- Oda10Niveau 2
Les recommandations :
Donc l'idée c'est d'augmenter principalement les débutants (je ne suis pas contre bien sûr). Mais tout ça donne l'impression qu'on essaie de les appâter. Et bien entendu, avec le temps les fameuses primes Grenelle sont dégressives (la fameuse stagnation de début de carrière...).
On s'en fiche des autres enseignants, ils sont déjà piégés (crédits et autres obligations financières) et peuvent difficilement partir. Donc effectivement pas d'intérêt à les augmenter.
• Renforcer les moyens financiers pour soutenir et accompagner les professeurs
1. Poursuivre la hausse des rémunérations des enseignants débutants dans la perspective d’un rattrapage avec la moyenne des enseignants européens, en étendant le principe et les montants de la prime d’attractivité du Grenelle de l’éducation.
Donc l'idée c'est d'augmenter principalement les débutants (je ne suis pas contre bien sûr). Mais tout ça donne l'impression qu'on essaie de les appâter. Et bien entendu, avec le temps les fameuses primes Grenelle sont dégressives (la fameuse stagnation de début de carrière...).
On s'en fiche des autres enseignants, ils sont déjà piégés (crédits et autres obligations financières) et peuvent difficilement partir. Donc effectivement pas d'intérêt à les augmenter.
- e-WandererGrand sage
Effectivement, c'est l'impression que ça donne…
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- MathadorEmpereur
Je traduis les propositions en ce qu'en ferait l'EN:
1) Continuer d'écraser la grille salariale effective et transformer les carrières en emplois.
2) Davantage de bizutage.
3) Du baratin, sinon on l'aurait déjà fait (indice: cela existe déjà à la DGFIP sous forme d'une NBI).
4) Introduire un RIFSEEP dans lequel on peut glisser une part variable attribuée ad nutum et/ou convertir des missions rémunérées en travail obligatoire gratuit.
5) Aggraver la caporalisation.
6) C'est déjà obligatoire pour les 5 années à venir (art. L911-2 Code éducation).
7) Compléter le PAF avec des formations-remplissage.
8) Payer des enseignants (au-delà d'une indemnisation raisonnable) pour qu'ils suivent des formations qui ne les intéressent pas assez sinon, idée lumineuse.
9) Lutter contre le sabotage de la formation continue.
10) De la poudre aux yeux. Commençons déjà par des couloirs suffisamment larges, des fenêtres qui ouvrent l'été, etc.
11) Si les routes anglaises sont plus sûres, c'est parce qu'on y roule à gauche.
12) Réunir un comité Théodule.
13) INSPE: tout va très bien, Madame la Marquise.
14) Demander à la DEPP de comparer des choux et des carottes.
15) Créer un placard supplémentaire dans l'administration.
1) Continuer d'écraser la grille salariale effective et transformer les carrières en emplois.
2) Davantage de bizutage.
3) Du baratin, sinon on l'aurait déjà fait (indice: cela existe déjà à la DGFIP sous forme d'une NBI).
4) Introduire un RIFSEEP dans lequel on peut glisser une part variable attribuée ad nutum et/ou convertir des missions rémunérées en travail obligatoire gratuit.
5) Aggraver la caporalisation.
6) C'est déjà obligatoire pour les 5 années à venir (art. L911-2 Code éducation).
7) Compléter le PAF avec des formations-remplissage.
8) Payer des enseignants (au-delà d'une indemnisation raisonnable) pour qu'ils suivent des formations qui ne les intéressent pas assez sinon, idée lumineuse.
9) Lutter contre le sabotage de la formation continue.
10) De la poudre aux yeux. Commençons déjà par des couloirs suffisamment larges, des fenêtres qui ouvrent l'été, etc.
11) Si les routes anglaises sont plus sûres, c'est parce qu'on y roule à gauche.
12) Réunir un comité Théodule.
13) INSPE: tout va très bien, Madame la Marquise.
14) Demander à la DEPP de comparer des choux et des carottes.
15) Créer un placard supplémentaire dans l'administration.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- beloteHabitué du forum
Merci d'avoir relevé ces préconisations. Le point 3 me semble dangereux et peut ouvrir la boîte de pandore de tensions entre disciplines : qui doit être payé plus ? Le prof de maths parce qu'on en manque ? Le prof de français en lycée qui voit son programme changer chaque année ? Celui de physique qui a des TP ? Le prof d'arts plastiques parce qu'il a 20 classes différentes ? Celui d'histoire-géographie-EMC parce qu'il a trois matières ? Le débat a déjà eu lieu à de très nombreuses reprises sur le forum... chacun ayant toujours l'impression de travailler plus que son voisin.Jenny a écrit:Le rapport est disponible ici : https://www.senat.fr/rap/r21-649/r21-649-syn.pdf
Les recommandations :
• Renforcer les moyens financiers pour soutenir et accompagner les professeurs
3. Étudier les possibilités juridiques permettant de mettre en place une bonification de la rémunération pour les enseignants dans les disciplines et les territoires où le déficit de professeurs est le plus important.
