- Lisak40Expert spécialisé
Le problème c'est que je ne me sens pas du tout légitime pour l'agrégation. Je sais que je n'ai pas le niveau, loin de là (d'autant plus qu'à force de ne plus pratiquer je perds de plus en plus...). Travailler d'arrache-pied c'est évidemment possible, mais je ne suis pas sûre d'avoir la motivation suffisante... Enfin je pense m'inscrire l'année prochaine histoire de me faire une idée de mon niveau réel... Passer un concours de catégorie B me semble finalement plus accessible (quitte à repasser en A en interne après, quoique ça je peux le faire dès à présent non ?). Ma mère qui est très fière que je sois professeur et aime le répéter auprès de ses amies, (comme quoi tout le monde ne nous méprise pas) aura du mal à l'accepter peut-être, puis quand elle verra qu'en fait je gagne plus, elle sera bien contente pour moi !! Les titres c'est beau mais avoir un compte en banque plus rempli c'est pas mal aussi...
- LefterisEsprit sacré
Ca reste quand même moins intéressant que "vraie" catégorie A. J'ai fait les deux, et si j'ai voulu faire le chemin inverse, ce n'est pas sans raison. mais justement, l'agreg bloque aussi bon nombre de détachements.VicomteDeValmont a écrit:
Même si tu ne fais pas d'HS (car la moyenne de rémunération les inclut), tu as tout de même un salaire meilleur auquel s'additionne un temps disponible en dehors du travail sans commune mesure avec les certifiés.
En moyenne, un agrégé travaille 3h40 de moins qu'un certifié par semaine d'après la DEPP, ce qui n'est pas rien.
L'agreg, il faut vraiment bûcher en effet, mais il n'y a pas de légitime ou d'illégitime. Pour les concours de catégorie B, il faut voir où on en est de la carrière. Passé l'échelon 8, ou 9 grand maximum, on est en haut de la grille et bloqué. Sur le moment on gagne souvent plus avec les indemnités, mais il ne faut pas traîner pour passer en A. La meilleure option (la plus visée par les nombreux candidats au départ) : décrocher un autre concours de A (type attaché, inspecteur...) ou y être détaché, être reclassé ainsi à l'indice égal (ou immédiatement supérieur) . Si possible avant la quarantaine pour être certain d'accéder au second grade. De plus, il a été créé assez récemment dans la filière administrative générale le corps des Conseillers d'administration. Ils sont issus du corps des attachés, par intégration sur dossier, et la carrière est ultra-rapide, avec des échelons de 18 mois, deux ans, et un échelon spécial aux échelles lettres (quasi assuré si l'on n'est pas trop vieux et sans casseroles, vu que la durée des échelons mène au turbo en fin de grille "normale" soit IM 830).Lisak40 a écrit:Le problème c'est que je ne me sens pas du tout légitime pour l'agrégation. Je sais que je n'ai pas le niveau, loin de là (d'autant plus qu'à force de ne plus pratiquer je perds de plus en plus...), travailler d'arrache-pied c'est évidemment possible, mais je ne suis pas sûre d'avoir la motivation suffisante... Enfin je pense m'inscrire l'année prochaine histoire de me faire une idée de mon niveau réel... Passer un concours de catégorie B me semble finalement plus accessible (quitte à repasser en A en interne après, quoique ça je peux le faire dès à présent non ?). Ma mère qui est très fière que je sois professeur et aime le répéter auprès de ses amies, (comme quoi tout le monde ne nous méprise pas) aura du mal à l'accepter peut-être , puis quand elle verra qu'en fait je gagne plus, elle sera bien contente pour moi !! Les titres c'est beau mais avoir un compte en banque plus rempli c'est pas mal aussi...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Charles-MauriceNiveau 10
La seule vraie question est :que sommes nous prêts à faire, collectivement, pour retrouver le salaire dû à nôtre métier et à notre statut... Ne pas faire la rentrée en septembre ?
Ce serait radical pourtant, et éviterait les stratégies d évitement et de reconversion forcée.
Ce serait radical pourtant, et éviterait les stratégies d évitement et de reconversion forcée.
- MathadorEmpereur
Cela dépend des administrations: par exemple à la DGFIP le A interne est réservé aux fonctionnaires de catégorie B (qu'ils soient de la DGFIP ou non). Par contre pour la DGDDI c'est bon (il faut être au moins de catégorie B).Lisak40 a écrit:Passer un concours de catégorie B me semble finalement plus accessible (quitte à repasser en A en interne après, quoique ça je peux le faire dès à présent non ?).
C'est un statut d'emploi, qui ne peut être occupé que par détachement et pendant une durée limitée. Par contre cela se rapproche d'un corps dans la mesure où il a sa grille spécifique qui est prise en compte pour la retraite si on finit sa carrière sur un tel emploi.Lefteris a écrit:De plus, il a été créé assez récemment dans la filière administrative générale le corps des Conseillers d'administration. Ils sont issus du corps des attachés, par intégration sur dossier, et la carrière est ultra-rapide, avec des échelons de 18 mois, deux ans, et un échelon spécial aux échelles lettres (quasi assuré si l'on n'est pas trop vieux et sans casseroles, vu que la durée des échelons mène au turbo en fin de grille "normale" soit IM 830).
