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Clecle78
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par Clecle78 Ven 16 Déc 2022 - 10:57
EdithW a écrit:
Clecle78 a écrit:Ma copine cadre a la mairie de Paris a été recrutée comme moi à bac plus trois et elle gagne plus alors que je suis agrégée  depuis 26 ans ...

Un poissonnier (en boutique, pas sur les marchés), recrute sans aucune formation, 35h, 2000€ nets (logement possible). Les élèves de BTS (industrie de pointe) du lycée de ma fille sont recrutés à 2000/2200€ nets dès leur stage de 2e année. On pourrait continuer longtemps. L’offre et la demande font augmenter les salaires partout, sauf dans la fonction publique.
Justement tu n'as pas bien lu. Ma copine estbien fonctionnaire, rien à voir avec une poissonnière. Donc mon exemple est parfaitement pertinent.
Jenny
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par Jenny Ven 16 Déc 2022 - 10:58
Danska a écrit:
Jenny a écrit:Je rappelle aussi que la dernière fois où le M2 était exigé et que les stagiaires étaient à quasi-temps plein, on rentrait à l'échelon 3. Depuis cette année, les stagiaires sont également titulaires d'un M2 et à temps plein, ils commencent à l'échelon 1. Je n'ai aucune confiance, la baisse du niveau de diplôme se traduira au mieux par un long gel des rémunérations.

On peut dire ce qu'on veut sur les masters MEEF, mais les étudiants sont surchargés de travail (on peut en revanche discuter la pertinence de certains travaux à rendre).

Je ne milite absolument pas pour la baisse du niveau de recrutement, surtout quand on voit le niveau de certains étudiants qui obtiennent une licence maintenant ; mais on peut difficilement prétendre que l'actuel recrutement à bac + 5 nous vaut des augmentations régulières et un salaire digne de ce niveau de qualification... Il y a pas mal d'arguments pour s'opposer à un recrutement à bac + 3, mais je doute que celui du salaire qui risque de ne plus augmenter après ça soit le plus pertinent.

Il me semble que le discours ambiant ait évolué comme en témoigne le nombre d'articles pour dire que nous sommes très mal payés pour des bac+5. Une baisse du niveau de recrutement justifierait nos salaires...
Clecle78
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par Clecle78 Ven 16 Déc 2022 - 10:59
Clecle78 a écrit:
EdithW a écrit:
Clecle78 a écrit:Ma copine cadre a la mairie de Paris a été recrutée comme moi à bac plus trois et elle gagne plus alors que je suis agrégée  depuis 26 ans ...

Un poissonnier (en boutique, pas sur les marchés), recrute sans aucune formation, 35h, 2000€ nets (logement possible). Les élèves de BTS (industrie de pointe) du lycée de ma fille sont recrutés à 2000/2200€ nets dès leur stage de 2e année. On pourrait continuer longtemps. L’offre et la demande font augmenter les salaires partout, sauf dans la fonction publique.
Justement tu n'as pas bien lu. Ma copine est bien fonctionnaire, rien à voir avec une poissonnière. Donc mon exemple est parfaitement pertinent.
Danska
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par Danska Ven 16 Déc 2022 - 11:03
Jenny a écrit:
Danska a écrit:
Jenny a écrit:Je rappelle aussi que la dernière fois où le M2 était exigé et que les stagiaires étaient à quasi-temps plein, on rentrait à l'échelon 3. Depuis cette année, les stagiaires sont également titulaires d'un M2 et à temps plein, ils commencent à l'échelon 1. Je n'ai aucune confiance, la baisse du niveau de diplôme se traduira au mieux par un long gel des rémunérations.

On peut dire ce qu'on veut sur les masters MEEF, mais les étudiants sont surchargés de travail (on peut en revanche discuter la pertinence de certains travaux à rendre).

Je ne milite absolument pas pour la baisse du niveau de recrutement, surtout quand on voit le niveau de certains étudiants qui obtiennent une licence maintenant ; mais on peut difficilement prétendre que l'actuel recrutement à bac + 5 nous vaut des augmentations régulières et un salaire digne de ce niveau de qualification... Il y a pas mal d'arguments pour s'opposer à un recrutement à bac + 3, mais je doute que celui du salaire qui risque de ne plus augmenter après ça soit le plus pertinent.

Il me semble que le discours ambiant ait évolué comme en témoigne le nombre d'articles pour dire que nous sommes très mal payés pour des bac+5. Une baisse du niveau de recrutement justifierait nos salaires...