La prime à la matière est une pente très glissante, de même que le salaire en fonction de l'académie.
- JennyMédiateur
Je suis opposée aussi à une différence selon les disciplines. Pour les territoires, pourquoi pas ? Ça pourrait d’ailleurs en partie se recouper avec l’augmentation de l’indemnité de résidence.
- MathadorEmpereur
Cela se fait déjà ailleurs dans la FPE: si j'avais muté sur un poste en IDF j'aurais pu avoir jusqu'à 700€ annuels d'indemnités supplémentaire par rapport à un poste équivalent en province, en plus de l'IR à 3%.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LaotziSage
Le salaire selon la discipline, ce ne serait pas seulement une pente glissante mais un scandale et une négation totale de notre statut. Ce serait aussi scandaleux de différencier selon les territoires en fonction des difficultés de recrutement. Le seul élément qui peut justifier une différence entre territoires, c'est le coût de la vie (comme dans les outre-mers, ou avec l'indemnité de résidence), mais certainement pas le recrutement : nous ne sommes pas des médecins libéraux mais des fonctionnaires d'état.
Mais bon si on va vers la contractualisation progressive et grandissante, toutes les protections du statut sauteront. Et certains s'en réjouiront probablement.
Mais bon si on va vers la contractualisation progressive et grandissante, toutes les protections du statut sauteront. Et certains s'en réjouiront probablement.
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- JennyMédiateur
Mathador a écrit:Cela se fait déjà ailleurs dans la FPE: si j'avais muté sur un poste en IDF j'aurais pu avoir jusqu'à 700€ annuels d'indemnités supplémentaire par rapport à un poste équivalent en province, en plus de l'IR à 3%.
Ce serait plus juste ainsi, même si 700 euros annuels, ça ne fait pas grand chose.
- MatteoNiveau 10
S'ils augmentent les salaires des profs de maths la seule chose qu'ils auront c'est la désertion des autres disciplines et ils n'auront jamais de quoi payer les maths de manière compétitive par rapport à un autre emploi dans le privé.
- MathadorEmpereur
Bien sûr que si, ils auraient de quoi payer de façon compétitive. Ne serait-ce qu'avec un quart du montant de la fraude fiscale on aurait un pactole pour les profs de maths.
Ceci étant dit, avec ce montant on aurait aussi de quoi payer convenablement tous les enseignants (plus de 1000 euros mensuels supplémentaires chacun), ce qui me semble préférable à des profs de maths qui se repéreraient à la Merco dans laquelle ils roulent et qui attirent la jalousie des collègues.
Ceci étant dit, avec ce montant on aurait aussi de quoi payer convenablement tous les enseignants (plus de 1000 euros mensuels supplémentaires chacun), ce qui me semble préférable à des profs de maths qui se repéreraient à la Merco dans laquelle ils roulent et qui attirent la jalousie des collègues.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Vieux_MongolFidèle du forum
Laotzi a écrit:Le salaire selon la discipline, ce ne serait pas seulement une pente glissante mais un scandale et une négation totale de notre statut. Ce serait aussi scandaleux de différencier selon les territoires en fonction des difficultés de recrutement. Le seul élément qui peut justifier une différence entre territoires, c'est le coût de la vie (comme dans les outre-mers, ou avec l'indemnité de résidence), mais certainement pas le recrutement : nous ne sommes pas des médecins libéraux mais des fonctionnaires d'état.
Mais bon si on va vers la contractualisation progressive et grandissante, toutes les protections du statut sauteront. Et certains s'en réjouiront probablement.
Absolument. Je ne comprends même pas comment cela peut être un sujet de discussion entre nous.
- User17557Niveau 5
Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
- CassandrineNiveau 10
Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
@Exploser,
Es-tu réellement un professeur?
Pour information, les professeurs qui enseignent dans des zones difficiles ont déjà une prime.
- User17557Niveau 5
Cassandrine a écrit:Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
@Exploser,
Es-tu réellement un professeur?
Pour information, les professeurs qui enseignent dans des zones difficiles ont déjà une prime.
Mais là on parle de territoires difficiles. Ce n'est pas moi qui en parle, c'est le rapport du Sénat.
