- loulou.plNiveau 1
Bonjour à tous et toutes,
Je lis les sujets du forum depuis longtemps mais n'ai jamais posté. N'arrivant pas à trancher un choix personnel sur ma future mutation, je viens demander de l'aide et un partage d'expériences aux collègues.
Je sais que le sujet a déjà été traité plusieurs fois ici mais pas à ma connaissance depuis la réforme.
Je suis prof de lettres. J'ai déjà enseigné 3 ans au lycée en tant que TZR (et j'ai aimé ça) et je suis depuis 8 ans en poste fixe en collège REP (et après un début difficile, j'ai aussi aimé ça). Or, j'ai envie de quitter le REP (j'ai vraiment aimé y enseigner mais c'est le moment pour moi de passer à autre chose). Je vais demander ma mut en mars. Se pose la question du collège ou du lycée. J'ai longtemps cru que je préférais le lycée or je n'en suis plus certaine, et la réforme accentue mes doutes.
Seulement un lycée s'ouvre à côté de chez moi à la rentrée prochaine avec un nombre de postes important... En gros, je me dis que, les postes de lycée étant rares, c'est maintenant ou jamais. En plus le lycée est tout neuf, très beau, toussa toussa...
Mais j'ai peur de faire une bêtise et rien ne me permet de trancher. J'aimerais poser la question aux profs qui sont actuellement prof de lettres en lycée. Est-ce que ça va ? Quand je parle avec des copines prof de lettres en lycée elles me disent toutes que c'est génial et qu'elles ne regrettent pas du tout le collège, or dans la phrase d'après elles m'avouent être à 80% pour réussir à gérer, ne plus supporter les classes de STMG et de BTS, ne plus supporter les téléphones en classe, passer leur week-end à corriger... mais sinon, c'est génial, génial, génial.
Je ne sais pas faire autrement qu'écrire une tartine, désolée... Si je suis pragmatique, voilà ce qu'il se passe dans ma tête :
Lycée :
- plus de littérature approfondie
- beaucoup moins de discipline
- moins de fatigue nerveuse
- des élèves plus matures
- un bel établissement tout neuf dans mon cas
MAIS
- la seule fois de ma carrière où j'ai galéré devant une classe, et toute l'année, c'était avec une STMG
- les lectures linéaires à chaque heure, ça me déprime un peu.
Collège :
- plus de diversités dans les activités (j'aime enseigner la langue, les dictées, changer de façon de proposer l'approche des textes et surtout prendre le temps de LIRE avec mes élèves (je pratique la lecture offerte, ils ne font rien d'autre qu'écouter ma voix qui lit des beaux textes)
- moins de travail pour le même salaire (pas de polémique, je sais bien qu'on peut travailler autant, mais on peut aussi choisir de ralentir par moment, sans pression).
- les collégiens sont souvent très motivés.
MAIS
- aaaaaaaaah la gestion de classse.........
Et je tourne en boucle et les mut' commencent dans trois mois (je sais, j'ai encore un peu le temps de tourner en rond).
Qu'en est-il pour vous cher.es collègues qui êtes passés du collège au lycée depuis la réforme ? et vous qui avez quitté le lycée pour retourner au collège ?
Comment fait-on quand on ne sait pas trancher ?
Je lis les sujets du forum depuis longtemps mais n'ai jamais posté. N'arrivant pas à trancher un choix personnel sur ma future mutation, je viens demander de l'aide et un partage d'expériences aux collègues.
Je sais que le sujet a déjà été traité plusieurs fois ici mais pas à ma connaissance depuis la réforme.
Je suis prof de lettres. J'ai déjà enseigné 3 ans au lycée en tant que TZR (et j'ai aimé ça) et je suis depuis 8 ans en poste fixe en collège REP (et après un début difficile, j'ai aussi aimé ça). Or, j'ai envie de quitter le REP (j'ai vraiment aimé y enseigner mais c'est le moment pour moi de passer à autre chose). Je vais demander ma mut en mars. Se pose la question du collège ou du lycée. J'ai longtemps cru que je préférais le lycée or je n'en suis plus certaine, et la réforme accentue mes doutes.
Seulement un lycée s'ouvre à côté de chez moi à la rentrée prochaine avec un nombre de postes important... En gros, je me dis que, les postes de lycée étant rares, c'est maintenant ou jamais. En plus le lycée est tout neuf, très beau, toussa toussa...
Mais j'ai peur de faire une bêtise et rien ne me permet de trancher. J'aimerais poser la question aux profs qui sont actuellement prof de lettres en lycée. Est-ce que ça va ? Quand je parle avec des copines prof de lettres en lycée elles me disent toutes que c'est génial et qu'elles ne regrettent pas du tout le collège, or dans la phrase d'après elles m'avouent être à 80% pour réussir à gérer, ne plus supporter les classes de STMG et de BTS, ne plus supporter les téléphones en classe, passer leur week-end à corriger... mais sinon, c'est génial, génial, génial.
Je ne sais pas faire autrement qu'écrire une tartine, désolée... Si je suis pragmatique, voilà ce qu'il se passe dans ma tête :
Lycée :
- plus de littérature approfondie
- beaucoup moins de discipline
- moins de fatigue nerveuse
- des élèves plus matures
- un bel établissement tout neuf dans mon cas
MAIS
- la seule fois de ma carrière où j'ai galéré devant une classe, et toute l'année, c'était avec une STMG
- les lectures linéaires à chaque heure, ça me déprime un peu.
Collège :
- plus de diversités dans les activités (j'aime enseigner la langue, les dictées, changer de façon de proposer l'approche des textes et surtout prendre le temps de LIRE avec mes élèves (je pratique la lecture offerte, ils ne font rien d'autre qu'écouter ma voix qui lit des beaux textes)
- moins de travail pour le même salaire (pas de polémique, je sais bien qu'on peut travailler autant, mais on peut aussi choisir de ralentir par moment, sans pression).
- les collégiens sont souvent très motivés.
MAIS
- aaaaaaaaah la gestion de classse.........
Et je tourne en boucle et les mut' commencent dans trois mois (je sais, j'ai encore un peu le temps de tourner en rond).
Qu'en est-il pour vous cher.es collègues qui êtes passés du collège au lycée depuis la réforme ? et vous qui avez quitté le lycée pour retourner au collège ?
Comment fait-on quand on ne sait pas trancher ?
