Des élèves qui parlent de moi en vie de classe

Il ne faut pas non plus sous-estimer la franchise de certains élèves qui trahissent très vite leur mauvais comportement.

En ce qui me concerne, je ne fais pas la sourde oreille, je dis clairement : " Je ne veux pas entendre parler de mes collègues. Si vous avez des choses à leur dire, adressez-vous à eux directement. Sinon, vos parents peuvent contacter le chef d'établissement." Alors, peut-être que je ne joue pas pleinement mon rôle de PP, mais c'est le seul positionnement qui, pour moi (j'insiste), est tenable. Je me sens incapable de gérer une quelconque discussion sur un collègue.

De mon côté, l'Hdv de préparation du conseil de classe est l'occasion de faire remplir aux élèves un long questionnaire réflexif pour qu'il fasse leur propre bilan de leur trimestre... cela donne le ton du temps d'échanges que l'on réalise en fin d'heure: le conseil de classe va faire leur bilan... pas celui des différentes pédagogies des collègues.
Cela n'a pas toujours empéché certaines récriminations, mais, souvent, comme je leur demande de réfléchir à leur sujet préféré (eux mêmes... ), peu de questions surgissent.

J'ai eu des élèves qui se plaignaient de moi à une collègue, et de cette collègue à moi (j'étais la PP).
Logique...

Je vais vous raconter ma jolie histoire.

Le mardi de la rentrée des vacances, le collègue PP de la classe dont je suis prof va voir une autre collègue de français pour lui demander d'intercéder entre moi, lui et les élèves. 15 jours avant les vacances, lors d'une heure de vie de classe, les élèves se sont plaints des règles de vie de classe: rendez-vous compte, j'interdis les bavardages, je fais ranger les téléphones portables et je ne les autorise pas à se rendre aux toilettes pendant les cours. Comble du comble, je leur donne des documents à LIRE à la maison. De toute façon, si ces règles ne leur conviennent pas, ils seront exclus. Voilà

Ma collègue et amie ( mais au lycée, elle redevient ma collègue) m'en parle. Je décide donc de parler avec les élèves et leur raconte comment j'ai appris qu'il y avait eu une heure de vie de classe dont je n'ai rien su. Les élèves étaient mécontents de savoir que leur PP soit passé par d'autres collègues pour me parler.  Ce sont les élèves qui m'apprennent la raison de leur colère. Ils reconnaissent eux-mêmes qu'aucun professeur ne peut intervenir dans ma pédagogie et ni m'obliger à changer les règles de vie de classe que j'ai expliquées en long, en large et en travers dès le début de l'année. Certains m'ont demandé de faire cours plus lentement. Je leur ai rétorqué qu'au lieu de perdre du temps à remettre en question des règles de classe élémentaires, je pourrai expliquer encore mieux et plus lentement.

Comble du comble, le collègue PP reconnait auprès des élèves qu'il a peur de me parler ( car je ne serai pas commode) et qu'il a préféré passer par "une de mes amies".

Il m'en veut car j'ai tout raconté aux élèves. Il passe pour un faible et un imbécile. Il n'a pas respecté une certaine déontologie donc je transgresse également les règles. Je suis devenue sans pitié.

J'espère vraiment avoir été claire!

kyralina a écrit:Je vais vous raconter ma jolie histoire.

Le mardi de la rentrée des vacances, le collègue PP de la classe dont je suis prof va voir une autre collègue de français pour lui demander d'intercéder entre moi, lui et les élèves. 15 jours avant les vacances, lors d'une heure de vie de classe, les élèves se sont plaints des règles de vie de classe: rendez-vous compte, j'interdis les bavardages, je fais ranger les téléphones portables et je ne les autorise pas à se rendre aux toilettes pendant les cours. Comble du comble, je leur donne des documents à LIRE à la maison. De toute façon, si ces règles ne leur conviennent, ils seront exclus. Voilà

Ma collègue et amie ( mais au lycée, elle redevient ma collègue) m'en parle. Je décide donc de parler avec les élèves et leur raconte comment j'ai appris qu'il y avait eu une heure de vie de classe dont je n'ai rien su. Les élèves étaient mécontents de savoir que leur PP est passé par d'autres collègues pour me parler.  Ce sont les élèves qui m'apprennent la raison de leur colère. Ils reconnaissent eux-mêmes qu'aucun professeur ne peut intervenir dans ma pédagogie et ni m'obliger à changer les règles de vie de classe que j'ai expliquées en long, en large et en travers dès le début de l'année. Certains m'ont demandé de faire cours plus lentement. Je leur ai rétorqué qu'au lieu de perdre du temps à remettre en question des règles de classe élémentaires, je pourrai expliquer encore mieux et plus lentement.

Comble du comble, le collègue PP reconnait auprès des élèves qu'il a peur de me parler ( car je ne serai pas commode) et qu'il a préféré passer par "une de mes amies".

Il m'en veut car j'ai tout raconter aux élèves. Il passe pour un faible et un imbécile. Il n'a pas respecté une certaine déontologie mais je transgresse également les règles. Je suis devenue sans pitié.

J'espère vraiment avoir été claire!

On en conclut que tu es crès crès méchante et qu'il est crès crès gentil!
Sans blague ces collègues, PP ou pas d'ailleurs, qui parlent aux élèves de leurs profs dans leur dos et blablabla et blablabla c'est vraiment la cour de récré. Ils savent ces gens- là les dégâts que ça peut occasionner ?
En l'occurrence tes élèves ont l'air plus matures que ton collègue !
J'aurais réagi comme toi!

oui. Les élèves ont même reconnu que c'étaient des gamineries. C'est maintenant officiel : je suis TRES TRES méchante!

