Je suis venu te dire que je m'en vais...

Bonjour Boris, je comprends tes inquiétudes, j'ai un peu les mêmes. L'option 1 ne semble pas en être une en effet. L'option 2 est un peu plus rassurante, pouvoir tester le métier d'administratif même s'il ne semble pas t'attirer plus que ça. Je ne sais pas trop quoi te dire d'autre, étant moi-même dans le flou quant à la suite. Bon courage en tout cas pour ces prochaines échéances qui ne sont pas simples.

Je pense que cette option 2 correspond à un reclassement pour inaptitude.
La page sur service-public qui détaille cela: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F549/personnalisation/resultat?lang=&quest0=0&quest=

Mais si tu as 42 ans, ta retraite pour invalidité ne va pas se monter à grand chose. Il faudrait voir combien tu toucherais. J'ai cru lire qu'en cas d'invalidité, il n'y avait pas de décote.

En effet, le retraite pour invalidité à cet âge est très faible, ce sont souvent des enseignants en reconversion qui le font, avec une autre rémunération à côté.
Le PACD (poste adapté) est soumis à une commission, généralement la personne est sur un poste administratif (ou toute autre structure de la FP) le temps de reprendre à temps plein (ou de se reconvertir). Tu sais au moins une chose: tu ne veux plus enseigner, et les concours administratifs ne te tentent pas à long terme. Le poste adapté pourrait te donner le temps de faire ta formation d'écrivain public.

Mathador a écrit:Je pense que cette option 2 correspond à un reclassement pour inaptitude.
La page sur service-public qui détaille cela: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F549/personnalisation/resultat?lang=&quest0=0&quest=

Bonjour Mathador
Effectivement, l'interlocuteur qui m'a parlé de cela est le responsable du "Centre de réadaptation" de mon académie. Il m'a laissé un dépliant que je n'étudie qu'aujourd'hui tellement je suis "perdu" dans ce dilemme et effrayé par ce terme de réadaptation. Mais il faut être lucide, je pense que j'en suis là aujourd'hui, un concours n'est plus dans mes cordes. J'en parle souvent avec un ami du même âge que moi et qui a lui aussi connu un burn out, c'est inimaginable pour lui également.
Je vais tenter de formuler au plus juste les questions que j'ai à poser à cette personne, sans abandonner l'autre option.
Merci pour le lien !

De toute façon, si tu pars dans la piste de la reconversion dans le public (qui est tout à fait valable), tu as intérêt à passer par la procédure de reclassement: il y a une disposition qui interdit que ton reclassement diminue ta retraite par rapport au cas où tu serais resté certifié, alors que si tu passes un concours B hors procédure tu te retrouveras avec une retraite de B.

Tu as tout mon soutien Boris dans cette période d’incertitude. Je pensais que tu trouverais davantage de soutien auprès, sinon de l’institution, du moins de la médecine.

Bonjour à tous
Je tente de faire la liste des questions à poser pour le cas d'une "réadaptation", sous réserve d'être déclaré inapte par les médecins :
- dans quelle position administrative dois-je me trouver pour en bénéficier (arrêt, mais je n'y ai plus droit, disponibilité d'office plus vraisemblablement, donc ?) ?
- quel serait mon statut pendant cette année de "stage" et, en cas de "succès", les années suivantes ?
- si la réadaptation échoue et que je suis mis à la retraite d'office, je pourrais apparemment être autoentetrepreneur mais, le cas échéant, être salarié dans le privé ?
La liste risque de s'allonger, mais c'est le volet médical qui m'inquiète... Je vais commencer par rédiger un message à l'attention de ma psychiatre, d'ici à ce que je la revoie, pour tenter de faire pencher la balance du côté de l'inaptitude.

J'ai discuté aujourd'hui avec une infirmière de la FPH, en retraite anticipée pour raison de santé depuis le début des années 2000, vers 40 ans. Elle a commencé à percevoir dans les 500 €, et maintenant dans les 700, plus environ 300 € au titre de son handicap (80%).
Voilà, cela ne fait guère avancer le schmilblick mais peut nourrir la réflexion.

