- Dionysos42Niveau 1
Caspar a écrit:Dionysos42 a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Le Snes-Fsu a lancé le hashtag #NotreVraieRentrée sur Twitter où beaucoup de collègues ont fait remonter le manque important de profs et de personnels vie scolaire à la rentrée.
Et pendant ce temps moi, TZR titulaire, je suis chez moi en attendant qu'on m'affecte quelque part...
Pléonasme... Bon courage...Le plus embêtant dans cette situation je trouve, ce n'est pas d'être chez soi à rien faire mais d'être dans l'attente et l'incertitude.
Ah oui, bien vu, à force de vouloir préciser, c'en devient trop... Merci ! Totalement, ne pas savoir ce que l'on fera le lendemain et ne rien pouvoir planifier, c'est assez lourd à gérer.
- EdithWGrand sage
Violaine Morin hier dans son tchat sur Le Monde a évoqué 68000 non titulaires (39000 dans le public, 26000 dans le privé + les 3000 dus à la pénurie cette année), ce qui fait environ 12,8% du total (866000 enseignants, chiffres EN 2020). Si on ajoute le pourcentage non négligeable et non pris en compte des démissions, les remplaçants trouvés au coin de la rue et qui restent 2 semaines (donc pas comptabilisés), etc, on est loin des 1% annoncés par le ministère, non?
Certes c’est inégalement réparti (en zone rural, dans le privé, on a en général deux ou trois titulaires pour une dizaine de profs par exemple, inverse en centre ville), mais ça questionne… et si on ajoute les surveillants et CPE
Certes c’est inégalement réparti (en zone rural, dans le privé, on a en général deux ou trois titulaires pour une dizaine de profs par exemple, inverse en centre ville), mais ça questionne… et si on ajoute les surveillants et CPE
- EnaecoVénérable
Le 1% correspond au nombre de nouveaux contractuels. Pas le total.
- ErgoDevin
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Manu7Expert spécialisé
EdithW a écrit:Violaine Morin hier dans son tchat sur Le Monde a évoqué 68000 non titulaires (39000 dans le public, 26000 dans le privé + les 3000 dus à la pénurie cette année), ce qui fait environ 12,8% du total (866000 enseignants, chiffres EN 2020). Si on ajoute le pourcentage non négligeable et non pris en compte des démissions, les remplaçants trouvés au coin de la rue et qui restent 2 semaines (donc pas comptabilisés), etc, on est loin des 1% annoncés par le ministère, non?
Certes c’est inégalement réparti (en zone rural, dans le privé, on a en général deux ou trois titulaires pour une dizaine de profs par exemple, inverse en centre ville), mais ça questionne… et si on ajoute les surveillants et CPE
Euh, je ne connais pas les chiffres, mais je connais bien le privé sous contrat et aussi la ruralité, et je ne connais aucun établissement dans ma région où on aurait seulement 30 % de titulaires, même à 50% ou 60% je ne connais pas.
- PaddyHabitué du forum
Dans ta région peut-être pas mais dans la mienne on est en phase avec ces chiffres. Et ça augmente année après année. Dans mon établissement, 29 enseignants, 14 contractuels.
- anthinéaGuide spirituel
Pas de professeur d’arts plastiques.
Plus de BMP EPS ( bon pour 4 h)
Chez nous
BMP SNT inscrit sur l’EDT de mon fils. Toi même, tu sais
Plus de BMP EPS ( bon pour 4 h)
Chez nous
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- EdithWGrand sage
Enaeco a écrit:Le 1% correspond au nombre de nouveaux contractuels. Pas le total.
Oui, mais considérer que seuls les "nouveaux" sont comptés est un peu malhonnête, non? ça sous-entend que TOUS les autres (donc 99%) sont titulaires/formés/compétents/fonctionnaires (aux yeux des "extérieurs", je ne mets pas en doute la compétence de beaucoup de collègues contractuels et je suis bien placée pour savoir que seuls 3 profs sur 5 en France sont fonctionnaires, à la louche - si on enlève les non titulaires et les titulaires du privé). Ce qui est loin d'être le cas.
