- Prosper de BaranteHabitué du forum
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reforme-du-bac/reportage-un-quart-de-la-classe-ne-vient-plus-du-tout-apres-les-epreuves-de-specialite-du-baccalaureat-ces-lyceens-sont-demotives_5765120.html
Même les médias s'en rendent compte...
Même les médias s'en rendent compte...
- AphrodissiaMonarque
Oui, il y a eu un sujet ce matin sur France Inter: un micro-trottoir où les lycéens affirmaient joyeusement leur manque de motivation à aller en cours ("c'est trop dur de se réveiller", "aller en spé, ça ne sert plus à rien"...) contrebalancé par l'interview d'une proviseure pour qui, si les élèves étaient démotivés, c'était parce que depuis 3 semaines beaucoup de cours avaient sauté à cause des professeurs absents.Prosper de Barante a écrit:https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reforme-du-bac/reportage-un-quart-de-la-classe-ne-vient-plus-du-tout-apres-les-epreuves-de-specialite-du-baccalaureat-ces-lyceens-sont-demotives_5765120.html
Même les médias s'en rendent compte...
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Manu7Expert spécialisé
J'ai ausi entendu le reportage, la proviseur a bien expliqué que les profs étaient absents devant les élèves à cause des épreuves du Bac et les corrections qui désorganisent tout.
- LemmyKHabitué du forum
L'organisation de la désorganisation de l'année scolaire a été particulièrement réussie. Bravo M.Blanquer.
- BalthazaardVénérable
Taillevent a écrit:Je confirme : la maturité (le bac suisse) donne accès à toutes les formations supérieures sans condition, c'est le principe de ce diplôme et ce qui en dicte le niveau.dandelion a écrit:Il me semble qu’en Suisse on peut s’inscrire à l’EPFL sans autre condition que d’avoir obtenu sa maturité, mais la sélection est ensuite rude en première année. Cela dit, il y a moins d’étudiants qui poursuivent des études purement académiques puisqu’il y a une sélection pour entrer au lycée, et beaucoup de formations se font par le biais de l’apprentissage, comme en Allemagne (les deux systèmes sont très proches). Pour le coup, pas de senioritis puisqu’il y a un examen de fin d’année, qui plus est difficile.
La sélection en première année est une réalité dans quelques filières particulières (entre-autres en médecine et à l'EPFL (mais cette dernière inclut à la fois des élèves suisses issus des filières "classiques" et des étudiants internationaux sélectionnés parmi les meilleurs de leur pays, donc la situation est un peu biaisée)), mais elle est limitée dans les autres domaines : le niveau est bon.
Il y a par contre certains éléments qui maintiennent la pression en fin d'année : l'année compte pour la moité de l'obtention de la maturité (donc les derniers mois peuvent avoir une vraie influence) et il y a une moyenne minimale à obtenir aux examens.
Environ 60% de réussite pour les français à l'epfl, sachant que l'admission demande (maintenant) une mention TB et un minimum dans certaines matières.
il me semble que 65% environ passent par la remise à niveau
https://www.epfl.ch/education/studies/reglement-et-procedure/conditions_reussite/conditions-reussite-cycle-propedeutique/
Ce qui est impossible à savoir c'est précisément le taux brut d'admission ne tenant pas compte des démissions, et il semble qu'l ne soit guère flatteur.
- TailleventFidèle du forum
C'est effectivement, de mémoire, plus que pour les indigènes, mais la sélection est plus stricte.Balthazaard a écrit:Environ 60% de réussite pour les français à l'epfl, sachant que l'admission demande (maintenant) une mention TB et un minimum dans certaines matières.
il me semble que 65% environ passent par la remise à niveau
https://www.epfl.ch/education/studies/reglement-et-procedure/conditions_reussite/conditions-reussite-cycle-propedeutique/
Ce qui est impossible à savoir c'est précisément le taux brut d'admission ne tenant pas compte des démissions, et il semble qu'l ne soit guère flatteur.
Je n'ai pas le taux d'abandon mais il est élevé en première année dans toutes les universités suisses.
- dandelionVénérable
Je trouve que 60% de réussite, ce n’est pas si mal compte-tenu de la difficulté de l’EPFL. Le taux d’abandon est aussi étonnamment élevé dans les universités américaines, malgré une sélection stricte (cela dit, plus la sélection est importante, moins on abandonne).
En tout cas, je plains les universités qui vont récupérer ces étudiants en vacances depuis mars. Cela va être difficile pour eux de s’y remettre. Ils auront fait toutes leurs années lycée en pointillés, entre la pandémie et la réforme.
