- InvitéInvité
Je comprends pour les collègues et tant mieux si tu trouves du soutien ailleurs... Courage !
- petioteNiveau 3
boris vassiliev a écrit:J'avais pensé au CNED mais, au fond de moi, j'ai vraiment perdu la foi et la motivation pour l'enseignement, même si des élèves ou des parents m'ont souvent exprimé leur gratitude. Je n'ai plus la volonté de revenir année après année sur les mêmes notions à "transmettre" (le mot est tabou mais c'est quand même l'objectif malgré tout) ; la géographie est particulièrement pénible sur ce point car on répète toujours plus ou moins la même chose, en changeant simplement d'échelle ou de vocabulaire. Les élèves s'en rendent bien compte, ils ont l'impression d'entendre le même discours de la 6e à la Terminale (ce n'est pas pour cela qu'ils se souviennent des définitions...). A cette remarque, je répondais toujours avec la formule consacrée de "l'enseignement spiralaire" consistant à reprendre des notions déjà étudiées avec une problématique plus complexe ; l'expression plaît peut-être à ses concepteurs, mais en pratique les élèves n'y voient pas grand chose de nouveau, si ce n'est de nouveaux jargons inventés par les géographes et dont on doit leur bourrer le mou.
Bref, j'élimine de mes plans de reconversion tout ce qui a trait au métier d'enseignant.
Pour le CNED, je l'ai tenté avec l'appui du médecin de l'académie, mais ils prennent prioritairement des "handicapés" physique ; ceux qui ne peuvent plus aller physiquement travailler, donc j'ai été recalée. Il y avait 4 postes à prendre et nous étions une trentaine.
- petioteNiveau 3
boris vassiliev a écrit:Merci pour tes conseils !
Je suis effectivement reconnu travailleur handicapé depuis 2019 et j'ai fait ajouter cette reconnaissance à mon dossier de demande de CLM, ainsi que ma reconnaissance d'affection de longue durée qui me donne la gratuité des soins et des médicaments liés à mon état dépressif.
Bonjour Boris, comment as tu fait pour avoir la reconnaissance de travailleur handicapé ? est-ce que cela t'apporte une prime ? J'avais lu quelque part, que cette prime d'invalidité continuera a être versé même à la retraite. As-tu des infos ?
J'en suis au stade où j'attends avec impatience les 10 qu'il me reste jusqu'à la retraite.... à moins que d'ici là je retrouve le goût du travail !!
- InvitéInvité
Je me permets de répondre petiote car je suis également reconnue Rqth. Je t'aurais envoyé un MP mais impossible, bizarre. Bref, il faut faire un dossier à envoyer à la mdph de ton coin. Dans ce dossier il faut des lettres et des bilans médicaux qui appuient ta demande.
- boris vassilievGrand sage
Bonjour
Pour ma part, c'est la docteure référente au rectorat (je ne sais plus son titre exact) qui a effectué la demande de reconnaissance du handicap. J'ai reçu quelques semaines plus tard une "notification de décision de reconnaissance de travailleur handicapé" de la MDPH de Marseille, mais celle-ci ne m'apporte aucune aide financière ; elle sert juste à appuyer des dossiers, comme je l'espère le CLM ou, pour ceux qui exercent, le temps partiel de droit s'ils en font la demande.
Pour ma part, c'est la docteure référente au rectorat (je ne sais plus son titre exact) qui a effectué la demande de reconnaissance du handicap. J'ai reçu quelques semaines plus tard une "notification de décision de reconnaissance de travailleur handicapé" de la MDPH de Marseille, mais celle-ci ne m'apporte aucune aide financière ; elle sert juste à appuyer des dossiers, comme je l'espère le CLM ou, pour ceux qui exercent, le temps partiel de droit s'ils en font la demande.
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- petioteNiveau 3
corailc a écrit:Je me permets de répondre petiote car je suis également reconnue Rqth. Je t'aurais envoyé un MP mais impossible, bizarre. Bref, il faut faire un dossier à envoyer à la mdph de ton coin. Dans ce dossier il faut des lettres et des bilans médicaux qui appuient ta demande.
Bonjour, j'ai fait une remontée au modérateur pour comprendre pourquoi on ne peut pas échanger en MP car j'aurai bien besoin de tes conseils.
