Des élèves qui parlent de moi en vie de classe

J’ai toujours pensé que c’était le pire des métiers, j’admire ceux et celles qui le font, surtout en étant si peu payé.e.s.

Jacq a écrit:

kyralina a écrit:oui. Les élèves ont même reconnu que c'étaient des gamineries. C'est maintenant officiel : je suis TRES TRES méchante!

Excellent !
Tu es "très très méchante".
Il semble aussi, aux dires de mes charmants bambins, que je suis très méchant (ce qui est loin d'être le cas) car on ne peut pas boire ou manger en classe (oui, marqué dans le règlement intérieur), on lève la main avant de parler, on ne se jette pas des "trucs" d'une table à l'autre, non on ne recharge pas son portable en classe, on ne laisse pas son sac sur la table, on ne laisse pas non plus les bouteilles ou boites sur la table... ce qui me rend dingue c'est de voir la surprise des élèves lorsque je leur demande cela, ce qui veut dire que mes aussi charmants collègues le tolèrent en majorité. Ce n'est pas mon affaire, c'est la leur !
Pour ton PP, c'est assez amusant.
.

C'est cela, être méchant !! Je fais comme toi, Jacq.
Je comprends mieux un élève qui m' a dit : "On voit que vous êtes allemande !". Je ne suis ni grande, ni blonde, ni je n'ai les yeux bleus.
J'en déduis donc qu'il s'agit de mon caractère et je fais comme toi, Jacq... Oui, Ordnung und Disziplin!

Je ne me vois pas en gardienne de prison.

La petite mésaventure qu m'est arrivée m'interpelle sur ce qui se passe dans les classes des collègues. Les élèves peuvent donc faire tout ce qui veulent sans cadre ni règles. Ce collègue a eu quand même eu peur de simplement me parler. C'est l'incompréhension!

Je me suis retrouvé une seule fois (en 10 ans de TZR) avec une PP qui achetait sa paix sociale en dénigrant les collègues stagiaires ou TZR de sa classe (dont moi évidemment, enfin les élèves pensaient que j'étais un stagiaire, merci la collègue).

Félicitations accordés à une petite coquine de bonne famille qui nous en faisait baver (enfin seulement les stagiaires/TZR et le prof que ne pouvait ouvertement pas blairer la PP)

Conclusion: En fin d'année la dite coquine se retrouvait au poste pour harcèlement d'une élève de la même classe et la PP se retrouvait en conseil de classe à devoir feindre l'étonnement... "Ah bon ?? c'est une coquine???

J'ai découvert ensuite que c'était un bahut de très mauvaise réputation et redouté par les TZR...
Ça m'est arrivé qu'une seule fois, mais quelle expérience de m****!!!

Je crois que je vais aller voir dans le premier degré si l'herbe n'est pas plus verte. Je ne supporte plus le jugement des élèves ou des parents sur les cours, j'y suis trop sensible je crois. J'en ai parlé à mes collègues qui ne comprennent pas pourquoi cela me touche tant...

Je crois que c’est encore pire dans le premier degré...

Enseignant en primaire, je peux confirmer que l'herbe n'y est pas bien verte... Les parents se permettent de plus en plus de remarques sur tout et n'importe quoi (les méthodes, le matériel demandé, la mauvaise prise en compte de la précocité de leur enfant...) Bon courage...

Warda97 a écrit:Je crois que je vais aller voir dans le premier degré si l'herbe n'est pas plus verte. Je ne supporte plus le jugement des élèves ou des parents sur les cours, j'y suis trop sensible je crois. J'en ai parlé à mes collègues qui ne comprennent pas pourquoi cela me touche tant...  

Bof, l'herbe est totalement cramée de ce côté-là. Dans le secondaire, malgré tous les potentiels défauts de l'administration et de la vie scolaire, nous sommes beaucoup moins seuls face aux parents, nous sommes un enseignant parmi d'autres et nous n'avons pas à gérer directement tous les moindres petits retards, les problèmes de tenue, etc. Le jugement des parents peut être terrible dans le primaire, le maître ou la maîtresse unique est au centre de toutes les attentions et quand tu vois une famille mécontente qui commence à parler aux autres à la sortie des classes devant le portail, tu te demandes si l'herbe n'est pas plus verte dans le secondaire (même si ce genre de comportement n'y est pas impossible non plus bien sûr)... Vraiment, ce serait une erreur de passer du secondaire au primaire pour cette raison, je crois.