Il y a d'autres statuts de ce type, par exemples les emplois de chef de mission au Minefi.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LefterisEsprit sacré
Plus j'avance, moins je vois de gens prêts à se mobiliser, dans un métier qui compte 20 % de syndiqués (moins si l'on compte ceux qui sont dans les syndicats-relais de l'administration) et 40 % qui votent aux élections pro. Mais c'est ce qui devrait se faire : bloquer les rentrées, toutes, ne plus faire passer un examen. Peu de grèves, mais en tapant fort à chaque fois. Je suivrais un tel mot d'ordre, pour ceux qui suivent car pour moi les carottes sont cuites. Ca serait plus pour être fidèle à mes principes, car il n'y aurait pas grand -monde. La dégringolade va continuer...Charles-Maurice a écrit:La seule vraie question est :que sommes nous prêts à faire, collectivement, pour retrouver le salaire dû à nôtre métier et à notre statut... Ne pas faire la rentrée en septembre ?
Ce serait radical pourtant, et éviterait les stratégies d évitement et de reconversion forcée.
C'est renouvelable une fois sur le même poste, mais renouvelable sur d'autres postes d'après ce que j'en ai vu par une connaissance au M.I. en tout cas, la carrière décolle. Ce qui paraît plus opaque, ce sont les critères de nomination, mais ceci est une autre histoire.Lefteris a écrit:
C'est un statut d'emploi, qui ne peut être occupé que par détachement et pendant une durée limitée. Par contre cela se rapproche d'un corps dans la mesure où il a sa grille spécifique qui est prise en compte pour la retraite si on finit sa carrière sur un tel emploi.
Il y a d'autres statuts de ce type, par exemples les emplois de chef de mission au Minefi.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- InvitéInvité
Les détachements en A ça me semble être le parcours du combattant non ? En tout cas dans la territoriale, quand on ne peut pas bouger, trouver un poste après le concours tient au fait du prince.
- LefterisEsprit sacré
C'est un parcours du combattant, mais c'est possible, j'ai des exemples, et récents. Il faut taper beaucoup et partout (rechercher et déposer un dossier sur le site Place de l'emploi public) , il y a parfois des offres de détachement. Récemment, certaines académies ont proposé des détachements comme attachés. Pour la FPT, c'est malheureusement pire, car il vaut mieux avoir un bon carnet d'adresses . Le concours est une sorte d'habilitation à trouver un poste (il faut démarcher), mais il devient caduc si on n'a rien.corailc a écrit:Les détachements en A ça me semble être le parcours du combattant non ? En tout cas dans la territoriale, quand on ne peut pas bouger, trouver un poste après le concours tient au fait du prince.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RandoschtroumfNiveau 10
Je fais remonter pour partager cet article.
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/on-est-payes-au-ras-des-paquerettes-cinq-salaries-remuneres-juste-au-dessus-du-smic-racontent-leur-sentiment-de-declassement_6446695.html
Même s'il s'agit d'un contractuel et non d'un titulaire, la comparaison est frappante : l'article parle des petits salaires payés juste au-dessus du SMIC, avec une fleuriste, une coiffeuse (métiers recrutés avec un CAP) et un CPE.
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/on-est-payes-au-ras-des-paquerettes-cinq-salaries-remuneres-juste-au-dessus-du-smic-racontent-leur-sentiment-de-declassement_6446695.html
Même s'il s'agit d'un contractuel et non d'un titulaire, la comparaison est frappante : l'article parle des petits salaires payés juste au-dessus du SMIC, avec une fleuriste, une coiffeuse (métiers recrutés avec un CAP) et un CPE.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Halybel a écrit:Illiane a écrit:Celadon a écrit:Tu ne sais donc pas qu'un excellent ministre gestionnaire comme Blanquer le rend à Bercy ?Dame Jouanne a écrit:J'ai vu des chiffres sur l'éducation dans différents pays européens (courrier international) : la France a un nombre d'élèves devant un professeur parmi les plus importants, un salaire des enseignants parmi les plus faibles mais un budget global plutôt important.
Ou passé l'argent alors ? Moi, ça m'interroge.
Il y a de cela, mais j'avais également lu dans un article (du Point il me semble) paru il y a quelques années que l'administratif pesait très lourdement sur les finances de l'EN.
Concrètement, quand je vois rien que la paperasse ridicule que je suis obligée de remplir pour obtenir mes frais de déplacements alors que le rectorat a déjà toutes les infos que le service financier me demande (ils ne pourraient pas partager ce genre d'infos, non ?) et que je suis obligée de remplir mes ordres de mission conformément à ce que m'indique le gestionnaire, tout cela pour que le gestionnaire passe ensuite derrière moi pour vérifier que les infos que j'ai rentrées (et qu'il m'a données !) sont correctes avant mise en paiement, je me dis qu'on perd beaucoup de temps (et donc d'argent) pour n'importe quoi. Sans compter les intitulés de postes au titre ronflant dont la pertinence et l'efficacité me laissent songeuse...
Il me semble que quand Allègre parlait de dégraisser le mammouth, il parlait principalement de l’administration. Il faut pas oublier le SNU qui est compté dans ce budget.
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