Peut-être peux tu poser la question d'une invalidité à ta psychiatre. La mienne m'a proposé de faire le dossier.

Mon frère a été placé en invalidite. Il perçoit une pension et un complément MGEN non négligeable.

Bonsoir
Pour le complément MGEN c'est mort car ce n'est pas ma mutuelle.
Par contre ma psychiatre pourrait bien étayer un dossier pour invalidité, pourquoi pas, je pourrai lui en parler dans le message que je compte laisser à son assistante en vue du prochain rendez-vous avec elle le 27 novembre. C'est bien une remplaçante de ma généraliste qui m'a reçu au fond du trou il y a une paire d'années et qui a monté avec succès un dossier d'ALD pour moi...

boris vassiliev a écrit:Bonjour à tous
Je tente de faire la liste des questions à poser pour le cas d'une "réadaptation", sous réserve d'être déclaré inapte par les médecins :
- dans quelle position administrative dois-je me trouver pour en bénéficier (arrêt, mais je n'y ai plus droit, disponibilité d'office plus vraisemblablement, donc ?) ?
- quel serait mon statut pendant cette année de "stage" et, en cas de "succès", les années suivantes ?
- si la réadaptation échoue et que je suis mis à la retraite d'office, je pourrais apparemment être autoentetrepreneur mais, le cas échéant, être salarié dans le privé ?
La liste risque de s'allonger, mais c'est le volet médical qui m'inquiète... Je vais commencer par rédiger un message à l'attention de ma psychiatre, d'ici à ce que je la revoie, pour tenter de faire pencher la balance du côté de l'inaptitude.

Si tu parles bien du reclassement pour inaptitude, le lien que j'ai donné répond à une partie des questions:
- la période préparatoire au reclassement se fait en position d'activité;
- pendant la période préparatoire, certifié en activité, et ensuite il y a plusieurs possibilités (en particulier, le détachement en cat. B ou C devient possible alors que normalement il ne l'est pas);
- j'ignore s'il y a des règles précises pour le cumul emploi-retraite dans ce cas.

Ecoute bien Mathador, il a une patience que je n'ai plus ( trop rabâché sur ce genre de fils), mais ce qu'il te dit vaut de l'or.  Le reclassement pour inaptitude est le seul qui te  permette de garder ET ton indice d"activité,  ET ton indice de pension.

Ah oui j'avais oublié la partie concernant l'activité, qui semble ne pas être limitée (art. L826-6 CGFP). Il semblerait donc qu'on peut de cette façon être détaché et intégré en cat. B sans être plafonné à l'indice majoré 587, ou en cat. C sans être plafonné à l'IM 473.

Les posts de Mathador valent de l'or effectivement, j'en ai eu la confirmation en parlant avec mon interlocuteur du rectorat ce matin suite à un mail.
Désolé pour tous ceux que j'ai pu froisser en ressassant des sujets que je sais maintes fois rebattus, dans mon fil trop égocentrique, j'en suis conscient.

boris vassiliev a écrit:Les posts de Mathador valent de l'or effectivement, j'en ai eu la confirmation en parlant avec mon interlocuteur du rectorat ce matin suite à un mail.
Désolé pour tous ceux que j'ai pu froisser en ressassant des sujets que je sais maintes fois rebattus, dans mon fil trop égocentrique, j'en suis conscient.

Mais l'intérêt du forum est que ça serve à plein d'autres... Raison pour laquelle certains interviennent ici et Mathador avec brio. Ton cas est aussi expérimental, comme les cobayes, ces héros injustement anonymes.

Bonjour
Je viens de rédiger un courrier à l'attention de ma psychiatre pour aller dans le sens du certificat d'inaptitude à l'enseignement. J'y ai mis les formes, j'aime bien m'expliquer par écrit, je ne doute guère de sa sympathie, j'espère que cela marchera.
Merci à tous