De plus, j'ai l'impression que dans le secondaire on jouit d'un peu plus de liberté pédagogique. Les inspecteurs ou conseillers pédagogiques sont nettement moins sur notre dos que dans le primaire me semble-t-il.

mathmax a écrit:Je crois que c’est encore pire dans le premier degré...

Je pense aussi...

D'autant plus qu'il suffit à beaucoup de parents de savoir compter et lire pour se faire une idée très précise de ce que vaut l'enseignant et surtout comment il devrait s'y prendre pour que leur enfant soit plus performant.

(je parle évidemment du jugement des parents. Celui des élèves étant très limité dans le primaire)

LemmyK a écrit:De plus, j'ai l'impression que dans le secondaire on jouit d'un peu plus de liberté pédagogique. Les inspecteurs ou conseillers pédagogiques sont nettement moins sur notre dos que dans le primaire me semble-t-il.

Et nous n'avons pas les parents tous les matins et tous les soirs...
Après c'est aussi un choix.

lene75 a écrit:Il me semble qu'il y a une différence majeure entre venir en aide à un collègue qui se plaint d'une classe et supposer qu'un collègue est en difficulté sur les seuls dires d'élèves qui ont toutes les chances de ne pas être objectifs. D'autant plus que le seul fait de se placer aux yeux des élèves comme juge du collègue, ce qui se fait naturellement si on leur prête une oreille attentive, sème le doute dans leur tête. C'est en ce sens que je parle de prophétie autoréalisatrice. De même que les collègues qui doutent prêtent le flan aux critiques des élèves beaucoup plus que ceux qui paraissent assurés, de même laisser penser aux élèves qu'il est possible que certains de leurs professeurs soient détaillants, c'est créer des problèmes là où parfois il n'y en avait pas.

Typiquement le cas du collègue très exigeant (le fameux avec des notes décapantes). Qui suis-je pour juger qu'il est moins bon prof que moi ? Sur quel critère ? Il ne fait pas plaisir aux élèves ? Mais on n'est pas là pour ça. Les élèves se plaignent qu'il n'y a que lui qui met des mauvaises notes ? Et si les mauvais profs étaient tous ceux qui font preuve de démagogie en surnotant les élèves avec le résultat qu'on sait sur leur niveau ? Suffit-il d'être plus nombreux pour être dans le vrai ?


Non, vraiment, hors cas de mise en danger des élèves, je ne vois pas où est notre légitimité à juger de la compétence de nos collègues, qui plus est sur la parole des élèves.

Je reconnais mon quotidien professionnel dans chacune de tes phrases.

Parachutée dans un lycée aux résultats et à la réputations épouvantables (première fois que cela m'arrive avec mon statut de TZR), j'ai décidé de conserver les exigences de mon enseignement qui correspondent aux exigences du programme, ni plus, ni moins.

Résultat des courses : je me retrouve avec la moyenne la plus faible tandis que je constate avec une certaine stupeur que des élèves incapables d'aligner deux mots en français, se retrouvent avec des moyennes mirobolantes... en français, histoire, langues...

Le pire dans tout cela c'est qu'une collègue PP d'une des classes que j'ai en charge, s'est mis en tête de me demander des comptes sur ma façon de noter !!

Comment gérer ce genre de remarques intrusives sans être agressive ? Parfois, je me dis que le ver est dans le fruit...

Je peux vous assurer que j'ai été très colère après le collègue. Ma colère était d'autant plus légitime que je lui ai dit que les élèves remettaient en question mes règles de vie de classe. J'avais donc été transparente pour éviter ce type de dérapage en heure de vie de classe. D'ailleurs, les élèves le savaient.
La prochaine fois qu'il a besoin de la médiation d'une de mes amies (puisqu'il c'est sa justification!) soit je lui file le n° de téléphone de toutes et tous mes ami.e.s en dehors du lycée soit celui de ma mère. Je pense que ma mère serait plus efficace que mes ami.e.s pour me faire plier.

C'est hallucinant!