Oui, enfin on les attend toujours les augmentations... Même si le discours ambiant a changé, peut-être, ça n'a abouti à rien de concret. Je doute que le gouvernement ressente soudain le besoin de justifier nos salaires, ça n'a pas l'air d'être un problème pour lui.
epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Ven 16 Déc 2022 - 11:16
Mathador a écrit:
epekeina.tes.ousias a écrit:Comme la réforme de la mastérisation a maintenu le concours à l'issue du M1 (et en 2011 et lors de la transformation des IUFM en ESPE), les lauréats du concours devenaient ensuite stagiaires (de l'EN) après une durée d'études équivalente (mais sans résoudre la question de savoir en quoi pouvaient consister les études en M2, en particulier sur la question de savoir ce que pourrait bien être un mémoire fait par un stagiaire et en quoi il pouvait bien différer d'un rapport de stage).
Depuis quand la mastérisation exigerait-elle d'instituer un mémoire ?
Le M2 recherche que j'ai suivi prévoyait (et je suppose qu'il le prévoit encore) un stage long au S4 avec rapport et soutenance.

Il aurait fallu décréter que les ESPE (puis les INSPE) devaient être des écoles professionnelles (ce qui n'aurait pas du tout été impossible), mais c'est le schéma inverse qui a été adopté : et, contrairement à ce que beaucoup croient, ni les IUFM, ni les ESPE ni (encore moins) les INSPE n'ont jamais eu l'autonomie suffisante pour fabriquer eux-mêmes leurs diplômes (les IUFM étaient même interdits de diplômes). Le modèle (celui de 2009-2018 et encore plus celui de maintenant) a été imposé ministériellement et dans un contexte de tension forte : le but (exprimé), à l'époque, était d'éviter par dessus tout de créer une filière dite “tubulaire”, qui aurait mené principalement vers les métiers de l'enseignement et de l'éducation (dans l'EN).
Par conséquent, il fallait exclure toute forme de prérecrutement des étudiants avant les années M1-M2 de MEEF, et simultanément prétendre que les MEEF seraient des diplômes permettant de “faire autre chose” (l'accréditation des diplômes étant suspendue au fait de souscrire à cet impératif) : c'est ce discours qui a été mis en avant pour exiger les “éléments de recherche” (=un mémoire clairement identifié en ECTS). D'ailleurs, je ne me souviens pas de quelque occasion (depuis 1992!) que ce soit où la “formation des maîtres” se serait trouvée, même quelques mois, dans une autre position que sous le contrôle direct du pouvoir exécutif et, en général du MEN.
De plus, c'est l'addition du LMD et de l'insertion professionnelle (par loi d'orientation) dans les fonctions des universités qui a aussi joué sur la part de stages : et organiser des stages avec l'EN est tout sauf une chose facile (je suis bien placé pour savoir que c'est même en réalité une litote que de le formuler ainsi : et la lourdeur de l'année de M2 me semble tout de même bien connue, en particulier des stagiaires).
(J'ajoute, s'il est besoin de le dire, que je me contente d'énoncer quelques constats sur ce que j'ai pu observer — et que, comme je n'ai pas décidé d'aller enseigner jadis en IUFM parce que j'en étais partisan (ce serait même plus le contraire), mon propos n'est pas de “défendre” une institution (elle n'en a pas besoin et ce n'est pas mon métier), mais seulement de pointer des processus généraux donc je pense qu'ils pèsent fortement sur la situation actuelle : et pas au bénéfice des profs, pour dire le moins.)

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par Caspar Ven 16 Déc 2022 - 11:33
Danska a écrit:
Jenny a écrit:
Danska a écrit:
Jenny a écrit:Je rappelle aussi que la dernière fois où le M2 était exigé et que les stagiaires étaient à quasi-temps plein, on rentrait à l'échelon 3. Depuis cette année, les stagiaires sont également titulaires d'un M2 et à temps plein, ils commencent à l'échelon 1. Je n'ai aucune confiance, la baisse du niveau de diplôme se traduira au mieux par un long gel des rémunérations.

On peut dire ce qu'on veut sur les masters MEEF, mais les étudiants sont surchargés de travail (on peut en revanche discuter la pertinence de certains travaux à rendre).

Je ne milite absolument pas pour la baisse du niveau de recrutement, surtout quand on voit le niveau de certains étudiants qui obtiennent une licence maintenant ; mais on peut difficilement prétendre que l'actuel recrutement à bac + 5 nous vaut des augmentations régulières et un salaire digne de ce niveau de qualification... Il y a pas mal d'arguments pour s'opposer à un recrutement à bac + 3, mais je doute que celui du salaire qui risque de ne plus augmenter après ça soit le plus pertinent.

Il me semble que le discours ambiant ait évolué comme en témoigne le nombre d'articles pour dire que nous sommes très mal payés pour des bac+5. Une baisse du niveau de recrutement justifierait nos salaires...

Oui, enfin on les attend toujours les augmentations... Même si le discours ambiant a changé, peut-être, ça n'a abouti à rien de concret. Je doute que le gouvernement ressente soudain le besoin de justifier nos salaires, ça n'a pas l'air d'être un problème pour lui.

