- TangledingGrand Maître
C'est un débat, parler de revalorisation c'est aussi casser le verrou, les syndicats sont dans leur rôle. Se cantonner à la question d'un rattrapage, cela voudrait dire que nous n'aurons pas à être augmentés quand le rattrapage sera atteint. Or non. Donc ok pour parler des pertes accumulées, mais la revalorisation doit dépasser le rattrapage.
- ConcelhautNiveau 5
Entretremps c'est la France qui produit les Médailles Fields pas Singapour ou la Chine.
- EdithWGrand sage
epekeina.tes.ousias a écrit:L'argument des “contreparties” est fallacieux: il consiste à faire comme si les profs étaient déjà bien rémunérés et comme s'ils demandaient une augmentation. Ça n'est pas une augmentation qui est demandée: c'est le remboursement d'un préjudice. Même le Sénat admet que les profs ont perdu de 15 à 25% de revenus… Au fond, parler de “contreparties”, c'est prétendre que toute rémunération est toujours excessive, comme s'il fallait travailler pour rien.
L'enseignement c'est une "vocation" qu'ils disent. Il me semble me souvenir qu'a minima, les curés de campagne étaient logés, nourris, blanchis, et disposaient d'une "bonne", eux... et que, curieusement, ça ne se bouscule plus tellement aux portes des séminaires non plus . Aurait-on fait une erreur en nous laissant entendre que nous exercions le plus beau métier du monde, ne demandant aucun effort puisque nous avons un talent "naturel", dans un milieu naturellement bienveillant, avec des élèves qui arrivent tous les matin en souriant, leurs devoirs faits, avec une envie dévorante de savoir, pour s'assoir sagement à leur place sans bouger et avec toutes leurs affaires? On nous aurait menti????
Dixit celle aussi a aussi travaillé pour un diocèse avant d'enseigner et donc perdu à cette occasion le (très) peu d'illusions sur la hiérarchie catholique qui lui restait. C'est effarant à quel point c'est le même discours qui est tenu, dans l'église comme dans l'enseignement privé (où j'exerce) ou public (où exerce mon conjoint)! Sacrifice, vocation, effort (pour nous, hein, pas pour les élèves, faut pas pousser )... un peu marre de se voir renvoyer à des valeurs et fonctionnements qui n'ont rien à voir avec le monde professionnel normal, où chacun fait son boulot, du mieux qu'il peut, avec le droit à la déconnexion et un salaire qui permet de vivre.
- MathadorEmpereur
Il me semble que tous les médaillés Fields français ont été formés soit à l'ENS Ulm soit à l'étranger, ce qui n'est donc pas du tout représentatif du système scolaire français à part pour dire que quelques élèves continuent à exceller.Concelhaut a écrit:Entretremps c'est la France qui produit les Médailles Fields pas Singapour ou la Chine.
Et encore, cela ne dit rien du système dans son état actuel: ces médaillés Fields sont rarement éloignés de la limite d'âge de 40 ans, ils sont donc sortis de l'enseignement scolaire depuis plus de 15 ans.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Tangleding a écrit:C'est un débat, parler de revalorisation c'est aussi casser le verrou, les syndicats sont dans leur rôle. Se cantonner à la question d'un rattrapage, cela voudrait dire que nous n'aurons pas à être augmentés quand le rattrapage sera atteint. Or non. Donc ok pour parler des pertes accumulées, mais la revalorisation doit dépasser le rattrapage.
Mais j'en suis d'accord, évidemment. Le rattrapage des pertes est la condition nécessaire, à partir de laquelle la revalorisation doit être discutée. Alors que parler d'augmentation, c'est manquer les deux. J'ajoute que si la même méthode est employée pour les PE, les PLC, les CPE, les Doc' que celle qui a été appliquée dans le supérieur, les profs ne sont pas arrivés. Un quinquennat de silences entrecoupés de rodomontades par une ministre autiste, qui se solde par un pauvre saupoudrage de “primes”, une légère “augmentation” sur les premiers échelons et un prétendu plan “d'investissement” qui laisse les facs dans la panade financière où elles sont. Et, une fois que “c'est fait”, inutile de demander plus, puisque “c'est fait”…
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Ça va probablement se terminer comme ça effectivement.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
EdithW a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:L'argument des “contreparties” est fallacieux: il consiste à faire comme si les profs étaient déjà bien rémunérés et comme s'ils demandaient une augmentation. Ça n'est pas une augmentation qui est demandée: c'est le remboursement d'un préjudice. Même le Sénat admet que les profs ont perdu de 15 à 25% de revenus… Au fond, parler de “contreparties”, c'est prétendre que toute rémunération est toujours excessive, comme s'il fallait travailler pour rien.