Pour le dossier MDPH, a quel moment du processus doit on le faire ? fin d'arret maladie ? en cours ? et si l'accident imputable au service pour burn out est reconnu, est-ce que j'ai le droit ?
Merci par avance
- boris vassilievGrand sage
Pour les MP, je crois qu'il faut avoir posté un minimum de messages sur le forum. Enfin, anciennement, c'était comme cela.
J'étais déjà en arrêt maladie (CMO) et suivi par une psychologue du rectorat lorsque la toubib du rectorat a demandé cette reconnaissance, pour mon état dépressif et pour mes difficultés d'audition... Je suis tombé des nues quand elle m'a dit que j'allais être "travailleur handicapé" mais elle m'a vite rassuré en m'expliquant qu'il s'agissait juste de reconnaître certaines difficultés et que cette reconnaissance ne pouvait m'apporter que des atouts dans mes démarches. Le fait est qu'apparemment certaines structures mentionnent ce critère parmi d'autres pour leurs offres d'emplois, peut-être pour atteindre des "quotas" de travailleurs handicapés dans leurs équipes ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas la réponse à tes autres questions.
A bientôt
J'étais déjà en arrêt maladie (CMO) et suivi par une psychologue du rectorat lorsque la toubib du rectorat a demandé cette reconnaissance, pour mon état dépressif et pour mes difficultés d'audition... Je suis tombé des nues quand elle m'a dit que j'allais être "travailleur handicapé" mais elle m'a vite rassuré en m'expliquant qu'il s'agissait juste de reconnaître certaines difficultés et que cette reconnaissance ne pouvait m'apporter que des atouts dans mes démarches. Le fait est qu'apparemment certaines structures mentionnent ce critère parmi d'autres pour leurs offres d'emplois, peut-être pour atteindre des "quotas" de travailleurs handicapés dans leurs équipes ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas la réponse à tes autres questions.
A bientôt
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- InvitéInvité
Je t'ai envoyé un MP petiote mais rapidement, j'étais en CMO quand j'ai fait la demande. Le dossier est téléchargeable sur tous les sites des Mdph ou directement si tu tapes Dossier Mdph sur le net.
- JennyMédiateur
corailc a écrit:Je t'ai envoyé un MP petiote mais rapidement, j'étais en CMO quand j'ai fait la demande. Le dossier est téléchargeable sur tous les sites des Mdph ou directement si tu tapes Dossier Mdph sur le net.
Les MP fonctionnent donc, pour Petiote ?
- petioteNiveau 3
Jenny a écrit:corailc a écrit:Je t'ai envoyé un MP petiote mais rapidement, j'étais en CMO quand j'ai fait la demande. Le dossier est téléchargeable sur tous les sites des Mdph ou directement si tu tapes Dossier Mdph sur le net.
Les MP fonctionnent donc, pour Petiote ?
oui c'est bon, merci pour ton intervention. Nous avons pu échanger.
- JennyMédiateur
Je n'ai pas fait grand chose, on cherchait une solution à ton problème. Merci pour ta réponse.
- boris vassilievGrand sage
boris vassiliev a écrit:Matteo a écrit:Si tu veux te reconvertir dans l'administration, tu as regardé les IRA ? C'est très accessible pour un enseignant d'histoire(pas d'épreuve technique) et ça permet d'avoir un vrai poste et une vraie carrière et non pas de faire bouche-trou subalterne. Et probablement une augmentation significative du revenu. Le seul aspect pénible c'est la scolarité qui impose de bouger six mois. Je connais un ancien certifié d'histoire qui a fait ça, il a cartonné aux IRA, a eu un poste très convoité en administration centrale et a gagné 1200 euros de plus par mois en plus d'avoir un job très stimulant pour un historien(affaires européennes). Bon il était particulièrement brillant.
Je ne suis pas particulièrement brillant, mais j'ai planté mes crocs dans ce dispositif et je vais en parler à mon inspectrice et à mon interlocutrice du service proxi-RH, leur demander précisément comment candidater pour un poste d'AAE (Agent administratif de l'Etat). Avec les formations dans lesquelles j'ai investi (assistant de direction et anglais), je pense que ce serait cohérent.
Bon, la responsable du service proxyRH d'Aix-Marseille m'a répondu ce matin : à lire le BA de ce jour (https://rh-proximite.education.gouv.fr/proxirh/aix/rest/download/attachment/2173 ), ce n'est pas de la soie et la sélection est sévère. J'ai bien des qualités à faire valoir, certes, mais je ne me vois guère encadrant une équipe dans un métier pour lequel je n'aurai eu qu'une courte formation...