J'ai entendu Christophe Kerrero (recteur de Paris) annoncer qu'il ne fallait pas s'en faire et que les contractuels ne représentaient qu'une toute petite partie des enseignants, sans préciser "la partie manquant suite aux concours". Ils noient le poisson. C'est de la com.
Alors que les contractuels c'est vraiment très vaste : les recrutés par job dating (assez peu nombreux mais très visibles), les contractuels "de métier" qui refusent de passer le concours pour diverses raisons, depuis la difficulté intellectuelle de se remettre aux études, jusqu'à la volonté de rester avec leur famille, ou de garder leur liberté, en passant par la fermeture de certains concours qui empêche des collègues de se faire titulariser (CAPET techno...), les contractuels recrutés un peu partout sans vagues, directement par les CDE qui restent (ou pas) dans l'EN... Comment expliquer aux parents ces différences? Pour eux, contractuels ça va être maintenant ces braves pères/mères de famille ou ingénieurs en fin de carrière qui sont recrutés en 30 minutes. Point. ça dessert l'ensemble des personnels.
Et je pense que même nous ne sommes pas vraiment conscients du nombre réel de nos collègues "précaires" puisque c'est une info qui ne circule pas forcément (et c'est bien normal de ne pas raconter sa vie en SDP si on n'en a pas envie).
J'ai cité les chiffres de Violaine Morin mais ils me semblent très en-dessous de la réalité.
- EnaecoVénérable
Voila ce que j'ai trouvé au niveau des chiffres (2018-2019). On peut y appliquer une jolie inflation.
https://www.education.gouv.fr/sites/default/files/imported_files/document/depp-rers-2019-chap9_1162548.pdf
Public 1er degré : 1% de non-titulaires
Public 2nd degré : 9% de non-titulaires
Concernant le privé, c'est le problème du privé.
https://www.education.gouv.fr/sites/default/files/imported_files/document/depp-rers-2019-chap9_1162548.pdf
Public 1er degré : 1% de non-titulaires
Public 2nd degré : 9% de non-titulaires
Concernant le privé, c'est le problème du privé.
- kazamasogetsuNiveau 5
Manu7 a écrit:EdithW a écrit:Violaine Morin hier dans son tchat sur Le Monde a évoqué 68000 non titulaires (39000 dans le public, 26000 dans le privé + les 3000 dus à la pénurie cette année), ce qui fait environ 12,8% du total (866000 enseignants, chiffres EN 2020). Si on ajoute le pourcentage non négligeable et non pris en compte des démissions, les remplaçants trouvés au coin de la rue et qui restent 2 semaines (donc pas comptabilisés), etc, on est loin des 1% annoncés par le ministère, non?
Certes c’est inégalement réparti (en zone rural, dans le privé, on a en général deux ou trois titulaires pour une dizaine de profs par exemple, inverse en centre ville), mais ça questionne… et si on ajoute les surveillants et CPE
Euh, je ne connais pas les chiffres, mais je connais bien le privé sous contrat et aussi la ruralité, et je ne connais aucun établissement dans ma région où on aurait seulement 30 % de titulaires, même à 50% ou 60% je ne connais pas.
Pareil
Dans tous les établissements que j'ai fréquenté (7 dont 3 ruraux) moins de 10% des collègues sont contractuels. Après je suis dans une des plus grosses, si ce n'est LA plus grosse académie pour le privé. Ça joue sûrement. Par contre les postes étant rarement saturés aux concours du privé, je ne serais pas surpris que le taux de contractuels soit effectivement plus élevé que dans le public
- Manu7Expert spécialisé
Paddy a écrit:Dans ta région peut-être pas mais dans la mienne on est en phase avec ces chiffres. Et ça augmente année après année. Dans mon établissement, 29 enseignants, 14 contractuels.