L'enseignement c'est une "vocation" qu'ils disent. Il me semble me souvenir qu'a minima, les curés de campagne étaient logés, nourris, blanchis, et disposaient d'une "bonne", eux... et que, curieusement, ça ne se bouscule plus tellement aux portes des séminaires non plus . Aurait-on fait une erreur en nous laissant entendre que nous exercions le plus beau métier du monde, ne demandant aucun effort puisque nous avons un talent "naturel", dans un milieu naturellement bienveillant, avec des élèves qui arrivent tous les matin en souriant, leurs devoirs faits, avec une envie dévorante de savoir, pour s'assoir sagement à leur place sans bouger et avec toutes leurs affaires? On nous aurait menti????
Dixit celle aussi a aussi travaillé pour un diocèse avant d'enseigner et donc perdu à cette occasion le (très) peu d'illusions sur la hiérarchie catholique qui lui restait. C'est effarant à quel point c'est le même discours qui est tenu, dans l'église comme dans l'enseignement privé (où j'exerce) ou public (où exerce mon conjoint)! Sacrifice, vocation, effort (pour nous, hein, pas pour les élèves, faut pas pousser )... un peu marre de se voir renvoyer à des valeurs et fonctionnements qui n'ont rien à voir avec le monde professionnel normal, où chacun fait son boulot, du mieux qu'il peut, avec le droit à la déconnexion et un salaire qui permet de vivre.
Ah oui, le discours de la “vocation” et du “laissez venir à moi les petits enfants”… C'est en réalité du moralisme à deux balles: certains seraient “appelés” par une mystérieuse “voix”, et l'État (dans sa bonté infinie) leur permettrait de mener une vie de dévouement, de bienfaisance et de sacrifice de soi, au terme de laquelle ils feraient leur “salut”. C'est-y pas beau, n'est-ce pas?
À la limite, l'État devrait nous dire combien on lui doit, ça irait plus vite.
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Si tu vales valeo.
- WanakaNiveau 6
Ils ont bien prevu, pour les vieux de 56 /58 ans, la prime de départ pour cadre de 150k comme dans le privé avec 2 ans de chômage derrière ?
- Clecle78Bon génie
La belle mère de mon fils qui travaillait chez EADS est partie à 57 ans. Cinq ans à plein salaire avec tous les avantages maintenus (voyages. Villa de rêve louée chaque été avec le ce - pas Préau, hein). Si la loi changeait sur l'âge de départ en retraite EADS s'engageait à poursuivre la rémunération d'autant. Cette dame a maintenant 65 ans et ne travaille plus depuis 8 ans. Elle mène une vie très agrea6 comme tout plein de ses collègues dont un paquet (mais pas elle) dézinguent les profs et les fonctionnaires à tout va ... J'ai eu pas mal d'enfants de ces fameux collègues et je peux en témoigner.
- WanakaNiveau 6
A Meteo France il y a bien eu 600 agents avec prime de départ ( IDV) et chômage jusqu'à l'âge légal de retraite.
- angelxxxÉrudit
Tangleding a écrit:C'est un débat, parler de revalorisation c'est aussi casser le verrou, les syndicats sont dans leur rôle. Se cantonner à la question d'un rattrapage, cela voudrait dire que nous n'aurons pas à être augmentés quand le rattrapage sera atteint. Or non. Donc ok pour parler des pertes accumulées, mais la revalorisation doit dépasser le rattrapage.
Oui enfin, certains assimilent la hausse de budget à une revalorisation, or, vu le montant, ca ne correspond même pas au rattrapage.
Le citoyen lambda doit absolument comprendre cette différence, or, si même nos premiers défenseurs ne la font pas, on est foutu.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Pontorson50Fidèle du forum
angelxxx a écrit:Tangleding a écrit:C'est un débat, parler de revalorisation c'est aussi casser le verrou, les syndicats sont dans leur rôle. Se cantonner à la question d'un rattrapage, cela voudrait dire que nous n'aurons pas à être augmentés quand le rattrapage sera atteint. Or non. Donc ok pour parler des pertes accumulées, mais la revalorisation doit dépasser le rattrapage.
Oui enfin, certains assimilent la hausse de budget à une revalorisation, or, vu le montant, ca ne correspond même pas au rattrapage.
Le citoyen lambda doit absolument comprendre cette différence, or, si même nos premiers défenseurs ne la font pas, on est foutu.
Entièrement d'accord.
- TangledingGrand Maître
C'est rappelé constamment par nos représentants syndicaux, pas seulement ceux du SNES d'ailleurs. Par contre ce qui est mis en valeur dans les médias c'est autre chose.angelxxx a écrit:Tangleding a écrit:C'est un débat, parler de revalorisation c'est aussi casser le verrou, les syndicats sont dans leur rôle. Se cantonner à la question d'un rattrapage, cela voudrait dire que nous n'aurons pas à être augmentés quand le rattrapage sera atteint. Or non. Donc ok pour parler des pertes accumulées, mais la revalorisation doit dépasser le rattrapage.