Bonsoir
Désolé pour tous ceux qui m'ont consacré du temps, ou simplement fait part de leur soutien, pour mon absence du forum.
Mon silence est à l'image de ma vie, sur laquelle ma psychiatre a mis des mots : perte d'élan vital, retrait presque totale de la vie sociale, apathie, aboulie. C'est du dur, tellement dur que je crains que son certificat, ultra précis, finisse par me desservir dans ma démarche de reclassement administratif. Mais bon, entre elle et ma généraliste qui se contente de quelques lignes, c'est le grand écart. J'attends les réponses des médecins agréés et, partant, des personnes responsables de l'accompagnement des personnels au rectorat pour un éventuel processus de réadaptation.
Le fait est que me vie ressemble parfois à un enfer, surtout la nuit car la perte de sens est total en moi-même. Qui suis-je ? Etudiant ? Professeur ? Secrétaire ? Où ? De quoi ? Ou bien agent d'entretien ou que sais-je encore... Dans tous mes cauchemars, j'échoue à un moment où à un autre ; je suis toujours en difficulté, toujours à la traîne. Ce sont 20 ans de souffrance
qui s'entrechoquent dans mon esprit chaque nuit ou presque.
Certes j'ai la chance de compter sur le soutien inconditionnel de ma mère, sur celui plus "brutal" (et parfois dévastateur...) de mon père, l'affection de ma chienne qui rythme mes journées mais c'est à peu près tout.
J'ai honte, du coup.
Bonne fin de semaine à tous

Bon courage à toi.
J’espère que tes démarches aboutiront positivement et que ça finira par aller mieux. Merci pour les nouvelles.

Il n'y a pas de honte à avoir. Mon frère, fragile au départ et détruit ensuite par le métier de prof, vit la même chose et nous essayons de l'entourer au maximum. Courage à toi.

+1 Il n’y a pas de honte à être malade. Je me dis que ta psychiatre, en décrivant ta situation précisément, démontre qu’un médecin s’intéresse à toi et te prend au sérieux. Tu écris toujours aussi bien en tout cas. Tu as tout mon soutien.

Courage Boris, ne lâche pas. As-tu essayé de te rapprocher d'un hôpital de jour près de chez toi? Ça m'a aidé personnellement à structurer mes journées même si les premières semaines j'étais tellement dans le gaz que je m'endormais dans la salle de réunion. Mais ensuite c'est allé mieux. Sache que je pense bien à toi et comprends la difficulté de ce long chemin vers la guérison.

@Boris Il n'y a pas de quoi avoir honte. La dépression est une maladie liée aux neurotransmetteurs, mais comme elle empêche les patients de "fonctionner" notamment dans le cadre du travail, elle est stigmatisante.
La faible estime de soi est un symptôme, elle ne découle pas d'un regard "objectif" (je ne crois pas que ce soit possible pour un humain ) et ne  correspond  pas  forcément  à l'opinion que d'autres ont de toi. Si tu avais perdu des capacités physiques suite à un accident ou une maladie, si tu avais un dérèglement somatique comme le diabète, ou une maladie du foie, des reins, des poumons, des yeux etc, est-ce que tu t'en ferais des reproches?
Tu essayerais probablement de trouver une thérapie de ce problème, et des adaptations pour ton quotidien.
Tu en as déjà beaucoup fait avec les démarches que tu as entreprises. Et tu as d'autant plus de mérite que ton regard sur toi-même est troublé par la maladie.
L'humeur ne se commande pas  - enfin sortir, bouger, se mettre au soleil, observer la beauté de la nature, écouter certaines musiques ... peut aider à se sentir mieux. Je te souhaite d'aller mieux bientôt



Les paroles traduites en anglais https://lyricstranslate.com/en/es-wird-wieder-gut-its-going-be-fine-again.html

Boris, je t'ai lu souvent. Je ne saurais que te conseiller, mais je te souhaite de t'en sortir et je crois que c'est possible. Surtout, continue à donner de tes nouvelles.
Plein de pensées.

Merci pour tous vos messages de soutien, je ne manquerai pas de vous tenir au courant de mon parcours.
En attendant, j'essaie chaque demi-journée de me fixer une tâche à accomplir, sinon je m'effondre sur mon lit. J'ai l'air d'être la pire des feignasses, le koulak d'Eisenstein par exemple quand je craque, c'est dur à vivre, tout en pensant au peu que cela représente par rapport au boulot de prof que vous exercez courageusement tous les jours.