Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois

Pour le chômage, je ne pense pas que ça change grand chose, une partie de ces jeunes sont scolarisés et c’est court.

C'est donc court et ça coûte un fric fou ? Mais il faut arrêter ces bêtises tout de suite !

Il y a surtout un fait: c'est la même méthode dans tous les services publics — dont l'hôpital et la médecine: contrôler le “coût général”, donc le budget par les nombres. Du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux à la non revalorisation des enseignants, en passant par le gel des salaires, tout est bon pour y parvenir. Mais cela induit aussi une manière de voir les choses qui est délétère. Par ex. le fait d'évaluer le “service” en décomptant le ratio nombre de profs pour 100000 élèves (cf. par ex. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012662 ) — et d'oublier de regarder l'évolution des rémunérations. La dernière enquête que j'ai pu trouver sur le secondaire ( https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288512?sommaire=1288529&q=r%C3%A9mun%C3%A9ration+enseignants ) date de 8 ans: on y voit fort bien que les certifiés (très majoritaires dans le second degré) et les PLC prennent de plein fouet l'augmentation… des heures sup, du nombre d'élève etc. Cela explique, à mon avis, une bonne partie des processus d'optionnalisation, de mutualisation et de répartition des “moyens” sur plusieurs établissements. Et je me demande même si le chiffre avancé de 2750€ de rémunération moyenne que l'on voit sans cesse ressurgir ça et là ne vient pas de ce document (il comprend les heures sup' et les primes, et n'est pas à une grande distance du gel). À partir de là, tout est possible pour un gouvernement “responsable”…

Lokomazout a écrit:C'est donc court et ça coûte un fric fou ? Mais il faut arrêter ces bêtises tout de suite !

Ah mais non, c'est une des priorités du gouvernement (et ça entre dans le budget de l'EN ce bidule...). Il est prévu de le rendre obligatoire.
Visiblement, du fric à jeter par les fenêtres, on n'en manque pas !

ETO : Le chiffre repris partout comprend les HS.

Jenny a écrit:et ça entre dans le budget de l'EN ce bidule...

Comme par hasard...
Et pourquoi pas dans celui de l'Intérieur, voire de la Défense ?
L'EN, un vrai paillasson...

Franchement, il ne faut pas se poser la question du budget de l'Etat, des augmentations obtenues par les policiers... le gouvernement sait trouver de l'argent quand il veut.
Et à la limite, ce n'est pas notre problème. On est mal payés, moins payés que les autres enseignants de l'OCDE, moins payés que les autres catégories A... On mérite plus. Point.

Lokomazout a écrit:

Jenny a écrit:La généralisation du SNU va coûter très cher, c'est un exemple parmi d'autres.

Quel intérêt, ce SNU ?
Si c'est pour la gloriole, "ciment de la nation", tout ça...
Ou bien alors alléger les statistiques du chômage ?!

La JDC ne sert déjà pas à grand chose. A part embêter les parents et les jeunes. C'est bien gentil d'envoyer des jeunes à plus d'une de chez eux, sans transport en commun pour rester 3 heures sur place à ne pas faire grand chose. Quelle perte de temps et d'argent.
La première convocation était en période scolaire à 1 heures 20 de chez nous avec un enfant à une heure de chez nous dans une autre direction que celle du centre.
Bon je ne dois même pas me plaindre, j'ai réussi à déplacer cette journée pendant des vacances scolaires et à une heure de chez nous.
J'ai eu au téléphone des personnes charmantes et très conciliantes mais cette demi-journée n'a été d'aucune utilité.
Et je remets ça bientôt avec numéro 2.

Jenny a écrit:le gouvernement sait trouver de l'argent quand il veut.
Et à la limite, ce n'est pas notre problème.

Exactement.

Cath a écrit:#PasDeRentréeEnSeptembre

Voilà qui pourrait être un mot d'ordre intersyndical clair.

Jenny a écrit:Franchement, il ne faut pas se poser la question du budget de l'Etat, des augmentations obtenues par les policiers... le gouvernement sait trouver de l'argent quand il veut.
Et à la limite, ce n'est pas notre problème. On est mal payés, moins payés que les autres enseignants de l'OCDE, moins payés que les autres catégories A... On mérite plus. Point.