- IllianeExpert
Personnellement je suis TZR en lettres et ai donc connu le collège et le lycée pré- et post-réforme. Je suis actuellement de retour en collège après plusieurs années en lycée, et il est clair que le travail n'a strictement rien à voir.
Collège :
- nettement moins de travail à tous points de vue (préparation des cours, correction des copies...) ;
- élèves un peu plus "sportifs", mais concrètement si on est dans un établissement correct la gestion de classe peut se faire plutôt bien (on n'est jamais à l'abri d'une classe infecte bien sûr) ;
- dans mon établissement actuel, pas mal de réunions (projets d'établissement, préparation du forum des métiers, etc.) - je ne crois pas avoir connu cela par ailleurs (je veux dire autant de réunions en si peu de temps), mais là encore c'est peut-être spécifique à l'établissement...
Lycée :
- beaucoup plus de travail !!!
- travail bien plus stimulant intellectuellement ;
- grande pression pour le bac ;
- classes qui sont réputées difficiles (STMG, etc.) et le sont souvent (dans mon expérience, ça a toujours été le cas).
A mon sens, il n'y a pas de bonne réponse au "collège vs lycée", tout dépend des attentes de chacun : personnellement, je demande toujours des mutations en lycée car le travail m'y intéresse davantage et que j'ai peur de perdre beaucoup "intellectuellement" si j'enseigne en collège sur le long terme, mais il est clair que si on tient avant tout à moins de pression et de travail le collège est la meilleure option (dans un collège correct en tout cas). Il est également possible que j'essaie de rester en lycée pour le moment et que je veuille ensuite finir ma carrière en collège pour être moins sous pression, mais on verra cela plus tard (si je n'ai pas démissionné entre-temps, vu qu'être professeur ce n'est pas le métier de toute une vie dixit PND ).
Collège :
- nettement moins de travail à tous points de vue (préparation des cours, correction des copies...) ;
- élèves un peu plus "sportifs", mais concrètement si on est dans un établissement correct la gestion de classe peut se faire plutôt bien (on n'est jamais à l'abri d'une classe infecte bien sûr) ;
- dans mon établissement actuel, pas mal de réunions (projets d'établissement, préparation du forum des métiers, etc.) - je ne crois pas avoir connu cela par ailleurs (je veux dire autant de réunions en si peu de temps), mais là encore c'est peut-être spécifique à l'établissement...
Lycée :
- beaucoup plus de travail !!!
- travail bien plus stimulant intellectuellement ;
- grande pression pour le bac ;
- classes qui sont réputées difficiles (STMG, etc.) et le sont souvent (dans mon expérience, ça a toujours été le cas).
A mon sens, il n'y a pas de bonne réponse au "collège vs lycée", tout dépend des attentes de chacun : personnellement, je demande toujours des mutations en lycée car le travail m'y intéresse davantage et que j'ai peur de perdre beaucoup "intellectuellement" si j'enseigne en collège sur le long terme, mais il est clair que si on tient avant tout à moins de pression et de travail le collège est la meilleure option (dans un collège correct en tout cas). Il est également possible que j'essaie de rester en lycée pour le moment et que je veuille ensuite finir ma carrière en collège pour être moins sous pression, mais on verra cela plus tard (si je n'ai pas démissionné entre-temps, vu qu'être professeur ce n'est pas le métier de toute une vie dixit PND ).
- beloteHabitué du forum
Bonjour,
Pour te répondre :
Je pense que le plus important, lorsque l'on passe du collège au lycée est de ne pas idéaliser ce dernier. Il a beaucoup changé depuis que nous étions nous-mêmes élèves. Il faut également s'attendre à avoir une quantité de travail très importante et qui va croissant d'année en année. On retrouve aussi les mêmes problèmes qu'au collège (multiplication des élèves à profil particulier, difficultés de concentration, manque de travail de la part des élèves...). Je crois que si tu as bien conscience de tout cela, il ne faut pas hésiter à faire la demande de mutation : changer d'air fait toujours du bien et il y a aussi beaucoup de satisfactions à travailler avec des lycéens.
Dans mon équipe, certains enseignants se demandent s'ils ne vont pas faire le chemin inverse et retourner en collège pour éviter les corrections sans fin.
Pour te répondre :
Lycée :
- plus de littérature approfondie Oui, c'est vrai. Mais il ne faut pas oublier que tu ne choisis pas tes oeuvres en 1e.
- beaucoup moins de disciplinePour être passée du collège Rep au Lycée, ce n'est pas forcément vrai. Les classes de Seconde et de techno peuvent être plus difficiles à gérer que les classes de 4e, c'est dire.
- moins de fatigue nerveuse Pas dans mon lycée. La course aux textes en 1e, les 2nde difficiles ont eu raison de ma tranquillité d'esprit
- des élèves plus matures Ca arrive.
- un bel établissement tout neuf dans mon cas Si tu parles du lycée auquel je pense, il va être très très demandé. Le mouvement en lycée est bloqué (plus de 600 points l'année dernière pour avoir un lycée dans la grande ville de l'acad). Le lycée qui va s'ouvrir promet d'avoir une mixité sociale intéressante et beaucoup de collègues de lycées difficiles de l'Est vont vouloir un poste là-bas. J'espère que tu auras suffisamment de points pour l'avoir.
J'aime beaucoup travailler en lycée mais c'est vraiment fatigant. La charge de travail en lettres est monstrueuse. Le programme change par quart tous les ans en Première. Les corrections sont longues et la préparation au bac est éreintante. J'apprécie d'enseigner la méthode des différents exercices et j'aime le rapport que j'ai avec les élèves.
MAIS
- la seule fois de ma carrière où j'ai galéré devant une classe, et toute l'année, c'était avec une STMG
- les lectures linéaires à chaque heure, ça me déprime un peu. Certes, il faut travailler les lectures linéaires mais aussi la méthode des exercices. Un élève qui entre en 2nde doit apprendre en moins de deux ans les exercices de l'écrit et de l'oral. Ce n'est pas une LL par heure.
Collège :
- plus de diversités dans les activités (j'aime enseigner la langue, les dictées, changer de façon de proposer l'approche des textes et surtout prendre le temps de LIRE avec mes élèves (je pratique la lecture offerte, ils ne font rien d'autre qu'écouter ma voix qui lit des beaux textes) Avec des 2ndes, il faut continuer à varier les activités. Les élèves ne changent pas fondamentalement entre la fin du collège et le début du lycée.