P.-S. : Pour être plus précis, le rapport du Sénat parle de territoires où le déficit de professeurs est le plus important.
- CassandrineNiveau 10
Ce rapport a des lacunes importantes : des profs : il en manque partout maintenant en France (Plus dans certaines zones c'est certain )Exploser a écrit:Cassandrine a écrit:Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
@Exploser,
Es-tu réellement un professeur?
Pour information, les professeurs qui enseignent dans des zones difficiles ont déjà une prime.
Mais là on parle de territoires difficiles. Ce n'est pas moi qui en parle, c'est le rapport du Sénat.
P.-S. : Pour être plus précis, le rapport du Sénat parle de territoires où le déficit de professeurs est le plus important.
- LaotziSage
Exploser a écrit:Cassandrine a écrit:Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
@Exploser,
Es-tu réellement un professeur?
Pour information, les professeurs qui enseignent dans des zones difficiles ont déjà une prime.
Mais là on parle de territoires difficiles. Ce n'est pas moi qui en parle, c'est le rapport du Sénat.
P.-S. : Pour être plus précis, le rapport du Sénat parle de territoires où le déficit de professeurs est le plus important.
Mais ça n'a aucun sens, nous ne sommes pas des médecins libéraux libres de notre lieu de travail. S'il y a des zones dans lesquelles il manque des professeurs titulaires, c'est parce qu'il manque des professeurs tout court ! S'il y a suffisamment de professeurs recrutés (et titulaires donc ne pouvant refuser l'affectation), il ne manquerait structurellement de professeurs nulle part.
Concernant les établissements (et non pas les zones) les plus difficiles (REP +) il y a déjà des incitations importantes à la demande d'affectation (mais qui ne visent pas à pallier l'absence de professeurs mais à stabiliser les équipes et attirer des professeurs plus expérimentés).
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- JennyMédiateur
Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Ce sera perçu comme très injuste et risque d'accroître le déficit dans d'autres matières.
Il n y a pas qu'en maths qu'on peut doubler son salaire en changeant de boulot...
- TivinouDoyen
Parce que la réalité du terrain est bien plus complexe que ça.Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
Exemple : je travaille en zone très tranquille, comme mes collègues du lycée le plus proche. Mais nos DHG ne sont pas les mêmes. Résultat : deux agrégés de lettres ont des services très différents.
- ma collègue du lycée d'à côté aura une seconde et deux premières g avec dédoublements et ap 3x 5,5 heures + la pondération = 17h30.
- j'aurai les horaires "plancher" : deux premières G (2x4h), 1 première techno (3h +0,5 d'AP), 1 heure de pondération pour les trois classes, 1 BTS (2h +0,5 de pondération). Ça fait 15 heures pile.
Comment déterminer des conditions de travail faciles/difficiles quand on voit de telles différences ?
Mon travail sera objectivement plus lourd et plus difficile que celui de ma collègue et pourtant elle touchera davantage d'argent que moi...
Et inutile de me dire qu'enseigner est plus difficile dans certaines zones. Je sais que je travaille dans un environnement privilégié (mais avec des parents agressifs qui estiment que tout est dû à leur progéniture).
Mon exemple vise simplement à montrer que nos conditions d'exercice sont tellement variées que rémunérer mieux les professeurs dont la matière est en tension me semble ridicule. En revanche, il faut de vraies primes d'installation dans les régions peu attractives et de vraies indemnités de résidence dans les endroits où les enseignants n'ont pas les moyens de se loger.
- MaroussiaHabitué du forum
Je crois que je rêve..Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
Exploser ne peut pas être un.e collègue.., ce n'est pas possible!
- JennyMédiateur
Tivinou a écrit:En revanche, il faut de vraies primes d'installation dans les régions peu attractives et de vraies indemnités de résidence dans les endroits où les enseignants n'ont pas les moyens de se loger.
Ca, c'est objectif et nécessaire.
Un rétablissement des REP en lycée me semblerait juste aussi.
- valleExpert spécialisé
Jenny a écrit:Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Ce sera perçu comme très injuste et risque d'accroître le déficit dans d'autres matières.
Il n y a pas qu'en maths qu'on peut doubler son salaire en changeant de boulot...
Explorer, il y a tout un fil sur ça, non ?
Comment obliger les profs d'autres matières a faire cours d'ens. scientifique si les profs de maths font le même mais en touchant plus ? Ou au contraire, comment convaincre l'administration de "sauver" un poste en maths alors que si on retire toutes les heures (AP, etc.) de la répartition en maths et qu'on les donne à un BMP physique il y a une économie d'argent public ?
Que faire de toutes les tâches statutaires qui ne sont pas faire cours ? Etc.