Il me semble que JMB a fait réaliser de substantielles économies à son ministère et que 600 millions d'euros (si je ne me trompe pas) ce n'est tout de même pas rien; au lieu de remettre cette somme dans le pot commun elle aurait pu (dû) rester à l' EN où elle aurait trouvé une utilisation immédiate sans aucun doute. Economies réalisées grâce aux moyens qu'on sait (suppressions de postes etc).
Je trouve cela scandaleux.
Et je trouve que si, il faut se poser la question du budget de l'Etat, qui est notre problème, précisément, puisque nous sommes mal payés.
On arrive aux mêmes conclusions mais pas par le même chemin.

Certains collègues disent que l'Etat n'a pas les moyens de nous augmenter. C'est pour ça que je dis ça.

Jenny a écrit:Certains collègues disent que l'Etat n'a pas les moyens de nous augmenter. C'est pour ça que je dis ça.

Ah d'accord!

Jenny a écrit:Franchement, il ne faut pas se poser la question du budget de l'Etat, des augmentations obtenues par les policiers... le gouvernement sait trouver de l'argent quand il veut.
Et à la limite, ce n'est pas notre problème. On est mal payés, moins payés que les autres enseignants de l'OCDE, moins payés que les autres catégories A... On mérite plus. Point.

Je le dis comme un argument contre l'État: la règle consiste à faire des économies sur le dos des profs parce qu'ils sont nombreux (plus de 40% de la FPE) — et qu'il est facile de les livrer à la vindicte de l'opinion.
Et j'ajoute que le problème n'est pas seulement qu'ils soient largement moins payés que tous les autres, tout en étant surdiplômés — et que ce déficit ne vaille pas seulement à l'entrée de la carrière, mais continûment et jusqu'aux derniers échelons (et pour ne rien dire de l'allongement de la durée des carrières). Il est aussi qu'ils ont perdu 20% de rémunération en 20 ans (entre 15 et 25 car, selon les corps et les fonctions, c'est aussi inégal à l'intérieur de l'EN) et que c'est même plus sur une durée plus longue.
C'est très exactement ce qu'Alain Supiot appelle La gouvernance par les nombres. Ce que je veux dire, c'est que ça n'est pas un “hasard” ou un “effet pervers”: c'est une méthode volontaire et réfléchie.

Pas de rentrée en septembre, seul•es les militant•es y sont prêt•es. La dernière fois que les syndicats s'y sont risqués, c'était après les vacances de Toussaint suite à l'assassinat terroriste d'un collègue suivi de la décision honteuse d'escamoter l'hommage que nous lui devions.

J'ai fait grève ce jour-là. Nous avons été deux à la faire dans mon collège. Et au niveau national c'était peut-être le taux moyen de participation.

Quand on lance un appel à la grève, ce n'est pas pour se ridiculiser. Heureusement que les syndicats ne sont pas aussi joueurs que nombre d'entre nous. Car au sein même des syndicats il y a des "ultras" tenants de la grève reconductible dès la rentrée de septembre, et ceci chaque année. Mais ces camarades ne précisent jamais le taux de participation à la dernière grève dans leur collège lorsque nous nous confrontons sur ce sujet dans les instances internes.

Le rapport de force viendra, mais mieux vaut partir au bon moment. Car la profession est à cran mais pas encore assez politisée sur ce sujet pour que l'on soit certain qu'elle agisse avec le sérieux stratégique requis.

Les syndicats ne sont plus en mesure de lancer le mouvement du jour pour le lendemain, sauf enchaînement particulier des circonstances comme pour le 13 janvier. Et encore même s'ils n'ont peut-être pas été très efficaces pour en assurer la suite, je ne sais pas si la profession aurait été au rdv le lendemain même en s'y prenant mieux.

Depuis le revers du lendemain de la grande grève contre la réforme du collège, alors que les syndicats n'avaient pas anticipé par un préavis reconduit, ils le font toujours désormais. Mais peu d'établissements saisissent l'opportunité.

