- mimiNiveau 9
Je ne dis pas le contraire. Je dis juste que la répartition n'est pas équitable, contrairement à ce que le système laisse croire.
Bien sûr qu il y a des natifs...en province.
Sur l'île de France, ce que j'ai vu pendant 37 ans c'étaient avant tout des profs parachutés qui n'avaient juste qu'une idée : fuir.
Et bon, honnêtement, j'en ai vu aussi un paquet dans l'académie de Lille à une époque où tu y giclais bien plus néo tit, qu'à Versailles.
Simple constat. La moyenne d'âge des titulaires de mon collège actuel est 10 ans, de plus bon poids que celle de mon ex collège en région parisienne.
Bien sûr qu il y a des natifs...en province.
Sur l'île de France, ce que j'ai vu pendant 37 ans c'étaient avant tout des profs parachutés qui n'avaient juste qu'une idée : fuir.
Et bon, honnêtement, j'en ai vu aussi un paquet dans l'académie de Lille à une époque où tu y giclais bien plus néo tit, qu'à Versailles.
Simple constat. La moyenne d'âge des titulaires de mon collège actuel est 10 ans, de plus bon poids que celle de mon ex collège en région parisienne.
- TailleventFidèle du forum
Merci de le dire. À lire certains ici, on a l'impression que tout le monde veut aller dans les mêmes endroits et que dans certains coins personne ne veut devenir enseignant. Je sais que les Français sont plus mobiles que d'autres populations mais quand même...Daphné a écrit:mimi a écrit:C'est parfaitement hypocrite le coup de la répartition équitable de tous les professeurs etc, parce que dans les faits, on sait bien que les plus expérimentés, via le système de points sont dans des académies demandées, voire dans des établissements bien tranquilles là où les jeunes sont envoyés manger leur pain noir.
J'en ai enfin bénéficié, je ne me plains pas, mais clairement et sans parler du job dating ,qui est révélateur, les mômes ont plus de chance de trouver des profs aguerris devant eux à Montpellier qu 'à Grigny la Grande Borne.
Et on sait tous que les premières années, on fait pas mal de bêtises devant les élèves.
Cela étant, on peut bien me donner 2000 euros de plus par mois, je n'irai pas à Grigny la grande borne, evidemment !
Il y a des "natifs" dans chaque académie hein
Quand je suis arrivée dans les Ardennes, académie de Reims, les autochtones demandaient les établissement près de chez eux, il y a aussi de grands lycées à Reims Troyes ou Charleville avec des postes occupés jusqu'à la retraite, même à Givet il y en avait !
La différence entre ces collègues et les jeunes mutés c'est que les jeunes mutés arrivaient souvent là par extension et n'avaient fait aucun voeu sur le secteur donc allaient dans les coins plus reculés.
Mais là aussi dans les coins plus reculés il y avait les collègues du coin qui avaient leur maison en face du collège, et n'avaient qu'à traverser la rue
J'y au vu un collègue arriver pour un CC en fin d'après-midi en chaussons
J'ai aussi vu une collègue originaire de l'académie de Lille qui n'avait pas pu avoir son académie et qui était arrivée dans les Ardennes, dans la pointe hein, et qui avait du mal à revenir dans le Nord, oui oui.
Quand je suis arrivée dans l'académie de Nancy-Metz, je n'avais pas de poste puisque j'étais MAD, en fait c'était une bonne chose, ça m'évitait de me retrouver au fin fond de la Meuse ou des Vosges alors que mon mari était à Nancy, et j'avais des services sur des BMP ou des compléments de service de collègues à mi-temps, deux mi-temps dans un grand lycée à Nancy ça te fait un service complet. Ces lycées avaient des collègues du cru qui y passaient leur carrière. Idem dans les lycées de Metz Vandoeuvre ou Lunéville.
Même dans des établissements "classés" j'ai vu des collègues y faire carrière, des agrégés qui y restent jusqu'à la retraite, ça me sidère mais ça existe.
Donc dire que les élèves de ces académies ont des collègues moins chevronnés, comment dire ??
- CasparProphète
lene75 a écrit:Tout à fait d'accord avec freche. Même au moment où on s'engage, c'est dans l'idée que les débuts seront durs mais que ça ira mieux ensuite. C'est d'ailleurs exactement l'argumentaire de ma collègue néotitulaire : ce qui fait qu'elle ne va probablement pas rester, c'est qu'elle craint que sa situation ne soit pas meilleure dans 5 ou 10 ans que maintenant. Elle pourrait tenir si elle avait des perspectives d'amélioration, mais l'avenir est trop incertain pour continuer. Je dois dire également que pour ma part, si j'ai accepté un salaire pas énorme, c'était dans l'idée que j'aurais une bonne retraite. Je ne suis pas certaine que je ferais le même choix aujourd'hui, ne serait-ce que de ce point de vue.