Cela ne fait pas plus de 50% de non-titulaires, et dans le privé sous contrat on parle plutôt de MA (Maitre Auxiliaire) et certains MA peuvent être titularisés après un certain nombres d'années.
Et pour les certifiés du privé sous contrat, je ne vois pas l'intérêt de préciser qu'ils ne sont pas fonctionnaire car nous sommes assimilés et agents de l'état donc les statuts sont très proches et le recrutement est le même.
- kyralinaNiveau 8
C'est dans le courant de l'année que nous n'aurons pas de remplaçant en HG entre les congés maladie, les congés maternité et tous les autres cas de figure possible.
- EdithWGrand sage
Manu7 a écrit:Paddy a écrit:Dans ta région peut-être pas mais dans la mienne on est en phase avec ces chiffres. Et ça augmente année après année. Dans mon établissement, 29 enseignants, 14 contractuels.
Cela ne fait pas plus de 50% de non-titulaires, et dans le privé sous contrat on parle plutôt de MA (Maitre Auxiliaire) et certains MA peuvent être titularisés après un certain nombres d'années.
Et pour les certifiés du privé sous contrat, je ne vois pas l'intérêt de préciser qu'ils ne sont pas fonctionnaire car nous sommes assimilés et agents de l'état donc les statuts sont très proches et le recrutement est le même.
Va dire ça aux collègues en perte de contrat chaque année, pour cause de perte d’heures au-delà d’un mi-temps… et regarde aussi les montants des retraites. Si les statuts étaient si identiques, je pourrais prétendre (même temporairement) au poste du collège (public) voisin, où ils ne trouvent personne dans ma discipline, or c’est impossible « problème de statut » est la réponse du rectorat, alors que les fonctionnaires peuvent, eux naviguer (certes de plus en plus difficilement) entre les deux systèmes.
Après, je suis d’accord qu’on passe le même concours, enseigne les mêmes programmes et touche (à peu de chose près) le même salaire.
Mais jusqu’à preuve du contraire, dans le public, personne n’est forcé (hors début de carrière) à partir enseigner à 300 km pour simplement garder le bénéfice de son concours. Sans garantie de plein temps. Ce qui arrive de plus en plus dans le privé (je vois passer tous les documents des commissions de l’emploi dans mon académie et discute avec les représentants de mon syndicat dans d’autres).
- mafalda16Modérateur
ben tiens ! C’est vrai qu’il n’y a aucun neo qui témoigne de son exil post concours du public ! Et en en fonction des matières et des académies le « début de carrière » comme tu dis c’est vite une bonne dizaine d’année ! Franchement sur ce sujet comme tant d’autres tu fais des généralités abusives ! C’est fatigant à la longue.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- EnaecoVénérable
EdithW a écrit:Mais jusqu’à preuve du contraire, dans le public, personne n’est forcé (hors début de carrière) à partir enseigner à 300 km pour simplement garder le bénéfice de son concours.
sur ce coup tu as raison.
dans le public on est balancé à 800km et on n'en bouge plus pour 15 ans.
Je nuancerai tout de même : quand ça passe enfin en inter, on n'a aucune garantie sur l'intra et on peut se retrouver à 200km d'où on voulait.
- TulipiaNiveau 7
Oui, ou perdre tous ses points et devenir TZR : on mute à l’aveugle.Enaeco a écrit:EdithW a écrit:Mais jusqu’à preuve du contraire, dans le public, personne n’est forcé (hors début de carrière) à partir enseigner à 300 km pour simplement garder le bénéfice de son concours.
sur ce coup tu as raison.
dans le public on est balancé à 800km et on n'en bouge plus pour 15 ans.
Je nuancerai tout de même : quand ça passe enfin en inter, on n'a aucune garantie sur l'intra et on peut se retrouver à 200km d'où on voulait.
- SolovieïNiveau 10
EdithW a écrit:
Mais jusqu’à preuve du contraire, dans le public, personne n’est forcé (hors début de carrière) à partir enseigner à 300 km pour simplement garder le bénéfice de son concours. Sans garantie de plein temps. Ce qui arrive de plus en plus dans le privé (je vois passer tous les documents des commissions de l’emploi dans mon académie et discute avec les représentants de mon syndicat dans d’autres).
