Je suis venu te dire que je m'en vais...

Moi je postule et je bosse dans le privé. Je suis en dispo et j'ai dit dans ma demande que si elle ne m'étais pas accordée je démissionais mais j'avais un CLM derrière moi, ça a peut-être joué. J'ai fait ma demande de renouvellement de dispo. Je croise les doigts pour l'obtenir, j'ai encore insisté sur le côté médical,  rien que de penser reprendre me donne des cauchemars. Donc je dirais, dispo avec force arguments ou démission en disant que tu as trouvé autre chose et que tu ne viendras plus, donc abandon de poste, c'est pas correct je sais...

Je l'ai déjà dit ailleurs, mais autant les nécessités de service, les délais, etc. peuvent être justifiés dans des emplois de bureau en armée mexicaine, autant ils n'ont pas lieu d'être dans l'enseignement scolaire où les statuts prévoient déjà des titulaires remplaçants.
Pour les enseignants qui occupent des postes obtenus au barème, les détachements et les disponibilités devraient être de droit (je suis un peu plus réservé sur les démissions, dont le refus peut parfois servir à protéger un agent).
Bon courage à ceux qui n'ont pas encore quitté le navire !

Des nouvelles, Boris ?

J'espère de mon côté réussir à quitter le navire avant la fin de l'année scolaire, on y croit !

Bonjour
Petit passage sur le forum pour vous exprimer ma détresse et, partant, ma "panne" de courage pour chercher du boulot, raison profonde de ce fil.
Entre mon père qui a été malade, ma mère qui souffre à mes côtés en plus de ses propres problèmes de santé, les miens (douleurs à une cheville, problèmes respiratoires la nuit) et tous les rendez-vous médicaux afférents que je tente de gérer sans me gourrer, j'ai fini par décrocher de la recherche d'emploi, ce qui me fait paniquer souvent la nuit. J'ai perdu pied, je ne suis en aucun cas capable de reprendre un emploi pour l'instant.


La preuve, je n'ai même pas eu le courage de recontacter mes connaissances au rectorat, tant j'ai honte et peur à la fois, pour savoir s'il s'était tenue une réunion concernant les postes en réadaptation et ce qu'il en était de mon cas.
C'est nul ce que j'écris, mais c'est ainsi, je suis en grande difficulté.
Bonne journée à tous

Courage Boris, pour l'avoir vécu c'est une période difficile mais on en sort.

Bonjour Boris
Peut-être peux-tu voir une assistante sociale de secteur ? Demande à ta mairie.
Il y a peut-être moyen de mettre en place des aides pour tes parents, pour que cela te soulage un peu. Aide au ménage, aux repas, soins à domicile ...
Ou peut-être avec le CCAS de leur commune ?

Quant à toi, pas moyen que ton généraliste te prescrive un séjour de repos quelque part ?
La MGEN (mais tu n'y es peut-être pas, ou plus) a ses propres maisons. Une de mes collègues, d'une cinquantaine d'années, y est allée l'an passé. Prof très engagée auprès des élèves, syndicalement, politiquement + grands ados pénibles. Le médecin a estimé qu'elle devait être "exfiltrée de tout ça, à sa famille de se débrouiller. 15 jours, avec repos, et consultations psychiatriques, qu'elle poursuit aujourd'hui. Elle dit qu'il fallait faire ça.

Une autre amie, plus âgée, était en disjonctage sérieux, ne supportait plus sa vie, son mari...
Le généraliste lui a fait faire un séjour du même genre. Repos et sommeil, visites limitées, entretien avec les psys, histoire de trier, relativiser, et aider à la décision.
Cela a été plus difficile pour elle d'en parler, car elle n'était pas dans une "maison de repos de la MGEN", n'étant pas prof, et pas de telle "maison de repos" dans le département/
C'était dans une unité de séjour adaptée, mais à l'hôpital psychiatrique de la ville. C'est moins facile à admettre, mais son unité n'avait rien à voir avec les soins lourds et les personnes enfermées. Elle aussi estime que cela lui a permis de faire le point et de redémarrer. Elle voit le psychiatre une fois par mois.