Bonjour,

Je ne sais pas si ce fil est adapté. Je suis pp d'une classe de 5ème. Les élèves m'ont rapporté un incident qui a eu lieu dans le cours d'un collègue. Visiblement, ils ont été assez pénibles avec le collègue ce jour là, si bien que celui-ci s'est emporté et a poussé une table qui est tombée par accident sur le pied d'un élève. Heureusement, il n'y a rien eu de grave, l'élève a été vu par l'infirmière. Les élèves ont été marqués par cet incident. Je leur ai dit que si le collègue s'est emporté, c'est qu'ils ont dû être particulièrement odieux, cependant, l'incident n'aurait pas dû arriver et que si l'élève impliqué le souhaitait, il pouvait en parler à ses parents afin que ces derniers prennent rendez-vous avec le collègue. L'élève impliqué sait bien que son attitude n'a pas été irréprochable (et la blessure était sans conséquence) ne semble pas vouloir en informer ses parents.
J'en ai discuté avec le collègue, il ne parle pas de cet incident, il me dit juste que les élèves ont été insupportables ce jour là et qu'il a mis des retenues à plusieurs d'entre eux.
Lors de la vie de classe pour préparer le conseil de classe, un autre élève a reparlé de cet incident car il aurait entendu le collègue discuter avec l'infirmière et lui aurait demander de ne pas ébruiter l'incident (ou quelque chose dans ce sens). Je suis un peu mal à l'aise avec cette information et je comprends que l'élève qui a surpris cette conversation soit choqué. J'ai à nouveau dit que leur attitude ce jour là explique l'incident mais ne l'excuse pas et que si l'élève blessé souhaite donner une suite à cet incident, il devait en parler à ses parents, ce qu'il a refusé.

Mais du coup, je me pose des questions. Est-ce que je dois informer d'autres personnes de cet incident ? Ou je laisse couler et ce sera oublié ? Que me conseillez-vous ?

Hum....Délicat.
Si le chef tient la route, je lui en parlerais , et rien qu'à lui.
S'il venait à  l'apprendre par la bande, il y aurait de fortes chances que ce qui est un malheureux hasard soit raconté à charge du prof et tourne à la catastrophe.
S'il ne tient pas la route, je me tairais en priant le ciel que ça ne lui revienne pas aux oreilles.
Je viens de gérer un truc un peu similaire( élève odieuse qui pousse à  bout une collègue qui a un mauvais geste).
Le chef ,qui savait tout de l'histoire a été parfait et a royalement désamorcé le truc.

J'en parlerai surtout avec le collègue pour qu'il sache que les élèves en parlent et que donc des collègues sont au courant. Je lui conseillerai de réaliser un point avec la classe et d'aller le signaler lui-même au CDE. Cela peut arriver de perdre son calme.

Mitcindy a écrit:Moi je trouve incroyable qu'on donne autant la parole aux élèves !
Les élèves ont un sacré toupet de demander à ce que le PP assiste aux cours !
Et les adultes cautionnent tout cela ! Pas étonnant que nous perdions peu à peu tout pouvoir !
Moi, en tant que PP, j'aurais mis tout ce petit monde à sa place !

+1000

L'heure de vie de classe est l'occasion perfecte de se faire mousser pour certains: auprès de la hiérarchie et des élèves.

Depuis quand est-ce qu'on écoute les élèves ? Ils ne comprennent pas ? Bah, travaillez plus !

mimi a écrit:Hum....Délicat.
Si le chef tient la route, je lui en parlerais , et rien qu'à lui.
S'il venait à  l'apprendre par la bande, il y aurait de fortes chances que ce qui est un malheureux hasard soit raconté à charge du prof et tourne à la catastrophe.
S'il ne tient pas la route, je me tairais en priant le ciel que ça ne lui revienne pas aux oreilles.
Je viens de gérer un truc un peu similaire( élève odieuse qui pousse à  bout une collègue qui a un mauvais geste).
Le chef ,qui savait tout de l'histoire a été parfait et a royalement désamorcé le truc.

Malavita a écrit:J'en parlerai surtout avec le collègue pour qu'il sache que les élèves en parlent et que donc des collègues sont au courant. Je lui conseillerai de réaliser un point avec la classe et d'aller le signaler lui-même au CDE. Cela peut arriver de perdre son calme.