Enfin, je vais essayer de faire des CV et lettre de motivation les moins tartes possibles pour tenter ma chance d'être sélectionné pour les 6 semaines à Bastia , mais je ne me fais guère d'illusions. Je vais tenter de m'y mettre, car il faut du solide : comme dit en intro du BA, ce n'est pas un dispositif de reclassement mais bien une demande de détachement. Je suis encore fragile, mais j'ai besoin de me jeter un peu à l'eau.
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- InvitéInvité
Effectivement Boris, je me suis renseignée auprès de la même personne pour ce dispositif passerelle et j'en conclue les mêmes choses que toi. Courte formation pour un gros poste, sélection féroce et pour des postes de gestionnaire le plus souvent, ce qui ne me tente pas. J'espère que tu y trouveras ton bonheur cependant.
- dandelionVénérable
Il faut en effet se lancer, et y croire. J’ai l’impression qu’être enseignant retire beaucoup de confiance en soi, au contraire d’autres métiers.
Bon courage pour les cv et lettres de motivation, ce n’est pas le plus amusant à écrire.
Bon courage pour les cv et lettres de motivation, ce n’est pas le plus amusant à écrire.
- caribou88Niveau 5
Bonjour,
j'arrive tardivement, mais si tu veux travailler l'anglais, il y a aussi la plateforme magistère qui propose un cours avec test de niveau. Et il y a aussi ce que peut proposer Préau.
j'arrive tardivement, mais si tu veux travailler l'anglais, il y a aussi la plateforme magistère qui propose un cours avec test de niveau. Et il y a aussi ce que peut proposer Préau.
- boris vassilievGrand sage
Merci Caribou pour ces infos; oui, je vais faire ce test, histoire de me rassurer ou de me faire peur...
Effectivement Dandelion, quand on est prof dans le secondaire, on a tendance à adopter une mentalité de chien battu : à chaque fois que quelque chose ne va pas, on se dit que c'est de notre faute (c'est ce que l'IUFM nous a insidieusement appris) ; ça l'est quelquefois si on merde sur une activité mal ficelée ou sur la gestion d'un incident en classe, mais pas toujours, il y a tellement de facteurs pour qu'un cours se passe mal. Je me souviens avoir repris le soir tard, voire dans la nuit, des cours de STMG parce que je me disais que "ça, ça allait marcher" ; et puis au final non, parce qu'un ou une élève a rompu avec son ou sa petit ami(e) et arrive en pleurs, parce qu'il y a un différend latent au sein de la classe, un cours précédent qui s'est mal passé, un DS juste après, la dernière vidéo d'un "influenceur" à ne manquer sous aucun prétexte, ...
A la limite, si je devais enseigner, ce serait auprès d'adultes, bien qu'il ne soient pas toujours disciplinés, comme on peut l'observer dans les réunions de prérentrée... Je plains les proviseurs et leurs adjoints qui continuent à parler dans le brouhaha pendant toute une matinée...
Effectivement Dandelion, quand on est prof dans le secondaire, on a tendance à adopter une mentalité de chien battu : à chaque fois que quelque chose ne va pas, on se dit que c'est de notre faute (c'est ce que l'IUFM nous a insidieusement appris) ; ça l'est quelquefois si on merde sur une activité mal ficelée ou sur la gestion d'un incident en classe, mais pas toujours, il y a tellement de facteurs pour qu'un cours se passe mal. Je me souviens avoir repris le soir tard, voire dans la nuit, des cours de STMG parce que je me disais que "ça, ça allait marcher" ; et puis au final non, parce qu'un ou une élève a rompu avec son ou sa petit ami(e) et arrive en pleurs, parce qu'il y a un différend latent au sein de la classe, un cours précédent qui s'est mal passé, un DS juste après, la dernière vidéo d'un "influenceur" à ne manquer sous aucun prétexte, ...
A la limite, si je devais enseigner, ce serait auprès d'adultes, bien qu'il ne soient pas toujours disciplinés, comme on peut l'observer dans les réunions de prérentrée... Je plains les proviseurs et leurs adjoints qui continuent à parler dans le brouhaha pendant toute une matinée...