Oui enfin, certains assimilent la hausse de budget à une revalorisation, or, vu le montant, ca ne correspond même pas au rattrapage.
Le citoyen lambda doit absolument comprendre cette différence, or, si même nos premiers défenseurs ne la font pas, on est foutu.
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- trompettemarineMonarque
Et la quasi dernière place à Tims et PISA aussi...Concelhaut a écrit:Entretremps c'est la France qui produit les Médailles Fields pas Singapour ou la Chine.
Bon, c'est fini le trollage renaissant ?
- BaldredSage
angelxxx a écrit:Tangleding a écrit:C'est un débat, parler de revalorisation c'est aussi casser le verrou, les syndicats sont dans leur rôle. Se cantonner à la question d'un rattrapage, cela voudrait dire que nous n'aurons pas à être augmentés quand le rattrapage sera atteint. Or non. Donc ok pour parler des pertes accumulées, mais la revalorisation doit dépasser le rattrapage.
Oui enfin, certains assimilent la hausse de budget à une revalorisation, or, vu le montant, ca ne correspond même pas au rattrapage.
Le citoyen lambda doit absolument comprendre cette différence, or, si même nos premiers défenseurs ne la font pas, on est foutu.
Pourquoi ? Que veux-tu dire ?
Le fait d'être "compris" conduira-t-il au fait d'être soutenus ?
On se plaint assez des stéréotypes nous concernant, le citoyen lambda est-il vraiment ujn élément déterminant dans nos revendications ? Les cheminots qui contrarient un de mes départs en vacances sur deux se soucient-ils de ma compréhension de leur(s) grève(s) ?
- CathEnchanteur
Croire qu'il nous faut le soutien de l'opinion publique...
- angelxxxÉrudit
Avoir l'opinion publique de notre côté est une condition nécessaire mais non suffisante. Si Macron nous "offre" 100€, et que nos syndicats applaudissent, l'opinion publique sera sûre qu'on a eu notre revalorisation : nous ne pourrons plus rien demander pour les cinq prochaines années.
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- BaldredSage
angelxxx a écrit:Avoir l'opinion publique de notre côté est une condition nécessaire mais non suffisante. Si Macron nous "offre" 100€, et que nos syndicats applaudissent, l'opinion publique sera sûre qu'on a eu notre revalorisation : nous ne pourrons plus rien demander pour les cinq prochaines années.
je comprends, mais je n'y vois même pas une raison nécessaire. Nous, opinion publique, croyons aux histoires plus qu'aux chiffres. Il me semble que ce besoin d'être adoubé par "les gens" dont nous disons dans le même temps qu'ils nous sont hostiles est davantage un frein que nous nous mettons qu'une réalité. Nous aimons-nous assez nous mêmes pourrait-être la question.
- EnaecoVénérable
Je ne suis pas concaincu que l'opinion publique de notre côté soit une condition nécessaire.
Si c'est le cas, c'est très inquiétant car elle n'est pas près de changer...
Si c'est le cas, c'est très inquiétant car elle n'est pas près de changer...
- angelxxxÉrudit
Vous croyez vraiment une les soignants auraient été revalorisés si il n'y avait pas eu cet engouement du peuple ? Je n'y crois pas une seconde !
Et quand je vois le temps de parole alloué pour cracher sur les enseignants, vu le prix que ça coûte de diffuser un message, oui, je suis convaincu de l'intérêt et je ne suis pas le seul.
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- BaldredSage
angelxxx a écrit:Vous croyez vraiment une les soignants auraient été revalorisés si il n'y avait pas eu cet engouement du peuple ? Je n'y crois pas une seconde !
Et quand je vois le temps de parole alloué pour cracher sur les enseignants, vu le prix que ça coûte de diffuser un message, oui, je suis convaincu de l'intérêt et je ne suis pas le seul.
Je ne te cherche pas noise, je m'interroge sur notre besoin d'approbation.
Sans la crise sanitaire, y aurait-il eu engouement ? Y aurait-il eu revalorisation sans crise ? Les soignants manifestent depuis beaucoup plus longtemps avec le sympathie du "peuple" sans avoir obtenu plus que nous.
Par contre, je ne comprends pas la deuxième partie de ton message.
- EnaecoVénérable
Et passés les effets d'annonce dont on a aussi droit (revalorisation historique, dégel du point d indice,...), ça donne quoi pour les soignants ?
Avec un telle côte de popularité, ils s'en sortent vraiment mieux ?
Avec un telle côte de popularité, ils s'en sortent vraiment mieux ?
- Clecle78Bon génie
Oui
- EnaecoVénérable
Ok.
En tout cas, tous ne sont pas satisfaits.
En tout cas, tous ne sont pas satisfaits.
- angelxxxÉrudit
Grosso modo ils ont gagnés 30% de pouvoir d'achat.
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- TangledingGrand Maître
C'est ce qu'on nous doit.
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