- moins de travail pour le même salaire (pas de polémique, je sais bien qu'on peut travailler autant, mais on peut aussi choisir de ralentir par moment, sans pression). Oui, c'est certain.
- les collégiens sont souvent très motivés. Plus que les lycéens.
MAIS
- aaaaaaaaah la gestion de classse.........
Je pense que le plus important, lorsque l'on passe du collège au lycée est de ne pas idéaliser ce dernier. Il a beaucoup changé depuis que nous étions nous-mêmes élèves. Il faut également s'attendre à avoir une quantité de travail très importante et qui va croissant d'année en année. On retrouve aussi les mêmes problèmes qu'au collège (multiplication des élèves à profil particulier, difficultés de concentration, manque de travail de la part des élèves...). Je crois que si tu as bien conscience de tout cela, il ne faut pas hésiter à faire la demande de mutation : changer d'air fait toujours du bien et il y a aussi beaucoup de satisfactions à travailler avec des lycéens.
Dans mon équipe, certains enseignants se demandent s'ils ne vont pas faire le chemin inverse et retourner en collège pour éviter les corrections sans fin.
- loulou.plNiveau 1
- Merci beaucoup @Illiane, j'aime bien ta réponse objective, sans doute due à ton statut de TZR. (Je ne te rejoins pas sur le manque d'intérêt intellectuel en collège parce que je pense qu'on a vraiment le temps de creuser et de varier les sujets mais je comprends ce que tu veux dire malgré tout : on n'est pas obligé de le faire et par exemple, il est plus difficile de se préparer à l'agreg après des années de collège...).
- Merci beaucoup @Belote de ta réponse détaillée qui m'aide énormément. Bon quand je te lis, moi qui m'éclate en collège, je me dis : "qu'irais-je faire dans cette galère ?", le tableau, comme tu le précises, n'est pas idyllique au lycée.
Je pense effectivement qu'on parle du même lycée. J'ai des points, mais plutôt 300 que 600... Tu as raison, tous les profs des lycées difficiles alentour vont sauter sur ce nouveau bahut.
- Merci beaucoup @Belote de ta réponse détaillée qui m'aide énormément. Bon quand je te lis, moi qui m'éclate en collège, je me dis : "qu'irais-je faire dans cette galère ?", le tableau, comme tu le précises, n'est pas idyllique au lycée.
Je pense effectivement qu'on parle du même lycée. J'ai des points, mais plutôt 300 que 600... Tu as raison, tous les profs des lycées difficiles alentour vont sauter sur ce nouveau bahut.
- beloteHabitué du forum
Ah mais je ne voulais pas doucher tes envies de mutation. Pour avoir fait comme toi quelques années en REP avant de demander un lycée, je m'étais construit une image du lycée qui était vraiment idéalisée. Je ne regrette pas d'avoir changé de niveau mais les premiers mois ont été durs parce que l'écart n'était pas aussi grand que ce à quoi je m'attendais. Si tu as déjà des connaissances en lycée, ça peut simplifier la vie de travailler ensemble et d'échanger des cours.
Le lycée, c'est bien mais il ne faut pas penser que Lagarce ou Baudelaire va plaire à tous tes lycéens.
Le lycée, c'est bien mais il ne faut pas penser que Lagarce ou Baudelaire va plaire à tous tes lycéens.
- DaphnéDemi-dieu
Attention à une chose : nouveau lycée donc des postes bien entendu mais ces postes seront majoritairement pourvus par des mesures de carte scolaire donc prioritaires. En effet les élèves ne vont pas sortir de nulle part, ces élèves sont scolarisés dans divers établissements du secteur et il y aura probablement des fermetures de classes ailleurs.
- Une passanteEsprit éclairé
Je n'ai jamais enseigné qu'en lycée, ce dont je me réjouissais jusqu'à la dernière réforme.
Depuis, la stimulation intellectuelle est moins présente, parce qu'il faut sans cesse ingurgiter de nouvelles œuvres, et qu'on court après le temps en permanence. La pression m'est de plus en plus difficile à supporter, avec l'impression de n'avoir jamais le temps de rien faire de vraiment sympa, de devoir compter le nombre de devoirs pour tenter de ne pas sme surcharger en corrections.
Et les élèves qui arrivent sont de moins en moins nombreux à ressembler à ceux d'il y a quelques années (effet covid ou dernière réforme du collègue ? je ne sais pas, mais c'est un fait qu'un grand nombre d'entre eux n'a pas sa place ici, que ce soit par manque de travail - mais bon, j'apprécie ceux qui me rendent des copies blanches ou presque, c'est plus rapide à corriger !- ou parce qu'ils n'ont pas les capacités intellectuelles pour réussir - c'est un peu rude dit ainsi, mais le fait qu'il n'y ait plus de redoublement fait qu'un certain nombre d'élèves n'ont pas la capacité d'abstraction nécessaire pour réussir).
En première, le programme imposé fait que je n'ai plus le même plaisir à enseigner, et en seconde, ce sont les élèves qui n'ont pas acquis les codes scolaires qui sont pénibles.
Il reste la spécialité HLP, mais l'horaire est faible (puisque partagé avec un collègue de philosophie) et beaucoup trop d'élèves sont là par défaut (n'aiment pas lire, ne savent pas écrire) ce qui peut être déprimant par rapport à une "spécialité" et aux autres élèves plus motivés et à leur place.
Si je le pouvais, j'irais en collège, pour les horaires déjà (ne pas finir régulièrement à 18 heures), pour la charge de travail (différente, moins de temps sur un paquet de copies, mais plus de "petits" travaux, donc moins de lassitude) et pour retrouver du vrai temps de repos. J'ai bien conscience que les cours sont plus fatigants, mais je pense que cela vaut la tension nerveuse que j'endure.
Cependant, mon point de vue est donc biaisé par le fait que je ne connais le collège que par ce qu'on m'en dit (collègues, enfants...), mais je ne trouve pas que le lycée soit aujourd'hui enviable (après, on peut espérer qu'une autre réforme nous redonne une certaine liberté, mais comme chaque réforme est pire que la précédente, je ne suis pas sûre que cet espoir soit justifié). Je vois davantage de collègues en collège avoir de vrais week-ends que de collègues de lycée (pour les Lettres).