- valleExpert spécialisé
Il s'agit d'un stagiaire, je pense.Maroussia a écrit:Je crois que je rêve..Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
Exploser ne peut pas être un.e collègue.., ce n'est pas possible!
- Pourquoi 3,14159Expert
... en mathsvalle a écrit:Il s'agit d'un stagiaire, je pense.Maroussia a écrit:Je crois que je rêve..Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
Exploser ne peut pas être un.e collègue.., ce n'est pas possible!
_________________
"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- Oda10Niveau 2
En tous cas, une première recommandation serait de rejeter tout ce qui a pour objectif de diviser. Le 3ème point (concernant les rémunérations des différentes disciplines) doit être banni.
Que c'est usant de se voir pilonné dans tous les rapports (Sénat, EN, la Cour des comptes (mon Best-seller préféré))
Que c'est usant de se voir pilonné dans tous les rapports (Sénat, EN, la Cour des comptes (mon Best-seller préféré))
- User17557Niveau 5
Tivinou a écrit:Parce que la réalité du terrain est bien plus complexe que ça.Exploser a écrit:Quel serait l'inconvénient de payer davantage les profs de maths ou les profs qui vont bosser dans des zones difficiles ?
Travailler dans une zone difficile est plus difficile que travailler dans une zone tranquille, pourquoi ne pas rémunérer cette difficulté supérieure ?
Exemple : je travaille en zone très tranquille, comme mes collègues du lycée le plus proche. Mais nos DHG ne sont pas les mêmes. Résultat : deux agrégés de lettres ont des services très différents.
- ma collègue du lycée d'à côté aura une seconde et deux premières g avec dédoublements et ap 3x 5,5 heures + la pondération = 17h30.
- j'aurai les horaires "plancher" : deux premières G (2x4h), 1 première techno (3h +0,5 d'AP), 1 heure de pondération pour les trois classes, 1 BTS (2h +0,5 de pondération). Ça fait 15 heures pile.
Comment déterminer des conditions de travail faciles/difficiles quand on voit de telles différences ?
Mon travail sera objectivement plus lourd et plus difficile que celui de ma collègue et pourtant elle touchera davantage d'argent que moi...
Et inutile de me dire qu'enseigner est plus difficile dans certaines zones. Je sais que je travaille dans un environnement privilégié (mais avec des parents agressifs qui estiment que tout est dû à leur progéniture).
Mon exemple vise simplement à montrer que nos conditions d'exercice sont tellement variées que rémunérer mieux les professeurs dont la matière est en tension me semble ridicule. En revanche, il faut de vraies primes d'installation dans les régions peu attractives et de vraies indemnités de résidence dans les endroits où les enseignants n'ont pas les moyens de se loger.
Il y a peut-être des propositions meilleures, comme des indemnités de résidence. Mais je ne sais pas si cela suffit. Si on demande à un prof de travailler dans une académie francilienne difficile, il y a le problème du logement, qui coûte cher, et il y a le problème du territoire, où certains professeurs peuvent avoir un peu d'appréhension à s'installer, surtout s'ils viennent de l'autre bout de la France. Parce que le public y est réputé difficile, l'urbanisme pas forcément très agréable, etc. Conséquence : peu de professeurs vont y demander leur mutation, et beaucoup de profs voudront en partir... Sauf si on les motive autrement...
M. Longuet est, je crois, un homme politique de droite, il propose des solutions pragmatiques de droite : payer plus ce qui est difficile à trouver là où c'est difficile à trouver... Je ne dis pas que je cautionne, mais c'est une façon de voir les choses...
- User17557Niveau 5
Oda10 a écrit:En tous cas, une première recommandation serait de rejeter tout ce qui a pour objectif de diviser. Le 3ème point (concernant les rémunérations des différentes disciplines) doit être banni.
Que c'est usant de se voir pilonné dans tous les rapports (Sénat, EN, la Cour des comptes (mon Best-seller préféré))
Si j'ai bien compris, l'objectif est justement, parfois, de nous diviser !
Ici, le 3e point pourrait d'une part atténuer les difficultés de recrutement dans certaines disciplines, et d'autre part nous diviser ! Vu par un responsable politique, c'est coup double ! ;-)
- Rapport Longuet : les heures supplémentaires des enseignants coûtent un milliard d'euros par an
- Rapport du Sénat sur le métier d'enseignant.
- Pétition pour que le métier d'AVS devienne un vrai métier.
- Ce que le rapport sur la concertation propose pour refonder le métier d'enseignant.
- Charge de travail, perception du métier : un rapport instructif de la DEPP sur les enseignants de langues en collège
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum