Prérequis de français indispensables en 2de

En lisant le fil, je me rends compte qu'on a les mêmes états d'âme en français et maths... Il y a encore une dizaine d'années, un sixième qui pensait que 7/2 c'était 7,2 était rare mais ça existait... Maintenant (et c'est la première année que je vois cela), j'ai 7/2 = 7 x 2... A tous les niveaux, on touche le fond. Et c'est au delà du niveau scolaire cette année me concernant, même l'attitude est dégradée : pas d'écoute en classe, pas de travail à la maison, je vois même des sixièmes qui ne prennent pas le cours.. A un moment, (pour rejoindre ce qui a été dit plus haut), on n'a plus d'outils, de solutions, on est dépassé..  Il y a 10 ans, même les "très moyens" dont on présupposait déjà une future orientation prépa pro, avaient un niveau bien supérieur ; là je vois des 3 ou 4 de moyenne en français, maths pour certains, des 8 de moyenne générale... En sixième, c'est affolant (et déprimant). Un élève "normal" aujourd'hui, même avec un 12 de moyenne me semble presque "bon".

Et pour certains, je n'arrive même pas à lire leurs phrases de conclusion tant elles sont écrites phonétiquement..

Proflambdada a écrit:Et pour certains, je n'arrive même pas à lire leurs phrases de conclusion tant elles sont écrites phonétiquement..

Tu veux dire : parce qu'ils bâclent la fin de leur devoir? Parce qu'ils écrivent en langage texto? Ou parce qu'ils ne savent pas écrire de toute façon?
En seconde bac pro j'ai le même genre d'élève, mais pour certains (un ou deux sur 35 cette année), cela concerne la copie entière, l'explication tenant un peu des trois suggestions que je fais ci-dessus.
C'est hyper pénible.

J'imagine tout à fait. Mais là ils sont en sixièmes... Avant il y avait un minimum de par leur âge (même si bien il y avait des élève en grande difficultés, ça a toujours existé)... Ils étaient motivés, enjoués et l'année de sixième (fin de cycle) était pour beaucoup presque ennuyeuse, tant ils revoyaient des notions déjà connues et rabâchées... Même un élève en difficulté avaient au moins 8 de moyenne, pas 3 ou 4... J'ai le sentiment cette année d'avoir des CE2 pour beaucoup (pas tous bien sûr)... Remarque mes 3ème se comportent comme des 4ème, donc il y a peut être une logique dans la misère ;-))

sinan a écrit:

Sei a écrit:

Je comprends ce que tu dis pour l'oral... et en même temps, j'ai eu tendance cette année à les faire énormément écrire (je ne regrette pas).

Que fais-tu par exemple ? quelle progression mets-tu en place en écriture ?

Perso, je ne suis pas satisfaite de mon travail, j'ai l'impression que je ne leur enseigne pas assez les techniques d'écriture... Je pense naïvement qu'en seconde, beaucoup écrire permet de progresser...

Je pense comme toi, que la pratique les fait progresser, et surtout les fait dédramatiser et ils s'habituent progressivement au fait qu'on peut écrire de longs travaux.

Je donne des objectifs d'écriture variés en fonction des textes et des séances.
Je leur donne un objectif (le type de rendu attendu), une consigne (souvent une question à laquelle il faut répondre de façon développée), et une marche à suivre (pour comprendre le texte, pour réfléchir, chercher et organiser les idées).
Le rendu a pris plusieurs formes :
- rédaction de paragraphes, d'abord structurés par des phrases données en amont (pour éviter l'effet "Je ne trouve rien à dire" et donner des modèles), puis réalisés en autonomie ;
- retravail explicite sur les erreurs de syntaxe dans les travaux d'écriture, en lien avec la grammaire ;
- rédaction de phrases un peu comme ce qu'Ombre proposait (exercice utile pour mémoriser le nom des figures et apprendre à introduire les citations avec une relative élégance) ;
- rendu au choix sous une forme au choix (tableau, carte mentale, rédaction...) ;
- mini-commentaires, ou mini-dissertations, avec proposition d'introduction de ma part (pour gagner du temps, donner des modèles, éviter l'effet "je ne sais pas comment commencer"), puis des introductions réalisées en autonomie ;
- commentaires et explications de texte très guidés.