Merci pour vos réponses. Le chef tient la route, donc je pense suivre vos conseils, en parler au collègue afin qu'il en parle de lui-même au chef pour au cas où. Cela peut être pas mal de faire un point avec la classe mais je ne le connais pas assez pour savoir si cela lui conviendrait... je peux aussi lui proposer mon aide pour faire le point ensemble avec la classe. Je suis disponible à son heure de cours.

Je suis dubitative, tu vas peut-être monter en épingles une histoire qui se serait dégonflée d’elle-même.

Origame-i a écrit:

mimi a écrit:Hum....Délicat.
Si le chef tient la route, je lui en parlerais , et rien qu'à lui.
S'il venait à  l'apprendre par la bande, il y aurait de fortes chances que ce qui est un malheureux hasard soit raconté à charge du prof et tourne à la catastrophe.
S'il ne tient pas la route, je me tairais en priant le ciel que ça ne lui revienne pas aux oreilles.
Je viens de gérer un truc un peu similaire( élève odieuse qui pousse à  bout une collègue qui a un mauvais geste).
Le chef ,qui savait tout de l'histoire a été parfait et a royalement désamorcé le truc.

Malavita a écrit:J'en parlerai surtout avec le collègue pour qu'il sache que les élèves en parlent et que donc des collègues sont au courant. Je lui conseillerai de réaliser un point avec la classe et d'aller le signaler lui-même au CDE. Cela peut arriver de perdre son calme.

Merci pour vos réponses. Le chef tient la route, donc je pense suivre vos conseils, en parler au collègue afin qu'il en parle de lui-même au chef pour au cas où. Cela peut être pas mal de faire un point avec la classe mais je ne le connais pas assez pour savoir si cela lui conviendrait... je peux aussi lui proposer mon aide pour faire le point ensemble avec la classe. Je suis disponible à son heure de cours.

Tu dois en parler, au collègue et au chef.
Il n'est pas normal qu'un prof fasse un geste incontrôlé et violent devant une classe de 5e. Même s'ils sont odieux. On pourra trouver des raisons à ce geste sans jeter la pierre  au collègue mais sûrement pas se prêter à un "pas de vagues". Vraisemblablement, ce genre de geste est le résultat d'une lourde pression accumulée. La classe comme le prof auraient dû pouvoir en parler à un tiers avant : PP, AED,CPE, direction.
Si le prof tente de minimiser ou d'étouffer, il se met en risque de perdre encore plus le contrôle, de la classe et de lui-même.
Bien sûr ta connaissance du contexte prime par rapport aux conseils généraux.

De mon côté, énièmes plaintes des élèves de ma classe vis-à-vis d'un collègue (énièmes car déjà formulées l'an dernier, déjà formulées par d'autres classes). Des trucs potentiellement assez graves. Je ne me vois pas du tout en discuter avec le collègue, qui est très spécial. Le chef, je m'en méfie. Mais, maintenant, les élèves attendent quelque chose de moi, et moi j'ai peur d'être en tort en ne relayant pas leurs écrits (ils ont écrit, sur ce sujet, et sur d'autres, car ils devaient poser des mots sur les soucis concernant la classe, qui par ailleurs pose pas mal de problèmes). C'est hyper délicat. Mais, je crains que les parents s'en mêlent ensuite, et que la direction apprenne ainsi que je n'ai pas fait remonter les accusations des élèves. Bref, grosse prise de tête... Pffff.

Madame_Prof a écrit:De mon côté, énièmes plaintes des élèves de ma classe vis-à-vis d'un collègue (énièmes car déjà formulées l'an dernier, déjà formulées par d'autres classes). Des trucs potentiellement assez graves. Je ne me vois pas du tout en discuter avec le collègue, qui est très spécial. Le chef, je m'en méfie. Mais, maintenant, les élèves attendent quelque chose de moi, et moi j'ai peur d'être en tort en ne relayant pas leurs écrits (ils ont écrit, sur ce sujet, et sur d'autres, car ils devaient poser des mots sur les soucis concernant la classe, qui par ailleurs pose pas mal de problèmes). C'est hyper délicat. Mais, je crains que les parents s'en mêlent ensuite, et que la direction apprenne ainsi que je n'ai pas fait remonter les accusations des élèves. Bref, grosse prise de tête... Pffff.