C'est simplement faux. De plus, l'argument est présenté de façon biaisé, en opposant d'un côté une généralisation, vague et sans précision, et de l'autre, des cas particuliers.
- EdithWGrand sage
Je ne suis pas sûre qu’aucun collègue du public, titulaire de son poste (même loin de sa région d’origine, merci de me rappeler ça, je n’étais pas au courant, bien sûr, je n’y connais rien, je ne suis que soeur et conjointe d’enseignants du public tzr, 93, Rep+… ) se voit signifier en mars, après 20 ans de carrière, que son poste est supprimé au 31 août et que, faute d’en trouver un, à l’échelle académique voire nationale (on est sur du 2h30 de route aller minimum vu la géographie et la discipline, rare) il est prié d’aller voir ailleurs, sans indemnité chômage (il n’a qu’à déménager), ni possibilité de rupture conventionnelle (pas suffisant comme argument, on vous a proposé un poste ailleurs). Cette année, cas arrivé, avec plusieurs autres moins extrêmes, autour de moi. Premier et second degré. En quoi le système de mutation (très très améliorable et contestable) des profs du public et celui des TZR bien sûr, rend-il acceptable le fait de perdre son emploi pour un prof du privé ? Car c’est de ça qu’il s’agit. Aucune sécurité de l’emploi dans l’enseignement privé. Donc pas exactement un statut de fonctionnaire. Et beaucoup l’ignorent, même les premiers concernés! Idem pour le temps partiel imposé /temps incomplet, qui n’existe pas dans le public.
Je suis touchée moi-même : temps partiel subi car pas de poste à distance raisonnable… la journée de documentaliste étant moins « souple » (en général 7 ou 8h) que celle des enseignants d’autres disciplines, la distance est plus compliquée à gérer.
Je suis touchée moi-même : temps partiel subi car pas de poste à distance raisonnable… la journée de documentaliste étant moins « souple » (en général 7 ou 8h) que celle des enseignants d’autres disciplines, la distance est plus compliquée à gérer.
- Clecle78Bon génie
Mais c'est toi, Edith, qui a opposé public et privé. Personne ne contestera que les situations que tu décris sont scandaleuses. Disons que chaque système a ses incohérences et absurdités et ses avantages.
- mafalda16Modérateur
Question alors, pourquoi as-tu passé le concours du privé ?
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Dame JouanneÉrudit
Justement, le début de carrière, peut être long : entre 5 et 10 ans voir plus.A mon époque, ceux qui restaient dans la région avaient passé le CAFEP, les autres partaient en RP ou vers Lille, à 400km ou plus en sachant qu'il faudrait au minimum 5 ans pour espérer revenir. Mais les temps ont peut être changé...Enaeco a écrit:EdithW a écrit:Mais jusqu’à preuve du contraire, dans le public, personne n’est forcé (hors début de carrière) à partir enseigner à 300 km pour simplement garder le bénéfice de son concours.
sur ce coup tu as raison.
dans le public on est balancé à 800km et on n'en bouge plus pour 15 ans.
Je nuancerai tout de même : quand ça passe enfin en inter, on n'a aucune garantie sur l'intra et on peut se retrouver à 200km d'où on voulait.
- SolovieïNiveau 10
Je pense que la réaction la plus importante à étudier n'est pas la nôtre (nous sommes finalement unanimes à propos des causes et des problèmes), mais celle des familles. À partir de quand les parents se rendront-ils compte de la pénurie d'enseignants ? Et quand réagiront-ils ? Et comment ? Malheureusement, je crois que ce jour est encore loin.