De toute façon les profs sont toujours en grève/en vacances/n'arrêtent pas de se plaindre(sont déjà bien assez payés comme ça, donc les politiques auraient bien tort de se gêner (pardon d'enfoncer une porte ouverte mais ça me fait du bien de le dire);
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par Jenny Ven 16 Déc 2022 - 11:34
Danska a écrit:
Jenny a écrit:
Danska a écrit:
Jenny a écrit:Je rappelle aussi que la dernière fois où le M2 était exigé et que les stagiaires étaient à quasi-temps plein, on rentrait à l'échelon 3. Depuis cette année, les stagiaires sont également titulaires d'un M2 et à temps plein, ils commencent à l'échelon 1. Je n'ai aucune confiance, la baisse du niveau de diplôme se traduira au mieux par un long gel des rémunérations.

On peut dire ce qu'on veut sur les masters MEEF, mais les étudiants sont surchargés de travail (on peut en revanche discuter la pertinence de certains travaux à rendre).

Je ne milite absolument pas pour la baisse du niveau de recrutement, surtout quand on voit le niveau de certains étudiants qui obtiennent une licence maintenant ; mais on peut difficilement prétendre que l'actuel recrutement à bac + 5 nous vaut des augmentations régulières et un salaire digne de ce niveau de qualification... Il y a pas mal d'arguments pour s'opposer à un recrutement à bac + 3, mais je doute que celui du salaire qui risque de ne plus augmenter après ça soit le plus pertinent.

Il me semble que le discours ambiant ait évolué comme en témoigne le nombre d'articles pour dire que nous sommes très mal payés pour des bac+5. Une baisse du niveau de recrutement justifierait nos salaires...

Oui, enfin on les attend toujours les augmentations... Même si le discours ambiant a changé, peut-être, ça n'a abouti à rien de concret. Je doute que le gouvernement ressente soudain le besoin de justifier nos salaires, ça n'a pas l'air d'être un problème pour lui.

« Je souhaite qu’on reprenne à bras-le-corps le sujet de la formation des enseignants », a déclaré Emmanuel Macron, jeudi 25 août face à un parterre de recteurs, à La Sorbonne. « On a souvent, compte tenu de la rémunération, demandé des diplômes universitaires excessifs pour certains » ou qui formaient insuffisamment au métier d'enseignant, a-t-il lancé de façon provocatrice. Il va jusqu’à proposer un engagement « dès le baccalauréat dans ce beau métier, avec une filière ad hoc ».
Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Education nationale en avait pris acte et mis en place à la rentrée 2019, un dispositif de « préprofessionnalisation ». Il s’agit de rémunérer les étudiants pendant leurs études, dès la deuxième année de licence (entre 700 et 1 200 euros nets mensuels selon leur profil), en échange de leur engagement à servir l’éducation nationale, huit heures par semaine. En fin de Master 1, ils passent le concours avec trois ans d’expérience.
https://www.marianne.net/societe/education/penurie-de-profs-faut-il-baisser-le-niveau-de-recrutement-des-enseignants
On trouve bien ce lien entre rémunération et niveau de recrutement dans le discours d'E. Macron
8h par semaine, c'est quasiment les modalités de l'ancien stage... Il s'agit bien de moins payer les entrants.

Une remise en cause de la mastérisation n'annoncerait rien de bon pour nous.
epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Ven 16 Déc 2022 - 11:46
Jenny a écrit:
« Je souhaite qu’on reprenne à bras-le-corps le sujet de la formation des enseignants », a déclaré Emmanuel Macron, jeudi 25 août face à un parterre de recteurs, à La Sorbonne. « On a souvent, compte tenu de la rémunération, demandé des diplômes universitaires excessifs pour certains » ou qui formaient insuffisamment au métier d'enseignant, a-t-il lancé de façon provocatrice. Il va jusqu’à proposer un engagement « dès le baccalauréat dans ce beau métier, avec une filière ad hoc ».
Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Education nationale en avait pris acte et mis en place à la rentrée 2019, un dispositif de « préprofessionnalisation ». Il s’agit de rémunérer les étudiants pendant leurs études, dès la deuxième année de licence (entre 700 et 1 200 euros nets mensuels selon leur profil), en échange de leur engagement à servir l’éducation nationale, huit heures par semaine. En fin de Master 1, ils passent le concours avec trois ans d’expérience.
https://www.marianne.net/societe/education/penurie-de-profs-faut-il-baisser-le-niveau-de-recrutement-des-enseignants
On trouve bien ce lien entre rémunération et niveau de recrutement dans le discours d'E. Macron
8h par semaine, c'est quasiment les modalités de l'ancien stage... Il s'agit bien de moins payer les entrants.

Une remise en cause de la mastérisation n'annoncerait rien de bon pour nous.

Oui, c'est très exactement ce qui est en cours.

J'ajoute que les montants annoncés — entre 700 et 1200€ nets mensuels — me semblent particulièrement optimistes et au regard de la pratique actuelle et pour ce qui est de trouver des étudiants qui parviennent à tenir le choc…

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par Caspar Ven 16 Déc 2022 - 11:53
epekeina.tes.ousias a écrit:
Jenny a écrit:
« Je souhaite qu’on reprenne à bras-le-corps le sujet de la formation des enseignants », a déclaré Emmanuel Macron, jeudi 25 août face à un parterre de recteurs, à La Sorbonne. « On a souvent, compte tenu de la rémunération, demandé des diplômes universitaires excessifs pour certains » ou qui formaient insuffisamment au métier d'enseignant, a-t-il lancé de façon provocatrice. Il va jusqu’à proposer un engagement « dès le baccalauréat dans ce beau métier, avec une filière ad hoc ».
Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Education nationale en avait pris acte et mis en place à la rentrée 2019, un dispositif de « préprofessionnalisation ». Il s’agit de rémunérer les étudiants pendant leurs études, dès la deuxième année de licence (entre 700 et 1 200 euros nets mensuels selon leur profil), en échange de leur engagement à servir l’éducation nationale, huit heures par semaine. En fin de Master 1, ils passent le concours avec trois ans d’expérience.
https://www.marianne.net/societe/education/penurie-de-profs-faut-il-baisser-le-niveau-de-recrutement-des-enseignants
On trouve bien ce lien entre rémunération et niveau de recrutement dans le discours d'E. Macron
8h par semaine, c'est quasiment les modalités de l'ancien stage... Il s'agit bien de moins payer les entrants.

Une remise en cause de la mastérisation n'annoncerait rien de bon pour nous.

Oui, c'est très exactement ce qui est en cours.

J'ajoute que les montants annoncés — entre 700 et 1200€ nets mensuels — me semblent particulièrement optimistes et au regard de la pratique actuelle et pour ce qui est de trouver des étudiants qui parviennent à tenir le choc…

Nous avons un stagiaire six heures/master 2 cette année qui a bien du mal à tout mener de front et qui pourrait le lui reprocher ?
lene75
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par lene75 Ven 16 Déc 2022 - 11:54
Caspar a écrit:
Enaeco a écrit:Si les enseignants sont recrutés niveau licence ils ne pourront plus dire qu'ils sont les moins payés des bac+5

Pour moi licence + concours + année de stage = bac + 5 mais je veux bien croire que mon raisonnement est très personnel, pas du tout dans la même logique que l'administration. Je comprends ce que tu veux dire mais la mastérisation a bien compliqué les choses je trouve.

Oui, cette arnaque dure depuis un certain temps. Et donc pour l'agreg master + concours + année de stage = bac + 7. Je me suis rendu compte de l'arnaque quand mon mari a fait une thèse après son bac+5 tandis que j'ai préparé les concours : il est sorti à bac + 8 en ayant juste bossé dans un labo tout exactement comme il le fait aujourd'hui et rédigé sa thèse, et en étant payé et en cotisant pour la retraite pendant la totalité de sa thèse, en plus, moi je suis sortie avec un bac+5 que j'avais déjà alors que j'ai clairement appris beaucoup plus et beaucoup plus bossé pendant mes années concours que pendant les années fac. Sans compter que comme le concours était très sélectif à l'époque et que rares étaient ceux qui l'avaient du 1er coup, j'ai consacré 2 ans au Capes et encore un an à l'agreg (que je n'ai finalement eue que beaucoup plus tard), mais ça c'est encore une autre histoire.

Je suis aussi assez persuadée que l'idée d'abaisser le niveau de recrutement va avec celle de ne pas augmenter les salaires : les salaires sont indécents pour des bac+5, à bac+3 ça se verra moins.

Je trouve par ailleurs hallucinant le lien que Macron fait entre niveau de recrutement et salaire comme si l'adéquation entre niveau de recrutement et niveau d'enseignement souhaité était sans importance. On ne se demande pas quel niveau d'études il faut pour enseigner, mais quel niveau d'études on est en mesure de rémunérer... tout est là.

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par Jenny Ven 16 Déc 2022 - 11:57
Ce discours d’E. Macron est hallucinant du début à la fin et n’annonce rien de bon.
C’est exactement ça : il ne veut pas investir dans l’éducation et choisit de baisser le niveau de recrutement plutôt que de nous augmenter.
epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Ven 16 Déc 2022 - 11:59
Caspar a écrit:
epekeina.tes.ousias a écrit:
Jenny a écrit:
« Je souhaite qu’on reprenne à bras-le-corps le sujet de la formation des enseignants », a déclaré Emmanuel Macron, jeudi 25 août face à un parterre de recteurs, à La Sorbonne. « On a souvent, compte tenu de la rémunération, demandé des diplômes universitaires excessifs pour certains » ou qui formaient insuffisamment au métier d'enseignant, a-t-il lancé de façon provocatrice. Il va jusqu’à proposer un engagement « dès le baccalauréat dans ce beau métier, avec une filière ad hoc ».
Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Education nationale en avait pris acte et mis en place à la rentrée 2019, un dispositif de « préprofessionnalisation ». Il s’agit de rémunérer les étudiants pendant leurs études, dès la deuxième année de licence (entre 700 et 1 200 euros nets mensuels selon leur profil), en échange de leur engagement à servir l’éducation nationale, huit heures par semaine. En fin de Master 1, ils passent le concours avec trois ans d’expérience.
https://www.marianne.net/societe/education/penurie-de-profs-faut-il-baisser-le-niveau-de-recrutement-des-enseignants
On trouve bien ce lien entre rémunération et niveau de recrutement dans le discours d'E. Macron
8h par semaine, c'est quasiment les modalités de l'ancien stage... Il s'agit bien de moins payer les entrants.

Une remise en cause de la mastérisation n'annoncerait rien de bon pour nous.

Oui, c'est très exactement ce qui est en cours.

J'ajoute que les montants annoncés — entre 700 et 1200€ nets mensuels — me semblent particulièrement optimistes et au regard de la pratique actuelle et pour ce qui est de trouver des étudiants qui parviennent à tenir le choc…

Nous avons un stagiaire six heures/master 2 cette année qui a bien du mal à tout mener de front et qui pourrait le lui reprocher ?

Vu le nombre d'étudiants que j'ai et qui sont dans cette situation, je peux confirmer que c'est de loin le cas le plus général (à quoi s'ajoute que ceux qui “renoncent” à ces “contrats rémunérés” doivent souvent abandonner leurs études).

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par epekeina.tes.ousias Ven 16 Déc 2022 - 12:02
Jenny a écrit:Ce discours d’E. Macron est hallucinant du début à la fin et n’annonce rien de bon.
C’est exactement ça : il ne veut pas investir dans l’éducation et choisit de baisser le niveau de recrutement plutôt que de nous augmenter.

À moins que l'intention ne soit de remplacer le système diplôme/concours par un système de “formation” à partir de la L2 (voire de la L1) débouchant directement sur le métier, dans un système où la rémunération baissera (au moins sur les 10 premières années (en comptant les 4 ou 5 de “formation”).

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par Caspar Ven 16 Déc 2022 - 12:04
Le stagiaire en question est en train de se demander q'il ne va pas renoncer à passer le concours et devenir contractuel...CQFD ?
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Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 30 Empty Re: Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement

par epekeina.tes.ousias Ven 16 Déc 2022 - 12:14
Caspar a écrit:Le stagiaire en question est en train de se demander q'il ne va pas renoncer à passer le concours et devenir contractuel...CQFD ?

Là encore, je me demande si cela n'est pas la “version optimiste” et si la réalité n'est pas plutôt, au moins tendanciellement, de savoir si le contractuel accepte ou non de ne pas rompre son contrat… Actuellement, les étudiants dits “alternants” sont sous contrat avec l'EN, donc sujets une exigence de travail qui échappe à la logique de leur diplôme, c'est-à-dire contractuels (avec les difficultés inhérentes, dont celle de se déplacer tantôt sur un lieu de travail, tantôt à l'université, ce qui n'est pas le moins coûteux).
D'autre part, je rappelle que ceux qui, étant lauréats d'un concours, sont (désormais, depuis cette rentrée) à l'année n°1 d'exercice sont dans deux cas : ou bien ils sont titulaires d'un MEEF et, considérés comme formés (d'où la pression au diplôme dont je parlais auparavant), ils sont à plein temps avec 6 à 12 jours de formation (dont la moitié par le rectorat en moyenne); ou bien ils sont titulaires d'un autre MEEF et ils sont à mi-temps, avec une formation (sans mémoire, puisqu'ils ont déjà un master) en université (=INSPE) sur cahier des charges rectoral. Pour l'instant, il est encore difficile de dire si cela aura une influence sur le pourcentage des “démissions précoces”…

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par Choubidouh Ven 16 Déc 2022 - 15:49
Vous vous concentrez beaucoup sur les primes, oubliant à mon sens le plus choquant. Professeur, je devais acheter jusqu’à ma papeterie, m’arranger avec les éditeurs pour obtenir les manuels, payer les livres et logiciels me permettant de concevoir les cours. J’étais même rationné sur les photocopies et les feutres !

Dans la territoriale, on m’a fourni téléphone et pc portable (avec dock au bureau), cahiers, agendas, stylos… jusqu’aux trombones. Sur simple demande, on a équipé mon bureau d’un fauteuil ergonomique, d’un ventilateur, de rangements… jusqu’au pot à crayon. Mes état de frais sont remboursés quasi sans justificatifs, le mois suivant la demande, sur transmission d’un simple formulaire (max 3 minutes à remplir). J’ai également quelques œuvres sociales à disposition : 20 entrées à la piscine par an, voyages, cheques culture et sport…

J’enchaîne au ministère du travail : on m’a déjà demandé si j’avais besoin d’aide pour ma connexion internet. Ils m’ont promit un pc portable, les différents bouquins ainsi que le matériel professionnel nécessaire (chaussures et gilet de sécurité notamment)…

Dans le cadre de ma formation statutaire, je ne paie ni mes repas, ni mon logement lorsque je suis en formation, ni les déplacements domicile/lieu de formation. Apparemment ils avancent tout. Ce sont des promesses pour l’instant, certes. Tout n’est pas parfait, loin de la. Mais quel choc quand est passé par l’éducation nationale et l’inspe, où je le suis endetté de 2000€ pour tenir ma première rentrée !

Les primes sont très loin d’être le seul domaine ou le traitement des profs est honteux.

Je précise quand même : en sus de tout cela, les primes sont très supérieure. Je le ne cache pas. Pour vous donner une idée : autour de 500€/mois dans la territoriale (vs isoe). Et notre régime indemnitaire est particulièrement faible comparé à d’autres collectivités.

En prime, si je n’ai pas les indemnités télétravail (mais il est proposé et non contraint), de forfait mobilité durable ou d’aide au paiement de la mutuelle dans la territoriale, j’imagine que j’y aurai droit dans la FPE. Et comme les gestionnaires administratifs répondent en 24h, je n’ai pas trop de craintes pour la suite (et ça aussi, c’est précieux !).
joebar69
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par joebar69 Ven 16 Déc 2022 - 16:27
Rhooo, mais puisqu'on nous dit que "les enseignants sont particulièrement choyés" ...
Je me demande ce que cela doit être quand, dans leur "logiciel de communication", on ne l'est pas Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 30 1665347707
Caspar
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par Caspar Ven 16 Déc 2022 - 17:08
joebar69 a écrit:Rhooo, mais puisqu'on nous dit que "les enseignants sont particulièrement choyés" ...
Je me demande ce que cela doit être quand, dans leur "logiciel de communication", on ne l'est pas Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 30 1665347707

Tu retardes d'un ministre, le nouveau nous met "sur un piédestal".
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Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement - Page 30 Empty Re: Pénurie d’enseignants : les candidats boudent l’inscription au concours de recrutement

par joebar69 Ven 16 Déc 2022 - 17:40
@Caspar : Ah oui ! Je l'avais raté celle-là Rolling Eyes
Faut dire que dès que quelqu'un (du ministre à ma voisine) commence à parler du métier de professeur, j'ai tendance à passer sur "OFF".
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par Kolmogorov Ven 16 Déc 2022 - 20:09
Mathador a écrit:
Lisak40 a écrit:Je me demande si au lieu de me casser la tête pour passer un concours hyper sélectif, je devrais pas simplement passer un coucours admin type Mairie de Paris justement...
Surtout que tu as l'avantage de détenir un indice de fonctionnaire de catégorie A, et de le garder dans la limite de tes grilles d'accueil.
Si tu vas dans un corps de catégorie B ayant la grille habituelle, tu gardes ton indice dans la limite de l'IM 503 (pour la situation administrative) ou 587 (pour la paye).
Si tu es échelon 6 tu ne perds donc rien, et même si tu es échelon 9 tu gardes quasiment tout ton traitement. Le régime indemnitaire de ton nouvel emploi est alors du bonus (et ça peut effectivement faire beaucoup: le mien correspond à une dizaine d'heures sup).

Choubidouh a écrit:Vous vous concentrez beaucoup sur les primes, oubliant à mon sens le plus choquant. Professeur, je devais acheter jusqu’à ma papeterie, m’arranger avec les éditeurs pour obtenir les manuels, payer les livres et logiciels me permettant de concevoir les cours. J’étais même rationné sur les photocopies et les feutres !

Dans la territoriale, on m’a fourni téléphone et pc portable (avec dock au bureau), cahiers, agendas, stylos… jusqu’aux trombones. Sur simple demande, on a équipé mon bureau d’un fauteuil ergonomique, d’un ventilateur, de rangements… jusqu’au pot à crayon. Mes état de frais sont remboursés quasi sans justificatifs, le mois suivant la demande, sur transmission d’un simple formulaire (max 3 minutes à remplir). J’ai également quelques œuvres sociales à disposition : 20 entrées à la piscine par an, voyages, cheques culture et sport…

J’enchaîne au ministère du travail : on m’a déjà demandé si j’avais besoin d’aide pour ma connexion internet. Ils m’ont promit un pc portable, les différents bouquins ainsi que le matériel professionnel nécessaire (chaussures et gilet de sécurité notamment)…

Dans le cadre de ma formation statutaire, je ne paie ni mes repas, ni mon logement lorsque je suis en formation, ni les déplacements domicile/lieu de formation. Apparemment ils avancent tout. Ce sont des promesses pour l’instant, certes.  Tout n’est pas parfait, loin de la. Mais quel choc quand est passé par l’éducation nationale et l’inspe, où je le suis endetté de 2000€ pour tenir ma première rentrée !

Les primes sont très loin d’être le seul domaine ou le traitement des profs est honteux.

Je précise quand même : en sus de tout cela, les primes sont très supérieure. Je le ne cache pas.  Pour vous donner une idée : autour de 500€/mois dans la territoriale (vs isoe). Et notre régime indemnitaire est particulièrement faible  comparé à d’autres collectivités.

En prime, si je n’ai pas les indemnités télétravail (mais il est proposé et non contraint), de forfait mobilité durable ou d’aide au paiement de la mutuelle dans la territoriale, j’imagine que j’y aurai droit dans la FPE. Et comme les gestionnaires administratifs répondent en 24h, je n’ai pas trop de craintes pour la suite (et ça aussi, c’est précieux !).
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On se fait vraiment avoir jusqu'au trognon. Et je suis absolument certain que notre situation ne se sera pas améliorée d'ici la fin du quinquennat.
Avatar des Abysses
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par Avatar des Abysses Ven 16 Déc 2022 - 23:54
Kolmogorov a écrit:
On se fait vraiment avoir jusqu'au trognon. Et je suis absolument certain que notre situation ne se sera pas améliorée d'ici la fin du quinquennat.

Comme disait un de mes professeurs, votre optimisme me réjouit le cœur pour ma part :

je suis absolument certain que notre situation aura empirée d'ici la fin du quinquennat.

_________________
Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD  )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 :  2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 :  2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 :  2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 :  2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
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par Invité Sam 17 Déc 2022 - 17:06
Le titre est malheureux et trahit la méconnaissance de la situation actuelle. Je suis de près un groupe préparant les concours externes en LV, étant moi-même à la retraite. Quand je préparais moi-même les concours, 45% des candidats étaient étudiants libres, leurs parents subvenant aux besoins financiers. Les autres étaient à mi-temps, 30% environ à plein temps. La situation matérielle et celle de l'enseignement tout cours se dégradant de plus en plus, les enfants de la "bourgeoisie", ceux pour lesquels avant être capésiens ou agrégés était honorable, se sont tournés et se tournent encore davantage vers d'autres métiers. Je constate deux choses : 1) parmi celles et ceux que j'aide pour les concours, 75% sont déjà profs à plein temps ; 2) la proportion de noms d'origine maghrébine atteint les 25 ou 30% : d'origine sociale plus modeste, devenir prof constitue encore un début d'ascension sociale. Mais comment préparer, quand on a déjà tant de travail ?

Je suis impressionné par le courage et l'intelligence de ces candidat(e)s, qui ont un parcours social nettement moins facile que ce qui fut le mien ! Au lieu de souligner les fautes d'orthographe, les jurys devraient se poser des questions plus pertinentes et creuser le problème, aider les candidats. Et que signifie encore cette prépondérance d'œuvres littéraires difficiles (ou de peu d'intérêt !) aux programmes, quand il va s'agir de maîtriser une langue vivante, moderne, et qui en plus n'aura plus rien à voir avec ce qu'il faudra enseigner ! Quelle absurdité ! Et quelle difficulté dans les traductions proposées, surtout le thème d'agreg ! Au passage, j'ai écrit à deux membres du jury l'an dernier, il y avait une erreur de traduction dans le thème de l'interne et dans le thème de l'externe proposé comme modèle dans le rapport... (pour les germanistes, ils avaient traduit "l'épée du mousquetaire" par Schwert, tous les Allemands savent qu'un Musketier a un "Degen").
TrucOuBidule
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par TrucOuBidule Sam 17 Déc 2022 - 18:01
Bernd a écrit:Le titre est malheureux et trahit la méconnaissance de la situation actuelle. Je suis de près un groupe préparant les concours externes en LV, étant moi-même à la retraite. Quand je préparais moi-même les concours, 45% des candidats étaient étudiants libres, leurs parents subvenant aux besoins financiers. Les autres étaient à mi-temps, 30% environ à plein temps. La situation matérielle et celle de l'enseignement tout cours se dégradant de plus en plus, les enfants de la "bourgeoisie", ceux pour lesquels avant être capésiens ou agrégés était honorable, se sont tournés et se tournent encore davantage vers d'autres métiers. Je constate deux choses : 1) parmi celles et ceux que j'aide pour les concours, 75% sont déjà profs à plein temps ; 2) la proportion de noms d'origine maghrébine atteint les 25 ou 30% : d'origine sociale plus modeste, devenir prof constitue encore un début d'ascension sociale. Mais comment préparer, quand on a déjà tant de travail ?

Je suis impressionné par le courage et l'intelligence de ces candidat(e)s, qui ont un parcours social nettement moins facile que ce qui fut le mien ! Au lieu de souligner les fautes d'orthographe, les jurys devraient se poser des questions plus pertinentes et creuser le problème, aider les candidats. Et que signifie encore cette prépondérance d'œuvres littéraires difficiles (ou de peu d'intérêt !) aux programmes, quand il va s'agir de maîtriser une langue vivante, moderne, et qui en plus n'aura plus rien à voir avec ce qu'il faudra enseigner ! Quelle absurdité ! Et quelle difficulté dans les traductions proposées, surtout le thème d'agreg ! Au passage, j'ai écrit à deux membres du jury l'an dernier, il y avait une erreur de traduction dans le thème de l'interne et dans le thème de l'externe proposé comme modèle dans le rapport... (pour les germanistes, ils avaient traduit "l'épée du mousquetaire" par Schwert, tous les Allemands savent qu'un Musketier a un "Degen").
Des parcours sociaux moins faciles, il y en avait auparavant. Cela dit, j'ajouterai le fait que la disparition du statut MI-SE, qui était autre chose que celui d'AED (nécessité d'être étudiant, de valider des "années" etc), joue également (il n'était vraiment pas rare d'être "pion aspirant prof"). Désormais, selon l'endroit où l'on se trouve, AED semble être un jobmais plus du tout un "tremplin" pour autre chose, notamment dans l'EN.
Jacq
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Guide spirituel

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par Jacq Sam 17 Déc 2022 - 18:05
Avatar des Abysses a écrit:
Kolmogorov a écrit:
On se fait vraiment avoir jusqu'au trognon. Et je suis absolument certain que notre situation ne se sera pas améliorée d'ici la fin du quinquennat.

Comme disait un de mes professeurs, votre optimisme me réjouit le cœur pour ma part :

je suis absolument certain que notre situation aura empirée d'ici la fin du quinquennat.

Oui, déjà cinq premières années et nous n'avons même pas achevé la première du second quinquennat.

La seule chose qui peut sauver les lycées généraux et technologiques c'est l'acharnement contre le LP (il vaut mieux ne pas s'attaquer à deux chevaux en même temps pour mieux achever l'un avec le silence de l'autre) et la potentielle réforme du collège.

Fuyez pauvres fous !
Maroussia
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Habitué du forum

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par Maroussia Sam 17 Déc 2022 - 18:05
Bernd a écrit: Et que signifie encore cette prépondérance d'œuvres littéraires difficiles (ou de peu d'intérêt !) aux programmes, quand il va s'agir de maîtriser une langue vivante, moderne, et qui en plus n'aura plus rien à voir avec ce qu'il faudra enseigner ! Quelle absurdité ! Et quelle difficulté dans les traductions proposées, surtout le thème d'agreg ! Au passage, j'ai écrit à deux membres du jury l'an dernier, il y avait une erreur de traduction dans le thème de l'interne et dans le thème de l'externe proposé comme modèle dans le rapport... (pour les germanistes, ils avaient traduit "l'épée du mousquetaire" par Schwert, tous les Allemands savent qu'un Musketier a un "Degen").

Tous les Allemands savent aussi sûrement que le Musketier a un Rapier.
Si le jury avait choisi le mot Rapier, des voix se seraient élevées, probablement aussi virulentes, pour protester contre l'usage d'un terme aussi rare, le terme Schwert est, lui, supposé connu.

On sent beaucoup d'amertume et de rancoeur dans ton message ("ouh là là , le jury a fait une faute") .Les deux textes de thème version datent de 2018 et 2019, donc pas vraiment obsolètes.

Quant aux oeuvres au programme, tu proposes donc qu'en français on ne fasse plus étudier que du Marc Levy et en allemand du Dörte Hansen?
On jette Goethe, Schiller, Kleist, Büchner aux oubliettes? J'ai toujours du mal avec ces propositions de nivellement par le bas.
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par Invité Sam 17 Déc 2022 - 18:30
On sent beaucoup d'amertume et de rancoeur dans ton message
ah bon, où ça ? Je n'ai pas le droit de dire une vérité ? un jury d'agreg est tabou ? Oui, un jury qui se présente souvent comme le nec plus ultra (en allemand: das Nonplusultra), ne devrait pas faire de fautes : ils se mettent à deux ou trois (deux Allemandes et un Français) pour traduire un texte qu'ils ont choisi eux-mêmes, traduisent en ayant tout leur temps avec tous les outils possibles, et se plaignent dans le rapport quand un candidat qui ignore un mot, alors qu'il a eu 1h30 sans dico ? Degen est connu de tous les germanistes ou presque, Rapier sûrement pas.
Et quelle amertume ? De famille franco-allemande, j'ai eu l'agreg à 25 ans, et ai été 27 ans ans prof en prépa dans un lycée "chic" — ce qui ne m'a pas empêché de produire 8 manuels d'allemand, un de terminale, 7 pour les prépas et au-delà. Le 9è paraîtra en juin 2023, pour le supérieur. j'ai eu beaucoup de chance.
Ce concours n'est plus adapté ; le problème était déjà discuté du temps d'Andler (début du XXè siècle), qui avait voulu introduire de la civilisation dans la germanistique française, mais il y a eu aussi le professeur Vermeil et Robert Minder qui ont oeuvré dans ce sens, puis c'est retombé. Il y a aujourd'hui un bout d'histoire de l'Autriche, mais c'est tout, et je trouve cela regrettable. Qui parle de baisser le niveau ? Pourquoi pas étudier de la géographie, de la sociologie, de la psycho et se contenter d'un seul auteur littéraire ?
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