Peux-tu te relire avant de poster? Merci.

kyralina a écrit:oui. Les élèves ont même reconnu que c'étaient des gamineries. C'est maintenant officiel : je suis TRES TRES méchante!

Excellent !
Tu es "très très méchante".
Il semble aussi, aux dires de mes charmants bambins, que je suis très méchant (ce qui est loin d'être le cas) car on ne peut pas boire ou manger en classe (oui, marqué dans le règlement intérieur), on lève la main avant de parler, on ne se jette pas des "trucs" d'une table à l'autre, non on ne recharge pas son portable en classe, on ne laisse pas son sac sur la table, on ne laisse pas non plus les bouteilles ou boites sur la table... ce qui me rend dingue c'est de voir la surprise des élèves lorsque je leur demande cela, ce qui veut dire que mes aussi charmants collègues le tolèrent en majorité. Ce n'est pas mon affaire, c'est la leur !
Pour ton PP, c'est assez amusant.

Moins amusant, j'ai appris vendredi que deux collègues contractuels auraient deux "tuteurs" pour les encadrer !
Un collègue titulaire m'a parlé de cela. Il est bien ennuyé mais il a accepté de jouer ce rôle pour un contractuel qui est là pour la deuxième année et, il est vrai, qui ne colle pas vraiment au métier ni à sa discipline, ne fait pas les visites de stage, plane complètement. Mon collègue accepte pour expliquer au jeune les ficelles mais refuse d'entrer sur le champ disciplinaire (surtout qu'ils ne sont pas de la même discipline, un autre collègue de la même discipline ayant refusé).
Vendredi, une collègue contractuelle avec qui je suis allé boire une (trois en fait) bière m'explique elle aussi qu'on lui a "mis un tuteur", de sa discipline cette fois. Le collègue a accepté mais a dit directement à la collègue contractuelle qu'il ne ferait aucune intervention puisqu'elle était totalement efficace et à sa place (ce qui est clairement le cas).
En tout cas, cette pratique et cette demande de l'institution me laissent pantois, surtout deux demandes en une semaine...

Catalunya a écrit:Peux-tu te relire avant de poster? Merci.

A qui s'adresse ce message?🧐

zigmag17 a écrit:

Catalunya a écrit:Peux-tu te relire avant de poster? Merci.

A qui s'adresse ce message?🧐

Un PP indélicat qui n'aime pas ton portable il semble

Vraisemblablement, j'ai laissé quelques coquilles malgré mes relectures. J'en suis navrée. Je rectifie au fur et à mesure.

Jacq a écrit:

zigmag17 a écrit:

Catalunya a écrit:Peux-tu te relire avant de poster? Merci.

A qui s'adresse ce message?🧐

Un PP indélicat qui n'aime pas ton portable il semble

Mais justement je ne suis pas certaine que cela s'adressait à moi. Je ne sais pas de quoi on parle là !

zigmag17 a écrit:

Catalunya a écrit:Peux-tu te relire avant de poster? Merci.

A qui s'adresse ce message?🧐

A la personne au-dessus de moi, Kyralina

J'ai bon ?

Et bien moi, à l'occasion d'un portrait ("quel métier pourriez-vous/auriez-vous pu faire faire") les élèves ont suggéré que j'aurais pu être gardienne de prison car j'aurais impressionné les détenus...

Cath a écrit:Et bien moi, à l'occasion d'un portrait ("quel métier pourriez-vous/auriez-vous pu faire faire") les élèves ont suggéré que j'aurais pu être gardienne de prison car j'aurais impressionné les détenus...

Jacq a écrit:

Cath a écrit:Et bien moi, à l'occasion d'un portrait ("quel métier pourriez-vous/auriez-vous pu faire faire") les élèves ont suggéré que j'aurais pu être gardienne de prison car j'aurais impressionné les détenus...

Pareil!!! Trop bon!!!

Si c'est mieux payé que prof, alors je signe! De toute façon, c'est que souhaite le ministère.

kyralina a écrit:Si c'est mieux payé que prof, alors je signe! De toute façon, c'est que souhaite le ministère.

Non.

Et puis bonjour les conditions d'exercice.

Sous-effectif, conditions de détention qui se répercutent sur le travail des gardiens...

Enaeco a écrit:Et puis bonjour les conditions d'exercice.

Sous-effectif, conditions de détention qui se répercutent sur le travail des gardiens...

+1. Pour avoir un camarade de classe qui l'a fait, c'est dur et mal payé et il y a des risques à l'extérieur, il a dû déménager suite à des menaces sur sa famille.
Il était soulagé d'avoir un autre concours.

Après, comme dirait un prof : "si tu penses que c'est mieux que ce que tu fais actuellement, n'hésite pas on recrute et on prend n'importe qui !".

Gardien de prison c'est tellement horrible que l'Etat lance des grandes campagnes de recrutement auprès des Mahorais pour leur vendre ça comme la sortie de la précarité...

Et que la limite d'âge y est exceptionnellement basse (57 ans, comme pour la plupart des policiers, alors que la limite standard en catégorie active est de 62 ans).

J’ai toujours pensé que c’était le pire des métiers, j’admire ceux et celles qui le font, surtout en étant si peu payé.e.s.