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- boris vassilievGrand sage
corailc a écrit:Effectivement Boris, je me suis renseignée auprès de la même personne pour ce dispositif passerelle et j'en conclue les mêmes choses que toi. Courte formation pour un gros poste, sélection féroce et pour des postes de gestionnaire le plus souvent, ce qui ne me tente pas. J'espère que tu y trouveras ton bonheur cependant.
OK, on est sur la même longueur d'onde : donner des "ordres" à des élèves dans le domaine qu'on maitrise, ça va, on est légitime. Mais arriver pararachuté sur un poste d'encadrement pour lequel on n'a pas d'expérience, il me semble qu'il y a quelque chose qui cloche. Je me verrais mal donner des instructions à des agents qui savent bien mieux que moi comment réaliser telle ou telle tâche .
Moi, ce que j'aurais aimé, c'est un petit poste de "bureaulier" (cf Marie-Anne Chazel dans le Père Noël est une ordure) dans un petit burlingue, comme gestionnaire ou exécutant, ou dans une bibliothèque /médiathèque y compris au contact du public car je pense être compétent en ce domaine, je ne recherche pas les responsabilités (j'en ai ma claque, même...).
A plus
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Clecle78Bon génie
La réunion de prérentrée n'a rien d'un cours c'est surtout un prétexte pour infantiliser des adultes en attendant de leur balancer leur emploi du temps 5 minutes avant midi.boris vassiliev a écrit:Merci Caribou pour ces infos; oui, je vais faire ce test, histoire de me rassurer ou de me faire peur...
Effectivement Dandelion, quand on est prof dans le secondaire, on a tendance à adopter une mentalité de chien battu : à chaque fois que quelque chose ne va pas, on se dit que c'est de notre faute (c'est ce que l'IUFM nous a insidieusement appris) ; ça l'est quelquefois si on merde sur une activité mal ficelée ou sur la gestion d'un incident en classe, mais pas toujours, il y a tellement de facteurs pour qu'un cours se passe mal. Je me souviens avoir repris le soir tard, voire dans la nuit, des cours de STMG parce que je me disais que "ça, ça allait marcher" ; et puis au final non, parce qu'un ou une élève a rompu avec son ou sa petit ami(e) et arrive en pleurs, parce qu'il y a un différend latent au sein de la classe, un cours précédent qui s'est mal passé, un DS juste après, la dernière vidéo d'un "influenceur" à ne manquer sous aucun prétexte, ...
A la limite, si je devais enseigner, ce serait auprès d'adultes, bien qu'il ne soient pas toujours disciplinés, comme on peut l'observer dans les réunions de prérentrée... Je plains les proviseurs et leurs adjoints qui continuent à parler dans le brouhaha pendant toute une matinée...
- MathadorEmpereur
Ce n'est pas parce que tu es supérieur hiérarchique d'autres agents que tu es supposé leur expliquer comment faire leur boulot, pas plus qu'un proviseur n'est censé t'expliquer comment faire tes cours à partir du BO. Ils ont des formations pour cela, et ce n'est pas à toi de les faire si tu n'es pas compétent pour cela.boris vassiliev a écrit:OK, on est sur la même longueur d'onde : donner des "ordres" à des élèves dans le domaine qu'on maitrise, ça va, on est légitime. Mais arriver parachuté sur un poste d'encadrement pour lequel on n'a pas d'expérience, il me semble qu'il y a quelque chose qui cloche. Je me verrais mal donner des instructions à des agents qui savent bien mieux que moi comment réaliser telle ou telle tâche .
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- boris vassilievGrand sage
Oui, tu n'as pas tort au fond. Merci pour cette réflexion
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- ShajarVénérable
Pour l'avoir testé cette année, encadrer une équipe d'adultes n'a strictement rien à voir avec gérer une classe. Prendre des fonctions d'encadrement ou de management, c'est un gros risque de se mettre en difficulté. Ce sont des adultes, avec lesquels tu bosses toute la journée, avec leurs problématiques d'adultes (aidants, handicapés, mères célibataires, désabusés...) qu'il faut réussir à mettre au boulot, tout en surveillant qu'il ne fassent pas n'importe quoi, et en ne les motivant quasiment qu'avec de belles paroles. Mais tu n'as pas les moyens que te donne l'éducation nationale : tu ne vas pas mettre une colle à des agents , ni une bonne note (l'évaluation annuelle n'étant qu'une vaste foutaise).