Depuis, la stimulation intellectuelle est moins présente, parce qu'il faut sans cesse ingurgiter de nouvelles œuvres, et qu'on court après le temps en permanence. La pression m'est de plus en plus difficile à supporter, avec l'impression de n'avoir jamais le temps de rien faire de vraiment sympa, de devoir compter le nombre de devoirs pour tenter de ne pas sme surcharger en corrections.
Et les élèves qui arrivent sont de moins en moins nombreux à ressembler à ceux d'il y a quelques années (effet covid ou dernière réforme du collègue ? je ne sais pas, mais c'est un fait qu'un grand nombre d'entre eux n'a pas sa place ici, que ce soit par manque de travail - mais bon, j'apprécie ceux qui me rendent des copies blanches ou presque, c'est plus rapide à corriger !- ou parce qu'ils n'ont pas les capacités intellectuelles pour réussir - c'est un peu rude dit ainsi, mais le fait qu'il n'y ait plus de redoublement fait qu'un certain nombre d'élèves n'ont pas la capacité d'abstraction nécessaire pour réussir).
En première, le programme imposé fait que je n'ai plus le même plaisir à enseigner, et en seconde, ce sont les élèves qui n'ont pas acquis les codes scolaires qui sont pénibles.
Il reste la spécialité HLP, mais l'horaire est faible (puisque partagé avec un collègue de philosophie) et beaucoup trop d'élèves sont là par défaut (n'aiment pas lire, ne savent pas écrire) ce qui peut être déprimant par rapport à une "spécialité" et aux autres élèves plus motivés et à leur place.
Si je le pouvais, j'irais en collège, pour les horaires déjà (ne pas finir régulièrement à 18 heures), pour la charge de travail (différente, moins de temps sur un paquet de copies, mais plus de "petits" travaux, donc moins de lassitude) et pour retrouver du vrai temps de repos. J'ai bien conscience que les cours sont plus fatigants, mais je pense que cela vaut la tension nerveuse que j'endure.
Cependant, mon point de vue est donc biaisé par le fait que je ne connais le collège que par ce qu'on m'en dit (collègues, enfants...), mais je ne trouve pas que le lycée soit aujourd'hui enviable (après, on peut espérer qu'une autre réforme nous redonne une certaine liberté, mais comme chaque réforme est pire que la précédente, je ne suis pas sûre que cet espoir soit justifié). Je vois davantage de collègues en collège avoir de vrais week-ends que de collègues de lycée (pour les Lettres).
- mimiNiveau 9
L' institution me fait envoyer chaque année au lycée une masse d'élèves incultes, incapables de lire ne serait-ce qu'une nouvelle, accros aux Marseillais et autres Maeva Machin, incapables d'aligner 3 mots dans une vraie phrase avec un verbe dedans correctement conjugué.
Alors, ok dans chaque classe , j'ai 5 ou 6 gamins vraiment chouettes qui vont donner de super lycéens.Mais les autres, misère !!!!
Pour rien au monde, je ne retournerai au lycée ( où j'étais si bien il y a des lustres).
Alors, ok dans chaque classe , j'ai 5 ou 6 gamins vraiment chouettes qui vont donner de super lycéens.Mais les autres, misère !!!!
Pour rien au monde, je ne retournerai au lycée ( où j'étais si bien il y a des lustres).
- trompettemarineMonarque
Moi, j'ai cédé sans regret d'autant que le lycée était loin de chez moi. Je suis repartie au collège.
- loulou.plNiveau 1
- Ne t’inquiète pas @Belote, de toute façon je vais la demander cette mut. La question est : vers un bon collège ou un lycée. La dernière fois que j’ai eu des lycéens, c’était en 2014 et j’avais déjà pu remarquer que seulement quelques uns étaient intéressés par la littérature. Mais je trouve qu’il n’y a pas que cela qui ressort de ton message, il y a aussi la pression, le manque de temps, la gestion de classe, les copies. Après, il y a aussi comment je le lis… peut-être que cela entre trop en confrontation avec mon confort actuel. Ce qui me fatigue au collège, c’est la gestion de classe. Si je mute pour le lycée, c’est vraiment ça que j’idéalise je crois : la possibilité de ne pas avoir besoin de faire la police. Quoi qu’il en soit, si je me retrouve finalement en lycée, je viendrai te prévenir qu’on puisse échanger sur nos cours, avec plaisir.
- Effectivement, @Daphné j’y ai pensé. Je ne pense pas que l’ouverture de ce gros lycée engendrera des fermetures de classe : le bassin est saturé. Le seul autre lycée du secteur déborde. En revanche, il y aura sans doute une mesure de carte scolaire… et l’ancien lycée va se retrouver fortement impacté en terme de public et de mixité. Les collègues vont sans doute fuir de l’autre côté en effet ! Pas gagné cette histoire.
- Merci @Roxanne pour ton message. J’avais déjà lu ce même message venant de toi sur d’autres conversations similaires. Tu as l’air très heureuse d’être retournée en lycée, en effet, mais je me méfie des avis aussi tranchés (je m’en méfie pour me faire un avis sur mon cas perso je veux dire, parce que je ne suis pas du tout tranchée sur le sujet). J’aime enseigner au collège comme j’ai aimé enseigner au lycée et je trouve des avantages et des inconvénients aux deux, c’est ce qui a motivé mon message initial d’ailleurs.
- Merci beaucoup @Unepassante. C’est vrai ton message est peut-être biaisé mais il dit bien les avantages à enseigner en collège : j’ai toujours un EDT sur 4 jours et je suis souvent dehors très tôt. Je ne travaille jamais le week-end, sauf pour mon plaisir perso quand il me prend l’envie de faire une nouvelle séquence ou de travailler sur un projet. J’ai deux enfants de moins de 7 ans et une thèse en préparation… Bref, en terme logistique, ton message me sert beaucoup.
- @Mimi oh t’es dur ! Allez, 11, 12 .
- @trompettemarine J’avais aussi lu ton témoignage sur d’autres fils, je retiens ton expérience également. Merci de ta réponse.
- Effectivement, @Daphné j’y ai pensé. Je ne pense pas que l’ouverture de ce gros lycée engendrera des fermetures de classe : le bassin est saturé. Le seul autre lycée du secteur déborde. En revanche, il y aura sans doute une mesure de carte scolaire… et l’ancien lycée va se retrouver fortement impacté en terme de public et de mixité. Les collègues vont sans doute fuir de l’autre côté en effet ! Pas gagné cette histoire.