Tout est sans doute dans les " trucs potentiellement assez graves"...
De quel point de vue te mefies-tu du chef ? Vis à vis de toi ?
Nous sommes très désarmés face a des collègues qui dysfonctionnement, peux tu en parler à des profs de confiance qui pourraient te soutenir avec d'autres témoignages ?

Mais si ce sont des trucs assez graves, c'est peut-être plutôt aux parents de contacter le chef... ?
A ta place, je ne me verrais pas gérer ça, c'est très délicat. Tu peux dire aux élèves d'en parler avec leurs parents, qui eux devront contacter le cde.

Baldred a écrit:

Madame_Prof a écrit:De mon côté, énièmes plaintes des élèves de ma classe vis-à-vis d'un collègue (énièmes car déjà formulées l'an dernier, déjà formulées par d'autres classes). Des trucs potentiellement assez graves. Je ne me vois pas du tout en discuter avec le collègue, qui est très spécial. Le chef, je m'en méfie. Mais, maintenant, les élèves attendent quelque chose de moi, et moi j'ai peur d'être en tort en ne relayant pas leurs écrits (ils ont écrit, sur ce sujet, et sur d'autres, car ils devaient poser des mots sur les soucis concernant la classe, qui par ailleurs pose pas mal de problèmes). C'est hyper délicat. Mais, je crains que les parents s'en mêlent ensuite, et que la direction apprenne ainsi que je n'ai pas fait remonter les accusations des élèves. Bref, grosse prise de tête... Pffff.

Tout est sans doute dans les " trucs potentiellement assez graves"...
De quel point de vue te mefies-tu du chef ? Vis à vis de toi ?
Nous sommes très désarmés face a des collègues qui dysfonctionnement, peux tu en parler à des profs de confiance qui pourraient te soutenir avec d'autres témoignages ?

Quand ma fille était en première, un professeur avait un comportement problématique par rapport aux élèves filles ; ça allait de remarques "limites", mais récurrentes, à des gestes déplacés. Les jeunes filles en avaient parlé à leur professeur principal qui avait l'air bien embêté ! Il y avait eu une quinzaine de témoignages écrits. Je ne sais ce que cette dame avait fait, mais il me semble que faire remonter au principal/proviseur est très important.
Les écrits des élèves doivent, dans ce type de cas, être relayés.
Moi j'avais décidé d'écrire à la proviseur si rien ne bougeait, et je n'étais certainement pas la seule !

Ceci dit, comme suggéré plus haut, que les parents contactent la direction est nécessaire aussi.
Mais quand des témoignages sont transmis, la direction a tout le loisir de convoquer les élèves pour les entendre, et c'est, je trouve, plus efficace.

Madame_Prof a écrit:De mon côté, énièmes plaintes des élèves de ma classe vis-à-vis d'un collègue (énièmes car déjà formulées l'an dernier, déjà formulées par d'autres classes). Des trucs potentiellement assez graves. Je ne me vois pas du tout en discuter avec le collègue, qui est très spécial. Le chef, je m'en méfie. Mais, maintenant, les élèves attendent quelque chose de moi, et moi j'ai peur d'être en tort en ne relayant pas leurs écrits (ils ont écrit, sur ce sujet, et sur d'autres, car ils devaient poser des mots sur les soucis concernant la classe, qui par ailleurs pose pas mal de problèmes). C'est hyper délicat. Mais, je crains que les parents s'en mêlent ensuite, et que la direction apprenne ainsi que je n'ai pas fait remonter les accusations des élèves. Bref, grosse prise de tête... Pffff.

Je ne sais pas ce que tu qualifies de "potentiellement assez graves", et tout ne peut peut-être pas se dire sur un forum. Mais à la réflexion, s'il s'agit de faits écrits par les élèves, et qui relèvent potentiellement de la faute professionnelle ou pire, il me semble impossible de ne pas faire remonter l'existence de ces accusations à la direction, que les faits soient exacts ou pas. Dans le pire des cas, il me semble que c'est une obligation légale. Quant à la manière d'en informer et la valeur qu'on donne aux témoignages de élèves, je suppose qu'il faut faire preuve de discernement, ce qui n'est pas facile lorsqu'on est partie prenante.