Par exemple, que faire lorsqu'un agent arrive systématiquement en retard, mais triche dans ses badgeages ? Que faire lorsqu'un agent a dépassé son budget, mettant en péril l'équilibre financier d'un service ? Que faire lorsqu'un agent passe la moitié de son temps dans ton bureau pour se plaindre des autres, mais en même temps est très fragile ? Que faire lorsqu'un agent, le premier jour de ta prise de poste, te dit que c'est lui qui devrait être à ta place et qu'il refuse de bosser avec toi ? Que faire lorsqu'un agent est recruté sur un poste plus important, mais que l'administration refuse de lui augmenter son salaire ? Que faire lorsque deux de tes agents s'engueulent et refusent de se parler ? Que faire si tu t'es planté dans un recrutement ? Que faire si la direction te demande de trouver un moyen de virer trois agents dans ton service pour réduire les effectifs ? etc. Et ce n'est que le côté RH, derrière tu as aussi plein de trucs techniques à assurer : gestion du budget, réponse aux sollicitations (et mise en place de "parapluies" pour éviter que les agents ne se prennent des retours négatifs ou des demandes absurdes ou chronophages dans la figure), mettre en place des marchés publics (ce qui très technique) et benchmarker pour que des entreprises bien y répondent...
Dans une administration publique, le manager est souvent un rouage indispensable entre une direction et les agents. On attend en général qu'il soit à la fois "opérationnel" (qu'il comprenne ce qui se passe dans le service, puisse donner des directions, surveiller que le travail ne parte pas à vau l'eau) et "décisionnel" (informe la direction, en renvoie les décisions - parfois absurdes -, négocie des budgets et se les voie sucrer en juin...). Grosso modo, tu as deux cibles sur le dos : pour les agents, tu es responsable de leur bien-être, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute (même si tu n'as en fait à peu près aucun pouvoir sur les primes, les salaires, les avancements, ni même les sanctions) ; pour la direction, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute aussi (même si tu as une équipe de bras cassés). Sincèrement, ce sont souvent des boulots ingrats au final, où tu touches rarement au fond, mais où tu récupères toutes les emmerdes, à éviter (à mon avis du moins !) si on est soi-même un peu fragile psychologiquement et donc pas forcément toujours à l'aise dans des relations humaines qui peuvent virer au compliqué.
Pardon de ce message négatif, surtout quand on est en période où on se cherche, mais je pense qu'il vaut mieux savoir où on met les pieds et ne pas arriver en se disant "gérer une classe et un service, c'est kif kif bourricot". Malgré des moments durs à l'EN et un travail très lourd, je n'ai jamais fait de burn out, alors que je l'ai vraiment senti très proche dans mon job actuel.
Un boulot "de base", en analyse, en rédaction, en formation te conviendrait sans doute bien mieux. Ton bilan de compétences a donné quelque chose ? Suis-tu des sites comme profilculture ?
Par exemple, que faire lorsqu'un agent arrive systématiquement en retard, mais triche dans ses badgeages ? Que faire lorsqu'un agent a dépassé son budget, mettant en péril l'équilibre financier d'un service ? Que faire lorsqu'un agent passe la moitié de son temps dans ton bureau pour se plaindre des autres, mais en même temps est très fragile ? Que faire lorsqu'un agent, le premier jour de ta prise de poste, te dit que c'est lui qui devrait être à ta place et qu'il refuse de bosser avec toi ? Que faire lorsqu'un agent est recruté sur un poste plus important, mais que l'administration refuse de lui augmenter son salaire ? Que faire lorsque deux de tes agents s'engueulent et refusent de se parler ? Que faire si tu t'es planté dans un recrutement ? Que faire si la direction te demande de trouver un moyen de virer trois agents dans ton service pour réduire les effectifs ? etc. Et ce n'est que le côté RH, derrière tu as aussi plein de trucs techniques à assurer : gestion du budget, réponse aux sollicitations (et mise en place de "parapluies" pour éviter que les agents ne se prennent des retours négatifs ou des demandes absurdes ou chronophages dans la figure), mettre en place des marchés publics (ce qui très technique) et benchmarker pour que des entreprises bien y répondent...