- Merci @Roxanne pour ton message. J’avais déjà lu ce même message venant de toi sur d’autres conversations similaires. Tu as l’air très heureuse d’être retournée en lycée, en effet, mais je me méfie des avis aussi tranchés (je m’en méfie pour me faire un avis sur mon cas perso je veux dire, parce que je ne suis pas du tout tranchée sur le sujet). J’aime enseigner au collège comme j’ai aimé enseigner au lycée et je trouve des avantages et des inconvénients aux deux, c’est ce qui a motivé mon message initial d’ailleurs.
- Merci beaucoup @Unepassante. C’est vrai ton message est peut-être biaisé mais il dit bien les avantages à enseigner en collège : j’ai toujours un EDT sur 4 jours et je suis souvent dehors très tôt. Je ne travaille jamais le week-end, sauf pour mon plaisir perso quand il me prend l’envie de faire une nouvelle séquence ou de travailler sur un projet. J’ai deux enfants de moins de 7 ans et une thèse en préparation… Bref, en terme logistique, ton message me sert beaucoup.
- @Mimi oh t’es dur ! Allez, 11, 12 .
- @trompettemarine J’avais aussi lu ton témoignage sur d’autres fils, je retiens ton expérience également. Merci de ta réponse.
- LefterisEsprit sacré
J'ai très peu enseigné au lycée hors mon stage, mais enseigné à des lycéens pour les aider. De toute manière, peu de postes dans ma discipline sacrifiée, voire pas du tout. Je vois aussi très souvent des collègues affectés en lycée, au syndicat notamment.
Calme dans les classes : classes pouvant être plus calmes, mais c'est un risque, niveau de plus en plus calamiteux en lycée. Il faut voir ce qu'on fait passer au lycée, de force...Au collège, c'est souvent épuisant à coup sûr, le conflit est encore plus fréquent mais le risque est de plus en grand au lycée.
Travail : pas photo, il y en a moins en collège, et c'est largement suffisant pourtant. En collège, il faut résister à l'extra-pro envahissant (sorties, projets et autres lubies). Au lycée, il faut corriger à la chaïne, et maintenant justifier le moindre demi-point. Un professeur de lycée n'est plus un fonctionnaire nationale, mais un employé de l'établissement, sous pression des consommateurs. La dernière réforme a porté un coup de grâce au lycée, aux statuts de ceux qui y enseignent.
Intérêt intellectuel : ni l'un, ni l'autre. En lycée on impose maintenant de vraies purges en lettres , et quand on croule sous les copies, le nez dans le guidon de l'immédiateté, les conditions ne sont pas optimales pour les plaisirs intellectuels. En collège c'est affligeant, mais on a une marge de manoeuvre pour contourner les programmes débiles de la réforme, et même en évaluant beaucoup, comme moi (quasiment une fois par semaine pour les tenir) on arrive à ne pas y passer tous les WE et les vacances. Donc autant avoir moins de boulot et lire ou faire autre chose pour soi.
Bref, j'ai plusieurs fois demandé le lycée, sans l'obtenir, faute de points, même avant le massacre Blanquer,. Maintenant, je pourrais l'avoir , mais surtout pas. D'ailleurs des collègues y sont partis à contretemps (mais ils ne pouvaient se dédire depuis le temps qu'ils en parlaient) et ils en bavent dur. Le proverbe des anciens dit vrai : "Quand on a le pain, on n'a plus les dents".
Calme dans les classes : classes pouvant être plus calmes, mais c'est un risque, niveau de plus en plus calamiteux en lycée. Il faut voir ce qu'on fait passer au lycée, de force...Au collège, c'est souvent épuisant à coup sûr, le conflit est encore plus fréquent mais le risque est de plus en grand au lycée.
Travail : pas photo, il y en a moins en collège, et c'est largement suffisant pourtant. En collège, il faut résister à l'extra-pro envahissant (sorties, projets et autres lubies). Au lycée, il faut corriger à la chaïne, et maintenant justifier le moindre demi-point. Un professeur de lycée n'est plus un fonctionnaire nationale, mais un employé de l'établissement, sous pression des consommateurs. La dernière réforme a porté un coup de grâce au lycée, aux statuts de ceux qui y enseignent.
Intérêt intellectuel : ni l'un, ni l'autre. En lycée on impose maintenant de vraies purges en lettres , et quand on croule sous les copies, le nez dans le guidon de l'immédiateté, les conditions ne sont pas optimales pour les plaisirs intellectuels. En collège c'est affligeant, mais on a une marge de manoeuvre pour contourner les programmes débiles de la réforme, et même en évaluant beaucoup, comme moi (quasiment une fois par semaine pour les tenir) on arrive à ne pas y passer tous les WE et les vacances. Donc autant avoir moins de boulot et lire ou faire autre chose pour soi.
Bref, j'ai plusieurs fois demandé le lycée, sans l'obtenir, faute de points, même avant le massacre Blanquer,. Maintenant, je pourrais l'avoir , mais surtout pas. D'ailleurs des collègues y sont partis à contretemps (mais ils ne pouvaient se dédire depuis le temps qu'ils en parlaient) et ils en bavent dur. Le proverbe des anciens dit vrai : "Quand on a le pain, on n'a plus les dents".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- marjoDoyen
J'ai réussi à obtenir une mutation au lycée en 2018. J'ai croulé sous le travail, mais j'aimais ça car les cours étaient intéressants. En 2020, j'ai fait un peu à contre-coeur une demande de mutation pour me rapprocher de chez moi car je venais d'accoucher et voulais réduire mon temps de trajet. J'ai obtenu satisfaction : un établissement à moins de dix minutes de vélo de chez moi, mais un collège. Je m'ennuie un peu (surtout dans la partie "préparation du cours") mais j'ai beaucoup de temps libre, et je ne redemanderai pas un lycée de sitôt : mon fils est petit et j'ai envie de m'en occuper, j'ai commencé le violoncelle cette année et j'ai envie de continuer, et pour tout ça, il faut du temps. Par ailleurs, au lycée en lettres classiques, se pose la question de l'emploi du temps, régulièrement pourri, avec plusieurs fois dans la semaine les inévitables créneaux 8H-9H et 17H-18H, qui conduiraient mon fils à faire des journées à rallonge à la crèche ou au périscolaire : donc c'est non pour moi.