A l'époque de la promulgation de ce décret scélérat de réforme du collège, si une reconduction avait été anticipée je pense qu'elle aurait été assez suivie et cela aurait peut-être créé un précédent intéressant. Nous avons loupé le coche alors, et je n'ai pas eu par la suite le sentiment qu'une nouvelle occasion se soit présentée depuis lors, malheureusement.

Maellerp a écrit:Eh oui... et globalement, depuis que j'enseigne, j'ai l'impression que " la gauche" nous a beaucoup plus malmenés que " la droite", et que les collègues ont tendance à être moins réactifs sous un gouvernement de gauche qu'ils ne l'auraient été sous un gouvernement de droite nous faisant subir les mêmes mesures. Mais c'est peut-être une impression locale.

Ce n'est pas une impression ! "Mais il ne faut pas trop râler parce qu'on a un gouvernement de gauche" a joué à plein.
Je suis en poste au lycée depuis un bon moment mais j'ai beaucoup enseigné au collège avant. Le 10 octobre 2015 c'était l'anniversaire de ma fille et nous étions à Paris en train de manifester contre la réforme du collège...avec plein de Néos !!!

zigmag17 a écrit:Où est passé le budget de l'EN non utilisé par Blanquer et remis dans les cagnottes de l'Etat? L'argent il y en a mais il ne nous est pas distribué (rendu, devrais-je dire).

Du budget non-utilisé c'est scandaleux pour un système comme l'EN (même en faisant semblant que tout va bien) mais à part la beauté du geste, la somme rendue par Blanquer, même reversée directement aux enseignants sous forme d'une prime annuelle serait loin des attentes mensuelles.

Trouver de l'argent pour augmenter de 2 ou 3% ça peut se faire.
Dégager 1000 euros mensuels pour 800 000 profs sans contrepartie, c'est sortir clairement de la politique pour laquelle le gouvernement a été élu

Enaeco a écrit:

zigmag17 a écrit:Où est passé le budget de l'EN non utilisé par Blanquer et remis dans les cagnottes de l'Etat? L'argent il y en a mais il ne nous est pas distribué (rendu, devrais-je dire).

Du budget non-utilisé c'est scandaleux pour un système comme l'EN (même en faisant semblant que tout va bien) mais à part la beauté du geste, la somme rendue par Blanquer, même reversée directement aux enseignants sous forme d'une prime annuelle serait loin des attentes mensuelles.

Trouver de l'argent pour augmenter de 2 ou 3% ça peut se faire.
Dégager 1000 euros mensuels pour 800 000 profs sans contrepartie, c'est sortir clairement de la politique pour laquelle le gouvernement a été élu

C'est 10 milliards.. Moins que ce que Macron a prévu comme baisse d'impôts pour les société...

Ca reste une explosion du budget de l'EN dans une politique où on arnaque au gel de point d'indice.

Ça se budgetise avec un gouvernement qui veut s'en donner les moyens. Ce n'est clairement pas dans les plans de celui qui vient d'être réélu pour 5ans.

Pour ça que je n'ai pas voté pour eux.

A trois semaines de la rentrée, y a-t-il déjà des choses qui se trament sur le plan revendicatif ?

1000 euros par ans étalés sur le quinquennat, cela serait tout à fait possible ! De l'argent "magique" il y en a (eu) et il y en a encore et toujours ! Mais pour qui ? Les milliers d'autres fonctionnaires dans les ministères, départements, préfectures et j'en passe !

Tangleding a écrit:Pas de rentrée en septembre, seul•es les militant•es y sont prêt•es. La dernière fois que les syndicats s'y sont risqués, c'était après les vacances de Toussaint suite à l'assassinat terroriste d'un collègue suivi de la décision honteuse d'escamoter l'hommage que nous lui devions.

J'ai fait grève ce jour-là. Nous avons été deux à la faire dans mon collège. Et au niveau national c'était peut-être le taux moyen de participation.