Une bonne retraite au bout de 37 ans et demi, puis 40, puis 42 etc
- EnnaNiveau 10
Oui,c'est /c'était vrai. Reste à savoir si cela le restera longtemps.
- bénouNiveau 10
Clecle78 a écrit:Je suis de la génération précédente et effectivement c'est non ! Ou alors l'agrégé et le chercheur avaient hérité une coquette somme. Quand j'étais étudiant il y a 40 ans c'était déjà impossible de se loger correctement à Paris, à la location comme à l'achat, sans un apport conséquent.Enna a écrit:Hum, un peu exagéré tout de même...lene75 a écrit:. Mon mari me rappelle souvent que si nous avions été de la génération précédente, nous aurions pu nous acheter 150m2 en face du Collège de France en faisant les mêmes métiers (prof agrégée et chercheur)
Il faut aussi prendre en compte 2 choses :
- les taux d'intérêt : au début des années 90 ils étaient proches de 10% !
- à Paris, les grands appartements sont plus rares donc un 150m2 est nettement plus cher au m2 qu'un 35m2
- beloteHabitué du forum
Et des moins jeunes aussi. Je sais que je n'aurai jamais l'académie que je souhaite. Je commence à en faire mon deuil. Maintenant, je me dis que la seule solution qui me reste est d'améliorer ma situation dans mon académie actuelle mais le mouvement est bloqué depuis la réforme des lycées. Donc la situation me semble de plus en plus désespérée et peut-être que la seule solution est de changer de travail parce que pour le moment, j'accumule des points dont je ne peux pas me servir, points qui ne s'accumulent pas suffisamment pour que j'aie un poste sympa. Le fait de repartir à zéro après chaque mutation est aussi un frein.freche a écrit:
L'espoir d'avoir un poste plus tranquille après avoir accumulé des points, c'est ce qui fait tenir un paquet de jeunes collègues dans des établissements difficiles.
- mimiNiveau 9
Et oui,toutes les portes sympas d'avant, le bon poste à un moment, la retraite correcte, les 37 ans et demi, la CPA, tout cela devient lettre morte.
Je vais sans doute, à 8 mois de la retraite, travailler un trimestre de plus. Je suis réjouie.
Je vais sans doute, à 8 mois de la retraite, travailler un trimestre de plus. Je suis réjouie.
- DaphnéDemi-dieu
mimi a écrit:Et oui,toutes les portes sympas d'avant, le bon poste à un moment, la retraite correcte, les 37 ans et demi, la CPA, tout cela devient lettre morte.
Je vais sans doute, à 8 mois de la retraite, travailler un trimestre de plus. Je suis réjouie.
Oui enfin, désolée de faire dinosaure, mais quand j'ai débuté, et pendant une dizaine d'années ensuite, la retraite était à 65 ans et tout le monde trouvait ça normal.
Et on pouvait nous imposer 2 HSA. Comme maintenant. On revient à ce qu'on a supprimé.
Je précise que j'ai pris ma retraite à 65 ans, eh oui des enfants étudiants...
- VerduretteModérateur
Et s'il faut en croire cet article, le concours ne résoudra pas tout :
https://www.marianne.net/societe/education/orthographe-grammaire-calculs-chez-les-aspirants-professeurs-aussi-le-niveau-a-baisse?utm_source=nl_quotidienne&utm_medium=email&utm_campaign=20221209&xtor=EPR-1&_ope=eyJndWlkIjoiN2RmMTgwNDMzNDYyYWY2OWMxOTM1YmFlODYwOWFkMTkifQ%3D%3D
Marianne a écrit:Alors qu'on se désole régulièrement de la baisse du niveau des élèves, les aspirants professeurs des écoles ne font pas beaucoup mieux, si on en croit les rapports des jurys du Concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE). Que ce soit à Lille, Besançon, Clermont-Ferrand, Strasbourg ou Marseille, les correcteurs s'inquiètent du manque de culture générale des candidats et de leurs lacunes de base en orthographe, grammaire ou encore en mathématiques. « Très peu de candidats citent des sources qui permettraient de démontrer une culture personnelle déplore par exemple le rapport de l'académie de Lille. Certains le font en se trompant d’auteur, en citant une émission de téléréalité ou des dessins animés de Disney. Une petite minorité est en mesure de citer quelques lectures personnelles. »
https://www.marianne.net/societe/education/orthographe-grammaire-calculs-chez-les-aspirants-professeurs-aussi-le-niveau-a-baisse?utm_source=nl_quotidienne&utm_medium=email&utm_campaign=20221209&xtor=EPR-1&_ope=eyJndWlkIjoiN2RmMTgwNDMzNDYyYWY2OWMxOTM1YmFlODYwOWFkMTkifQ%3D%3D
- mimiNiveau 9
Daphné, quand tu as débuté, je gage, si j'en crois tous les témoignages des dinosaures, que le métier de professeur n'avait rien à voir avec ce qu'il est devenu, en termes de salaire, image, pognon et pénibilité.
- Clecle78Bon génie
J'ai eu un super taux en 1991 pour ma première petite maison : 11,5. On était très très contents à l'époque. Donc le 150 m2 ce n'était pas pour nous en effet.bénou a écrit:Clecle78 a écrit:Je suis de la génération précédente et effectivement c'est non ! Ou alors l'agrégé et le chercheur avaient hérité une coquette somme. Quand j'étais étudiant il y a 40 ans c'était déjà impossible de se loger correctement à Paris, à la location comme à l'achat, sans un apport conséquent.Enna a écrit:Hum, un peu exagéré tout de même...lene75 a écrit:. Mon mari me rappelle souvent que si nous avions été de la génération précédente, nous aurions pu nous acheter 150m2 en face du Collège de France en faisant les mêmes métiers (prof agrégée et chercheur)
Il faut aussi prendre en compte 2 choses :
- les taux d'intérêt : au début des années 90 ils étaient proches de 10% !
- à Paris, les grands appartements sont plus rares donc un 150m2 est nettement plus cher au m2 qu'un 35m2
- LefterisEsprit sacré
Le système à deux tours est effectivement une aberration EN. Partout ailleurs, à ma connaissance, il y a un seul tour. J'étais dans un corps comme ça. Ceci dit il y avait aussi moins de postes, et partir ne se faisait pas comme ça. Nous étions tous ou presque balancés à Paris ou RP , j'ai demandé ma mutation chaque année, jamais parti. La 10 ou 11e année, j'étais promouvable, et je n'ai pas lâché la proie pour l'ombre, ça m'a fait rempiler, donc coincé avec des raisons personnelles survenues entre temps. En revanche, comme enseignant, j'étais certain de rester sur place, les points donnent un priorité sur sa résidence administrative (sinon c'est le système du mouvement comme les autres).mimi a écrit:Le recrutement est national pour l'ensemble des fonctionnaires,je crois.
Mais la différence est peut-être dans la façon dont les mutations sont traitées ensuite.Je ne suis pas certaine que les autres fonctionnaires soient obligés de rester 10 ans sur des lieux qu'ils n'ont pas choisis pour ensuite arriver dans une région, sur un poste qu'on leur a imposé, et qui peut être bien pire que celui qu'ils ont quitté.
C'est vrai mais ça n'a jamais été vraiment facile. J'ai vécu en location limite inconfort et insalubrité pendant des années. Mais j'ai acheté il y a 20 ans dans un quartier popu qui s'est "gentrifié", où les prix ont depuis pratiquement quadruplé, c'st devenu de la folie furieuse, et ça n'apporte rien à personne , sauf à ceux qui peuvent spéculer. Lelene75 a écrit:
Le déclassement est beaucoup plus fort en RP, et c'est, sans surprise, la région qui peine le plus à recruter des PE et dans laquelle sont envoyés le plus de néotitulaires.
Ce qui est surtout inéquitable, c'est la politique sociale, qui a totalement capitulé. C'est qu'il est désormais admis par les pouvoirs publics qu'il y a des zones invivables, où l'on envoie bosser les gens comme dans des territoires hostiles, avec des emplâtres pour leur faire accepter leur situation provisoire (professeurs mais aussi autres fonctionnaires)mimi a écrit:Je ne dis pas le contraire. Je dis juste que la répartition n'est pas équitable, contrairement à ce que le système laisse croire.
Tout le monde a capitulé, et le métier d'enseignant en fait les frais. De plus la conception républicaine, déjà difficile à mettre en oeuvre, de former le citoyen par l'école, est abandonnée, au profit de l'idéologie OCDE relayée par l' UE, de l'"employabilité" . Pour 80%de la population, une éducation poussée est du gaspillage. Notre commissaire européen, mais bien français, P. Lamy l'avait déjà dit clairement. Dans de telles conditions, pas vraiment besoin d'avoir autre chose qu'essentiellement des animateurs.Les déclarations diverses, les pseudi revalorisations sont des discours pour gagner du temps, faire croire qu'on agit. Il n'y a rien à espérer, il n'y aura pas de sortie du tunnel.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DaphnéDemi-dieu
mimi a écrit:Daphné, quand tu as débuté, je gage, si j'en crois tous les témoignages des dinosaures, que le métier de professeur n'avait rien à voir avec ce qu'il est devenu, en termes de salaire, image, pognon et pénibilité.
Quand j'ai débuté, et ma mère avant moi, dans les années 50, les professeurs étaient mal payés, ma mère se faisait traiter de "smicarde de la fonction publique" par ses belles soeurs !
Elle s'est quand même entendu dire, par une pouf qui n'y connaissait rien et qui lui a demandé si elle serait payée pendant les vacances : "c'est honteux, des gens qui n'ont rien fait de toute l'année !" C'était sa première année, en HG, avec toutes les classes d'examen, des terminales, des premières - il y avait encore le premier bac - et des troisièmes avec un BEPC qui avait à cette époque un peu de tenue.