Pour un certain nombre de parents (la majorité ?), et quelle que soit leur appartenance "socio-professionnelle", le métier d'enseignant n'en est pas un. On connaît la chanson : job de loser, pas capable de faire autre chose, les étudiants les moins bons, etc. On a déjà longuement débattu sur les origines de cette perte de crédibilité (et de respect), là n'est pas le sujet. Conséquence : les familles estiment que n'importe quelle personne peut assurer cette fonction. Ainsi, quand le ministre promet "un enseignant devant chaque enfant" alors qu'en vérité il pense "un adulte devant chaque enfant", pour les familes, cela ne fait pas une grande différence : les enfants ne sont pas livrés à eux-mêmes, la garderie fonctionne encore, rien de nouveau à l'horizon et aucun motif à se plaindre...
Paradoxalement, les parents deviennent de plus en plus revendicatifs, pointilleux, capricieux, exigeants avec les enseignants, dont ils ne manquent pas de relever les failles et les faiblesses (supposées) à grand renfort de groupes Whatsapp, où la médisance va bon train. En revanche, ils ne font semble-t-il jamais le lien logique entre la pénurie et les difficultés rencontrées par certains enseignants.
Les parents d'élèves sont et ont toujours été l'ultime levier, la seule variable de l'équation capable de changer les choses et ils ne nous sont plus acquis depuis longtemps, malgré les témoignages de respect et de sympathie que nous avons, heureusement, tous connus.
Les gouvernances successives, les inerties et les vices de la bureaucratie, quelques aveuglements idéologiques ont conduit à la dégradation de l'école, sur cela nous sommes presque tous d'accord. Mais ne faut-il pas dire aussi que le peuple français n'a pas vraiment défendu son école ?
Pour un certain nombre de parents (la majorité ?), et quelle que soit leur appartenance "socio-professionnelle", le métier d'enseignant n'en est pas un. On connaît la chanson : job de loser, pas capable de faire autre chose, les étudiants les moins bons, etc. On a déjà longuement débattu sur les origines de cette perte de crédibilité (et de respect), là n'est pas le sujet. Conséquence : les familles estiment que n'importe quelle personne peut assurer cette fonction. Ainsi, quand le ministre promet "un enseignant devant chaque enfant" alors qu'en vérité il pense "un adulte devant chaque enfant", pour les familes, cela ne fait pas une grande différence : les enfants ne sont pas livrés à eux-mêmes, la garderie fonctionne encore, rien de nouveau à l'horizon et aucun motif à se plaindre...
Paradoxalement, les parents deviennent de plus en plus revendicatifs, pointilleux, capricieux, exigeants avec les enseignants, dont ils ne manquent pas de relever les failles et les faiblesses (supposées) à grand renfort de groupes Whatsapp, où la médisance va bon train. En revanche, ils ne font semble-t-il jamais le lien logique entre la pénurie et les difficultés rencontrées par certains enseignants.
Les parents d'élèves sont et ont toujours été l'ultime levier, la seule variable de l'équation capable de changer les choses et ils ne nous sont plus acquis depuis longtemps, malgré les témoignages de respect et de sympathie que nous avons, heureusement, tous connus.
Les gouvernances successives, les inerties et les vices de la bureaucratie, quelques aveuglements idéologiques ont conduit à la dégradation de l'école, sur cela nous sommes presque tous d'accord. Mais ne faut-il pas dire aussi que le peuple français n'a pas vraiment défendu son école ?
- HélipsProphète
Tu as raison, on le sait plutôt fin février nous.EdithW a écrit:Je ne suis pas sûre qu’aucun collègue du public, titulaire de son poste (même loin de sa région d’origine, merci de me rappeler ça, je n’étais pas au courant, bien sûr, je n’y connais rien, je ne suis que soeur et conjointe d’enseignants du public tzr, 93, Rep+… ) se voit signifier en mars, après 20 ans de carrière, que son poste est supprimé au 31 août
Ben oui... c'est un choix. De même que des collègues qui préfèrent être contractuels sans passer le concours pour rester en Bretagne, parfois, se retrouvent le bec dans l'eau parce qu'ils ne sont pas fonctionnaires. Chaque statut a une colonne "pour", une colonne "contre".EdithW a écrit:
Aucune sécurité de l’emploi dans l’enseignement privé. Donc pas exactement un statut de fonctionnaire. Et beaucoup l’ignorent, même les premiers concernés! Idem pour le temps partiel imposé /temps incomplet, qui n’existe pas dans le public.