Dans une administration publique, le manager est souvent un rouage indispensable entre une direction et les agents. On attend en général qu'il soit à la fois "opérationnel" (qu'il comprenne ce qui se passe dans le service, puisse donner des directions, surveiller que le travail ne parte pas à vau l'eau) et "décisionnel" (informe la direction, en renvoie les décisions - parfois absurdes -, négocie des budgets et se les voie sucrer en juin...). Grosso modo, tu as deux cibles sur le dos : pour les agents, tu es responsable de leur bien-être, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute (même si tu n'as en fait à peu près aucun pouvoir sur les primes, les salaires, les avancements, ni même les sanctions) ; pour la direction, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute aussi (même si tu as une équipe de bras cassés). Sincèrement, ce sont souvent des boulots ingrats au final, où tu touches rarement au fond, mais où tu récupères toutes les emmerdes, à éviter (à mon avis du moins !) si on est soi-même un peu fragile psychologiquement et donc pas forcément toujours à l'aise dans des relations humaines qui peuvent virer au compliqué.
Pardon de ce message négatif, surtout quand on est en période où on se cherche, mais je pense qu'il vaut mieux savoir où on met les pieds et ne pas arriver en se disant "gérer une classe et un service, c'est kif kif bourricot". Malgré des moments durs à l'EN et un travail très lourd, je n'ai jamais fait de burn out, alors que je l'ai vraiment senti très proche dans mon job actuel.
Un boulot "de base", en analyse, en rédaction, en formation te conviendrait sans doute bien mieux. Ton bilan de compétences a donné quelque chose ? Suis-tu des sites comme profilculture ?
- Vieux_MongolFidèle du forum
Shajar a écrit:Pour l'avoir testé cette année, encadrer une équipe d'adultes n'a strictement rien à voir avec gérer une classe. Prendre des fonctions d'encadrement ou de management, c'est un gros risque de se mettre en difficulté. Ce sont des adultes, avec lesquels tu bosses toute la journée, avec leurs problématiques d'adultes (aidants, handicapés, mères célibataires, désabusés...) qu'il faut réussir à mettre au boulot, tout en surveillant qu'il ne fassent pas n'importe quoi, et en les motivant quasiment qu'avec de belles paroles. Mais tu n'as pas les moyens que te donne l'éducation nationale : tu ne vas pas mettre une colle à des agents , ni une bonne note (l'évaluation annuelle n'étant qu'une vaste foutaise).
Par exemple, que faire lorsqu'un agent arrive systématiquement en retard, mais triche dans ses badgeages ? Que faire lorsqu'un agent a dépassé son budget, mettant en péril l'équilibre financier d'un service ? Que faire lorsqu'un agent passe la moitié de son temps dans ton bureau pour se plaindre des autres, mais en même temps est très fragile ? Que faire lorsqu'un agent, le premier jour de ta prise de poste, te dit que c'est lui qui devrait être à ta place et qu'il refuse de bosser avec toi ? Que faire lorsqu'un agent est recruté sur un poste plus important, mais que l'administration refuse de lui augmenter son salaire ? Que faire lorsque deux de tes agents s'engueulent et refusent de se parler ? Que faire si tu t'es planté dans un recrutement ? Que faire si la direction te demande de trouver un moyen de virer trois agents dans ton service pour réduire les effectifs ? etc. Et ce n'est que le côté RH, derrière tu as aussi plein de trucs techniques à assurer : gestion du budget, réponse aux sollicitations (et mise en place d'"parapluie" pour éviter que les agents ne se prenne des retours négatifs ou des demandes absurdes ou chronophages dans la figure), mettre en place des marchés publics (ce qui très technique) et benchmarker pour que des entreprises bien y répondent...
Dans une administration publique, le manager est souvent un rouage indispensable entre une direction et les agents. On attend en général qu'il soit à la fois "opérationnel" (qu'il comprenne ce qui se passe dans le service, puisse donner des directions, surveiller que le travail ne parte pas à vau l'eau) et "décisionnel" (informe la direction, en renvoie les décisions - parfois absurdes -, négocie des budgets et se les voit sucrer en juin...). Grosso modo, tu as deux cibles sur le dos : pour les agents, tu es responsable de leur bien-être, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute (même si tu n'as en fait à peu près aucun pouvoir sur les primes, les salaires, les avancements, ni même les sanctions) ; pour la direction, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute aussi (même si tu as une équipe de bras cassés). Sincèrement, ce sont souvent des boulots ingrats au final, où tu touches rarement au fond, mais où tu récupères toutes les emmerdes, à éviter (à mon avis du moins !) si on est soi-même un peu fragile psychologiquement et donc pas forcément toujours à l'aise dans des relations humaines qui peuvent virer au compliqué.