Donc l'image du prof qui ne fait rien et est mal payé ne date pas d'aujourd'hui, même si ça a empiré du fait du blocage des salaires, avant 1981 on augmentait au moins avec l'inflation.
Quand j'ai débuté la pénibilité était déjà là, ben oui mai 1968 a fait des ravages, tout le monde va au collège et on se tape tous les parents souvent soutenus par la hiérarchie par démagogie : j'ai TOUJOURS connu ça, c'était déjà le cas.
Quand j'ai débuté j'étais dans les petits collèges ruraux ou des zones de friches industrielles, c'était très dur mais en lycée c'était encore un peu protégé.
Mais avec le collège unique et le passage de tout la monde avec un bac bradé on en arrive où on en est.
Je reconnais que ça ne s'est pas amélioré avec le temps, mais le métier est difficile depuis longtemps.
Et c'est vrai que la violence, même si on en avait, était moins répandue que maintenant où elle est généralisée dans toute la société. Même les commissariats se font agresser, alors les écoles...
- KeaFidèle du forum
Dans l’enseignement privé sous contrat, cela se passe comme @mimi le décrit. Le professeur qui envisage de demander une mutation le signale. Son poste apparaît ensuite comme "susceptible d’être vacant". Les professeurs qui postulent sur ce poste savent qu’ils ne pourront l’avoir que si le collègue demande effectivement sa mutation (il n’y est pas obligé) et obtient satisfaction au mouvement.Daphné a écrit:mimi a écrit:Tout de même, le second tour pourrait au moins faire apparaître les postes potentiels libérés liés aux demandes intra.
On ne serait pas certain que le collègue aurait gain de cause, mais au moins ne perdrait-on pas des voeux à demander des établissements où personne n'a le désir de muter.
Mais comment pourrait-on le savoir ?
D'abord lors de la période de saisie des voeux intra, on ne sait pas par définition qui va demander sa mut.
Les postes affichés vacants sont les postes créés et les départs en retraite, c'est tout ce qu'on peut savoir.
Ensuite le mouvement intra va se faire entre les entrants qui doivent être affectés dans leurs voeux ou en extension et les collègues en place qui vont essayer de muter pour améliorer leur situation ou changer d'air. Ces collègues qui vont muter vont libérer leur poste qui pourra être réattribuer : ça non plus, on ne peut pas le savoir à l'avance car tout dépend de qui demande quoi et avec quel barème.
C’est donc possible, mais le public brasse de nettement plus gros effectifs.
- mimiNiveau 9
Il me semblait bien que ça pouvait se faire.
@Daphné @.
Jeune dinosaure, je mesure tout de même la dégradation du machin. Pour faire court, ma ZEP de jeune prof ressemblait en termes de niveau et de gestion des élèves à un collège lambda actuel et mon traitement me permettait de vivre petitement mais décemment en région parisienne.
@Daphné @.
Jeune dinosaure, je mesure tout de même la dégradation du machin. Pour faire court, ma ZEP de jeune prof ressemblait en termes de niveau et de gestion des élèves à un collège lambda actuel et mon traitement me permettait de vivre petitement mais décemment en région parisienne.
- LefterisEsprit sacré
J'ai vu le métier sous tous les angles, famille, syndicalisme, enseignant moi-même, ( et jadis élève) et je nuancerais. Ca n'a jamais été un paradis, comme aucun métier, mais pas un repoussoir. C'était un des métiers les plus prisés de la fonction publique jusque dans les années 90.Daphné a écrit:
Quand j'ai débuté, et ma mère avant moi, dans les années 50, les professeurs étaient mal payés, ma mère se faisait traiter de "smicarde de la fonction publique" par ses belles soeurs !
Elle s'est quand même entendu dire, par une pouf qui n'y connaissait rien et qui lui a demandé si elle serait payée pendant les vacances : "c'est honteux, des gens qui n'ont rien fait de toute l'année !" C'était sa première année, en HG, avec toutes les classes d'examen, des terminales, des premières - il y avait encore le premier bac - et des troisièmes avec un BEPC qui avait à cette époque un peu de tenue.
Donc l'image du prof qui ne fait rien et est mal payé ne date pas d'aujourd'hui, même si ça a empiré du fait du blocage des salaires, avant 1981 on augmentait au moins avec l'inflation.
Quand j'ai débuté la pénibilité était déjà là, ben oui mai 1968 a fait des ravages, tout le monde va au collège et on se tape tous les parents souvent soutenus par la hiérarchie par démagogie : j'ai TOUJOURS connu ça, c'était déjà le cas.
Quand j'ai débuté j'étais dans les petits collèges ruraux ou des zones de friches industrielles, c'était très dur mais en lycée c'était encore un peu protégé.
Mais avec le collège unique et le passage de tout la monde avec un bac bradé on en arrive où on en est.
Je reconnais que ça ne s'est pas amélioré avec le temps, mais le métier est difficile depuis longtemps.
Et c'est vrai que la violence, même si on en avait, était moins répandue que maintenant où elle est généralisée dans toute la société. Même les commissariats se font agresser, alors les écoles...
Il y a quelques faits objectifs : avant, les enseignants n'étaient certes pas royalement payés, mais ils avaient un carrière quasiment sans barrages. Les corps équivalents avaient des indemnités, mais il y avait deux à trois grades assortis souvent d'un examen pro, voir d'un concours. Je l'ai connu. Il se trouve que le blocage des salaires a particulièrement frappé les enseignants, et de plus en plus vite, puisque des réformes diverses ont revalorisé la plupart des corps équivalents ("cylindrage" des carrières, indemnités statutaires en pourcentage...) tandis que les enseignants restaient sur le carreau. Même quand je suis entré -plus de quinze ans- , le fossé n'était pas aussi béant, et surtout appelé à se creuser à toute vitesse, sans quoi je me serais abstenu (et pourtant je suis entré entre le 10e et le 11e échelon). Des gens de ma famille partis dans le début des années 2000 disaient avoir eu quand même une vie normale, mais vu la dégradation (cabinet Allègre, puis ministère d'icelui).
Le collège unique (idée rance d'un gouvernement qui avait même supprimé "nationale" de l'appellation du ministère -faire des économies- présentée comme un progrès) a fait des ravages, tout le monde est d'accord sur ce point, avec des effets en cascade sur le primaire (plus besoin de se crever) et sur le lycée (dégringolade du niveau des secondes, il a fallu faire la seconde unique).Mais ça a été progressif. J'ai connu la dernière année de 1er cycle des lycées + BEPC, et jamais je n'ai vu de camarades de classe quasi illettrés en fin de 3e, chose fréquente maintenant. Jamais je n'ai vu de comportements comme on en voit maintenant, et qui se multiplient à toute vitesse. Petite ville provinciale et rurale certes, qui prenait les élève sur un rayon de 20-25 kmsn mais le professeur demandait le silence, il y avait le silence, pas une réponse agressive avec recherche de conflit. Le bac était encore de bonne tenue, il fallait vraiment se défoncer pour obtenir une note qui passerait aujourd'hui pour médiocre et serait contestée (j'étais au ras de la barre). Le 16 en philo avait sa copie dans le journal. Quand je suis arrivé au service militaire,juste après, nous étions rares dans les sections et recherchés par les services administratifs, car il y avait des gens qui notamment savaient rédiger. Aujourd'hui cela relève de la loterie. Le niveau s'est totalement écroulé, je l'ai vu en reprenant des études puis en passant des concours, l'agreg auraient été impensable pour moi quand j'étais au lycée, rien que l"idée aurait fait rire tout le monde (j'ai perdu tout contact, mais j'ai appris par une relation qu'un des mes anciens enseignants qui se souvenait de moi avait cru à une blague).
Enfin les ministres avant Allègre avaient quand même un peu de retenue et ne se livraient pas en permanence à des dénigrements plus ou moins voilés. Cela avait sans doute un effet sur la population, car on n'entendait pas ce qu'on entend aujourd'hui, sachant que le dénigrement organisé est ce qui permet de faire passer les réformes les plus abjectes ( j'ai entendu es gens pur la réforme du collègue parce que cela fait "ch.. les profs") tout en donnant la main aux parents/consommateurs/électeurs.
Je pourrais ajouter la casse sans fin de nos conditions de travail que je vois en direct (multiplication des classes par baisse des horaires, sabotage des disciplines-la mienne n'en parlons pas, ravagée-, HS obligatoires... ), de la formation que je vois par les jeunes ou moins jeunes en Inspe, année devenue cauchemardesque, les réformes qui se succèdent à un rythme effréné (en 10 ans lycée, puis collège, puis re-lycée...) et anxiogène , le management qui fait son entrée dans le métier. On pourrait allonger la liste, mais il y a vraiment des éléments précis qui soulignent la dégradation bien particulière et remarquable du métier.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VicomteDeValmontGrand sage
Caspar a écrit:mimi a écrit:Je pense effectivement que le système de mutation à 2 tours qui peut te faire passer magiquement d'un établissement tranquille pas loin de chez toi à un statut de TZR à 100 km de ton nouveau foyer est une catastrophe.
Je me demande d'ailleurs quelles ont été les justifications fumeuses avancées à l'époque où il a été instauré.
D'après Allègre il était ridicule de passer après Paris pour demander une mutation dans la même commune ou le même département, le fameux "bon sens" a donc été évoqué, ainsi que le désir de simplification administrative et de dégraissage de mammouth. Je ne sais pas si les problèmes que ça allait poser pour le mouvement inter avaient été anticipés ou s'il s'agissait d'un désir de nous coincer dans nos académies (alors qu'on nous présente souvent la mobilité et la flexibilité comme des idéaux à atteindre). Le fait est que je ne risque pas de demander une mutation inter: aucune envie de me retrouver TZR pendant des années à 50 ans passés, j'ai déjà donné.