En tout cas, je plains les universités qui vont récupérer ces étudiants en vacances depuis mars. Cela va être difficile pour eux de s’y remettre. Ils auront fait toutes leurs années lycée en pointillés, entre la pandémie et la réforme.
- mamieprofEsprit éclairé
Maintenant avec les notes de spés en poche et beaucoup de notes inespérée je suis certaine que ma classe de 36 va vite passer à 20.
- EnnaNiveau 10
On peut comprendre, en fait...
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Enna
- TailleventFidèle du forum
Totalement d'accord, c'est même franchement bien.dandelion a écrit:Je trouve que 60% de réussite, ce n’est pas si mal compte-tenu de la difficulté de l’EPFL.
- AscagneGrand sage
Trouvez-vous que cet état d'esprit se répercute sur les autres niveaux ?
Le problème du troisième trimestre, c'est qu'il y a déjà le mois de mai qui peut facilement ressembler à du gruyère. Ajoutons à cela désormais les banalisations faites durant davantage d'épreuves blanches, puis les épreuves de spécialité, les impondérables et les événements conjoncturels (on aura peut-être remarqué les grèves et manifestations cette année ) on arrive à une situation très compliquée. Dans mon établissement, on a, en plus, des conditions spécifiques qui entraînent deux jours de perdus en plus du reste. Pour un projet, je sondais des collègues pour savoir si je pouvais exempter des optionnaires de tel ou tel cours, mais certains m'ont rappelé qu'en fait, vu l'EDT et les jours fériés, il reste à peine quelques heures de cours avant... la fin de l'année scolaire. Je stresse d'ailleurs énormément pour finir mon programme avec une classe de première terrible, en français.
Le problème du troisième trimestre, c'est qu'il y a déjà le mois de mai qui peut facilement ressembler à du gruyère. Ajoutons à cela désormais les banalisations faites durant davantage d'épreuves blanches, puis les épreuves de spécialité, les impondérables et les événements conjoncturels (on aura peut-être remarqué les grèves et manifestations cette année ) on arrive à une situation très compliquée. Dans mon établissement, on a, en plus, des conditions spécifiques qui entraînent deux jours de perdus en plus du reste. Pour un projet, je sondais des collègues pour savoir si je pouvais exempter des optionnaires de tel ou tel cours, mais certains m'ont rappelé qu'en fait, vu l'EDT et les jours fériés, il reste à peine quelques heures de cours avant... la fin de l'année scolaire. Je stresse d'ailleurs énormément pour finir mon programme avec une classe de première terrible, en français.
Avant même la réforme, avec le bac à l'ancienne, mon expérience, c'était la difficulté de beaucoup de L1 (j'enseignais dans la filière de lettres) pour se mettre à niveau et apprivoiser la fac. Cela risque d'être quelque chose pour les collègues du supérieur, en effet. Le contrôle continu à la fac est-il le même qu'au lycée depuis la réforme ? Aïe aïe...dandelion a écrit:En tout cas, je plains les universités qui vont récupérer ces étudiants en vacances depuis mars. Cela va être difficile pour eux de s’y remettre. Ils auront fait toutes leurs années lycée en pointillés, entre la pandémie et la réforme.
- TivinouDoyen
J’aime beaucoup Geffray, vraiment
C’est moi qui souligne...France info a écrit: Le DGESCO pointe "une vraie mutation culturelle" engendrée par la réforme du bac. "Cette fin de terminale est de plus en plus tournée vers la préparation du supérieur et pas seulement vers les épreuves du bac et la fin du mois de juin. Il faut clairement que les élèves se l'approprient." Les lycéens qui ont fait "leurs démarches" via Parcoursup pour leur orientation dans l'enseignement supérieur "sont aussi au lycée pour préparer cette formation supérieure. Sinon, ils se mettront en risque l'année prochaine s'ils n'ont pas suffisamment travaillé au mois de juin". Il y a donc un "travail de conviction" à mener "auprès de certains" élèves "et auprès des enseignants".
- JennyMédiateur
Ca doit être ça le problème.
- DanskaProphète
Heureusement qu'il est là pour expliquer les enjeux de l'année à ces naïfs d'enseignants, qu'est-ce qu'on ferait sans lui... Et sinon, venir dans une classe en ce moment et nous montrer comment faire, ça ne lui vient pas à l'idée, lui qui semble si sûr de ses convictions ?
- JennyMédiateur
Danska a écrit:Heureusement qu'il est là pour expliquer les enjeux de l'année à ces naïfs d'enseignants, qu'est-ce qu'on ferait sans lui... Et sinon, venir dans une classe en ce moment et nous montrer comment faire, ça ne lui vient pas à l'idée, lui qui semble si sûr de ses convictions ?
Je prête une de mes Tle avec plaisir.
Sinon, quand j'ai UN élève en classe comme l'autre jour, je fais comment ?
- ElietteNiveau 9
ça m'est arrivé une fois (fin des cours de seconde, vendredi de pont). Je lui ai dit: "tu ne m'as pas vue, je ne t'ai pas vu"
- BalthazaardVénérable
Taillevent a écrit:Totalement d'accord, c'est même franchement bien.dandelion a écrit:Je trouve que 60% de réussite, ce n’est pas si mal compte-tenu de la difficulté de l’EPFL.
Bien mais à tempérer...ce n'est pas tout à fait 6 reçus sur 10 au départ, pas mal abandonnent.
En plus les études en suisse coutent très cher...le site officiel de l'epfl chiffre à 27000 chf le coût total d'une année d'étude et il faut fournir un plan de financement avant l'admission. Les bourses existent mais sont rares et sous condition de niveau social et scolaire. Autant dire que ce sont les bons ET qui viennent d'un milieu social TRÈS favorisé (difficile de douter que cela ne joue pas)
https://www.epfl.ch/education/studies/finances-etudes/cout-vie/
- RuthvenGuide spirituel
Danska a écrit:Heureusement qu'il est là pour expliquer les enjeux de l'année à ces naïfs d'enseignants, qu'est-ce qu'on ferait sans lui... Et sinon, venir dans une classe en ce moment et nous montrer comment faire, ça ne lui vient pas à l'idée, lui qui semble si sûr de ses convictions ?
Moi qui suis dans le supérieur, je ne m'étais pas aperçu du grand intérêt formatif de ce nouveau troisième trimestre ... Heureusement que saint Geffray me dessille les yeux et me montre la vérité.
- DanskaProphète
Ruthven a écrit:Danska a écrit:Heureusement qu'il est là pour expliquer les enjeux de l'année à ces naïfs d'enseignants, qu'est-ce qu'on ferait sans lui... Et sinon, venir dans une classe en ce moment et nous montrer comment faire, ça ne lui vient pas à l'idée, lui qui semble si sûr de ses convictions ?
Moi qui suis dans le supérieur, je ne m'étais pas aperçu du grand intérêt formatif de ce nouveau troisième trimestre ... Heureusement que saint Geffray me dessille les yeux et me montre la vérité.
À sa décharge, c'est la première fois depuis la réforme qu'on arrive vraiment à flinguer la totalité du troisième trimestre
Vous allez devoir attendre l'année prochaine pour réaliser à quel point tout a changé depuis la réforme (en n'oubliant pas que si jamais ça a changé en pire, c'est parce que les enseignants du secondaire n'ont pas compris l'intérêt de ce troisième trimestre novateur ).
- gauvain31Empereur
Dame Jouanne a écrit:Voilà. Le désinvestissement touche tous les niveaux parce que les 2de et les 1ere ont depuis un mois des emplois du temps en gruyère. Notre établissement a placé aussi tous les voyages sur cette période, ce qui partait au départ d'une motivation louable de tout regrouper, mais en fait cela amplifie le sentiment de fin d'année...
Oui je confirme également dans mon lycée. Je me suis amusé à regardé sur Pronote les EDT de mes classes et effectivement certains ont cours de 8h à 10h.... puis reprennent avec moi à 15h00 en demi-groupe et rien que pour moi (puisque la collègue de SPC avec qui je suis en barrette est de correction). Bref , on a un mois de juin étalé sur 3 mois et demi (le gruyère du mois de mai s'ajoute désormais au gruyère des épreuves du bac). Il va falloir envisager au ministère à mettre en place une politique de reconquête du mois de mars.
- TailleventFidèle du forum
Je trouve quand même que ça n'est pas mal, même en tenant compte des abandons.Balthazaard a écrit:Taillevent a écrit:Totalement d'accord, c'est même franchement bien.dandelion a écrit:Je trouve que 60% de réussite, ce n’est pas si mal compte-tenu de la difficulté de l’EPFL.
Bien mais à tempérer...ce n'est pas tout à fait 6 reçus sur 10 au départ, pas mal abandonnent.
En plus les études en suisse coutent très cher...le site officiel de l'epfl chiffre à 27000 chf le coût total d'une année d'étude et il faut fournir un plan de financement avant l'admission. Les bourses existent mais sont rares et sous condition de niveau social et scolaire. Autant dire que ce sont les bons ET qui viennent d'un milieu social TRÈS favorisé (difficile de douter que cela ne joue pas)
https://www.epfl.ch/education/studies/finances-etudes/cout-vie/
Pour ce qui est du coût, attention quand même de bien compter ce qui doit l'être. Le coût des études en tant que tel est de moins de 3000 francs (taxe d'inscription et matériel)) dans ce budget. Le reste, que je trouve assez réaliste, est simplement le coût de la vie. Ça doit évidemment être pris en compte mais ça n'est pas la même chose. En lisant ton message, on a l'impression de se trouver devant des frais d'étude à l'américaine.
- AnankéNiveau 9
gauvain31 a écrit: Il va falloir envisager au ministère à mettre en place une politique de reconquête du mois de mars.
Et ça finira en reconquête du mois de janvier !
- lene75Prophète
Tivinou a écrit:J’aime beaucoup Geffray, vraimentC’est moi qui souligne...France info a écrit: Le DGESCO pointe "une vraie mutation culturelle" engendrée par la réforme du bac. "Cette fin de terminale est de plus en plus tournée vers la préparation du supérieur et pas seulement vers les épreuves du bac et la fin du mois de juin. Il faut clairement que les élèves se l'approprient." Les lycéens qui ont fait "leurs démarches" via Parcoursup pour leur orientation dans l'enseignement supérieur "sont aussi au lycée pour préparer cette formation supérieure. Sinon, ils se mettront en risque l'année prochaine s'ils n'ont pas suffisamment travaillé au mois de juin". Il y a donc un "travail de conviction" à mener "auprès de certains" élèves "et auprès des enseignants".
Un "travail de conviction". Ça relève en effet de la foi, puisqu'il faut toucher par la force de notre esprit... des absents. Notre voix doit porter au-delà des murs de notre classe, et même de notre établissement, jusque dans l'intimité de nos élèves, qui doivent sentir l'appel à se lever pour se mettre en marche vers le lycée.
C'est bon, je suis embauchée ?
- TailleventFidèle du forum
Il me semble que dans certains pays, dans le passé, les cours de la dernière année de lycée finissaient à Pâques, avec des examens en juin.
- IphigénieProphète
Le"travail de conviction", pour mémoire, c'est ce qu'on a demandé aux professeurs de lettres classiques pour convaincre de faire du latin- au choix- sans manger le midi, de cinq à six le soir, en revenant pour une heure le samedi matin ou le mercredi après midi, en ne pouvant suivre qu'une heure sur trois.... j'en passe et des meilleures: convainquez, convainquez....
Bref, quand on sait qu'il n'y a plus rien à faire pour empêcher la destruction totale d'un système.
Bref, quand on sait qu'il n'y a plus rien à faire pour empêcher la destruction totale d'un système.
- A TuinVénérable
lene75 a écrit:Tivinou a écrit:J’aime beaucoup Geffray, vraimentC’est moi qui souligne...France info a écrit: Le DGESCO pointe "une vraie mutation culturelle" engendrée par la réforme du bac. "Cette fin de terminale est de plus en plus tournée vers la préparation du supérieur et pas seulement vers les épreuves du bac et la fin du mois de juin. Il faut clairement que les élèves se l'approprient." Les lycéens qui ont fait "leurs démarches" via Parcoursup pour leur orientation dans l'enseignement supérieur "sont aussi au lycée pour préparer cette formation supérieure. Sinon, ils se mettront en risque l'année prochaine s'ils n'ont pas suffisamment travaillé au mois de juin". Il y a donc un "travail de conviction" à mener "auprès de certains" élèves "et auprès des enseignants".
Un "travail de conviction". Ça relève en effet de la foi, puisqu'il faut toucher par la force de notre esprit... des absents. Notre voix doit porter au-delà des murs de notre classe, et même de notre établissement, jusque dans l'intimité de nos élèves, qui doivent sentir l'appel à se lever pour se mettre en marche vers le lycée.
C'est bon, je suis embauchée ?
Tu me diras, que c'est un peu pareil que quand les inspections demandent aux enseignants de montrer et valoriser les actions menées en classe :
c'est chouette, mais ça ne prêche que les convaincus à la fin. Les collègues non intéressés ne feront pas davantage, et ce ne sont pas les pléthores de projets qui rendent les élèves actuels plus intelligents.
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