Pardon de ce message négatif, surtout quand on est en période où on se cherche, mais je pense qu'il vaut mieux savoir où on met les pieds et ne pas arriver en se disant "gérer une classe et un service, c'est kif kif bourricot". Malgré des moments durs à l'EN et un travail très lourd, je n'ai jamais fait de burn out, alors que je l'ai vraiment senti très proche dans mon job actuel.
Un boulot "de base", en analyse, en rédaction, en formation te conviendrait sans doute bien mieux. Ton bilan de compétences a donné quelque chose ? Suis-tu des sites comme profilculture ?
C'est bien de le dire. Les collègues ont tendance à oublier qu'ils sont des cadres d'un point de vue de la grille de rémunération mais pas du tout fonctionnellement. Et que ce ne sont des métiers de pression et humainement compliqués.
- HORAHabitué du forum
Vieux_Mongol a écrit:Shajar a écrit:Pour l'avoir testé cette année, encadrer une équipe d'adultes n'a strictement rien à voir avec gérer une classe. Prendre des fonctions d'encadrement ou de management, c'est un gros risque de se mettre en difficulté. Ce sont des adultes, avec lesquels tu bosses toute la journée, avec leurs problématiques d'adultes (aidants, handicapés, mères célibataires, désabusés...) qu'il faut réussir à mettre au boulot, tout en surveillant qu'il ne fassent pas n'importe quoi, et en les motivant quasiment qu'avec de belles paroles. Mais tu n'as pas les moyens que te donne l'éducation nationale : tu ne vas pas mettre une colle à des agents , ni une bonne note (l'évaluation annuelle n'étant qu'une vaste foutaise).
Par exemple, que faire lorsqu'un agent arrive systématiquement en retard, mais triche dans ses badgeages ? Que faire lorsqu'un agent a dépassé son budget, mettant en péril l'équilibre financier d'un service ? Que faire lorsqu'un agent passe la moitié de son temps dans ton bureau pour se plaindre des autres, mais en même temps est très fragile ? Que faire lorsqu'un agent, le premier jour de ta prise de poste, te dit que c'est lui qui devrait être à ta place et qu'il refuse de bosser avec toi ? Que faire lorsqu'un agent est recruté sur un poste plus important, mais que l'administration refuse de lui augmenter son salaire ? Que faire lorsque deux de tes agents s'engueulent et refusent de se parler ? Que faire si tu t'es planté dans un recrutement ? Que faire si la direction te demande de trouver un moyen de virer trois agents dans ton service pour réduire les effectifs ? etc. Et ce n'est que le côté RH, derrière tu as aussi plein de trucs techniques à assurer : gestion du budget, réponse aux sollicitations (et mise en place d'"parapluie" pour éviter que les agents ne se prenne des retours négatifs ou des demandes absurdes ou chronophages dans la figure), mettre en place des marchés publics (ce qui très technique) et benchmarker pour que des entreprises bien y répondent...
Dans une administration publique, le manager est souvent un rouage indispensable entre une direction et les agents. On attend en général qu'il soit à la fois "opérationnel" (qu'il comprenne ce qui se passe dans le service, puisse donner des directions, surveiller que le travail ne parte pas à vau l'eau) et "décisionnel" (informe la direction, en renvoie les décisions - parfois absurdes -, négocie des budgets et se les voit sucrer en juin...). Grosso modo, tu as deux cibles sur le dos : pour les agents, tu es responsable de leur bien-être, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute (même si tu n'as en fait à peu près aucun pouvoir sur les primes, les salaires, les avancements, ni même les sanctions) ; pour la direction, si quelque chose ne va pas bien, c'est de ta faute aussi (même si tu as une équipe de bras cassés). Sincèrement, ce sont souvent des boulots ingrats au final, où tu touches rarement au fond, mais où tu récupères toutes les emmerdes, à éviter (à mon avis du moins !) si on est soi-même un peu fragile psychologiquement et donc pas forcément toujours à l'aise dans des relations humaines qui peuvent virer au compliqué.