L'autre objectif d'Allègre était aussi d'affaiblir le Snes.
Rappelons quand même que l'UNSA (alors SE-FEN) et le SGEN ont soutenu cette réforme.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- lene75Prophète
En effet, outre les chiffres de la dégringolade des salaires en valeur réelle, qui je sont pas une spéculation au doigt mouillé relevant du ressenti des uns et des autres mais qui sont clairement documentés, la dégradation des conditions de travail est visible à l'œil nu. Je suis dans le même établissement depuis maintenant 12 ans et mes conditions de travail n'ont plus rien à voir avec celles que j'avais il y a 12 ans : 2 fois plus de classes, 2 fois plus d'élèves, plus aucun dédoublement, 4 programmes différents au lieu de 2, des élèves plus en difficulté, donc qui demandent plus de travail à l'enseignant en préparations et corrections et des élèves beaucoup plus difficiles à "tenir". Plus d’administratif, aussi, des relations plus tendues entre collègues, surtout quand il faut déshabiller Pierre pour habiller Paul, un mois de juin fou entre bac et réunions. Je m'en sors, avec plus de fatigue, grâce à mon expérience, aussi bien pour la gestion de classe que pour les contenus de cours et corrections, mais je comprends que les jeunes qui arrivent craquent. À leur place je n'y serais pas non plus arrivée. Je ne m'imagine pas un instant débuter avec 8 classes dont la moitié de technos ingérables comme le font les jeunes collègues aujourd'hui.
PS : la maison que nous venons d'acheter, avec notre apport, constitué exclusivement de nos économies sur nos salaires, dans les années 90, nous pouvions en acheter presque 3 cash, donc les taux d'emprunt, ma foi... Nous n'aurions pas acheté mieux à l'époque, mais nous l'aurions achetée 15 ans plus tôt et arriverions en fin de crédit et aurions maintenant le choix entre y rester et vivre confortablemement de nos salaires ou réinvestir dans mieux. Mes parents étaient PEGC pour ma mère et employé de la Poste pour mon père, donc fonctionnaires un cran en dessous de nous, enfin même plusieurs crans (mon père n'avait que le bac, qui certes avait plus de valeur à l'époque, mon mari est normalien bac+8...). Ils ont acheté l'équivalent dans le même coin à 30 ans, qu'ils ont certes payée deux fois son prix avec les taux d'intérêt, mais ça leur était accessible à 30 ans, alors qu'au même âge ça nous était complètement inaccessible. Ils ont pris leur retraite respectivement à 54 et 55 ans (because plus de 3 enfants, avantage qui a été supprimé). Actuellement ma mère touche, à la retraite, un peu plus que ce que je gagne moi en activité, mon père un peu plus que ce que gagne mon mari. Avec toutes les bonifications, ils ont eu très peu de ou perte de salaire entre leur fin de carrière et leur pension de retraite.
PS : la maison que nous venons d'acheter, avec notre apport, constitué exclusivement de nos économies sur nos salaires, dans les années 90, nous pouvions en acheter presque 3 cash, donc les taux d'emprunt, ma foi... Nous n'aurions pas acheté mieux à l'époque, mais nous l'aurions achetée 15 ans plus tôt et arriverions en fin de crédit et aurions maintenant le choix entre y rester et vivre confortablemement de nos salaires ou réinvestir dans mieux. Mes parents étaient PEGC pour ma mère et employé de la Poste pour mon père, donc fonctionnaires un cran en dessous de nous, enfin même plusieurs crans (mon père n'avait que le bac, qui certes avait plus de valeur à l'époque, mon mari est normalien bac+8...). Ils ont acheté l'équivalent dans le même coin à 30 ans, qu'ils ont certes payée deux fois son prix avec les taux d'intérêt, mais ça leur était accessible à 30 ans, alors qu'au même âge ça nous était complètement inaccessible. Ils ont pris leur retraite respectivement à 54 et 55 ans (because plus de 3 enfants, avantage qui a été supprimé). Actuellement ma mère touche, à la retraite, un peu plus que ce que je gagne moi en activité, mon père un peu plus que ce que gagne mon mari. Avec toutes les bonifications, ils ont eu très peu de ou perte de salaire entre leur fin de carrière et leur pension de retraite.
- MathadorEmpereur
Certains corps sont recrutés de façon déconcentrée (dans l'EN, c'est le cas des PE et des SAENES). D'autres sont à affectation locale: le poste ou une zone géographique sont déjà connus au moment de la nomination. Le système du secondaire où il faut commencer son stage en pouvant être envoyé n'importe où en métropole l'année suivante n'est donc pas systématique, même s'il est courant.mimi a écrit:Le recrutement est national pour l'ensemble des fonctionnaires,je crois.