Et la sécurité de l'emploi passe quand même par "votre poste est supprimé, mesure de carte scolaire, oh c'est bête, discipline sans poste complet, vous allez donc, malgré vos points de carte scolaire, être sur 3 établissements, bisous".
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- EdithWGrand sage
Solovieï a écrit:EdithW a écrit:
Mais jusqu’à preuve du contraire, dans le public, personne n’est forcé (hors début de carrière) à partir enseigner à 300 km pour simplement garder le bénéfice de son concours. Sans garantie de plein temps. Ce qui arrive de plus en plus dans le privé (je vois passer tous les documents des commissions de l’emploi dans mon académie et discute avec les représentants de mon syndicat dans d’autres).
C'est simplement faux. De plus, l'argument est présenté de façon biaisé, en opposant d'un côté une généralisation, vague et sans précision, et de l'autre, des cas particuliers.
Les listings des commissions de l’emploi comportent chaque année (dans mon académie) de plus en plus de noms en rouge « perte de contrat ». La plupart trouvent quelque chose qui convient plus ou moins, souvent à temps partiel subi, mais chaque année, quelques collègues doivent quitter leur département /académie. 17 postes supprimés en tout, pas tous occupés par des contractuels… ça en fait des changements. Probablement que dans une académie plus « plate » ou avec des transports corrects, ce serait différent (j’entends la critique du cas particulier), le collègue qui devrait faire Chartres, Lille ou Le Mans-Paris (comme j’en ai connu) en train met (même en rajoutant la route pour arriver à la gare et le métro) moins de temps que ceux de mon département qui vivent et travaillent aux extrémités.
Je n’ai pas opposé les deux systèmes, j’ai simplement souligné, il me semble, suite à un post, que mettre privé et public sur le même niveau n’était pas pertinent et qu’assimilé-fonctionnaire n’est pas fonctionnaire, notamment sur la sécurité de l’emploi. Alors que pour les parents / journalistes etc, tout ça est blanc bonnet et bonnet blanc. Les deux ont leurs avantages et inconvénients mais, si les fonctionnaires savent très bien leur statut, ceux du privé découvrent souvent qu’ils ne sont pas protégés totalement assez tard, et c’est vraiment rude à 45 ou 55 ans de devoir changer de vie et/ ou déménager. Personnellement, je suis satisfaite de mon sort mais en tant que responsable syndicale, je suis interpellée souvent pour des cas vraiment difficiles.
- SolovieïNiveau 10
Le privé a ses défauts, certes, mais quand vous évoquez "aucune sécurité de l'emploi" : un CDI n'est-il pas tout de même une forme de sécurité ?
Et au vu des déboires des mutations et autres joyeusetés, je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de "sécurité" pour les titulaires du public. L'assurance d'avoir de quoi manger, oui, dans le meilleur des cas, pour le reste...
@EdithW : D'accord, je vous comprends mieux. Oui, privé et public sont bien différents. Oui aussi sur le fait que les titulaires sont, souvent, mieux informés au départ (les choses changent cependant) que les enseignants du privé qui se font parfois prendre en traître.
La mobilité, plus ou moins forcée, est, selon vous, plus ou moins la même dans les deux secteurs. Ce qui gêne, ce sont les modalités de cette mobilité forcée.
Pour moi, le fonctionnaire est le moins libre : il peut perdre le bénéfice de son concours et de son statut s'il refuse le jeu inique des mutations et autres mesures de carte scolaire. Les alternatives existent (détachement, dispo., etc.), mais restent compliquées à mettre en œuvre. Pour l'enseignant du privé, il me semble qu'il y a plus de souplesse et moins de choses à perdre.