Bref, peut-être mériterais-tu une bonne cure de repos pour t'extraire momentanément de tes soucis + te confier à de vrais professionnels.
Assure toi que tes parents pourront être pris en charge, et pense à toi.

Courage Boris. Prends soin de toi.

Bon courage Boris, tu verras le bout de tout cela, c'est certain. Beaucoup de courage en attendant.

Je t’adresse de très chaleureuses pensées, Boris.

Courage Boris, je pense bien à toi.

Merci à tous pour vos soutiens
Mes parents vivent loin de l'autre et les problématiques sont complètement différentes : mon père s'accomode d'un diabète assez sévère, je lui fais des courses car il a encore de la peine à marcher ; quant à ma mère, outre son arthrose qui la fait souffrir (comme mon père...), je tente de la pousser chez le dentiste, ce qui n'est pas simple, j'ai presque pris rendez-vous de force pour elle ce jeudi... Mais les deux ne sont pas très âgés et ne relèvent pas forcément des dispositifs du "3è âge" que peuvent mettre en place leurs communes respectives. Ma mère est encore très autonome, mon père moins mais il ne veut personne chez lui (déjà qu'il a eu la visite des infirmières depuis novembre...), il aspire à la tranquillité même s'il est content que je lui rende visite (et service).
Non, le plus amoché, c'est peut-être bien moi, qui passe une bonne partie de mes nuits à me demander ce que je fais ici, enseignant ? étudiant ? (c'est peut-être une piste, de formation...), travailleur, chômeur, etc, etc...

Boris, je pense que tu as un bon syndrome du sauveur. Tes parents vont mal, certes, mais tu as l'air d'aller encore plus mal qu'eux, comme tu le dis si bien. Je pense que les conseils prodigués ci-dessus sont tout à fait pertinents concernant ta situation. Je me doute qu'il est très difficile de te lancer dans d'énièmes démarches alors que tant de temps est passé et que ta situation te semble actuellement un vrai casse-tête.
Plutôt que ton statut "travailleur", je te conseille de prioriser ta santé. Tu es en grande détresse, il faut que tu acceptes de t'occuper de toi et non plus des autres (y compris tes parents). Tu n'as plus l'énergie actuellement pour le faire tout en te conservant.
Voir un·e psy, contacter les urgences psy, la MGEN, une assistante sociale... ce sont de bons conseils pour que tu t'en sortes petit à petit. Tu n'es pas condamné à rester dans cet état, tu peux aller mieux, même si j'imagine que c'est difficile pour toi de l'imaginer actuellement.

Merci BlackMail pour ce message plein de clairvoyance. C'est vrai que je perds pied même si j'essaie de faire illusion.
J'espère que ta situation n'évolue pas trop mal

Blackmail a raison. On ne peut aider les gens contre leur volonté.
Tes parents doivent aussi se prendre en charge et pas toujours compter sur toi.

Sinon après la pluie, le beau temps. Il fut un temps où je songeais à en finir tellement tout allait mal. Finalement j'ai rebondi et même si ce n'est pas toujours rose au boulot ni dans la vie en général.

Est-ce que tu arrives à avoir un soutien psychologique régulier, Boris?
Les conseils de Blackmail et de Menerve me semblent excellents. La famille, c’est bien, mais parfois aussi cela empêche d’avancer. J’ai l’impression qu’entre tes élèves et tes parents, tu t’es beaucoup oublié.
Même si c’est difficile, il faut que tu arrives à faire passer ta santé en premier.
Et même si c’est difficile à croire quand on est au fond du trou, Menerve a bien raison de rappeler que les choses s’arrangent et que tu connaîtras des jours meilleurs.

Je plussoie pour le psy. Il faut trouver le bon mais ça vaut le coup.
Je vais en voir un à raison d'une fois par mois et j'ai vraiment l'impression d'avoir évolué, de moins me laisser abattre et de mieux réussir à prendre du recul par rapport aux événements.

De mon côté, j'ai réussi le concours que je passais (un concours cat B). Je ferai peut-être un post si cela vous intéresse une fois que j'aurai pris mes fonctions.
Bon courage Boris !

Bravo BlackMail ! Je te souhiate de t'épanouir dans tes nouvelles fonctions.

Félicitations Blackmail! La vie est belle ailleurs aussi...