Quand on lance un appel à la grève, ce n'est pas pour se ridiculiser. Heureusement que les syndicats ne sont pas aussi joueurs que nombre d'entre nous. Car au sein même des syndicats il y a des "ultras" tenants de la grève reconductible dès la rentrée de septembre, et ceci chaque année. Mais ces camarades ne précisent jamais le taux de participation à la dernière grève dans leur collège lorsque nous nous confrontons sur ce sujet dans les instances internes.

Le rapport de force viendra, mais mieux vaut partir au bon moment. Car la profession est à cran mais pas encore assez politisée sur ce sujet pour que l'on soit certain qu'elle agisse avec le sérieux stratégique requis.

Les syndicats ne sont plus en mesure de lancer le mouvement du jour pour le lendemain, sauf enchaînement particulier des circonstances comme pour le 13 janvier. Et encore même s'ils n'ont peut-être pas été très efficaces pour en assurer la suite, je ne sais pas si la profession aurait été au rdv le lendemain même en s'y prenant mieux.

Depuis le revers du lendemain de la grande grève contre la réforme du collège, alors que les syndicats n'avaient pas anticipé par un préavis reconduit, ils le font toujours désormais. Mais peu d'établissements saisissent l'opportunité.

A l'époque de la promulgation de ce décret scélérat de réforme du collège, si une reconduction avait été anticipée je pense qu'elle aurait été assez suivie et cela aurait peut-être créé un précédent intéressant. Nous avons loupé le coche alors, et je n'ai pas eu par la suite le sentiment qu'une nouvelle occasion se soit présentée depuis lors, malheureusement.

Nous, et je ne parle pas que des syndicats, loupons souvent le coche, et toujours avec de bonnes raisons. Le problème est que nous sommes toujours en position d'attente, et donc de recul. Le discours qui consiste à tout demander n'est pas critiquable parce qu'il est irréaliste mais parce qu'il interdit de fait toute négociation et tout rapport de force.
Ce qui n'est pas compréhensible, c'est qu'il ne semble y avoir ni revendication ni alliance, ni même stratégie syndicale pour la rentrée, ni pour les " concertations" sur les " nouvelles" missions qui sont bien connues.

Lokomazout a écrit:A trois semaines de la rentrée, y a-t-il déjà des choses qui se trament sur le plan revendicatif ?

Il me semble que le SNES a acté en CAN une action en septembre.

epekeina.tes.ousias a écrit: je me demande même si le chiffre avancé de 2750€ de rémunération moyenne que l'on voit sans cesse ressurgir ça et là ne vient pas de ce document (il comprend les heures sup' et les primes, et n'est pas à une grande distance du gel). À partir de là, tout est possible pour un gouvernement “responsable”…

La réponse est dans une note de la deep :
Dans l’Insee Première n° 1914 sur les  « Salaires dans la fonction publique d’État » publié en juillet 2022 par l’Insee, le salaire moyen des enseignants en 2020 est de 2 700 euros nets mensuels, contre 2 532 euros ici. Les écarts proviennent de différences de champ et de calcul.
Notre champ est restreint aux enseignants des premier et second degrés public et privé du ministère chargé de l’Éducation nationale ; celui de l’Insee Première inclut, en plus des enseignants de l’Éducation nationale, ceux d’autres ministères (Enseignement supérieur, Agriculture, etc.).
De plus, le salaire net calculé par l’Insee est un salaire par poste en équivalent temps plein, tandis que cette étude repose sur des salaires par personne.

Enaeco a écrit:

zigmag17 a écrit:Où est passé le budget de l'EN non utilisé par Blanquer et remis dans les cagnottes de l'Etat? L'argent il y en a mais il ne nous est pas distribué (rendu, devrais-je dire).

Du budget non-utilisé c'est scandaleux pour un système comme l'EN (même en faisant semblant que tout va bien) mais à part la beauté du geste, la somme rendue par Blanquer, même reversée directement aux enseignants sous forme d'une prime annuelle serait loin des attentes mensuelles.

Trouver de l'argent pour augmenter de 2 ou 3% ça peut se faire.
Dégager 1000 euros mensuels pour 800 000 profs sans contrepartie, c'est sortir clairement de la politique pour laquelle le gouvernement a été élu

Tu pars du principe que le gouvernement a été élu pour son programme....
Il faudrait dire.."Ce n'est pas la politique déclarée du gouvernement", son solipsisme est, il est vrai, absolu..
Ce n'est pas à cause de cette politique déclarée que le gouvernement a été élu, à moins d'avoir dormi durant toutes les élections

Mat'him a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit: je me demande même si le chiffre avancé de 2750€ de rémunération moyenne que l'on voit sans cesse ressurgir ça et là ne vient pas de ce document (il comprend les heures sup' et les primes, et n'est pas à une grande distance du gel). À partir de là, tout est possible pour un gouvernement “responsable”…

La réponse est dans une note de la deep :
Dans l’Insee Première n° 1914 sur les  « Salaires dans la fonction publique d’État » publié en juillet 2022 par l’Insee, le salaire moyen des enseignants en 2020 est de 2 700 euros nets mensuels, contre 2 532 euros ici. Les écarts proviennent de différences de champ et de calcul.
Notre champ est restreint aux enseignants des premier et second degrés public et privé du ministère chargé de l’Éducation nationale ; celui de l’Insee Première inclut, en plus des enseignants de l’Éducation nationale, ceux d’autres ministères (Enseignement supérieur, Agriculture, etc.).
De plus, le salaire net calculé par l’Insee est un salaire par poste en équivalent temps plein, tandis que cette étude repose sur des salaires par personne.

Oui: et cela indique bien le grave inconvénient du traitement et de la “gouvernance par les nombres” dans ses effets sur l'opinion publique. C'est un mode de gestion qui produit un certain tableau ou une sorte de représentation de la réalité, mais à des fins de gestion: une fois repris avec des intentions de “communication”, c'est une autre affaire.

Balthazaard a écrit:Tu pars du principe que le gouvernement a été élu pour son programme....
Il faudrait dire.."Ce n'est pas la politique déclarée du gouvernement", son solipsisme est, il est vrai, absolu..
Ce n'est pas à cause de cette politique déclarée que le gouvernement a été élu, à moins d'avoir dormi durant toutes les élections

C'est bizarre mais je ne me souviens pas d'avoir eu l'occasion de voter pour ou contre qui que ce soit dans le gouvernement… à moins que tu parles en réalité de Macron et de sa minorité parlementaire qui soutient le gouvernement qu'il a nommé.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Mat'him a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit: je me demande même si le chiffre avancé de 2750€ de rémunération moyenne que l'on voit sans cesse ressurgir ça et là ne vient pas de ce document (il comprend les heures sup' et les primes, et n'est pas à une grande distance du gel). À partir de là, tout est possible pour un gouvernement “responsable”…

La réponse est dans une note de la deep :
Dans l’Insee Première n° 1914 sur les  « Salaires dans la fonction publique d’État » publié en juillet 2022 par l’Insee, le salaire moyen des enseignants en 2020 est de 2 700 euros nets mensuels, contre 2 532 euros ici. Les écarts proviennent de différences de champ et de calcul.
Notre champ est restreint aux enseignants des premier et second degrés public et privé du ministère chargé de l’Éducation nationale ; celui de l’Insee Première inclut, en plus des enseignants de l’Éducation nationale, ceux d’autres ministères (Enseignement supérieur, Agriculture, etc.).
De plus, le salaire net calculé par l’Insee est un salaire par poste en équivalent temps plein, tandis que cette étude repose sur des salaires par personne.

Oui: et cela indique bien le grave inconvénient du traitement et de la “gouvernance par les nombres” dans ses effets sur l'opinion publique. C'est un mode de gestion qui produit un certain tableau ou une sorte de représentation de la réalité, mais à des fins de gestion: une fois repris avec des intentions de “communication”, c'est une autre affaire.

C'est surtout l'un des nombreux signes de l'indigence du débat citoyen dans le pays. L'INSEE fait attention à bien documenter ses chiffres, mais cela ne suffit pas à éclairer le citoyen lorsque les médias se contentent de citer les seuls chiffres sans contextualisation adéquate et sans débat.