- MathadorEmpereur
Si j'étais encore dans le navire je serais sans doute tenté d'opter pour le collège: je l'étais déjà avant l'étape Blanquer du démanèlement.
HS: le classement dans « Plantes et animaux » c'est une métaphore relative au comportement des collégiens ?
HS: le classement dans « Plantes et animaux » c'est une métaphore relative au comportement des collégiens ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- lene75Prophète
Méfie-toi pour la gestion de classe. Ça dépend vraiment du profil du lycée. Tu risques d'avoir plus de gestion de classe en lycée lambda que dans un collège tranquille, même si dans les deux cas ce sera sûrement moins qu'en REP.
Je suis dans un lycée calme. Hormis le groupe de HLP où ils sont 15, il n'y a aucune classe dans laquelle il ne faudrait pas faire la police (et encore je n'inclus pas dans la police l'absentéisme, les retards, le travail non fait, etc., dont les HLP sont les champions) et il y a surtout un monde entre les classes générales et les classes technos, STMG jusque-là, mais cette année nous est arrivée en 1re une fournée d'élèves de STI encore pire que les STMG. Autant dire que dans ces classes les matières comme les nôtres ne sont pas à la fête.
Je n'ai pour ma part pas l'expérience du collège, mais j'en discutais il y a quelques jours avec une collègue de Lettres qui me disait trouver beaucoup plus difficiles les classes de STMG que des classes de collège, d'une parce que la discipline y est plus difficile à assurer, les élèves ayant pris en assurance et sachant qu'ils ne risquent rien, de deux à cause de la pression du bac. Sa conclusion était qu'il y avait tous les désavantages et aucun avantage : grosse pression pour le bac, mais prof qui rame à contre-courant avec des élèves qui n'en fichent pas une, beaucoup de travail et de stress, cours pas intéressants parce qu'avec des élèves que rien n'intéresse et qui ne maîtrisent pas le français, contrestation des notes, etc., à cause de Parcoursup, et gros problèmes de gestion de classe. On a régulièrement des collègues qui débarquent en croyant que le lycée, ça va être cool, et qui ressortent en larmes de leurs premiers cours avec ces classes.
Tout ensuite est une question de profil de recrutement du lycée et de proportion de ces classes dans le service : si c'est une classe comme ça un an sur deux, ça va, les autres classes compensent, si c'est plusieurs chaque année et que ça occupe une part non négligeable du service, ça peut être très lourd, surtout avec la fatigue accumulée et la grosse charge de travail.
Il y a aussi la fin de l'année qui est très dure pour les profs de Lettres, avec les convocations multiples simultanées.
Je suis dans un lycée calme. Hormis le groupe de HLP où ils sont 15, il n'y a aucune classe dans laquelle il ne faudrait pas faire la police (et encore je n'inclus pas dans la police l'absentéisme, les retards, le travail non fait, etc., dont les HLP sont les champions) et il y a surtout un monde entre les classes générales et les classes technos, STMG jusque-là, mais cette année nous est arrivée en 1re une fournée d'élèves de STI encore pire que les STMG. Autant dire que dans ces classes les matières comme les nôtres ne sont pas à la fête.
Je n'ai pour ma part pas l'expérience du collège, mais j'en discutais il y a quelques jours avec une collègue de Lettres qui me disait trouver beaucoup plus difficiles les classes de STMG que des classes de collège, d'une parce que la discipline y est plus difficile à assurer, les élèves ayant pris en assurance et sachant qu'ils ne risquent rien, de deux à cause de la pression du bac. Sa conclusion était qu'il y avait tous les désavantages et aucun avantage : grosse pression pour le bac, mais prof qui rame à contre-courant avec des élèves qui n'en fichent pas une, beaucoup de travail et de stress, cours pas intéressants parce qu'avec des élèves que rien n'intéresse et qui ne maîtrisent pas le français, contrestation des notes, etc., à cause de Parcoursup, et gros problèmes de gestion de classe. On a régulièrement des collègues qui débarquent en croyant que le lycée, ça va être cool, et qui ressortent en larmes de leurs premiers cours avec ces classes.
Tout ensuite est une question de profil de recrutement du lycée et de proportion de ces classes dans le service : si c'est une classe comme ça un an sur deux, ça va, les autres classes compensent, si c'est plusieurs chaque année et que ça occupe une part non négligeable du service, ça peut être très lourd, surtout avec la fatigue accumulée et la grosse charge de travail.
Il y a aussi la fin de l'année qui est très dure pour les profs de Lettres, avec les convocations multiples simultanées.
- DanskaProphète
Mathador a écrit:
HS: le classement dans « Plantes et animaux » c'est une métaphore relative au comportement des collégiens ?
Pour la question de la police, je n'ai jamais enseigné au collège mais je travaille en cité scolaire : vu ce que racontent les collègues du collège, il y a tout de même de grosses différences en gestion de classe - moins en 2nde, qui ressemblent toujours à des 3e, beaucoup plus nettes en 1ère /Tle.
Niveau boulot en revanche, quand on corrige ensemble, j'entame ma quatrième copie quand le collègue de collège termine son paquet... Et les classes plus chargées jouent aussi beaucoup sur le temps de travail.
- JennyMédiateur
Mathador a écrit:HS: le classement dans « Plantes et animaux » c'est une métaphore relative au comportement des collégiens ?
Sujet déplacé.
- lene75Prophète
Comme quoi ça dépend vraiment des profils des lycées. La hiérarchie que font mes collègues de Lettres est quasiment inverse de la tienne, Danska : secondes nettement plus faciles à gérer que les 1re technos, parce que les profils d'élèves y sont mélangés (on y trouve les futurs élèves de séries générales mélangés aux autres) alors que les classes technos concentrent les pires élèves de toutes les classes de seconde + ceux dont les établissements voisins veulent se débarrasser qu'on récupère en 1re (c'est un sport national d'orienter ses pires élèves dans une section qui n'existe pas dans l'établissement pour s'en débarrasser). Secondes un peu plus faciles que des classes de collège. Et 1re et term générales plus faciles que tout le reste.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
En techno, je trouve que ce sont les premières qui sont aussi pénibles qu'une classe relou de collège ainsi que certaines secondes. Les TSTMG, ça va dans l'ensemble (c'était ma classe la plus calme de loin hier, mais ils ne sont vraiment pas nombreux).
Plus de travail au lycée, oui, mais on ne termine pas du tout la journée de cours dans le même état.
C'est vraiment le bruit incessant qui me pèse, m'épuise (et me provoque des migraines) au collège.
Intellectuellement, je préfère le lycée aussi surtout quand j'ai de la spé ou des terminales générales.
Plus de travail au lycée, oui, mais on ne termine pas du tout la journée de cours dans le même état.
C'est vraiment le bruit incessant qui me pèse, m'épuise (et me provoque des migraines) au collège.
Intellectuellement, je préfère le lycée aussi surtout quand j'ai de la spé ou des terminales générales.
- loulou.plNiveau 1
@lefteris Merci beaucoup Lefteris, ton avis est radical mais sans doute aussi clairvoyant.
@marjo merci pour ton retour d’expérience, j’ai moi aussi pas mal de choses à côté dont deux petites filles et une thèse…je me retrouve dans ce que tu dis.
@mathador Merci !
@lanska @lene75 C’est vrai que la gestion de classe est lourde au collège (c’est ça qui me donne envie de changer parce que le reste, j’aime beaucoup) mais le travail et l’acharnement paient : quand tu ne lâches rien, il te suffit après de froncer un sourcil pour que le calme revienne. Mon expérience avec les STMG et les BTS rejoint ce que raconte @lene75 : aucune prise sur ces élèves. Je subissais quand même pas mal ces heures de cours. Quand je vous lis, j’ai l’impression que ce n’est pas allé en s’arrangeant cette histoire…
@jenny le bruit dans les couloirs tu veux dire ? Parce que bon en classe, passées les 5 minutes de mise en place… et sauf travail en groupe, c’est silencieux (après, il faut bien avouer que les cours de techno dans mon collège, c’est la fête foraine ! Peut-être aussi du au prof en poste). Pour le reste de ton message, tu rejoins ce que je disais au début : le lycée c’est moins fatigant nerveusement.
Bon, si j’essaie de rester objective, ce qui ressort de tous vos messages, c’est quand même qu’on est bien mieux au collège en lettres aujourd'hui !! Au moins en terme d’emploi du temps, de charge de travail, de correction, de temps libre et peut-être même en terme de gestion de classe…
Ce matin, je me dis que je peux très bien bosser sur Simone Veil, Ernaux ou Baudelaire en 3ème, sur la mythologie et Miyazaki en 6eme, y trouver du plaisir et savourer en même temps…. d’avoir le TEMPS !!! Et tant pis si je n’approfondis pas Lagarce ou Balzac avec des premières…
Je crois que vous m’avez fait trancher. Bon en même temps, il n’y a pas eu beaucoup de messages de fervents défenseurs du statut de prof de lettres en lycée dans notre échange…
@marjo merci pour ton retour d’expérience, j’ai moi aussi pas mal de choses à côté dont deux petites filles et une thèse…je me retrouve dans ce que tu dis.
@mathador Merci !
@lanska @lene75 C’est vrai que la gestion de classe est lourde au collège (c’est ça qui me donne envie de changer parce que le reste, j’aime beaucoup) mais le travail et l’acharnement paient : quand tu ne lâches rien, il te suffit après de froncer un sourcil pour que le calme revienne. Mon expérience avec les STMG et les BTS rejoint ce que raconte @lene75 : aucune prise sur ces élèves. Je subissais quand même pas mal ces heures de cours. Quand je vous lis, j’ai l’impression que ce n’est pas allé en s’arrangeant cette histoire…
@jenny le bruit dans les couloirs tu veux dire ? Parce que bon en classe, passées les 5 minutes de mise en place… et sauf travail en groupe, c’est silencieux (après, il faut bien avouer que les cours de techno dans mon collège, c’est la fête foraine ! Peut-être aussi du au prof en poste). Pour le reste de ton message, tu rejoins ce que je disais au début : le lycée c’est moins fatigant nerveusement.
Bon, si j’essaie de rester objective, ce qui ressort de tous vos messages, c’est quand même qu’on est bien mieux au collège en lettres aujourd'hui !! Au moins en terme d’emploi du temps, de charge de travail, de correction, de temps libre et peut-être même en terme de gestion de classe…
Ce matin, je me dis que je peux très bien bosser sur Simone Veil, Ernaux ou Baudelaire en 3ème, sur la mythologie et Miyazaki en 6eme, y trouver du plaisir et savourer en même temps…. d’avoir le TEMPS !!! Et tant pis si je n’approfondis pas Lagarce ou Balzac avec des premières…
Je crois que vous m’avez fait trancher. Bon en même temps, il n’y a pas eu beaucoup de messages de fervents défenseurs du statut de prof de lettres en lycée dans notre échange…
- marjoDoyen
loulou.pl a écrit: Bon, si j’essaie de rester objective, ce qui ressort de tous vos messages, c’est quand même qu’on est bien mieux au collège en lettres aujourd'hui !! Au moins en terme d’emploi du temps, de charge de travail, de correction, de temps libre et peut-être même en terme de gestion de classe…
Ce matin, je me dis que je peux très bien bosser sur Simone Veil, Ernaux ou Baudelaire en 3ème, sur la mythologie et Miyazaki en 6eme, y trouver du plaisir et savourer en même temps…. d’avoir le TEMPS !!! Et tant pis si je n’approfondis pas Lagarce ou Balzac avec des premières…
Je crois que vous m’avez fait trancher. Bon en même temps, il n’y a pas eu beaucoup de messages de fervents défenseurs du statut de prof de lettres en lycée dans notre échange…
L'avis de chacun est aussi influencé par son expérience personnelle. En tout cas, si tu veux du temps pour toi, ta famille, faire autre chose que bosser, il semble que le collège soit plus indiqué. A la condition que ce soit un collège pas trop craignos. Cela dit, j'ai fait huit ans dans deux ZEP différentes : autant la première était difficile, autant la deuxième beaucoup plus vivable parce que j'y ai eu de supers CDE et de supers collègues.
- JennyMédiateur
loulou.pl a écrit:@jenny le bruit dans les couloirs tu veux dire ? Parce que bon en classe, passées les 5 minutes de mise en place… et sauf travail en groupe, c’est silencieux (après, il faut bien avouer que les cours de techno dans mon collège, c’est la fête foraine ! Peut-être aussi du au prof en poste). Pour le reste de ton message, tu rejoins ce que je disais au début : le lycée c’est moins fatigant nerveusement.
Oui, surtout dans les couloirs, je trouve aussi les classes souvent plus bruyantes à l'entrée en classe/avant la sonnerie/au moindre changement d'activité ou au moindre micro-événement style araignée. Plus de conflits à gérer aussi. Mais je suis sensible au bruit.
- lene75Prophète
Les profs de Lettres n'ont pas de terminales. Sauf éventuellement en THLP pour les lycées qui en ont, mais c'est 3h hebdo, ça ne va pas chercher loin.
C'est un ressenti puisque je ne suis pas à leur place, mais les profs de Lettres sont ceux qui semblent le plus crouler sous la charge de travail et avoir le plus souffert de la réforme. Je fais le même constat que celui qui a été fait plus haut : certains collègues se sont mis à temps partiel pour tenir.
Il y a clairement de nettes différences entre disciplines au lycée, y compris dans la gestion de classe. Certaines classes de STMG qui roulent à peu près en HG parce qu'ils ont de bonnes notes avec du par coeur font la misère aux profs de Lettres et de philo parce que la difficulté des épreuves leur paraît insurmontable et que ça leur paraît peine perdue. Or avec la pression de l'épreuve terminale, il est difficile d'adapter son enseignement : il faut bien préparer coûte que coûte les élèves à des épreuves qui sont hors de leur portée. Les profs de Lettres en deviennent chèvre avec leur nombre de textes à boucler. Et les profs de Lettres ont encore ce privilège supplémentaire d'avoir beaucoup plus les parents sur le dos. Inversement en 1re gé ils sont les rois parce que c'est la seule épreuve terminale et que les épreuves de spé et Parcoursup sont encore loin. Mais là aussi, grosse grosse pression.
Après encore une fois, il y a des questions d'équilibre d'établissement : dans le mien nous avons 4 STMG et 2 STI, constituées en grande partie d'élèves ne provenant pas de nos classes de seconde, et seulement 4 classes générales, donc les technos pèsent beaucoup dans l'établissement et dans les services. Ne parlons pas des BTS, où enseignent aussi des profs de Lettres, là c'est l'apothéose, d'après ce que la collègue de Lettres qui s'y colle en dit, ce sont des STMG puissance 10, mais ces classes ne sont pas confiées aux collègues qui débarquent.
C'est pour ça qu'à mon sens, si on fait de la gestion de classe sa priorité, il vaut mieux se renseigner sur le profil de tel ou tel établissement plutôt que de penser en termes de collège et de lycée, même si les profils peuvent aussi changer rapidement (mon lycée avait il y a 10 ans 6 classes générales, 3 technos et pas de BTS, on n'y faisait clairement pas le même métier que maintenant). J'ai vu trop de collègues dégoûtés d'avoir joué tous leurs points pour muter en lycée pour finalement se retrouver à faire autant de discipline qu'au collège avec beaucoup plus de travail (je répète ce que j'ai entendu à la photocopieuse de la part de nouveaux).
Edit : nos messages se sont croisés, loulou.pl, oui, les fameux BTS, on en entend parler en sdp ! Après encore une fois, il y a les lycées qui prennent les premiers classés et les lycées (le nôtre ) qui prennent ceux qui se retrouvent sans affectation à l'issue de Parcoursup. Évidemment, à l'arrivée, ça ne donne pas les mêmes classes.
C'est un ressenti puisque je ne suis pas à leur place, mais les profs de Lettres sont ceux qui semblent le plus crouler sous la charge de travail et avoir le plus souffert de la réforme. Je fais le même constat que celui qui a été fait plus haut : certains collègues se sont mis à temps partiel pour tenir.
Il y a clairement de nettes différences entre disciplines au lycée, y compris dans la gestion de classe. Certaines classes de STMG qui roulent à peu près en HG parce qu'ils ont de bonnes notes avec du par coeur font la misère aux profs de Lettres et de philo parce que la difficulté des épreuves leur paraît insurmontable et que ça leur paraît peine perdue. Or avec la pression de l'épreuve terminale, il est difficile d'adapter son enseignement : il faut bien préparer coûte que coûte les élèves à des épreuves qui sont hors de leur portée. Les profs de Lettres en deviennent chèvre avec leur nombre de textes à boucler. Et les profs de Lettres ont encore ce privilège supplémentaire d'avoir beaucoup plus les parents sur le dos. Inversement en 1re gé ils sont les rois parce que c'est la seule épreuve terminale et que les épreuves de spé et Parcoursup sont encore loin. Mais là aussi, grosse grosse pression.
Après encore une fois, il y a des questions d'équilibre d'établissement : dans le mien nous avons 4 STMG et 2 STI, constituées en grande partie d'élèves ne provenant pas de nos classes de seconde, et seulement 4 classes générales, donc les technos pèsent beaucoup dans l'établissement et dans les services. Ne parlons pas des BTS, où enseignent aussi des profs de Lettres, là c'est l'apothéose, d'après ce que la collègue de Lettres qui s'y colle en dit, ce sont des STMG puissance 10, mais ces classes ne sont pas confiées aux collègues qui débarquent.
C'est pour ça qu'à mon sens, si on fait de la gestion de classe sa priorité, il vaut mieux se renseigner sur le profil de tel ou tel établissement plutôt que de penser en termes de collège et de lycée, même si les profils peuvent aussi changer rapidement (mon lycée avait il y a 10 ans 6 classes générales, 3 technos et pas de BTS, on n'y faisait clairement pas le même métier que maintenant). J'ai vu trop de collègues dégoûtés d'avoir joué tous leurs points pour muter en lycée pour finalement se retrouver à faire autant de discipline qu'au collège avec beaucoup plus de travail (je répète ce que j'ai entendu à la photocopieuse de la part de nouveaux).
Edit : nos messages se sont croisés, loulou.pl, oui, les fameux BTS, on en entend parler en sdp ! Après encore une fois, il y a les lycées qui prennent les premiers classés et les lycées (le nôtre ) qui prennent ceux qui se retrouvent sans affectation à l'issue de Parcoursup. Évidemment, à l'arrivée, ça ne donne pas les mêmes classes.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- loulou.plNiveau 1
D'autant que le lycée qui ouvre et que je visais éventuellement est un gros lycée avec beaucoup de classes de STMG, STI et beaucoup de BTS.... Merci @lene75 d'avoir pris le temps des détails.
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