Mais la différence est peut-être dans la façon dont les mutations sont traitées ensuite.Je ne suis pas certaine que les autres fonctionnaires soient obligés de rester 10 ans sur des lieux qu'ils n'ont pas choisis pour ensuite arriver dans une région, sur un poste qu'on leur a imposé, et qui peut être bien pire que celui qu'ils ont quitté.
L'IFCR ne suffit pas en pratique ?dandelion a écrit:Peut-être les autres administrations sont-elles plus généreuses concernant l’aide au déménagement? Nous déménageons tous les cinq ans en moyenne du fait du travail de mon mari mais l’entreprise le finance et chaque mutation est une promotion. Dans l’EN, quand on mute on repart souvent de zéro, surtout si on change d’établissement. On se retrouve aussi dernier arrivé, donc sur un siège éjectable.
Dans mon ministère il y a en outre une aide à la primo-affectation (non éligible à l'IFCR) qui fait partie de l'action sociale.
Une proche a commencé sa carrière sur un poste de ce genre, payé des queues de cerises et à Pétaouchnok-les-Bains: elle en est vite partie pour un emploi de bureau…dandelion a écrit:Cela étant dit, mon mari et ses amis ingénieurs qui exercent dans d’autres régions disent qu’ils peinent à recruter des ingénieurs en production. Ce sont des postes exposés, à horaires difficiles (mon mari était régulièrement appelé la nuit quand il a commencé), et surtout souvent dans des zones rurales assez isolées, peu attrayantes pour des jeunes. Je pense que les jeunes diplômés envisagent le travail autrement. Et la pandémie a séparé beaucoup de familles, ça a dû jouer aussi.
J'ai lu sur le fil consacré au Minefi que la DGFIP était en train de mettre en place un système du même genre, mais par département.Flo44 a écrit:Je crois que tu pointes le plus gros problème des mutations : quand on postule dans le privé, on sait où le poste sera. Quand on est muté dans le privé, idem. Dans la fonction publique d'état, hors EN, on postule sur un poste spécifique, à un endroit déterminé (hors année de stage où on postule mais on ne sait pas forcément où va être le poste).dandelion a écrit:
Quand j’explique aux gens qu’à près de cinquante ans je vais muter sans aucun moyen de savoir où je vais atterrir, et que si ça ne me plaît pas je ne pourrai pas changer, ils sont stupéfaits.
Une bonne partie des drames sont dûs à cette absurdité, notamment des conjoints dans des académies limitrophes, qui demandent une mutation, et se retrouvent après 2 fois plus loin de leur famille car impossibilité de deviner ce que donnera le mouvement intra...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LeclochardEmpereur
bénou a écrit:Clecle78 a écrit:Je suis de la génération précédente et effectivement c'est non ! Ou alors l'agrégé et le chercheur avaient hérité une coquette somme. Quand j'étais étudiant il y a 40 ans c'était déjà impossible de se loger correctement à Paris, à la location comme à l'achat, sans un apport conséquent.Enna a écrit:Hum, un peu exagéré tout de même...lene75 a écrit:. Mon mari me rappelle souvent que si nous avions été de la génération précédente, nous aurions pu nous acheter 150m2 en face du Collège de France en faisant les mêmes métiers (prof agrégée et chercheur)
Il faut aussi prendre en compte 2 choses :
- les taux d'intérêt : au début des années 90 ils étaient proches de 10% !
- à Paris, les grands appartements sont plus rares donc un 150m2 est nettement plus cher au m2 qu'un 35m2
D’accord pour les taux d’intérêt. Ils étaient beaucoup plus élevés. Ce qui fait que personne n’empruntait sur 25 ans. A 5% déjà, sur 20 ans, c’est fort coûteux.
En revanche, je pense qu’au m2, un grand appart coûte moins qu’un studio à Paris. Car il y a plus d’acheteurs pour un bien à 200000 qu’à un million. Les investisseurs ne vont pas vers les 5 pièces non plus.
Je pense que la conclusion de Lene75 est un peu exagérée, mais il y a une vérité immobilière : les classes moyennes ont perdu en pouvoir d’achat. L’inflation a été très forte dans l’immobilier tandis que les traitements progressaient peu. Son couple aurait pu s’offrir un trois, voire un quatre pièces dans les années 90 à Paris (80m2) en se souvenant que ça n’a jamais été donné non plus dans les beaux quartiers. Le 7ème ou le 5ème ont toujours été plus chers que le 18ème et le 20ème.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:En effet, outre les chiffres de la dégringolade des salaires en valeur réelle, qui je sont pas une spéculation au doigt mouillé relevant du ressenti des uns et des autres mais qui sont clairement documentés, la dégradation des conditions de travail est visible à l'œil nu. Je suis dans le même établissement depuis maintenant 12 ans et mes conditions de travail n'ont plus rien à voir avec celles que j'avais il y a 12 ans : 2 fois plus de classes, 2 fois plus d'élèves, plus aucun dédoublement, 4 programmes différents au lieu de 2, des élèves plus en difficulté, donc qui demandent plus de travail à l'enseignant en préparations et corrections et des élèves beaucoup plus difficiles à "tenir". Plus d’administratif, aussi, des relations plus tendues entre collègues, surtout quand il faut déshabiller Pierre pour habiller Paul, un mois de juin fou entre bac et réunions. Je m'en sors, avec plus de fatigue, grâce à mon expérience, aussi bien pour la gestion de classe que pour les contenus de cours et corrections, mais je comprends que les jeunes qui arrivent craquent. À leur place je n'y serais pas non plus arrivée. Je ne m'imagine pas un instant débuter avec 8 classes dont la moitié de technos ingérables comme le font les jeunes collègues aujourd'hui.