Une chose m'interpelle dans les échanges précédents : à vous lire, j'ai l'impression que l'emploi privé est très instable. Mais si l'enseignant est en CDI ? C'es le type de contrat qui va faire toute la différence : attaché à un établissement, une zone, clause de mobilité, à quelle échelle ?
Je crois aussi qu'il y a 2 extrêmes, malheureusement assez répandues : d'un côté, on a légion de jeunes titulaires maltraités par l'institution, obligés d'aller à l'autre bout de la France, dans des zones pénibles, qui n'ont pas assez de points pour aller vivre dans les régions conformes à leurs attentes, et cela durant des années. Si on peut admettre que tout mérite un peu d'effort et de patience, je crois que les abus de l'institution sont nombreux, si on en croit les témoignages et les démissions (j'en ai moi-même été victime lors de mon année de stage). D'un autre côté, on a aussi beaucoup de gens qui ne peuvent ou ne veulent pas bouger de leur petit coin (ville, zone,...). Là, c'est à chacun de fixer ses priorités, en fonction de ses moyens. Si on a vraiment besoin de travailler, il faut être prêt à un peu de mobilité. Si on ne veut pas bouger, alors il faudrait penser à choisir un métier qui vous permette de rester quoi qu'il arrive (ce qui n'est plus le cas de celui d'enseignant visiblement).
Personne n'est réellement protégé contre la mobilité (plus ou moins forcée), je suis bien d'accord. Mais un peu d'information préalable, un peu de responsabilité, un peu de prudence, permet de se protéger.
Et au vu des déboires des mutations et autres joyeusetés, je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de "sécurité" pour les titulaires du public. L'assurance d'avoir de quoi manger, oui, dans le meilleur des cas, pour le reste...
@EdithW : D'accord, je vous comprends mieux. Oui, privé et public sont bien différents. Oui aussi sur le fait que les titulaires sont, souvent, mieux informés au départ (les choses changent cependant) que les enseignants du privé qui se font parfois prendre en traître.
La mobilité, plus ou moins forcée, est, selon vous, plus ou moins la même dans les deux secteurs. Ce qui gêne, ce sont les modalités de cette mobilité forcée.
Pour moi, le fonctionnaire est le moins libre : il peut perdre le bénéfice de son concours et de son statut s'il refuse le jeu inique des mutations et autres mesures de carte scolaire. Les alternatives existent (détachement, dispo., etc.), mais restent compliquées à mettre en œuvre. Pour l'enseignant du privé, il me semble qu'il y a plus de souplesse et moins de choses à perdre.
Une chose m'interpelle dans les échanges précédents : à vous lire, j'ai l'impression que l'emploi privé est très instable. Mais si l'enseignant est en CDI ? C'es le type de contrat qui va faire toute la différence : attaché à un établissement, une zone, clause de mobilité, à quelle échelle ?
Je crois aussi qu'il y a 2 extrêmes, malheureusement assez répandues : d'un côté, on a légion de jeunes titulaires maltraités par l'institution, obligés d'aller à l'autre bout de la France, dans des zones pénibles, qui n'ont pas assez de points pour aller vivre dans les régions conformes à leurs attentes, et cela durant des années. Si on peut admettre que tout mérite un peu d'effort et de patience, je crois que les abus de l'institution sont nombreux, si on en croit les témoignages et les démissions (j'en ai moi-même été victime lors de mon année de stage). D'un autre côté, on a aussi beaucoup de gens qui ne peuvent ou ne veulent pas bouger de leur petit coin (ville, zone,...). Là, c'est à chacun de fixer ses priorités, en fonction de ses moyens. Si on a vraiment besoin de travailler, il faut être prêt à un peu de mobilité. Si on ne veut pas bouger, alors il faudrait penser à choisir un métier qui vous permette de rester quoi qu'il arrive (ce qui n'est plus le cas de celui d'enseignant visiblement).
Personne n'est réellement protégé contre la mobilité (plus ou moins forcée), je suis bien d'accord. Mais un peu d'information préalable, un peu de responsabilité, un peu de prudence, permet de se protéger.
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