Pardon de ce message négatif, surtout quand on est en période où on se cherche, mais je pense qu'il vaut mieux savoir où on met les pieds et ne pas arriver en se disant "gérer une classe et un service, c'est kif kif bourricot". Malgré des moments durs à l'EN et un travail très lourd, je n'ai jamais fait de burn out, alors que je l'ai vraiment senti très proche dans mon job actuel.
Un boulot "de base", en analyse, en rédaction, en formation te conviendrait sans doute bien mieux. Ton bilan de compétences a donné quelque chose ? Suis-tu des sites comme profilculture ?
C'est bien de le dire. Les collègues ont tendance à oublier qu'ils sont des cadres d'un point de vue de la grille de rémunération mais pas du tout fonctionnellement. Et que ce ne sont des métiers de pression et humainement compliqués.
C'est bien de dire aussi que si les enseignants titulaires sont alignés sur la grille indiciaire de la catégorie A, c'est parce qu'ils sont recrutés à bac + 5, autrement dit qu'ils financent sur leurs propres deniers un haut niveau d'études, sans jamais percevoir un début de semblant de régime indemnitaire décent (rappel : la seule indemnité fixe s'élève à 101 euros brut), contrairement aux autres fonctionnaires. Le tout pour un métier où pèsent des risques psychosociaux non négligeables.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/revue_92/07/8/depp-2016-EF-92-enseignants-face-aux-risques-psychosociaux-comparaison-des-enseignants-avec-certains-cadres-prive-et-fonction-publique-2013_686078.pdf
- ShajarVénérable
Certes, mais quel rapport avec la reconversion de Boris ?
- HORAHabitué du forum
Ben, je n'ai pas eu l'impression que Boris se projette spécialement dans une profession à forte composante managériale ou encore que quiconque ait laissé entendre que gérer une classe ou gérer une équipe d'adultes, c'est kif kif bourricot. Il est donc inutile de laisser entendre que nous nous prendrions pour des cadres sous prétexte que nous sommes sur la grille indiciaire des cadres.
- boris vassilievGrand sage
Exactement, je ne souhaite encadrer personne, je suis bien conscient de mes limites, je n'ai pas une tête et un caractère de "cadre"... J'ai juste "payé" une formation d'assistant de direction pour apprendre les techniques du secrétariat et bien maîtriser le Pack Office, tout au plus ; pour ma part, un poste de catégorie B ou C dans une collectivité territoriale ou quelque établissement public m'irait bien. Je ne veux surtout pas des emmerdes (enfin, le moins possible), mon but est justement de trouver un boulot plutôt tranquille, pas d'être "manager" pris entre deux feux comme décrit par Shajar, surtout pas !
Par exemple, un voisin m'a parlé ce matin du responsable d'un musée d'une (petite) commune voisine qui envisage son départ à la retraite et que ladite commune cherche un prof d'histoire pour lui succéder. Je ne demanderais pas mieux, en fait ; le problème, c'est que c'est une sorte d'association qui gère cela et je souhaiterais quand même être rémunéré. Ledit voisin, proche de cette municipalité, m'en dira davantage dès que possible.
Je me laisse encore un champ de possibilités, mais le fait est qu'à 43 ans, je me sens déjà usé et aspire à un minimum de quiétude pour reprendre ma carrière.
Par exemple, un voisin m'a parlé ce matin du responsable d'un musée d'une (petite) commune voisine qui envisage son départ à la retraite et que ladite commune cherche un prof d'histoire pour lui succéder. Je ne demanderais pas mieux, en fait ; le problème, c'est que c'est une sorte d'association qui gère cela et je souhaiterais quand même être rémunéré. Ledit voisin, proche de cette municipalité, m'en dira davantage dès que possible.
Je me laisse encore un champ de possibilités, mais le fait est qu'à 43 ans, je me sens déjà usé et aspire à un minimum de quiétude pour reprendre ma carrière.
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Je suis venu vous dire que je pense sérieusement à quitter l'EN...
- Je crois que je ne vais pas y arriver et que je suis nulle.
- [résolu] Est-ce que je vais toucher la Prime ZEP si je ne suis en ZEP que pour un complément de service ?
- moi, j'ai glandé pendant 2 mois ! (faut dire que je suis T15+....)
- Michèle Alliot-Marie (tête de liste UMP dans le Sud-Ouest) : "Si je suis élue députée européenne, je vais perdre de l'argent".
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