PS : la maison que nous venons d'acheter, avec notre apport, constitué exclusivement de nos économies sur nos salaires, dans les années 90, nous pouvions en acheter presque 3 cash, donc les taux d'emprunt, ma foi... Nous n'aurions pas acheté mieux à l'époque, mais nous l'aurions achetée 15 ans plus tôt et arriverions en fin de crédit et aurions maintenant le choix entre y rester et vivre confortablemement de nos salaires ou réinvestir dans mieux. Mes parents étaient PEGC pour ma mère et employé de la Poste pour mon père, donc fonctionnaires un cran en dessous de nous, enfin même plusieurs crans (mon père n'avait que le bac, qui certes avait plus de valeur à l'époque, mon mari est normalien bac+8...). Ils ont acheté l'équivalent dans le même coin à 30 ans, qu'ils ont certes payée deux fois son prix avec les taux d'intérêt, mais ça leur était accessible à 30 ans, alors qu'au même âge ça nous était complètement inaccessible. Ils ont pris leur retraite respectivement à 54 et 55 ans (because plus de 3 enfants, avantage qui a été supprimé). Actuellement ma mère touche, à la retraite, un peu plus que ce que je gagne moi en activité, mon père un peu plus que ce que gagne mon mari.
Ton intuition est juste. Les conditions d’accès à la propriété se sont dégradées. Les perspectives de retraite sont moins favorables.. je me souviens que mes parents (simples employés) avaient envisagé dans les années 90 d’acheter une maison correcte (genre 90 à 100 m2) mais pas luxueuse dans le 92… aujourd’hui, c’est totalement impossible pour ce genre de ménages car dans cette ville, on dépasse le demi-million sans problème. (Et je ne parle des jolies meulières). Ils sont partis à la retraite à 60 ans aussi.
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- JennyMédiateur
Je travaille à Paris depuis quelques années, certains collègues plus âgés ont de très beaux appartements dans la capitale, inaccessibles pour moi. Ils ont acheté à un moment où les prix étaient beaucoup plus bas et ont souvent bénéficié de la gentrification.
- LeclochardEmpereur
Jenny a écrit:Je travaille à Paris depuis quelques années, certains collègues plus âgés ont de très beaux appartements dans la capitale, inaccessibles pour moi. Ils ont acheté à un moment où les prix étaient beaucoup plus bas et ont souvent bénéficié de la gentrification.
Il y a une dimension générationnelle très forte dans l’immobilier. A dix ans près, on n’achète pas au même endroit, ni la même chose que les précédents acquéreurs. Alors sur sur vingt, trente ou quarante ans.. n’en parlons pas. Honnêtement, sans aide familiale, c’est très compliqué d’acquérir un logement décent sur Paris pour un enseignant (même agrégé).
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CasparProphète
Leclochard a écrit:Jenny a écrit:Je travaille à Paris depuis quelques années, certains collègues plus âgés ont de très beaux appartements dans la capitale, inaccessibles pour moi. Ils ont acheté à un moment où les prix étaient beaucoup plus bas et ont souvent bénéficié de la gentrification.
Il y a une dimension générationnelle très forte dans l’immobilier. A dix ans près, on n’achète pas au même endroit, ni la même chose que les précédents acquéreurs. Alors sur sur vingt, trente ou quarante ans.. n’en parlons pas. Honnêtement, sans aide familiale, c’est très compliqué d’acquérir un logement décent sur Paris pour un enseignant (même agrégé).
J'ai regardé les prix récemment et je confirme, à part un studio, et encore, je ne pourrais pas m'acheter grand chose (agrégé HC)
- mimiNiveau 9
Et même en province. En 1986, un couple de jeunes profs de mes amis avaient acheté tout un hôtel particulier XVIIème dans le vieux Lille, avec beaucoup de travaux de décoration (et un peu de rénovation, mais juste un peu) pour une bouchée de pain.
- CasparProphète
mimi a écrit:Et même en province. En 1986, un couple de jeunes profs de mes amis avaient acheté tout un hôtel particulier XVIIème dans le vieux Lille, avec beaucoup de travaux de décoration (et un peu de rénovation, mais juste un peu) pour une bouchée de pain.
Oui, j'ai aussi regardé les prix à Lyon et c'est quasiment inaccessible sans un bon apport.
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