficaces)
- Manque de profs et de remplaçants (un peu plus qu'avant)
- Réforme du lycée Blanquer
- Bac Blanquer sans enjeu
- En maths, programmes assez vidés de technicité au collège (beaucoup de notions remises à plus tard, comme en ont parlé les collègues)
- Absence de redoublement (au secondaire ils passent les années du moment qu'ils n'ont pas d'énormes soucis scolaires)
- Tiktok et autres applications pompeuses d'attention (basées sur ce modèle pour toucher les gosses et leur donner une forme d'addiction)
- Éventuellement des problèmes au primaire ? (Là je ne m'y connais pas assez sur les changements récents, sur les soucis de recrutement, etc)
Pour moi ce n'est pas une chose qui a provoqué un basculement, mais une accumulation de mauvaises choses. À un moment donné quand il y a trop d'éléments qui poussent à ne pas trop se fouler, qui enlèvent enjeu et motivation, et bien cela se répercutera fortement sur les élèves.
La surprise c'est qu'effectivement il n'y a pas eu de changement majeur entre ce qu'ont subi les 2 dernières promotions, alors que dans les performances on a des différences majeures.
La prochaine promotion aura connu en plus de tout cela le "3e trimestre Blanquer" en terminale.
Nous verrons bien ce que cela donne à la rentrée, mais rien n'est là pour nous donner un à priori positif.
Sur ce cumul de choses, ce que je constate d'assez néfaste c'est la non-maitrise de certains automatismes/certaines bases.
Un élève qui ne maîtrise pas un automatisme de 6e, c'est un élève qui aura passé 7-8 ans en classe à effectuer de temps en temps la chose, à ne pas le réussir, à avoir un corrigé, mais à ne pas progresser.
En prépa c'est rebelote j'ai envie de dire. On voit le manque, on le signale, mais l'élève a tellement l'habitude de vivre avec, d'éviter le travail en profondeur, qu'il fait "oui oui" avec son corps mais que rien ne se passe ensuite.
C'est peut-être cet aspect qui, passé un certain seuil (s'il y a trop de lacunes trop anciennes), fait drastiquement diminuer les capacités de progression et de résolution de questions en mathématiques (et dans les autres sciences par répercussion).
Ajoutons l'évaluation par compétences, qui sert souvent à casser le thermomètre des notes.
La suppression totale des notes est toujours d'actualité , il y a toujours forcing des DASEN sur les chefs d'établissement de collège (attesté dans au moins 2 départements de mon académie : sur mon ancien collège, sur un collège du département où une de mes copines est devenue principale).
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BartleboothNiveau 7
Le discours tenu par les élèves est assez édifiant. Face à des seconde qui ont du mal à relever correctement les verbes conjugués dans une phrase ou à se rappeler les terminaisons de l’imparfait, je me suis énervée en leur faisant remarquer qu’avec de telles lacunes il fallait arrêter de systématiquement jouer les victimes et de rejeter la faute sur le confinement. Certains n’en démordent pas: ils n’ont jamais eu de vrai cours de grammaire ou d’orthographe au collège (pour une partie d’entre eux, c’est faux, mais j’avoue que j’ai rencontré ces dernières années de jeunes collègues qui enseignent au collège et revendiquent d’éviter certains enseignements parce que l’essentiel c’est de donner goût à la discipline), un autre m’a carrément expliqué qu’il avait appris ces choses, mais s’était empressé de les oublier sitôt le contrôle passé. Il ne voit sincèrement pas comment on peut garder tout ça en mémoire: il faut faire de la place pour la suite!
- MoonchildSage
Elaïna a écrit:Mouais, sur le confinement, j'avoue en avoir un peu soupé. Tu demandes de rédiger 10 lignes en secondes, non, ils ne l'ont jamais vu, et les parents d'élèves "oui mais vous comprenez il y a eu le confinement". Genre, ça va faire cinq ans qu'ils sont dans le secondaire, ils ont jamais eu à rédiger plus de 10 lignes ?
Quand je regarde les anciens bulletins de mes terminales (confinés en troisième, donc), on voit bien que leurs difficultés (liées à un manque de travail et à un comportement inapproprié, en général) étaient déjà visibles dès la sixième (le cas typique de l'élève "mais il est intelligent, il a des capacités hein, il va avoir le déclic", mais qui ne fiche rien, et qui prend un retard monstrueux).
Voilà trois ans donc qu'on répète aux élèves que c'est horrible ce qu'ils ont vécu pendant le confinement (si j'écoute les parents d'élèves, on dirait qu'ils ont été à Léningrad en 1941) et que donc olala faut être gentil, faut les comprendre, faut tout revoir tout le temps et jamais aller en avant. Aucun effort ne doit être demandé.
C'est un peu trop facile de tourner en boucle sur le confinement. Si j'en crois ce que font mes fils à l'école, ça va faire donc trois ans qu'ils refont peu ou prou le programme de CE1 en grammaire parce qu'il y a eu le confinement. Donc j'ai un gamin qui trie les verbes en groupes, encore et toujours, en CM2, quant à les conjuguer, mais vous n'y pensez pas il y a eu le confinement il faut rattraper avant d'aller plus loin. Bref, on fait travailler nos gamins nous-mêmes (et accessoirement ça me gave bien de devoir apprendre la conjugaison à mes gamins, si j'avais voulu enseigner à des petits j'aurais pas passé l'agrégation).
Alors oui, moi, le confinement, j'en ai jusque-là de le voir invoqué.
Sans nier ses effets néfastes, j'ai aussi l'impression que le confinement a bon dos et permet d'éviter de voir l'éléphant au milieu du couloir.
Pour confirmer ce qu'écrivait Manu7 à la page précédente, on a observé dans mon lycée que la chute de niveau en maths à la sortie du collège est une affaire de long terme et qu'un nouveau palier venait d'être franchi juste avant la pandémie... ce qui est d'ailleurs attesté par cette note d'information publiée sur le site même du Ministère ; de là à y voir une corrélation avec la réforme de 2016, il y a un pas que je franchirai sans hésitation.
- KolmogorovNiveau 5
DEPP a écrit:Cedre 2008-2014-2019 Mathématiques en fin de collège :
Forte baisse de performance dans les établissements les plus favorisés socialement
- Dame JouanneÉrudit
Alors, ils ne les voient qu'en physique au collège et un peu en seconde en maths.ylm a écrit:Ça fait longtemps que les vecteurs ne sont plus au programme au collège. Si tu utilises la notion sans l'expliquer alors qu'ils ne l'ont jamais vue, forcément ça va être flou...Dame Jouanne a écrit:Petite question : est-ce que la partie vecteur a changé au collège dans le programme ou la façon de l'aborder et de le définir ou c'est juste nos élèves qui mémorisent moins? Je trouve que cette notion est devenue cette année très floue dans leurs tête avec beaucoup de problème quand on aborde les vecteurs vitesse instantanés et les forces...
Sinon, je m'explique : tous les ans je définis les caractéristiques des vecteurs tels qu'attendus en physique et on travaille les attendus(pas les mêmes qu'en mathématiques, c'est vrai). Les années précédentes on sentait qu'ils ne partaient pas tout à fait de rien mais cette année c'est vraiment le flou pour eux et la notion semble complètement inconnue, donc je m'interroge sur cette évolution : les maths, la physique au collège, quand et comment la notion de vecteurs est abordée en seconde, un peu tout ça... où c'est plus généralement qu'ils sont de moins en moins rigoureux et mémorisent de moins en moins bien?
- ylmExpert spécialisé
Je viens de regarder, ce n'est pas au programme en physique au collège. En maths c'est en seconde effectivement.Dame Jouanne a écrit:Alors, ils ne les voient qu'en physique au collège et un peu en seconde en maths.ylm a écrit:Ça fait longtemps que les vecteurs ne sont plus au programme au collège. Si tu utilises la notion sans l'expliquer alors qu'ils ne l'ont jamais vue, forcément ça va être flou...Dame Jouanne a écrit:Petite question : est-ce que la partie vecteur a changé au collège dans le programme ou la façon de l'aborder et de le définir ou c'est juste nos élèves qui mémorisent moins? Je trouve que cette notion est devenue cette année très floue dans leurs tête avec beaucoup de problème quand on aborde les vecteurs vitesse instantanés et les forces...
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- roxanneOracle
Et en même temps, leurs notes s'envolent (des moyennes de classe de 17 en SVYT en seconde dans toutes les classes par exemple).Bartlebooth a écrit:Le discours tenu par les élèves est assez édifiant. Face à des seconde qui ont du mal à relever correctement les verbes conjugués dans une phrase ou à se rappeler les terminaisons de l’imparfait, je me suis énervée en leur faisant remarquer qu’avec de telles lacunes il fallait arrêter de systématiquement jouer les victimes et de rejeter la faute sur le confinement. Certains n’en démordent pas: ils n’ont jamais eu de vrai cours de grammaire ou d’orthographe au collège (pour une partie d’entre eux, c’est faux, mais j’avoue que j’ai rencontré ces dernières années de jeunes collègues qui enseignent au collège et revendiquent d’éviter certains enseignements parce que l’essentiel c’est de donner goût à la discipline), un autre m’a carrément expliqué qu’il avait appris ces choses, mais s’était empressé de les oublier sitôt le contrôle passé. Il ne voit sincèrement pas comment on peut garder tout ça en mémoire: il faut faire de la place pour la suite!
- mimiNiveau 9
Mes 4e ont bouffé toute l'année de la conjugaison et de la grammaire destinées à les mener où j'en suis maintenant, j'ai la prétention d'avoir une progression cohérente, et sont juste incapables d'en faire quoi que ce soit.
Beaucoup d'entre eux reconfondent temps simples et temps composés de l'indicatif,ont déjà oublié les relatives,écrivent des horreurs au passé simple, toutes choses à peu près maîtrisées il y a 2 mois, mais entre temps,on a parlé de nouveaux modes, on a abordé les conjonctives, qu'ils auront oubliées dans 15 jours.
En gros, j'ai servi à quelque chose pour 2 à 5 élèves par classe de 30...
Ils n'impriment plus rien et c'est pas le covid.
Beaucoup d'entre eux reconfondent temps simples et temps composés de l'indicatif,ont déjà oublié les relatives,écrivent des horreurs au passé simple, toutes choses à peu près maîtrisées il y a 2 mois, mais entre temps,on a parlé de nouveaux modes, on a abordé les conjonctives, qu'ils auront oubliées dans 15 jours.
En gros, j'ai servi à quelque chose pour 2 à 5 élèves par classe de 30...
Ils n'impriment plus rien et c'est pas le covid.
- BartleboothNiveau 7
C’est ça... j’ai l’impression d’essayer de bâtir quelque chose sur des sables mouvants. Toute une partie de cette classe n’a pas progressé depuis septembre: j’ai passé des plombes à refaire de la grammaire, en vain. Les heures de méthodologie n’ont servi à rien non plus: au bout de 15 fois, ils me demandent toujours la bouche en cœur ce qu’on doit mettre dans une introduction...
Et oui Roxanne, je reste parfois stupéfaite face à certaines moyennes. Je ne vois pas comment ils peuvent réussir une analyse de doc en svt alors qu’ils ne comprennent rien à un texte simple. Je passe pour la méchante, souvent, et ils essaient de négocier le moindre coeff... parce que comme ils sont aussi nuls en maths, ils ne voient pas que diviser tous mes coefficients par deux aboutira exactement à la même moyenne...
Et oui Roxanne, je reste parfois stupéfaite face à certaines moyennes. Je ne vois pas comment ils peuvent réussir une analyse de doc en svt alors qu’ils ne comprennent rien à un texte simple. Je passe pour la méchante, souvent, et ils essaient de négocier le moindre coeff... parce que comme ils sont aussi nuls en maths, ils ne voient pas que diviser tous mes coefficients par deux aboutira exactement à la même moyenne...
- KolmogorovNiveau 5
Ou alors les horaires qui ont fondu comme neige au soleil n'ont jamais permis entrainements et réinvestissement et ce depuis le primaire.
- Dame JouanneÉrudit
Ah bon? Pourtant, on a ça :ylm a écrit:Je viens de regarder, ce n'est pas au programme en physique au collège. En maths c'est en seconde effectivement.Dame Jouanne a écrit:Alors, ils ne les voient qu'en physique au collège et un peu en seconde en maths.ylm a écrit:Ça fait longtemps que les vecteurs ne sont plus au programme au collège. Si tu utilises la notion sans l'expliquer alors qu'ils ne l'ont jamais vue, forcément ça va être flou...Dame Jouanne a écrit:Petite question : est-ce que la partie vecteur a changé au collège dans le programme ou la façon de l'aborder et de le définir ou c'est juste nos élèves qui mémorisent moins? Je trouve que cette notion est devenue cette année très floue dans leurs tête avec beaucoup de problème quand on aborde les vecteurs vitesse instantanés et les forces...
Donc on est censé en seconde au lycée faire essentiellement de la révision sur les mouvement en ajoutant en plus les vecteurs vitesse instantanés, pareil pour les forces avec des apports en plus (principe d'inertie). Or on en est très loin, et j'ai l'impression que c'est pire cet année. Et mes collègues de physique disent pareil : dès qu'on aborde les vecteurs c'est la cata.
- GariguetteNiveau 4
Kolmogorov a écrit:Ou alors les horaires qui ont fondu comme neige au soleil n'ont jamais permis entrainements et réinvestissement et ce depuis le primaire.
On fait tous le même constat. On redouble encore et encore d'efforts didactiques, pédagogiques et de programmations pour un résultat quasi nul. Oh même si sur l'instant T on a parfois l'impression que ça a fonctionné. Quand arrive l'évaluation ou juste le temps qui passe c'est toujours la douche froide ! A des degrés variables selon les élèves oui mais pour beaucoup et globalement c'est un naufrage.
Quelle impuissance !
Très égoïstement maintenant je pense à mes enfants et à ce que je dois leur apporter un plus de l'école (mon grand est en CP) tellement ce que je constate en cours m'inquiète.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Mmoui, enfin si le dispositif pédagogique était "Une leçon de grammaire en magistral, des exercices d'application et un contrôle la semaine suivante qui compte dans moyenne trimestrielle", ce qui serait étonnant c'est que les élèves se souviennent de quoi que ce soit deux ans après : c'est un dispositif qui maximise l'oubli des élèves.Bartlebooth a écrit:Le discours tenu par les élèves est assez édifiant. Face à des seconde qui ont du mal à relever correctement les verbes conjugués dans une phrase ou à se rappeler les terminaisons de l’imparfait, je me suis énervée en leur faisant remarquer qu’avec de telles lacunes il fallait arrêter de systématiquement jouer les victimes et de rejeter la faute sur le confinement. Certains n’en démordent pas: ils n’ont jamais eu de vrai cours de grammaire ou d’orthographe au collège (pour une partie d’entre eux, c’est faux, mais j’avoue que j’ai rencontré ces dernières années de jeunes collègues qui enseignent au collège et revendiquent d’éviter certains enseignements parce que l’essentiel c’est de donner goût à la discipline), un autre m’a carrément expliqué qu’il avait appris ces choses, mais s’était empressé de les oublier sitôt le contrôle passé. Il ne voit sincèrement pas comment on peut garder tout ça en mémoire: il faut faire de la place pour la suite!
(Note : le résultat serait le même avec le dispositif "Les élèves déterminent la règle de grammaire par induction, conçoivent eux-mêmes les exercices d'application et ont un contrôle la semaine suivante qui compte dans la moyenne".)
- mimiNiveau 9
Mais même en spiralaire cher à nos inspecteurs, ils oublient tout le temps!.
Je ne cesse de faire des piqures de rappel tout au long de mes progressions,qui sont elles-mêmes les seringues (embout cheval) des progressions antérieures de mes collègues.
Ils comprennent, hein, pas de problème, mais la brique ,je la mets sur du sable mouillé qui une fois sec s'écroule .
Et du coup, je comprends que ma brique n'en était pas une.
Bref, c'est déprimant.
Je ne cesse de faire des piqures de rappel tout au long de mes progressions,qui sont elles-mêmes les seringues (embout cheval) des progressions antérieures de mes collègues.
Ils comprennent, hein, pas de problème, mais la brique ,je la mets sur du sable mouillé qui une fois sec s'écroule .
Et du coup, je comprends que ma brique n'en était pas une.
Bref, c'est déprimant.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je ne comprends pas : respecter une règle de grammaire est une connaissance procédurale, pour la mémoriser à long terme, il faut répéter le test d'apprentissage à intervalles réguliers jusqu'à automatisation (i.e. faire 20 minutes de Bled toutes semaines pendant 36 semaines). Quel est le rapport avec un enseignement spiralaire ?
- mimiNiveau 9
Ben chais pas j'ai entendu un inspecteur nous dire en substance que faire de la répétition constante et régulière d'un concept quelconque était faire du spiralaire.
Damn it, c'est pas ça ?
Ou il a mal compris ou moi.
Damn it, c'est pas ça ?
Ou il a mal compris ou moi.
- KolmogorovNiveau 5
Comme quoi les inspecteurs ne savent pas tout.
- ylmExpert spécialisé
- BartleboothNiveau 7
beaverforever a écrit:Mmoui, enfin si le dispositif pédagogique était "Une leçon de grammaire en magistral, des exercices d'application et un contrôle la semaine suivante qui compte dans moyenne trimestrielle", ce qui serait étonnant c'est que les élèves se souviennent de quoi que ce soit deux ans après : c'est un dispositif qui maximise l'oubli des élèves.Bartlebooth a écrit:Le discours tenu par les élèves est assez édifiant. Face à des seconde qui ont du mal à relever correctement les verbes conjugués dans une phrase ou à se rappeler les terminaisons de l’imparfait, je me suis énervée en leur faisant remarquer qu’avec de telles lacunes il fallait arrêter de systématiquement jouer les victimes et de rejeter la faute sur le confinement. Certains n’en démordent pas: ils n’ont jamais eu de vrai cours de grammaire ou d’orthographe au collège (pour une partie d’entre eux, c’est faux, mais j’avoue que j’ai rencontré ces dernières années de jeunes collègues qui enseignent au collège et revendiquent d’éviter certains enseignements parce que l’essentiel c’est de donner goût à la discipline), un autre m’a carrément expliqué qu’il avait appris ces choses, mais s’était empressé de les oublier sitôt le contrôle passé. Il ne voit sincèrement pas comment on peut garder tout ça en mémoire: il faut faire de la place pour la suite!
(Note : le résultat serait le même avec le dispositif "Les élèves déterminent la règle de grammaire par induction, conçoivent eux-mêmes les exercices d'application et ont un contrôle la semaine suivante qui compte dans la moyenne".)
Je ne pense pas que mes collègues du collège aient procédé de cette façon, et d’ailleurs en français ce serait difficile: même après le contrôle sur l’imparfait les élèves continuent quotidiennement à utiliser ce temps, c’est quand même dingue d’oublier sa conjugaison (j’ai omis plus haut de préciser que l’explication avec l’élève avait eu lieu parce qu’il était incapable de me sortir les terminaisons de l’imparfait, oui, oui...). En plus c’est typiquement le genre de chose qu’ils apprennent en primaire et qu’ils refont tous les ans.
- Dame JouanneÉrudit
Pour un physicien, une force ou une vitesse avec une direction, un sens, une norme, c'est un vecteur. Le vecteur vitesse tel que vu dans le nouveau programme de 2de,c'est un vecteur déplacement entre deux points divisé par la durée de deplacement du système entre ces deux points. Donc, de mon point de vue, on voit des vecteurs en 3eme quand on lit le BO
- ylmExpert spécialisé
Ton point de vue relève du rêve éveillé, je le crains. La réforme du collège de 2016 a bien installé le fait que le nivellement par le bas était désormais la règle au collège, et c'est particulièrement vrai en sciences physiques si j'en crois mes collègues de la discipline, qui ont l'impression de ne plus en faire, de sciences physiques.Dame Jouanne a écrit:Pour un physicien, une force ou une vitesse avec une direction, un sens, une norme, c'est un vecteur. Le vecteur vitesse tel que vu dans le nouveau programme de 2de,c'est un vecteur déplacement entre deux points divisé par la durée de deplacement du système entre ces deux points. Donc, de mon point de vue, on voit des vecteurs en 3eme.
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- angelxxxÉrudit
Il y a pourtant de nombreuses choses intéressantes à faire au collège. Le nouveau programme de sixième (enfin, la proposition pour le moment) relevé le niveau d'un grand cran. Personnellement ça m'inquiète un peu, il ne suffit pas de l'écrire dans le programme pour que ça fonctionne...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
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- Conseil de classe du dernier trimestre
- Réforme du Bac : pour protester, des profs mettent 20/20 aux TPE à tous leurs élèves
- (Réforme) Contacter les parents d'élèves pour les informer : comment faire ?
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- France inter : nouveau billet de Nicole Ferroni : réforme du collège pour faire lâcher les élèves qui s'accrochent
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